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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

cirque-de-gavarnie.jpg

Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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20 juillet 2016 3 20 /07 /juillet /2016 12:51

La Mer est comme une Femme,
 

Souvenir d'instants difficiles dans le golfe du Lion

La mer est comme une femme, une maîtresse,
Elle ondule et vous terrasse comme une tigresse !
Elle vous envoûte, vous attire, vous aspire !
Elle devient votre vie, elle veut vous estourbir !


Elle est comme la femme toujours imprévisible
Et l’amour des hommes pour elle, est indicible.
Elle est dévoreuse d’hommes téméraires
Qui osèrent s’y aventurer pour lui plaire.


Combien de femmes de Marseille ou d’Alger
Perdirent leurs hommes à jamais immergés
Leurs tempêtes sont autant de folles colères
Qui pour des marins courageux furent meurtrières !


La mer est pour l’homme, une femme cruelle
Qui fait payer cher, ce qu’elle offre d’elle.
La mer est une maîtresse que nous offre la nature
Pour nous payer de notre amour de l’aventure.


Des aventuriers qui franchirent les mers,
Dans l’espoir de trouver une gloire aventurière!
Mais aimer est souvent pour nous humains,
Un sacrifice conquis pour offrir aux nôtres le pain.


Et comme le monde change, évolue sans cesse,
Aujourd’hui pour l’homme seul son poisson l’intéresse !
Car nos technologies modernes privent la mer
De ses attraits qui furent longtemps nos chimères.


Mais il reste quelques hommes, de courageux marins,
Amoureux de la mer, qui en sont les pèlerins.

Source Anonyme / Le Pèlerin

 

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25 mars 2016 5 25 /03 /mars /2016 14:06

Zalla

Poésie - Un peu de folie en Ariège

Prosper coupe du bois dans les forêts d’Ariège

Où la jolie Zalla cherche des champignons.

Brusquement le brouillard l’attrape dans son piège

Et la belle apeurée perd le Septentrion.

 

Elle tourne, affolée et quitte le sentier

Elle se heurte aux arbres, s’accroche dans les ronces,

S’étale lourdement, en oublie son panier,

Ses appels au secours demeurent sans réponse.

 

Soudain elle se sent accrochée par le bras,

Paralysée d’effroi, bien près de défaillir,

Elle voit, tout contre elle, Prosper, l’homme des bois.

 

Éclatant en sanglot elle va se blottir

Sur le poitrail velu de son rude sauveur

Puis, très reconnaissante, lui offre ses faveurs…

 

- Pour ton coupeur de bois embaumant la résine

Zalla eût plus d’attraits que la fée Mélusine !

Pour le remercier de sa protection

Elle lui a donné bien des satisfactions !

Mais pour Zalla aussi, perdue et paniquée

La force rassurante d’un homme baraqué

Etait un beau cadeau, un don de la nature

Au parfum de sous bois et au goût d’aventure.

La belle a découvert au fond de la forêt

Que le brouillard sournois a parfois des attraits.

- Plus tard, dans la cabane de rondins équarris

Prosper et sa Zalla se sont aimés, ont ri,

Puis ils ont eu besoin de quelques nourritures,

Alors le bûcheron prépara la Garbure.

Ce plat emblématique des rudes Pyrénées,

Des rochers ariégeois aux terroirs béarnais,

Fabrique des géants, bouscatiers, rugbymans,

Joyeux et forts en gueules, tous solides amants.

Pour faire la garbure, petit, d’abord tu dois

Avoir du vrai confit de canard ou bien d’oie.

Retires-en la graisse ou tu feras blondir

Deux oignons émincés sans les faire roussir.

Au fond d’une casserole, met confit et oignons,

Puis deux litres d’eau froide, monte à ébullition,

Quand ça bout tu rajoutes un chou coupé en quatre

Dont tu retires les feuilles dures, jaunâtres.

Tu couvres et fais cuire pour une heure et demi.

