Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
  • Contact

De Toulouse à Tamanrasset

 

cirque-de-gavarnie.jpg

Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

Recherche

Archives

15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 00:23

Alzheimer – Six conseils pour l’éviter
alzheimer.jpg

Vous avez des troubles de mémoire ? Certaines vitamines, certains poissons, mais aussi certaines activités comme les mots croisés ou la lecture préviendraient Alzheimer ! Nos conseils pour l’éviter.
1. Alzheimer : optez pour les vitamines E et C
Certaines vitamines sont conseillées pour prévenir la maladie d’Alzheimer. C’est le cas par exemple des vitamines E et C ! Selon deux études publiées en 2002 dans le Journal of American Medical Association (JAMA), leurs propriétés antioxydantes favoriseraient la prévention de cette maladie. L’apport conseillé en vitamine E est de 12 mg par jour, et pour la vitamine C de 110 mg par jour.
- Les aliments riches en vitamine E sont : les huiles végétales, les céréales, les fruits secs (noix, amandes, etc.), la patate douce, les mangues.
- Les aliments riches en vitamine C sont : cassis, poivron, citron, chou-fleur, melon, orange...
2. Alzheimer : essayez la vitamine B
Selon une récente étude suédoise, les vitamines B12 et B9 (folate) préviendraient la maladie d’Alzheimer. Pour preuve, parmi les 370 personnes âgées de plus de 75 ans et suivies pendant trois ans par les chercheurs, 78 ont développé une forme de démence sénile, dont la maladie d’Alzheimer. Or, sur ces 78 participants, 46 avaient une déficience en vitamine B12 ou B9. L’explication ? Le déficit en ces deux vitamines renforcerait la mort des neurones, un phénomène fortement impliqué dans la maladie d’Alzheimer.
- Les aliments riches en vitamines B12 et B9 sont : bananes, légumes, brocolis et légumineuses (haricots, petits pois, pois chiches).
3. Alzheimer : mangez du poisson
Selon une étude américaine, un régime riche en oméga-3 réduirait de 47 % le risque de développer la maladie d’Alzheimer. Il constitue aussi un bon moyen de prévention des maladies cardio-vasculaires. Les acides gras oméga-3 sont particulièrement présents dans le saumon, les sardines, le maquereau et le thon. L’huile de poisson, moins riche, est aussi une source intéressante en oméga-3.
Pour de meilleurs résultats, il est conseillé de consommer au moins deux portions de poisson par semaine.
4. Alzheimer : faites un peu d’exercice !
Selon une étude américaine réalisée sur 1 740 patients, âgés de 65 ans et plus, faire de l’exercice au moins trois fois par semaine réduirait jusqu’à 40 % le risque de développer la maladie d’Alzheimer ! Pourquoi ?
- Un, parce que le sport améliore la santé cardio-vasculaire, notamment en diminuant le risque d’obésité et de diabète, ce qui a des effets bénéfiques sur le cerveau.
- Deux, parce que l’exercice physique réduit les risques d’hypertension artérielle et d’athérosclérose (encrassement des artères), qui favorisent la survenue d’une maladie d’Alzheimer. Il est conseillé de faire au moins une demi-heure de marche à pied par jour.
5. Alzheimer : stimulez votre cerveau !
Jouer aux échecs, aux dames, faire des mots croisés, des sudoku ou encore lire de nouveaux genres littéraires stimulerait le cerveau et la mémoire, et diminuerait ainsi le risque de développer la maladie d’Alzheimer.
C’est ce qui a été démontré par le Dr Robert Wilson de l’université Rush à Chicago. Après 5 ans de recherches menées sur 775 personnes âgées d’environ 80 ans, les personnes qui s’adonnaient à des activités de réflexion avaient un risque d’Alzheimer 40 % plus faible !
6. Alzheimer : ne restez pas seul !
Rester socialement actif, voir régulièrement ses amis, ses voisins et les membres de sa famille préviendrait la survenue de la maladie d’Alzheimer. C’est ce qui a été avancé par les chercheurs du centre médical de l’université Rush de Chicago. Ils ont pour cela évalué la solitude et la démence chez 823 personnes, âgées de 81 ans en moyenne, pendant plus de quatre ans.
Leur explication ? La solitude diminuerait les capacités sociales et affaiblirait le système neuronal qui serait moins apte à pallier les problèmes liés à l’âge, tels que la maladie d’Alzheimer.
7. Sources
- Insee (Institut national de la statistique et des études économiques)
- Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments)
- "The relation of cognitive activity to risk of developing Alzheimer’s disease", Wilson RS, Neurology, 27 juin 2007.
- "L’activité physique réduit les risques de démence et de maladie d’Alzheimer", Larson E.B., Annals of Internal Medicine, 2006.
- "Plasma phosphatidylcholine docosahexaenoic acid content and risk of dementia and Alzheimer disease : the Framingham Heart Study", Schaefer EJ, Bongard V, et al., Archives de Neurology, 2006.
- "Vitamin B12 and folate in relation to the development of Alzheimer’s disease", Wang HX, Wahlin A A, Basun H, Fastbom J, Winblad B, Fratiglioni L., Neurology, 2001.
Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 00:21

Chlef - Alger : Le temps des amours mortes

algerie-alger-panorama2.jpg

 

Il y a ceux qui pensent que l’avenir en Algérie est radieux. Ce sont en général des riches. D’autres estiment que l’horizon est sombre. Ils sont pour la plupart pauvres. Cela dépend donc où l’on se situe et à quoi on rêve dans le pays et… pour le pays.

Une quinzaine d’immeubles constituent la cité «Egeco» de Chlef. Au pied de la plupart d’entre eux, des arbres. Des cadavres de moutons y sont pendus. C’est jour de l’Aïd El Adha ou Aïd El Kebir. Des bouchers d’un jour s’affairent à dépecer, dans la tradition, les bêtes. Des groupes d’enfants sont agglutinés autour du cérémonial. Un va-et-vient incessant s’organise entre les lieux du sacrifice et les immeubles. Les découpes de viande sont emportées par des ados dans des bacs, bassines et bidons. Il est 10 heures du matin. A midi, tout s’arrête et plus aucun reste ne traîne aux pieds des arbres, et qui laisserait penser à l’existence d’un abattoir à ciel ouvert quelques instants auparavant. «Ceux qui ont égorgé un mouton ont promis de nettoyer les lieux. C’est un engagement civique et moral et nous devons l’observer, particulièrement en ce jour de fête religieuse», m’explique Ali, un voisin retraité de l’enseignement de son état.

15 heures, un groupe de voisins est réuni à l’entrée de la cité. Certains se curent les dents, d’autres lâchent des rots, d’autres encore se caressent la panse. Il fait beau. De la satisfaction mêlée à du plaisir qui frôle la jouissance physique se dégage de l’ensemble. J’en fais partie. «La tradition nous oblige à ne pas oublier les pauvres et nécessiteux en ces moments de ferveur», lance Mohamed. «Je ne vois pas de pauvres dans le voisinage», lui réplique Salah. «Le pauvre, c’est moi qui ne mange de la viande qu’une fois par mois. J’ai l’intention, pour une fois que j’ai la chance d’avoir sacrifié un mouton, de faire profiter les enfants au maximum, et advienne que pourra !»

