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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

cirque-de-gavarnie.jpg

Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 06:32

Pour ceux qui aiment la langue française, c'est un plaisir !

victor-hugo.jpg

Loin des vieux livres de grammaire,
Écoutez comment un beau soir,
Ma mère m'enseigna les mystères
Du verbe être et du verbe avoir.

Parmi mes meilleurs auxiliaires,
Il est deux verbes originaux.
Avoir et Être étaient deux frères
Que j'ai connus dès le berceau.

Bien qu'opposés de caractère,
On pouvait les croire jumeaux,
Tant leur histoire est singulière.
Mais ces deux frères étaient rivaux.

Ce qu'Avoir aurait voulu être
Être voulait toujours l'avoir.
À ne vouloir ni dieu ni maître,
Le verbe Être s'est fait avoir.

Son frère Avoir était en banque
Et faisait un grand numéro,
Alors qu'Être, toujours en manque
Souffrait beaucoup dans son ego.

Pendant qu'Être apprenait à lire
Et faisait ses humanités,
De son côté sans rien lui dire
Avoir apprenait à compter.

Et il amassait des fortunes
En avoirs, en liquidités,
Pendant qu'Être, un peu dans la lune
S'était laissé déposséder.
 
Avoir était ostentatoire
Lorsqu'il se montrait généreux,
Être en revanche, et c'est notoire,
Est bien souvent présomptueux.

Avoir voyage en classe Affaires.
Il met tous ses titres à l'abri.
Alors qu'Être est plus débonnaire,
Il ne gardera rien pour lui.

Sa richesse est tout intérieure,
Ce sont les choses de l'esprit..
Le verbe Être est tout en pudeur
Et sa noblesse est à ce prix.

Un jour à force de chimères
Pour parvenir à un accord,
Entre verbes ça peut se faire,
Ils conjuguèrent leurs efforts.

Et pour ne pas perdre la face
Au milieu des mots rassemblés,
Ils se sont répartis les tâches
Pour enfin se réconcilier.

Le verbe Avoir a besoin d'Être
Parce qu'être, c'est exister.
Le verbe Être a besoin d'avoirs
Pour enrichir ses bons côtés.

Et de palabres interminables
En arguties alambiquées,
Nos deux frères inséparables
Ont pu être et avoir été

Le Pèlerin

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7 octobre 2012 7 07 /10 /octobre /2012 04:11
Sacha Guitry était un Maître de l'ironie

Longtemps,  l'oeuvre de Sacha Guitry sera injustement considérée "mineure". Toutefois  il suscitera  autant de discussions autour de lui et de son oeuvre.

 Il sera encensé et conspué, traîné dans la boue etplus tard  considéré comme un maître.

 Après sa mort, les critiques du moment, goujats, "engagés" et puritains, au cri d'un humanisme hypocrite et pitoyable, se sont empressés d'oublier et de faire - en quelque sorte - disparaître ce mythe encombrant d'une personnalité si exubérante qui avait eu le seul tort de ternir pendant des décennies la gloire d'auteurs moins doués et plus "sérieux"...
Sacha Guitry est mort depuis plus de quarante ans, le temps est passé, « il n'a plus d'ennemis, puisqu'on lui reprochait avant tout d'être vivant » a écrit de lui François Truffaut.
Pour tout savoir sur sa personnalité, ses propos souvent très pertinents et parfois caustiques, cliquez sur les liens suivants :  

http://fr.wikipedia.org/wiki/Sacha_Guitry  

http://www.chez.com/robysavia/indexfr.html  

http://guitry.free.fr/vie.htm  

http://www.evene.fr/celebre/biographie/sacha-guitry-114.php?citations  

http://www.dicocitations.com/auteur/2027/Sacha_Guitry.php  
Cordialement,
Le Pèlerin

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6 octobre 2012 6 06 /10 /octobre /2012 06:26

«De la tolérance en Algérie» de Barkahoum Ferhati

Systeme du plus vieux metier

du monde avant 1962

Phénomène, social remontant à la nuit des temps, le plus vieux métier du monde a toujours été entouré de tabous. Société puritaine et austère oblige.