Pendant ce temps tu coupes du pain complet rassis,

Tu râpes deux hectos de tome de Bethmale,

Sec, ancien, parfumé, aux saveurs animales.

Dans un tian à hauts bords, tu disposes le pain,

Puis les feuilles de choux hachées pas trop rupin,

Le confit désossé coupé en filets minces,

Le fromage râpé de nos belles provinces,

Et puis tu recommences jusques à demi pot,

Et enfin tu arroses avec le bouillon chaud,

Tu saupoudres au dessus le reste du fromage

Et tu fais gratiner, à four chaud, sans brûlage.

A nous, belles conquêtes ! Le vin vous embellit.

Continuons la fête, ouvrez-nous votre lit.

Chantons, rions, mangeons, et trinquons nuit et jour

A la beauté des femmes, au vin et à l’amour !

Source Anonyme

Le Pèlerin

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29 février 2016 1 29 /02 /février /2016 12:12

Myosotis on m'appelle aussi Herbe d'Amour

« Ne m'oubliez pas » surnom du myosotis

Un myosotis s’ennuyait
Voulait-il conter une histoire ?
Dès le début, il l’oubliait.
Pas de passé, pas d’avenir,
Myosotis sans souvenir.
Ayant perdu toute mémoire

(Robert Desnos, Chantefleurs, 1944-1945)

Le Myosotis est une plante de la famille des Boraginaceae. Il en existe une centaine d'espèces dans les régions tempérées ou montagneuses à travers le monde. Elles aiment le soleil ou l'ombre légère et poussent près des cours d'eau ou autres lieux humides.
Les Myosotis produisent de petites fleurs bleues parfois roses ou blanches à cinq pétales. Le centre de la fleur est jaune. La floraison commence habituellement fin Avril/début Mai. Ces plantes sauvages sont recouvertes de poils. Certaines espèces, utilisées pour le fleurissement des jardins, se ressèment facilement et peuvent même devenir envahissantes.

« Ne m'oubliez pas »

Surnom du myosotis, lui vaut d'être le triple symbole :

De la Société Alzheimer. Il symbolise la perte de mémoire, l'un des symptômes de cette maladie. Il nous invite à ne pas oublier les personnes atteintes de cette maladie et leurs aidants.

C'est également celui de la Journée internationale des enfants disparus, fixée au 25 mai (proclamée en 1983 par le président des États-Unis d'Amérique). Depuis 2002, Child Focus (Fondation belge pour enfants disparus et sexuellement exploités, membre de Missing Children Europe) relaye et organise, chaque année, cette journée. À cette occasion, en Belgique, des myosotis sous forme de broches ou d'autocollants, et des sachets de graines de cette petite fleur bleue sont distribués gratuitement à la population, grâce aux volontaires qui les déposent dans une multitude de petits commerces. Le but est d'encourager la population à penser à tous les enfants portés disparus dans le monde et répandre un message d'espoir et de solidarité envers les parents qui sont sans nouvelles de leur enfant.

Par ailleurs, le Myosotis est également le symbole des Francs-Maçons allemands disparus pendant la seconde guerre mondiale. 

Savez-vous que l'emblème de l'Alaska a été dessiné en 1927 par un jeune garçon de 13 ans : Benny Benson lors d'un concours destiné à trouver un drapeau pour ce qui n'était alors qu'un territoire.
Voila comment il a décrit son étendard : 
« Le champ bleu représente le ciel de l'Alaska et le myosotis fleur de l'Alaska. L'étoile polaire représente le futur État de l'Alaska, l'État de l'Union le plus au nord. La Grande Ourse symbolise la force. »

Source http://au-bal-des-avettes.over-blog.com/

Le Pèlerin

 

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22 janvier 2016 5 22 /01 /janvier /2016 08:40

Avoir et Etre

Par Yves Duteil 

Poésie – Un peu de rêve

Quelle extraordinaire et belle comparaison entre le verbe " avoir " et le verbe " être " le tout en poème. Il faut pour si bien réussir une telle présentation être un expert de la langue " Française "…… " Chapeau " !

