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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

cirque-de-gavarnie.jpg

Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 08:29

La France a lâché Ben Ali, après avoir tardé à le condamner

Tunisie Emeutes Ben Ali

 

La France a rompu samedi avec son langage d'extrême prudence maintenu depuis le début de la crise en Tunisie, achevant de lâcher Zine el Abidine Ben Ali en affirmant pour la première fois son soutien à la révolution en cours.

"Depuis plusieurs semaines, le peuple tunisien exprime sa volonté de démocratie. La France, que tant de liens d'amitié unissent à la Tunisie, lui apporte un soutien déterminé", a déclaré samedi le président Nicolas Sarkozy.

Grand ami de la France, où il a longtemps été loué pour sa politique de développement économique et de lutte contre les islamistes, l'ex-président tunisien y est désormais persona non grata. II a dû se réfugier en Arabie saoudite, après que des rumeurs insistantes et une grande effervescence policière aient indiqué vendredi soir qu'il voulait atterrir près de Paris.

"On ne souhaite pas sa venue", a fait savoir une source gouvernementale française, justifiant ce refus par les possibles réactions de la communauté tunisienne installée en France.

La prise de position très molle de Paris après la répression des manifestations avait heurté les Tunisiens de France, qui sont plusieurs centaines de milliers.

Les intellectuels notamment "ont eu beaucoup de mal à avaler les propos de Michèle Alliot-Marie", la ministre des Affaires étrangères, a estimé Karim Emile Bitar, spécialiste du Maghreb à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).

En déplorant les violences, Michèle Alliot-Marie avait proposé, le 11 janvier devant l'Assemblée nationale, une coopération française à la Tunisie en matière de maintien de l'ordre et de gestion des manifestations.

Elle avait ainsi suggéré que "le savoir faire, reconnu dans le monde entier de nos forces de sécurité, permette de régler des situations sécuritaires de ce type".

Ce n'est que jeudi, à la veille de la chute de M. Ben Ali, que la France, par la voix du Premier ministre François Fillon, a condamné "l'utilisation disproportionnée de la violence" par la police tunisienne. Mais jusqu'à samedi, aucune marque explicite de soutien aux manifestants.

Un long "silence complice", pour l'opposition de gauche et les défenseurs des libertés. "La position française paraît être celle de la gêne, de la réserve, de la prudence, alors que la France était attendue en Tunisie et plus largement au Maghreb pour parler fort", a regretté samedi le député socialiste François Hollande.

Les Etats-Unis ont affiché beaucoup plus rapidement leur appui au mouvement populaire en Tunisie. Barack Obama a ainsi salué dès vendredi le "courage et la dignité" du peuple tunisien.

La France a toujours été réticente à critiquer l'ex-président Ben Ali, un de ses principaux alliés en Afrique du Nord.

Au contraire, ses dirigeants soulignaient régulièrement les points qu'ils jugeaient positifs dans son action. Ils minimisaient aussi les violations de droits de l'Homme et le caractère policier de son régime, régulièrement dénoncés par les ONG.

Lors d'une visite à Tunis en avril 2008, Nicolas Sarkozy avait créé l'émoi en affirmant qu'"aujourd'hui, l'espace des libertés progresse" en Tunisie.

"Le président Ben Ali est quelqu'un qui est souvent mal jugé" car "il a fait beaucoup de choses" pour son pays, affirmait encore mardi dernier le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, alors que les opposants tunisiens faisaient déjà état de dizaines de morts.

Samedi, Nicolas Sarkozy a également appelé à "des élections libres dans les meilleurs délais" et promis que la France traquerait d'éventuels avoirs "suspects" de l'ancien président ou de son entourage en France.

Les proches de l'ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali présents sur le sol français n'ont "pas vocation à rester" et "vont le quitter", a aussi assuré le porte-parole du gouvernement, François Baroin. Parmi eux, se trouve une des filles de l'ex-président.

Source 20minutes.fr AFP / Reuters.

Le Pèlerin

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 08:21

Violence - Malgré la chute de Ben Ali, le climat reste très tendu dans le pays...

Tunisie-Emeutes-Ben-Ali.jpg

 

L’annonce du départ de l’ex-président Ben Ali n’aura pas calmé la rue. Samedi matin, les habitants de Tunis n’ont pu que constater les dégâts: voitures volées, magasins pillés, gare centrale incendiée... Malgré le couvre-feu en vigueur dans la capitale, de nombreuses exactions ont eu lieu dans les heures suivant l’annonce de la fuite du chef de l’Etat.

>> Revivez les événements de la journée par ici

Dans la journée, en dépit de la présence militaire, les grandes villes ont continué à s’embraser. Via l'adresse reporter-mobile@20minutes.fr, un internaute franco-tunisien séjournant à Ariana, dans la cité Hédi Nouira, nous a ainsi indiqué avoir entendu «des tirs d'armes automatiques et des personnes crier "Allahou Akbar"» dans la rue. Sophia, une étudiante française vivant dans la ville côtière de Bizerte, a quant à elle évoqué la présence le long des autoroutes de bandes de «casseurs» lançant des pavés sur les véhicules. «C'est la première fois que j'ai si peur en Tunisie et je ne sais pas si on pourra revivre aussi tranquillement qu'avant...», nous a-t-elle confié.

