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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

cirque-de-gavarnie.jpg

Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 07:01

Pyrénées - Andorre: la neige est arrivée

la-neige.jpg

Après quelques courts épisodes ces dernières semaines, la neige est tombée dru au cours de la nuit de lundi à mardi sur les reliefs ariégeois; aux environs de 1000 mètres d'altitude la couche avoisinait les 20 centimètres. Hier matin, les poids lourds de plus de 19 tonnes étaient interdits de circulation entre Ax-les-Thermes et l'Andorre, les automobilistes étaient priés d'utiliser les équipements spéciaux. Dans le courant de la matinée, la neige a fondu et on pouvait rouler à allure normale jusqu'à l'Hospitalet .En fin de matinée, il n'y avait pratiquement plus de problèmes pour accéder à l'Andorre. La route, qui avait été nettoyée dans un premier temps par les chasse-neige, ne comportait plus que quelques rares plaques neigeuses. Les automobilistes ont rangé leurs chaînes en attendant la perturbation suivante.

Source La dépêche du Midi

Le Pèlerin

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 06:56

C’est désormais une certitude. L’Algérie est malade de son "impuissance" offensive.

luxembourg-algerie.jpg

 

C’est désormais une certitude. L’Algérie est malade de son "impuissance" offensive. Face à une très modeste sélection du Luxembourg, les hommes du coach Benchikha ont pris les rênes du match dès l'entame  de la rencontre, disputée mercredi soir. Une domination stérile qui n’aura révélé que des lacunes dans le secteur offensif.  

Certes, les Algériens ont multiplié les attaques lancées surtout par le duo Ziani-Boudebouz, remuant mais qui a du mal à se trouver dans plusieurs séquences de jeu. Les dribbles étaient là. Les passes aussi. Quelques belles actions, mais sans aucune suite. Face aux buts adverses, les Verts éprouvent toujours de la peine à concrétiser des actions. 

Et pourtant, les Algériens se sont procuré six nettes occasions de buts,  par Boudebouz (60 et 66), Benyamina (62), Lacen (68), Mesloub (79) et surtout  Meftah (88). Ce dernier, engouffré dans la surface de réparation, après  une lumineuse passe de Zerdab, tire en force et rate le cadre. 

Il est vrai aussi que le gardien luxembourgeois s’est illustré dans ce match en déviant en catastrophe de nombreux ballons. Toutefois, cela ne justifie en rien les ratages bêtes et absurdes de plusieurs actions qui ont été, à la fin, gâchées juste devant la surface de réparation de l’adversaire.  

De leur côté, les Luxembourgeois, repliés dans leur camp, se  sont contentés d'une seule action dangereuse à la 10è minute de jeu, lorsque  Anthar Yahia suppléa son gardien M'Bolhi lobé par le capitaine Mario Mutsh.  Une seule action qui a a failli se solder par un but !  

Au-delà de cette énième panne de buts, les supporters des fennecs ont tous remarqué que  l’Algérie a du mal à hisser son niveau de jeu. Face à des équipes qui défendent bien, nos joueurs n’arrivent quasiment pas à percuter dangereusement. 

Nos attaquants s’illustrent souvent par leurs transparences. Très peu d’appels en profondeurs, de décrochages, ils n’arrivent que rarement à écarter le jeu et à créer des espaces. Benyamina, annoncé comme le sauveur n’a rien pu faire lui aussi. Evoluant tout seul en pointe durant prés d’une heure de jeu, il est carrément passé à côté de son match.

Mais il aura au moins le mérite de prouver que l’Algérie ne sait jamais bien jouer à chaque fois qu'elle évolue avec un seul attaquant en pointe. Ce système de jeu courtisé par Saâdane a été au bout du compte reconduit par Benchikha.  Et pourtant, tout le monde attendait de ce coach une révolution tactique. Finalement, elle n’a pas eu lieu…  

En prévision des prochains rendez-vous organisés pour le compte des éliminatoires de la CAN-2012, notamment le match incontournable face au Maroc le 25 mars prochain  à Alger, les Fennecs n’ont nullement rassuré après le coup de sifflet final de cette rencontre amicale disputée au Luxembourg.  

Source El Watan Abderrahmane Semmar

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 04:39

Le rendez-vous des professionnels

 

agriculture

Ce salon se tiendra du 22 au 25 du mois en cours au Palais des expositions, aux Pins-Maritimes, à Alger. Le Salon international de l’agriculture, auquel prendront part 176 exposants (84 nationaux et 92 étrangers), connaîtra une forte participation des entreprises espagnoles et françaises. En effet, l’Espagne sera représentée par Agragex, un organisme pour le commerce extérieur qui participera avec 27 sociétés. Des professionnels espagnols de la région Murcie seront également présents avec 29 entreprises, pour la mise en relation d’affaires avec leurs homologues algériens et ce, dans plusieurs secteurs, notamment l’irrigation, le machinisme, la plasticulture et le froid.

