61 métiers embauchent en Ariège
Alors que 8700 personnes sont inscrites à Pôle emploi en février, de nombreuses entreprises cherchent à recruter sans trouver de personnels adaptés. En Ariège, ce sont 450 postes sur 61 métiers qui sont en tension.
Le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 12,3 % en un an. Paradoxalement, sur chaque bassin d'emploi, les entreprises ne parviennent pas à recruter sur certains postes en tension. Environ 450 postes n'arrivent pas à être pourvu. Ainsi, sur la zone de Foix, 19 métiers sont particulièrement recherchés.
Sur le département, les tendances de 2012 se poursuivent en 2013 : la restauration, la santé, l'aide à la personne, les métiers de bouche et l'industrie sont les secteurs qui manquent le plus de personnels. «Notre travail est de créer des passerelles, de faire des corellation entre la population, la typologie du demandeur d'emploi et l'entreprise qui recrute», décrit Christine Pescayre, directrice départementale de Pôle emploi. D'ailleurs, Pôle emploi propose toute une série d'outils pour sensibiliser les demandeurs d'emploi à d'autres métiers que le leur. «Nous mettons en place des visites d'entreprise, la venue d'anciens demandeurs d'emploi qui témoignent ou encore des réunions d'information», détaille Christine Pescayre. Ainsi, une jeune femme formée pour le tourisme a les compétences et le savoir nécessaire pour un poste de réception mais, faute d'information, n'y pense pas forcément. Il y a des degrés entre le chômage et la reconversion totale, et chacun peut trouver un juste milieu entre son métier d'origine et les attentes d'une entreprise. «Associées à des plans de formation, ces passerelles sont de véritables perspectives professionnelles», reconnait la directrice départementale.
Peu de mobilité géographique
Même si le taux de chômage en Ariège est le plus important de la région, Pôle emploi constate une réelle réticence à la mobilité géographique. «Les demandeurs d'emploi ont plus de facilités à se réorienter qu'à se déplacer pour un emploi. «Les Ariégeois sont bien implantés sur le territoire. Souvent, les demandeurs d'emploi ont peu de qualification et nos tests servent à leur démontrer qu'ils peuvent faire autre chose», indique Christine Pescayre.
Dès que l'information et la valorisation des métiers sont mises en place, les demandeurs d'emploi apprécient la démarche. Du côté des entreprises, les quelques réticences à la réorientation tombent vite devant les outils proposés par Pôle emploi : «Nous leur proposons d'évaluer pendant quinze jours le demandeur d'emploi. Et grâce à la méthode de recrutement par simulation, ils ont plus d'éléments», décrit la directrice departementale.
Revaloriser les métiers
Le problème de ces métiers en tension est souvent l'image. Peu valorisés, certains emplois ont mauvaise presse. «Pourtant, à partir du moment où on parle des métiers et où les personnes découvrent les entreprises, les a priori tombent. En Ariège, la sous-traitance de deuxième niveau pour l'aéronautique fonctionne bien et peut plaire à des personnes qui ne la connaissent pas», assure Christine Pescayre. D'autres métiers, souvent mécaniques, peuvent aussi attirer les femmes, qui n'y pensent pas au premier abord. En tout, ce sont donc 61 métiers dans le département qui sont en tension.
Source La Dépêche du Midi Pauline Amiel
Le Pèlerin