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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

cirque-de-gavarnie.jpg

Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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23 août 2011 2 23 /08 /août /2011 06:10

Où se cache El Kadhafi

point interrogation

Les rebelles ont conquis Tripoli sans aucune peine

Le président libyen est-il déjà chez son ami Hugo Chavez ou bien se cache-t-il encore en Libye?

Les rebelles sont entrés à Tripoli où les combats ont fait rage autour de la demeure du guide libyen. Mais ils n'étaient pas parvenus à mettre la main sur Mouamar El Gueddafi. Se trouve-t-il encore à Tripoli? Le suspense reste donc entier.
Le colonel, comme tout au long de son règne, veut-il narguer les Occidentaux en échappant à leur emprise? Même Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères, dit ne pas savoir où est El Guedhafi. C'est donc le mystère sur son sort. Certains se demandent même si le président libyen n'est pas déjà chez son ami Hugo Chavez, président du Venezuela, qui se bat contre un cancer.
El Gueddafi est-il capable de surgir à nouveau pour mener une ultime bataille? Il n'a pas cessé d'affirmer qu'il ne quitterait jamais la Libye. Et quand on connaît l'obsession du dirigent libyen, certains sont loin de l'imaginer fuir en laissant ce qui lui reste de fidèles derrière lui. Deux de ses enfants dont Seif El Islam sont entre les mains du Conseil national de transition (CNT).
L'absence d'informations sur El Gueddafi donne libre cours aux rumeurs les plus folles. Celles concernant un éventuel exil sont les plus persistantes. A ce propos, le Conseil national de transition n'a pas raté l'occasion de s'en prendre encore une fois à l'Algérie. Un des porte-parole du CNT, basé à Londres, a affirmé des les premières heures de la bataille de Tripoli qu'El Gueddafi s'est exilé en Algérie. Pourtant, le chef du CNT atteste qu'il ignorait où se trouvait El Gueddafi. Mais le mal est fait. Même l'envoyé spécial du Guardian, l'un des plus grands tabloïds de Grande-Bretagne, reprenait l'information, faisant état de rumeurs indiquant que le colonel se trouverait en Algérie ou du moins à proximité, proche de la frontière algérienne. Cependant, d'après un diplomate, à Tripoli, sous couvert de l'anonymat, interrogé par l'agence Reuters, le colonel serait toujours à Tripoli dans sa résidence de Bab Al-Aziziya qui n'était pas tombée en totalité. Mais d'autres hypothèses circulent, dont celle qui fait état de sa fuite vers sa ville natale de Syrte, à 400 km de la capitale. Pour sa part, le journaliste libyen Abdul Madjid Mohamed, certifie qu'El Gueddafi est dans l'un de ses bunkers dans le Sabha avec certains de ses collaborateurs. «Je suis sûr à 99,99% qu'il se cache dans un terrier dans le Sabha», ajoute-t-il. Il dit également qu'il ne pouvait pas révéler ses sources. Il a toutefois nié qu'il se cachait dans une zone de construction à Tajoura à Tripoli, comme indiqué précédemment. Autre destination évoquée: l'Afrique du Sud. Mais ses dirigeants nient en bloc.
«Le gouvernement sud-africain voudrait réfuter et démentir les rumeurs selon lesquelles il a envoyé des avions en Libye pour transporter le colonel et sa famille vers une destination inconnue [...] «Personne n'a demandé l'asile en Afrique du Sud», martèle la ministre des Affaires étrangères, Maïte Nkoana-Mashabane. «Pour nous, il est toujours en Libye», dit-elle. Malte est une autre destination évoquée pour la sortie du colonel. Mais pour elle, il est hors de question que le colonel El Gueddafi ou d'autres dirigeants de son régime faisant l'objet d'un mandat d'arrêt international puissent être accueillis en exil.
Les soutiens à El Gueddafi se font donc de moins en moins nombreux. Le Vénézuélien Hugo Chavez n'a encore fait aucun geste pour offrir sa protection au leader libyen, mais il s'en est pris à l'Europe et aux Etats-Unis.
Les dernières heures du Guide de la Révolution sont des plus mystérieuses. Il n'a plus fait d'apparition publique depuis plusieurs jours, préférant s'adresser aux Libyens par messages audio.
Hier après-midi, le porte-parole du Pentagone, le colonel David Lapan, a affirmé qu'El Gueddafi se trouvait toujours en Libye. «Nous pensons qu'il est toujours dans le pays. Nous n'avons pas d'information selon laquelle il aurait quitté le pays», a déclaré le colonel Lapan à des journalistes.