Une délégation française composée de 8 entreprises activant dans différents secteurs et conduite par UBIFRANCE prendra aussi part à ce rendez-vous. «Ce salon poursuit son développement et conforte son image de marque de premier salon d’affaires des filières agro-végétales, du machinisme et de l'équipement agricole», ont souligné, hier, les organisateurs dans une conférence de presse. Le Salon international de l’agriculture sera, donc, un lieu de rencontres privilégié des professionnels des différentes filières, mais aussi une occasion d’échanges de savoir et de nouvelles technologies. Dans ce cadre, Amine Bensemmane, président de Filaha, innove. Il a annoncé, lors de son intervention, que plusieurs forums interprofessionnels sur le machinisme agricole, l'oléiculture, la protection des plantes et fertilisation, et l'eau et l'agriculture, seront organisés en marge de ce salon. Ainsi, les participants au forum sur le machinisme agricole se pencheront sur le développement et la modernisation des industries de la machine agricole et l'organisation de la filière. «Actuellement, l’Algérie accuse un retard important» dans ce domaine, note M. Bensemmane. Le Forum interprofessionnel de l’oléiculture se penchera sur le développement de cette filière à l'horizon 2014 en termes de qualité, de certification et de labellisation de produits, souligne l’intervenant. Le forum sur l’eau et l’agriculture «Agri-Aqua» portera, quant à lui, sur le développement de l’irrigation. «Le développement de l’irrigation est sans conteste l’une des préoccupations majeures à long terme pour le secteur agricole. Les objectifs de sécurité alimentaire et l’importance sociale de l’agriculture irriguée constituent des éléments fondamentaux de la politique agricole et justifient les programmes nationaux visant à l’extension des superficies irriguées et à l’accroissement des volumes d’eau mobilisables, notamment par la construction de nouveaux barrages», a affirmé le conférencier.

Le Forum de la santé et nutrition végétale (Phytoferti) portera sur les «enjeux politico-économiques» et la sécurisation des approvisionnements. Par ailleurs, il faut rappeler que l’édition 2009 de ce salon a regroupé plus de 170 exposants nationaux et étrangers et quelque 15 000 visiteurs professionnels.

Source Infosoir Brahim Mahdid

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 04:33

Algérie - Commerce : Les importations en chute libre

port alger commerce

Les importations de l'Algérie sont en chute libre depuis le début de l'année. Selon des chiffres de l'Office national des statistiques (ONS), l'indice des prix à l'importation de marchandises de l'Algérie a enregistré une baisse de 3,3% au cours du premier semestre 2010 par rapport à la même période en 2009. Mais, tempère l'ONS, l'évolution de l'indice de valeur unitaire (IVU) à l'importation en glissement annuel n'a pas touché tous les groupes des importations. Les coupes drastiques dans les importations, selon l'ONS, touchent particulièrement la filière agroalimentaire (-28,3%), les «produits bruts» (-20,3%), «alimentation, boissons, tabacs» avec une baisse de 11,9%, et les demi-produits avec -7,6%. 
 Par contre, note l'Office, les importations sont en hausse pour les équipements agricoles (43,7%), un poste qui bénéficie au niveau du projet de loi de finances 2011 d'importantes exemptions fiscales et des achats de l'étranger à hauteur de 2 millions de dinars sans passer par le Crédit Documentaire et la paperasserie bancaire. Par ailleurs, les importations mensuelles du 1er semestre 2010 ont connu des baisses par rapport au 1er semestre 2009, sauf pour les mois de février et d'avril qui ont connu des hausses respectivement de 7% et de 1,8%.
En valeur, les importations de marchandises se sont établies en baisse de 2% au 1er semestre 2010 par rapport à la même période en 2009, totalisant 1437,1 milliards de DA. La plus forte augmentation en valeur a été enregistrée par les groupes «équipements agricoles» avec 79,4%. L'ONS précise que des baisses en valeurs courantes sont enregistrées pour les groupes «alimentation, boissons, tabacs» (-6,5%), les biens de consommation (-6,3%),
‘'équipements industriels» (-2,6%) et «demi produits» (-1,4%).
Ce recul de l'indice des importations poursuit, d'autre part, sa courbe descendante au cours des neuf premiers mois de 2010, avec une hausse des exportations, dopées par les hydrocarbures. Selon un bilan des services des douanes, les exportations ont atteint 41,418 milliards de dollars, contre 30,702 milliards à fin septembre 2009, une hausse qui s'est établie à 34,9%. Les importations, par contre, ont baissé de 2,94% à 29,38 milliards de dollars contre 30,27 milliards de dollars au cours de la même période en 2009.
 La balance commerciale a ainsi enregistré un excédent de 12,039 milliards de dollars durant les neuf premiers mois de 2010, contre 432 millions de dollars durant la même période en 2009. L'embellie du commerce extérieur est due à la hausse de 33,87% du montant des exportations d'hydrocarbures grâce à une meilleure appréciation des prix du brut sur le marché international, et surtout par un recul des importations, particulièrement celles des biens de consommation non alimentaires avec (-9,74%) et des biens alimentaires (-4,21%), selon les chiffres du CNIS pour le mois de septembre. Ainsi, le recul des importations est évident, sur le sillage des dispositions des lois de finances complémentaires de 2009 et 2010.
Les biens alimentaires à fin septembre 2010 ont reculé à 4,41 milliards de dollars, en baisse de 4,21%, les biens d'équipements à 11,56 milliards de dollars (-2,19%), les biens de consommation non alimentaires à 4,26 milliards de dollars (-9,74%) et les biens destinés à la production à 9,14 milliards de dollars (-0,24). Depuis janvier 2010, les cinq principaux clients de l'Algérie étaient les USA (10,27 milliards de dollars), l'Italie (5,13 mds dollars), l'Espagne (4,11 mds dollars), la France (3,44 mds dollars), et enfin les Pays-Bas (2,80 mds dollars). Par ailleurs, la première place pour les pays fournisseurs de l'Algérie est toujours occupée par la France (4,65 mds dollars), suivie de la Chine (3,48 dollars), l'Italie (2,70 mds dollars), l'Espagne (1,90 mds dollars) et enfin, l'Allemagne (1,76 mds dollars).
Les autres pays d'Europe représentent 8,3% des importations totales, l'Amérique Latine (6,1%), l'Amérique du Nord (5,6%), les pays arabes (2,6%), et les pays d'Afrique et du Maghreb (1,2%) pour chaque région, selon l'ONS.    L'évolution globale des volumes importés lors des six premiers mois de 2010 et par rapport à la même période en 2009 est de 1,3%, alors que l'IVU a enregistré un recul de 2,2 % en 2009, soit la première baisse après des hausses successives depuis 2003, relève l'ONS.

