Algérie - Redha Hamiani préconise un «plan Marshall» pour le sud algérien
En visite mercredi à Touggourt, une délégation du Forum des chefs d’entreprises (FCE), conduite par son président Rédha Hamiani, a préconisé un véritable " plan Marshall " pour le sud Algérien qui connait un retard dans le développement. Ce qui est du point de vue de Rédha Hamiani un " paradoxe " en ce sens que c’est grâce au pétrole du sud que l’Algérie vit.
En se déplaçant au sud, en compagnie des membres de son exécutif, le patron du FCE a expliqué que son but était d’être à " l’écoute des opérateurs économiques du sud et d’intégrer ensuite leurs préoccupations dans les recommandations que le Forum va faire aux autorités politiques du pays".
Il s’agit surtout de créer des pôles d’attractivité et de compétitivité dans la région du sud, estime M. Hamiani qui constate avec regret que sur 157.173 entreprises inscrites au Centre national du registre de commerce (CNRC), au 21 décembre 2010, les 10 wilayas du sud ne représentent que 8% avec 12.549 entreprises.
Le patron du FCE a parlé de mesures que le gouvernement va annoncer prochainement, en espérant qu’elles seront de "grande portée pour la région du sud ". "Le plan Marshall doit être bâti non pas sur une addition de mesures ponctuelles prises à l’occasion de lois de finances, mais doit découler d’une ambition pour revoir dans son ensemble les politiques d’investissement et de développement du pays ", a-t-il déclaré.
Hamiani plaidera aussi en faveur d’une véritable décentralisation de la décision économique avec d’avantage de pouvoirs pour les walis. Une proposition qui vient justement au moment où le parlement vient d’achever le débat sur le statut de la wilaya.
Les opérateurs du sud (Ouargla, Touggourt et Hassi Messaoud) ont également fait part des difficultés qu’ils rencontrent à cause de l’éloignement de leurs unités des ports et aéroports. Ce qui engendre des surcouts au niveau de la production. D’où leur proposition de bénéficier de réductions fiscales.
En tous cas, le chef du FCE a promis de donner la parole aux opérateurs du sud du pays à l’occasion du symposium que l’organisation tiendra les 5 et 6 mars prochains à l’hôtel Aurassi. Le thème de cette rencontre portera sur "l’urgence d’une nouvelle politique économique moins dépendante des hydrocarbures".
Les 1000 participants à ce symposium auront aussi l’occasion de faire une évaluation des 50 ans de politiques économiques, en s’en tenant à des critères objectifs, c’est à dire loin des approches dogmatiques et des procès d’intention. Car pour M. Hamiani avec de meilleurs choix économiques conjugués à ses potentialités l’Algérie aurait pu être aujourd’hui comme la Turquie, la Malaisie ou encore l’Indonésie.
Source Algérie Plus Khidr Omar
Le Pèlerin