Loin des vieux livres de grammaire,

Écoutez comment un beau soir,

Ma mère m'enseigna les mystères

Du verbe être et du verbe avoir.


Parmi mes meilleurs auxiliaires,

Il est deux verbes originaux.

Avoir et Être étaient deux frères

Que j'ai connus dès le berceau.


Bien qu'opposés de caractère,

On pouvait les croire jumeaux,

Tant leur histoire est singulière.

Mais ces deux frères étaient rivaux.


Ce qu'Avoir aurait voulu être

Être voulait toujours l'avoir.

À ne vouloir ni dieu ni maître,

Le verbe Être s'est fait avoir.


Son frère Avoir était en banque

Et faisait un grand numéro,

Alors qu'Être, toujours en manque.

Souffrait beaucoup dans son ego.


Pendant qu'Être apprenait à lire

Et faisait ses humanités,

De son côté sans rien lui dire

Avoir apprenait à compter.


Et il amassait des fortunes

En avoirs, en liquidités,

Pendant qu'Être, un peu dans la lune

S'était laissé déposséder.


Avoir était ostentatoire

Lorsqu'il se montrait généreux,

Être en revanche, et c'est notoire,

Est bien souvent présomptueux.


Avoir voyage en classe Affaires.

Il met tous ses titres à l'abri.

Alors qu'Être est plus débonnaire,

Il ne gardera rien pour lui.


Sa richesse est tout intérieure,

Ce sont les choses de l'esprit.

Le verbe Être est tout en pudeur,

Et sa noblesse est à ce prix.


Un jour à force de chimères

Pour parvenir à un accord,

Entre verbes ça peut se faire,

Ils conjuguèrent leurs efforts.


Et pour ne pas perdre la face

Au milieu des mots rassemblés,

Ils se sont répartis les tâches

Pour enfin se réconcilier.


Le verbe Avoir a besoin d'Être

Parce qu'être, c'est exister.

Le verbe Être a besoin d'avoirs

Pour enrichir ses bons côtés.

 

Et de palabres interminables

En arguties alambiquées,

Nos deux frères inséparables

Ont pu être et avoir été.


....Oublie ton passé, qu`il soit simple ou composé,

Participe à ton Présent pour que ton Futur soit Plus que Parfait.....

Le Pèlerin

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4 janvier 2016 1 04 /01 /janvier /2016 18:53

A Jean-Claude Gaubert, puisqu'il apprécie la poésie .....C'est l'écrit d'un Ami: Serge Molinès natif d'Hussein-Dey comme moi.....

----------------

Il pleut sur mon cœur, il pleut sur ma mémoire.

 

Algérie ma Belle, Algérie éternelle...

Cette pluie glaciale de début de printemps me transperce et me rappelle ceux qui ont illuminés toute ma jeunesse. Mes yeux s'ouvrent lentement sur des horizons lointains, plus savoureux, plus cléments. 
Cette pluie ravive en moi de magnifiques souvenirs, souvenirs d'ailleurs, souvenirs de toujours qui ont bercés mon enfance. Je n'ai plus envie de rester ici mais de m'évader vers d'autres horizons pour renouer avec cette magnifique terre d'Algérie, toujours aussi grisante, chargée de ses couleurs chatoyantes et de ses parfums enivrants.