Source L’Expression Walid Aït Saïd

Le Pèlerin

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22 août 2011 1 22 /08 /août /2011 04:36

Bientôt la fin du régime dit l'Otan

Les-rebelles-libyens-sont-entres-dimanche-dans-Tripoli.jpg

Les rebelles libyens sont entrés dimanche dans Tripoli et ont atteint dans la nuit le coeur de la capitale, où se sont déroulés d'intenses combats, l'Otan annonçant la fin proche du régime de Mouammar Kadhafi qui se dit pourtant déterminé à résister.
Dans la nuit, les rebelles qui ont lancé une offensive samedi soir, avaient atteint la place Verte, une place symbolique où les partisans du régime avaient l'habitude de se rassembler au début de la contestation à la mi-février pour exprimer leur fidélité au leader.
La télévision britannique Sky News a diffusé des images montrant une foule d'hommes en liesse, agitant des drapeaux rouge, noir et vert, aux couleurs de la rébellion, dansant, et scandant "Allah Akbar" ("Dieu est grand") tout en tirant en l'air.
Quelques heures auparavant, le colonel Kadhafi avait appelé ses partisans à "nettoyer" la capitale des rebelles, dans un message sonore diffusé par la télévision libyenne.
Les Tripolitains "doivent sortir maintenant pour nettoyer la capitale", a déclaré le colonel Kadhafi dans son troisième message sonore en moins de vingt-quatre heures, affirmant qu'il n'y avait "pas de place pour les agents du colonialisme à Tripoli et en Libye".
Mahmoud Jibril, l'un des principaux responsables du Conseil national de transition (CNT, organe politique de la rébellion), a demandé aux combattants rebelles à s'abstenir de toute vengeance à Tripoli et les a mis en garde contre des "poches" de résistance pro-Kadhafi dans la capitale.
A Benghazi, des dizaines de milliers d'habitants en délire ont envahi les rues de la "capitale" rebelle dans l'est de la Libye pour célébrer la fin prochaine du régime. "Bye Bye le frisé!", "Dieu est grand!", scandait la foule en liesse.
L'offensive "Sirène", lancée samedi soir se déroule en coordination entre le CNT, l'organe politique de la rébellion à Benghazi (Est), et les combattants dans et autour de Tripoli, a indiqué un porte-parole du CNT en précisant que "l'Otan est aussi impliquée".
Des insurgés se sont infiltrés dans la capitale en arrivant par la mer de l'enclave côtière de Misrata, à 200 km à l'est, selon la rébellion.
D'autres rebelles venant de l'Ouest ont réussi, après de violents accrochages avec des soldats loyalistes, à entrer dans Tripoli en fin d'après-midi, acclamés par les habitants qui couraient le long de leur convoi, dans une ambiance euphorique, a constaté un correspondant de l'AFP.
Les rebelles qui semblent n'avoir pas rencontré une forte résistance, se sont approchés du centre de la capitale après avoir pris le contrôle de plusieurs quartiers dont Tajoura, un quartier de la banlieue est de Tripoli, selon les témoins.
Dans la nuit de dimanche à lundi, des forces pro-kadhafi pilonnaient le quartier al-Hemida (est), a indiqué à l'AFP un habitant de ce quartier.
Les clients du service de téléphonie mobile Libyana ont reçu un message de la part du CNT félicitant le "peuple libyen pour la chute de Mouammar Kadhafi". Après plus de six mois de combats, l'Otan a estimé dimanche que la fin du régime était proche.
"Le régime de Kadhafi s'effondre clairement", a affirmé le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen dans la nuit de dimanche à lundi.
L'Otan a pris le commandement fin mars d'une coalition internationale intervenue sur mandat de l'ONU pour protéger la population civile d'une sanglante répression après un mouvement de contestation sans précédent contre le régime autoritaire de Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 42 ans.
Le procureur de la CPI (Cour pénale internationale) Luis Moreno-Ocampo a annoncé que Seif al-Islam, l'un des fils du colonel Mouammar Kadhafi, a été "arrêté".
Seif al-Islam était présenté dans le passé comme le futur successeur de son père et fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la CPI pour crimes contre l'humanité commis en Libye.
"Nous espérons qu'il pourra être très bientôt à La Haye" pour y être jugé, a indiqué le procureur à l'AFP.
Dans leur avancée, les rebelles, venus des montagnes de Nefoussa, dans l'Ouest, ont pris le contrôle d'une caserne, située au "kilomètre 27" et se sont emparés d'armes et de munitions, selon un correspondant de l'AFP.
Les insurgés ont aussi libéré plusieurs dizaines de détenus de la prison de Maya, située non loin de la caserne.
Malgré les succès apparents des rebelles, le porte-parole du régime, Moussa Ibrahim, a affirmé lors d'une conférence de presse, que "le régime est toujours fort et que des milliers de volontaires et de soldats sont prêts à se battre". Selon lui 1.300 personnes avaient péri ces dernières 24 heures à Tripoli.
Il n'était pas possible de vérifier ce bilan.
Dimanche matin, Mouammar Kadhafi a affirmé qu'il ne se rendrait pas et sortirait "victorieux" de la bataille de Tripoli dans un message sonore diffusé par la télévision.
Mais plusieurs pays occidentaux ont estimé que le régime approchait de sa fin. Pour Londres "il est clair d'après les scènes auxquelles nous assistons à Tripoli que la fin est proche pour Kadhafi". Le président français Nicolas Sarkozy a estimé "que l'issue ne fait désormais plus de doute" et Rome a dit que la "tragédie" du conflit "touche à sa fin".
"Nous nous attendons à la victoire pour cette nuit", a pronostiqué un responsable du CNT Aref Ali Nayad.
Pour l'ex-numéro 2 du régime Abdessalem Jalloud, qui a fui Tripoli pour l'Italie, Kadhafi "n'a aucun moyen de quitter Tripoli. Toutes les routes sont bloquées. Il peut seulement partir sur la base d'un accord international et je pense que cette porte est fermée".