 
Dans son livre, Berkahoum Ferhati évoque la prostitution en Algérie, l’esclavage sexuel durant la colonisation et ses maisons closes «Dar El kbira» dans le langage familier de la population, «hanout», «BMC», quartiers réservés, autant de dénominations définissant l’activité des filles publiques “Bnates beylik”. Elles étaient là et sont encore ces créatures forcées par un destin malheureux à vendre leurs charmes.
Mme Ferhati, universitaire, chercheuse, a brisé le silence, fait sauter les verrous par son étude sur une “profession” damnée par les bien pensants et accréditée par l’armée française qui dès son installation en Algérie a «songé» aux loisirs de ses troupes en créant les maisons closes dans toutes les villes de garnison et autres villes du pays à l’exemple de Bou Saâda, Constantine, Sidi Bel Abbès, Biskra…
Les filles de Ouled Naïl, les Aaziraiates des Chaouias, les Ouled Amer des monts de Sétif et les filles des Ouled Ourabah de la région bougiote sans parler des prostituées de la Casbah d’Alger et d’autres grandes agglomérations qui faisaient un métier «contraire aux valeurs» de la société dont elles étaient issues mais «utilisées» et réglementées et hiérarchisées par l’administration française. «L’arrivée massive des troupes favorisait l’augmentation des filles» et favorisait «la mise en évidence de la prostitution indigène».
L’étude de recherches et ouvrage de Barkahoum Ferhati, par une approche critique et concise, met en évidence ce qu’on appelle aujourd’hui communément «le commerce du sexe» et qui a été une autre forme de colonisation du pays dès lors que deux décennies après, des mesures ont été prises pour «mettre en place un système de prostitution». «Une prostitution indigène et barbare et une prostitution européenne civilisée». S’appuyant et se référant rigoureusement sur une documentation complexe, l’auteure, à travers les quatre chapitres de cet ouvrage étude, fait une chronologie et l’institution «en pays colonisé» du plus vieux métier du monde.
La réalité de la prostitution en Algérie de 1830 à 1962, ces espaces «que l’on attribuait aux filles publiques s’organisait autour de règles bien définies, l’inscription, la vie sanitaire, la radiation».
Concernant cette dernière étape, l’auteure écrit ; «autant il était facile de s’inscrire au registre, autant il était difficile d’en être rayée». C’est dire que si en France on s’attelait à faire régresser les maisons closes, en Algérie, l’administration coloniale n’a pas jugé utile d’étendre la loi du 13 avril 1946 à l’Algérie. «Pour le pouvoir d’Alger, il n’était pas question d’appliquer cette loi, car son application mettait en danger la santé publique».Dans sa conclusion, Berkahoum Ferhati se réfère à la prostitution actuellement en écrivant : «Depuis 1962, on assiste à une alternance des discours sur la prostitution, tantôt moralisateurs, tantôt prétextant des objectifs de promotion de santé publique…avec des moments de pause où l’existence de la prostitution est …niée».

 

 

