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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

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Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 23:27

Algérie - La truffe du désert fait une entrée triomphale sur le marché algérois

 Confinée depuis toujours dans les régions sahariennes où elle pousse à l'état sauvage, la truffe du désert («Terfas») a fait, ces derniers temps, une apparition remarquée dans certains marchés d'Alger, au grand bonheur de nombreux Algérois qui ne connaissaient ce tubercule que de réputation.
Depuis quelques semaines, en effet, ce type de truffe, dans ses différentes variétés, est pour la première fois proposée à la vente par nombre de marchands de fruits et légumes en plusieurs points de la capitale. C'est le cas, notamment, de Djamel, un marchand de fruits et légumes installé à la cité «Les Sources» sur les hauteurs d'Alger, qui propose les deux variétés de ce légume, blanche et noire, à 500 dinars le kg. Rivalisant, de par son tarif, avec les fruits exotiques ou les fruits hors saison tels que le kiwi, la mangue ou encore le raisin, la truffe n'en trouve pas moins acquéreur chez une clientèle apparemment très peu regardante sur les prix, du moment qu'elle cherche d'abord à satisfaire une curiosité gustative. Djamel affirme, heureux, qu'il écoule entre 15 et 20 kg de «Terfas» par jour auprès de clients de niveau social différent et dont certains ne savent même pas à quelle sauce accommoder ce tubercule qui rappelle une pomme de terre difforme et qu'ils voient pour la première fois. Aussi, n'hésitent-ils pas à demander des recettes de cuisine au marchand qui se transforme volontiers, pour la circonstance, en authentique cordon bleu, conseillant des «omelettes aux truffes», des «piperades» et autres ragoûts aux truffes. «On peut même préparer du couscous avec!», lance-t-il pour tenter de persuader les derniers réticents à délier leur bourse et acheter une petite livre de Terfas, histoire de connaître la saveur de ce tubercule, proposé sous d'autres cieux dans les restaurants de luxe et pour les grandes occasions, même si la truffe des bois de l'hémisphère nord est différente de celle du désert, en étant tout aussi «noble». D'évidence, le marchand tire profit d'une publicité sur la truffe qui, ainsi, ne connaît pas de frontières. Le «bouche à oreilles» a suffi pour orienter la clientèle vers les points de vente implantés aussi, selon des témoins, dans les marchés du 1er Mai, d'El Harrach, de Ben Aknoun et de Blida.
Un produit nouveau, éphémère et périssable donc cher
L'écoulement rapide de cette marchandise périssable demeure, pour le moment, le seul souci des commerçants qui sont approvisionnés, une fois par semaine, par des colporteurs en provenance des régions de récolte, dans les Hauts Plateaux et certaines régions du Sud. Il est à signaler, à cet égard, que la truffe noire possède une longévité d'un mois, si elle n'est pas exposée à la chaleur, alors que la blanche peut présenter des avaries au bout d'une semaine d'exposition. Djamel estime, cependant, que cette première expérience «vaut la chandelle» car elle va servir à jauger le niveau d'engouement de la clientèle pour ce nouveau produit qui a pénétré le marché algérois en raison d'une poussée exceptionnelle causée par une bonne pluviosité cette année. «C'est d'ailleurs parce qu'il est nouveau que le produit est cher sur le marché algérois. Au Sud, son prix a chuté parfois jusqu’à 100 dinars par kg», a-t-il expliqué. L'idéal, selon lui, serait d'organiser le ramassage, la collecte et le convoyage du produit dans le cadre du marché national des fruits et légumes, afin notamment de mieux gérer son prix et d'éviter sa déperdition. Il s'est demandé, toutefois, si cela est possible au vu du caractère éphémère de ce champignon dont la production reste soumise de surcroît aux aléas du temps. Aussi a-t-il saisi cette apparition, aussi brève soit-elle, de la truffe à Alger, pour prendre le pouls du marché comme il le fait avec les produits exotiques. La truffe sauvage du désert est un champignon qui pousse sous le sable et la roche dans les régions semi-désertiques comme les Hauts Plateaux et la région du M'zab, caractérisée par son sol rocailleux. Elle est déterrée généralement entre les mois de février et d'avril de chaque année pour être rapidement écoulée. Son essence aux riches senteurs, sa valeur nutritive et les pouvoirs aphrodisiaques que l'on veut bien lui attribuer semblent justifier sa réputation et son... prix.

Source Le Financier

Le Pèlerin

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31 mars 2012 6 31 /03 /mars /2012 19:50

Un Salon national dédié au dromadaire et à l’élevage camelin a été inauguré, hier mercredi à Ouargla

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Ce salon a été inauguré, hier mercredi à Ouargla, avec une représentation de 16 wilayas sahariennes et steppiques concernées.