Source El Watan / AFP

Le Pèlerin

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20 août 2011 6 20 /08 /août /2011 04:50

Syrie : Obama exige le départ d’Al Assad

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Le président américain Barack Obama et ses alliés occidentaux ont appelé, pour la première fois, jeudi, le président syrien Bachar al Assad à quitter le pouvoir et ont renforcé les sanctions contre son régime, après cinq mois d’une sanglante répression contre les manifestants (2000 morts).

«Nous avons à maintes reprises expliqué que le président Assad devait mener une transition démocratique ou démissionner. Il n’a pas mené (cette transition). Dans l’intérêt du peuple syrien, le temps est venu pour le président Assad de se retirer » a déclaré le président Obama dans un communiqué. L’appel à des sanctions s’est propagé à l’ONU, où la Grande-Bretagne, la  France, l’Allemagne et le Portugal cherchaient à obtenir une résolution visant à imposer des sanctions contre Damas. Celles-ci pourraient inclure un embargo sur les armes, un gel des avoirs syriens et une interdiction de voyage pour certains responsables.  
Une mission humanitaire de l’ONU devait se rendre en Syrie alors qu’un rapport a été publié jeudi dressant un catalogue glaçant de brutalités et violences contre la population civile qui pourraient relever de « crimes contre l’humanité » et, de là, à envisager une saisine de la Cour pénale internationale. Cela intervient également alors qu’une réunion du Conseil des droits de l’homme de l’ONU se tiendra lundi lors d’une session spéciale dédiée à la Syrie, à la demande de 24 des 47 pays du Conseil, dont quatre pays arabes (Jordanie, Koweït, Qatar, Arabie Saoudite). Mais l’unanimité sur une résolution contre Damas n’est pas gagnée d’avance en raison de l’opposition de la Russie, allié traditionnel de la Syrie. Ce pays a appelé hier les pays occidentaux à accorder du temps au président syrien Bachar al Assad afin qu’il puisse mettre en place les réformes déjà annoncées, affirmant ne pas soutenir les appels de ces pays au départ du chef de l’Etat syrien.
Pris de court, le président syrien a annoncé jeudi au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, avoir arrêté toutes les opérations militaires contre les rebelles syriens. Une promesse vite démentie par le terrain puisque au moins 14 manifestants ont été tués hier par les forces de l’ordre. « Le président américain Barack Obama et l’Occident cherchent à attiser la violence en Syrie (…).Voici la preuve que la Syrie est une nouvelle fois la cible », a déclaré Rim Haddad, directrice des relations extérieures du ministère de l’information. Aidée par la tournure des événements, l’opposition syrienne a annoncé la formation d’une coalition, baptisée «l’instance générale de la révolution syrienne» destinée à «unifier ses rangs au plan politique et sur le terrain» contre le pouvoir en place.

Source Horizons Amine G.

Le Pèlerin

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 02:50

Le Pharaon face à ses juges

Le-president-du-tribunal--Ahmed-Refaat.jpgLe président du tribunal, Ahmed Refaât

 

Finalement, le procès «à sensation» du président égyptien, Mohammed Hosni Moubarak, a bien eu lieu à la date prescrite du 3 août 2011.