Du coup, la discussion déborde sur la pauvreté en Algérie. Les uns pensent que les Algériens sont riches et se plaignent de tout, tout le temps. La preuve est le nombre de voitures qui circulent dans les villes. De vrais torrents de ferraille et des bouchons permanents. D’autres plus pessimistes estiment que la pauvreté est endémique en Algérie. Le nombre de mendiants qui vous interpellent et de chômeurs qui occupent les cafés en est un signe évident. Kader a une tout autre idée : «s’ils sont vraiment dans le besoin et l’urgence, les jeunes et moins jeunes n’occuperaient pas les cafés jour et nuit. Ils accepteraient n’importe quel travail. Et puis, ça coûte combien de s’installer dans un café à longueur de journée ?» Le débat s’emballe sur le comportement des jeunes, sur la responsabilité du gouvernement, les moyens dont dispose le pays et les compétences des uns et des autres. «L’Algérie est un pays riche. Nous avons plus de 200 milliards de dollars de réserves de change et rien ne justifie un tel délabrement du pays !», s’emporte Brahim, un ex-cadre d’Air Algérie. «C’est donc un problème de compétences et d’hommes intègres», conclut le groupe de discussion. Des exemples à l’échelon local ? On m’explique comment un responsable d’une entreprise a tout bonnement creusé un fossé de plusieurs centaines de mètres qui traverse la cité Egeco pour mener une conduite d’eau à son domicile, sans colmater correctement ledit fossé. Effectivement, la venelle principale de la cité est un vrai terrain pour rallye autos : crevasses énormes, bosses. En temps de pluie, c’est un marécage. La boue est partout, jusqu’aux seuils des portes des appartements. C’est sans doute l’état de la ville de Chlef qui a fini par «politiser» le langage courant de ses habitants.

Deux jours après, alors que j’opérais une brève promenade dans l’ancien centre-ville, un bras me saisit au détour d’une rue à hauteur de l’ex-cinéma Orléans : «Salut toi ! Ça fait un bail !» C’est Samir Ould Larbi, un ex-maire adjoint de la commune de Chlef. Il est avec quelques amis, de vrais «ouled el bled» comme on aime le rappeler ici. Il y a là, Zaï, Bendjelloul et Dahmani dont le père a été notre instituteur au primaire, bien avant l’indépendance. «T’as vu dans quel état est la ville ?», me lance Samir avant d’élever sur-le-champ une vraie plaidoirie pour Chlef: «Les responsables communaux s’en foutent de l’état de la ville ; la plupart des responsables ne pensent qu’à leurs intérêts, etc. Bref, un abandon des missions pour lesquelles ils ont été élus». Le soir, je rapporte ma rencontre au «groupe de l’Egeco». «C’est ça. Et qu’a fait Samir quand il était vice-président de l’APC ?», me rétorque-t-on. «Ils sont tous pareils. Ils critiquent lorsqu’ils sont en dehors de la responsabilité et dès qu’ils y accèdent, ils reproduisent les mêmes comportements, c’est-à-dire servent des intérêts de groupes.» Le pouvoir est au centre de bien de fantasmes à Chlef.

Passions politiques

Pour en avoir le cœur net, je décide de rendre visite à d’anciens amis journalistes locaux. Qui mieux qu’un journaliste local peut vous lever quelques secrets d’alcôve des gouvernants locaux, ou vous éclairer sur les projets et les difficultés éventuelles de leur réalisation ? Je rencontre Ahmed, un vieil ami journaliste de terrain. «Ah! Tu connais bien la musique à Chlef. La critique entre cercles d’amis ou de pouvoir est ici un sport favori. A écouter les uns et les autres, tu ne sais plus voir clair. La particularité de Chlef demeure toujours cet héritage du séisme de 1980. La ville entière est transformée en un immense dortoir, avec en sus la perspective de la bidonvilisation de ses sites d’habitation en préfabriqué. Les baraques, quoi ! L’ennui, mon ami! C’est l’ennui qui nous rend comme fous dans ce bled !» Je questionne : «Où puis-je rencontrer des acteurs sociaux ou politiques ?» Il me conseille un café pas très loin de la «Maison de la presse». Sur place, je tombe sur Hamouni, un ami et ex-cadre directeur de la Jeunesse à Chlef. Mohamed Hamouni bénéficie d’une certaine popularité à Chlef. Après 10 ans d’études supérieures poussées dans le domaine des sports à Cuba, il revient au pays et s’implique dans le mouvement sportif. C’est lui qui a «découvert» et encadré des athlètes comme Nordine Morsli ou Hassiba Boulemerka, consacrés plus tard champions du monde et olympiques du 1500 mètres. Il avait auparavant suivi Abderahmane Morsli, frère de Nordine, et champion d’Afrique, ainsi que Kacemi Mohamed dit «Tchad», lui aussi champion d’Afrique du 5.000 mètres. Kasmi aurait dû être champion du Monde et Olympique, n’était-ce le boycott des Jeux olympiques de Montréal de 1976 par l’Algérie, en soutien à la cause du peuple sud-africain en lutte contre le régime d’apartheid. «Tchad» avait battu à plusieurs reprises dans des meetings internationaux celui qui décrocha la Médaille d’Or à Montréal en 1976. C’est le grand regret de «Tchad», la médaille olympique. Je rencontre donc Hamouni, Kacemi, Bouthiba et bien d’autres gens du bled au café le «Zing» de la «Cité des Citronniers». Les retrouvailles sont chaleureuses. Hamouni attaque le premier : «C’est terrible ! J’ai fait, en trois ans, un vrai travail de proximité pour le RCD et fait rallier au parti, entre militants encartés et sympathisants, plus de 800 jeunes, et voilà qu’on désigne un autre gars comme chef du bureau du RCD de Chlef !» Etonné, je demande de quoi il s’agit exactement: «Le RCD souhaite que j’active au niveau du Conseil national à Alger, alors que moi, je ne peux me passer de Chlef. C’est mon encrage et ma passion.» Il me parle d’un conflit qui l’oppose à l’autre membre du Conseil national et premier responsable du RCD à Chlef dès la naissance du parti, le docteur psychiatre Ahmed Benéguéouche. Selon Hamouni, Ahmed Benéguéouche aurait dû, au vu de son bilan en trois ans au parti, appuyer sa nomination à la tête du bureau de Chlef. Puis Hamouni revient sur l’épisode qui l’a opposé à l’ex-wali de Chlef, des pourparlers sur la question de l’aide à la construction pour les sinistrés du séisme de 1980 qui vivent encore, 30 après, dans des baraques qui croulent sous la moisissure. «C’est dur pour moi! Certains m’ont accusé d’être un agent du DRS, alors que ces derniers m’ont accusé d’être un perturbateur», explique-t-il, sans doute en référence aux émeutes du mois de mai 2008, avant d’ajouter: «Vas-y comprendre quelque chose, toi!» Les présents autour de la table acquiescent, parfois rient, parfois froncent les sourcils. Sentant l’appel du pied, je promets aux présents de ne pas les oublier dans ce reportage. Avant de nous quitter, Hamouni m’offre un cadeau : le livre de Saïd Saadi: «Amirouche, une mort, deux enterrements.» En fin de cette journée, je rencontre Kamel, médecin de son état dans le public et ami d’enfance et d’université. Kamel est philosophe à sa manière. Il pense que les gens «se noient dans un verre d’eau», sa formule favorite. Lui, estime que chacun doit faire avec les moyens qu’il a et ne pas trop se compliquer l’existence. D’après Kamel, le civisme, la politesse, la curiosité intellectuelle et culturelle ont déserté les esprits. Les gens pensent fric, affaires, pouvoir… Au lieu de vivre leur vie, quelle qu’elle soit, ils se tuent à construire leur vie. Une sacrée différence sur l’existence. Kamel est cool et va son petit train de vie. Sa fille aînée a terminé brillamment, comme lui, ses études de médecine. Les autres enfants suivent.