Vous êtes sur place ou tout simplement concerné par les événements en Tunisie? Envoyez-nous vos photos et témoignages à reporter-mobile@20minutes.fr

Dans les coulisses, la journée de samedi a toutefois permis d’avancer dans le processus de réorganisation du pouvoir. L’ex-président Ben Ali, qui se trouve actuellement dans un palais mis à sa disposition par la monarchie saoudienne, a été définitivement écarté du pouvoir par le Conseil constitutionnel. Dans l’attente de nouvelles élections, prévues d’ici à deux mois, c’est le président de la Chambre des députés, Foued Mebazaâ, qui assurera l’intérim à la tête de l’Etat.

Après avoir prêté serment, il a demandé au Premier ministre, Mohamed Ghannouchi, de former un gouvernement de coalition ouvert à tous les partis politiques, «sans exception ni exclusion». Pour ses premiers mots aux Tunisiens, le nouveau chef de l’Etat a appelé la population au calme, lui demandant d’«assister l’armée et les forces de sécurité à restaurer la loi et l’ordre».

A la tombée de la nuit, la tension semble être retombée. Dans la capitale et dans les grandes villes du pays, l’armée et la police ont repris le contrôle de la rue, désertée par les Tunisiens. Mais comme la nuit précédente, de nombreux débordements sont à craindre. D’autant que si les pilleurs ont décidé de sévir en bandes, les populations des quartiers, excédées, ont commencé elles aussi à s’organiser en milices.

Source 20minutes.fr N. Be.

Le Pèlerin

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 05:28

Ben Ali, c’est fini !

Tunisie-Emeutes-Ben-Ali.jpg

 

La révolte a sonné le glas du système répressif nourri par la double logique sécuritaire et de corruption, marqué par une présidence omnipotente, un parti quasi-unique, une presse aux ordres et un degré extrême de verrouillage de l’espace public. Les Tunisiens ne veulent plus de Ben Ali, qui a quitté le pays hier.

Bien que le président Zine el Abidine Ben Ali, qui fait face à une vague de contestation sans précédent depuis son arrivée au pouvoir en Tunisie en 1987, ait annoncé dans un premier temps qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat en 2014 et dévoilé des mesures visant à désamorcer la crise, les manifestants ont réclamé hier son départ pur et simple, l’obligeant à fuir le pays et céder provisoirement le pouvoir à son Premier ministre. Les milliers de manifestants réclamaient hier le départ du président Zine El Abidine Ben Ali à Tunis et en province, ont fini par avoir gain de cause.
Confronté à une crise sans précédent, le président tunisien a quitté la Tunisie, ont indiqué deux sources proches du gouvernement, après avoir limogé le gouvernement et annoncé des élections anticipées d’ici six mois. C’est Mohammed Ghannouchi, qui doit occuper la présidence tunisienne, de façon temporaire, d’après une nouvelle annonce officielle faite à la télévision tunisienne hier soir. à Tunis, des manifestants ont défilé dans la matinée sur l’artère principale, l’avenue Bourguiba, sans être inquiétés par la police. De centaines au départ, leur nombre n’a cessé de gonfler atteignant des milliers et ils étaient toujours dans la rue à la mi-journée. “Non à Ben Ali”, “Soulèvement continu, non à Ben Ali”,  “Ben Ali dégage” ont-ils crié en entonnant l’hymne national. Des avocats en robe noire faisaient partie de la manifestation. Aucun incident n’a été signalé en dépit de l’absence du service d’ordre. Un manifestant qui a jeté une pierre sur le siège du ministère de l’Intérieur a été conspué par la foule. Des manifestations se déroulaient également dans plusieurs villes de province, selon des correspondants et syndicalistes qui n’ont pas signalé de violences.

Les concessions insuffisantes de Ben Ali
Le chef de l’État, qui intervenait pour la troisième fois à la télévision depuis le début des troubles, le 16 décembre, a notamment ordonné aux forces de sécurité de ne plus faire usage d’armes à feu contre les manifestants et annoncé une baisse du prix du sucre, du lait et du pain. Il a également promis la liberté de la presse, la fin des mesures de fermeture des sites internet. Ces annonces ont déclenché des scènes de joie dans les rues de Tunis malgré le couvre-feu et la facture de 66 morts.
Ce qui marque un recul qui ne saurait être le signe d’une volonté de reprise en main, même si le revirement de Ben Ali est également destiné à apaiser ses soutiens étrangers et à répondre aux pressions américaines. La révolte en Tunisie a dépassé le stade de simples revendications économiques. La propagation du mouvement au cœur de Tunis et aux abords mêmes du palais de Carthage, lieu de résidence du président, est significatif.
Les Tunisiens ont bravé les tirs à balles réelles de la police avec ce message : “Donnez-nous notre liberté, partez.” La protestation sociale des étudiants chômeurs est vite entrée dans une phase supérieure, avec un mouvement qui a évolué dans son recrutement sociologique, s’y sont joints les ordres professionnels avec les avocats, qui jouent un rôle énorme, les partis et mouvements d’opposition et, fait marquant, le syndicat unique, qui a toujours eu un rôle de représentation des salariés vis-à-vis du pouvoir et qui ici a joué un rôle oppositionnel. Et la Tunisie s’est ainsi retrouvée dans le mouvement à la fois populaire et des classes moyennes, celles-là pourtant érigées et cultivées par le système Ben Ali. Reste que sa légitimité a été réduite à zéro. Les observateurs voient mal comment son régime usé va pouvoir se renouveler.

