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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

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Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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11 décembre 2012 2 11 /12 /décembre /2012 08:57

Le colloque vise à promouvoir la culture amazigh.

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Un colloque international sur le thème «Le Sahara, creuset de civilisations amazighes» a été organisé, les 8 et 9 décembre, conjointement avec le Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA) et la wilaya d’Adrar.
Un colloque international sur le thème «Le Sahara, creuset de civilisations amazighes» a été organisé, les 8 et 9 décembre, conjointement avec le Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA) et la wilaya d’Adrar. Cette rencontre intellectuelle, qui s’est déroulée au niveau de la bibliothèque municipale d’Adrar, a regroupé une pléiade de professeurs, chercheurs, universitaires, anthropologues, sociologues et écrivains venus de l’Algérie et de l’Europe comme la France et l’Allemagne. La présidence de ce colloque a été assurée par le représentant personnel du SG du HCA, en l’occurrence M. Assad Si El Hachemi, qui s’exprima sur l’objectif de ce sommet des spécialistes de l’Amazighité.
«Ce colloque s’inscrit dans le cadre du programme d’action annuel du HCA afin de valoriser la richesse linguistique du pays. Pour cette fois-ci, nous avons choisi la ville d’Adrar afin de promouvoir la langue Zénète, celle des populations du Touat Gourara. Une langue qui se trouve actuellement en danger, car le Zénète est en régression. C’est une menace pour le chant ancestral de la région qu’est le Ahellil, qui, lui, risque de disparaître». Les travaux de cette rencontre se sont articulés sur trois grands, axes à savoir : «Le Sahara : espace de transit et d’installation», «Le Sahara : lieu de diversité linguistique» et enfin «Le Sahara : lieu de brassage culturel». En cette circonstance, pas moins de seize communications ont été données avec, en clôture, une table ronde autour du thème «Patrimoine saharien oral et manuscrit», animée par MM. Aziri Boudjemaâ, sous-directeur à la recherche et à l’évaluation du HCA et Dida Badi, chercheur au CNRPAH (Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques).
On retiendra quelques interventions comme celles de l’écrivain essayiste Youcef Merah sur «Le Sahara à travers les textes», de Georges Klute (Allemand) sur «Le continent noir» ; «Le savoir des Africains sur l’Europe et les Européens dans le récit de voyage de Heinrich Barth» de Dida Badi ; «Les interactions culturelles dans l’espace Sahar-Sahel : le cas de la ville de Tamanrasset» de Catherine Vaudour, doctorante en Ethnolinguistique à Paris ; «Une alchimie entre modernité et tradition : le cas du mariage chez les Kel-Genet» de Bachir Bouhania, université africaine d’Adrar, «Zénète an endangered language variety in southern Algéria» de Nadia Belalimet, anthropologue IRD de Paris ; «Diffusion et évolution de la réception de la musique touarègue moderne au Maghreb et dans la culture populaire amazighe du Nord» de Drif Aziouz, écrivain-enseignant, université Mouloud Mammeri T.O ; «Imapcts Amazighs».
Taklit Ménbarek Slaouti, de l’Université de Bejaïa, a présenté une communication sur «La roue : invention du peuple berbère saharien».
En marge de ces travaux de conférences, le hall de la bibliothèque était garni par une remarquable exposition d’œuvres et d’ouvrages littéraires présentés par Karim Chebah, responsable de la bibliothèque du HCA, Abdelhalem Meniche, écrivain et auteur à Bouira ainsi que Cheriet Moussa de Timiaouine, chercheur et conférencier. On pouvait voir dans les étalages de collections plusieurs titres ainsi que des manuels didactiques pour étudiants et enseignants en Tamazight, avec aussi des traductions de l’arabe et du français vers le Tamazight par le HCA comme celle du conte du «Petit prince» de Saint Exupéry, «Ageldun amectoh», les quatrains de Omar Kheyam, «RubaEiat», le code de la route «Angal n webrid», sur l’histoire comme «La Tariqa Rahmaniya» de l’avènement à l’insurrection de 1871, celle du Coran, graphie latine et en tifinare (langue d’origine du Tamazight).
Avec quelques autres œuvres et romans comme ceux de Mouloud Mammeri «Tisefsayin n tmaziyt» ; de Mouloud Feraoun «Mmis n igellil» ; de Hamou Amarène «Ula deg wawal Inzan n Teqbaylit» ; de Youcef Achouri «Aklan n Tayri» ; ainsi que des lexiques et des dictionnaires des racines berbères communes et des actes des colloques depuis la création du HCA en 1995.
L’ouverture officielle de ce séminaire a été faite par M. Saci Ahmed Abdelhafid, wali d’Adrar, qui a parlé des moyens fournis par l’Etat pour la promotion de l’amazighité en passant en revue tous les dispositifs mis en place dans ce sens comme la création du HCA pour la prise en charge effective des dossiers de l’Amazighité, de l’introduction de cette langue à l’école et dans la formation professionnelle, dans le système de l’information (Radio-TV) avec la diffusion des émissions spécialisées. Par ailleurs, M. Boudjemâa Aziri nous apprendra que cette année l’Oasis Rouge, Timimoun capitale des Zénètes, abritera les festivités du nouvel an berbère, qui coïncide comme chaque année avec le 12 janvier.
Source El Watan A.A.

Le Pèlerin

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9 décembre 2012 7 09 /12 /décembre /2012 11:13