Ah ! Alger

Je saisis l’occasion pour parler à Kamel d’un membre de ma famille qui est hospitalisé à Alger, au CHU Mustapha-Pacha, pour une opération sur les yeux. Un décollement de rétine. «C’est comme ça, les hôpitaux de Chlef sont plus accueillants et mieux entretenus, mais ils manquent de spécialistes. Dommage pour ta famille, un séjour à Mustapha-Pacha n’est pas une perspective agréable», m’explique-t-il. Le lendemain, je me rends à Alger. A l’approche de l’hôpital, les paroles de Kamel prennent tout leur sens. Une file de voitures incessante à l’entrée du site. Une pancarte indique que l’accès est réservé aux seuls personnels ou partenaires de l’hôpital. J’avance avec ma voiture vers l’entrée. Mon épouse tend sa carte de médecin. Le gardien lève la barrière. Plus de 40 minutes à tourner à l’intérieur du site de l’hôpital pour trouver une place de stationnement. Notre bonheur est total puisque la place en question se trouve juste devant le pavillon d’ophtalmologie, là où se trouve ma famille. Cependant, je suis impressionné à la fois par le nombre de voitures stationnées à l’intérieur du site et le flot compact et incessant des autres qui tournent à la recherche d’une place. Les immatriculations de toutes les régions d’Algérie sont là. Mais que veut dire la pancarte à l’entrée de l’hôpital ? Toutes ces voitures appartiennent-elles à des médecins ou partenaires de l’hôpital ? Un vrai mystère. Bref, mon épouse médecin est autorisée à rendre visite au malade. Pour moi, je dois attendre l’heure de visite légale à 13h 30. Presque une heure à attendre. Face au «cerbère» de l’entrée du pavillon, je m’installe et commence la lecture d’un journal. Le «cerbère» répète : «Non, personne n’entre maintenant», à ceux qui tentent de le convaincre du contraire. Soudain, passe devant moi un Monsieur accompagné d’une femme habillée d’une burqa. Lui, est habillé à l’afghane : Barbe et robe blanche serrée, au-dessus, une veste en cuir, sur la tête, une chéchia, aux pieds, des espadrilles blanches et des chaussettes courtes qui laissent apparaître une partie de ses mollets. Sans un regard au cerbère, il passe et se dirige vers les salles des malades en tenant sa compagne par le bras. Mystère ! Comme pour se justifier, le fameux gardien- cerbère élève la voix face à un pompier de service qui lui demandait de laisser passer un autre pompier habillé en tenue de ville. «Non monsieur, j’ai dit que c’est interdit d’entrer pour le moment pour tous !» Comme pour faire oublier le couple «d’afghans» qui venait d’entrer sans le regarder, le gardien nous observe, l’air sérieux, les lèvres pincées. Dans l’assistance qui attend, silence. A un moment, des jeunes filles avec un simple voile sur la tête arrivent. Elles sont quatre et tiennent des fascicules de cours à la main. Ce sont des étudiantes en médecine qui viennent passer un examen. L’une d’elles est au téléphone : «Mama, prie pour moi et pour Sarah et Yasmine. Nous entrons pour l’examen d’ophtalmologie.» A 13 h, j’accède enfin aux salles des malades. «Ma famille» est là, sur un lit avec sept autres malades. La salle est sombre et sent le renfermé. «Mina, ma nièce d’Alger, m’a apporté des draps, taies d’oreiller et des ustensiles pour manger», me dit la malade. Elle m’explique que Mina lui rend visite tous les deux jours et pourvoit à ses divers besoins. Mon épouse m’explique que le médecin du pavillon n’a pas su donner un pronostic sur la finalité de l’opération. «On fait ce qu’on peut, le reste est aux mains de Dieu», lui aurait déclaré le médecin. Avant de quitter l’hôpital, un besoin pressant me pousse à demander à une infirmière les toilettes pour visiteurs. «En bas, au sous-sol, monsieur.» Le sous-sol est lugubre, froid. Aux toilettes, j’ai dû couper ma respiration et détourner les yeux après avoir visé l’horrible cuve. Dehors, une pluie battante énerve la cohue des voitures et des piétons qui courent dans tous les sens. Impossible de se promener.

Soudain, mon épouse a une idée lumineuse : «Et si on allait visiter le nouveau centre commercial de Bab-Ezzour ?» Bonne idée, sauf qu’à Bab Ezzouar, il y a les travaux du futur tramway d’Alger. Un agent de la circulation nous fait dévier à hauteur de la cité Rabia. Bonjour le rodéo ! Nous pataugeons à travers des «ruelles» en terre-plein complètement défoncées, boueuses au milieu d’un lotissement de bâtisses-bunkers décorées richement à l’extérieur, ayant, toutes, des garages au rez-de-chaussée. Plus d’une demi- heure pour nous en sortir, tant les conducteurs se bloquaient les uns les autres. Finalement, nous arrivons au centre commercial international. Changement de décors : parking payant ordonné sur plusieurs sous-sols. Les ascenseurs nous emmènent aux étages. Cinq niveaux et des magasins de marques étrangères. Sans doute, des boutiques franchisées. Zara, Adidas, restos et cafétérias sont nickels. Du luxe. Au café où nous nous attablons, une jeune serveuse nous accueille avec un large sourire. Des journaux du jour sont à la disposition des clients. Un service impeccable et des employés dévoués. Dans la salle du café, sur des poufs, plusieurs jeunes couples se serrent, se touchent et roucoulent. Constatant mon émerveillement, un employé me lance : «C’est l’un des rares endroits à Alger où les jeunes amoureux peuvent manifester leur bonheur.» Tant mieux. Avant de quitter le centre commercial, nous jetons un coup d’œil par la terrasse du 3ème étage. En bas, des engins ratissent un terrain en surface. Sans doute, un autre parking en extérieur. Au loin, les innombrables immeubles des cités du 5-uillet et de Rabia, debout comme des dominos, se font face. Un avion décolle de l’aéroport tout proche.