La situation de l’élevage camelin en Algérie, l’identification de ses contraintes, l’organisation de la filière, l’amélioration des conditions d’élevage dans les parcours sahariens et l’hygiène et la prophylaxie du camélidé, sont parmi les principaux objectifs assignés à ce salon, qui revient, à Ouargla, après 23 ans d’éclipse, signe de la volonté d’une reprise en main de ce type d’élevage et du développement de la filière. L’organisation de ce salon se décline en deux volets principaux, l’un culturel et folklorique, à travers des courses de méharis et des concours sur des activités liées à l’élevage camelin et à l’artisanat traditionnel gravitant autour, et l’autre purement académique.
Ainsi, une journée scientifique regroupant les principaux acteurs de la filière de l’élevage camelin, allant des éleveurs aux vétérinaires et universitaires, en passant par les instituts et les services agricoles, se tient dans le cadre de ce salon.
Une quinzaine de communications sont projetées lors de cette rencontre s’articulant autour, notamment, de la situation et des perspectives de l’élevage camelin en Algérie, des parcours sahariens, des perspectives de développement de la production de lait de chamelle, des technologies de production et d’insémination artificielle, ainsi que les pathologies et prophylaxie des dromadaires. Des soirées de poésie et de chants bédouins, des courses de méharis et une fantasia, ainsi que des séances de dressage, un raid d’endurance sur 20 km et une exposition d’artisanat traditionnel marquent le volet culturel et folklorique que les organisateurs ont prévu pour ce salon.
Des prix seront décernés aux vainqueurs des concours de la meilleure chamelle productrice de lait, de la meilleure allure et modèle, du meilleur dromadaire de bât, du meilleur géniteur, du plus grand troupeau, ainsi que de la meilleure kheima (tente traditionnelle). Outre la wilaya hôte (Ouargla), sont représentées à ce salon les wilayas de Laghouat, Tamanrasset, Ghardaïa, Illizi, Adrar, Béchar, Tindouf, Naâma, El-Bayadh, Biskra, El-Oued, Djelfa, Tiaret, Tébessa et Khenchela.
Les plus importants cheptels camelins à l’échelle nationale sont répartis entre les wilayas sahariennes, alors que les wilayas steppiques recensent des effectifs relativement réduits de camélidés, mais constituent souvent des zones de transhumance. La wilaya de Ouargla compte, à elle seule, un effectif de 29 833 têtes, concentrées notamment dans les communes de Ouargla, Aïn-Beïda, Sidi-Khouiled, Rouissat, Hassi-Messaoud et El-Borma.
Le 2e Salon national du dromadaire, placé sous le signe de «Patrimoine camelin: réalité et perspectives», est organisé par la Chambre de l’agriculture et la direction des services agricoles de la wilaya de Ouargla.

Source Infosoir R.L / APS

Le Pèlerin

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 18:50

Saïda - Aïn Skhouna prise d’assaut par les amateurs de truffe

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Affluence - La commune de Aïn Skhouna est devenue la destination privilégiée des amateurs qui, profitant des vacances scolaires, viennent en famille cueillir des truffes que d'aucuns appellent «le diamant de la cuisine».

La ruée sur les truffes contribue, de façon significative, à privilégier la destination vers ce site touristique de Aïn Skhouna, situé dans une zone steppique entre les wilayas de Saïda, El Bayadh et Tiaret, a indiqué le président de l’APC.

Des citoyens, venus d'autres communes, cueillent quotidiennement entre cinq et six quintaux de ce type de champignon, cédé à l'échelle locale à 400 DA le kilogramme, alors que son prix hors wilaya est estimé à 1 200 DA/kg, a souligné Hadj Mohamed Lamouri. Il a ajouté, dans ce sens, que les grossistes viennent chaque semaine des différentes wilayas du pays, notamment d'Alger et de Ghardaïa pour l'acquisition de ces truffes auprès des citoyens, qui font la cueillette en équipes et /ou en famille, notamment en cette période de vacances scolaires de printemps.

Ce champignon, riche en protéines, qui pousse de manière naturelle, constitue un plat traditionnel prisé, comme il peut être offert comme «présent de valeur» aux invités et aux amis. Cette période des vacances scolaires connaît un flux sans cesse croissant sur cette région qui dispose de deux sources thermales (hammam), gérées par des privés, qui accueillent quotidiennement, en dehors du week-end, près de 400 visiteurs, d'où une saturation constatée dans la résidence réalisée à proximité des hammams, ce qui nécessite le renforcement du nombre de telles infrastructures d'accueil.

La zaouia «Chikhia», située à trois kilomètres du chef-lieu de commune, représente un autre centre d'intérêt d'adeptes et de visiteurs venus s’informer, selon son cheikh, Mohamed Bahous, sur les œuvres et la collection du Cheikh Bouamama.

Bahous a émis le vœu de créer un petit musée afin de conserver ces pièces, dont le drapeau datant de 1884, de la tribu de Bougtob, qui soutenait Cheikh Bouamama dans sa résistance contre l'occupation française, des chausses en cuir, un Coran manuscrit, l'encre et l'étui d'arme de ce chef guerrier.

La commune de Aïn Skhouna a bénéficié d’une zone d’extension touristique dont l’étude est confiée à un bureau public, dans la perspective de promouvoir cette destination, selon la direction du tourisme et de l’artisanat de la wilaya de Saïda.