Après une longue hésitation des autorités sur le lieu de l'audience, c'est finalement la salle de conférences de l'Académie de police - connue avant la chute du rais sous le nom d'«Académie Moubarak» - qui a accueilli hier ce procès dit «du siècle». La première journée du procès de Mohammed Hosni Moubarak s'est terminée vers 14h, avec le renvoi à la date du 15 août de la prochaine audience. Le président du tribunal, Ahmed Refaât, a aussi décidé que l'ancien raïs sera hospitalisé au Caire. Les dizaines d'avocats, la presse et les familles des Égyptiens tués ou blessés pendant la révolution étaient regroupés à l'extérieur du tribunal improvisé. Situé au nord-est du Caire, le lieu est assez vaste pour accueillir 600 personnes. En plus du président déchu Hosni Moubarak, ses deux fils, Alaa et Gamal - qui se préparait, avant la révolution, à succéder à son père -, étaient eux aussi derrière les barreaux, pour être jugés, ainsi que l'ancien ministre de l'Intérieur Habib el-Adli et six de ses collaborateurs. Allongé sur une civière, peinant à s'exprimer, derrière les barreaux du box des accusés et vêtu de blanc (la tenue réglementaire des prévenus n'ayant pas encore été condamnés) Moubarak a pris la parole, pour nier les accusations portées contre lui. «Toutes ces accusations, je les nie complètement», a déclaré d'une voix rauque mais ferme M. Moubarak, en s'emparant du micro qui lui était tendu. Les lourdes et graves accusations tombent en cascade. Le procureur a estimé hier que l'ancien «raïs» avait «eu l'intention de tuer de nombreux manifestants dans plusieurs gouvernorats qui protestaient pacifiquement contre la détérioration de leurs conditions de vie». Il a accusé Moubarak d'avoir donné l'autorisation à l'ancien ministre de l'Intérieur, Habib al Adli, de tirer à balles réelles sur les manifestants. Hosni Moubarak est aussi accusé de détournements de fonds publics lors de l'acquisition de cinq villas à Charm el-Cheikh, et de corruption dans la négociation des contrats de vente de gaz à Israël. Moubarak, qui a été chassé du pouvoir par la rue le 11 février dernier après 29 ans de pouvoir sans partage, a également été inculpé pour corruption et dilapidation de fonds publics. Les autres prévenus sont, quant à eux, accusés d'avoir donné l'ordre à la police de tirer sur les manifestants lors du soulèvement de janvier. Un chef d'inculpation pour lequel ils risquent la peine de mort. Les accusés doivent répondre de détournement d'argent public et d'assassinat de manifestants anti-régime pendant la révolte. Près de 850 personnes ont été tuées pendant le soulèvement de janvier-février. «Toutes ces accusations, je les nie complètement», ont déclaré a leur tour chacun des fils Moubarak, qui risquent également la peine de mort. Premier dirigeant du Moyen-Orient à comparaître devant un juge depuis le début du «Printemps arabe», Moubarak a plaidé non coupable, hier, à l'ouverture de son procès historique pour meurtres et corruption. Le président du tribunal, Ahmed Refaât, a ordonné que l'ex-homme fort du pays soit, en attendant le 15 août, admis dans le Centre médical international, près du Caire, et donné son accord pour qu'un cancérologue le suive «à chaque fois qu'il en aura besoin», comme l'avait demandé la défense. Par ailleurs, l'ancien chef des services de renseignements Hussein Kamal al Dine Ibrahim Salem, actuellement en fuite, poursuivi pour les mêmes faits, sera jugé par contumace. Le procès pour meurtres de manifestants de l'ex-ministre de l'Intérieur Habib el-Adli et de six hauts responsables de la police a, pour sa part, été ajourné à aujourd'hui. L'audience s'est déroulée dans le calme, bien que les nombreux avocats présents aient réclamé avec insistance et parfois bruyamment la parole. Mais des heurts sporadiques entre pro et anti-Moubarak, qui se sont affrontés à coups de pierres, ont fait plusieurs blessés malgré la forte présence de la police et de l'armée.

Source L’Expression Nardjes Flici

Le Pèlerin

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 07:53

Agen - Décès d'Albert Ferrasse, dirigeant d'exception du rugby français

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Agen - Ancien joueur, arbitre et président de la Fédération française de rugby (FFR) pendant 23 ans, Albert Ferrasse, décédé jeudi soir à l'âge de 93 ans à son domicile agenais, restera comme l'un des plus grands dirigeants du rugby français.

Président de la FFR de 1968 à 1991, M. Ferrasse fut également l'un des grands artisans de la création de la Coupe du monde, dont la première édition eut lieu en Nouvelle-Zélande en 1987.

"Personne n'a oublié qu'Albert a été à l'origine de la Coupe du monde 1987. (...) Au niveau international il a laissé une image extraordinaire. Partout où je vais dans le monde on me parle d'Albert Ferrasse, ce personnage qui ne parlait pas anglais, qui arrivait avec son cigare et son verre de whisky", a déclaré à l'AFP Bernard Lapasset, son successeur à la tête de la FFR de 1991 à 2008 et actuel président de l'International Rugby Board.

"C'est un pan de l'histoire de la FFR qui s'en va, a pour sa part réagi l'actuel président de la FFR, Pierre Camou. Même si c'est la vie, même s'il y a l'âge, même si on s'y attendait car on savait qu'il n'était pas bien ces derniers temps et que l'issue serait fatale, c'est un coup de massue. C'est +le+ patron du rugby français, quelqu'un qui lui a donné plus qu'une image. Il a montré la voie à des moments charnières de l'histoire."

