Bicentenaire de la naissance de l’Emir Abdelkader (6/6)
Le Centre de presse a reçu, jeudi dernier, le président de la Fondation Emir Abdelkader, M. Mohamed Boutaleb, et les membres du conseil scientifique de la Fondation. La tenue de la rencontre a été axée sur la commémoration du 200e anniversaire de la naissance du grand homme d’Etat que fut
La libération
Ce n'est que le 16 octobre 1852, au retour d'une tournée en France que le futur Napoléon III vient annoncer solennellement sa liberté à l'émir. L'émir Abd El-Kader n'oubliera jamais ce geste. Par la suite les deux hommes se revoient régulièrement. En quelque temps, l'entente entre les deux hommes était devenue excellente.
Après avoir fait serment, de sa propre initiative, de ne plus perturber les opérations françaises en Algérie (décembre 1852), il part pour Brousse puis Damas. Il enseigne la théologie à la mosquée des Omeyyades). En juillet 1860, les troubles confessionnels du Mont Liban se sont étendus à Damas. Des musulmans et des druzes attaquèrent les quartiers chrétiens, tuant plus de trois mille habitants. L'émir intervint pour arrêter le massacre et protégea, au péril de sa vie, la communauté des quinze mille chrétiens de Damas et les Européens qui y vivaient, grâce à son influence auprès des dignitaires de la ville. Il reçut la grand-croix de la Légion d'honneur et d'autres marques de reconnaissance venant du monde entier (notamment du Pape, du Tsar de Russie, etc.). Il consacre le reste de sa vie à des œuvres de bienfaisances, à l'étude des textes scientifiques et sacrés et à la méditation jusqu'à sa mort à Damas. Ses cendres furent récupérées en 1965 et se trouvent aujourd'hui au cimetière d'El-Alia à Alger.Ce transfert des cendres a Alger a été discuté, car Abdelkader avait clairement souhaité être inhumé a Damas auprés de son maître Ibn Arabi. Il faut lire aussi ce qu'en dit Assia Djebar dans son livre: Le blanc de l'Algérie.Albin Michel 1995 Image:Dernier voyage de l'Emir Abd El-Kader
Un personnage complexe
Abd El-Kader est également le concepteur de la capitale mobile : la Smala.
Pour la France coloniale de l'époque, il était le modèle de « l'indigène » éclairé et cultivé, pour l'avoir combattu avec honneur il fut respecté même par ses propre ennemis. C'était, de la part de la France, reconnaître l'ouverture d'esprit et la profonde humanité de l'homme d'honneur qu'il a été durant toute sa vie.Il a échangé une trés nombreuse correspondance avec des français.dont la contribution apporté au livre du Général Daumas sur le cheval. Il faut citer également les relations et les entretiens qu'il eut avec Monseigneur Dupuch, êveque d'Alger
Malgré ses contradictions, l'" Ami des Français " ,comme aimait le qualifier les européens, est aussi considéré en Algérie comme le père de la nation, le héros qui ne s'est rendu que pour préserver les Algériens d'un combat inégal et perdu d'avance. En Algérie, depuis quelques années, la figure du héros national s'est enrichie et les Algériens, grâce à toute une littérature mystique découvrent la dimension soufie du résistant à la conquête française.
Il est aussi et surtout l'un des plus grands mystiques du XiXème siècle, qui a laissé un ouvrage d'une profondeur rare sur son propre cheminement intérieur : le livre des Haltes, Qitab al-Mawaqif. il influença de nombreux penseurs ésotériques et orientalistes tel René Guédon.
Source Wikipedia
Le Pèlerin