Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
  • Contact

De Toulouse à Tamanrasset

 

cirque-de-gavarnie.jpg

Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

Recherche

Archives

29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 06:46

L’argan, succès en cosmétique mondiale, les industriels se ruent au Maroc… 

L’huile d’argan, fierté des habitants du Sud du Maroc, permet de faire vivre de nombreux paysans et leur famille. Ce sont les femmes qui, traditionnellement, concassaient les noix entre deux pierres pour en extraire des amandes, permettant de faire la fameuse huile d’argan. Cette huile a de nombreuses vertus alimentaires et cosmétiques.
Ce sont évidemment les cosmétiques mêlées à une touche de marketing qui vont attirer rapidement les européens. C’est alors qu’une nuée d’industriels occidentaux (voire exclusivement européens) tenta de s’emparer du monopole de cette nouvelle culture. Tient ! Stupeur ! Ces entreprises vendent le produit plus de 10fois plus cher en Europe que les coopératives locales le vendent au Maroc.
Ces coopératives, formées uniquement de femmes berbères, se battent contre ces industriels qui vendent déjà l’huile aux trésors dans les supermarchés sous la marque de grands laboratoires : « Pour vous, L’Oréal invente le nouveau shampooing Elsève Liss- Intense Extra-Riche à la Protéine de Soie et à l’Huile d’Argan. » : Nom compliqué à souhait, un beau petit flacon qui fera le bonheur des yeux du consommateur, et l’introduction de la fameuse « huile d’argan » …Des consommateurs comblés ! Une entreprise qui ajoute une réussite de plus à « son actif » ! Et des coopératives marocaines, auxquelles peu de monde prête attention, ne pouvant profiter des richesses de leurs propres terres ! Une nouvelle prouesse du Marketing !
Mais, n’oublions pas de préciser que les laboratoires, fiers d’avoir découvert des arbres poussant depuis 80 millions d’années au Maroc et exploités par des paysans (depuis une plombe aussi), ont eu la bonté de communiquer l’image de la femme berbère dans toute sa dignité et sa persévérance, au monde occidental, se déculpabilisant ainsi de tout tort qui pourrait lui être infligé. Que de mieux que de partir de l’image de cette femme pour arriver au produit en lui-même ; un p’tit coup de marketing et l’Europe entière connaissait par cœur les bienfaits de l’huile d’argan : riche en oméga 6, ralentit le vieillissement de la peau, etc
Puis, la suite logique : un p’tit coup de bluff et on parle d’huile d’argan espagnole, grecque, marseillaise (? au pied du stade vélodrome sans doute). Précisons tout de même que l’arganier ne pousse qu’au Maroc. Cependant, le principal problème reste le fait que des industriels étrangers viennent impunément piller les ressources jusqu’à lors essentielles pour quelque 4000 paysannes berbères. Schéma classique dira-t-on, hé non ! Schéma néo-classique : des coopératives avaient organisé la production et la vente pour permettre aux membres de profiter de cours d’alphabétisation et de créer des crèches, véritable révolution pour cette région du Maroc !
La demande d’argan avait alors explosé et les industriels regorgeant d’avidité délaissèrent totalement l’aspect social du site, ne pensant qu’à faire le bonheur de la peau de nos chers compatriotes européens. On peut se poser la question de l’intérêt du capitalisme libéral de nos jours pour les occidentaux qui ne manquent de rien, mettant sur une balance la survie d’une population pauvre et le ralentissement du vieillissement de la peau d’européens. Par ailleurs, à côté des arganiers, une agriculture maraîchère intensive pompe la majorité de l’eau de la région, laissant mourir les arganiers : une perte d’environ 600hectares par an, mais ce n’est pas grave, les arbres de Sologne sont bien soignés.
Et les produits de cette agriculture maraîchère sont destinés à qui ? « Naaan » Hé si, une fois de plus aux européens qui auront ici la chance de manger des fraises avant la saison ! « La mondialisation nous enlève tout repère des saisons ! » polémiquait certains clients de méga U… Quelle importance, encore, lorsqu’on sait que si l’on peut manger tels fruits à une saison qui n’est pas de coutume, sans payer quinze fois le prix du produit, c’est que des gens sont exploités quelque part dans le Monde, loin de nos yeux…
Source Algérie – Dz.com
Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 06:58

Economie - Le Qatar rachète la France

france-a-vendre.jpg

 

Un pays riche qui a de l’argent à placer et un pays en crise aux actifs sous-évalués et donc bon marché… C’est un peu, en résumé, l’histoire de la relation actuelle entre le Qatar et la France. Lundi 19 mars, on a ainsi appris que le fonds d’investissement Qatar Holding LLC (QH) détient désormais 12,83% du capital et 10,05% des droits de vote du groupe français Lagardère. Déjà, en janvier dernier, le fonds qatari avait annoncé avoir dépassé la barre symbolique des 10% du capital. Il s’agit donc d’investissements récurrents avec pour objectif évident l’ambition de devenir un actionnaire de référence de Lagardère.

Un investissement stratégique

Pour le Qatar, l’attrait de Lagardère se situe dans le fait que l’un de ses actifs principaux est le constructeur EADS présent notamment dans l’aérien civil (Airbus) mais aussi dans l’armement. Avoir son mot à dire dans les décisions stratégiques concernant EADS est donc l’objectif réel pour le Qatar sachant à quel point les secteurs de l’aérien et de la défense sont jugés vitaux et attractif par l’émirat et ses voisins du Golfe. Pour autant, cela n’empêche pas le Qatar de mettre de l’argent dans d’autres secteurs. Pour mémoire, Qatar Holding a récemment pris des parts dans le capital de LVMH (1%), numéro un mondial du luxe, ainsi que dans celui du groupe pétrolier français Total (2%) ce qui s’additionne à ses participations plus anciennes de 5,6% dans Vinci et de 5% dans Véolia. Si l’on rajoute dans cette liste ses différents investissements dans l’immobilier de luxe aux quatre coins de l’Hexagone, sa prise de contrôle du club de football du Paris-Saint-Germain, on peut, à juste titre en conclure que le Qatar est un acheteur omniprésent en France.