Sud algérien - Laghouat - Alerte au braconnage de l’Outarde

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Les émirs du Golfe viennent d’installer depuis le premier du mois en cours, un vaste campement au lieu-dit Dhayet Bellegwmiri, situé à quelque 20 km à l’est de Hassi-Dellâa. Sous bonne escorte des forces de sécurité, les braconniers se sont déplacés à bord de dizaines de 4X4, équipés de moyens de communication très sophistiqués tels que le GPS.
En dépit d'une réglementation stricte en matière de protection des espèces animales en voie de disparition, l'outarde (houbara) et la gazelle continuent à faire l'objet de capture et de chasse illégale.
Les émirs saoudiens visent encore une fois, les lieux idoines à la recherche de cette proie royale qui n'est autre que l'outarde houbara (chlamidotis), qui, nous dit-on, symbolise l’aventure de l’âme humaine. Ainsi, l'Algérie vient d'ouvrir, encore une fois, ses portes à ces princes du Golfe pour effectuer des parties de chasse de cet animal migrateur rare.
On se souvient en 2010, lorsque des émirs saoudiens accompagnés de leur personnel, au demeurant très discret, avaient été aperçus, dans la région de Ghayet El-Guelb, à quelque 50 km au sud-est de Hassi-Dellâa, commune située au sud-est de Laghouat, en direction de Zergoun et M'higuen, 150 km à l'ouest de Hassi-R’mel, et dans la région de Metlili (Ghardaïa). Cette fois-ci encore, ils viennent d’installer depuis le premier du mois en cours, un vaste campement au lieu-dit Dhayet Bellegwmiri, situé à quelque 20 km à l’est de Hassi-Dellâa. Sous bonne escorte des forces de sécurité, nous indique-t-on, les braconniers se sont déplacés à bord de dizaines de 4X4, équipés de moyens de communication très sophistiqués tels que le GPS. Ceci en sus des moyens tractables et portables faisant office de cuisine et autres moteurs électrogènes. Le tout à bord de dizaines de camions.
Selon des indiscrétions, le personnel employé dans la restauration et l’hébergement est à majorité de nationalité yéménite à côté de quelques nationaux utilisés comme guides pour ne pas s’égarer dans le Sahara. Selon des militants de la protection de la faune, une fois en Algérie, ces émirs braconniers se partagent la vaste région du sud du pays, qui s'étend sur une distance de 2 500 km allant de la zone de Oued Namous (Béchar) et Labiodh-Sidi-Cheikh (El-Bayadh), jusqu'à Biskra, en passant par Metlili (Ghardaïa), Laghouat, Djelfa et Ouargla. Et ce, à la recherche des espaces de prédilection de l'outarde et autres gibiers très recherchés tels que la gazelle. La “colonisation” des espaces de braconnage est précédée par une opération de reconnaissance effectuée par des troupes spécialisées.
Quoique le sud-est de l'Europe soit le lieu d'origine de cet oiseau, il se trouve émigré vers les pays chauds notamment la Syrie, la Jordanie, le Sinaï (Sahara égyptien) et les pays de l'Afrique du Nord, selon les spécialistes des mouvements migratoires de cette espèce animale. Mais les émirs braconniers n'arrêtent pas de traquer cet animal de pays en pays. Ces jours-ci, c’est à travers des régions du Sud, dans les wilayas de Laghouat que le braconnage se pratique à ciel ouvert. Lors des battues et dans la foulée, d'autres espèces animales telles que Lagta (appellation locale) et la gazelle dorcas (gazelle dorcas) – espèce rare vivant dans les régions d'El-Bayadh et au sud de Laghouat –, n'y échappent pas. Tout ce massacre d’une espèce protégée pour ensuite servir la viande de Lagta comme nourriture aux aigles utilisés pour la capture de l'outarde, nous dit-on. À Labiodh-Sidi-Cheikh (Djelfa), les enfants font l’école buissonnière pour céder le pigeon à 1 200 DA l’unité aux émirs braconniers pour nourrir leurs aigles.
On croit savoir que ce genre d'oiseaux échassiers à chair savoureuse, pourtant protégés par les traités et accords internationaux notamment la Convention de 1973 élaborée à Washington (États-Unis) ratifiée par l'État algérien, ainsi que la législation nationale, notamment l'ordonnance n°06-05 du 15 juillet 2006, relative à la protection et à la préservation de certaines espèces animales menacées de disparition (Jora n°47 du 19 juillet 2006), est considéré par ces touristes de luxe saoudiens comme étant du “viagra naturel”. C'est pourquoi ils semblent être intéressés spécialement, selon la population autochtone, par le cœur et le foie du gibier convoité.
Pour rappel, parmi les oiseaux protégés et cités par l'ordonnance sus-mentionnée, nous retrouvons l'outarde houbara (chlamidotis), la grande outarde (otis-tarda), l'outarde canepetière (tetrax). Quant aux mammifères protégés, on y retrouve la gazelle rouge (gazelle-ruffina), la gazelle de l'Atlas (gazelle-cuviera), la gazelle dama (gazelle-dama), la gazelle dorcas (gazelle-dorcas), la gazelle du Sahara (gazelle-leptoceros). Il faut dire que la chasse à la gazelle dans les régions du sud du pays est devenue monnaie courante ces dernières années.
Selon des sources scientifiques, sur le million d'outardes recensées dans les pays d'Afrique du Nord en 1994, dont quelque 400 000 en Algérie, ce nombre enregistre un rétrécissement telle une peau de chagrin en raison principalement de la pratique du braconnage dans les régions agropastorales, arides et semi-arides des régions du sud du pays. C'est le paradoxe entre, d'une part, assister à l'extinction de la faune sauvage qui, de notre avis, est une faune riche et variée, comme le guépard du Tassili, le cerf d'El-Kala, le mouflon de l'Atlas saharien, les différentes races de gazelles du Sahara, l'outarde, le chardonneret qui sont pourtant protégés par le décret n° 083-509 du 20 août 1983 et l'arrêté du 17 janvier 1995, et, d'autre part, envisager des politiques à même de créer une industrie touristique dans notre pays. Ainsi, leur défense n'est-elle pas une nécessité scientifique, écologique, esthétique, économique et morale ?
Le paradoxe est que les tribunaux ont traité ces dernières années plusieurs affaires portant sur le braconnage dont les auteurs sont des nationaux. La question qui reste néanmoins posée est de savoir si le même sort devrait être réservé à ces Saoudiens qui la pratiquent à ciel ouvert.

Source Liberté Arezki Bouhamam

Le Pèlerin

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8 décembre 2012 6 08 /12 /décembre /2012 15:45

Elle est tenaillée entre salafisme et précarité économique

femmme algerienne rurale

 

Des préjugés sur la femme sont colportés par la jeunesse arabe suite à une mauvaise interprétation de la religion musulmane.

Demain se tiendra à Alger, le 5e conseil du Haut Comité de la femme arabe (Hcfa) sous la présidence algérienne.

Pour préparer ce événement, il a été tenu la réunion du comité exécutif du Haut Comité de la femme arabe, en présence de Nouara Djaâfar, la ministre déléguée de la Famille. Cette réunion, tenue à huis-clos, a été conduite par la directrice générale de l'instance exécutive, l'Egyptienne, Woudouda Badrane.

La rencontre, qui a vu la participation de tous les pays arabes, a été décidée pour débattre du sujet qui sera traité demain en plénière. Cette année, selon Nouara Djaâfar, l'Algérie a proposé le thème de «l'Entrepreneuriat au féminin».En marge de cette réunion, Nouara Djaâfar déclare à l'Expression que la rencontre des femmes arabes à Alger vise à décliner aux participantes des pays arabes l'expérience algérienne dans le domaine économique et dans lequel les Algériennes commencent à s'imposer et à s'affirmer de plus en plus.

Des experts dans ce domaine seront invités pour expliquer aux participantes les processus de création d'entreprises, notamment les petites et moyennes. Il est attendu par ailleurs, que les résolutions consignées de cette rencontré seront vulgarisées dans les pays respectifs au profit des femmes. «Nous voulons sauvegarder les acquis des femmes du Monde arabe. Car la femme dans nos pays est victime d'une certaine culture. Ce type de problèmes se règle avec le temps. Pour cela, nous programmons une action d'envergure pour sensibiliser la jeunesse sur les problèmes de la femme pour qu'elle soit plus respectée en connaissant mieux les préoccupations», souligne Woudouda. Elle ajoute que cette même jeunesse est influencée par des courants religieux divers, notamment le chiisme. Le salafisme aussi formate la jeunesse arabe qui transpose les mauvaises interprétations de la religion musulmane dans la société et sur la femme en général, qui reste sous son emprise.

Selon les explications qui nous ont été données sur place, il est impératif que la femme arabe, qui connaît des problèmes particuliers, prenne son destin en main et lutte de manière intelligente pour arracher la place qui lui sied.