Source Infosoir R.L. APS

Le Pèlerin

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 03:49

Truffe algérienne : vaste trafic au Sud

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Les réseaux de trafic ne lâchent rien. Après les dattes, le corail et l’huile d’olive, ils s’attaquent à la truffe algérienne qui est acheminée vers des pays étrangers tels que la France et le Golfe. Raison de plus, c’est la période de la moisson de ce tubercule qui pousse «comme des champignons» dans le Sud algérien, d’autant que cette année de grosses quantités ont été déterrées non pas par des agriculteurs, puisqu’il s’agit d’un légume «sauvage»,
mais par des trafiquants.
Du coup, tout le monde court derrière la truffe algérienne, très estimée en raison de sa très bonne qualité. Au premier jour de la cueillette, leur prix a dépassé les 4 000 DA/kg. La truffe algérienne fait le bonheur des grands restaurants français et des pays du Golfe.
Mais voilà que des opportunistes saisissent l’occasion de gagner de grosses sommes d’argent. En effet, des étrangers soutenus par certains réseaux algériens se sont déplacés vers les lieux où généralement poussent les truffes pour en remplir dans des caisses et les acheminés vers la France et les pays du Golfe, notamment les Emirats arabes unis et le Qatar. C’est le cas de la région de Barika, une localité située à quelque 50 km du chef-lieu de la ville de Batna, où des camions ont débarqué pour convoyer des caisses de truffes vers les ports du pays, pour ensuite être acheminées vers la France et d’autres pays. Un véritable scandale qui malheureusement se répète chaque année, sans toufefois que les autorités locales ne réagissent. «Chaque année, des étrangers, notamment des émiratis et des qataris, viennent ici pour négocier des quantités de truffes avec des personnes qui se disent être les propriétaires de ce légume sauvage, alors que c’est faux. Les truffes qui poussent et sortent du sable n’appartiennent à personne, et tout le monde a le droit de les prendre», expliquent les citoyens de Barika contactés hier par téléphone. Dans le Sud algérien, à Béchar ou encore Laghouat, le vol des truffes par des gens richissimes se fait à ciel ouvert, et personne n’intervient pour arrêter le «massacre». D’après nos sources, des chauffeurs de camions se rendent sur les lieux où poussent les truffes de très bonne qualité pour en remplir des caisses qui seront conduites aux frontières, à travers des itinéraires sécurisés qu’ils connaissent bien. Le but est d’éviter les barrages fixes dressés par les services de sécurité, afin que la marchandise arrive à sortir du territoire algérien en toute sécurité. Après l’huile d’olive, les dattes et le corail, les trafiquants font la chasse à la truffe algérienne.
Source Le Jour d’Algérie Sofiane Abi

Le Pèlerin

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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 06:47

Sud algérien - Ghardaïa - Ruée sur la truffe (terfess)

truffe.jpg

 

Les truffes, très prisées dans les régions des Hauts Plateaux et du Sud algérien ont fait leur apparition cette semaine sur les étals des marchands des fruits et légumes de la vallée du M’zab (Ghardaïa).

L’apparition de ce tubercule, connu sous le nom de terfess et dont les préparations culinaires flattent le palais, a été quelque peu retardée du fait des conditions climatiques qu’ont connues les régions du sud algérien.

Ce champignon souterrain, de la famille des ascomycètes, aux différentes formes arrondies et dégageant une légère odeur, est très répandu dans les vastes «hamada» et regs de Mansourah, Guerrara, Zelfana, la zone de Noumérate entre Ghardaïa et Metlili, ainsi que dans d’autres régions du Sud et des Hauts Plateaux.

Généralement, la truffe, cédée entre 800 et 1 200 dinars le kilogramme selon son calibre et sa couleur, est cueillie manuellement à l’état naturel au mois de janvier après les chutes de pluies, signale-t-on.

Les truffes du désert de Ghardaïa sont réparties en trois espèces qui se distinguent les unes des autres par la zone de récolte, la taille, la couleur et la saveur, souligne un fin connaisseur de ce tubercule naturel et comestible.

La petite truffe noire, en raison de son goût prononcé, est dégustée sans assaisonnement, après l’avoir fait bouillir dans de l’eau salée pour en éliminer les grains de sable.

La truffe blanche, plus grosse, aux saveurs «fugitives», est utilisée pour le «sauté de champignons au d’han» ou pour garnir les pizzas. On en garde jalousement le secret de la congélation pour les faire sortir en accueillant un hôte distingué.

La truffe à la chair spongieuse, à la couleur ocre foncé, au parfum exotique et aux saveurs très appréciées, «chante», dit-on, le «transport des sens». Cette variété est également utilisée comme condiment traditionnel, après avoir été découpée en rondelles salées et asséchées au soleil.

Ce dernier se conserverait ainsi, plusieurs années, pour les plats locaux à base de pâtes, selon des connaisseurs.

«La récolte de truffes a connu un pic sans précédent, durant la période des inondations qu’a connue Ghardaïa en 2008 et 2009», fait remarquer Bekkar, un marchand de légumes  du souk de Ghardaïa.

La production naturelle de terfess «avait alors atteint le summum et était cédé à raison de 50 DA le kilogramme, avant que cette production ne s’effiloche avec le temps», précise-t-il avec regret.

