Plusieurs projets d’infrastructures culturelles sont inscrits
au programme de réalisation de la wilaya
Ghardaïa, dans la vallée de l’oued Mzab, une des portes du Sud algérien, qui fut une capitale et un pôle culturel des Rostémides, est en passe de redevenir une ville où la culture aura la place qu’elle mérite. La wilaya vient, en effet, d’inscrire à son programme de réalisation plusieurs projets d’infrastructures culturelles pour lesquelles 550 millions DA ont été dégagés sur le fonds de développement du Sud et le programme sectoriel, au titre des exercices 2006 et 2007. Parmi ces futures acquisitions, on cite un musée, une maison de la culture, un centre culturel islamique et un centre de traduction d’ouvrages culturels. Concernant le musée, le directeur de la culture de la wilaya a indiqué qu’il sera réalisé dans le quartier de Bouhraoua qui surplombe la ville. Le bâtiment qui aura une architecture typiquement locale disposera en annexe de quatre galeries d’exposition, des salles de conférences et audiovisuelles. Pour les structures d’accueil, le musée disposera d’espaces de restauration. Sur ce même site sera également implanté le centre culturel islamique qui aura, lui aussi, sa salle de conférences, ses galeries d’exposition, sa salle de lecture, une médiathèque, un laboratoire et une réserve de manuscrits. Des espaces de restauration sont aussi prévus pour cette infrastructure. Quant au centre de traduction des ouvrages culturels, il sera érigé dans la ville de Ghardaïa et aura pour mission la collecte et la traduction des différents supports utilisés pour la transcription du patrimoine culturel de la région. Pour mener à bien sa mission, le centre sera doté, en plus de salles d’exposition équipées en matériel multimédia, de plusieurs départements et ateliers qui devront prendre en charge la vulgarisation du patrimoine, l’étude de l’architecture saharienne, la restauration des manuscrits, la traduction et l’identification des biens préhistorique, antique et contemporain. Ce centre sera ainsi dédié à la recherche et devra recevoir les universitaires spécialisés dans l’étude des patrimoine matériel et immatériel du Sahara. Les portes du centre seront cependant aussi ouvertes à tous ceux qui seraient intéressés par les richesses patrimoniales de cette région, connue pour son architecture caractéristique et l’organisation de la vie communautaire (les systèmes de partage des eaux).
A proximité du centre s’élèvera une maison de la culture qui disposera d’une bibliothèque et de différents ateliers devant abriter des activités culturelles et artistiques, et de nombreuses annexes pour le théâtre, les projections, les conférences, les expositions. Cette infrastructure fera assurément le bonheur des associations culturelles locales et des artistes qui manquent d’espaces d’expression.
Source la Tribune
Le Pèlerin