Cet avis est partagé par la chef de la délégation tunisienne. «La femme tunisienne, comme la femme arabe, doit persévérer dans sa lutte pour améliorer son statut», déclare la responsable de la délégation du pays qui a donné le «la» du printemps arabe.

A rappeler que l'Algérie préside depuis l'année dernière, 2011, le Haut comité de la femme arabe. A la fin de l'année 2012 ou au début de l'année 2013, le Congrès de la femme arabe se tiendra dans la capitale algérienne.

Source L’Expression

Le Pèlerin

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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 09:23

Le tourisme compromis par la situation au Sahel

tourisme tam 2010 la deprime

 

Alors que nous sommes à quelques semaines des fêtes de fin de l'année, le ministère du Tourisme indique que la situation sécuritaire au Sahel a eu l'effet de faire reculer l'afflux des touristes dans le Sud. Autrement dit, les Algériens n'auront pas du tout l'embarras du choix …

Les Algériens qui ne sont pas gâtés par une politique de tourisme qui cède les bons passages aux touristes locaux ou étrangers, auront à se frotter la cervelle pour programmer leurs fêtes ou vacances de fin d’année. Pour clôturer l’année 2012 loin de sa ville, il est «presque» déconseillé aux habitués des fêtes du grand désert de revoir leurs plans. Il ne s’agit pas seulement de la cherté des billets d’avion et du manque cruel des infrastructures hôtelières dans les régions touristiques du Sud, mais les donnes actuelles en rapport avec la situation sécuritaire au nord du Mali ne font qu’accentuer la triste réalité due tourisme au sud et au grand dam de ses fans ô combien nombreux. Selon le ministère du Tourisme, la wilaya de Tamanrasset a recensé 643 touristes depuis le début de l’année jusqu’en novembre dernier soit un net recul par rapport à l’année 2011 qui a enregistré 1807 touristes. Selon la Direction du Tourisme, cette wilaya qui constitue un pôle touristique par excellence au regard de l’afflux d’un grand nombre de touristes, enregistre depuis une dizaine d’années un net recul en raison de la situation sécuritaire qu’a connue l’Algérie et la détérioration de celle-ci dans les pays voisins du Sahel, le Mali en particulier. 643 touristes ont été recensés en 2012 en majorité des Français et Allemands. Le directeur du tourisme de Tamanrasset,

M. Moulay, a déclaré à la presse que le nombre de touristes reculait année après année influant ainsi sur l’activité touristique de la wilaya. La situation a pris de l’ampleur après la fermeture de plusieurs itinéraires touristiques les plus fréquentés dont celui du Tassili-Ahagar et l’itinéraire Tamanrasset-Janet-, a précisé le responsable estimant nécessaire d’engager «une réflexion sérieuse pour la réouverture des sites fermés». Pour faire face à cette crise, le ministère du Tourisme a concentré ses efforts sur le tourisme national à travers le lancement de plusieurs projets dont le camp d’Afilal où une plate-forme de campings a été installée dotée de tous les équipements indispensables. «L’idée est relativement réussie au vu du nombre de touristes qui s’y sont rendus en décembre 2011», a fait remarquer le responsable. Des sites touristiques autorisés ont ainsi été définis pour assurer la sécurité des touristes en collaboration avec des agences touristiques quant à l’adoption de la carte établie. Concernant l’infrastructure touristique, les autorités concernées veillent à la réalisation des routes menant vers les sites touristiques dont la route de l’Assekrem Atoul et la réunion des conditions de facilité pour l’obtention d’assiettes foncières destinées à l’investissement touristique. Par ailleurs, M. Moulay a mis l’accent sur la nécessité de réviser les tarifs des billets qui ne sont pas accessibles pour tous. A titre d’exemple, un aller-retour vers Djanet coute environ 30 000 DA, soit l’équivalent d’une même destination vers les pays étrangers. Il s’avère, en effet, difficile de promouvoir la destination du Sahara au regard de toutes les donnes qui ne sont pas à la faveur de la promotion.

Pour sauver la situation à Tamanrasset, les agences touristiques interpellent la tutelle

Les agences touristiques de la wilaya de Tamanrasset ont appelé les autorités de tutelle à intervenir «en urgence» pour les sauver de «la situation désastreuse» dont elles souffrent depuis près de dix ans, en raison du recul important du nombre de touristes. Dans une déclaration à la presse, le président de l’Association des agences de tourisme et de voyages de Tamanrasset, Azzi Addi Ahmed, a souligné la «stagnation» de l’activité des agences touristiques dans la wilaya, au nombre de 79. Ces agences souffrent, a-t-il dit, de l’arrêt de leur activité face au net recul du nombre de touristes étrangers lors des dix dernières années, en raison des conditions sécuritaires qu’a connues l’Algérie et la dégradation par la suite, de la situation au Sahel, région frontalière de l’Algérie. Le responsable a également imputé cette situation à la décision de fermeture des plus importants sites touristiques en 2011, une mesure qui a pourtant fait l’objet de compréhension de la part des propriétaires d’agences touristiques eu égard à la politique adoptée par l’Etat pour la garantie de la sécurité des touristes. «Notre souci majeur, à l’heure actuelle, est de prendre en charge la situation des agences et nous réclamons l’effacement des dettes cumulées liées au paiement d’impôts, comme ce fut le cas pour d’autres secteurs autrefois en difficulté, à l’instar de celui de l’agriculture», a-t-il ajouté. Bien que le ministère de tutelle encourage le tourisme national vers le Sud pour rattraper la situation, cependant cette initiative demeure «inefficace» vu les prix élevés des billets d’avion, dissuasifs pour les nationaux. De plus, a-t-il déploré, les réductions offertes par la compagnie nationale Air Algérie dans le cadre de la promotion du tourisme national dans le Sud n’englobent pas les vacances scolaires.

Source Le Jour d’Algérie Yasmine Ayadi

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1 décembre 2012 6 01 /12 /décembre /2012 05:47

Marché, acteurs et dynamique industrielle

Grimpeur de palmier

 

La phoéniciculture relevant du patrimoine national et plus spécialement du territoire sud-est, où la deglet nour, par sa prédominance, constitue le poids économique de l’activité datte à l’échelle régionale.

Connaissant ses débuts sur des palmeraies avec les acheteurs sur pied et se propageant entre souks locaux, manufactures domestiques et transactions régionales plus larges, la filière historique et actuelle, tant du point de vue structure que des préoccupations (mercantiles), se caractérise par un certain rapprochement et mise en place de coopération d’acteurs communautaires de filière produit directe.
- Production (agro-système) => produit brut.
- Négoce/récolte : acheteur sur pied => produit brut et intermédiaire.
- Entrepositaire : mandataire marché local => produit semi-fini.
- Transporteur-livreur : transfert interzone et région => produit tri et agrégation.
- Conditionneur => produit élaboré et fini destiné à l’ export.
- Collecteur-stockeur sous froid => produit  destiné au Ramadhan.