Un régime dépassé
La villégiature de vacanciers occidentaux entre dans la spirale répressive : militants et défenseurs des droits de l’homme, qui dénoncent la torture et les détentions arbitraires, sont dans la ligne de mire. 1992, date de ce tournant de l’ère Ben Ali, est aussi l’année durant laquelle le second président de la Tunisie indépendante convole en secondes noces, héritant du même coup d’une famille encombrante dont WikiLeaks a fait récemment des gorges chaudes.
Deux ans plus tard, en 1994, Ben Ali est réélu avec 99,91% des suffrages et, comme son prédécesseur Bourguiba il se décrète, dans les faits, président à vie. Son mandat est indéfiniment renouvelable depuis la réforme constitutionnelle de 2002. Sur le plan économique, en revanche, à partir du milieu des années 1990, Ben Ali a joué la carte de l’ouverture.
Encouragée par l’Union européenne et le Fonds monétaire international, cette libéralisation permet d’attirer des investissements créateurs d’emploi.
Le dynamisme économique du pays fait dire à ses partenaires occidentaux que la Tunisie est le havre de stabilité par excellence dans le monde arabe. L’ex-président français Jacques Chirac a même invité les Tunisiens à se satisfaire de bien manger le pain au lieu de pérorer sur les droits de l’homme ! En effet, jamais, au cours des vingt dernières années, le taux de croissance du pays n’a été inférieur à 5%. Les services publics ont fonctionné, les rues propres, l’école de bon niveau… Ben Ali a effectivement réussi à doter la Tunisie d’une classe moyenne dans le sens plein du terme grâce, entre autres, à une politique de prêts favorisant son émergence matérielle, son confort. Mais cette politique a aussi servi de tremplin aux ambitions des proches du président qui se sont emparés de larges pans de l’économie par le jeu des privatisations, puis de l’insertion de la Tunisie dans le marché mondial. Dans ce pays où les écarts sociaux ont longtemps été assez faibles et où la corruption était marginale, cela choque.
Mais la crise mondiale a fait partir des usines vers d’autres cieux moins chers, exacerbant les problèmes sociaux que complique l’arrivée de contingents d’étudiants sur le marché du chômage. Il n’en fallait pas plus pour que l’omniprésence de Ben Ali dans leur vie devienne insupportable aux Tunisiens. En effet, les 10 millions de Tunisiens ont vécu sous haute surveillance dans un pays quadrillé par  des milliers de cellules du Rassemblement constitutionnel démocratique (le parti du président, ex-unique), des milliers également de comités de quartier, qui sont autant d’annexes locales du ministère de l’Intérieur, et 110 000 policiers. La Tunisie a fini par ne plus compter qu’une poignée d’associations réellement indépendantes et sous pression en permanence… Le dernier discours de Ben Ali était le prélude aux changements politiques attendus par la société civile et  l’opposition! Pour que la France se départisse de sa posture de soutien ferme aux locataires du palais de Carthage, c’est que le feu était dans la maison Ben Ali.

Source Liberté Djamel Bouatta
Le Pèlerin

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 05:04

La chute d’un despote : Ben Ali fuit à bord d’un avion, se dirige vers Malte, Paris ne veut pas de lui en France, il atterrit à Dubaï

zine-el-abidine-ben-ali

 

La chute d’un despote. Jeudi après-midi, l’ex-président tunisien Ben Ali a fui la Tunisie à bord d’un avion. La destination finale de l’ex-raïs n’est pas encore connue, mais la France a officiellement annoncé qu’elle ne souhaitait la venue sur son sol de l’ex-président tunisien, expliquant notamment cette position par le risque de mécontenter la communauté tunisienne dans l’Hexagone. Aux dernières nouvelles, Ben Ali se trouverait à Dubaï.

Après la fuite, les soucis de l’exil. L’avion de l’ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali survolait vendredi peu avant 19H00 GMT l’espace aérien maltais « en direction du nord », a indiqué à l’AFP un porte-parole du gouvernement.

Le pilote a « pris contact avec la tour de contrôle de l’aéroport de La Vallette, mais seulement pour survoler l’espace aérien et pas pour atterrir », a indiqué ce porte-parole du ministère maltais des Affaires étrangères. Il a précisé que l’appareil se dirigeait « vers le nord ».

« Ben Ali ne vient pas à Malte et le gouvernement n’a aucune indication qu’il viendra à Malte », a par ailleurs déclaré le chef de la diplomatie maltais, Tonio Borg.

Selon des informations obtenues par DNA de sources tunisiennes, le président Ben Ali a quitté Tunis en fin d’après-midi à bord d’un avion, accompagné d’une délégation de 49 personnes. Nos sources indiquent également que l’ex-président tunisien aurait sollicité un passage en Algérie.

Sa femme Leila Trabelsi Ben Ali ainsi que plusieurs de ses proches ont également fui le pays.

Selon la télévision française France 2, les autorités françaises devraient certainement accorder l’exil à Ben Ali. La France « n’a reçu aucune demande d’accueil » du président tunisien en fuite Zine el Abidine Ben Ali et examinerait toute éventuelle requête « en accord avec les autorités constitutionnelles tunisiennes », a fait savoir vendredi le ministère des Affaires étrangères.