Je reviens vers toi mon doux pays à petits pas. Je me fais discret comme pour me faire pardonner de t'avoir délaissé pendant tant d'années. Non, je ne t'ai pas oublié et je voudrai faire le chemin à l'envers pour venir me blottir dans tes bras et effacer tout ce temps passé loin de toi durant lequel je n'ai jamais cessé de penser à toi. 
Il faudra que tu acceptes mes larmes, celles que je retiens depuis des années et qui m'ont souvent précipité dans l'angoisse. Je veux de nouveau me baigner dans cette atmosphère d'autrefois joyeuse, chaleureuse, familière et revoir ces paysages fabuleux que tu as su m'offrir tout au long de ces années passées prés de toi. Je les garde jalousement ancrées dans mon cœur et je savoure avec délice ces moments divins qui m'ont aidés à supporter cette triste situation qui est la mienne aujourd'hui : celle de t'avoir perdu. 

j'ai toujours vécu, en regardant par dessus mon épaule pour te chercher du regard, attendre un signe de toi, mais il a fallu que je poursuive mon chemin sans toi et que je me plonge dans un univers où tout était triste et différent ; recherchant sans cesse ce petit quelque chose qui me ferait revenir vers toi. Rien ne s'est passé et je suis resté isolé comme enchaîné à l'autre bout de la terre. Je suis comme l'arbre déraciné qui, planté ailleurs, ne parvient pas à faire de nouvelles racines pour aller chercher la sève qui va le maintenir en vie..

Oh ma terre ! Ma chère terre d'Algérie comme tu me manques ! Je demeure rattaché à toi par ce précieux cordon qui diffuse en moi un sang neuf qui me donne la force de supporter cet exode et combattre le souvenir affreux de ce jour de juin 1962 où j'ai dû te quitter. Je me suis senti complètement abandonné, perdant mes repères mais ne te quittant pas des yeux jusqu'à ce que tu disparaisses dans le lointain et dans le flot de mes larmes. Je savais que rien ne serait comme avant !... Episode tragique où je partais pour je ne sais où, faire je ne sais quoi !...

Mon avenir, je le voyais ici, prés de toi, au milieu de mes amis, pour tisser avec toi les liens les plus secrets et les plus beaux. Durant toutes ces années, je me suis souvenu de tous ces moments délicieux que tu m'as donnés et qui sont devenus au fil du temps mes perles précieuses, mes diamants, mes émeraudes, mes rubis, mon trésor, ma richesse.

Je revois avec délice ma ville d'Hussein-Dey où je suis né, où j'ai grandi, mon bien aimé quartier Trottier, et toutes ces jolies maisons qui bordaient les rues. Je pense à la mienne avec dans le jardin l'oranger, le citronnier et l'immense jasmin qui diffusaient leurs parfums suaves les soirs d'Eté. Le bougainvillier qui formait une tonnelle au dessus du portail, les jolis géraniums, les pois de senteur, les arums et les violettes parfumées aux pieds des arbres. J'entends encore les rires et les cris des enfants assis sur le bord des trottoirs souvent surchauffés par le soleil, celui des hirondelles volant dans un ciel d'azur et je retrouve cette foule joyeuse et insouciante qui arpentait les trottoirs de cette longue rue de Constantine le soir dans le brouhaha et la fumée des barbecues.

Je n'oublie pas la passerelle et le petit chemin qui menaient à la plage du piquet blanc.

Toi l'hirondelle, quand tu passeras au dessus du cimetière, vient tournoyer autour de la tombe de papa et maman pour leur murmurer tendrement que je les aime toujours autant et que je pense à eux...

Toi mon pays, campé dans tes habits de lumières tu as su être généreux et me donner ce que tu avais de plus beau, de plus convaincant. Ton ciel merveilleusement bleu, ton soleil éclatant, tes paysages colorés allant des bords de mer somptueux aux splendeurs inégalées des fraîches palmeraies, tes senteurs subtiles et pénétrantes, qui forcent l'admiration et l'amour de tous ceux qui ont eu un jour la chance et le bonheur de te rencontrer…

Algérie ma belle, Algérie éternelle, Algérie envoûtante… je vais refermer une fois de plus ce bel album de mes souvenirs, ouvert aujourd'hui, pour en extirper les plus beaux moments de ma vie, ceux de ma jeunesse ensoleillée parmi les paysages les plus beaux, les plus parfumés.

