Ne soyons pas pessimistes la France a de nombreux atouts
Il y a actuellement un pessimisme ambiant qui règne en France…Place donc aux optimistes avec cet article que j’ai récupéré le Week-end dernier sur « Sud-Ouest ». Sous le titre « Le masochisme national », l’auteur s’en prenais à cette manie très française qui pousse nombre de commentateurs à peindre en noir les réalités françaises. Il prenait l'exemple de la dette publique en montrant qu'elle n'était pas « exceptionnelle » puisque certains pays importants comme le Japon, l'Allemagne, l'Amérique ou la Grande-Bretagne étaient plus endettés que nous. Parler de « France en faillite » lui semblait donc très excessif. Certains des lecteurs qui lui ont écrit ont cru comprendre qu’il minimisait donc la gravité de cet endettement, lequel absorbe chaque année 35 milliards d'euros (service de la dette). Ils me soupçonnaient, en d'autres termes, de jouer au « docteur tant mieux » en refusant de regarder la réalité en face. C'est à cette incompréhension qu’il voudrait répondre. Oui, ce poids de la dette est très lourd et fortement handicapant. Oui, il revient à reporter sur les générations futures les efforts auxquels nous nous serons assez lâchement dérobés. Il n'empêche qu’il ne croit pas qu'il soit raisonnable de noircir encore le tableau en désignant délibérément la France comme le « mauvais élève » des pays développés. A l'exception notable des pays Scandinaves, la plupart de nos alliés sont dans la même situation. Cet endettement vient pour l'essentiel d'un ralentissement de la croissance et du prix que coûte l'aide sociale aux plus démunis. Qu'il y ait des dysfonctionnements graves dans la répartition de cette aide, des gaspillages ou des absurdités, cela ne fait aucun doute. Mais l'entreprise de culpabilisation des Français, très idéologique, n'est sûrement pas la meilleure méthode pour faire accepter à ces derniers les réformes. Sur un autre point d'ailleurs, le discours « catastrophique » lui paraît contestable, pour ne pas dire absurde. Depuis quelques semaines, des éditorialistes, des essayistes et des hommes politiques nous brossent de la France un portrait encore plus noir. Les Français, nous dit-on, ont peur du changement. Ils sont ingouvernables. Ils s'accrochent à un modèle dépassé d'Etat providence. Ils ont peur du risque. Ils détestent, par principe, la mondialisation. Ils sont d'ailleurs, ajoute-t-on pour faire bonne mesure, la risée de l'étranger, etc. Ce type de discours laisse sans voix. Pourquoi ? Parce qu'il est faux. On pourrait reprendre chacun de ses termes et en démontrer l'inexactitude. Souvenons-nous par exemple que le nombre de réformes effectuées depuis quelques années est assez considérable. Les économistes de l'Office français des conjonctures économiques ont montré que ces réformes allaient toutes dans le sens d'une flexibilisation du travail et impliquaient (comme la réforme des retraites) de sérieux efforts. « L'entreprise de culpabilisation des Français, très idéologique, n'est sûrement pas la meilleure méthode pour faire accepter à ces derniers les réformes » D'autre part, la France peut s'enorgueillir de certains succès ou atouts qui ne méritent pas le dénigrement. La productivité du travail, chez nous, est l'une des meilleures du monde développé. Elle est bien supérieure à celle qu'on enregistre, par exemple, aux Etats-Unis. Notre système de santé, en dépit des crises, est si performant que nos amis britanniques viennent se faire soigner chez nous chaque fois qu'ils le peuvent. La vitalité démographique française est une exception prometteuse au sein de l'Union européenne. Les équipements collectifs (routes, voies ferrées, hôpitaux, etc.) sont à peu près sans équivalent dans le monde. Enfin, s'il est vrai que des milliers de jeunes Français, découragés, choisissent d'aller travailler à l'étranger, notamment en Grande-Bretagne, il existe aussi de nombreux jeunes Britanniques qui quittent leur propre pays, à cause de la dureté du modèle social. On pourrait multiplier ce type d'exemples. Non, la France n'est pas si nulle... |
Information Sud-Ouest
relayée par
Le Pèlerin