Le carnet de commandes d'Arianespace s'envole
Avec la signature de trois nouveaux contrats de lancements de satellites, Arianespace voit progresser son carnet de commandes à 56 lancements d'ici 2018 d'une valeur de 5,3 milliards d'euros.
Arianespace a annoncé la signature de trois nouveaux contrats de lancements de satellites, ce qui porte son carnet de commandes à 56 lancements d'ici 2018 pour une valeur de 5,3 milliards d'euros, à l'occasion de la World Satellite Business Week à Paris.
"Nous avons 56 lancements à réaliser ces prochaines années", a déclaré son PDG Stéphane Israël lors d'une conférence de presse. La société a remporté huit contrats de lancements cette année, et doit encore lancer 5 satellites d'ici à la fin de l'année.
70% à l'export
"Nous avons effectué six lancements (et) nous espérons en faire onze" en 2016, a-t-il ajouté. "L'année n'est pas finie, mais nous n'avons pas d'alerte particulière et nous sommes confiants dans notre capacité à les réaliser."
En cas de succès, Arianespace égalera lors du prochain lancement d'une fusée Ariane 5 le record de 74 lancements consécutifs sans échecs établi par le lanceur précédent, Ariane 4. Arianespace confirme ainsi son statut de leader du marché, avec 50% des parts sur le marché des satellites géostationnaires ouvert. Par ailleurs, 70% de son carnet de commandes est à l'export, et 60% des clients se situent en dehors de la zone Europe.
Stéphane Israël s'est par ailleurs refusé à commenter l'accident qu'a subi son concurrent américain SpaceX, avec la perte d'un lanceur Falcon 9 sur son pas de tir début septembre, mais selon lui, la performance de la société européenne de lancements a été obtenue grâce à la fiabilité du lanceur Ariane 5.
"Record de fiabilité"
"Nous avons eu un record de performance sur Ariane, un record de fiabilité", a-t-il déclaré. "L'une des qualités d'Arianespace est le niveau de fiabilité" de son lanceur.
Stéphane Israël n'a pas exclu d'ajouter d'autres lancements au cours des prochaines années, tout en soulignant que les capacités d'Arianespace étaient limitées. "Nous sommes prêts à discuter avec des clients qui recherchent des solutions pour 2017 et 2018", a-t-il indiqué.
Interrogé sur l'issue du conseil de l'Agence spatiale européenne (ESA), qui doit se prononcer mardi sur le projet Ariane 6 -- la remplaçante de l'actuelle Ariane 5 à l'horizon 2020 -- le PDG d'Arianespace s'est contenté de se dire "totalement confiant dans la décision des Européens de disposer d'un lanceur" à cet horizon.
Source Challenges.fr avec AFP
Le Pèlerin