Source Horizons

Le Pèlerin

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 07:50
Citation de Jean-Paul Sartre (il réagit à la mort d'Albert Camus) extraite d'un livre de Jean Daniel (1)
Camus Sartre
« [...] Nous étions brouillés lui et moi : une brouille, ce n'est rien - dût-on ne jamais se revoir - tout juste une autre manière de vivre ensemble et sans se perdre de vue dans le petit monde étroit qui nous est donné. Cela ne m'empêchait pas de penser à lui, de sentir son regard sur la page du livre, sur le journal qu'il lisait et de me dire : “Qu'en dit-il? Qu'en dit-il EN CE MOMENT?”
(...) Il représentait en ce siècle, et contre l'Histoire, l'héritier actuel de cette longue lignée de moralistes dont les œuvres constituent peut-être ce qu'il y a de plus original dans les lettres françaises. Son humanisme têtu, étroit et pur, austère et sensuel, livrait un combat douteux contre les événements massifs et difformes de ce temps. Mais inversement, par l'opiniâtreté de ses refus, il réaffirmait, au cœur de notre époque, contre les machiavélismes, contre le veau d'or du réalisme, l'existence du fait moral.
Il était pour ainsi dire cette inébranlable affirmation. Pour peu qu'on lût ou qu'on réfléchît, on se heurtait aux valeurs humaines qu'il gardait dans son poing serré : il mettait l'acte politique en question. »
Le texte intégral se trouverait, selon mon ami Michel Boissard, dans Situations (je ne sais pas exactement quel numéro accolé [IV?], les Sartriens me le pardonneront!).
Dans une sorte de mise en abyme, nous pourrions à notre tour commenter cette réaction.
On peut y voir un magnifique hommage à Albert Camus (1913-1960) avec qui Sartre s'était brouillé (le terme est faible!) en 1952 : il ne lui avait pas pardonné L'Homme révolté qui dénonçait le totalitarisme, à l'est mais aussi dans l'Histoire ; notamment, l'épisode de la Terreur sous la Révolution.
Ce fut, davantage qu'une brouille, une rupture brutale, et définitive, ce qui ne les empêchait pas l'un et l'autre de s'observer ... mais à distance.
Jean-Paul Sartre atténue ici le sens de cette rupture, il la dédramatise, il resitue Camus dans une tradition, celle des moralistes des XVIIe et XVIIIe siècle : les La Rochefoucauld, La Bruyère, Chamfort, etc. et il lui reproche en même temps une forme d'incapacité à accéder à la catégorie du politique.
À l'extrême rigueur, on peut déceler dans ce texte une certaine ambiguité, je pencherais pour ma part en ce sens. Le refus prêté à Camus de l'historicité, héritière de Hegel et du marxisme, sa tendance à discerner dans l'événement, et ce de manière intrinsèque, le fait moral bornerait l'univers de la pensée de l'auteur de L'Étranger.
Pourtant, une forme d'autocritique sourd dans le rappel des “machiavélismes” des années de guerre froide et du “veau d'or du réalisme” auxquels Sartre n'est pas resté étranger, et pas toujours à son corps défendant.
On le sait, un accident automobile, le 4 janvier 1960 sur une départementale de l'Yonne, met un terme à la carrière littéraire et à la vie - au moins sur terre (2) - de Camus, ainsi qu'à son débat avec le philosophe existentialiste (3). Le mot de la fin appartient alors à Jean-Paul Sartre : reconnaissons qu'il n'a manqué en la circonstance ni de mansuétude ni de grandeur. Noblesse oblige.
Notes
(1) Jean Daniel, Avec Camus, Gallimard, 2006, 9 € 50
(2) « Je crois aux forces de l'esprit, je ne vous quitterai pas », François Mitterrand (vœux présidentiels, décembre 1994)
(3) c'est à tort, à mon sens, que d'aucuns classent parfois Albert Camus chez les existentialistes
Source fragments.fr
Le Pèlerin
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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 05:07
Marie
 
 
Vous y dansiez petite fille
Y danserez-vous mère-grand
C'est la maclotte qui sautille
Toute les cloches sonneront
 
Quand donc reviendrez-vous Marie
Les masques sont silencieux
Et la musique est si lointaine
Qu'elle semble venir des cieux
 
Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine
Et mon mal est délicieux
Les brebis s'en vont dans la neige
Flocons de laine et ceux d'argent
 
Des soldats passent et que n'ai-je
Un cœur à moi ce cœur changeant
Changeant et puis encor que sais-je
Sais-je où s'en iront tes cheveux
 
Crépus comme mer qui moutonne
Sais-je où s'en iront tes cheveux
Et tes mains feuilles de l'automne
Que jonchent aussi nos aveux
 
Je passais au bord de la Seine
Un livre ancien sous le bras
Le fleuve est pareil à ma peine
II s'écoule et ne tarit pas
Quand donc finira la semaine
 
Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913
 
Le Pèlerin  
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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 23:19

La finesse de la langue française...

 victor-hugo.jpg 

Cette crise, tout le monde en souffre
Les problèmes des boulangers sont croissants
Alors que les bouchers veulent défendre leur steak
Les éleveurs de volaillles se font plumer
 Et en ont assez d'être les dindons de la farce
 Les éleveurs de chiens sont aux abois
 Les pêcheurs haussent le ton 
 Et bien sûr, les éleveurs de porcs sont dans la merde 
 Les céréaliculteurs sont sur la paille
 Alors que les brasseurs sont sous pression
Les viticulteurs trinquent 
Heureusement, les électriciens résistent
Mais pour les couvreurs, c'est la tuile
Certains plombiers en ont ras-le-bol 
Et les autres prennent la fuite 
Chez  GM  les salariés débrayent
Et la direction fait marche arrière
À l' Hydro les syndicats sont sous-tension 
Mais Vandal ne semble pas au courant    
Les cheminots voulaient garder leur train de vie 
Mais la crise est arrivée sans crier gare 
Les veilleurs de nuit vivent au jour le jour
Et les carilloneurs ont le bourdon
Les ambulanciers ruent dans les brancards
Pendant que les pédicures travaillent d'arrache-pied 
Les croupiers jouent le tout pour le tout 
Les cordonniers sont mis à pied
Les dessinateurs font grise mine
Les exterminateurs ont le cafard 
Des militaires partent en retraite 
Et les policiers se sont arrêtés
Les imprimeurs dépriment 
Les météorologues aussi sont en dépression 
Les pendus sont sur la corde raide 
Les  prostituées se retrouvent sur le trottoir
C'est vraiment une mauvaise passe....»