«Les raisons du recul de la production sont multiples. Elles sont dues d’abord à une baisse de la pluviométrie, mais aussi au ramassage excessif par les chasseurs de truffes, à l’aide de bêches et pioches, engendrant ainsi des perturbations de l’écosystème naturel de ces tubercules», explique un agronome de Ghardaïa.

«L’absence d’une réglementation régissant la cueillette et la commercialisation de ce produit naturel très prisé, notamment à l’étranger, risque de pâtir à l’écologie et l’environnement des zones truffières», soutient ce spécialiste.

Considéré par de nombreuses personnes comme un aliment aux grandes vertus thérapeutiques et aphrodisiaques, ce légume naturel «truffe sauvage» ou «terfess», selon l’appellation locale, est exporté vers de nombreux pays orientaux et européens.

Il est même proposé à la commercialisation sur des sites Internet avec comme label sa qualité de produit «bio», signale-t-on.

La truffe, de la taille d’un abricot, étalée actuellement sur le marché de Ghardaïa, attire la curiosité de nombreuses personnes, notamment des touristes nationaux qui s’adonnent à des photos «souvenir» auprès de ce tubercule.

Source Le Jour d’Algérie Dalil H.

Le Pèlerin

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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 04:35

L’art rupestre saharien
Un patrimoine historique inestimable

En effet, poteries, objets en pierres taillées ou polies, perles en œuf d’autruche ou encore squelettes et monuments mégalithiques, les traces de l’homme y sont nombreuses. Elles nous révèlent quelques aspects des populations préhistoriques, de leurs successions, de leur mode de subsistance ou de leurs coutumes funéraires. Néanmoins, ces occupants du Sahara restent assez irréels, et n’apparaissent qu’en filigrane : des pans entiers de leurs modes de vie restent obscurs. Les manifestations les plus spectaculaires de leur présence sont sans conteste les peintures et gravures qui ornent les parois des oueds et des abris. A travers ces messages, qui ne sont en rien des «instantanés» de la vie d’autrefois, ces hommes prennent une dimension plus réelle et nous apparaissent plus concrètement.
Une répartition inégale dans le temps et dans l’espace
L’histoire des populations sahariennes est rythmée par les fluctuations climatiques liées elles-mêmes aux glaciations successives. Comparativement à l’Europe, l’art rupestre est tardif et ne débute qu’après le dernier épisode hyperaride au cours duquel le Sahara, bien plus grand que l’actuel, est quasiment vidé de ses habitants. Avec le retour des pluies, vers 12000 avant notre ère environ, au début de l’Holocène, les sols se reconstituent et ces conditions plus favorables autorisent une recolonisation par la faune et par les hommes. L’optimum climatique se situe vers 8000 avant J.-C. et précède un autre épisode aride, d’une durée d’environ mille ans et d’inégale ampleur selon les régions. L’Holocène est marqué par une dernière pulsation, l’«Humide néolithique» (env. 6500-4500 avant J.-C.) avec des précipitations moins abondantes. Avec quelques rémissions, le climat va se détériorer lentement mais inexorablement et, vers 2500 avant J.-C., le Sahara est pratiquement aussi étendu qu’aujourd’hui.
L’art pariétal saharien est très inégalement réparti dans le temps comme dans l’espace et pour parvenir jusqu’à nous il a fallu que soient réunies plusieurs conditions : régions favorables pour l’établissement des populations, présence de parois adéquates, absentes dans les ergs ou sur les regs, traditions iconographiques – tous les groupes ne se sont pas exprimés sous forme graphique –, préservation des atteintes naturelles, anthropiques et animales et, enfin, découvertes et publications. Ces limitations expliquent la distribution très inhomogène de l’art pariétal qui recouvre les plus grands massifs sahariens . Sud marocain, Atlas saharien, Adrar des Ifoghas, Aïr et Djado au Niger, Gilf Kebir et Aweinat en Égypte sont, avec le Tibesti, l’Ennedi au Tchad, parmi les plus grandes régions à tradition rupestre, chacune avec ses spécificités traduisant l’existence de nombreux foyers culturels. Les plus grands centres, car peut-être les plus explorés, sont assurément ceux du Sahara central, Sud algérien et Fezzan (Libye), par la quantité, par la qualité artistique et par leur portée historique – ces deux dernières dimensions n’étant pas absentes ailleurs !
Une datation difficile à établir
Depuis plusieurs années, les méthodes de datation sont appliquées à l’art pariétal – par exemple pour les grottes Chauvet et Cosquer – mais, au Sahara, ce travail reste à entreprendre : hormis quelques tentatives isolées de datation directe et sauf exception, peinture ou gravure recouverte par une couche archéologique datée, l’essentiel des œuvres est d’âge inconnu. A défaut et en l’absence de textes anciens – les premières inscriptions remontent à deux ou trois siècles au mieux avant notre ère – les classifications et cadres chronologiques reposent principalement sur des critères indirects : styles, superpositions, techniques, thèmes, taille, patine, présence ou non de certains animaux.
Un autre argument, délicat à manipuler, est la présence, au pied des parois ou en stratigraphie, de restes archéologiques : datées ou non, ces pièces ont-elles été produites par ceux-là même qui ont peint dans l’abri ? Et que dire si, dans la couche, plusieurs niveaux, c’est-à-dire plusieurs groupes, se sont succédé ? Certains abris ornés ont été occupés depuis le début de l’Holocène, les nomades revenant encore de nos jours pour des périodes d’hivernage ! Lequel de ces groupes est l’auteur des fresques ? Deux thèses s’opposent quant à l’âge des premières figurations pariétales : pour les uns, elles remonteraient au début de l’Holocène vers 10000-12000 avant J.-C. ou même avant, d’autres militent pour un âge plus récent, vers 6000-7000 avant J.-C.
Un riche bestiaire
Le contraste est saisissant entre l’aridité présente et l’ambiance nettement plus humide qui se dégage des figurations rupestres, tout au moins des plus anciennes. Buffles, éléphants, girafes, autruches, rhinocéros, félins et antilopes, animaux de savane, mais aussi crocodiles, poissons, hippopotames, le bestiaire est riche en espèces sauvages, représentants de cette faune africaine qui maintenant subsiste encore beaucoup plus au sud, sur les sites d’In-Habeter et Mathendush (Fezzan).