C’est l’heure pour nous de rentrer se reposer. Direction Bouzareah, chez une cousine pour la nuit. Pendant que je stationne devant la maison de la cousine, la voix forte d’un chanteur de chaâbi me parvint. En sortant de la voiture le son se fait plus proche : «Ya goumriette lebroudje, a yakouta…». Le tempo et la voix me rappellent El Anka. Je questionne le jeune sur l’origine du son «C’est un mariage de l’autre côté du quartier, ils ont démarré la fête très tôt», me dit-il. Je relance : «C’est beau, c’est peut-être Kamel Bourdib ou Mehdi Tamache, non ? Ça ressemble drôlement à El Anka.» Le jeune écarquille les yeux: «Qui ? C’est qui ces noms dont tu parles ?». Je le salue : Ce n’est rien, c’est un vieux souvenir qui me hante. Bonne nuit quand même.»

Source Le Quotidien d’Oran M’hammedi Bouzina Med

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 00:20

Humour - Entendre la vérité, ça sert !

 homme-parfait

 

Un monsieur âgé a un sérieux problème.

Il est complètement sourd depuis plusieurs années.

Il va voir son médecin qui lui prescrit un nouvel appareil auditif haut de gamme.

Au bout d'un mois, il retourne voir son médecin qui lui dit :

- " Votre famille doit être contente du fait que vous entendez très bien?"

L'homme répond :

" Oh, je n'ai pas encore dit à ma famille que j'avais un appareil.

Je ne fais que m'asseoir et écouter les conversations :

J'ai refait plusieurs fois mon testament.

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 00:52

Algérie - Délinquance juvénile - Un fléau aux multiples facettes

  violences algerie

 

La délinquance juvénile se manifeste par des attitudes peu tolérées par la famille et la société. Généralement entre 13 et 16 ans, ces jeunes adolescents, sous l’emprise de certains facteurs, adoptent des comportements contraires aux valeurs communément admises et pratiquées. Ils se distinguent par des caractéristiques sociales différentes. Qu’ils soient issus d’un milieu pauvre ou nanti, le fonctionnement de leurs familles, leur cursus scolaire, leurs activités extrascolaires, ainsi que leurs rapports avec leurs pairs sont tous remis en cause.

Ces spécificités sociales et comportementales font du délinquant mineur une personne vulnérable qui a besoin d’aide et d’une prise en charge sérieuse.

La démission de la société

Outre les 4 800 délinquants mineurs arrêtés, ils ne sont pas moins de 1 615 enfants en danger moral à avoir été interpellés au premier trimestre 2010. Parmi eux, 585 filles présentes dans des endroits malsains.

La délinquance juvénile enregistre des chiffres de plus en plus alarmants. En effet, les experts en la matière appellent toute la société civile : Etat, mouvement associatif, cellule familiale, voisinage, à bannir la passivité et la démission citoyenne face à ce fléau en pleine expansion qui touche nos enfants. L’esprit d’aventure, la démission des parents, l’oisiveté, la pauvreté, les mauvaises fréquentations sont des facteurs déterminants dans le choix de l’enfant de quitter le domicile familial ou de commettre une infraction. Autant de facteurs auxquels viennent se greffer d’autres éléments qui émaillent la trajectoire de vie de ces délinquants mineurs. Outre le manque de communication au sein des familles et l’absence de repères, la décennie noire et la conjoncture économique difficile qui s’en sont suivies n’ont fait qu’aggraver les choses. «La violence est omniprésente... Et il est primordial d’impliquer toute la société pour affronter ce phénomène destructeur», affirme Kheira Messaoudène, commissaire divisionnaire et chef du bureau de la protection de la délinquance juvénile et de la violence. «Nous sommes tous responsables de la sauvegarde de nos enfants, qui ont besoin d’une culture de la paix et de la tolérance, pour arriver à effacer les affres de la décennie noire qu’a connues notre pays», poursuit Mme Messaoudène, qui préconise une «stratégie globale avec les différents secteurs pour endiguer ce fléau». Contrairement à ce qu’on peut imaginer, le délinquant mineur n’«est pas forcément issu d’un milieu défavorisé. Le phénomène s’est élargi à toutes les couches sociales. La pauvreté n’est plus un facteur déterminant», assure-t-elle. Les proportions alarmantes que prend ce fléau poussent indubitablement à se poser la question de savoir quel traitement judiciaire est réservé aux mineurs impliqués dans de multiples infractions. On relève, d’une part, une déficience en matière de prévention et, d’autre part, un vide juridique en la matière. Cette carence contraint les juges à faire comparaître des enfants en justice.

Pour les services de police, «la justice favorise dans ces cas la réinsertion sociale, qui consiste à solliciter la mobilisation des ressources de la famille et de la communauté, principalement à travers des services de proximité». Ainsi, 90% des mineurs arrêtés pour délit sont remis à leurs parents, apprend-on auprès de notre interlocutrice, Mme Messaoudène. Un service d’orientation et d’éducation en milieu ouvert est chargé à cet effet du suivi de l’enfant. Un rapport périodique sur la situation de ce dernier sera rendu au juge des mineurs. La nouvelle législation proposée dans ce cadre «vise à rediriger l'enfance du système judiciaire pénal vers un système de réforme orienté sur l’éducation», a, par ailleurs, indiqué le directeur général du département prisons, Mokhtar Felioune. La nouveauté de ce projet de loi vise à «améliorer la justice pour les mineurs, de préférer la protection à la poursuite, en instaurant l'irresponsabilité pénale du mineur de moins de 10 ans», a-t-il affirmé.

Les conflits conjugaux détruisent les enfants

80% de la délinquance juvénile est générée par les conflits conjugaux, ainsi que l’utilisation de la violence en l’absence de dialogue entre les conjoints.

C’est ce qui ressort de l’enquête du réseau Nada, un collectif d’associations qui se propose d’œuvrer au respect et à la défense des droits de l’enfant, effectuée auprès de 500 enfants en situation de détresse. Les conflits de couples suivis généralement d’un divorce, contribuent à perturber les enfants qui finissent par adopter un comportement d’autodestruction. Cette attitude se caractérise par la négligence des études dans un premier temps ; une fugue s’ensuit dans la plupart des cas déséquilibrant l’enfant déjà déstabilisé.

Les appels de détresse que le réseau Nada reçoit quotidiennement à travers son numéro vert «Je t’écoute» témoignent de «la souffrance et du traumatisme que cette frange vulnérable de la population, dont l’âge varie entre 13 et 19 ans, subit».

Une situation dramatique qui, selon ce réseau, appelle à la mise en place de nouveaux mécanismes à même de gérer les conflits familiaux, par le biais de «médiateurs sociaux qui auront pour mission d’apaiser la tension au sein du couple et d’éviter d’en arriver à la justice», explique le président du réseau Nada, Abderrahmane Arar. Une proposition dictée par une préservation de «l’intérêt de l’enfant, qui n’est plus au centre des préoccupations de ses parents dès lors que ces derniers divorcent», remarque-t-il.