Une ONG veut son arrestation

Un mouvement tunisien d’opposition en exil a déclaré aujourd’hui que si le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, qui a quitté Tunis dans la soirée, venait en France, il déposerait plainte pour « les crimes commis contre son peuple » et exigerait « son arrestation ».

« Si Ben Ali vient en France, nous porterons plainte. Nous demanderons son arrestation immédiate et sa traduction en justice pour le crimes commis contre son peuple », a déclaré Mouhieddine Cherbib, du Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT).

De son côté, la police française se prépare à l’arrivée du président tunisien Zine el Abidine ben Ali à Paris dans la soirée de vendredi, indique l’AFP citant une source policière non identifiée. L’Elysée avait dit auparavant ne pas avoir d’information attestant de la venue de Ben Ali dans la capitale française.

Source DNA

Le Pèlerin

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8 janvier 2011 6 08 /01 /janvier /2011 11:04

Souvenir - La nostalgie Mitterrand

Francois-Mitterrand.jpg

Le caveau familial où l'ancien président de la République a été enterré. Des roses rouges y sont fréquemment déposées.

 

Ce matin à Jarnac en Charente, la famille socialiste se réunit pour les 15 ans de la disparition de François Mitterrand. La maison natale de l'ancien président est ouverte au public. Le décor n'a pas changé.

Donner « du temps au temps », disait-il. François Mitterrand a disparu il y a quinze ans. Les socialistes lui rendent hommage aujourd'hui à Jarnac en Charente. Jamais pèlerinage en terre mitterrandienne n'aura été aussi suivi.

Aux côtés de la famille Mitterrand, dont Mazarine, les deux candidates potentielles à la présidentielle Martine Aubry et Ségolène Royal, l'ancien ministre Jack Lang, l'homme d'affaires Pierre Bergé sont annoncés… Le temps aurait-il estompé les querelles, gommé les zones d'ombre pour souligner l'essentiel ?

«On laisse les petites histoires»

À l'aube de la présidentielle, le PS se tourne vers l'homme qui a porté la gauche au pouvoir en 1981. « La cérémonie d'aujourd'hui sera importante », assure Jérôme Royer, le maire socialiste de Jarnac, qui évoque la « fidélité » des amis de François Mitterrand. « Je suis frappé par cette ferveur », dit-il. « Maintenant, on entre dans la grande Histoire. On laisse de côté les petites histoires, les travers, les intrigues, et on s'attache aux valeurs républicaines transmises par le personnage ».

Le maire de Jarnac, on l'aura compris, fait partie des fidèles. François Mitterrand, il l'a toujours connu. Les familles Royer et Mitterrand étaient voisines et amies. Le père de François Mitterrand, ancien chef de gare, était devenu un industriel du vinaigre, tandis que Louis Royer faisait négoce de cognac.

Le cognac coule à Jarnac. Cette petite ville de pierre blanche s'est bâtie le long de la Charente, où les comptoirs et les chais des grandes maisons de négoce sont installés. On aperçoit d'abord le navire amiral de la maison Courvoisier. Puis, sur les quais, les maisons Royer, Hire, Tiffon. C'est le quartier des Grands Maisons, où les demeures des négociants ont l'allure de petits châteaux.

Près de là, rue Abel-Guy, se trouve la maison natale de François Mitterrand, cédée à la mairie de Jarnac en 2005. Bâtisse cossue. Sans plus. Les volets ont été repeints en gris clair, la pierre restaurée. L'intérieur est resté figé. Le décor n'a quasiment pas bougé depuis le début du XIXe siècle. Un salon rose, une cuisine sombre meublée d'un lourd vaisselier breton en bois noir sculpté. François Mitterrand avait apposé un petit crucifix sur le mur auquel avait l'habitude de s'adosser sa mère. Lui s'asseyait en face.

Sa chambre d'enfant

La tapisserie de sa petite chambre d'enfant a été changée à l'identique : le motif du papier est de couleur bleue, avec des dessins d'oiseaux. Une autre chambre, où l'ancien président se reposait, donne sur la tonnelle du jardin.

« L'odeur de poussière, d'humidité, de salpêtre, de bois, de plâtre est la même » : François Mitterrand respirait ici le parfum de son enfance.

« Il ne passait pas trois mois sans revenir à Jarnac », assure Jérôme Royer, le maire. François Mitterrand rendait visite à sa sœur, Colette Landry, restée dans la maison familiale. Il se promenait quai de l'Orangerie, humant l'odeur des tilleuls, puis se rendait à la librairie Pillot goûter un peu de culture.

« Quelques mois avant sa mort, François Mitterrand a été aperçu empruntant le chemin des convois mortuaires, depuis la place du château jusqu'à l'église et au cimetière », rapporte Jérôme Boyer. « Nous ne pensions pas que l'ancien président se ferait enterrer à Jarnac. Après, nous avons eu l'impression qu'il avait choisi le moment de sa mort, et organisé ses obsèques ».

La dernière demeure de l'ancien président socialiste se trouve dans le cimetière de Jarnac. À l'entrée, les tombes horizontales des protestants. Dans l'aile gauche, les caveaux verticaux des catholiques, dont la sépulture de François Mitterrand, régulièrement fleurie de roses rouges.

Christine Dolimont, la fleuriste de Jarnac, a préparé les gerbes qui seront déposées ce matin au cimetière de Jarnac. Elle renouvelle régulièrement son stock de roses rouges. « Surtout l'été », précise la fleuriste.