Indéniablement, les lacs, aujourd’hui asséchés, étaient remplis, les rivières coulaient, lorsque ces animaux ont été figés dans la pierre. Les parois, mémoires des temps lointains, détaillent aussi d’autres grands animaux, disparus depuis des millénaires : l’aurochs, ancêtre des bovidés domestiques africains et le buffle antique dont les cornes gigantesques pouvaient atteindre plus de trois mètres d’envergure. Quelques détails anatomiques finement dessinés dénotent une excellente connaissance de la faune reproduite par ces artistes, parfois grandeur nature : girafes de huit mètres de haut à l’oued Djerat en Algérie ou éléphant de près de cinq mètres de long, taille d’un mâle de cinquante ans au Fezzan, conduisant à une lecture naturaliste de ces représentations dont la beauté et la finesse ne laissent jamais indifférent. Pour autant, dans ce concert, quelques animaux apparaissent avec une fréquence anormalement élevée pour le biotope suggéré par les espèces citées : c’est le cas des grands mammifères ou des autruches par exemple, qui représentent à elles seules plus de 15 % des figurations animales. A l’inverse, les autres oiseaux sont singulièrement rares – quelques pélicans, de possibles flamands – et curieusement aucun n’est montré en plein vol. Il en est de même pour d’autres espèces qui n’apparaissent que quelques fois, lièvres, singes ou phacochères.
Ces disproportions ou des absences inexplicables suggèrent que ce bestiaire ne peut être tenu pour un reflet exact de la faune de cette époque et suggèrent une autre interprétation. Confirmation en est donnée par les êtres étranges qui se mêlent à la faune : autruches à tête de girafe, autruches à quatre pattes ou au cornage majestueux, girafes à tête d’âne, hippopotames grimaçants à dentition de carnassier ou singe affublé de grandes élytres.
Une société de pasteurs, un univers symbolique
Contrairement à des idées largement diffusées, cet «étage» décrivant la grande faune ne précède pas un «étage» supposé plus récent attaché à un mode de vie pastoral selon le schéma classique chasseurs/cueilleurs puis pasteurs. Sur les gravures du Fezzan, style, patine et techniques, rien ne permet de séparer en deux entités distinctes ces animaux sauvages, d’animaux incontestablement domestiques qu’ils côtoient sur les parois. En effet, ces derniers, qui représentent près de 40% des figurations, sont parfois sous-jacents aux gravures de la grande faune ; ce statut domestique est affirmé par des colliers, pendeloques ou bâts portés par des bœufs montés ou transportant des ballots et piquets de tente, comme dans l’Oued Ti-n-Tarabine. Les troupeaux où se mêlent bœufs et moutons s’organisent autour du campement.
La remarque est plus qu’anecdotique car cette simultanéité porte en elle des contraintes sur l’âge des gravures. En effet, dans l’état actuel des connaissances, les restes osseux de bovins domestiques sahariens les plus anciens remontent au VIIe millénaire avant J.-C. Les groupes ayant figuré ces animaux ne sauraient être antérieurs ! Ce qui ne règle pas forcément le cas de tous les groupes sur l’ensemble du Sahara : certains des plus anciens, les fameuses «têtes rondes» des stations de Séfar, In Awanghet, Jabbaren au Tassili-n-Ajjer, n’ont pas figuré d’animaux domestiques.
Dans ces sociétés pastorales, l’élevage n’est pas l’activité exclusive : de minuscules archers s’attaquent avec bravoure aux plus grands animaux : éléphants, rhinocéros hippopotames ou aurochs. Parfois secondés par des chiens, ils piègent les proies avec des pierres d’entraves que l’on retrouve en abondance à proximité des anciens cours d’eau. Mais les préoccupations de ces populations dépassent très largement le simple stade narratif de la vie quotidienne : leur monde est peuplé d’êtres étranges, humains à tête de chacal ou de lycaon, dotés de pouvoirs surhumains comme à In Habeter. Ces géants portent avec aisance des rhinocéros, des aurochs ou des ânes, copulent avec des éléphants ou les chevauchent. Cet univers symbolique transparaît tout particulièrement avec ces personnages affublés de masque d’animaux, – rhinocéros, bœuf, antilope, éléphant – masques qu’ils portent lors de scènes rituelles ou de pratiques, dont les acteurs sont richement parés, ou dans des affrontements symboliques entre des archers masqués et des singes.
Du bœuf au cheval, et du cheval au chameau
La péjoration climatique bouleversera le panorama. Ces sociétés pastorales, présentes un peu partout au Sahara, vont évoluer et/ou disparaître au profit d’autres groupes, conjointement avec une modification de la faune, dont une partie émigre vers la zone sahélienne.
Vers le début du IVe millénaire avant J.-C., les espèces exigeantes en eau disparaissent ou se réfugient dans les massifs où elles trouvent des niches écologiques résiduelles, et les plus grands mammifères, éléphants, rhinocéros se font rares sur les parois rocheuses. Subsistent surtout girafes, oryx, mouflons, autruches et lions qui s’accommodent de climats plus arides. Vers 3500 avant J.-C., le cheval fait son apparition en Afrique et plus tard au Sahara, vers la fin du IVe millénaire ou dans la deuxième moitié du Ier selon les auteurs. S’il sert à la monte, c’est surtout comme animal de trait qu’il figure, attelé aux chars, dont il existe plusieurs représentations au wadi Teshuinat dans l’Akakus, et dont l’origine est controversée. Les populations «équidiennes» qui les possèdent sont peintes selon des conventions rigides et de façon plus schématique que dans les écoles précédentes.
Les thèmes développés sont moins nombreux et moins riches, et la composante symbolique des étages anciens semble totalement évacuée. Ces groupes, qui occupent la quasi totalité du Sahara central, pratiquent la chasse au mouflon comme à Teshuinat et à l’autruche, et dans une faible mesure, poursuivent des activités pastorales, chèvres et moutons prenant une place de plus en plus grande au détriment des bœufs.
La dernière évolution perceptible, avant l’arrivée de l’Islam, se situe juste avant notre ère. L’introduction du chameau scelle le retour définitif du climat aride et l’avènement du monde berbère dont l’extension déborde largement du Sahara central
.