Source Le Quotidien d’Oran Yazid Alilat

Le Pèlerin

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 04:27

Tunisie - Le pays où la femme est reine

  femme-tunisienne.jpg

 

L’image ne nous vient pas d’un pays de l’Occident. Loin s’en faut! Il s’agit d’un tout petit pays frère et voisin où la gent féminine incarne le modèle de la femme émancipée...

Elles circulent en toute liberté et sans aucune crainte de se faire agresser, ni même embêter. Voilée ou sans, elles se déplacent sans gêne. De jour comme de nuit, elles se baladent seules ou en groupes dans les rues. Elles s’asseoient même aux terrasses pour siroter à l’aise un café. Le regard d’autrui n’existe même pas chez elles. Cette image ne vient pas de loin ou d’un pays de l’Occident. La Tunisie, ce petit pays incarne le modèle de la femme émancipée.
«Les femmes jouissent d’une grande liberté», lâche Youcef, chauffeur de taxi. Il était 21 heures passées en ce mercredi 27 octobre, l’avenue du 7 Novembre plus connue sous l’appellation de Bourguiba, dégageait une bonne ambiance. Malgré le temps froid et quelques averses, les trottoirs et les cafés ne désemplissaient pas. La fin de la saison estivale n’a pas tout pris dans ses bagages. La vie nocturne continuait son cours sans ce soucier des folies de l’automne. «La ville est mouvementée tout au long de l’année», témoigne notre chauffeur avec un accent purement tunisois.
A Sidi Boussaïd, un bijou du tourisme tunisien, l’ambiance n’est pas différente. Dans ce petit village, peint uniquement en bleu et blanc, la saison estivale se prolonge. Des groupes de touristes venus de différents pays affluaient sur les lieux. La beauté du site, où l’on trouve les plus beaux bijoux de l’artisanat tunisien, constitue un passage incontournable pour les visiteurs. En cette fin de journée du vendredi, les rues de Sidi Boussaïd grouillaient de monde. Les cafés affichaient complet.
Les vendeurs multipliaient leurs offres pour attirer les clients. La tombée de la nuit n’a pas dissuadé les gens de rentrer chez eux. Bien au contraire, les lumières et le coucher du soleil offrent à l’esprit une détente douce, une promenade en silence à même de chasser à tout prix le stress.
Au café Sidi Chabane, qui donne sur un paysage panoramique, l’image témoigne réellement de la diversité de la société. Des jeunes filles, des femmes âgées et des lycéennes, en groupes ou en couples, prenaient du plaisir à fumer la «chicha». Avec ou sans voile, l’habit ne fait pas la différence. Même les femmes voilées fumaient sans aucune gêne leurs cigarettes.
«On ne badine pas avec le statut»
Les droits de la femme sont des acquis sacrés. On ne revient plus là-dessus. Ils sont incrustés dans la Constitution. Nul n’ose les bafouer. «On ne joue pas avec le feu», rehausse Fériel, une journaliste tunisienne avec une forte assurance pour dire que les lois sont strictement appliquées.
Rencontrée lors du 3e Congrès de l’Organisation de la femme arabe, qui s’est déroulé du 28 au 30 octobre dernier à Tunis, cette rédactrice d’une revue féminine était très passionnée par le sujet. «Vous pouvez circuler librement tard dans la nuit et vous ne risquez ni d’être agressée ni embêtée», nous explique-t-elle en précisant toutefois que «les hommes risquent la tôle dans ce cas».
Des amendes et mêmes des peines de prison sont imposées à l’encontre du sexe masculin.
Pour cette rédactrice, les femmes tunisiennes ont les mêmes droits que celles de l’Occident. Protégée par la loi, la femme tunisienne s’est réellement libérée de l’emprise de l’homme. Preuve à l’appui, souligne notre collègue, la polygamie, la répudiation sont interdites. Le débat sur ces sujets n’existe plus. La Tunisie a clos la parenthèse depuis des décennies. Le pays de Ben Ali consacre l’égalité entre la femme et l’homme.
Le Code de statut personnel, le droit de vote, la loi sur le harcèlement sexuel sont autant de garanties qui offrent une couverture épaisse à la femme tunisienne. Son statut lui octroie une place à part dans le monde arabo- musulman. Un constat confirmé lors du 3e Congrès de l’Organisation de la femme arabe, présidé par l’épouse du chef de l’Etat, Mme Leïla Ben Ali.
Dans les débats, le décalage sur les droits de la femme était remarquable. Alors que les dames chez Ben Ali ont accompli un grand pas en avant, ailleurs elles souffrent encore de l’emprise de l’homme et de la mésestime de la société.
Les participantes au congrès étaient unanimes à dire que l’expérience tunisienne est un modèle à suivre.
La Première Dame du pays veut octroyer à ses consœurs une place capitale dans la société. Une ambition affichée en prime à travers le slogan du congrès, à savoir: «La femme, un partenaire incontournable dans le développement durable.» Connue pour la lutte acharnée qu’elle mène dans ce cadre, Mme Ben Ali promet que son pays va oeuvrer à l’amélioration de la condition féminine dans le monde arabe.
«La Tunisie continuera d’être un soutien à l’action arabe commune dans tous les domaines», a rassuré Mme Ben Ali lors de son discours de clôture. «La femme tunisienne a prouvé sa force et sa compétence dans plusieurs domaines, il est temps de lui procurer la place qu’elle mérite», a encore insisté la présidente de l’organisation, avec détermination. Selon les estimations de la Banque mondiale en 2007, 26,6% de la population active tunisienne étaient constitués par des femmes. Elles représentent 59% des étudiantes et 27,6% des parlementaires. Les Tunisiennes veulent s’impliquer en force dans la vie publique. Une ambition, un défi affichés par plusieurs d’entre elles.