La spécificité dictée par la notoriété de la datte en tant que produit frais «condition nature» connaît une exceptionnelle apparition de «village industrie», où une multitude de petits ateliers d’agrégation font surface et procurent du travail, durant la campagne, à une main-d’œuvre désœuvrée le reste de l’année. L’activité datte par la proximité, les marchés et l’insertion de la filière à l’échelle régionale de production, répond, malgré les critères de diversité liés aux caractéristiques des intervenants, à une synergie entre activités de service diverses et enchaînement de processus. La dynamique des intervenants dans les zones de production, la proximité des centres de collecte et de distribution où s’activent et s’entremêlent la plupart des fonctions productives des marchés de la filière, sur lesquelles s’articule l’ensemble des actions économiques, commerciales et financières pour créer une synergie entre acheteurs, qui pour le même produit, la même activité et la même région semble révéler la notion de dynamique, à valeur ajoutée.

Une qualité indéniable

La datte deglet nour est un produit typique, dont la qualité et le caractère sont essentiellement et exclusivement dus au milieu géographique (agro-pédologique) derrière lequel se cache «la reconnaissance et la présence d’un système industriel territorialisé, à avantage compétitif sur les marchés internationaux» par l’élaboration finale du produit. La tradition existe par culture ancestrale du palmier, sa transmission de génération en génération, le savoir-faire y est local et représente une dimension non négligeable (territoire et variétés), pour lesquels les contraintes sont contournées, dépassées pour les retombées socio-économiques qu’elles procurent, et y sont exercées par complémentarité entre formel, informel et structuré dans une vision de démultiplication propre au Sud et à sa structuration sociologique.

Ce qui fait défaut, ce sont les méthodes d’identification et de transfert des meilleures pratiques industrielles, qui résident dans la contribution intelligente des technologies existantes à incorporer dans la chaîne produit pour répondre aux besoins de nouveaux clients. Pour cela, il faut introduire des méthodes qui assureraient le pilotage intégré des activités de production et assurer le service (cycle de vie du produit) par l’ingénierie et la logistique. La datte est une activité qui ne nécessite pas de haute technologie et encore moins attendre un transfert de celle-ci.

L’avantage de la production dattière algérienne réside dans la business-organisation qui se résume comme suit : triptyque : produit/production/organisation. Garder la maîtrise des connaissances de production. Créer des conditions de maîtrise de connaissances nouvelles en innovant (pour être plus compétitifs). Mettre en synergie les acteurs agissant dans la filière pour une meilleure plus-value en Algérie. L’atout que possède le pays, c’est à travers les cultivars deglet nour et leur prédisposition aux traitements industriels.

Si Tolga dispose d’un produit noble, la branchette, ce produit extra n’existe en réalité que sur deux micro-zones (Sidi Gubelsi et Gharbia), cette dernière quantitativement limitée n’intéresse l’export que pour les fêtes chrétiennes et le Ramadhan et son prix sur le local est plus attractif qu’à l’international. Par contre, les plus importants en tonnage se trouvent être localisés dans les zones de oued Righ à El-Oued et Ouargla, auxquels s’ajoutent d’autres variétés qui peuvent être traitées (par réhydratation) tafezouine, ghars, dans la zone et H’mira provenant du Touat (Timimoune, Adrar), faisant intervenir technologies innovantes, produit et marché, logique de connaissance, savoir-faire et positionnement «un cheval de bataille pouvant être présent toute l’année». Innover est un critère de vente, se positionner et perdurer en est un autre. L’analyse de proximité nous amène à l’innovation et la recherche développement et l’intégration du tissu local de ces institutions scientifiques, dont la proximité géographique permettrait aux réseaux locaux industriels de bénéficier de réseaux de connaissances qui par la relation directe facilitatrice (colloques/rencontres) constituerait le support de coordination, organisation et formation.

Accompagner le système productif local

Le caractère de la connaissance, rendue publique, permet sa transmission aisée au sein du système économique, polarisé et où la logique d’appartenance et de similitude s’exercerait. Créer la combinaison dans l’espace des entreprises et des centres, formation, unité de recherches autour d’un métier «la datte» pour accompagner le système productif local dans l’optique logique de complémentarité et d’ entrepreneuriat pour atteindre la compétitivité internationale et satisfaire le local. Ancrer la spécialisation poussée autour d’un métier pour le produit «datte», la maîtrise, l’apprentissage et l’adaptation pour une attitude constructive, progressiste en encourageant les projets innovants et les mener à bien, ciblant et orientant les thèmes de recherche à vulgariser, mettant en réseau les acteurs locaux, détectant le savoir-faire (détenteurs de champs d’application).

Mutualisant les moyens et savoir-faire, étudiant le marché et mettant en place la logistique adéquate. L’Etat doit soutenir le développement des systèmes locaux par la création des conditions d’attrait et d’intégration des connaissances de production et de comportement coopératif et d’alliance (Etat/privé), une dynamique basée sur un intérêt commun. Pourquoi ne pas rechercher l’intégration géographique protégée construite par les acteurs avec leurs compétences dans une cohésion territoriale et une optique relationnelle en vue d’une plus-value locale ?

L’ouverture à l’international, par démarches innovantes, adaptées où l’auto-contrôle doit exister et maintenu pour s’adapter et accompagner la demande et la croissance à travers lesquels le marché consommateur joue un rôle crucial et mérite suivi. Il n’y a rien à inventer pour la datte, seule la normalisation par des cahiers de charges où l’Etat doit jouer un grand rôle pour l’encadrement de l’entrepreneuriat par l’ingénierie de qualité dans un cadre régi par l’organisation et le cadre législatif. Equiper des entreprises de services, publiques ou privées, en permettant financement et subvention pour des acquisitions des moyens à mettre en œuvre pour un suivi du marché (système de qualité, gérant les processus) et les assurant au regard de la santé publique et exigences normatives des marchés à l’export.

Au niveau de la production, le milieu est menacé par les excès d’irrigation qui ont été accentués par les eaux urbaines, et ou une plus grande attention doit être apportée à l’assainissement et à la gestion de l’irrigation. L’eau étant un facteur limitatif (en excès, en manque, ou trop chargée) pour la production et la productivité et la salinité des eaux affecte carrément la grosseur des fruits.

L’agriculture régionale, et à travers elle la datte, doit coexister comme gestionnaire de l’espace rural et devenir composante d’un réseau d’acteurs économiques fortement innovants dans la branche d’activité principale où la réciprocité et l’appartenance à un même milieu a créé, au fil des temps, une coopération entretenue par des contacts personnels, qu’il s’agirait de structurer pour permettre son évolution en tant que cadre institutionnel dans une dynamique entrepreneuriale, qui serait un levier pour la production et l’industrie (réseau humain) au standard de qualité, production et industrie. C’est ce que l’on appelle, de nos jours, la polarisation autour de la science, où les PME peuvent établir des liens privilégiés avec les institutions de recherche et deviennent des atouts majeurs de production, de connaissance et d’attrait, au regard du standard international.