Le Pèlerin

 

 

 

 

 

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 04:11

Rome et les Barbares

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Au Ve siècle, les invasions barbares ont démantelé la puissance de Rome. Au travers de 1 700 objets, l’exposition "Rome et les Barbares" qui se tient au Palazzo Grassi, à Venise, prouve qu’une brillante civilisation est pourtant née sur ces décombres.
L’événement eut lieu en octobre 312. Plus exactement, dans la nuit du 27 au 28 octobre 312 : l’empereur fit un songe qui allait bouleverser le monde. Ce IVe siècle de notre ère avait mal commencé pour l’Empire romain, à la veille de sa chute. Entre les premiers signes qui annoncent cette chute et le temps où, vers le Ve siècle, va s’affirmer une Europe nouvelle, s’étend une période jalonnée de soubresauts immenses.
En quelques années, l’Empire romain va sombrer sous les coups des grandes invasions barbares qui assaillent ses frontières à partir de l’an 260 et s’installent finalement sur ses terres, à l’ouest, pour y former le noyau des nations modernes. C’est à un véritable séisme que l’on assiste : en 276, les Francs et les Alamans passent le Rhin et pénètrent en Gaule romaine, envahissant tout le nord-est du pays jusqu’à Autun.
A peine quelques années plus tard, les Sarmates tentent de franchir les frontières du Danube. En 375, les Huns s’ébranlent à leur tour, après avoir repoussé les Ostrogoths vers le sud-ouest. D’autres Goths, ceux de l’ouest, ou Wisigoths, se saisissent de l’Italie, prennent Rome en 410 et la saccagent. La ville sera de nouveau pillée par les Vandales en 455. Comme une série de dominos dont le premier entraîne la chute de tous les autres, ces « peuples venus d’ailleurs » ont pourchassé les autres peuples barbares droit devant eux jusqu’aux frontières de l’Empire avant d’y pénétrer eux-mêmes. Et quand s’achève le Ve siècle, l’Empire d’Occident n’est plus.
C’est à cette période chahutée de la conquête et de l’occupation de l’Empire romain par les Barbares qu’est consacrée la prochaine exposition du Palazzo Grassi. Cela peut surprendre puisque ce palazzo est maintenant le siège de la collection d’art contemporain de François Pinault. Le mécène français veut ainsi renouer avec la tradition des grandes expositions de civilisations qui se tenaient à Grassi du temps des Agnelli, les précédents propriétaires. On a donc été ambitieux : l’exposition réunit plus de 1 700 pièces, dont plusieurs trésors profanes ou religieux et des oeuvres aussi emblématiques que le Buste de Marc Aurèle d’Avenches, lourd de ses 1 590 kilos d’or, ou L’Autel de la victoire, pesant près de deux tonnes, prêté par Augsbourg.
Alors même que les Barbares déferlent sur Rome, la jeune religion chrétienne s’affirme malgré les persécutions. L’Empire est alors gouverné par quatre coempereurs. Deux d’entre eux se partagent le riche Orient romain (Grèce, Turquie, Syrie, Egypte...), les deux autres le vaste Occident (régions danubiennes et Maghreb compris). Dans ce partage, l’empereur Constantin s’était vu confier la Gaule, l’Angleterre et l’Espagne. Il aurait dû gouverner aussi l’Italie, mais un cinquième homme, un certain Maxence, s’était introduit dans le jeu et avait usurpé le pouvoir à Rome. La guerre était inévitable. C’est pendant la nuit qui précédait la bataille, celle du 27 au 28 octobre 312, que Constantin fit un songe : le dieu des chrétiens lui promettait la victoire s’il rendait publique sa conversion et sa nouvelle religion. Et le lendemain, Dieu lui offrit en effet la victoire du pont Milvius, au bord du Tibre, dans les faubourgs de Rome. Tandis que les troupes de Constantin écrasaient celles de Maxence, leurs boucliers avaient été marqués d’un symbole encore inconnu formé des deux premières lettres du nom du Christ, les lettres grecques X et P superposées.
Quelques mois plus tard, en février 313, l’édit de Milan consacrera l’union de l’Eglise et de l’Etat. Pour des raisons politiques et militaires, Constantin transportera la capitale de l’Empire dans l’Orient méditerranéen, à Byzance. Avec une conséquence inattendue : la christianisation de l’Empire, à partir de Constantin, et celle des peuples barbares, qui lui est contemporaine, va introduire une nouvelle culture entre la tradition romaine et les coutumes des peuples extérieurs à l’Empire.