Pour autant, l’investissement dans Lagardère est différent des autres car Qatar Holding y est désormais le premier actionnaire devant Arnaud Lagardère lequel détient 9,62% du capital mais 14,01% des droits de vote. Certes, le Qatar ne peut espérer prendre le contrôle du groupe car sa structure en commandite conforte le pouvoir d’Arnaud Lagardère même si ce dernier contrôle une part de capital inférieure à celle des Qataris. De même, Lagardère étant présent dans les médias (Europe 1, Gulli), une loi française datant de 1986 empêchera le Qatar de contrôler plus de 20% de son capital. Pour autant, il faut s’attendre à ce que Qatar Holding continue à investir dans le titre cela d’autant qu’il réclame un siège au conseil de surveillance du groupe (une exigence dont on connaîtra le résultat le 3 mai prochain). Déjà, des informations de presses annoncent qu’en réalité QH contrôle de manière directe et indirecte plus de 20% du capital de Lagardère. Bien que démenties, ces informations ont jeté le trouble et semblent sérieusement agacer les autorités françaises. Comme l’explique un spécialiste des marchés boursiers, le fait que Lagardère soit à la fois présent dans l’aérien et la défense n’en fait pas un actif comme les autres. Même s’il considère le Qatar comme un allié et que des liens personnels existent entre l’émir Hamad Bin Khalifa et Nicolas Sarkozy (mais aussi la famille Lagardère), le caractère stratégique du groupe risque de constituer un motif de tension entre les deux parties.

Investisseur dormant ou actif ?

En tout état de cause, le Qatar veut avoir son mot à dire dans la gestion de Lagardère. Cette attitude rompt avec des décennies d’investissements prudents où les pays du Golfe avaient pour obsession de ne pas effaroucher les gouvernements occidentaux en se contentant d’investir sans réclamer un rôle actif. C’était encore le cas en 2008 quand le fonds souverain d’Abou Dhabi avait pris des participations dans divers groupes financiers anglo-saxons tout en assurant qu’il ne demanderait pas de siéger au conseil de surveillance ou d’administration. Cette fois, Qatar Holding n’entend pas jouer le rôle de potiche fortunée. A cet égard, la réaction des autorités françaises dans les prochaines semaines ne manquera pas d’intérêt.

Source Le Quotidien d’Oran Akram Belkaid, Paris

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 07:42

L'Algérie fait le plein

petrole-algerien.jpg

 

Avec un prix du baril qui donne l'impression de vouloir s'envoler, les réserves algériennes de change, qui ont franchi les 182 milliards de dollars en 2011, atteindront un niveau spectaculaire en 2012.

La position financière de l'Algérie est des plus confortables. Inégalée depuis son accession à l'indépendance. Une conjoncture inespérée en ces temps de vaches maigres pour l'économie d'un pays porté essentiellement par ses exportations en hydrocarbures. Une résurrection en quelque sorte après avoir frôlé la faillite au début des années 1990 suite à la chute brutale des cours de l'or noir qui sont descendus à moins de 10 dollars, une crise couplée avec une flambée des actes terroristes qui a coûté très cher au pays particulièrement sur le plan humain.150.000 à 200.000 morts. Economiquement, l'Algérie avait tout simplement le couteau sous la gorge. Mise sous perfusion par deux plans de restructuration imposés par le Fonds monétaire international, elle est sans doute passée par les pires moments de son histoire depuis 1962. Fermeture d'usines, licenciements, pénuries des produits de consommation... dans un climat de terreur et violence qui ont failli emporter jusqu'à ses institutions. Les algériens ont-ils fini de manger leur pain noir? Si l'on se fie aux performances réalisées grâce notamment à des prix du pétrole qui sont sur la voie de nouveaux records historiques, on peut penser que oui. La crise de la dette grecque qui frappe de plein fouet les pays européens n'a pas affecté outre mesure l'économie nationale.
Les prix du pétrole sont restés pratiquement à un niveau appréciable, même si à un moment ou un autre ils ont joué au yo-yo. Ils ont régulièrement comblé leurs pertes après des chutes assez significatives, cédant jusqu'à près de six dollars en une seule séance.
Pour rappel, le 4 août 2011, au lendemain de l'audition du ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, par le président de la République, le baril de pétrole a dévissé de plus de 5 dollars à New York (voir l'Expression du 7 août 2011).
De simples alertes finalement, qui n'ont pas porté préjudice à
l'économie nationale qui n'a pas cessé d'afficher un excédent financier depuis plusieurs années successives. Les réserves de change de l'Algérie étaient de 162,2 mds USD fin 2010 contre 148,9 mds USD à la fin 2009. En 2011, elles ont dépassé les 182 milliards de dollars. Soit en moyenne une progression annuelle de plus de 15 milliards de dollars.
Les placements de ces réserves à l'étranger ont rapporté 4,60 milliards de dollars en 2010, contre un rendement de 4,74 milliards de dollars en 2009, a révélé un rapport de la Banque d'Algérie qui date de l'année 2010.
A ce rythme, les réserves algériennes de change doivent largement dépasser le seuil symbolique des 200 milliards de dollars. Cette estimation devrait se concrétiser avec les nouveaux records affichés en cette fin de semaine par les prix du pétrole.
Le baril de «Light Sweet Crude» pour livraison en avril a enregistré un gain de 1,94 dollar par rapport à jeudi sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), pour clôturer la séance de vendredi à 109,77 dollars. Son plus haut niveau depuis le 3 mai 2011. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance, a gagné 1,85 dollar par rapport à la journée de jeudi pour afficher 125,47 dollars le lendemain.
Un pic qu'il n'a plus touché depuis le 2 mai. La conjoncture géopolitique indique que les cours de l'or noir doivent poursuivre leur course en avant portés, entre autres, par la crise du nucléaire iranien. Une aubaine en somme pour l'Algérie qui doit faire le plein.

Source L’Expression Mohamed Touati

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 04:24

Économie - Selon le cabinet Proxinvest, elle a atteint 4,11 millions d'euros en moyenne…

bourse-de-paris.jpg

 

La crise? Quelle crise?

En 2010, les quarante dirigeants du CAC 40 ont touché en moyenne une rémunération totale de 4,11 millions d’euros, options et actions comprises, soit un bond de 34%. Le cabinet Proxinvest qui a compilé ces chiffres n’hésite pas à parler de «hausse spectaculaire».