Natif de Tonneins (Lot-et-Garonne), M. Ferrasse a gravi un à un tous les échelons pour arriver au sommet du rugby français en 1968, puis mondial en 1987. Ancien pongiste, il a débuté sa carrière rugbystique à Marmande avant de rejoindre le SU Agen en 1941 comme ailier ou flanker, puis de trouver sa place en deuxième ligne, son poste de prédilection avec ses qualités de sauteur.

Champion de France et vainqueur de la Coupe de France en 1945, celui que l'on surnommait alors "Bébert" raccrocha les crampons en 1951 à la suite d'une blessure au genou mais demeura sur les terrains en qualité d'arbitre (il officia lors de la finale Racing/Mont-de-Marsan en 1959).

Généreux, il se lance alors dans la carrière de dirigeant, devient président d'Agen en 1963, puis du Comité Périgord-Agenais en 1966, s'affirme sur le plan national au point d'être élu président de la Fédération française de rugby en 1968.

Il restera en poste jusqu'en 1991, bien secondé par son ancien partenaire à Agen, Guy Basquet, avec qui il a formé une doublette redoutable à la tête de la FFR.

"Il a su, par son tempérament et son caractère affirmé, tenir tête notamment aux Anglais et aux gens de l'hémisphère Sud qui régnaient alors en maîtres sur le rugby mondial, a indiqué le manageur du XV de France Jo Maso. Il a imposé la griffe française par sa capacité à échanger mais aussi à passer outre certaines décisions."

Durant ces sept mandats à la tête de la FFR, +Tonton+ a traversé de nombreuses crises, dont l'une initiée par l'ancien capitaine et sélectionneur des Bleus Jacques Fouroux, considéré comme l'un de ses fils spirituels.

Très actif, ce farouche opposant au professionnalisme dans le rugby a été l'un des grands artisans de la création de la Coupe du monde de rugby, dont la première édition a eu lieu en Nouvelle-Zélande en 1987, mais aussi un des membres fondateurs des Barbarians français en 1979.

Il n'était pas rare de la croiser dans son bar +le Fair Play+ autour d'une de ses fameuses parties de belote, "pendant lesquelles un joueur pouvait connaître le bonheur suprême de connaître la sélection en équipe de France, ou bien se faire couper la tête pour trois ou quatre matches", se souvient aussi Maso.

Décoré de la Légion d'Honneur en 1984, celui que les uns comparaient à un "tyran débonnaire", que d'autres définissaient comme "affable, bon vivant et disponible", donna son nom en 1990 à une fondation chargée de venir en aide aux handicapés du rugby.

Toujours proche de +son+ SUA, il avait échappé à la noyade en décembre 2004 après la chute de son véhicule dans un canal, sauvé par trois personnes qui avaient réussi à le sortir de son véhicule en plongeant dans l'eau.

Fatigué et diminué, ses sorties publiques étaient moins nombreuses ces dernières années.

Source 20 minutes.fr AFP

Le Pèlerin

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27 juillet 2011 3 27 /07 /juillet /2011 07:13