Je n'irais plus manger des makroutes et des z'labias chez le marchand de beignets, ne pourrais plus parcourir les rues de mon quartier à la recherche d'un copain ou d'une copine pour jouer, entendre ces musiques merveilleuses, magiques, qui vous prennent les tripes et qui vous donnent une envie impérieuse de danser et de rire… mais il me faudra tout simplement fermer les yeux et me laisser bercer par la magie des souvenirs pour revivre ce temps passé et ineffaçable où j'étais tout simplement heureux….

Serge Molines

Le Pèlerin

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19 décembre 2015 6 19 /12 /décembre /2015 15:00

L’Etrangère

 

   L-etrangere.jpg

Il existe près des écluses
Un bas quartier de bohémiens
Dont la belle jeunesse s’use
À démêler le tien du mien
En bande on s’y rend en voiture,
Ordinairement au mois d’août,
Ils disent la bonne aventure
Pour des piments et du vin doux

 

On passe la nuit claire à boire
On danse en frappant dans ses mains,
On n’a pas le temps de le croire
Il fait grand jour et c’est demain.
On revient d’une seule traite
Gais, sans un sou, vaguement gris,
Avec des fleurs plein les charrettes
Son destin dans la paume écrit.

 

J’ai pris la main d’une éphémère
Qui m’a suivi dans ma maison
Elle avait des yeux d’outremer
Elle en montrait la déraison.
Elle avait la marche légère
Et de longues jambes de faon,
J’aimais déjà les étrangères
Quand j’étais un petit enfant !

 

Celle-ci parla vite vite
De l’odeur des magnolias,
Sa robe tomba tout de suite
Quand ma hâte la délia.
En ce temps-là, j’étais crédule
Un mot m’était promission,
Et je prenais les campanules
Pour des fleurs de la passion

 

À chaque fois tout recommence
Toute musique me saisit,
Et la plus banale romance
M’est éternelle poésie
Nous avions joué de notre âme
Un long jour, une courte nuit,
Puis au matin : “Bonsoir madame”
L’amour s’achève avec la pluie.

 

Louis Aragon, Le Roman inachevé

Le Pèlerin

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14 décembre 2015 1 14 /12 /décembre /2015 22:39

La Vie 

L’hymne à la Vie… de Charles Chaplin…!

J'ai pardonné des erreurs presque impardonnables, 
j'ai essayé de remplacer des personnes irremplaçables 
et oublié des personnes inoubliables.

J'ai agi par impulsion, j'ai été déçu par des gens 
que j'en croyais incapables, 
mais j'ai déçu des gens aussi. 

Je me suis fait des amis éternels. 
J'ai ri quand il ne le fallait pas
J'ai aimé et je l'ai été en retour,
mais j'ai aussi été repoussé. 
J'ai été aimé et je n'ai pas su aimer
J'ai crié et sauté de tant de joies, 
j'ai vécu d'amour et fait des

promesses éternelles, 
mais je me suis brisé le cœur,

tant de fois.

J'ai pleuré en écoutant de la 
musique ou en regardant des photos.
J'ai téléphoné juste pour entendre 
une voix, je suis déjà tombé 
amoureux d'un sourire.

J'ai déjà cru mourir par tant de 
nostalgie et j'ai eu peur de perdre
quelqu'un de très spécial 
(que j'ai fini par perdre)... 
Mais j'ai survécu !

Et je vis encore !
Et la vie, je ne m’en lasse pas ...
Et toi non plus tu ne devrais 
pas t’en lasser. Vis !!!

Ce qui est vraiment bon, 
c'est de se battre avec persuasion, 
embrasser la vie et vivre avec passion,
perdre avec classe et vaincre en osant,
parce que le monde appartient à celui qui ose !

LA VIE EST BEAUCOUP TROP BELLE, 
pour être insignifiante ! »

Charles Chaplin

Le Pèlerin

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12 décembre 2015 6 12 /12 /décembre /2015 07:46

Où le mettre.... Appétissant ....Non...?