En vacances sur le littoral atlantique, les nostalgiques de François Mitterrand font le pèlerinage à Jarnac. La maison natale, le musée et le cimetière sont signalés par des petits panneaux. Des cars amènent les visiteurs depuis la gare d'Angoulême. Environ 20 000 personnes se rendent au cimetière chaque année ; 8 000 dans la maison de la rue Abel-Guy.

Henri Emmanuelli, député des Landes, a signé le livre d'or ; ainsi que Martin Malvy, le président de la Région Midi-Pyrénées. Ségolène Royal, la présidente de Poitou-Charentes, n'aurait pas encore visité la maison natale de François Mitterrrand. Ce qu'elle fera aujourd'hui. Avec un discours.

Les socialistes viennent-ils à Jarnac pour y trouver les forces de l'esprit ? Se ressourcer, comme le faisait l'ancien président, au sein de la famille républicaine ?

En 1981, François Mitterrand brisait la « croyance » d'une droite installée pour l'éternité. Trente ans plus tard, les socialistes aimeraient lui emboîter le pas .

Le chiffre : 8

janvier 1996. François Mitterrand disparaissait à l'âge de 79 ans. Cela fait quinze ans. Au mois de mai, les socialistes célébreront une autre date : le 10 mai 1981, François Mitterrand était élu président de la République.

« Mon père avait une vision humaniste de la politique qui se nourrissait de culture. Il accordait toujours du temps à la culture».

Mazarine Pingeot, fille de François Mitterrand, écrivain.

Témoignage

«Dans la lignée des souverains»

Jean Lacouture, Journaliste, historien, auteur d'une biographie « Mitterrand, une histoire de Français » (Seuil)

Que reste-t-il aujourd'hui de François Mitterrand et des années durant lesquelles il a exercé le pouvoir ?

Il reste deux choses fondamentales : l'installation durable de la gauche au pouvoir alors qu'elle n'avait pas gouverné depuis 1958, et une impulsion donnée à la construction de l'Europe.

Qu'est ce qui explique que l'image de Mitterrand soit encore aussi forte quinze ans après sa disparition, alors que son parcours a été souvent controversé ?

Mitterrand s'inscrit dans la lignée des grands souverains. C'est un personnage qui ressemble à la fois quelque peu à Louis XI, à Mazarin et enfin à François Ier par son goût pour les arts. Il se situe dans l'histoire de France parmi les hommes avisés, riches en références culturelles et habiles dans l'art de gouverner. C'est un grand artiste de la politique quels que soient ses échecs et ses incongruités. Il fait partie des hommes qui ont le plus marqué la France du XXe siècle sur le plan politique avec Clémenceau, de Gaulle et Mendès France.

Vous qui avez rencontré François Mitterrand à plusieurs reprises, y compris dans le cadre privé, qu'est-ce qui vous a le plus étonné chez lui ?

Pour moi, le plus étonnant chez Mitterrand a été le côté solennel qu'il a donné à sa marche lorsqu'il est entré au Panthéon à l'occasion de son investiture en 1981. Ce goût du faste dans le cadre national du Panthéon m'a paru curieux de la part de ce provincial élu par la gauche.

Source La Dépêche du Midi

Le Pèlerin

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 09:14

Côte d'Ivoire: L'ONU va envoyer entre 1.000 et 2.000 soldats en renfort

soldats-ONU-abidjan.jpg

Des soldats de l'ONU patrouillent dans les rues d'Abidjan, le 27 décembre 2010

 

Monde - Le Conseil de sécurité doit d'abord approuver la demande...

Les Nations unies vont demander au Conseil de sécurité d'approuver l'envoi de renforts, entre 1.000 et 2.000 casques bleus supplémentaires, pour leur force en Côte d'Ivoire, l'Onuci, a déclaré ce mercredi Alain Le Roy, responsable des opérations de maintien de la paix de l'Onu.

Cette requête devrait être officiellement formulée dans les prochains jours, a-t-il indiqué, en espérant un déploiement de ces renforts dans un délai de quelques semaines. L'Onuci est actuellement déployée autour de l'hôtel du Golf à Abidjan, dans lequel est réfugié Alassane Ouattara, reconnu par les Nations unies comme le président élu de Côte d'Ivoire.

Cet établissement est soumis à un blocus imposé par le président sortant Laurent Gbagbo, désigné par le Conseil constitutionnel ivoirien comme le vainqueur du second tour de l'élection présidentielle après invalidation de milliers de bulletins.

Source 20minutes.fr Reuters

Le Pèlerin

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5 janvier 2011 3 05 /01 /janvier /2011 07:10

«Le Maroc doit faire mieux»

Herve Renard

 

Grosse révélation de la dernière CAN 2010, l’ancien sélectionneur de la Zambie, Hervé Renard, s’est confié au magazine Jeune Afrique pour faire le bilan des équipes africaines en 2010. Les Lions de l’Atlas y sont cloués au pilori. «Par rapport à son potentiel, le Maroc doit faire mieux. Il a très peu joué cette année, et il est difficile de savoir où il en est. Mais je pense que l’arrivée de Gerets va améliorer les choses.» C’est en ces termes que Hervé Renard s’est confié à l’hebdomadaire Jeune Afrique. Celui qui a tout récemment été pressenti pour prendre en main l’Entente de Sétif n’y est également pas allé de main morte en évoquant le cas des Aigles de Carthage, battus à deux reprises par le Botswana: «Ce qu’a réalisé le Botswana est super. Il faut relativiser parce qu’il a battu deux fois une Tunisie très moyenne, mais il est en passe de se qualifier pour sa première CAN. S’il en est là, ce n’est pas par hasard, car il y a un travail de fond qui est effectué là-bas.»