Jeep Willys, aux origines du 4X4

Jeep.jpg

Conçue pour crapahuter sur tous les champs de bataille, elle est née en 1940 à la demande de l’armée américaine désirant une voiture de reconnaissance légère tout-terrain. Un cahier des charges draconien et totalement irréaliste : quatre roues motrices, une charge utile de 270 kg avec de la place pour quatre hommes et une mitrailleuse, le tout pour un poids à vide de 590 kg.
Le plus incroyable, c’est qu’il suffit de cinq jours à Karl Probst, l’ingénieur de la petite firme Bantam, pour en concevoir et dessiner les plans. Et 49 jours plus tard, le 23 septembre 1940, le prototype Bantam, piloté par Prosbt, fit son entrée au camp de Hollabird pour y subir une série de tests ! Bien sûr, le poids minimum imposé n’a pu être respecté, mais les performances sont concluantes. Dans la foulée, la firme Willys va de son interprétation et présente, en novembre, sa Ouad, très proche de la Bantam. Quant au géant Ford, jaloux de ne pas avoir été invité et flairant de juteux marchés, il rend sa copie, la Ford Pigmy. C’est Ford et Willys qui, au final, remportent la palme en juillet 1941, raflant les commandes convoitées ! Elle a connu toutes les guerres Datant de 1942, la Willys MB a donc connu le second conflit mondial avant de rempiler dans l’armée française : Indochine, Algérie ou plus tranquillement, une petite ville de garnison dans l’est. De sa jumelle Ford GPW, la Willys MB ne se distingue guère que par le couvercle plat de ses coffres sur les passages de roues arrière et la forme ronde de la traverse sous le radiateur. La calandre en tôle emboutie qui a succédé à la «slat grill» — aussi appelée grille en fer forgé — des tous premiers modèles sourit de toutes ses dents. Quelle bonne bouille avec ses deux petits yeux ronds abrités par le capot plat ! Deux crochets de fonte, et le capot dévoile le Go-Devil 4 cylindres au ronflement si caractéristique. Encore une trouvaille du «professeur» Probst : les phares basculent pour éclairer la mécanique. Pratique en cas de panne nocturne, à condition que ce ne soit pas, bien sûr, une panne de batterie... Ici, deux batteries : c’est une Jeep radio équipée en 24 volts. Du coup, pas de souci pour lancer le moteur d’un grand coup de godillots sur le bouton placé à la droite de l’accélération. On sonne le réveil du côté des cadrans et les aiguilles se mettent au garde-à-vous : essence, pression d’huile, ampère-mètre... Rembourrée en crin de cheval, la selle, ou plutôt chaise de jardin en toile qui sert de siège, ne maintient absolument pas et permet au coccyx d’enregistrer toutes les variations du revêtement que rapportent fidèlement les inflexibles lames de ressort. Il faut dire que la brave Jeep doit pouvoir supporter sur son dos quatre bidasses et leur barda. Etonnant, cette MB freine plutôt bien, et presque droit. A 50 à l’heure dans ce chemin roulant mais bosselé, le volant est doublement utile : d’abord pour conserver le cap malgré son imprécision, mais aussi pour éviter d’être jeté par dessus bord. Malheur au passager avant qui n’a qu’une poignée au-dessus de la boîte à gants. Quant à celui qui survole la mince banquette arrière, il apprend la nouvelle définition des troupes aéroportées... A l’arrêt, on tire la manette de gauche proche du levier de vitesses et voilà le pont avant enclenché. Comme l’escalade s’annonce rude, poussons vers l’avant l’autre manette fin de disposer des rapports «courts». La Willys rue des quatre fers et s’élance à l’assaut des Rocheuses. Ça grogne côté moteur, ça claque au rayon des lames de ressort et ça fume au niveau des pneus, mais la Jeep vaincra. La Jeep s’arrache en projetant terre et cailloux, son moteur ronronne, comme soulagé. Franchement, peu de 4x4 modernes, empêtrés par leurs jantes larges et pare éléphants chromé redémarreraient dans ces conditions... Une fois en haut, y a plus qu’à descendre. Merci de ne pas toucher les freins et l’embrayage pour éviter une descente en luge, surtout si le sol est glissant. Une belle descente s’aborde les deux pieds posés à plat sur le plancher.

Source Le Soir d’Algérie

Le Pèlerin

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 09:34

Algérie - Principalement à cause de rumeurs sur l'insécurité: La Tunisie perd 90% de ses touristes algériens

vacances en tunisie

Ce qui n'était qu'une prévision pessimiste en mai, vient de se confirmer à travers les déclarations du ministre tunisien du Tourisme, Mehdi Haouas, concernant l'échec de cette saison estivale.
Ce constat s'impose de lui-même après la désaffection des touristes étrangers, principalement les Algériens, qui ont préféré faire l'impasse sur la destination «Tunisie» notamment à cause de problèmes liés à l'insécurité.
Malgré une campagne médiatique menée par Mehdi Haouas, qui a coûté 60 millions d'euros au gouvernement de Beji Caïd Essebsi, et son engagement à sauver la saison estivale, le moins que l'on puisse dire, c'est que les retombées sont dérisoires. Pour le ministre tunisien du Tourisme, cette saison reste la pire dans l'histoire de la Tunisie à tel point qu'il soulignera que si la moitié des rentrées de devises sont enregistrées, par rapport à l'année dernière, le résultat peut-être qualifié de positif. Mehdi Haouas, qui avait promis de démissionner en cas de son incapacité à redresser le secteur du tourisme en l'espace de quatre mois, se retrouve en face d'une réalité composée par le retrait notable du nombre des touristes algériens, on avance le taux de 90%, qui ont privilégié, cette année, le tourisme domestique à leurs séjours dans les différentes stations balnéaires tunisiennes, principalement à Sousse et Marsa Kantaoui, réputées être une destination prisée des Algériens. Selon l'aveu d'un hôtelier de la région, peu de touristes algériens ont réservé pour cet été alors que les années passées les réservations étaient faites plus tôt.
Les nouvelles rapportées de Tunisie par des familles victimes d'agression ont découragé les éventuels touristes en partance vers ce pays, changeant d'avis à la dernière minute de peur de vivre pareilles mésaventures. Zine, 44 ans, cadre dans une entreprise de construction, avoue avoir changé de décision, alors qu'il avait prévu de se rendre en Tunisie, par route, à la lecture de comptes rendus de la presse sur les agressions de touristes algériens sur les routes tunisiennes dont les auteurs appartiendraient au corps de la police. Des informations réfutées par les officiels tunisiens qui ont tenu à rassurer les touristes sur le degré de sécurité atteint.
Outre les Algériens, premiers pourvoyeurs du tourisme tunisien, la situation en Libye a également pesé de tout son poids sur une saison morose alors que les prévisions futures n'augurent rien de bon. Mehdi Haouas a préconisé une révolution du tourisme tunisien à travers sa refonte dans un moule créatif et une promotion d'un produit économe et d'une destination post-révolution. Plus de 130 établissements hôteliers ont déjà mis la clef sous le paillasson et environ 2.000 salariés du secteur ont été licenciés au 10 juin dernier.
Cette situation, outre la Tunisie, a également touché l'Egypte puisque des hôtels égyptiens étaient occupés à 30% en avril contre plus de 90% un an plus tôt. Les lendemains des révoltes populaires vécues par ces deux pays, à fort potentiel touristique, ont plombé, sérieusement, le secteur post-révolution, hypothéquant par là les substantielles rentrées de devises fortes. Pourtant cette désaffection, somme toute temporaire, ne semble pas profiter à l'Algérie en butte, d'un côté, à un manque chronique d'infrastructures d'accueil et, de l'autre, à la menace terroriste d'Aqmi qui a pris en otage le Sud touristique par le truchement d'opérations ponctuelles de rapt de touristes étrangers. Pourtant le ministre du Tourisme, Smaïl Mimoune, a assuré que le gouvernement «n'a, à aucun moment, envisagé de tirer profit de la situation générée par les troubles en Tunisie et en Egypte», une déclaration qui a le goût d'un aveu officiel sur l'incapacité de l'Algérie à prétendre remplacer les deux destinations dans le calendrier des tour-opérateurs européens.