Ou l'étude du verbe "mettre" dans le vocabulaire Pied-noir

Le verbe "mettre" a connu dans la lexicologie pied-noire, une évolution sémantique particulière et son emploi a rapidement pris dans la langue de là-bas, une importance considérable.
Abondamment utilisé dans le truculent langage de chaque jour, ce verbe avait une signification suffisamment explicite pour que l'on ne soit pas tenté d'avoir le mauvais goût de vouloir éclairer le lecteur innocent sur une certaine valeur érotico-péjorative.

Chacun, en Piednoirie, connaissait cette valeur. Et c'est tellement vrai qu'il n'arrivait que très rarement - et encore fallait-il être vraiment distrait - que l'on demandât, au milieu d'un groupe, lorsqu'un objet quelconque devenait embarrassant : "Où je le mets ? ..." Il ne manquait jamais quelque malin pour vous répondre- le plus gentiment du monde, d'ailleurs - avec la sollicitude de celui qui apporte une solution à votre problème : "Tu te le mets là où je pense..!". Il n'y avait dans cette réponse, ni méchanceté, ni agressivité vis-à-vis de l'autre. C'était tout simplement un réflexe conditionné, à l'état pur, provoqué par l'audition du fameux verbe "mettre".
Lorsque celui qui avait posé la question était un personnage à manipuler avec précaution, un supérieur hiérarchique, par exemple - d'ailleurs, il ne disait pas : "Où je le mets ?...", mais : "Où dois-je donc le mettre ?..." - personne ne répondait ; il s'instaurait un silence épais, métaphysique, où chacun, prenant un air dégagé dans l'attente qu'un audacieux se décide, évitait de croiser le regard du voisin, car il aurait pu y lire très clairement la réponse à la question posée.

Jeune officier instructeur au 2ème Zouaves, au Quartier Magenta d'Eckmühl-Oran, alors que je venais de démonter un fusil mitrailleur, modèle 24-29, et que je procédais à son remontage au milieu d'un cercle attentif de jeunes recrues, tenant à la main un long boudin métallique, je déclarais sans faire attention : "Ceci est un ressort récupérateur ; où dois-je le mettre ?..."
Un silence embarrassé suivit la question. Les jeunes Bretons, Lorrains et gars du Nord qui m'entouraient, supputaient les différentes possibilités d'emplacement de la pièce en question. Mais comme la réponse tardait à venir, je levai les yeux et... je vis alors, sur le visage épanoui d'Armand V..., le boulanger de Bab-el-Oued, le seul Pied-Noir de ma section, un sourire béat qui en disait long...

Je compris aussitôt qu'il "savait" ou je devais "me" mettre le ressort récupérateur.
Autour de nous, dans leur candeur infinie, les "petits Français" n'avaient rien vu, rien entendu, rien compris...

Parti donc du registre érotique le plus trivial, le verbe "mettre" a conquis en quelque sorte des lettres de noblesse en prouvant son utilité en des domaines aussi relevés que peuvent l'être la Sociologie, la Politique, la Morale ou l'Histoire, domaines nécessitant la détermination d'une hiérarchie de valeurs.

En Sociologie, par exemple... les spécialistes de toutes écoles, examinant les structures d'une société, procèdent à des classements variés de peuples, de races, d'ethnies, de religions, de communautés, de conditions sociales, de groupes, de sous-groupes, et j'en passe...

Le Pied-Noir ne s'est jamais éparpillé en de telles considérations. Il a toujours classé les gens, en deux grandes catégories : "Ceux à qui on la met" et "Ceux à qui on la met pas".

