Nouveaux affrontements samedi à Annaba
De nouvelles violences dans la ville de Annaba ont opposé samedi manifestants et forces de l'ordre et transformé cette agglomération de 800 000 habitants en cité fantôme, selon des sources concordantes. Au moins 21 personnes ont été blessées, dont sept policiers, depuis vendredi, selon les secouristes, et la police a arrêté une cinquantaine de manifestants.
Samedi, des jeunes manifestants ont brûlé des pneus et dressé des barricades pour barrer les accès du centre de cette métropole industrielle, ont rapporté les correspondants de presse. Et ils ont lancé des pierres contre les brigades antiémeutes, qui ont riposté par des tirs de gaz lacrymogènes. De crainte de nouveaux pillages, les magasins ont gardé leurs rideaux baissés alors que les transports en commun étaient rares.
Annaba, surnommée « la coquette » pour la beauté de ses plages, offrait l'image d'une ville fantôme. Le Cours de la Révolution, principale avenue sur le front de mer, abritant des banques, des édifices publics et des représentations consulaires, faisait l'objet d'une surveillance renforcée des forces de l'ordre.
Source TSA