Source Le Quotidien d’Oran Moncef Wafi

Le Pèlerin

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11 juillet 2011 1 11 /07 /juillet /2011 06:34

Politique – Jean-Louis Brochen serait un avocat islamiste et la candidate PS serait alcoolique, homosexuelle et aurait une tumeur au cerveau...

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Martine Aubry contre-attaque. La candidate aux primaires socialistes pour la présidentielle 2012 a profité d’un déplacement à Turin vendredi pour tordre le cou aux rumeurs sur son compte et celui de son mari, Jean-Louis Brochen.

L’ex-première secrétaire du PS a confié aux journalistes qu’elle n’hésiterait pas à porter plainte contre les sites qui les diffusent, comme le rapporte Le Journal du dimanche.

Son mari est ainsi présenté comme un avocat islamiste. Ancien président du Syndicat des avocats de France, l’époux de la candidate a défendu en 1993 des jeunes lycéennes portant le foulard islamique menacées d’exclusion ainsi qu’un jeune coiffé d’une kippa.

«Je ne crains pas une campagne vile»

«Sur mon mari, ça a commencé il y a deux ans. Je sais tout, je sais qui les lance, je l’ai appris avant que ça ne sorte de deux sources différentes, des fonctionnaires m’ont alertée ; un jour, on racontera tout», a-t-elle soufflé au JDD, racontant qu’elle n’avait pas hésité à décrocher son téléphone pour appeler ceux qu’elle soupçonne de calomnier son époux ou de répandre des rumeurs «sur son alcoolisme présumé, sa prétendue tumeur au cerveau ou son imaginaire homosexualité». Parmi ces personnes figurent un  haut responsable de l’Elysée - un ancien préfet - et un ancien ministre chiraquien, indique l’hebdomadaire.

«Je ne crains pas une campagne vile; les attaques, j’en ai suffisamment reçu dans ma vie pour être blindée. Et puis il y a la justice pour répondre. On peut dire “elle n’est pas bonne, ce qu’elle dit est faux”, mais je ne pense pas avoir des choses à me reprocher», lancé Martine Aubry vendredi. Malgré tout, la candidate prend parfois tout cela avec humour. Elle aurait raconté en plaisantant à sa mère tout ce qu’on colportait sur elle, en riant encore.

Source 20minutes.fr

Le Pèlerin

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 06:45

Retraite : les Français vont devoir cotiser plus longtemps

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La retraite à 62 ans à peine adoptée, les français devront cotiser plus longtemps que prévu s'ils veulent bénéficier de la retraite à taux plein. Le Conseil d'orientation des retraites rendra public le 6 juillet un rapport préconisant un rallongement de la durée de cotisation.

Explications. 

Le Conseil d'orientation des retraites (COR) préconiserait dans ce rapport "un nouvel allongement de la durée de cotisation nécessaire pour une pension à taux plein". D'après le quotidien Le Figaro les français concernés seraient ceux nés à partir de 1955. Ils devront cotiser 41,5 années (soit 166 trimestres).