Source La Nouvelle République

Le Pèlerin

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 02:55

Lorsque modernité et tradition ne font pas bon ménage, c'est la révolte assurée.

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A Tamanrasset la situation n'est pas aussi dramatique que cela mais elle est tout de même bouillante. En effet, la jeunesse de la ville se retrouve perdue entre le désir de modernité et les traditions qui ne sont pas là pour faciliter les choses. Mais le pire c'est le sentiment d'abandon, de la part de la patrie, qui prévaut chez ces jeunes, particulièrement chez les Touareg. «Ne nous parlez pas! Vous les journalistes vous êtes comme l'Etat, vous ne vous souvenez de notre existence que lorsque vous avez besoin de nous», nous lance avec colère un homme bleu à qui nous voulions parler. «Pour vous les Touareg c'est le folklore, chtih oua ardih (danses et chants) mais personne ne s'interroge sur nos problèmes de fond», ajoute-t-il tout aussi sèchement. «Les élections, c'est pour bientôt, c'est pour cela que vous êtes là», nous balance avec tout autant de colère, Abdellah, un jeune rencontré dans la rue. Abdellah, avec qui nous avons sympathisé par la suite et réussi à gagner sa confiance, s'excuse. «Excusez-moi mes frères mais on est tellement marginalisés que l'on se méfie de tout le monde, particulièrement vous les gens du «Tel «(Nord)». «Notre méfiance est encore plus grande quand il s'agit de journalistes venus couvrir ces mascarades», précise-t-il. Et par mascarade, il parle du Festival international des arts de l'Ahaggar et du Amni Namis, le festival dédié au dromadaire. «Par peur d'une propagation de la révolte des Targuis maliens et nigériens, ils organisent ce genre d'événements qui n'ont rien à voir avec la dure réalité», assure-t-il. «Est-ce que vous pensez que les dromadaires et les arts sont nos préoccupations?», nous demande-t-il. «Ils essayent juste d'occuper nos esprits par autre chose. Mais nous, on est au courant de ce qui se passe aux frontières...», rapporte-t-il avec des sous- entendus qui ne laissent présager rien de bon. «Le pire pour nous, c'est le mépris», révèle de son coté Abdelkader. Menacés par la pauvreté, négligés par le pouvoir et dans l'impasse face à la rebellion de leurs frères du Mali et du Niger, les Touareg sont devant un dilemme. Patienter et faire confiance aux pouvoirs publics, à leur tête le wali, pour obtenir un meilleur partage des richesses engendrées par l'exploitation du pétrole et bientôt l'or, ou se rebeller! «Même si les tribus de Tam sont les tribus Touarègues régnantes, on n'a pas voulu rejoindre nos frères. Pour le moment on est patients on fait confiance à sidi el wali qui est en train d'essayer de rattraper les gaffes de son prédécesseur», atteste-t-il. «Mais on verra par la suite, Dieu seul sait ce qui se passera demain....», ajoute-t-il. Après ces brefs témoignages que nous avons difficilement recueillis que les Touareg se murent devant un silence de marbre et refusent d'évoquer ces questions qu'ils considèrent comme taboues, nous avons décidé de demander à la population locale quels sont les problèmes des jeunes de la région. «Eh bien, comme tous les jeunes d'Algérie, on aspire à trouver du travail, avoir des loisirs, se loger et se marier. Malheureusement, on ne trouve rien de tout cela ici», répond Lakhdar, chauffeur de taxi. Nous lui avons alors dit que ce n'était pas que Tam qui souffrait de ces fléaux. «Oui, je sais, mais ici c'est pire. Regardez, vous voyez tous ces jeunes dehors, eh bien aucun d'eux ne travaille», justifie-t-il.
Le royaume de la contrefaçon
Il est vrai qu'il n'est pas aisé de trouver du boulot à Tamanrasset. C'est une réalité, les jeunes de là-bas ne travaillent pas! Les commerces sont majoritairement tenus par des commerçants venus d'autres régions du pays. L'alimentation est la spécialité des Kabyles. Il y a aussi beaucoup de commerçants venus de l'est du pays qui se spécialisent dans le reste. Le marché de l'Assehal est, quant à lui, occupé par des commerçants venus du Mali et du Niger où ils vendent divers produits de leurs pays qu'ils font passer en contrebande. D'ailleurs, à l'entrée de ce marché qui est le royaume de la contrefaçon, on est accueillis par des commerçants maliens qui vendent de la noix de coco bien de chez eux. Ces noix de coco sont vendues dans des brouettes par des jeunes Maliens mais sous l'oeil vigilant du «patriarche». Gare à vous si vous vous querellez avec l'un d'eux, le «papa poule» intervient immédiatement pour s'expliquer...A l'intérieur du marché on est accostés par toujours, des Maliens et Nigériens qui nous proposent des téléphone portables. «Un I-Phone 4 S 64 G à 5200 dinars, vous en prenez deux je vous les fait à 4800 dinars», nous dit Salif qui essaye de nous fourguer sa marchandise. Voyant que l'I-Phone à la batterie Nokia ne nous accroche pas, ils nous montre alors son produit phare! «Celui-là il est un peu plus cher, il coûte 9000 dinars. C'est un Balckberry-Nokia (les deux firmes ne savent pas encore qu'elles ont fabriqué ensemble un téléphone...) c'est un smart phone qui fait télévision aussi. Il suffit juste de tirer cette antenne (une antenne de transistor). Vous voyez», essaye t-il de nous convaincre. «D'où vous ramenez ces téléphones?», lui demandons-nous. «Ah, ça! c'est pas vos affaires vous achetez sans poser de question», nous répond-il avant que son copain ne nous révèle qu'ils «viennent de Chine mais qu'ils passent par le Mali», sans donner plus de détails, ni comment ils rentrent, ni qui les fait rentrer. Chez Salif et ses amis on ne trouve pas que des téléphones portables mais également des appareils photo, des cartes mémoires...enfin tout ce qui est équipement électronique. Dans ce marché très «exotique» on trouve pratiquement de tout...sauf des produits algériens. On se croirait d'ailleurs à Dakar ou Bamako. Des tenues africaines en basane, des imitations de parfums, des produits cosmétiques venus de diverses régions d'Afrique et même des plantes et des herbes venues tout droit des brousses d'Afrique. «J'ai une herbe pour chaque maladie», nous propose Aïcha qui vend ces herbes avec son mari dans ce marché de l'Assehal. «Dites-moi de quoi vous souffrez et je vous prépare un cocktail magique», poursuit-elle avant de nous proposer des sauterelles grillées. «Goûtez! c'est bon pour la santé», nous lance-t-elle.