Dans le détail, voici comment se décomposent leurs émoluments: 995.000 euros en rémunération fixe (24% du total), 1.374.000 en variable annuel (33%), 647.000 en options (16%), 574.000 en actions (14%) et 524.000 euros en autres éléments comme les avantages en nature et des jetons de présence d’administrateur (13%).

Si la rémunération de ces présidents exécutifs n’atteint que 50% de la rémunération de leurs collègues britanniques, 70% de leurs homologues italiens, 80% de leurs voisins espagnols, suisses ou allemands, elle est 16% plus élevée qu’en Hollande, en Belgique ou en Irlande et même 150% supérieure à la Scandinavie.

Une moyenne inférieure à celle de 2006

Après trois années de baisse, nos grands patrons français se sont donc bien rattrapés, même si ce cru reste en-deçà des 5 millions d’euros de 2006.

En 2010, onze dirigeants français ont donc passé la barre socialement acceptable fixée par Proxinvest, à 240 SMIC annuel soit  4,6 millions d’euros. Les voici dans l’ordre: Jean-Paul Agon (L’Oréal – 10,7 millions d’euros), Bernard Arnault (LVMH – 9,7 millions d’euros), Carlos Ghosn (Renault – 9,7 millions d’euros), Bernard Charlès (Dassault Systèmes – 9,5 millions d’euros), Franck Riboud (Danone – 7,7 millions d’euros), Maurice Levy (Publicis – 6,2 millions d’euros), Christopher Viehbacher (Sanofi-Aventis – 6,1 millions d’euros), Arnaud Lagardère (Lagardère SCA – 4,9 millions d’euros), Henri de Castries (AXA – 4,9 millions d’euros) et Lars Olofsson (Carrefour – 4,8 millions d’euros).

Mais ce n’est pas tout. En effet, ces données «n’incluent pas le complément de retraite sur complémentaire dont ils bénéficient presque tous sans informer sur leur coût pour l’entreprise», précise Proxinvest.

Série d’anomalies

Le cabinet de conseil pour les actionnaires fustigent également une série d’anomalies supplémentaires «comme notamment l’augmentation des bonus des dirigeants de banque désormais pour partie différés ou l’utilisation d’instruments synthétiques de nature à éviter les contrôles de l’assemblée générale des actionnaires. Trop de bonus annuels apparaissent pour partie garantis et trop de plans conditionnels d’options et d’actions gratuites présentent des conditions de performance sur une durée trop courte de deux ans seulement».

Dans son code de gouvernement d’entreprises, le Medef et l’Afep (Association Française des Entreprises Privées) qui représentent l’essentiel des groupes du CAC, il est pourtant stipulé que: «La rémunération des dirigeants mandataires sociaux de l’entreprise doit être mesurée, équilibrée, équitable et renforcer la solidarité et la motivation à l’intérieur de l’entreprise.»

Manquement à l’auto-régulation

Au regard de ces manquements notamment au «raisonnable», Proxinvest parle «d’échec de l’autorégulation».

En 2010, les big boss de l’indice phare de la Bourse de Paris n’ont pas été les seuls à voir leurs poches bien remplies. En effet, les 80 autres présidents exécutifs des sociétés listées sur le SBF 120 auront vu leur rémunération totale atteindre 2,08 millions d’euros, en hausse de 31%.

En revanche, les dirigeants des valeurs moyennes composant l’ancien indice SBF 250, ont connu pour 2010 une baisse de 17% de la rémunération totale. A 511.000 euros, elle est  huit fois inférieure à celle de leurs homologues du CAC 40.

Source 20minutes.fr Mathieu Bruckmüller

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 05:51

L'augmentation surprise de 2012

nouveautes-impots

 

Lundi 6 février, le journal le Parisien révèle une mesure fiscale qui était passée inaperçue lors du dernier plan de rigueur en novembre 2011.

Cette mesure concernant l’impôt sur le revenu va pourtant coûter des milliards d’euros aux Français et va toucher les foyers les plus modestes. Explications.

Attention, le montant de votre prochain impôt sur le revenu risque d’être salé !

C’est le journal Le Parisien qui dénonce ce qu’il appelle "la hausse que personne n’a vu venir". Une mauvaise surprise résultant du deuxième plan de rigueur de novembre 2011 qui prévoit un gel des barèmes de l’impôt sur le revenu pour 2012 et 2013.

Le calcul de l’impôt sur le revenu ne prendra désormais plus en compte l’inflation. Or, même si le coût de la vie a augmenté de 2,1% l’an dernier, cette hausse ne sera plus prise en compte lors du calcul de l’IR.

100 000 à 200 000 foyers touchés

Conséquence : plus de 100 000 foyers vont changer de tranche (donc payer davantage) ou devenir imposables pour ceux qui ne l’étaient pas. "Ceux qui ont gagné plus d’argent en 2011 paieront plus en 2012" résume le journal.

Des hausses qui pourraient atteindre 12 %

De plus, grâce à des simulations effectuées par le Syndicat national unitaire des impôts, on sait que cette augmentation devrait rapporter 1,7 milliards d’euros à l’Etat pour 2012 et 3,4 pour 2013. "Le gel du barème de l’IR n’est donc pas une ‘mesurette’ !" comme le dit si bien le Parisien.

Toujours d’après les calculs du SNUI, les hausses du montant des impôts pourraient aller de 1,17% pour un couple aisé sans enfants à 12,57 % pour un célibataire… Concrètement : "un couple gagnant chacun le smic sur treize mois verra son impôt sur le revenu grimper de 60 euros. Plus les revenus sont faibles, plus la hausse d'impôt est douloureuse" explique le journal.

Source Planet.fr

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 07:41

Renault lancera un véhicule à 3000 euros avant 2016

Logo-Renault.jpg

 

« On travaille sur une plate-forme de véhicules « Ultra Low cost » (à très bas coût) », a affirmé ce jeudi après-midi Carlos Ghosn, lors de l’inauguration de l’usine géante de Tanger, au Maroc. Et, à la question sur la faisabilité d’un tel projet, le PDG de Renault a répondu catégoriquement à La Tribune : « Oui, nous allons le faire, avec une plate-forme moins chère que celle de la Logan ». Enthousiaste, il a ajouté : « Pourquoi, vous en doutiez ? ». Le projet est donc visiblement acté, du moins dans l’esprit du patron. Il sortira « à moyen terme ». Quand nous demandons à Carlos Ghosn : « avant 2016 ? », il lâche : « oui ! ».
« Cette plate-forme sera pour l’Inde, l’Afrique, certains pays d’Amérique du sud ». Un tel modèle viendra-t-il en Europe ? « C’est a priori difficile à cause des normes », indique le patron, sans avoir l’air de trancher définitivement la question.