La cellule familiale porte protection et sécurité à l’enfant, d’où l’importance, dit-il, de «l’accompagner et de le soutenir en cas de détresse». «Certains parents en difficulté socioéconomique vont même jusqu’à abandonner volontairement leurs enfants. D’autres les poussent à travailler, à mendier ou à se prostituer. La responsabilité des parents face à cet état de fait est grande», relève-t-il. Le réseau Nada lance, à ce titre, un appel pour une application plus rigoureuse de la loi visant à sauvegarder les intérêts de l’enfant.

En effet, ce réseau algérien, qui intervient pour l’accompagnement, la protection, la promotion et le plaidoyer pour les droits de l’enfant, ambitionne d’instaurer un environnement sain qui protégerait l’enfant en priorité quelle que soit sa situation sociale.

Triste palmarès pour Alger

Le premier trimestre de l’année en cours a été marqué par l’arrestation de plus de 4 800 mineurs dont 167 filles, impliqués dans 3 393 affaires.

Deux mille soixante-quinze mineurs ont été interpellés pour des affaires de vol, alors que 230 pour viol ou incitation à la débauche. Outre les 217 arrêtés pour dégradation de biens, 39 sont coupables de violences sur ascendants et trois sont accusés de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort. Le vol et la violence physique s’avèrent ainsi les délits de prédilection pour cette frange de la société. Les grandes villes demeurent, dans ce contexte, très prisées pour l’anonymat qu’elles procurent. Sans rivalité aucune, Alger vient en première position avec 589 cas recensés en ce premier trimestre de l’année 2010. Sétif lui emboîte le pas avec 227 cas suivie d’Annaba avec 221 affaires et d’Oran 207.

Les services de police font état pour cette même période de 121 tentatives de suicide, dont 107 sont des filles. Dans les deux cas de suicide évoqués par les mêmes services figure aussi une fille.

1 149 des mineurs interpellés ont été remis à leurs parents dont 372 filles, alors que 313 autres ont été placés dans des centres spécialisés.

Selon le dernier bilan des services de sécurité, il ressort que 615 enfants ont été interpellés pour errance. Ce fléau concerne aussi bien les garçons que les filles qui représentent plus de la moitié, soit 585. Le juge des mineurs a privilégié le retour au foyer familial de 1 049 enfants en danger moral. 313 ne pouvant plus rejoindre leur famille ont été placés dans des centres de protection de l’enfance. 153 qui avaient fui ces mêmes structures, ont été réintégrés.

La délinquance juvénile commence souvent par une fugue qui peut durer quelques heures ou quelques jours. Parfois, ces enfants ne donnent plus signe de vie à leurs proches. La plupart des disparitions signalées au cours de ce premier semestre relèvent de fugues et non d’enlèvements, attestent les services concernés.

L’échec scolaire est souvent à l’origine du départ des enfants du domicile familial, de l’avis du commissaire divisionnaire et chef du bureau de la protection de la délinquance juvénile et la violence. C’est vers la fin du trimestre - qui correspond à la remise des bulletins scolaires - que ce phénomène augmente. Le nombre de disparitions enregistré à ce moment de l’année est beaucoup plus important, nous apprend Mme Messaoudène.

Et ce sont les adolescents qui sont les plus disposés à ce genre d’aventure. Ils ont été pas moins de 601, dont la tranche d’âge se situe entre 13 et 16 ans à avoir fugué en 2010. Les chiffres annoncés par la commissaire divisionnaire font état également de 518 fugues pour les 16 et 18 ans et 240 pour les enfants âgés entre 10 et 13 ans contre 256 pour les moins de 10 ans.

Mme Nacéra Meraha* à InfoSoir - «Le rôle de l’école est à valoriser»

InfoSoir : Quels sont à votre avis les facteurs sociaux ayant contribué à la prolifération de ce fléau ?

Mme Nacéra Meraha : Il n’y a pas d’indicateurs fiables qui nous permettent d’affirmer que la délinquance juvénile a pris de l’ampleur. Sur le plan sociologique notamment. Le nombre a augmenté, certes, mais quelle signification pourrions-nous donner aux chiffres ? Et quels sont les paramètres, associés à ces chiffres ? Et puis que doit-on entendre par délinquance ?

La définition et la perception de la délinquance, surtout juvénile, sont relatives. Ce qui est considéré comme délinquance, comportement inacceptable pour et par certains, sera perçue par d’autres, comme étant une force de caractère et une construction de la personnalité. Les problèmes liés aux troubles de l’adolescence provoquent un comportement refusé par les adultes qui se voient remis en cause dans leur autorité contestée par ces jeunes. Cela est souvent considéré comme de la délinquance. Dans des sociétés et milieux plus «cléments», les petits actes de remise en cause de l’autorité, qu’elle soit parentale ou institutionnelle, sont moins dramatisés. Les jeunes ne sont pas sanctionnés, mais suivis, orientés par des psychologues et autres spécialistes du comportement.

Peut-on dans ce cas parler quand même de prolifération ?

Toutes les générations sont nostalgiques d’une époque précédente, idéalisée. Pourtant, les adolescents d’hier, vus comme des délinquants ; deviennent des adultes, qui oublient leur comportement d’il y a, à peine, vingt ans. Si le nombre augmente, cela est lié à la démographie et au manque d’exutoire. Dans le passé, ceux qui se sont engagés dans la guerre, ou bien les bandits d’honneur, n’étaient-ils pas considérés comme des délinquants ? Ils sont bien devenus, des héros. Et les exemples sont nombreux….

La démission des parents serait, selon beaucoup d’observateurs, à l’origine de ce phénomène.

Qui peut prétendre, en tant que parent, ne pas être désarmé face à son enfant en pleine crise d’adolescence ? Comment ose-t-on prétendre que les parents sont démissionnaires, alors qu’ils continuent de gérer, seuls, tant bien que mal, des enfants sans soutien psychologique, ni spécialiste ? Il faut éviter de reproduire ces clichés, portant un jugement sur les conditions et la manière de gérer une famille dans des conditions de vie très difficiles et un climat de violence multiforme.

Le rôle de l’école, qui est l’institution de base de la société est, en revanche, à revoir, à valoriser. L’école reproduit, en son sein, le modèle de la société, tel que véhiculé par des enseignants qui n’ont pas bénéficié de formation, ni de perfectionnement performant et volontariste, portant un projet de société moderne et universel.

Les valeurs qui régissaient la société algérienne ont-elles changé au fil du temps ? Pourquoi ?