C’est la collaboration locale des institutions universitaires, impliquées dans une synergie sur des territoires, où un entrepreneuriat dynamique et réformateur, qui peut assurer la durabilité croissance et une valeur ajoutée.
Le système marché/acteurs, étant directement confronté à l’offre et à la demande où informel, formel et structuré (Conseil national interprofessionnel de la datte) qui se disputent le leadership de la deglet nour, devient complexe, depuis quelques années, par l’activité «stockage au frigo» venu se greffer à l’interface collecteur de récoltes et commerçants grossistes, perturbant le marché en créant une raréfaction du produit «branchette» ne permettant plus aux exportateurs de se situer dans l’échelle de valeur de la filière datte et continuent à rechercher leur positionnement parmi les acteurs.
Source El Watan Ammar Djennane agronome

Le Pèlerin

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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 21:08

Quand le Tassili décline ses rites et ses arts

fete de Sbiba

 

La Sbeiba se veut un legs culturel transmis de génération en génération par les habitants de Djanet, en dépit des différentes mutations imposées par la mondialisation. La Sbeiba, une fête ancestrale célébrée par les habitants de la région du Tassili N’Ajjer (Illizi) à travers une mosaïque artistique, traduit la richesse du patrimoine culturel de cette région dans l’extrême sud-est du pays, legs transmis de père en fils. Célébrée le jour de l’Achoura (10e jour du mois de Mouharram) par les habitants du Tassili N’Ajjer et plus particulièrement ceux de la ville de Djanet, la Sbeiba est un rite ancestral intimement lié à l’histoire des ksours (quartiers antiques) El-Mihane et Azelouaz, qui traduit la profondeur et la richesse du patrimoine culturel tassilien à travers le chant, la poésie et la danse, estiment des spécialistes du patrimoine culturel immatériel de la région.

Une confluence entre mythe et réalité

Selon la légende, transmise de génération en génération, le Pharaon Ramsès II serait passé par la ville de Djanet, a indiqué le président de l’association «Sbeiba» de la ville de Djanet, Kassem Tekabou, rencontré par l’APS à «Doghia» (la place où se déroule la grande cérémonie de la Sbeiba). Il en veut pour preuve les peintures rupestres exécutées sur les parois rocheuses du plateau du Tassili N’Ajjer représentant des chariots tirés par des animaux, principal moyen de transport des Pharaons à l’époque. Ramsès II qui vivait en Egypte passait l’été en Afrique, a-t-il dit. Apprenant avec soulagement la mort par noyade de ce tyran qui torturait la population, les habitants de Djanet se rendirent en masse vers Doghia pour «célébrer la mort de la tyrannie et de l’injustice».

 «Tissiway» ou la poésie populaire

Lors de la Sbeiba, les femmes déclament «Tissiway», poésie du terroir qui traite de différents thèmes puisés dans les us et coutumes de la région, a précisé la même source. Les hommes, eux, exécutent des danses populaires sur des rythmes émouvants des tambourins, tandis que des guerriers en grand apparat exhibent les étoffes sacrées qui rappellent leur origine tribale et leur unité face à l’ennemi.

La poésie de la Sbeiba comprend des vers panégyriques faisant l’éloge d’hommes illustres et autres vers échangés entres les habitants des ksour El-Mihane et Azelouaz, mettant en exergue les défaillances des uns et des autres. La Sbeiba se veut un legs culturel transmis de génération en génération par les habitants de Djanet en dépit des différentes mutations imposées par la mondialisation. Cependant, la détermination des jeunes et leur attachement à cette coutume ancestrale ont sauvé de la disparition ce riche legs culturel, en témoigne la présence d’enfants aux festivités célébrant la fête de la Sbeiba, a relevé M. Tekabou.

L’association locale de la Sbeiba se charge de former les jeunes à la danse. Selon un rituel ancestral, la Sbeiba met en scène chaque année une série de danses guerrières où deux groupes d’hommes issus de deux vieux ksour, à savoir El-Mihane et Azelouaz, parés de leurs plus beaux costumes traditionnels, célèbrent un pacte de paix conclu entre leurs aïeux.

Les femmes font «parler» leurs tambours sur un bel effet de rythmes appelés «Ganga» pour accompagner les guerriers danseurs en entonnant le «Tissiway», un chant poétique traditionnel. Les différentes associations activant sur la scène culturelle s’attèlent à la préservation de Doghia telle quelle a toujours été, sans y introduire la moindre retouche malgré les tentatives répétées des autorités locales de la wilaya d’Illizi d’y installer une scène pour accueillir les délégations officielles. Les habitants de la ville de Djanet, à leur tête ceux du Tassili, aspirent à voir la Sbeiba classée au «patrimoine mondial immatériel». C’est dans cette perspective que l’association a déposé un dossier complet sur la «Sbeiba» auprès des autorités compétentes, a souligné M. Tekabou, saluant le rôle «prépondérant» du ministère de la Culture en matière de préservation du legs culturel national.

Source Le Jour d'Algérie Hania Gh.

Le Pèlerin

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16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 07:02

Sud algérien - Patrimoine phoenicicole : Il n’y a pas que Deglet Nour
 Datte algérienne près de Biskra

