La croissance de l'Hexagone reste cependant atone.
La Banque de France a annoncé vendredi 7 novembre prévoir une croissance économique poussive de 0,1% au quatrième trimestre, après 0,2% au troisième trimestre, expliquant cette absence de rebond par le repli continu de l'activité dans le bâtiment.
L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) prévoit pour sa part une augmentation de 0,1% du produit intérieur brut de la France pour ces deux trimestres.
La Banque de France se base pour cette première estimation sur son enquête mensuelle auprès des entreprises, qui comptent sur une progression modérée de l'activité en novembre dans l'industrie et les services et sur un léger recul dans le bâtiment.
En octobre, la production industrielle a enregistré une légère progression, tout comme l'activité dans les services marchands.
En revanche, l'activité dans le bâtiment a été de nouveau en repli, pour le septième mois consécutif.
L'enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de France couvre l'activité de sociétés de l'industrie, des services, du négoce de gros, du bâtiment et des travaux publics. La collecte est effectuée auprès d'un échantillon composé d'environ 9.000 entreprises ou établissements.
Le gouvernement vise une croissance de 0,4% sur l'ensemble de l'année 2014, puis de 1% en 2015.
Cette prévision est plus optimiste que celle de la Commission européenne, qui a annoncé mardi tabler pour l'économie française sur seulement 0,3% de progression cette année, puis 0,7% l'an prochain.
Sursaut à l'export
Par ailleurs, un sursaut à l'export, résultant de plus amples ventes d'avions Airbus, a permis à la France de légèrement réduire son déficit commercial en septembre, à 4,7 milliards d'euros, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables.
Le trou était de 5,0 milliards en août, a indiqué vendredi l'administration des douanes, en revoyant à la baisse le montant du déficit initialement annoncé pour ce mois.
Les exportations françaises, à la peine depuis plusieurs mois, ont frémi (+1,7% par rapport à août), pour atteindre 36,8 milliards d'euros. Leur accélération est ainsi un peu plus franche que celle des importations, qui ont cru de 0,7%, à 41,5 milliards d'euros.
Ce résultat a notamment été permis par l'augmentation des livraisons d'Airbus: la France a livré en septembre 28 appareils d'une valeur cumulée de 1,9 milliard, contre 13 appareils, pour 1,2 milliard le mois précédent.
Déficit public en légère baisse
Le déficit cumulé de l'Etat français à fin septembre a quant à lui diminué très légèrement sur un an, s'établissant à 80,5 milliards d'euros, avec un recul parallèle des recettes et des dépenses, a annoncé le ministère des Finances.
Le déficit s'est établi à 80,5 milliards d'euros contre 80,8 milliards fin septembre 2013, selon un communiqué.
Les dépenses ont diminué de 4,8 milliards d'euros à 278 milliards au 30 septembre et les recettes ont reculé de 5,2 milliards à 220,7 milliards d'euros.
La légère contraction du déficit global a été permise par la diminution du trou des comptes spéciaux, qui recouvre notamment les avances aux collectivités territoriales et les régimes de pension spéciaux. Son solde négatif est revenu à 23,3 milliards contre 23,9 milliards d'euros fin septembre 2013.
Source Challenge.fr / AFP
Le Pèlerin