L’Antiquité ne s’est pas éteinte d’un coup : ses villes et ses palais demeurent, leur mobilier et leur décor aussi. Mais le Ve siècle marque le début de l’installation progressive en Europe occidentale des premiers royaumes barbares. Venus des confins de l’Asie comme les Huns, de l’Europe du Nord comme les Celtes ou de l’Europe de l’Est comme les Goths, tous sont porteurs de nouveaux usages, de nouvelles moeurs, de nouveaux savoir-faire. Dans ce qui était autrefois l’Empire romain, l’architecture, les manuscrits, l’orfèvrerie seront un mélange d’héritage antique et d’apports artistiques faits de mille courants contraires : la ligne romaine, qui dans le dessin des étoffes, par exemple, crée des motifs clairs et symétriques, est brusquement bousculée par le foisonnement de la ligne barbare aux volutes comme des labyrinthes. Le Coffret de Teudéric en est une bonne illustration. On assiste même à un curieux phénomène : alors que Rome, qui vit les heures les plus sombres de son histoire, se dépeuple, là où s’implantent les Barbares, les populations locales auxquelles se joignent les immigrés décuplent. Les écoles, les manufactures, les ateliers sont florissants et leur permettent d’exporter maintenant en plus grand nombre des objets précieux, tissus, ivoires, papyrus, objets en bronze pour en approvisionner les anciennes villes romaines occupées par les Barbares.
Pourtant, la marque dont l’Antiquité gréco-romaine avait imprégné les esprits était si profonde qu’elle restait une référence. Et la multiplication de royaumes barbares sur les ruines de l’Empire d’Occident n’avait pas réussi à détruire le souvenir de l’unité romaine. Quand Charlemagne rétablira la dignité impériale en Occident, en 800, c’est toute l’Europe qui renouera avec le rêve de Rome. Mais nous sommes là au seuil d’une autre histoire : la formation de notre continent. Et nous sentons confusément, avec un grand trouble, que nous assistons à une naissance: la nôtre.
« Rome et les Barbares », Palazzo Grassi, Campo San Samuele 3231, Venise, du 26 janvier au 20 juillet 2008.
Source Le figaro 
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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 03:18
Bill Clinton : Monica Lewinsky dévoile des détails croustillants sur son ex-amant
Monica-Lewinsky-Bill-Clinton.jpg 
Monica_Lewinsky.jpg
Quinze après l'éclatement du scandale, Monica Lewinski s'apprêterait à publier un livre révélant des anecdotes croustillantes sur son ex-amant président des Etats-Unis, Bill Clinton.
Certaines rumeurs dévoilent déjà quelques secrets, et laissent penser que le livre pourrait faire l'effet d'une bombe ! Plus de détails avec Planet.fr.
A maintenant 39 ans, et expatriée à Londres, l'ancienne stagiaire de la Maison Blanche Monica Lewinski serait en train d'écrire un livre revenant sur le scandale du Monicagate. Sans que le livre ne soit encore terminé, les éditeurs seraient pourtant déjà nombreux à se lancer dans la bataille pour en obtenir les droits de diffusion.
Cette petite bombe pourrait rapporter à Monica Lewinski pas moins de 12 millions de dollars ! En effet, des rumeurs récoltées par le National Enquirer dans l'entourage de la stagiaire la plus célèbre du monde laissent à penser que le livre sera truffé d'anecdotes croustillantes.
Adepte de plans à trois et de sextoys
On apprendrait ainsi que Bill Clinton affectionnait particulièrement les parties à trois et l'utilisation de sextoys. Monica Lewinski raconterait aussi que l'ancien président surnommait sa femme, Hillary, le "poisson froid" car il n'y aurait plus eu à l'époque de relations sexuelles dans leur couple.
La jeune femme prévoit aussi de publier certaines lettres d'amour qu'elle a envoyées à l'ancien président des Etats-Unis, et d'autres qu'elle aurait préféré garder, les jugeant trop "chaudes" pour les envoyer.
Reste à savoir si ces révélations perturberont la campagne démocrate en vue d'une réélection à la présidence des Etats-Unis de Barack Obama, après que Bill Clinton lui ait officiellement apporté son soutien. Quant à Hillary Clinton, qui viserait le poste pour 2017, sera-t-elle déstabilisée par ces propos ? Reste à attendre la sortie du livre de Monica Lewinski pour obtenir la réponse.
Source Planet.fr Maëlle Boudet
Le Pèlerin
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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 17:02