Dès à présent, des mesures doivent être prises par les pouvoirs publics pour encourager les agriculteurs à développer toutes les variétés de dattes sans exception.
En pareille saison, les Biskris les plus âgés se rappellent qu’ils pouvaient trouver une multitude de variétés de dattes sur les étals de Souk Lahchich ou sur ceux du marché central. Les agriculteurs de tout le Sud algérien y venaient, bien achalandés, vendre leur produit. Deglet Nour, la datte « noble », El Ghers, Mechdegla, Itima, Bouzerrou, Ghazi, Kseba, Halwa, Tantboucht, Arechti, Safraya, Balbali, Thouri, Dogmessi, Zorgaï, Khadhraï sont autant d’appellations vernaculaires, créées par les oasiens, dénotant de la richesse du patrimoine phoenicicole national, « qui est en passe de ce placer parmi les plus importants au monde », selon des spécialistes se basant sur le fait que les potentialités en terme de production de dattes et d’industrialisation des processus d’obtention des produits dérivés de celles-ci, dans la wilaya de Biskra, comme dans tout le Sud de l’Algérie, sont encore loin d’être épuisées. En effet, chacune de ces baies, en fonction de ses propriétés et de ses caractéristiques, peut être directement consommées ou transformée en farine, jus, miel, sucre, pâte, vinaigre, alcool et même en éthanol.
C’est dire le futur florissant attendant le pays pourvu que dès à présent des mesures soient prises pour encourager les agriculteurs à développer toutes les variétés de dattes sans exception. C’est la mission, entre autres, de l’Institut technique de développement de l’agriculture saharienne (ITDAS) dont la direction générale est située à Aïn Bennaoui, à 7 km de Biskra, sur la route de Tolga, et qui dispose d’antennes à El Oued, Ouargla, Bechar et Adrar, de s’affirmer comme un instrument essentiel en mesure de contrecarrer l’appauvrissement variétal du patrimoine phoenicicole national. Ayache Nasredine, chef du service Cultures pérennes à l’ITDAS, explique à ce propos : « La Deglet Nour est la plus demandée sur le marché local et au niveau mondial. Cependant, chaque producteur de dattes ayant bénéficié du PNDRA est tenu de planter au moins 20 % de palmiers dattiers produisant d’autres variétés que celle-ci.
Dans le souci de favoriser la préservation de la biodiversité de la région et la richesse variétale de la datte des Ziban, notre institut, qui n’encourage pas les producteurs de dattes à s’investir dans la monoculture, désastre aux incommensurables conséquences sur toute le secteur de la phoeniciculture, s’est doté, après une opération de caractérisation morphologique des différents fruits, d’une appréciable collection de 80 variétés de dattes dûment répertoriées que nous mettons à la disposition de tous les producteurs qui souhaitent diversifier leurs palmeraies. » Fruits du palmier dattier, cet arbre qui n’est pas un arbre, mais le roi des monocotylédones, la datte, notamment la sublime Deglet Nour, n’a pas fini de faire parler d’elle.
Le mal de la palmeraie
Le palmier dattier est, toutefois, la cible privilégiée des parasites et des maladies, et il est complètement tributaire du climat dont les moindres modifications intempestives ou brutales ont des répercussions immédiates sur la qualité des dattes produites. Il a un coût d’entretien et de soins exorbitant par rapport aux autres variétés qui « sauvent souvent la récolte », selon les vieux fellahs de Tolga. « Les dattes deviendront de plus en plus un enjeu économique et même politique. La concurrence fait rage entre les pays producteurs pour labelliser leurs variétés de dattes. Actuellement nous planifions une autre opération appelée Identification géographique labellisée (IGL), laquelle permettra aux dattes algériennes de ne plus souffrir de la concurrence déloyale et des pratiques souterraines de certains pays », ajoute notre interlocuteur. Il existe dans le Sud algérien plus de 900 variétés de dattes, et beaucoup d’entre elles sont connues et cultivées à Biskra, terroir de la Deglet Nour.
Croyant certainement bien faire, les pouvoirs publics et les départements agricoles, les fellahs et les exportateurs, les commerçants et les consommateurs, dont les plus jeunes n’ont jamais goûté que deux ou trois variétés de dattes de toute leur vie, focalisent toute leur attention et leurs efforts sur la Deglet Nour, qui s’est imposée dictatorialement sur toutes les autres variétés. Certes, cette variété de dattes, dont l’excellence n’est plus à prouver, mérite tous les égards au vu de ses qualités gustatives et nutritionnelles et des sommes importantes qu’elle rapporte, mais quand une catastrophe climatiques survient, extrêmement sensible, celle-ci est la première à être gâtée et perdue, au moment où d’autres variétés font montre de bien plus de résistance. Mais ces dernières ont été progressivement marginalisées. Elles ont disparu des étals et même de la mémoire de certains cultivateurs de dattes.
Cette année, ceux-ci estiment que plus de 40% de la production de Deglet Nour sont irrémédiablement perdus à cause des intempéries qui ont ravagé les palmeraies de la région des Ziban aux mois de juillet et août. « Le reste, de piètre qualité, sera vendu aux plus offrant comme écart de traie », disent des producteurs de dattes, anéantissant les efforts de toute une année, voire de toute une vie, de beaucoup de ces exploitants, qui font grise mine. Ils ne peuvent même pas, en l’absence d’une filière de transformation des dattes de type semi-industriel, revendre leurs dattes, si ce n’est comme aliment de bétail. Mais sauront-ils tirer les leçons de cette année ? Ne jamais mettre tous ses œufs dans le même panier ! Ce que les anciens ne faisaient jamais.
Source  El Watan H. Moussaoui
Le Pèlerin

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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 14:53
 Découvrir le Sahara

 L'Assekrem

 

Le Sahara est si vaste, sa variété est si grande, qu'il faut choisir. Soit l'on mettra l'accent sur un itinéraire qui verra se succéder des paysages exclusivement minéraux. Soit l'on cherchera à mieux connaître les civilisations sahariennes, celles qui ont laissé des traces dès la préhistoire, mais aussi les civilisations actuelles, rurales, urbaines, paysannes, nomades… Et combiner les diverses facettes, c'est atteindre une certaine perfection… Tel est le défi que relève pour nous aujourd'hui Jean Bisson qui a effectué une trentaine de missions au Sahara, et dont les publications ont su faire connaître à un large public un désert trop souvent déshumanisé.
S'il est un trait qui donne sa tonalité au Sahara, c'est bien l'aridité. La rareté des pluies entraîne la faiblesse du couvert végétal, voire sa disparition. L'impression dominante est celle du « nu topographique » : faute de « terre », la roche est toujours visible. Avec les dunes mobiles et les reliefs hardis qui tranchent à l'emporte-pièce sur les plaines environnantes, c'est l'une des caractéristiques majeures du paysage. Ces critères permettent au scientifique de définir ce qui relève du milieu saharien. Le voyageur, lui, sera plus sensible à l'immensité de l'espace, à la somptuosité des couchers de soleil, à ce ciel constellé d'étoiles qui donnent un éclat électrique à la voûte céleste, à ce silence qui incite à croire que l'on est seul : bref, un envoûtement auquel personne ne demeure insensible ! Et pourtant, les traces d'une gerbille découvertes au petit matin autour de son sac de couchage ou encore ce scarabée qui trottine sur la dune attestent que l'immensité saharienne n'est pas synonyme d'absence de vie. Il ne faut d'ailleurs pas croire que le désert soit monotone. Ce sont en effet des paysages variés qu'offre le Sahara : paysage exclusivement minéral ou paysage humanisé, c'est-à-dire construit par l'homme, avec une habileté qui témoigne de l'extraordinaire pouvoir d'adaptation des Sahariens aux conditions extrêmes du milieu. En somme, sous l'uniformité due aux contraintes climatiques, se cache un Sahara aux multiples facettes. Tout d'abord, sur une étendue aussi grande, l'armature du relief varie d'une région à l'autre, traduisant une histoire géologique mouvementée. L'aridité, au demeurant, n'a pas toujours prévalu. En témoigne l'abondance des gravures et peintures rupestres qui nous montrent que le Sahara fut, voici quelques millénaires, fort différent de celui que nous connaissons. Les points d'ancrage que sont les oasis signifient que les hommes ont su développer des trésors d'ingéniosité pour capter l'eau, la distribuer et la conduire vers les terroirs de culture. Chaque région du Sahara a mis au point une technique qui lui est propre. En outre, la qualité architecturale des villes, dont certaines comptent parmi les plus belles du Maghreb, traduit l'épanouissement d'une civilisation urbaine saharienne, fruit de l'intensité des échanges qui, à certains moments de l'histoire, ont relié les deux rives du désert. Enfin, dans le cadre d'une politique de maîtrise de l'espace, chacun des États riverains tient à imprimer sa marque sur « son » morceau de Sahara, ce qui se traduit par des réalisations qui viennent accentuer les différenciations régionales.

                                                                  Tassili n'Ajjer

D'autres massifs, les plateaux de grès, méritent l'intérêt. Ils sont limités par de hautes corniches et parcourus par des vallées dont l'encaissement peut atteindre des centaines de mètres. L'érosion en profita pleinement, sculptant un dédale de buttes, de tourelles, de pinacles, d'arches…
Ainsi se présentent l'Adrar mauritanien ou le Tassili n'Ajjer (Algérie), avec son prolongement côté libyen, la Tadrat-Akakus et plus à l'est, le Messak. Les vallées de cette région recèlent des gravures et des peintures rupestres – lesquelles attestent de périodes humides qui, voici quelques millénaires, ont permis le développement de civilisations pastorales, aujourd'hui disparues. Les anciens pasteurs ont peint des scènes de chasse, des tableaux de la vie quotidienne, ou gravé dans le rocher des animaux domestiques ou sauvages, voire mythiques. Ainsi l'on découvre un fantastique art pariétal avec émerveillement, de site en site. Ici le « minéral » se combine harmonieusement avec l'art de la préhistoire, et c'est précisément ce qui fait l'intérêt majeur de ce massif.