Il est urgent de créer une offre supplémentaire

« L’offre aujourd’hui n’est pas suffisante. Il faut descendre en gamme pour créer une offre supplémentaire. Cette plate-forme à très bas coût générera une nouvelle demande. En Inde, il n’y a que 30 voitures pour 1.000 habitants, contre 500 dans un pays comme le Portugal et 800 aux Etats-Unis. Cette offre supplémentaire permettra d’augmenter les volumes », souligne le PDG. Prix d’un tel modèle ? Officiellement, personne ne s’exprime sur le sujet. Selon des sources internes, le prix de base pourrait tourner autour de 3.000 euros. Chez Renault, on évoquait récemment 2.500 euros et chez Nissan 3.500. Il s’agira bien sûr d’un projet de l’Alliance sous la responsabilité de Gérard Detourbet, l’ancien responsable de l’entre de gamme chez Renault.

180 000 véhicules sortiront de l'usine de Tanger

Carlos Ghosn a en tous cas nié farouchement que les véhicules à bas coûts, et a fortiori à très bas coûts, nuisent à l’activité de… Renault en France. De tels véhicules « ne pourraient pas être faits en France ». Ils « sont le fer de lance de Renault dans les pays émergents. Et, si nous ne le faisions pas, d’autres le feraient. Ils permettent à Renault de venir dans des pays où il n’aurait pu s’implanter autrement », explique Carlos Ghosn.

Au passage, le PDG a indiqué que « chaque véhicule produit aujourd’hui dans la nouvelle usine de Tanger « génère 800 euros d’activité en France ». Le site marocain vient de démarrer la production d’un monospace à bas prix, le Dacia Lodgy, qui sera commercialisé en avril. 60 à 70.000 véhicules sont prévus cette année et 180.000 l’an prochain.

Source La Tribune Alain-Gabriel Verdevoye

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 06:56

Maghreb: La grande distribution gagne de la surface

supermarche.jpg

 

Portés par la hausse du pouvoir d’achat, les supermarchés se multiplient au Maroc et en Tunisie, où les perspectives de développement du secteur sont prometteuses. Seule l’Algérie reste à la traîne.

La grande distribution poursuit sa montée en puissance au Maghreb. En Tunisie, le leader Mabrouk (hypermarchés Géant, chaîne Monoprix) comptera en 2011 un nouveau concurrent avec l’ouverture à Sousse, à 150 km au sud de la capitale, d’un Hyper U exploité par le groupe Mhiri. Encore plus au sud, à Sfax, les groupes Poulina et Bayahi, actionnaires de la chaîne Magasin Général, annoncent l’implantation d’un hypermarché pour 2012. Au Maroc, 2009 a été marquée par l’accord passé entre Carrefour et le groupe Label ’Vie ainsi que par l’arrivée du hard discounter turc BIM. Quant aux ouvertures de supermarchés dans le royaume, on en comptera plus d’une quinzaine cette année, qu’il s’agisse des enseignes Marjane, Acima ou Label ’Vie.

 Cette effervescence ne manque pas d’attirer l’attention. Dans son palmarès 2010 des pays à fort potentiel pour le commerce de détail, le cabinet américain AT Kearney a classé la Tunisie 11e sur 30 et le Maroc 15e. En progressions respectives de trois et quatre places, ils figurent désormais parmi les marchés à surveiller, devant la Turquie, la Bulgarie et même l’Afrique du Sud. Leurs atouts: un paysage peu concurrentiel et un niveau de risques jugé faible.

Occidentalisation

À l’inverse, l’Algérie dégringole de dix places dans le classement, au 21e rang. Une rétrogradation qui traduit le désintérêt des groupes internationaux à la suite du durcissement des lois sur les investissements étrangers et sur les importations. Cependant, cette mauvaise publicité, pas plus que le départ de Carrefour en 2009, n’aura pas découragé le groupe suisse Valartis, qui a ouvert le 5 août un centre commercial à Alger: plus de 90 magasins, auxquels il faut ajouter un hypermarché Uno – le premier en Algérie – de 7600 m2, exploité par Numidis, filiale du groupe Cevital.

L’essor de la grande distribution au Maroc (12 % du PIB) et en Tunisie (10 %) tient à plusieurs facteurs. D’abord, l’émergence depuis une décennie d’une forte demande intérieure, stimulée par une augmentation constante du pouvoir d’achat. En Tunisie, le revenu des ménages a dépassé les 2600 euros par an en 2009 et devrait, selon le cabinet tunisien d’analyse financière MAC SA, atteindre 3635 euros en 2014. Même constat au Maroc, où ce revenu a augmenté de 2,8 % par an entre 2002 et 2008, pour atteindre 3430 euros.

« Ce phénomène répond également à une occidentalisation de la classe moyenne, dont le mode de vie évolue vers une consommation plaisir », analyse Hassen Zargouni, directeur général du cabinet Sigma Conseil. « Un de nos points forts, c’est de jouer la différence avec l’épicier de quartier en proposant aussi des produits moins communs, comme un vin ou un fromage importés », confirme Riad Laissaoui, directeur général adjoint du groupe Label’ Vie.

Des marges réduites

Car si concurrence il y a pour les grandes surfaces, c’est d’abord avec le commerce traditionnel. Au Maroc, il représente encore 88 % du marché, et près de 80 % en Tunisie. Dans ce contexte, les prix restent un argument de poids pour attirer les clients. « En Europe, la grande distribution s’est embourgeoisée et marge entre 30 % et 40 %; au Maroc, nous ne dépassons pas 18 %, voire 5 % sur l’huile ou le sucre », assure Riad Laissaoui. Reste que nombre de consommateurs effectuent toujours leurs achats au coin de la rue, car ils pourront si besoin y obtenir des facilités de paiement.