Une caravane «Albert Camus» à partir du Centre culturel algérien de Paris
camus-Tipasa.jpg

Une «Caravane Albert Camus», dont le coup d'envoi  sera donné le 23 janvier prochain au Centre culturel algérien (CCA) de Paris,  sillonnera plusieurs villes françaises et algériennes pour célébrer le 50e  anniversaire de la mort de l'auteur de «L'étranger».
Les organisateurs du «Club Camus Méditerranée» ont donné  une conférence de presse pour présenter les grands axes de cette caravane devant se rendre, en février dans les villes de Perpignan, Narbonne,  Montpellier et Nîmes, puis, en avril prochain, à Alger, Annaba, Oran, Tlemcen,  Bejaïa, Tizi Ouzou et Tipaza.
Au Centre culturel algérien de Paris, il est prévu la signature d'un  ouvrage du journaliste Stéphane Babey, «Camus, une passion algérienne», dans  lequel l'auteur part sur les traces de l'écrivain, et la projection d'un film  documentaire, «La tragédie du bonheur», de Jean Daniel et Joël Calmettes, ainsi  que la lecture d'extraits de textes de Camus par Frédérique Bruyas et Sid Ahmed  Agoumi.
Dans chacune des villes où fera escale cette caravane, une journée thématique  sera proposée au public.  La conférence de presse s'est déroulée en présence du maire   d'Oran, qui a  rappelé le passage  de Camus dans la capitale de l'ouest du pays, où il a écrit «La peste».
Il a  annoncé qu'une plaque commémorative sera prochainement apposée à l'entrée de  l'immeuble où a vécu l'écrivain et une visite guidée sur les traces de Camus  à Oran sera organisée à l'intention des étudiants du département des lettres  de l'université.
Source Le Temps
Le Pèlerin

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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 06:31
"Un monde sans espoir est irrespirable"
Andre-Malraux.jpg
C'est comme si plus rien n'avait désormais d'importance; comme si un nuage lourd pesait sur nos cœurs, y faisant régner la gêne d'être vivant quand tant d'autres ne sont plus, une gêne qui donne à la vie un semblant d'arrêt et à nos souffles un semblant d'apnée depuis ce samedi dix novembre!
Rien ne sera plus jamais pareil. Notre vie restera à jamais marquée par l'empreinte de cette absence; par la brume de ce doute qui jusqu'à aujourd'hui ne se dissipe pas; par la lueur de cet espoir qui, jour après jour, s'atténue, plongeant dans le deuil tout un peuple, mettant à l'épreuve le courage et la solidarité les mieux établies, celui et celle des petites gens.
En ce qui nous concerne, étudiants en médecine, c'est l'absence de nos camarades et de nos professeurs qui fait le plus mal; la sensation d'impuissance face à la perte de dizaines de personnes dont le souvenir à jamais restera gravé dans nos cœurs et nos esprits; face à la détresse et à la douleur des leurs.
Comment pourrions-nous faire face à cette réalité ?
Comment admettre que, en rejoignant les lieux du savoir, beaucoup n'en reviendront jamais?
Faut-il accepter cela comme un coup du destin ?
Une catastrophe naturelle ?
Ou bien faut-il au contraire se révolter ?
Dénoncer le manque de moyens dont nous croyions être les premières victimes ?
La reprise de la vie " normale " est si pénible, presque impossible! Rien, jamais, ne soulagera les " survivants " du fardeau d'être restés en vie ni les parents des victimes de la perte d'êtres chers.
Qui blâmer, contre qui se retourner ? Tout ceci était-il donc écrit comme certains ne cessent de le seriner?
Le plus dur est d'avoir conscience qu'un jour ou l'autre la vie finira par reprendre son cours, que chacun d'entre nous poursuivra son chemin même s'il continue de ressentir malgré tout un vide, une déchirure, causés par l'absence et la perte de ceux qu'hier encore il côtoyait, un ami, un collègue, un camarade.
André Malraux
Le Pèlerin
 
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