Les valeurs n’ont jamais été définies, tout le monde en parle. Elles semblent évidentes mais chacun leur donne, le contenu qui lui convient. On prétend qu’elles ont religieuses, musulmanes, laïques ou universelles. On entend, souvent, nous sommes musulmans, nos traditions, les valeurs arabo-musulmanes, etc. Honnêtement, y a-t-il une société, une religion, un pays, où les parents et l’Etat appellent à la délinquance, au vol, au viol, à l’assassinat. En revanche, les valeurs qui ont changé, sont liées à une idéologie, prétendument, islamiste qui a remis en cause les convictions ancestrales et la perception de la pratique et des préceptes religieux. Au-delà de toute remise en cause de l’autorité, quand un enfant est ébranlé, vis-à-vis des croyances religieuses et des pratiques de ses ancêtres, il perd tout repère et la conséquence a été la décennie du terrorisme, pendant laquelle, on tuait, aveuglément, parents, voisins, imams, etc. Selon l’angle où l’on se place, la notion de la délinquance est vue différemment.

Source Infosoir Assia Boucetta

Universitaire, sociologue et chercheur

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 00:43

Mariages forcés : Voix de Femmes brise le silence

 

Le phénomène des mariages forcés est très peu connu, même si sur un plan médiatique il est, de temps à autre, monté en épingle. La directrice de l’association "La Voix des femmes", Christine Jama, entend donner la parole aux victimes et leur propose des issues de secours.
Qui sont les victimes des mariages forcés, qui sont les
plus touchées ?
Le mariage forcé n’est pas l’apanage d’une culture particulière. Nous recevons des femmes de toutes religions et de toutes classes sociales, des filles de diplomates, de notables de tous bords politiques. On peut tout de même affirmer que c’est un sujet encore tabou au sein des populations turque, pakistanaise et indienne, même si les jeunes filles de ces communautés dénoncent cette violence de plus en plus fréquemment. Nous recevons également des garçons, comme dernièrement un jeune homme d’origine kabyle, que sa mère voulait marier à sa cousine, qui vivait avec une Auvergnate qui a été déshéritée par sa famille parce qu’elle refusait d’épouser le fils d’un patron de bistrot parisien, car son père l’avait choisi en vue d’enrichir le patrimoine familial.
Quels sont donc les recours juridiques en France ?
Les stratégies de négociation des jeunes filles avec la famille ou de rupture familiale provisoire sont souvent bien plus efficaces que la judiciarisation à tout prix. La première chose que les femmes nous demandent en arrivant à nos permanences, est de ne pas mettre leurs parents en prison ! Elles veulent juste parler et tout faire pour ne pas être mariées. En France, une victime mineure peut obtenir la protection du juge pour enfants et être placée chez un tiers de confiance de la famille ou dans un foyer. Si elle est jeune et majeure, la prise en charge de ses études et un hébergement sont assurés par le Conseil général. Après 21 ans, les femmes dépendent des places disponibles dans les foyers pour femmes victimes de violences, saturés et inadaptés, qui prennent en priorité les femmes victimes de violences conjugales. Si le mariage forcé a déjà eu lieu, il est possible, depuis la loi du 4 avril 2006, et si on est binationale, de faire annuler son mariage si le consentement a été obtenu sous la contrainte. Cette nouvelle législation permet au procureur de la République de demander l’annulation d’un mariage forcé, notamment si, au moment de la demande de transcription du mariage, l’officier d’état civil décèle que la femme n’est pas consentante ou que le mari est davantage intéressée par la France que par l’institution sacrée du mariage. En cas de viol, la femme peut porter plainte, également pour séquestration, enlèvement, etc. Notons que la France a relevé l’âge légal du mariage à 18 ans pour les femmes, le « pays des droits de l’homme » était en retard par apport à l’Algérie, la Turquie…
Vous dîtes que l’Allemagne et l’Angleterre ont su adapter leur arsenal juridique…
L’Allemagne vient de mettre en place une lettre-type pratique, que la victime potentielle signe avant de partir en vacances à l’étranger, dans laquelle elle demande l’intervention des autorités étatiques, allemandes et turques pour mettre en œuvre son retour en Allemagne, au cas où elle ne reviendrait pas à la date prévue. De plus, l’Allemagne dispose de foyers d’hébergement sécurisés et adaptés et de 45 000 places d’hébergement, alors que la France en a à peine 2000 ! En Angleterre, le ministère de l’Intérieur a créé en 2005, une « Unité mariages forcés » (Forced marriage unit-FMU) La FMU agit sous la tutelle conjointe du ministère de l’Intérieur et des Affaires étrangères. Elle garantit aux victimes qu’elles ne quitteront pas le territoire britannique. Elle organise également le rapatriement en urgence et finance des refuges pour les femmes dans les pays d’origine notamment à Islamabad, Dacca et Delhi. Elle a reçu 400 en 2007.
Quelle est la véritable ampleur de ce phénomène en France ?
Bien qu’il apparaisse difficile de chiffrer le nombre exact de personnes exposées au mariage forcé, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) constate, dans son avis du 23 juin 2005, que la pratique des mariages forcés demeure un « phénomène social particulièrement préoccupant ». L’association Elele Migrations et Culture de Turquie estime que 94 % des garçons et 98 % des filles d’origine turque, ayant grandi en France sont directement menacé(es) par des mariages arrangés à l’âge de 18 ou 19 ans. Voix de Femmes a reçu 5 femmes en 1998, puis 145 en 2001 et... 204 en 2007. En 2002, la première estimation nationale chiffrée du Groupe d’action contre les mutilations sexuelles (GAMS) relayé par le Haut conseil à l’intégration, a évalué à 70 000 le nombre d’adolescentes de 10 à 18 ans potentiellement menacées d’être mariées sans leur consentement.
Quelle est la démarche de votre association, Voix de Femmes,
dans l’accompagnement des victimes ?
Fondée par une jeune femme française d’origine algérienne victime d’un mariage forcé, Voix de Femmes lutte contre le mariage forcé sur tout le territoire national. Ses missions s’inscrivent dans une logique d’autonomie juridique, sociale et psychologique. L’association assure écoute, l’accueil et l’accompagnement des personnes. Elle accomplit également des actions de formation des professionnels et sensibilise l’entourage scolaire, familial et culturel des personnes susceptibles d’être confrontées au mariage forcé. Outre le problème de l’hébergement des victimes, demeure celui des jeunes femmes mariées et retenues contre leur gré à l’étranger dont se préoccupe tout particulièrement le Conseil de L’Europe actuellement, dont la Commission Egalité des chances entres les femmes et les hommes va sortir un rapport en décembre prochain. Aussi Voix de Femmes réalise actuellement l’étude de faisabilité d’une « cellule d’alerte de veille et d’intervention » œuvrant pour l’amélioration de la protection et de la sécurité des victimes : aide au rapatriement, mise en place d’interdiction de sortie du territoire, etc.

Source el Watan

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 00:40

Humour - Comment se défouler entre époux...

hygiene intime 

- Chérie, je voudrais te demander quelque chose qui me turlupine depuis des années. Quand nous nous disputons, hélas, et que je te fais enrager, tu ne t'énerves jamais ; tu t'en vas simplement aux toilettes.... et je t'entends chanter! Mais comment fais-tu pour gérer ainsi tes émotions ?