Quant aux ergs – ces immenses massifs dunaires dont certains s'étendent sur plusieurs dizaines de milliers de kilomètres carrés – seuls des chauffeurs de véhicules 4 x 4 experts dans la conduite sur sable et le franchissement des dunes peuvent les parcourir. Si l'on préfère, il est souhaitable que les participants soient de bons marcheurs. Mais le dépaysement est garanti, à la hauteur de l'effort physique consenti !

Les paysans des sables

L'une des autres originalités du désert, celle à laquelle on l'associe le plus dans l'imaginaire occidental, c'est évidemment l'oasis, généralement inséparable de la palmeraie.Encore faut-il éviter le cliché présentant quelque jardin censé illustrer la luxuriance de l'oasis considérée comme la composante d'un écosystème en harmonie parfaite avec le milieu. C'est là un des mythes les plus tenaces de la littérature saharienne ! Mieux vaut aller découvrir, par exemple aux confins du Grand Erg occidental, en Algérie, l'ingénieux système de partage de l'eau au débouché de l'un de ces longs tunnels qui vont chercher le précieux liquide dans la nappe et l'amènent par gravité sur les terroirs de culture. Ou bien, au Sahara marocain, l'on peut repérer tel petit barrage qui détourne l'eau d'une crue et la conduit vers les planches de céréales ou les palmeraies. En fait, chaque morceau de Sahara a été le champ d'application d'une certaine forme de « civilisation hydraulique », dont on peut repérer la survivance ou l'effondrement, à la seule lecture de l'aspect du terroir oasien. En somme, la palmeraie est un authentique « monument historique », à la charnière de l'évolution des techniques, du maintien ou de l'éclatement des hiérarchies sociales, des modifications des courants d'échange. Elle nous propose en définitive une leçon d'économie.

 

Citadins au désert

On attribue une telle valeur au palmier, donc à l'oasis, que l'on en arrive à oublier que la ville, lieu d'échange par excellence, a toujours été l'autre volet de la vie au désert : relais caravanier, marché, carrefour… Aussi, de l'importance de certaines cités dans les siècles passés, il est resté un patrimoine architectural d'une rare qualité dont des villes comme Ghadamès en Libye, Ghardaïa au Mzab algérien, Agadez au Niger constituent de vibrants témoignages. Il faut circuler dans les ruelles de ces villes, en visiter le marché. En faisant la part de ce qui relève de l'adaptation au climat désertique et de ce qui est spécifique de la structure urbaine islamique, on apprend à distinguer la ville des « vieux » citadins – authentique médina projetée au désert – de la « ville nomade » de création généralement récente. Dans cette dernière, on peut lire, au seul agencement des quartiers, comment les pasteurs sahariens organisent l'espace. Voilà qui permet de remonter les siècles et de comprendre la genèse des cités du désert : belle leçon de civilisation urbaine !

Comprendre pourquoi l'on continue à vivre au désert…

Rien ne prête plus à la mystification que l'espace saharien. Il est vrai que vendre du rêve est le plus sûr moyen d'attirer les foules. Mais n'est-il pas préférable de tenter de saisir les raisons qui ont fait que les hommes ont su maîtriser le milieu désertique, qu'ils ont su y développer des trésors d'adaptation. Ne vaut-il pas mieux, aujourd'hui, chercher à comprendre pourquoi l'on continue à vivre au désert ? En ce sens, il y a place au Sahara pour un authentique tourisme culturel.

Source Jean Bisson

Professeur honoraire des universités

 

Le Pèlerin

Bref, parcourir le désert, c'est aller de surprise en surprise, au point que l'on en vient à oublier que les distances sont grandes, à la mesure d'un Sahara qui couvre dix fois la superficie de la France. Mais les moyens de déplacement sont adaptés : les transferts en avion sur les grands axes, l'autocar sur certains itinéraires, le 4 x 4 partout, quand ce n'est pas tout bonnement la randonnée chamelière qui permet de savourer la plénitude désertique. Ils offrent tous la possibilité de moduler des itinéraires aux centres d'intérêt variés. Ces itinéraires sont ponctués de bivouacs toujours changeants, ici au milieu de l'infini moutonnement des dunes, là dans un cirque de rochers, plus loin sur la terrasse d'un oued ombragée d'acacias. Au moment où le crépuscule s'enflamme, l'attention est retenue par le chant d'une bouilloire qui prélude au rituel du thé à la menthe, ou encore par les coups sourds annonçant la préparation d'une galette de blé mise à cuire dans la braise enfouie dans le sable et que l'on savourera toute chaude quelques minutes plus tard sous un ciel merveilleusement étoilé. C'est que la nuit tombe vite sous ces latitudes. Qui pourrait alors oublier ces instants d'un rare bonheur que le désert peut apporter, que seuls d'authentiques Sahariens peuvent offrir ? Alors flotte sur la petite communauté, que les hasards du voyage ont regroupée, un silence à la mesure de l'intensité du moment…

Un Sahara minéral

Ce sont généralement les montagnes et les massifs dunaires qui attirent en priorité les amoureux du désert. Au sommet de la hiérarchie le Hoggar, avec ses pointements granitiques, ses crêtes de roches métamorphiques, et plus encore son volcanisme, donne les topographies les plus hardies du Sahara. On connaît le panorama grandiose que l'on découvre depuis l'Assekrem, où le père Charles de Foucauld avait bâti son ermitage. Parmi les massifs volcaniques, loin vers le sud, aux confins de la Libye et du Tchad, le fantastique Tibesti est à lui seul un musée de formes. Mais le massif de l'Aïr, au Niger, est d'accès plus facile. Il constitue un bel exemple de plateaux de roches anciennes, de coulées basaltiques, de cônes de scories, le tout lacéré de vallées où vivent des paysanneries plus sahéliennes que sahariennes.
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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 04:07

Le Sahara est devenu un désert après une lente transition (experts)


Le Sahara est devenu le plus grand désert chaud de la planète il y a environ 2.700 ans après un très lent changement selon des travaux parus jeudi aux Etats-Unis qui remettent en cause une théorie avancée en 2.000 selon laquelle la désertification aurait été brutale.

Il y a 6.000 ans le Sahara était alors très vert, couvert d'arbres, de savanes et comptant de nombreux lacs. Cette vaste région plus grande que l'Australie était aussi habitée, précisent les auteurs de cette étude publiée dans la revue américaine Science datée du 9 mai.

La plus grande partie des indices physiques témoignant de l'évolution de la géographie du Sahara ont été perdus. Mais en étudiant les couches de sédiments prélevés au fond de l'un des plus grands lacs sahariens restant, le lac Yoa, situé dans une région reculée du nord du Tchad, cette équipe européenne, canadienne et américaine de scientifiques a pu reconstituer l'histoire de la région au cours des 6.000 dernières années.