Le bonheur des uns fait le malheur des autres
L’adage s’applique bien aux Tunisiens. La force des femmes tunisiennes, soutenues par la loi, dérange de l’autre côté. Les hommes machos ont du mal à digérer cette évolution. «C’est trop pour nous», se plaint Youcef. Pourquoi? lui demande-t-on. «Elles veulent inverser les règles», rétorque-t-il avant de donner libre cours à sa pensée. «Vous savez, les femmes demandent trop, elles veulent travailler et laisser les hommes à la maison pour s’occuper des enfants et du foyer», murmure-t-il avec un sourire ironique.
Le sujet l’accroche au point de nous faire part de ses intentions. «Je ne veux pas épouser une Tunisienne», nous confie Youcef. Ce jeune ne cherche même pas à connaître les filles de son pays. N’ayant pas encore bouclé la trentaine, il s’est fait une idée claire dans sa tête: chercher l’âme soeur ailleurs. «J’ai établi des contacts avec des étrangères», poursuit-il.
Interrogé sur les raisons de ce choix, il observe une pause avant de lancer: «Les femmes ont leur mot à dire et la loi leur donne raison.» Ce chauffeur de taxi finit par lâcher: «C’est la femme qui dirige.» Cette phrase résume en quelque sorte le poids de la femme dans le pays voisin.
Malgré la force de la loi, le sexe masculin a du mal à admettre certaines conditions et comportements.
«C’est bien que la femme soit évoluée et obtienne ses droits mais pas au détriment de l’autre», reconnaît un cadre tunisien croisé à bord du vol Alger-Tunis. Ce jeune homme estime que les femmes ont mal exploité ces acquis. Pour lui, il ne faut pas s’éloigner des règles de la nature et de la religion. «Consacrer l’égalité entre l’homme et la femme est une bonne chose, mais il faut prendre en considération le caractère religieux et aussi respecter les règles de la nature», soutient-il. Cinquante-quatre ans après la promulgation du Code du statut personnel de la femme par l’ancien président, feu Habib Bourguiba et malgré la force de la loi, les hommes refusent cette situation. Ils se sentent un peu victimes de la libération de la femme, et voient une sorte d’atteinte à leur virilité. Ce qui explique le phénomène de la violence à l’égard des femmes.
Stratégie contre la violence à l’égard des femmes
Malgré la force de la loi, l’homme refuse de renier ses habitudes et ce sentiment qu’il est seul maître à bord. Sa tolérance a des limites au point que beaucoup d’entre eux dépassent les lignes rouges. Les cas de violences confirment que le phénomène prend des proportions alarmantes.
Selon des enquêtes organisées par l’Office national de la famille et de la population (Onfp), 55% des femmes battues le sont 2 à 4 fois par an, dont 11,2% portent des blessures graves. Fractures, plaies ayant nécessité des points de suture, avortement, troubles psychiatriques sont autant de cas signalés. Dans 20% des cas, un moyen physique a été utilisé, tel que l’arme blanche, rasoir, bâton, pierre et fouet. Les agresseurs sont le mari, la belle-mère, la belle-soeur ou même le fils.
Dans 71% des cas, la victime n’a pas précisé l’identité de son agresseur». Mais ce phénomène reste toujours un tabou en Tunisie. Une femme sur cinq demande que lui soit délivré un certificat médical initial.
Les statistiques démontrent que 70% des femmes battues sont mariées, 19,3% célibataires et 1,1% divorcées. Et 81,9% des actes de violences sont perpétrés au foyer, 12,5 en lieu public.
M.Brahim Abderrahim, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a exposé le Rapport mondial sur la violence, pense que la violence familiale en Tunisie ne cesse de s’étendre. Elle est exercée sur les enfants, les personnes âgées et les femmes, qui continuent de subir des agressions de leurs conjoints. Pourtant, bon nombre des médecins tunisiens ne considèrent pas la violence domestique comme étant un problème de santé publique.
Or, il est un fait actuellement: les femmes battues en Tunisie représentent un taux important de dépressions et de suicides. Cet état des lieux est confirmé par des chiffres qui traduisent en effet le malaise de plusieurs couples tunisiens. 44% de ces couples vivent des conflits conjugaux. Et ce sont les femmes qui en paient la facture. Elles sont agressées tant au niveau psychologique que physique.
Cette frustration qui s’accroît au fil du temps ne leur permet pas de rompre le silence.
Tout au contraire, elles amorcent une descente aux enfers qui n’en finit pas. D’ailleurs, lorsqu’elles portent plainte, au meilleur des cas, elles se rétractent aussitôt que les procédures prennent une tournure sérieuse. Sur 6000 plaintes déposées par des femmes battues en 2000, seules 0,3% ont abouti.
Pour le reste, les victimes sont terrorisées par les menaces de représailles. D’où l’engagement de la Première dame du pays à engager de toute urgence une stratégie nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes.
Lors du congrès, elle a appelé les pays arabes à la mise en oeuvre des études statistiques susceptibles de refléter la réalité et l’ampleur du phénomène. Le but est de «briser le mur du silence» en incitant les femmes à dénoncer ce phénomène.

De notre envoyée spéciale à Tunisie

Source L’Expression Nadia Benakli

Le Pèlerin

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 04:18

Algérie - À système fossile, énergie fossile !

pompagepetrole.jpg 

Une rente qui se conjugue en genre et en nombre… restreint. Sur 100 dollars, 98 en sont tirés de la vente des hydrocarbures. C’est à se demander si l’Algérie est un champ de pétrole ou un pays ? Une situation qui fait penser aux Pays-Bas des années 60. Plus précisément, au syndrome de Hollande.