- C'est simple, je lave la cuvette des toilettes.

- Je ne suis pas sûr de bien comprendre... Comment cela peut-il t'aider ?

Sa femme répond :

- C'est parce que j'utilise ta brosse à dents ...

Le Pèlerin

 

 

 

Partager cet article
Repost0
14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 00:39

Algérie - Entre Paris et Berlin, comment choisir?

champ solaire algerie

 

 …

 Le positionnement du chef de l'Etat algérien en faveur du projet Desertec, piloté par les grandes entreprises allemandes, a suscité des interrogations légitimes dans la presse nationale. C'est que rien n'annonçait ce soudain préralliement au projet. Bien au contraire, les responsables du secteur de l'énergie ont délibérément choisi de rester distants à l'égard des différentes offres existantes, Desertec et l'initiative française Transgreen, devenue Medgrid.
Alors que les pays voisins s'empressaient de soutenir et offraient leur territoire comme site d'accueil des centrales solaires, l'Algérie a commencé par fixer ses conditions en direction de toutes les initiatives afin d'y avoir un statut de partenaire scientifique, industriel et commercial. Il n'était donc pas question d'avoir une préférence pour Desertec ou Medgrid.
Au demeurant, leurs initiateurs allemands et français affirment de plus en plus fortement qu'ils sont complémentaires et pas concurrentiels. De fait, Transgreen-Medgrid peut être complémentaire du projet allemand puisqu'il ambitionne de mettre en place des interconnexions électriques en Méditerranée, qui se chargeraient éventuellement de transporter l'électricité produite par les centrales solaires de Desertec.
Mais sur le fond, les batailles pour les subventions européennes et les rivalités industrielles entre Allemands et Français ne sont pas des aspects qui déterminent la position de l'Algérie. Le RCD a sans doute raison d'appeler à un débat national sur les choix stratégiques du pays ; il prête cependant trop facilement le flanc à l'accusation de défendre le projet français par rapport au projet allemand.
Il faut rappeler, contrairement à ce que le laisse entendre le RCD, que le projet Desertec s'inscrit, lui aussi, dans le cadre du Plan solaire méditerranéen (PSM) et qu'il a pris de l'avance sur Transgreen. Par contre, les deux initiatives sont toutes les deux sous une même optique quelque peu condescendante, pour ne pas dire néocoloniale : elles ont été conçues sans les entreprises concernées dans les pays du Sud, qui ne sont regardées, dans le meilleur des cas, que comme des éléments d'appoint.
Il n'y a donc pas pour l'Algérie de préférence «historique» ou «essentialiste» à faire valoir. On ne devrait pas choisir les Allemands parce qu'on est réservé à l'égard des Français, pas plus qu'on ne doit choisir ces derniers parce qu'on a l'habitude de traiter avec eux. Si on fonctionne à partir de ces critères, on entrerait dans une démarche totalement subjective et irrationnelle. Et on est sûr de ne rien y gagner.
Les responsables algériens du secteur de l'énergie ont été, en dépit des critiques qui leur reprochaient leur attentisme, sur cette ligne. La seule préférence à faire entre ces mégaprojets énergétiques qui s'annoncent au Nord, à Berlin ou Paris, est celle du bénéfice économique qu'en tirera l'Algérie. Ce n'est donc pas le fait de choisir un projet allemand dans lequel le patron de Cevital, Issad Rebrab
– ex-ami du RCD ? – est présent depuis le début qui pose problème. Pas plus que cela serait un problème si l'Algérie choisissait Medgrid.
La vraie question est de savoir comment on entre dans tel ou tel projet. Et c'est cela qui n'est pas clair dans le pas qui a été fait par le président de la République en direction de Desertec. Les trois conditions énumérées de façon très limpide par Youcef Yousfi sont-elles toujours en vigueur ? Ont-elles été acceptées par les Allemands qui pilotent Desertec ? That's the question
…

Source Le Quotidien d’Oran M. Saâdoune

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 00:23

1. Montségur au cours des dix premiers siècles de notre ère  undefined 

L'histoire de Montségur n'est plus à taire. Elle s'est ins­crite en lettres rouges sur les rocs de sa gigantesque pyramide. Si cette forteresse a fait couler des ruisseaux de sang, elle a fait couler aussi des flots d'encre, et historiens, archéolo­gues, romanciers, poètes, ont trouvé là une mine inépuisable, les uns pâlissant sur de vieux écrits poussiéreux, les autres enfourchant leur Pégase.

Les Romains semblent avoir été les premiers à tirer parti de la position idéale de ce rocher en y construisant quelque castellum pour surveiller ce pays montagneux, voisin de l'Ibérie. Nous avons déjà dit, à propos de Foix, que lorsque Crassus, lieutenant de César, eut battu les Sotiates dans la vallée de l'Ariège, César fit construire un grand nombre de forts et de postes militaires au sommet des hauts pitons, et destinés à surveiller les vallées et les principales voies de communication.

undefined

Le séjour des Romains à Montségur est attesté par des ves­tiges qu'ils y ont laissés : monnaies, armes, outils, etc... On ne sait pas trop ce qui se passa à Montségur après la faillite de la République en Gaule, sous les Wisigoths et les premiers Francs. Mais tout porte à croire qu'au moment de l'invasion arabe, ce lieu fut pris et occupé par les Maures. Le séjour de ceux-ci en ce lieu est attesté par de nombreux indices, notam­ment des noms de lieux et de personnes dont l'origine maure est incontestable. Est-ce que le château fut rasé quand les Arabes l'abandonnèrent, à la fin du VIII ème siècle? On ne peut l'affirmer. Dans tous les cas on peut avancer qu'à la fin du XXII ème siècle, il était en ruines puisqu’il fut rebatit vers 1204 sous les ordres d’Esclarmonde,  sœur du comte de Foix….
A suivre
Source : l’Ariège et ses Châteaux féodaux (éditions Résonances)
Suite : De la retraite des Albigeois aux préparatifs du siège du Château
Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 00:01

La tolérance et le respect d’autrui …..et si j’étais à la place de l’autre….. ?
Mère Térésa
Qu'est-ce que la tolérance?

« A l’occasion du cinquantième anniversaire de l'Organisation, les États membres de l'UNESCO ont adopté une Déclaration de principes sur la tolérance. Ils y affirment notamment que la tolérance n'est ni complaisance ni indifférence. C'est le respect et l'appréciation de la richesse et de la diversité des cultures de notre monde, de nos modes d'expression et de nos manières d'exprimer notre qualité d'êtres humains.

La tolérance est la reconnaissance des droits universels de la personne humaine et des libertés fondamentales d'autrui. Les peuples se caractérisent naturellement par leur diversité; seule la tolérance peut assurer la survie de communautés mixtes dans chaque région du globe. Tout comme l'injustice et la violence caractérisées, la discrimination et la marginalisation sont des formes courantes d'intolérance.