Ils ont analysé ces sédiments, effectué des tests géochimiques et examiné les indicateurs biologiques comme les pollens provenant des arbres et plantes qui se trouvaient tout autour avant que le désert ne s'installe. Ils ont également procédé à des analyses des restes de micro-organismes aquatiques.

Les résultats de ces travaux vont à l'encontre de la théorie selon laquelle le Sahara est devenu un désert il y a environ 5.500 ans et ce en quelques siècles, marquant la fin de la période humide africaine, quand des pluies saisonnières comme des moussons s'abattaient régulièrement sur la région, explique Stefan Kröpelin, un géologue de l'Institut d'archéologie préhistorique de l'Université de Cologne en Allemagne et principal auteur de l'étude.

En 2.000, une analyse de carottes de sédiments obtenues avec des forages effectués au large des côtes à l'ouest de la Mauritanie montraient une augmentation soudaine de la poussière transportée par les vents soufflant vers l'extérieur de l'Afrique saharienne, selon une recherche de Peter deMenocal, de l'Université de Columbia (New York, est).

Les données recueillies dans le lac Yoa montrent au contraire que la transition climatique a été graduelle, poursuit Stefan Kröpelin.

L'abondante végétation tropicale initiale s'est progressivement réduite avant la disparition de l'herbe qui recouvrait le sol et finalement l'installation du désert, ajoute-t-il.

Le géologue allemand ne conteste pas les données de Peter deMenocal, mais il estime qu'elles sont mal interprétées.

Le lac Yoa, profond de 24 mètres, continue à être alimenté en eau par les réservoirs aquifères souterrains remplis durant la période humide du Sahara qui a commencé il y a près de 15.000 ans. Cette alimentation suffit à remplacer les six mètres d'eau perdue chaque année avec l'évaporation, expliquent ces chercheurs précisant que les précipitations annuelles ne dépassent pas quelques millimètres.

La désertification du Sahara a eu pour conséquence de chasser les populations du sud de l'Afrique du nord et pourrait avoir conduit à l'avènement de la civilisation égyptienne des Pharaons, estiment ces scientifiques.

Source AFP

Le Pèlerin

 

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3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 05:38

Station thermale Hammam Ksana

Un complexe aux portes du désert

L’eau est de bonne qualité et possède des vertus thérapeutiques.

Situé au sud-est de la wilaya de Bouira, dans la daïra de Bordj Okhriss, Hammam Ksana a vécu longtemps sous l’emprise des hordes intégristes, notamment durant la tragédie nationale. Aujourd’hui, la région tente de rattraper le temps perdu. La renaissance de la station thermale, et de la vie, en est une preuve. Un investisseur, médecin de profession, s’est engagé à rendre le lieu attractif et attrayant.

La nature et la présence d’une station thermale sont deux atouts pris en considération par le promoteur. Le site, bénéficiant d’une importante émergence hydrothermale, offre la première opportunité touristique dans une région aux potentiels immenses.

L’eau est de bonne qualité et possède des vertus thérapeutiques. Le retard dans la remise à niveau du site est en partie dû à l’éloignement de la source qui se trouve en milieu forestier, isolée de toute agglomération, village ou hameau et coupée du reste du monde depuis que les chemins qui y mènent ont subi les aléas d’une nature rude. Située à la lisière du grand désert algérien, la source, et malgré son potentiel, n’a pas suscité d’intérêt à la mesure de son importance.

Pendant longtemps elle continua à être un lieu de destination de nos pères, grands-pères, grands-mères qui se déplaçaient de temps à autre pour y prendre un bain. L’environnement autour de cette source était repoussant et ne favorisait aucune émergence ou émancipation sociale, économique, touristique...les visiteurs qui venaient de toutes les régions se retrouvaient pratiquement dans un lieu qui n’offrait aucune commodité en mesure d’agrémenter leur séjour.

On cuisait les œufs dans la source, on mangeait à même le sol aux abords des bassins. Les plus nantis pouvaient se payer une chambre bâtie en terre avec un parterre en terre cuite bien propre. Comme pour isoler davantage les lieux, augmenter l’hostilité qu’y prédomine, arriva la période noire.

La région est choisie par des groupes terroristes comme site de repli. Les lieux fortement boisés, le relief accidenté facilitent les choses aux intégristes qui y élisent un commandement régional. La région connaîtra des moments dramatiques. Les riverains préfèrent l’exode vers les villes de Sour, Bordj, Ahl Laksar et même Bouira...La quiétude retrouvée, le lieu thermal est retenu parmi les sites à promouvoir. Hammam Ksana dispose d’une richesse naturelle d’intérêt évident, un patrimoine pouvant permettre l’émergence d’un pôle d’activité multidisciplinaire semblable aux différents centres implantés à travers le territoire qui engendrent un impact direct sur les plans d’intérêt général et de développement local.
La station thermale a commencé alors à intéresser les investisseurs qui veulent ériger un établissement à vocation médicale, touristique et culturelle. Les concepteurs du projet optent pour trois missions distinctes. La vocation médicale, touristique et thalasso-thérapeutique.
Le projet se veut d’abord une volonté d’intégrer le potentiel naturel et les caractéristiques locales dans un complexe à réaliser aux abords de la source Ksana. Le projet bâti à plus de 80% est un complexe prenant en compte l’ensemble des éléments naturels en vue des impacts les plus larges possibles sur les plans du développement local et des services visant différentes catégories d’usagers.

Pour être en phase avec le temps, le projet s’inscrit dans le strict respect des principes directs fixés à partir des caractéristiques inhérentes au thermalisme considéré comme la première forme de villégiature familiale dans la société rurale. Pour la mission médicale elle comporte la cure thermale, le traitement des rhumatismes, de certaines affections ORL, des myopathies, intestinales, dermatoses, artériopathie, varices, asthme, ulcère des jambes, paralysie, neuropathie, bronchite chronique, séquelles de brûlure...

La mission touristique vise à mettre en évidence et à contribution les nombreux avantages à même de garantir les meilleures conditions de repos et de détente. Le client trouvera sur place des espaces de relaxation, des circuits pour les amateurs de randonnées pédestres, des aires de jeu, des saunas individuels et collectifs, une piscine et une salle de gymnastique.

Dans le cadre des activités annexes et se voulant un apport pour agrémenter la vie au sein du complexe, les concepteurs ont prévu une structure destinée à abriter des rencontres et manifestations à caractère scientifique, un centre commercial et de services (restaurant et cafétéria, bazar, cyber), des piscines, des bungalows, des chambres pour hébergement économique. A l’ensemble du grand public, il sera mis à disposition un hammam de type traditionnel équipé de baignoires individuelles et de deux salles chaudes.

Le complexe qui s’étend sur les deux rives de l’oued Ksana est conçu selon la fiche technique pour une capacité d’accueil de 1200 personnes/jour pour les curistes hammam et de 120 personnes/jour pour les soins médicaux. La restauration pour 600 couverts/jour, le bloc médical (60 lits), l’hôtel (80 lits), bungalows (600 lits) et le hammam 120 lits.
Ces capacités peuvent être augmentées. En attendant la réception de la totalité du projet, les gens qui s’y sont rendus louent les vertus de l’eau, mais aussi le service offert à des prix très abordables.

Source l’Expression Abdenour Merzouk

Le Pèlerin

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