Rihet lebled !
Les mauvaises langues racontent que les énergies fossiles, notamment le pétrole, ce n’est pas éternel. Ils prétendent même qu’au rythme de production actuelle, les réserves ne pourront aller au-delà de 30 ans ! Et encore, il semble que les stocks se videraient plus rapidement si l’on n’avait pas ralenti la cadence de production,  par élan de générosité pour les générations futures. Ainsi, pour toutes celles et ceux qui vont venir au monde dans l’Algérie de 2040, ils pourront admirer au Musée du moudjahid, bien exposé derrière une vitrine, un baril de pétrole. Une sorte de “rihet lebled”, lègue de l’ancienne génération. À dirigeants fossiles, énergie fossile ! 

Faut vivre son temps, ou cent ans ?
En fait, est-ce qu’on a l’habitude de voir des septuagénaires discuter des dernières nouveautés technologiques ? Il ne viendrait quand même pas à l’idée d’une personne de cet âge avancé, dont l’espérance de vie théorique se compte sur le bout des doigts, même des deux mains, de vous tracer une politique énergétique pour l’après-pétrole !? C’est avant tout culturel. Ce n’est pas de sa génération, de son époque. Il appartient à un temps où l’on débattait sur les possibilités industrielles du charbon. C’est très loin tout cela, mine de rien ! C’était l’ère du fossile. Mais chez nous, le fossile s’accroche de toute son énergie. Et de l’énergie, il en a ! Pour 30 ans encore, selon le club des optimistes. Le Club algérien des optimistes, le CAO pour les intimes, ne jure que par les 98% de richesses tirées des hydrocarbures. Qu’attendre du reste.  2%, c’est quoi ? Juste de la menue monnaie.
A contrario, les adeptes du CAP, le Club algérien des pessimistes, le cap serait de tirer toutes ses dividendes des 2%. Jusqu’à renverser complètement la tendance. Ils estiment que dans les 2%, il y a tout à faire. Le solaire, l’éolien, l’agriculture, les services, tels que le tourisme, encore vierge… Enfin, tout ! Le potentiel énergétique algérien est équivalent à 4 fois la consommation mondiale annuelle. 3e mondial, juste après l’Allemagne et l’Espagne.
Pour peu que le personnel politique soit rajeuni…, qu’il appartienne à son époque, qu’il vive son temps, mais pas cent ans, accroché au koursi, tous les espoirs seraient enfin permis ! Décidément, c’est à se demander qui est qui ? Des optimistes pessimistes, des pessimistes op…, on ne se retrouve plus ! C’est ça l’Algérie. L’on vous rabâche à longueur de journée, par médias interposés, que nous avons le pétrole, c'est-à-dire, tout ! Que nous sommes les meilleurs, les plus forts, les plus beaux, les plus riches… et allez demander après cela à un jeune de retrousser ses manches pour travailler la terre, ou ne serait-ce que nettoyer devant sa porte ! À dirigeants fossiles, idées fossiles !  En matière d’idées, Babour Ed’zair est en panne. Il rame. Pendant que l’on s’ingénue partout dans le monde à trouver une issue pour sortir de la crise qui secoue la planète terre, chez nous, on pense à réaliser une mosquée plus grande que celle érigée à Casablanca par le roi Hassan II. Est-ce vraiment le bon exemple à suivre ? D’autant que le Maroc est une grande destination touristique, ce qui a sans doute motivé un tel choix. Ce qui est loin d’être le cas d’une Algérie, désertée par tous, même par les siens, lui préférant un radeau de fortune, au prix de leur vie. Une mosquée, quelle idée géniale ! 

Concepts Énergétivores !
Mais, il y a pire, comme pensées saugrenues. Les villes nouvelles ! Un concept aux antipodes du mot “nouvelle”. Une notion des systèmes socialistes de l’après-guerre mondiale. Encore une fois, il faut vraiment appartenir à un autre âge pour nous sortir en 2010, des idées aussi passéistes que les villes nouvelles. Un concept démesuré, énergétivore, budgétivore et ingérable.
Alors que nous avons été incapables de mener à terme le chantier du métro, l’on devrait savoir garder raison ! Quand on n’est pas capable de gérer au quotidien des petits centres urbains, en matière d’assainissement, de voirie, ramassage des ordures ménagères, parkings, entretien des rues et des routes, etc., l’on devrait éviter de se lancer dans des concepts aussi gigantesques, énergétivores, budgétivores,  qu’inutiles. Les villes nouvelles sont une conception abandonnée dans le monde entier, parce que génératrice de tous les maux sociaux.
Et des expériences malheureuses à travers le monde sont là pour le prouver. Et ce n’est sûrement pas la représentante du gouvernement français, Fadhela Amara, en visite dernièrement chez nous, qui prétendra le contraire ! Parce qu’en France, le concept de “villes nouvelles’’  est une notion dont les psychiatres et autres spécialistes des troubles du comportement, ont porté sur les bancs des accusés, en termes de dégâts occasionnés sur les personnes ayant vécu cloisonnés dans ces ensembles, sans vie, où le béton gris, était leur seul environnement. C’était dans les années 1960. Alors, vouloir reproduire cela dans l’Algérie de 2010, c’est carrément criminel ! Et pour la population et pour l’environnement !
Véritable toile d’araignée !
Sur le plan de l’énergie, actualité oblige, l’on a qu’à voir ce qui se passe dans nos cités, à propos de l’électrification sauvage. Les fils électriques se mêlent et s’entremêlent dans une totale anarchie. Tag âala men tag ! Et ce ne sont que des cités ! Imaginez toute une “ville nouvelle” ! Même la plus habile des araignées ne saurait tisser une telle toile au-dessus de la ville. L’idée des villes nouvelles n’est pas du tout lumineuse ! Du moins, pas pour les villes du centre, à l’image de Boughezoul, Bouinan et Sidi-Abdellah, de magnifiques sites, en voie de dénaturation et de défiguration. Le béton va finir par bouffer entièrement la nature et agresser l’environnement… Et dire que cette mission relève justement du secteur de l’environnement.
Quel infanticide ! Encore une idée fossile de notre système de gouvernance, sans doute, en panne d’énergie renouvelable.