Actuellement, la durée de cotisation est de 40 ans pour les générations nées après 1951. En 2013, la réforme des retraites de 2010 prévoit 41 ans et un trimestre de cotisations  pour les personnes nées après 1953. 

Un rallongement prévu déjà depuis 2003

Cette mesure s'inscrit en fait dans un ajustement prévu par la réforme Fillon en 2003, indiquant que la durée des cotisations évoluera en fonction de l'élévation de l’espérance de vie. Celle-ci a augmenté d'un an depuis 2006, selon les dernières estimations de l'INSEE.

Selon Le Figaro, ce projet, si on suit la loi Fillon, doit être acté par un décret avant la fin de l'année 2011. 

Source Planet.fr Alexia Gautier

Le Pèlerin

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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 07:14

Al Azhar pour un Etat «moderne» et non religieux

 

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Dans un document, cheikh Ahmed Al Tayyeb soutient «l’établissement d’un Etat national, constitutionnel, démocratique, moderne», fondé sur la séparation des pouvoirs et garantissant l’égalité des droits entre les citoyens.

La prestigieuse institution sunnite d´Al Azhar, au Caire, est entrée hier dans le débat sur l´Egypte post-Moubarak en se prononçant pour un Etat «démocratique moderne» et non religieux, garantissant la protection des lieux de culte des trois religions monothéistes. Le grand imam d´Al Azhar, cheikh Ahmed Al Tayyeb, a détaillé lors d´une conférence de presse retransmise à la télévision un document élaboré après plusieurs rencontres entre des intellectuels et Al Azhar, dont le but est de définir «la relation entre l´Islam et l´Etat en cette phase délicate». Ce document soutient «l´établissement d´un Etat national constitutionnel démocratique moderne», fondé sur la séparation des pouvoirs et garantissant l´égalité des droits entre les citoyens, selon cheikh Al Tayyeb. «L´Islam n´a pas connu, ni dans sa civilisation ni dans son histoire, ce qui est connu dans d´autres cultures comme l´Etat religieux clérical qui a dominé les gens et dont l´humanité a souffert lors de certaines périodes de l´Histoire», a-t-il ajouté. Le cheikh d´Al Azhar a toutefois précisé que les principes de la charia islamique devaient rester «la source essentielle de la législation» - comme c´est le cas actuellement - et que les adeptes des autres religions monothéistes pourraient avoir recours à leurs propres tribunaux concernant les affaires de statut personnel.
Le document appelle à «la protection des lieux de culte des adeptes des trois religions monothéistes» et considère «l´incitation à la dissension confessionnelle et les appels racistes comme des crimes contre la nation». Ce document est rendu public alors que l´Egypte, où le président Hosni Moubarak a été renversé en février, est en plein débat sur l´avenir de ses institutions et sur la montée en puissance des Frères musulmans, le mouvement le mieux organisé du pays, mais aussi sur la visibilité croissante des salafistes.
Les milieux laïques ainsi que la communauté chrétienne copte redoutent que les islamistes en renforcent encore leurs positions lors des législatives prévues en septembre et de la rédaction d´une nouvelle constitution qui doit suivre. Les Frères musulmans assurent ne pas être en faveur d´un Etat religieux. Les salafistes (des fondamentalistes musulmans), en majorité apolitiques sous l´ancien régime, se font de plus en plus entendre et sont soupçonnés d´être derrière des attaques contre des églises coptes au Caire.
Le document d´Al Azhar vise notamment à éviter que le discours religieux ne soit «exploité par divers courants déviants qui pourraient brandir des slogans religieux confessionnels ou idéologiques en contradiction avec les fondements de notre nation», a expliqué l´imam d´Al Azhar, sans nommer ces courants. En avril, l´armée, qui dirige le pays depuis la chute de M. Moubarak, avait affirmé qu´elle ne permettrait pas que l´Egypte soit gouvernée par «un autre Khomeiny», en référence à l´ayatollah qui a dirigé la révolution islamique de 1979 en Iran.
«Le Conseil suprême des forces armées ne permettra pas à des courants extrémistes de contrôler l´Egypte», avait déclaré l´adjoint du ministre de la Défense, Mohammed Mokhtar al-Mella. Cheikh Ahmed Al Tayyeb a enfin appelé hier à «soutenir le projet d´indépendance d´Al Azhar», d´après lequel l´imam d´Al Azhar ne sera plus nommé par le président de la République mais élu par un collège d´oulémas. Al Azhar, une institution millénaire, reste la plus prestigieuse de l´islam sunnite et son université attire des étudiants du monde entier même si la crédibilité de son ancien imam, Mohammed Sayyed Tantaoui, décédé en 2010, avait été entamée par sa proximité avec le pouvoir égyptien.

Source L’Expression

Le Pèlerin

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