Les sociologues ne trouveront sans doute pas dans ces raccourcis, l'explication rationnelle de la lutte des classes, des conflits de génération, des différences entre partis de droite et partis de gauche, ou de l'évolution des mouvements d'opinion, à l'intérieur d'un pays. Mais le colossal effort de simplification, apportée par la pensée pied-noire de la première moitié du XXème siècle, dans une discipline aussi complexe, ne saurait échapper à personne. En politique, le verbe "mettre" a toujours présidé aux multiples débats, empoignades et face à face, quand ce n'était pas corps à corps, qu'engendrait la moindre campagne électorale. Le programme d'un parti, la personnalité des hommes qui pouvaient l'animer, la plate-forme des revendications qu'il fallait soutenir, ont toujours été là-bas des éléments de second plan. Fallait-il, en effet, pour se déterminer dans un choix politique, savoir si l'on allait changer dans la stabilité ou se stabiliser dans le changement, s'aventurer dans la stagnation ou stagner dans l'aventure, continuer dans le progrès ou progresser dans la continuité ?... Les critères du Pied-Noir étaient plus simples et se ramenaient à ces constatations de bon sens
1 ° "Tous ceux qui sont dans la politique, ils te la mettent." 
2° "Il faut choisir çuila qui te la met le moins."
3° "Encore content, s'il laisse pas que les autres, ils te la mettent aussi."
A partir de là s'est manifestée, au sein de la société pied-noire, l'élaboration de toute une hiérarchie de valeurs professionnelles, religieuses, sociales, énoncées en quelques principes clairs, ne souffrant la moindre contestation et que seuls, "les événements d'Algérie" sont venus bouleverser, après plus d'un siècle de tranquillité qui, sans atteindre la "pax romana", n'en était pas moins l'expression sereine de la bonne conscience d'un peuple "L'ouvrier qui travaille pas, pas besoin de syndicat pour ça, il la met au patron, tous les jours ; mais le patron c'est toujours le plus fort parce qu'il lui met à l'ouvrier à la fin du mois." "
"De toutes les façons - concluait-on avec une philosophie à l'opposé de toutes ces manifestations qui fleurissent de nos jours, aussi bruyantes que stériles - d'accord ou pas d'accord, le gouvernement, il la met à tout le monde." 
Selon certains chercheurs, cette philosophie prendrait ses sources dans l'Antiquité greco-latine. Ainsi, Roland Bacri, dont le sérieux des travaux n'est pas à mettre en doute, attribue à l'historien Suétone, dans son dictionnaire pataouète de langue pied-noir, le Roro, la phrase suivante : "A César, personne y lui met !".

Enfin, ce verbe "mettre" appartient à l'Histoire. Il fut "mis" (sans redondance inutile) à l'honneur dans l'un des faits d'armes du corps franc des Français libres juifs de la division Leclerc. Ces soldats, qui avaient quitté clandestinement l'Algérie et avaient débarqué parmi les premiers en Normandie, toujours volontaires pour les coups durs, servaient d'éclaireurs à la fameuse division blindée. Le fait m'a été rapporté par mon ami Roger Gabbay - que l'Eternel lui donne une place de choix au paradis.
Un soir, leur commando de cinq hommes, sous les ordres d'un sergent bônois, arriva aux abords d'un petit village d'Alsace. Leur mission : savoir si l'ennemi l'avait évacué ou si, au contraire, il en avait fait un point d'appui. Tandis qu'ils progressaient, un volet s'entrouvrit avec précaution presque au-dessus d'eux et, alors qu'ils s'apprêtaient déjà à tirer, une vieille femme apparut qui leur fit signe de se glisser dans sa maison. Là, elle leur dit que les Allemands s'étaient retranchés dans la partie haute du bourg. Comme ils avaient reçu l'ordre de rester sur place en observation, ils acceptèrent l'offre de la vieille Alsacienne de s'installer dans le grenier de sa maison d'où l'on découvrait tout mouvement dans le village.

" Ah ! mes enfants ! Que je suis heureuse de voir des petits Français ! Tenez ! ... Tenez ! ..." disait leur hôtesse, et ouvrant un placard, elle en sortit toutes les provisions qu'elle avait jalousement cachée aux Allemands...