Source Liberté Rabah Larbi
Liberterabahlarbi3c@hotmail.com 

Le Pèlerin

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 04:12

Le gaz algérien sous haute pression

gaz arzew Gaz  Arzew

 

Un mutisme inquiétant
À   l’occasion du sommet gazier tenu à Paris en octobre dernier, des représentants de compagnies qataries ont tenté de discréditer la source gazière algérienne, rapporte un participant à cette rencontre. Dans le sillage d’informations parues dans la presse locale faisant état de l’essoufflement de l’immense champ gazier de Hassi-R’mel, l’une des “mamelles” de l’Algérie, ces manœuvres visent à exclure le gaz algérien de la conquête de nouvelles parts de marché sur le Vieux Continent, au profit de ses concurrents.
Mais pendant que s’entamait une guerre psychologique en Europe, relayée par des médias étrangers menaçant les revenus gaziers du pays, le discours officiel sur la question campait dans un mutisme inquiétant. Encore une fois, il a fallu la montée au créneau d’experts nationaux en vue de contrecarrer ces manœuvres en réaffirmant que la source algérienne reste fiable pour remettre les pendules à l’heure. D’abord Hassi-R’mel n’a pas encore dit son dernier mot. Il a besoin seulement d’un sérieux “lifting”. Ensuite, le potentiel gazier algérien reste prometteur. Il suffit de développer les gisements découverts et non encore exploités au Sud-Ouest, dans les bassins de Berkine, d’Illizi et d’intensifier l’exploration, pour inverser la tendance.
Autre levier, freiner l’expansion de la domestique par des économies d’énergie et l’abandon de projets pétrochimiques à faible valeur ajoutée et de surcroît gourmands en gaz. La stratégie énergétique du pays a également besoin d’être repensée... Sonatrach, au regard de son poids dans l’économie du pays, devrait être libérée des carcans de la réglementation de la Banque d’Algérie. La compagnie pétrolière nationale devrait bénéficier aisément des ressources financières, de puiser librement dans ses fonds propres ou mobiliser des financements pour investir dans l’acquisition des réserves de pétrole et de gaz à l’étranger. Elle a besoin sérieusement de redynamiser sa politique de redéploiement à l’international à travers des encouragements et des appuis à une présence renforcée sur les marchés européens dont l’objectif est d’atteindre le consommateur final.
Encore une fois, l’avenir de l’Algérie se joue dans la redynamisation des activités stratégiques de la compagnie pétrolière nationale. Cela ne dispense pas néanmoins d’aller rapidement au développement des énergies renouvelables. En l’occurrence, les progrès dans le solaire permettront de réserver des quantités plus importantes d’hydrocarbures à l’exportation. Mais une telle réorientation stratégique devrait s’insérer dans une vision de préservation de ressources fossiles le plus longtemps possible, au profit des générations futures
.

Source Liberté Khaled R.

Le Pèlerin

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 04:06

Algérie, Maroc : L'insupportable désunion

casablanca.jpg

 