Longtemps adjoint de Claude Le Roy au Ghana, Hervé Renard prend en main la Zambie en 2008 et réussit à hisser les Zambiens en quarts de finale de la CAN 2010, une première depuis quatorze ans. En avril 2010, Hervé Renard quitte la sélection zambienne pour rejoindre l’Angola avant de démissionner six mois seulement après sa nomination. Libre de tout engagement, il ne serait pas étonnant que cet entraîneur coté rejoigne une équipe d’un championnat maghrébin dans les prochains mois.

Source L’Expression R.S.

Le Pèlerin

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28 décembre 2010 2 28 /12 /décembre /2010 08:25

Côte-d’Ivoire : l’exception qui confirme la règle

Laurent Gbagbo

 

“Ce serait bien la première fois que des pays africains iraient en guerre contre un autre pays parce que les élections s’y sont mal passées.” Ainsi a réagi Laurent Gbagbo à la menace d’intervention de la CEDEAO pour le déloger de force de la présidence de Côte-d’Ivoire.

N’ayant jamais eu vocation à défendre la démocratie, l’Union africaine n’a pas prévu d’autres interventions militaires que celles de “maintien de la paix”. La seule prérogative, en termes de droit international, qu’elle s’est donnée est d’exclure le pouvoir putschiste, enfin le pouvoir auteur du dernier putsch. Finalement, la CEDEAO, qui dispose déjà d’une force de maintien de la paix et plus peut-être, évitera à l’UA de faire plus que suspendre… la Côte-d’Ivoire, “jusqu’à ce que Ouattara entre en fonction”. Elle fera ce que l’UA ne peut pas faire, parce qu’elle n’a jamais envisagé de le faire : imposer aux dirigeants de ses États membres le choix démocratique de leur peuple.

D’où les États de la CEDEAO tirent-ils alors la légalité et la légitimité  d’intervenir  en  Côte-d’Ivoire et d’en chasser Gbagbo ? D’abord de la propre position des quatorze autres États membres de la Communauté et ensuite de la position de l’ONU et de l’Union européenne, mais surtout de celle, visiblement résolue, de Barak Obama, suivi par celle de Sarkozy.

Si le scénario se réalise, ce sera bien le premier cas d’“ingérence démocratique” de pays africains dans un autre pays africain. Mais, même dans cette hypothèse, il faut bien se garder d’y voir un précédent qui procède d’une évolution qui hisserait les principes de respect de la Constitution et des urnes au rang de valeurs transcontinentales.

On est encore loin de la situation où les États africains seraient soumis à quelques règles de droit politique et où l’Union africaine serait tenue de les faire respecter. D’abord parce que l’éventuel précédent ne sera pas le fait de l’organisation continentale, mais celui des seuls membres de la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest ; ensuite, il y a de fortes résistances des derniers chefs d’État indéboulonnables d’Afrique du Nord qui résistent, de toute leur énergie, à la menace de l’idée d’alternance au pouvoir. Constituant une intersection de deux ensembles, leurs régimes sont soutenus par une Ligue arabe qui a fait de la défense de ses dirigeants sa seule mission.

Depuis le temps que la Ligue arabe et l’Union africaine, avec moins de solidarité, se battent pour préserver le dictateur de Khartoum, c’est le Soudan qui a fini par éclater. Et on aura, non pas deux présidents, mais deux États.

Al-Béchir est en train de faire mieux que Gbagbo, dans une impunité qu’il ne doit qu’à la solidarité des dictatures arabes et africaines.

Il n’y a donc pas de quoi pavoiser de ce seul fait que Gbagbo eut fini par faire consensus sur la nécessité de son évacuation. L’Afrique, et son versant nord surtout, a encore beaucoup à faire avant que la démocratie ne devienne monnaie commune.

Source liberté Mustapha Hammouche

musthammouche@yahoo.fr 

Le Pèlerin

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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 11:00

On grelottera encore !

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Selon une étude, les hivers rigoureux sont directement liés au réchauffement climatique.

Le fait peut sembler étrange et pourtant, selon des scientifiques, les hivers rigoureux qui se succèdent en Europe et ailleurs depuis dix ans sont liés, en grande partie, au réchauffement climatique. Au premier regard, la froideur glaciale qui s’est abattue sur l’Europe semble peu compatible avec la hausse moyenne des températures attendue d’ici la fin du siècle et qui pourrait atteindre 5 à 6 degrés.  Aux climato-sceptiques qui y voient la preuve que le changement climatique n’existe pas, certains scientifiques répondent que ces vagues de froid sont un refroidissement temporaire au sein du réchauffement global. Mais une nouvelle étude va plus loin et montre que la hausse du thermomètre est précisément à l’origine de ces hivers enneigés et particulièrement froids.

Le coupable serait la fonte de la calotte glaciaire arctique. Le réchauffement, deux à trois fois supérieur à la moyenne, a entraîné sa réduction de 20% ces 30 dernières années. Elle pourrait même disparaître entièrement durant les mois d’été d’ici la fin du siècle.