Après un plantureux repas qui changeait bien nos héros de leurs rations militaires, la vieille dame voulut encore les installer pour la nuit. Elle leur distribua toutes les couvertures disponibles et, pour qu'ils puissent s'éclairer, elle ouvrit une boite de bougies qu'elle avait précieusement conservée pendant toute la durée de la guerre. Après avoir tendu à chacun des cinq sa bougie, il lui en restait une dans la main.
" Il m'en reste une, dit-elle, où voulez-vous que je la mette ?..." 
Alors, le sergent bônois, ne laissant à personne l'initiative de la réponse, s'écria précipitamment :
" Entontion vous autres ! Cette femme, elle a été formidable, avec nous !... Si y'en a un qui lui dit où il faut qu'elle la mette, je lui donne sa mère !. 

Et voilà comment le verbe mettre s'est introduit - pour ne pas écrire s'est mis - dans l'un des innombrables faits d'armes de ces courageux, dans l'épopée de ces hommes, venus des colonies pour défendre le pays et libérer la mère patrie... Le lendemain, le village était pris... Aux Allemands, on leur avait mis !...

Professeur PAQUITO - Université de la Calère

Echo de l'Oranie 281 - juillet août 2002

Le Pèlerin

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16 novembre 2015 1 16 /11 /novembre /2015 17:23

Poème à la mémoire de nos chers disparus lors des attentats du 23 novembre 2015

Barbarie sans limite - Attentats de Paris - 13 novembre 2015

Attablés à une terrasse de café
Au Bataclan un concert en train d'écouter
à un match de foot être allé
Ou simplement dans la rue en train de marcher

Que des victimes innocentes
De cette folie indécente
Des enfoirés qui tuent impunément
Des larmes coulent maintenant

Chaque heure le bilan s'alourdit
Entre les morts et les blessés grave
On sait que c'est malheureusement pas fini
Et que le nombre de victimes s'aggrave


Pourquoi mon Dieu autant de barbarie
Moi qui rêve que de gens qui rient
Mais qui constate aujourd'hui le malheur

Que nombreux vont être les pleurs

Je ne veux faire aucun amalgame
Avec la religion musulmane
Moi j'aimerai tellement être bien
Qu'on se tienne main dans la main

Hier soir le sang à coulé
à cause de personnes illuminées
Qui ont voulu faire passer un message
Ce 13 novembre restera un ancrage

Des hommes et des femmes sont morts
Des pères et des mères de famille aussi
Abandonnant pour certains à leurs triste sort
Enfants famille et aussi amis


Quel ironie pour un jour étant celui de la chance
Un vendredi 13 quand on y pense
Le paradis va accueillir beaucoup d'ange
On aimerait que des fois ça change

J'espère pour ces terroristes qu'ils iront l'enfer
Même si pour eux on peu rien y faire
Mes pensées sont toutes aujourd'hui
à celles et ceux qui ont perdu la vie

Je leur dédie ce modeste texte
J'aurai aimé trouver un autre prétexte
Pour composer ce jour cette poésie
Pour coucher ce jour à nouveaux des maux dits…

De la part d’une Toulousaine

Le Pèlerin

 

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28 septembre 2015 1 28 /09 /septembre /2015 18:21

Marseille

Marseille et la Méditerranée

Qu’elle est belle notre Marseille… !
On peut la comparer à une femme
Voire même à une grande Dame
Qui sans cesse vous émerveille

Elle est souriante au bord de la mer !
La Madelon, reine du « bien vivre »
Que l’on aime et qui nous enivre
Un véritable joyau qui nous est offert

Elle chantonne, au bord de l’eau
Garce, Sirène ou bien Bougresse
Elle peut devenir même Déesse
Voire en pinup ou en fort joli lot

Elle peut même devenir sirène
Sortant de notre Méditerranée
Une princesse des plus raffinées
Une beauté, une véritable aubaine

Bref en femme sans aucun défaut
Ce qu’on lui demande toutefois
De garder son accent de choix
Qui sonne si bien au bord de l’eau

Le Pèlerin

 

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