Les billets de 1000 da très appréciés...
Ce marché est donc une petite Afrique subsaharienne en plein territoire algérien. On peut même dire que c'est une zone de non-droit qui échappe à l'Etat. Ce sont les commerçants qui dictent leur propre loi. «Vous n'avez vu que la face émergée de l'iceberg. Ces marchandises de contrebande ne sont rien comparées à ce qui se trame en douce», nous confie El Khier, le Sétifien de l'Assehal. «Tout ce qui est illégal se vend ici. Vous n'avez qu'à trouver la bonne personne et elle vous ramènera de quoi vous avez besoin», rapporte-t-il. «Illégal fait référence à quoi?», nous sommes nous demandés. «Drogues, armes...?» Il esquisse un sourire avant de nous repondre. «Chut! vous voulez me faire tuer? Moi je ne vous ai rien dit», tient-il à préciser. Néanmoins, il accepte de nous révéler un de ces trafiquants. «Vous n'avez pas remarqué que les vendeurs africains apprécient les billets de 1000 et 2000 dinars», nous interroge t-il. «Et ils ne rendent jamais ces billets comme monnaie. Ils vous donnent à la place, des vieux billets de 200 dinars tout déchirés», dit-il. «Eh bien, il y a deux raisons. La première c'est que ce sont ces billets qui sont utilisés pour payer les contrebandiers et deux de ces modèles sont envoyés au Mali et au Niger pour être scannés et en faire de faux duplicata», lâche t-il comme un pavé dans la mare. L'Assehal est donc le marché de toutes les surprises. Il y a également un autre produit qui a, le moins que l'on puisse dire, attiré notre attention. Son nom est «Tchipalo». C'est une bière traditionnelle venue du Mali. Selon ceux qui la vendent, elle fait fureur. «Il ne faut pas se voiler la face, les gens du coin sont des bons vivants. Ils aiment bien boire et le Tchipalo répond à leur besoin que ce soit pour la qualité ou le prix», atteste Keïta qui se décrit comme le roi du Tchipalo. Après notre virée au marché ou comme il est appelé par les locaux, «la foire», nous avons fait un tour au centre-ville pour savoir les commerces qui sont prisés en ville. Encore une fois ce sont les étrangers qui ont la palme. La «Mainama» un plat venu tout droit du Mali, a un succès fou. Les restaurants, qui proposent ces grillades, fleurissent comme des champignons dans la perle du désert algérien.
L'art de la débrouille
Si tous les commerces sont tenus par des étrangers, que reste-t-il donc aux habitants de Tam. Comment font-ils pour survivre? «On se débrouille», nous raconte Mohamed, un clandestin. Et que signifie donc cette débrouille? Etre chauffeur de taxi clandestin est par exemple, une forme de débrouille. Tous les habitants de la ville possédant un véhicule sont des clandestins. A notre arrivée à Tamanghast, on a cherché comment nous déplacer en ville. Le réceptionniste de l'hôtel nous a dit qu'il suffit de lever la main dans la rue et quelqu'un s'arrêtera.
«N'hésitez pas, même les véhicules neufs font cela», nous signifie-t-il. Au début, on ne l'avait pas cru mais il s'est vite avéré que c'était une réalité. Levez la main, tirez 50 dinars et on vous emmène où vous voulez en ville. C'est un tarif unique que tout le monde applique. Voilà donc une manière de se débrouiller. Mais il ny a pas que cela. Mouloud, un Kabyle installé à Tamanrasset depuis plus de 15 ans et qui nous a pris en stop explique que la contrebande est un autre moyen que les habitants utilisent pour régler leurs problèmes. «La contrebande est la «propriété «exclusive des habitants de Tam. Les Africains n'ont pas leur mot à dire dans tout cela. Rien ne rentre ou ne sort sans la bénédiction des gardiens du temple. Les marchandises vendues dans le marché, le carburant...enfin tout ce qui rentre et qui sort des frontières, c'est eux», avoue-t-il. «Oui, l'Etat est au courant et il laisse faire les choses. Il préfère les laisser s'adonner à leurs petits trafics que de les voir ramener des armes ou pire...prendre les armes», affirme-t-il. «Les responsables ont peur de voir une rébellion touarègue telle que celle du Mali s'ils leurs interdisent leurs petits trafics. Ils laissent donc les choses en l'état», certifie-t-il «En plus, c'est du donnant-donnant, c'est un échange mutuel de service: l'Etat laisse faire les choses et eux ils protégent les frontières», témoigne t-il. Nous lui racontons alors les témoignages des Touareg recueillis au début du reportage. «Ceux qui vous ont raconté ça sont soit des Touareg qui ont adopté la vie des citadins soit ils vous ont menés en bateau», ironise-t-il. «Vous savez, il y a une entente mutuelle entre eux et l'Etat sinon ça fait longtemps qu'ils auraient pris les armes pour aider leurs frères Maliens. Mais les Touareg sont des nomades qui savent très bien où se situent leurs vrais intérêts...», dit-il. Cette virée à Tamanrasset, cette vaste terre aride, au milieu du Sahara algérien, un territoire plus grand que celui de la France, nous a permis de découvrir des populations, au caractère ouvert (les femmes se baladent dans les rues à n'importe quelle heure), humble mais surtout très mystérieux. La capitale du Hoggar n'a donc pas encore livré tous ses secrets...