Il y a, pour l'Algérien qui vit en France, des analogies ou des comparaisons qui ne sont ni raison ni supportables. L'une d'elles consiste à s'entendre dire que l'Algérie et le Maroc doivent être aussi sages que le furent la France et l'Allemagne, en oubliant le passé et en s'unissant pour bâtir un avenir commun au Maghreb. Certes, tout n'a pas été rose entre nos deux pays, surtout depuis l'indépendance, mais de là à faire le parallèle avec la trame franco-allemande qui n'a longtemps été que sang et souffrances…
J'ai d'ailleurs toujours été réticent vis-à-vis des débats organisés de ce côté-ci de la Méditerranée à propos du conflit du Sahara et de ce qu'il coûte comme blocages et inerties à l'Union du Maghreb. C'est un peu comme si l'ancienne puissance coloniale se posait en arbitre incontournable d'un litige opposant deux de ses obligés. Or, à mon sens, Algériens et Marocains ne devraient avoir besoin de personne pour se parler et, surtout, enfin s'entendre. Nous sommes un même peuple. Notre histoire, nos langues et notre religion sont communes. Comment accepter le gâchis actuel ?
Il y a quelques vérités qu'il faut rappeler. Contrairement à ce que pensent les agents provocateurs qui s'agitent des deux côtés de la frontière, et nombre d'entre eux activent résolument dans la presse, ni le Maroc ni l'Algérie ne s'en sortiront seuls. Pour être fort, le Maroc a besoin de l'Algérie. Pour être forte, l'Algérie a besoin du Maroc. Bien sûr, c'est ce que feignent de croire nos dirigeants. Pas une seule rencontre officielle ou sommet sans que l'on déplore l'absence d'un Maghreb uni, sans que l'on détaille avec gravité le coût du non-Maghreb ou sans que l'on s'épanche sur ce que serait le dynamisme de notre région si, d'aventure, les politiques venaient enfin à se mettre d'accord. Mais en réalité, chacun se croit plus malin et plus fort que l'autre. Le Maroc pense que le partenariat privilégié qui le lie à l'Union européenne sera suffisant pour le faire définitivement entrer dans le club des pays émergents. Quant à l'Algérie, nous n'avons pas renoncé à notre vision prussienne de la région, estimant que la force que nous offrent les hydrocarbures durera ad vitam aeternam. Pourtant, il suffit d'écouter le premier économiste venu pour comprendre que ce qui est en jeu actuellement n'est ni plus ni moins que l'avenir du Maghreb et sa capacité à figurer sur la carte mondiale du XXIe siècle.
Il y a des moments où je me demande si nos dirigeants respectifs sont conscients des défis induits par la globalisation. Des forces tectoniques d'une incroyable force sont en train de redessiner la planète et l'organisation de son économie. Ce qui est en jeu, ce sont des millions d'emplois et donc autant de vies. Qui peut croire que c'est par goût du tourisme que Barack Obama et d'autres responsables américains multiplient les voyages en Asie, continent qui s'organise jour après jour au-delà des frontières malgré les rivalités et les chicaneries nationalistes ?
Union européenne, Mercosur, Conseil de coopération du Golfe, Forum Asie-Pacifique, Zone de libre-échange des Amériques, partout dans le monde les initiatives régionales se multiplient. Il ne s'agit pas d'en faire l'apologie, car certaines sont bâties sur des idéologies ultralibérales critiquables, mais elles ont le mérite d'exister et donc de proposer des perspectives aux populations concernées.
Une question évidente se pose donc : que propose-t-on aux Maghrébins ? Au-delà des discours de matamores, des tirades chauvines et des promesses floues, la réalité est que le Maghreb de demain risque d'être une zone peu prospère et instable sur le plan sécuritaire, ne serait-ce que parce qu'elle est à la fois la frontière sud de l'Europe et la bordure du Sahel.
Alors, bien sûr, il y aura toujours des voix, en Algérie comme au Maroc, pour dire et répéter que c'est le voisin qui a commencé. Que c'est lui qui ment, manipule et ne veut pas d'une solution. Insupportable tchaqlala
… Cela fait trente-cinq ans que ça dure. Trente-cinq ans que l'on est incapable d'avoir une discussion rationnelle sur cette question. Trente-cinq ans d'insultes et de médisances scabreuses entre élites – car c'est bien d'elles que vient le problème et non des populations. Faut-il se résigner et admettre qu'il s'agit d'un problème sans solution ? Et au bénéfice de qui ? Des vendeurs d'armes, sûrement…
Il est temps de cesser de répéter que le Sahara est un préalable et que c'est la résolution de cette question qui ouvrira la route à un rapprochement entre l'Algérie et le Maroc. Je n'y crois pas un seul instant et je suis même prêt à parier qu'on trouvera immédiatement un autre objet de litige et de fâcherie. A mon sens
– et je ne cesserai de le répéter –, la solution est de passer par le haut et de dessiner un projet politique entre les deux pays. Appelons cela régionalisation, union transitoire, partenariat, qu'importe ! Mais, de grâce, qu'on nous propose enfin une initiative politique entre nos deux pays qui aurait le mérite de voir loin et de dépasser les rivalités induites par un excès de testostérone. Une initiative dont l'avenir du Sahara ne serait qu'une conséquence et non un préalable.
 Mais il faudrait pour cela que les hommes politiques sortent de leurs abris douillets et qu'ils signifient à nous autres, journalistes et commentateurs divers et variés, qu'ils prennent les choses en main. Leurs aînés ont couru bien plus de risques en osant réclamer l'indépendance et en s'attaquant à la machinerie coloniale. Le minimum que l'on puisse attendre d'eux, c'est qu'ils sortent de ce mutisme assourdissant pour nous dire de quelle manière ils comptent éviter au Maghreb de s'enfoncer dans l'isolement et le déclin qui l'ont pénalisé il y a déjà plusieurs siècles. Et, eu égard aux enjeux, tout silence ou tout attentisme vaudrait aveu d'incompétence et d'irresponsabilité.

Source Le Quotidien d’Oran Akram Belkaid

Le Pèlerin

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 03:59

L’Aïd El Adha a été célébré dans une ambiance de solidarité, de fraternité et de convivialité.