Les rayons du soleil, qui ne sont plus repoussés par la glace, réchauffent encore un peu plus la surface du globe à cet endroit. «Mettons que l’océan soit à zéro degré, explique Stefan Rahmstorf, spécialiste du climat au prestigieux Institut Potsdam (Allemagne) pour la recherche sur l’impact climatique. Il est ainsi beaucoup plus chaud que l’air ambiant dans cette zone polaire en hiver. Vous avez alors un important flux chaud qui remonte vers l’atmosphère, que vous n’avez pas quand tout est recouvert de glace. C’est un changement énorme.»

Le résultat, selon une étude publiée au début du mois par le Journal de Recherche Géophysique, est un système de hautes pressions qui pousse l’air polaire dans le sens inverse des aiguilles d’une montre vers l’Europe. «Ces anomalies pourraient tripler la probabilité d’avoir des hivers extrêmes en Europe et dans le nord de l’Asie»,   explique le physicien Vladimir Petoukhov, qui a dirigé l’étude. D’autres explications pour ces hivers atypiques, comme une baisse de l’activité solaire ou des changements dans le Gulf Stream, «ont tendance à en exagérer les effets», ajoute M. Petoukhov.

Il souligne également que lors de l’hiver glacial de 2005-2006, quand les températures étaient de 10° inférieures à la normale en Sibérie, aucune anomalie n’avait été constatée dans l’oscillation nord-atlantique, phénomène météorologique avancé par certains comme une explication possible de ces hivers rigoureux. Les chercheurs soulignent que ces hivers particulièrement froids en Europe ne reflètent pas la tendance globale constatée sur l’ensemble du globe, où 2010 devrait être l’une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées.

Source El Watan

Le Pèlerin

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24 décembre 2010 5 24 /12 /décembre /2010 06:51

France : Impôts et taxes, tout ce qui change en 2011

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Budget 2011

Le budget 2011 comporte de nombreuses mesures d'économies. Pour les ménages comme pour les entreprises, cela signifie des changements en matière d'impôts et de taxes. Tout le détail dans cet article.

Infographie Tribune

Que faire avant le 31 décembre pour réduire vos impôts ?

Les impôts vont augmenter de 10 milliards d'euros en 2011

Comment optimiser les impôts à payer sur les donations ?

Comment optimiser les impôts à payer sur les donations?

Le débat budgétaire achevé, il ne reste plus qu'à entamer... celui sur la fiscalité. Députés et sénateurs se sont mis d'accordi, en commission mixte paritaire (CMP), sur une version commune du projet de loi de finances pour 2011. Le budget a été définitivement voté mercredi à l'Assemblée nationale d'abord, puis au Sénat. Mais l'encre du texte à peine sèche, Bercy et les parlementaires spécialistes de ces questions devront se pencher sur ce qui fait débat depuis des mois et a été esquivé par ce texte : la réforme sur la fiscalité du patrimoine.

Réforme à minima

Les députés ont entamé le débat, autour de l'amendement Piron supprimant le bouclier fiscal et l'ISF (impôt de solidarité sur la fortune). Mais celui-ci a été prestement évacué par le gouvernement, qui l'a inscrit pour le printemps 2011. Ainsi, les tentatives des députés de durcir la fiscalité sur les plus-values des revenus du patrimoine ont-elles été renvoyées à la réforme de l'an prochain. Une réforme dont d'aucuns, au sein même de la majorité, redoutent d'ailleurs déjà qu'elle soit a minima. Une suppression de l'ISF nécessiterait en effet de trouver près de 3,2 milliards d'euros ailleurs...

En attendant, le PLF 2011, issu de la CMP, respecte toujours l'esprit d'origine du texte. Avec une réduction « historique » du déficit de l'État, celui-ci devant passer de 149,7 milliards d'euros à un peu plus de 91 milliards d'euros, selon les derniers arbitrages. Et, pour ce faire, une compression de près de 10 milliards d'euros des « dépenses fiscales », autrement dit une hausse des prélèvements sur les ménages et les entreprises. La copie issue de la CMP sort même à bien des égards durcie par rapport au projet initial du gouvernement. D'une part parce que Bercy n'a rien lâché, par exemple sur l'abattement des particuliers employeurs, quitte à fâcher sa majorité. D'autre part parce qu'un certain nombre de dispositifs ont subi un « tour de vis » supplémentaire de l'initiative même des parlementaires. L'ISF-PME et le Crédit d'impôt recherche ont ainsi été modifiés, contre l'avis de Bercy, de façon à être moins coûteux.

Ce qui attend les ménages

Entre le financement de la réforme des retraites et la chasse aux niches, les ménages vont devoir mettre la main à la poche en 2011. Inventaire.

- Majoration de 40 à 41 % de la tranche d'imposition la plus élevée du barême de l'impôt sur le revenu.

- Suppression, pour les couples mariés, pacsés et divorcés, des déclarations multiples d'impôt sur le revenu, et donc de l'avantage fiscal.

- Suppression du crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt et création du prêt à taux zéro renforcé (PTZ+). Le crédit d'impôt n'a fait que produire un effet d'aubaine auprès de ménages qui auraient de toute façon acquis leur résidence principale. D'où le recours au PTZ, outil reconnu utile par tous les acteurs du logement.