D’autres barrières subsistent – difficultés à obtenir les autorisations administratives, à accéder au foncier, à trouver des profils qualifiés –, qui ralentissent le développement du secteur, limitent l’arrivée de capitaux et de savoir-faire étrangers. Les pouvoirs publics semblent néanmoins décidés à y remédier. Tunis a assoupli l’an dernier les règles de création des centrales d’achat, tandis que Rabat a relancé au début de 2010 le plan d’appui au secteur de 3,4 millions d’euros. Reste à vérifier les effets de ces mesures. En Tunisie, un rapport du cabinet Comete Engineering indiquait en 2008 que 300000 m2 de surfaces de vente pouvaient encore être construites sans déstabiliser le marché.

Source Jeune Afrique

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 17:34

La Cour des comptes a rendu son rapport 2012

France---Cour-des-comptes.jpg

Peut (beaucoup) mieux faire. La Cour des comptes adresse un sévère avertissement au pouvoir exécutif en matière de réduction des déficits publics. Selon l'institution, qui publie son rapport annuel mercredi 8 février, à peine 10% de l'effort total qui doit permettre de ramener à zéro le déficit structurel des finances publiques françaises a été réalisé l'an dernier. Que préconise le rapport ?

Prendre des mesures supplémentaires

Le rapport de la Cour souligne que des "mesures complémentaires" seront peut-être nécessaires dès 2012 pour réduire le déficit public afin d'éviter un scénario catastrophe : effet "boule de neige" de la dette rapidement "incontrôlable", "difficultés" de l'Etat à emprunter sur les marchés les fonds nécessaires à son fonctionnement...

L'institution insiste fermement sur le caractère "impératif" de la réduction de la dette publique, qui "suppose de prendre des décisions très difficiles allant très au-delà de ce qui a été arrêté à ce jour".

Préserver la croissance

Son rapport annuel critique la "succession" anxiogène des différents plans d'austérité annoncés par le gouvernement. Notant qu'ils reposent pour l'essentiel sur des hausses d'impôts, la Cour estime que cette méthode risquée pourrait nuire à la croissance. Si l'objectif visant à ramener le déficit à 4,5% cette année (contre environ 5,3 ou 5,4% attendus pour 2011) reste "difficile à atteindre", elle souligne que "le redressement des comptes publics n'est possible que si la croissance est préservée au maximum".

Renforcer la chasse aux niches fiscales

Les Sages de la rue Cambon appellent à un effort accru et "difficile" de diminution des quelque 500 niches fiscales, qui ont fait perdre 73 milliards d'euros en 2010 à l'Etat. D'ici à 2014, il faut réduire de 15 milliards d'euros leur coût par rapport à 2010, préconise-t-elle. Soit trois fois plus que ce qui a été engagé par le gouvernement à l'horizon de 2013.

Mettre les grands gagnants au pas

La Cour des comptes distribue ses mauvais points : la Banque de France, ses ventes d'or et son organisation désuète ; le réseau des sous-préfectures, dont beaucoup se retrouvent "sans activités administratives précises" ; ou encore la défiscalisation des investissements dans l'Outre-Mer, qui aurait coûté à l'Etat 767 millions d’euros en 2009, indique Public Sénat.

Traquer les "perles"

Le Monde évoque les "perles" du cru 2012, des dérives qui finissent par coûter cher à l'Etat. Comme l'âge du départ en retraite des Néo-Calédoniens de la fonction publique, "à partir de 50 ans après avoir cotisé trente ans, et même parfois seulement vingt-quatre ans". Une perte de 500 000 euros par mois.

Dans le viseur également, les hôpitaux et leurs biens privés (terrains agricoles, bois, châteaux, hôtels), dont "aucune estimation globale" ni "aucun recensement national" n'est disponible. Cependant, ce patrimoine peut rapporter gros : avec la location de son domaine viticole, le CHU de Dijon touche 90 000 euros par an, les Hospices civils de Beaune, 7 millions. Des revenus qui financent "une partie des investissements nécessaires à la modernisation des structures hospitalières et à l'accueil des patients", note la Cour.

Le rapport fustige plus loin le parc d'attraction Tellure, autour de la mine, ouvert en Alsace en 2009. Sa fréquentation est dix fois inférieure aux prévisions. La Cour n'exclut pas "l'hypothèse d'une fermeture complète" du parc, qui a coûté la bagatelle de 13 millions d'euros au contribuable, souligne Le Monde.

Source FTVI avec agences

Le Pèlerin

 

Partager cet article
Repost0
6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 11:44

L'islamisme, vecteur de pénétration du capital financier mondial

finance_islamique.jpg

 

