Algérie – Lutte contre le terrorisme - L’heure est à l’action
Attentat en Algérie
L’heure n’est plus aux tergiversations. Encore moins aux ultimatums à répétition qui, depuis le fameux “Seif El Hadjadj” brandi par Bouteflika en 2000 et jusqu’au dernier avertissement lancé par le chef d’état-major de l’Armée, ont systématiquement montré leur vacuité.
Les terroristes nous l’ont rappelé, hier, à l’aube, en faisant exploser un véhicule contre le mur d’enceinte d’une brigade de gendarmerie, près de Tizi Ouzou : on n’en a pas fini avec les attentats kamikazes. Les voix officielles ont beau marteler que la force de frappe du terrorisme a été considérablement réduite, un seul attentat comme celui perpétré hier suffit à mettre en doute, voire même à démentir ces professions de foi. Et, du coup, à replonger le pays dans la psychose, comme c’est la vocation de toute entreprise terroriste.
Par conséquent, empêcher la succursale d’Al-Qaïda qu’est le GSPC de sévir dans les grands centres urbains ne suffit pas tant que les sanguinaires jouissent de cette marge de manœuvre qui leur permet d’agir comme ils l’ont fait hier. Aussi longtemps que les groupes terroristes pourront accomplir leur besogne macabre, fut-il à un jet de pierre des maquis qui abritent leurs grottes, ils ne cesseront pas de faire couler le sang des Algériens. Car, pour eux, c’est une question vitale : la mort qu’ils sèment est leur seule preuve de vie. Ils vont donc la semer où ils peuvent, quand ils peuvent.
L’on peut certainement comprendre que la protection de la capitale et des grandes villes du pays, notamment contre les attentats kamikazes, soit classée comme une priorité sécuritaire. L’on peut admettre aussi que les Algériens, civils ou militaires, vivant ou exerçant près des fiefs terroristes sont plus exposés au danger que leurs compatriotes ou collègues de la capitale et des autres grands centres urbains. Pour autant, il ne faut pas oublier que la vie d’un Algérien n’est pas préférable à celle d’un autre.
C’est pour cela que l’heure n’est plus aux tergiversations. Encore moins aux ultimatums à répétition qui, depuis le fameux “Seif El Hadjadj” brandi par Bouteflika en 2000 et jusqu’au dernier avertissement lancé par le chef d’état-major de l’Armée, ont systématiquement montré leur vacuité. À tel point, d’ailleurs, que les terroristes y ont souvent répondu par des attentats meurtriers. Pour l’Etat, c’est l’heure d’assumer son devoir légal et éthique de garantir la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national et partout où la menace terroriste est présente. Cela passe par l’action franche et déterminée.
Source Liberté Saïd Chekri
Le Pèlerin