Saint Jacques de Compostelle
Un peu d'histoire... !


Jacques, apôtre du Christ, est envoyé évangéliser l’Europe. Il prend la direction de la péninsule Ibérique. A son retour quelques années plus tard, il est décapité par Hérode Agrippa II, en l’an 44. Deux de ses compagnons de route, Théodore et Anasthase, dérobent le corps, et l’emportent sur une barque. Une fois le détroit de Gibraltar franchi, le Gulf Stream les dépose sur le bord de la rivière Ulla, à Ira Flavia.
La reine « Louve », reine de Galice, n’accepte pas de faire construire une église pour la dépouille mortelle de Jacques. Mais après sa conversion miraculeuse, changeant d’avis, elle décide de faire don de son palais pour la dépouille de Jacques le Majeur. Durant 8 siècles la sépulture sera presque oubliée. Vers l’an 813 elle est redécouverte par l’ermite Pelayo qui, instruit par un songe, en aurait identifié l’emplacement, grâce à des lueurs d’étoiles dans la nuit. Aussitôt l’évêque d’Ira Flavia fait dégager le tombeau. A la demande d’Alphonse II, roi des Asturies et de Galice, une église est construite.
Très rapidement la nouvelle fait le tour de l’Europe. Soutenu par l’abbaye de Cluny, le sanctuaire de Saint-Jacques de Compostelle, voit affluer une multitude de pèlerins de toute l’Europe. Car c’est aussi le symbole de la reconquête chrétienne de l’Espagne contre les Maures.
Les XIIIe, XIVe, et XVe, marquent la splendeur du pèlerinage Compostellan. Malgré la difficulté du voyage (car il fallait faire l’aller et le retour, à pied !), les brigands qui détroussaient les pèlerins, et la météo très rude dans certaines régions hostiles, la cité Compostellane va voir passer presque 200 000 pèlerins chaque année.
Dans toutes les villes, on construit des églises, des chapelles, dédiées à Saint-Jacques le Majeur. Les routes voient des hôpitaux à pèlerins se construire, les grands monastères créent des confréries chargées du maintien de l’ordre et apportent nourriture et soins aux pèlerins.
Les guerres de religion, le protestantisme, portent un coup d’arrêt au pèlerinage vers Saint-Jacques. Plus tard les milieux humanistes sont réfractaires à la légende, et au symbole de la chrétienté rayonnante qu’il représente.
Depuis 1989, le bureau des pèlerins à Saint-Jacques de Compostelle constate une augmentation générale chaque année du nombre de pèlerins, de randonneurs, de curieux, de touristes, qui parcourent le chemin à pied. 120 « credenciales » ont été délivrées en 1982, 100 000 durant l’année Sainte 1993 !
Source Ultreia
Le Pèlerin