L'éducation à la tolérance doit viser à contrecarrer les influences qui conduisent à la peur et à l'exclusion de l'autre, et doit aider les jeunes à développer leur capacité d'exercer un jugement autonome, de mener une réflexion critique et de raisonner en termes éthiques. La diversité des nombreuses religions, langues, cultures et caractéristiques ethniques qui existent sur notre planète ne doit pas être un prétexte à conflit; elle est au contraire un trésor qui nous enrichit tous. »

Tolérance et indifférence

«L'indifférence, c'est un état sans douleur ni plaisir, sans crainte ni désir vis-à-vis de tous ou vis-à-vis d'une ou de plusieurs choses en particulier. L'indifférence, si elle n'est pas une pose, une affectation, n'a évidemment rien à voir avec la tolérance. Dans la mesure où la tolérance, c'est l'acceptation de la différence, celui qui affiche l'indifférence n'a aucunement besoin de pratiquer la tolérance envers qui que ce soit ou quoi que ce soit. Si tant est que l'indifférence soit un trait de la vieillesse, Maurois pouvait écrire: «Le vrai mal de la vieillesse n'est pas l'affaiblissement du corps c'est l'indifférence de l'âme.»

Tolérance et indulgence

L'indulgence est une disposition à la bonté, à la clémence; une facilité à pardonner. L'indulgence va plus loin que la tolérance, mais il est clair que les deux font un bout de chemin ensemble. L'indulgence est un trait de la vieillesse quand celle-ci est un mûrissement et non un durcissement ou un pourrissement

Tolérance et complicité

La complicité est une association dans le mal. Dans le langage juridique, comme dans le langage courant, il n'y a complicité que dans un délit. En ce sens-là, il peut arriver que l'on tolère une situation, une conduite, parce que cela fait «son affaire», comme on dit familièrement. Cette tolérance fournit un alibi, une excuse, un prétexte. Cette forme de tolérance dure le temps d'un intérêt commun et provisoire.»

Source Site de l’UNESCO

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 05:40

Toulouse le Capitole – Le Duc Henri II de Montmorency – Son  Histoire

 Si vous vous rendez au capitole, vous trouverez en plein centre, dans la cour intérieure de l’hôtel de ville,  une plaque scellée au sol qui rappelle le lieu où le Duc de Montmorency a été décapité à huis clos, le 30 octobre 1632. …Vous ne pouvez pas la louper. Mais qui était le Duc de Montmorency ?  

undefinedundefined

Henri II de Montmorency (né en 1595, exécuté à Toulouse le 30 octobre 1632), fils d’Henri Ier de Montmorency, filleul du roi de France Henri IV, il fut amiral de France à 17 ans, vice-roi de la Nouvelle-France et gouverneur du Languedoc. Il est l’époux de Marie Félicie des Ursins.

Il participa aux guerres contre les protestants, et battit la flotte de Soubise devant La Rochelle en 1625. Maréchal de France en 1630, il intrigua avec Gaston d’Orléans, frère du roi, contre le cardinal de Richelieu. Condamné à mort pour crime de lèse-majesté, il fut exécuté à Toulouse le 30 octobre 1632 (une plaque commémorative est visible dans la cour de la mairie de Toulouse, place du Capitole). Ses biens confisqués passèrent à la maison de Condé. Avec lui s’éteignit la branche aînée des Montmorency.

La mort du duc de Montmorency, l’un des seigneurs les plus considérables de son temps, fut un signe de l’affirmation du pouvoir royal sur la noblesse et sonna la fin de la féodalité. Le Roi en personne se déplaça pour punir les révoltés. Il réglementa la tenue des États. Ils se réunirent désormais la plupart du temps à Montpellier. Ils ne pouvaient plus désormais discuter de l’impôt.

Vice-roi de la Nouvelle-France de 1620 à 1625, Henri de Montmorency donna son nom aux célèbres chutes de la région de Québec découvertes par Samuel de Champlain.

Le contexte

[L’édit de Nantes promulgué le 15 avril 1598 par Henri IV avait permis de mettre fin à plus de trente années de guerres religieuses qui avaient ensanglanté le Royaume. En Languedoc, il fut accueilli avec grande satisfaction. Il accordait la liberté de culte aux protestants dans tous les lieux où ce culte existait en 1157. Il leur donnait en outre des places de sûreté : Montpellier, Aigues-Mortes. Les troubles s’apaisèrent.

Le 14 mai 1610, le bon Roi Henri est assassiné par Ravaillac. Les protestants, qui se sentent alors menacés, se regroupent derrière le duc de Rohan et reprennent la lutte. En 1622, pour arrêter les combats en Languedoc, Louis XIII signe la paix de Montpellier qui confirme les dispositions de l’édit de Nantes.

Au-delà de l’intérêt pour les protestants, le duc de Rohan cherchait à satisfaire son ambition purement politique. Richelieu va se dresser devant lui. Après avoir pris La Rochelle au terme d’un siège qui frappe durement les réformés, il vient soumettre le Languedoc. Privas est prise et saccagée, Alès rend les armes. L’édit de grâce d’Alès (27 juin 1629) retire aux protestants leurs privilèges politiques et leurs places de sûreté. Le roi a les mains libres pour lutter contre les protestants.

La bataille de Castelnaudary 

En 1630, Gaston d’Orléans, le propre frère du roi Louis XIII, tente d’organiser un soulèvement général du royaume. Henri de Montmorency, influencé par la reine Marie de Médicis (dont sa femme, Marie-Félicie Orsini est cousine), et malgré les mises en garde de Richelieu, le soutient. Il rallie les États du Languedoc, auxquels Richelieu a tenté d’enlever le droit de lever l’impôt, et ordonne au sieur de La Croix, capitaine de ses gardes, d’occuper le fort de Brescou, au large d’Agde. Le 22 juillet 1632, la province de Languedoc fait sécession du Royaume de France. Une partie de la petite noblesse suit Montmorency dans la rébellion mais la ville de Toulouse reste fidèle au roi. Carcassonne et Narbonne refusent d’accueillir l’armée des rebelles qui erre alors dans le Languedoc sans but précis. Une armée royale se met en route, commandée par le maréchal de Schomberg. La rencontre a lieu devant Castelnaudary, le 1er septembre 1632. Schomberg dispose de 2000 à 2500 hommes, les insurgés ne peuvent lui opposer que 1200 à 1500 nobles peu entraînés au combat.

L’affrontement ne dure pas plus d’une demi-heure : grièvement blessé, le duc est fait prisonnier.

Jugé par le Parlement de Toulouse présidé par le garde des sceaux Chateauneuf pour crime de lèse-majesté, il est condamné à mort. Après qu’il a demandé pardon au Roi et rendu son bâton de maréchal et son cordon de l’ordre du Saint-Esprit, il sera décapité à huis clos, dans la cour intérieure de l’hôtel de ville le 30 octobre 1632. Ses derniers mots furent pour le bourreau « Frappe hardiment ». Une plaque au sol commémore cette exécution.

Sources Wikipédia et divers Internet

Le Pèlerin

 

 

Partager cet article
Repost0