fete de l aid el adha 

Au sud, les populations ont accueilli la fête religieuse avec piété et ferveur et en communion avec le reste du monde musulman. Les citoyens d’Ouargla, de Ghardaïa, de Laghouat, d’El-Oued, d’Illizi, de Tamanrasset, de Bechar, de Nâama, d’El-Bayadh, de Tindouf et d’Adrar ont entamé cette journée, rappelant le sacrifice du prophète  Ibrahim, par la prière de l’Aïd à laquelle ont pris part de nombreux fidèles. Mettant à profit cette fête religieuse, les imams ont, dans leurs prêches, mis en relief sa portée et sa signification, exhortant les musulmans à l’unité, l’entraide, la solidarité et la réconciliation. A Blida, les fidèles se sont rendus, par petites processions, aux mosquées pour accomplir la prière de l’Aïd, à l’issue de laquelle, grands et petits, toutes catégories sociales confondues, se sont donné l’accolade. A Bejaia, Médéa et Djelfa, les mosquées arrivaient difficilement à contenir la masse des fidèles. Le devoir religieux aussitôt accompli, les citoyens ont regagné leurs foyers pour se consacrer au sacrifice du mouton, un sacrifice accompli par les ménages qui n’ont pas hésité à engager leurs économies ou à obérer leur budget, souvent sous la pression sociale et plus particulièrement celle des enfants. Cette fête de la solidarité et du pardon est également celle des enfants qui, vêtus de leurs habits neufs, accompagnent leurs parents dans leurs visites aux autres membres de la famille, voisins et amis après le rituel du sacrifice du  mouton. A Constantine, malgré quelques nuages épars, le soleil était au rendez-vous, du moins durant la matinée, dans la plupart des wilayas de l’Est du pays où l’Aïd El Adha a été célébré dans la joie, la piété et la communion. Désertée dès les premières heures de la matinée, au moment de la prière de l’Aïd qui a vu des milliers de citoyens affluer vers les mosquées, la ville de Constantine s’est ensuite brusquement animée grâce à l’entrain et aux piaillements des enfants, tout de neuf vêtus, pendant que les parents s’entraidaient pour le sacrifice du mouton. Même ferveur à l’ouest du pays. Après l’accomplissement de la prière de l’Aïd, les fidèles se sont consacrés au rituel de l’immolation du mouton. Comme à l’accoutumée, une atmosphère d’entraide et un élan de solidarité ont caractérisé ce rituel. A Oran, de nombreuses familles ont pris l’habitude de passer le deuxième jour de l’Aïd à l’extérieur de la ville pour faire des barbecues, à l’instar de Sofiane, un habitué à ce genre de sorties avec son épouse et ses trois enfants. Mohamed trouve, pour sa part, que la meilleure manière de bien fêter l’Aïd est en famille et chez soi.
«Au nom du peuple américain…»
A l’étranger, les musulmans des Etats-Unis ont célébré mardi l’Aïd El-Adha même si la très grande majorité n’a pas procédé au rituel du sacrifice du mouton dont l’autorisation est soumise à des conditions draconiennes par les autorités locales.  Avant de se rendre au travail ou à leurs établissements scolaires ou universitaires, les membres de la communauté musulmane se sont rendus aux mosquées dès 7 heures du matin pour accomplir la prière de l’Aïd. A l’occasion de cette fête, le président américain Barack Obama et son épouse Michele ont adressé leur message de vœux aux musulmans à travers le monde tout en souhaitant «un heureux Hadj aux pèlerins».  Cette année, a souligné le chef de la Maison Blanche, «près de trois millions de pèlerins de plus de 160 pays, dont les Etats-Unis, se sont réunis à La Mecque et les sites voisins pour accomplir les rites du Hadj et s’unir dans la prière». «Pour l’Aïd, les musulmans du monde entier commémorent la volonté d’Abraham de sacrifier son fils et distribuent des vivres aux plus démunis : un rappel des valeurs partagées et des racines communes des trois grandes religions du monde», ajoute-t-il. «Au nom du peuple américain, nous adressons nos meilleurs vœux pour le Hadj. Eid Mubarak and Hadj Mabrour», a souhaité le président américain. En Italie, les musulmans ont célébré mardi l’Aïd El-Adha à travers les grandes ville du pays dans le recueillement et les retrouvailles en se rendant dans les différentes mosquées malgré les intempéries pour accomplir la prière de l’Aïd. Cette célébration est pour beaucoup une opportunité donnant lieu à des retrouvailles et des rencontres familiales que seul l’Aïd est à même de procurer. Des dizaines de milliers de musulmans, bravant les intempéries, se sont rassemblés dans des stades dans le pays pour célébrer l’Aïd. Le plus important des regroupements des musulmans d’Italie s’est déroulé à la Grande Mosquée de Rome. A Milan, seconde ville italienne, la communauté musulmane a célébré l’Aïd sous le signe du dialogue interreligieux. Les autorités religieuses représentant le Conseil islamique d’Italie ont invité, entre autres personnalités, le président du Conseil de la ville de Milan Manfredi Palmeri. On compte, en Italie, quelque 1,2 million de musulmans dont 16.000 Algériens

Source Horizons Rabéa F.

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 03:53

Algérie - Ils sont venus célébrer l’Aïd au pays : «Le taux de remplissage des avions a atteint 95%»

a 330 air algerie

 

La joie de se retrouver en famille n’a pas de prix. Preuve en est l’engouement  prononcé des  Algériens venus des quatre coins du monde  passer l’Aïd El Adha au pays. M. Tahar Allache, PDG de l’aéroport d’Alger, contacté, hier, par téléphone confirme effectivement que trois jours avant l’Aïd, les vols affichaient «complet». Ce qui en dit long sur l’intérêt que porte notre communauté établie à l’étranger aux événements de ce genre, synonyme de joie et de bonheur.  Cette fête est incontestablement un moment de communion et de pardon propice pour les retrouvailles familiales.  De son côté, le directeur commercial de la compagnie aérienne Air Algérie, Nabil Doumi, certifie le même état de fait, en indiquant hier à Horizons que Air Algérie peut dire qu’elle vient de faire «une bonne campagne Aïd ». L’estimation exacte du nombre des vols effectués dans ce cadre ne peut se faire que 48 heure après cette fête, mais une chose est sûre, poursuit-t-il, le cœfficient de remplissage des avions  a atteint un degré très élevé, à savoir plus de 95% des vols étaient complets et ce, dans le sens nord-sud en provenance de toutes les villes d’Europe. M. Doumi prévoit cependant dans quelques jours le même rush, mais dans le sens inverse, en vue de retourner vers les pays d’hébergement, pour une raison ou une autre. A noter, la compagnie nationale, Air Algérie,  avait décidé à la veille de cette fête de baisser les prix des  billets des vols internationaux. Cette offre promotionnelle qui était en vente dans les agences Air Algérie, avait pour but d’encourager les Algériens de l’Europe, à venir passer les fêtes de l’Aïd El Adha, en Algérie. Il faut souligner aussi que les ports ont connu une ambiance assez particulière ces trois derniers jours. On arrive à remarquer l’accostage de nombreux  car-ferries au niveau du port d’Alger, sans nul doute en vue d’assurer les navettes entre les deux rives. Cette arrivée massive et inattendue des émigrés n’est autre qu’une preuve du grand amour qu’ils portent aux couleurs du pays.

Source Horizons Karima Alloun

Le Pèlerin

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