- Suppression de l'abattement de 15 % sur les cotisations sociales des particuliers employeurs. Cette mesure a été obtenue à l'arraché par le gouvernement : que ce soit à l'Assemblée nationale ou au Sénat, le gouvernement a dû en passer à chaque fois par une deuxième délibération. Provoquant la colère des parlementaires, y compris au sein de la majorité. Il est vrai que cette mesure apporte une économie de 460 millions. Le gouvernement pouvait difficilement s'en passer.

- Coup de rabot de 10 % sur certaines niches fiscales (applicable sur les revenus 2011) et plafonnement de la somme maximale qu'un contribuable peut déduire de l'impôt à 18.000 euros et 6 % du revenu imposable.

- Hausse à 19 % du taux de prélèvement forfaitaire libératoire sur les dividendes d'actions, les intérêts de produits de placement à taux fixe, et les plus-values mobilières et immobilières. Ces mesures étant destinées à financer les retraites. En revanche, les initiatives des députés pour taxer plus encore ces revenus ont finalement été repoussées.

- Taxation de 7 % des retraites chapeaux : pour les montants compris entre 500 et 1.000 euros et de 14 % au-delà.

- Revalorisation d'un point des pensions de retraites des anciens combattants à partir du 1er juillet 2011.

- « Amendement Tapie ». Les députés ont obtenu gain de cause : les indemnités de plus d'un million d'euros perçues au titre du préjudice moral sur décision de justice seront imposées.

- Aide médicale pour les étrangers. Les bénéficiaires de l'AME d'Etat paieront un droit d'entrée de trente euros.

A quelle sauce les entreprises vont être mangées

Les années se suivent et ne se ressemblent pas pour les entreprises. En 2010, la loi de finances actait le remplacement de la taxe professionnelle par la contribution économique territoriale (CET). Bilan : 7 milliards d'euros d'économie d'impôts pour les sociétés. Un an plus tard, rigueur oblige, le gouvernement et les parlementaires reviennent sur certaines réductions d'impôts et créent de nouvelles taxes qui se traduisent par une augmentation de 9 milliards d'euros des prélèvements obligatoires pour les entreprises. Principale mesure : le coup de rabot appliqué à la réduction de l'ISF liée aux investissements directs ou par l'intermédiaire d'une holding dans les PME. Le taux de cette réduction d'impôt passe de 75 % à 50 % et ne pourra dépasser 45.000 euros par ménage, contre 50.000 euros actuellement.

Capacités d'investissements

Les détracteurs de ce coup de rabot insistent sur le fait que l'ISF-PME permet d'augmenter les fonds propres des PME. À l'inverse, une baisse de ceux-ci pèse sur la capacité d'emprunt des entreprises, et donc affecte leurs investissements futurs. En 2009, cette mesure avait drainé 1 milliard d'euros vers les PME. Le crédit impôt recherche a aussi été modifié par le Parlement, mais à la marge. Si la réduction d'impôt de 5 % pour les dépenses de recherche excédant 100 millions d'euros est finalement conservée, l'avantage fiscal des entreprises qui investissent pour la première fois dans la recherche a été réduit de 50 % à 40 % la première année, et de 40 % à 35 % la deuxième.

Les autres mesures ont également alourdi le niveau des prélèvements obligatoires pesant sur les entreprises, notamment celles appartenant au secteur numérique. La taxe dite « Google » devait entrer en vigueur en janvier. Elle a finalement été repoussée de six mois et pourrait même être enterrée. Sinon, les annonceurs français paieront 1 % de taxe sur leurs dépenses de publicité en ligne. En 2011, la TVA sur les offres « triple play » alliant Internet, téléphone et télévision sera portée à 19,6 %. Jusqu'ici, 50 % de la facture « triple play » des abonnés français était taxée au taux réduit de 5,5 %, l'autre moitié étant soumise au taux normal de 19,6 %.

Malgré les cris d'orfraie du patronat, ces aménagements demeurent relativement marginaux. Avant la grande remise à plat de la fiscalité des entreprises et son éventuelle convergence avec celle en vigueur en Allemagne ? un chantier qui ne devrait pas intervenir avant les prochaines élections présidentielles ?, les chefs d'entreprise s'inquiètent de la réforme de la fiscalité du patrimoine prévue en 2011. Même si Matignon souhaite que celle-ci ne pénalise pas le financement des entreprises, les sociétés devraient être logiquement concernées par un relèvement des taxes sur les dividendes et sur le capital.

Le patronat proteste

Laurence Parisot n'a guère goûté les initiatives parlementaires sur le budget 2011. Et ne s'est pas privée de le faire savoir. Mardi, lors de sa conférence de presse mensuelle, la présidente du Medef a notamment critiqué la réduction du dispositif « ISF PME », « un mécanisme qui répondait à un besoin identifié et avait fait la preuve de son efficacité », et les modifications apportées au « crédit impôt recherche ».

Au nom de la compétitivité de l'industrie hexagonale, Laurence Parisot a regretté que « le poids de la fiscalité et des charges sociales se soit réduit en Allemagne alors que la France a suivi la courbe inverse ». Et de mettre en avant le décalage entre les « 4,7 milliards d'euros » de charges en moins liés à la réforme de la taxe professionnelle et les « 9 milliards d'euros de prélèvements obligatoires en plus issus des récents travaux parlementaires ».

Source : La Tribune.fr

Agnès Laurent, Fabien Piliu et Stéphanie Tisserond

Le Pèlerin

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