L'anomie qui caractérise la scène algérienne souligne que la crise est une crise générale, dans la mesure où toutes les sphères (économique, politique et idéologique) sont touchées.
La crise est donc la crise d'un système (ou d'un Etat rentier) dans sa totalité et ce dernier exhibe, comme particularité essentielle, la rente en tant que rapport social dominant.
La crise reflète, dès lors, un procès entre le «mode de distribution rentier» (M.D.R) ou le monde ancien qui ne veut pas mourir et le mode de production capitaliste (M.P.C.) ou le monde nouveau qui ne parvient pas à naître. Et l'articulation du mode de distribution rentier en dépérissement apparent et du mode de production capitaliste en devenir sur la base de la domination relative du premier, constitue l'essence de la crise algérienne et caractérise une période de transition particulière. Or le renversement (où le M.P.C. impose sa propre dynamique au niveau local) de la domination, processus nécessaire au dépassement de la crise, semble, paradoxalement, incompatible avec la dynamique du capital financier mondial, fraction dominante de l'heure du capital mondial. Dans cette optique, l'irruption de l'islamisme, en tant qu'idéologie en vogue, aurait alors pour rôle essentiel de répondre aux intérêts du capital financier au niveau mondial, d'une part et de veiller à la sauvegarde des intérêts des couches rentières au niveau local, d'autre part.
De l'articulation du M.D.R. et du M.P.C.
Ainsi, dans le cas algérien, une première phase (périodes de l'importation de quincaillerie et de biens de consommation qui englobent les années 70 et 80) recouvre le moment du développement du M.D.R. (à travers un discours nationaliste percutant), lequel a pratiquement annihilé tout développement du M.P.C.. Cette phase (en particulier sa deuxième période) n'a quasiment engendré que des couches rentières et des couches clientes. Une deuxième phase (qui démarre dans les années 80 et qui se caractérise initialement par un amenuisement relatif de la rente pétrolière), par contre, favorise la décadence du M.D.R. mais réalise les conditions de l'accumulation primitive du capital (apparition de la force de travail libre en particulier) et renforce l'émergence des classes fondamentales du M.P.C. (la bourgeoisie et le prolétariat). Cependant, cette deuxième phase ne recouvre pas une alliance de classes entre les rentiers du système d'une part et une couche bourgeoise en formation d'autre part. Au contraire les intérêts des deux couches sont essentiellement antagonistes. Car, la reproduction du système rentier ne peut que retarder la mise en place d'un procès de production capitaliste réel. Et un procès de production capitaliste ne peut éclore que dans la mesure où le saupoudrage de la rente sur diverses couches sociales (i.e. les couches clientes) est arrêté pour permettre au capital (i.e. l'extorsion de la plus-value) d'assurer sa domination en tant que rapport social. La reproduction du rapport fondamental du M.D.R. (la rente) est donc incompatible avec la reproduction du rapport fondamental du M.P.C. (le capital).
Par conséquent cette deuxième phase nie la possibilité d'une alliance entre les couches rentières et la bourgeoisie ascendante car la reproduction du M.D.R. ne reproduit pas les conditions de son propre dépassement. Le développement de l'un des modes exige de fait le dépérissement de l'autre.
Cette situation particulière révèle la non possibilité d'émergence à terme d'un compromis de classes et dévoile en outre le paradoxe algérien : la «classe politique» algérienne (dans ses versions nationalistes, islamistes, etc.) dans sa quasi-totalité, développe le discours de la rente alors que le discours du capital est pratiquement absent. La classe politique algérienne, matérialisée par une foultitude de clones (les partis politiques et les groupes d'intérêt qui développent un discours et un seul, i.e. le discours de la grande fratrie), est de fait le produit du système rentier. Et en tant que tel, cette classe ne peut représenter que le monde ancien (i.e. le monde de la rente et des rentiers) qu'elle tente, sous divers maquillages, de maintenir en vie (cf. ses slogans-fétiches sur les constantes nationales, l'identité nationale, la personnalité nationale, la réconciliation nationale, etc.).
Et c'est ainsi que les couches sociales infantilisées par la logique rentière et marginalisées par la soi-disant économie de marché perdent tout repère, pour autant que la majorité des individus qui composent ces couches ne semble pas avoir atteint le stade de citoyens. Le système (ou l'Etat-rentier) finit alors par créer le vide (économique, social et culturel) autour de lui. Et comme la nature a horreur du vide, ce dernier n'attend que son remplissage. Les couches marginalisées peuvent, dés lors, constituer une masse amorphe apte à servir tout discours ou projet qui leur donne, au moins, l'illusion d'être des êtres humains à défaut d'être des citoyens.
L'Islamisme ou La pérennisation du mode de distribution rentier
Le courant islamiste (présent au sein du pouvoir depuis l'indépendance) a alors toute la latitude pour «travailler» la société en canalisant la misère économique (due à une paupérisation croissante), sociale (due à la destruction des solidarités traditionnelles), et culturelle (due à la destruction de tout repère donnant un sens au vécu quotidien) vers le mot d'ordre d'«Etat islamique». L'islamisme apparaît, à priori, comme l'unique moyen apte à pérenniser un système qui semble se fissurer sans retenue.
Et le fardage religieux d'un discours essentiellement politique ne peut que voiler la reproduction des couches rentières en tant que couches dominantes. Car l'application de la charî'a (notion à laquelle se réduit le discours islamiste) n'empêcherait nullement les rentiers du système de se reproduire en tant que tels et les couches marginalisées de se renouveler en tant que telles, étant donné que les deux pôles feraient partie d'une communauté de croyants régie par des commandements divins. L'application de la charî'a faciliterait, en fait, la reproduction du monde ancien (le mode de distribution rentier) et retarderait l'émergence du monde nouveau (le mode de production capitaliste).
Dans cette optique la référence au discours islamiste ne peut que faciliter la «métamorphose»(1) des rentiers du socialisme spécifique en rentiers de l'économie de marché (comprise comme économie de bazar). En outre la référence au discours islamiste désarme les couches marginalisées par la distribution de la rente. Car ces couches ne peuvent pas, à priori, se révolter contre un ordre prétendument divin. Enfin la référence à de soi disant critères divins permet de pallier l'essoufflement du discours nationaliste qui n'est plus porteur malgré la cacophonie officielle.
Le «discours islamiste» et, dans une moindre mesure, le «discours nationaliste» se rejoignent alors pour tenter de pérenniser le système rentier en accentuant la pratique de la prédation au niveau objectif et en développant au niveau subjectif la «théorie de l'agression externe», i.e. l'ennemi principal est toujours présenté comme un ennemi externe qui manipule des «égarés» pour porter des coups à la nation et/ou pour dénaturer l'«islam authentique».
Ainsi les soi-disant nationalistes et les soi-disant islamistes représentent en fait non pas les deux pôles de la contradiction principale du moment, mais un seul et même pôle voilé et maquillé différemment selon les contraintes de l'heure. Et ce maquillage a un rôle primordial pour autant qu'il matérialise la politique de pérennisation du système auquel s'attachent les couches dominant l'Etat-rentier.
Ces dernières représentant dans les faits des couches sociales archaïques ne peuvent se reproduire en tant que telles que dans la mesure où elles voilent leur nature vraie, i.e. des couches prédatrices dont l'objectif ultime est d'accaparer la plus grande part du gâteau-rentier(3). Ainsi la quasi-identité des discours de divers partis politiques prend un sens dans la mesure où le projet social de chacun de ces soi-disant partis se réduit à une course de position par rapport au robinet de la rente. Les contradictions de classe continueront ainsi à être voilées et la formation sociale algérienne continuera à tourner en rond.
En tournant en rond, sous la domination de l'idéologie islamiste, la formation sociale algérienne continuera à être dominée par des couches rentières indigènes (portant probablement des habits spécifiques et une barbe hirsute ou taillée) lesquelles auront l'appui certain du capitalisme mondial. En effet, aussi paradoxal que cela puisse paraître, les intérêts bien compris du capitalisme mondial (sous la domination du capital financier mondial en tant que fraction dominante) requièrent qu'au niveau économique, les économies pourvoyeuses d'hydrocarbures soient réduites à des pipelines et à des gazoducs sans robinets d'arrêt tandis qu'au niveau politique ces mêmes économies soient régies par un système (le système rentier) qui ne remette pas en cause le discours dominant du capital financier mondial, i.e., le discours néolibéral.
Or, l'islamisme et l'idéologie qu'il véhicule répondent tout à fait aux conditions du capital financier mondial, fraction dominante de l'heure du capital mondial. En effet, n'ayant pas les moyens théoriques pour saisir l'essence du capitalisme en tant que mode de production ou système, l'islamisme (au même titre que l'économie néoclassique, qui sert de base théorique au discours néolibéral) ne perçoit, au niveau économique, que le marché qu'il réduit à un lieu d'échange de marchandises en occultant l'historicité du système capitaliste et la spécificité du marché capitaliste qui est essentiellement un moment du procès de valorisation du capital. Cette appréhension du marché par l'islamisme ne peut que conforter les visées hégémoniques du capital mondial sur les formations sociales pourvoyeuses d'hydrocarbures. Ces dernières, sous la domination des courants islamistes, se suffiront du rôle que leur assigne le capital mondial, étant donné qu'elles se contenteront d'activer dans le commerce puisque les islamistes ne comprennent pas et ne peuvent pas comprendre la logique du système capitaliste mondial (dont les intérêts sont opposés à tout développement des forces de la production des économies pourvoyeuses d'hydrocarbures) en particulier et la théorie des systèmes en général.
Au niveau politico-idéologique, l'islamisme avance, malgré les apparences, une vision du monde qui ne peut servir que l'impérialisme en général et le sionisme en particulier. En effet n'ayant pas les moyens théoriques pour saisir les contradictions de classes au niveau interne, la dynamique du capitalisme à l'échelle mondiale et les enjeux du moment à la même échelle, l'islamisme est, par nature, incapable de lutter efficacement contre la logique du capitalisme mondial puisqu'il ne la comprend point. N'appréhendant le monde qu'au travers un prisme religieux, l'islamisme ne voit que des chocs de cultures là où il y a essentiellement contradictions d'intérêts, néo-colonialisme et exploitation de peuples. Et dans cette vision, l'islamisme devient un allié objectif du capitalisme mondial d'une part et un allié subjectif du sionisme d'autre part En effet la nature de vestige colonial de l'entité sioniste est évacuée de l'analyse pour être remplacée par un «différent religieux». Ce différent religieux est ainsi appréhendé comme la contradiction principale dont le dépassement se réglerait par une confrontation de «textes sacrés». Or une confrontation de textes sacrés ne peut point être dépassée puisque ces textes sont, par définition, invariants. En outre, les intérêts bien compris de l'entité sioniste requièrent que les états arabes en général et ses voisins en particulier soient dominés par des courants islamistes et régis par la charî'a. En effet, l'entité sioniste ne peut survivre à long terme en tant qu'entité basée sur la religion que dans la mesure où ses voisins proches et lointains seraient aussi régis par la religion. L'entité sioniste perdrait ainsi son caractère anachronique et s'intégrerait «naturellement» à la région.
L'islamisme ne constitue, dès lors, point un dépassement de la logique rentière du système mais une idéologie de remplacement dont l'objectif ultime est de pérenniser la rente en tant que rapport social dominant3. Alors que le patron pouvait satisfaire le client en lui offrant des miettes de rente, le cheikh pourrait proposer aussi bien des miettes de rente que l'Eden à ses ouailles. En fait, l'islamisme sert essentiellement à endormir la masse qui serait incapable de réaliser que l'humanisation de l'homme est un procès sans fin et que la première condition à l'humanisation de l'algérien en particulier (et l' «homme arabe» en général), est sa liberté que garantit, au stade actuel de l'histoire humaine, la démocratie dite bourgeoise, laquelle démocratie, si elle venait à s'imposer en Algérie et dans les sociétés arabes, serait l'ennemi à abattre aussi bien du capital mondial que du sionisme4.
Dès lors et au regard des contraintes de l'heure (mondialisation des rapports de production capitalistes) le discours porteur de progrès ne peut être ni le discours nationaliste, ni le discours islamiste mais le discours de la démocratie pour autant que cette dernière signifie la destruction de la rente en tant que rapport social dominant et son remplacement par le travail d'une part et l'émergence de tous les marginalisés sur la scène politique d'autre part.
Le courant démocratique que pourraient porter toutes les couches sociales marginalisées par la distribution de la rente est, dés lors, condamné à initier et à participer à la transformation objective et subjective des clients et des ouailles en citoyens d'une part et à dénoncer les leurres proposés par le discours rentier dans ses versions nationaliste et/ou islamiste d'autre part. Ce processus ne peut cependant pas se réaliser à court terme mais requiert une stratégie de long terme à travers laquelle le courant démocratique s'impose comme alternative réelle en dévoilant et en réalisant sa nature vraie, i.e. l'incarnation de la rupture avec l'ordre rentier et l'idéologie du monde nouveau, au niveau interne et le fer de lance, aussi paradoxal que cela puisse paraître, d'une remise en cause de la domination du capital mondial au niveau externe.
Notes:
1- Au niveau apparent, la métamorphose s'opère à travers une
‘omra (au frais de la princesse en général) et le remplacement de la bouteille de pinard par un chapelet scintillant.
2- Dans la jungle les prédateurs qui s'allient et coopèrent, les lycaons par exemple, sont plus efficaces que les prédateurs solitaires.
3- Il est curieux de constater que les «révolutions arabes» sont supportées par un Etat archaïque et inféodé au capitalisme mondial comme le Qatar.
4- Dans cette optique, on peut comprendre la position des puissances impérialistes et d'intellectuels sionistes qui participent activement aux processus de domination des courants islamistes sur les sociétés arabes en général.

Source Le Quotidien d’Oran Rachid Bendib

Département d'Economie Université de Annaba

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 10:17

La France, le pays qui taxe l'épargne au taux record de 40%

crise.jpg

 

Avec la hausse de deux points de la CSG sur les revenus financiers, Nicolas Sarkozy porte au niveau record de 39,5% la taxation de l'épargne. Soit onze points de mieux en cinq ans... De quoi faire fuir les capitaux et dissuader les Français de financer l'économie. Retour critique sur les annonces fiscales du président-candidat.
Jamais l'épargnant n'aura subi une telle curée. C'est donc sous Nicolas Sarkozy et une majorité de droite que la taxation des revenus financiers aura le plus fortement augmenté au cours de notre histoire, subissant un choc fiscal sans précédent, même quand la gauche était au pouvoir.
En annonçant son intention de relever de 2 points la CSG sur les produits financiers, en complément de la hausse de 1,6 point du taux normal de TVA ( à 21,2%), pour financer la baisse de 13 milliards d'euros des cotisations patronale de la branche Famille, le chef de l'Etat fait mentir son engagement de ne pas augmenter les impôts. Il procède surtout à un tour de passe-passe improvisé et dangereux pour le financement de l'économie française, de la façon la plus injuste qui soit de surcroît. Pas sûr d'ailleurs qu'il parvienne à convaincre sa majorité UMP de voter un tel coup de massue fiscal à la veille des échéances présidentielles et législatives. Conscient que sa majorité renâcle, Nicolas Sarkozy a d'ailleurs dû reporter dans l'urgence de ce matin à cet après-midi ses voeux à la presse, pour tenir une réunion d'urgence avec les parlementaires UMP.
Cette hausse de la CSG concernera en effet la quasi totalité des placements (dividendes, intérêts d'obligations, y compris celles émises par l'Etat, assurance-vie, sicav et FCP, épargne salariale, livrets et comptes sur livrets et autres comptes à terme) et donc tous les épargnants, les gros comme les petits, notamment les retraités aux revenus modestes qui vivent des revenus de leur épargne. Seul le livret A et le Livret de Développement Durable y échapperont. De ce point de vue, le projet annoncé par François Hollande d'aligner la taxation du capital sur celle des autres revenus comme les salaires, en leur appliquant le barème de l'IR apparaît plus équitable, puisque le prélèvement sera progressif en fonction du revenu. Les petits patrimoines seront donc moins taxés que les gros. A ceci près que avec la gauche aussi, l'épargne sera plus fortement taxée, et que demeure un flou artistique dans le projet Hollande sur le "rapprochement" entre l'impôt sur le revenu et la CSG.
Au total, sur l'ensemble du quinquennat, Nicolas Sarkozy aura augmenté les prélèvements sociaux sur l'épargne de 3,4 points, les faisant passer de 12,1% à 15,5%. ils s'ajoutent à une fiscalité d'État qui a porté le niveau du prélèvement libératoire de 16% à 24% au cours du quinquennat (21% pour les dividendes). En clair, un placement qui était imposé à 16% de prélèvement libératoire plus 12,1% de prélèvements sociaux en 2007 ( soit 28,1%) le sera désormais à presque 40%... 11,4 points de hausse en cinq ans... Même Jospin avait la main plus légère en ne relevant la taxation des revenus du capital que de 2,1 points pendant ses cinq années de cohabitation avec Jacques Chirac.
Cette hausse de la CSG sur les revenus financiers est d'autant plus étonnante qu'elle entre en totale contradiction avec l'affichage, purement factice il est vrai, de la fiscalité entre la France et l'Allemagne. Vaccinée depuis la fin des années 1980 contre tout excès de taxation du capital (qui avait à l'époque fait fuir les capitaux massivement au Luxembourg), notre voisin taxe de façon beaucoup plus légère les épargnants. Selon les statistiques 2010 d'Eurostat, avant donc les hausses annoncées en France depuis cet automne, la France taxait le capital à 38,8% contre 23,1% pour l'Allemagne.Outre-Rhin, la retenue à la source unique sur les revenus d'intérêts, de dividendes, et de plus values (à l'exception de l'immobilier) a diminué sous Angela Merkel, passant de 30% en 2008 à 25% à partir de 2009.
En revanche, notre voisin a un impôt sur le revenu plus lourd qu'en France, avec un taux marginal supérieur de 45% exactement le taux annoncé par François Hollande dans son projet présidentiel. C'est à ne pas se demander qui converge vraiment avec la fiscalité allemande... !
Avec un taux de TVA passant de 19,6% à 22,1% (contre 19% en Allemagne), une taxation de l'épargne de 39,5% (contre 25% outre-Rhin) et enfin, un taux de prélevements obligatoires qui va remonter au- dessus de 45% (contre 39,5% outre-Rhin), la France est en train de s'éloigner à grande vitesse du modèle allemand dont le président nous a tant vanté les mérites dimanche soir... Certes, la gauche veut elle aussi augmenter lourdement les impôts, mais la structure qu'elle envisage est beaucoup plus cohérente avec une stratégie de convergence avec l'Allemagne, puisqu'au lieu d'augmenter la CSG et la TVA, elle veut alourdir l'impôt sur le revenu et baisser l'impôt sur les sociétés sur les PME et les bénéfices réinvestis. A tout prendre, le Medef, qui a applaudi discrètement la TVA sociale Sarkozy, ferait peut-être bien de refaire ses calculs...
En faisant financer les déficits sociaux par l'alourdissement de la fiscalité de l'épargne et de la TVA, Nicolas Sarkozy prend le double risque de faire chuter la consommation, seul moteur de la croissance et de provoquer une vague d'évasion fiscale qui pénaliserait gravement le financement de l'économie par l'épargne nationale. Il est peu probable que la compétitivité de la France en sortira améliorée. Car les 3 ou 4 points de baisse de charges dont va bénéficier l'industrie risquent d'être annulés par une hausse de leur coût d'accès au capital. Sans oublier le cadeau fiscal gigantesque fait au passage aux banques, qui ne sont pas assujetties à la TVA, mais payent une taxe sur les salaires, et sont parmi les plus concernées par l'allégement de cotisations familiales vu les niveaux de revenus concernés (jusqu'à 2,4 Smic)...

Source: latribune.fr

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0