Source L’Expression

Le Pèlerin

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 11:06

Sud algérien – Tamanrasset - 23 blessés dans un attentat terroriste

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Pour les observateurs de la scène sécuritaire, cet attentat est un acte de diversion par rapport à la guerre qui fait rage au nord du Mali

Au moment où le Nord Mali, non loin des frontières algériennes vit sous d'intenses tirs nourris ayant occasionné l'assassinat de plus d'une quarantaine de civils maliens, l'Algérie renoue avec les attentats. Un kamikaze, à bord d'un véhicule tout-terrain de marque Toyota, s'est fait exploser hier matin vers 7 h 45 mn à l'entrée d'un groupement de la Gendarmerie nationale situé au quartier Tahagart, dans le centre de Tamanrasset, à 1900 km au sud d'Alger.
Selon un communiqué du ministère de la Défense nationale, l'explosion, qui a causé des blessures à 23 personnes, dont 15 éléments de la gendarmerie, 5 éléments de la Protection civile et 3 citoyens qui étaient de passage, a occasionné d'importants dégâts matériels à ce bâtiment situé sur l'artère principale de la ville ainsi qu'aux constructions et habitations avoisinantes.
L'explosion a laissé un trou béant dans la chaussée alors que les toits des habitations riveraines ont été soufflés par l'explosion. C'est la première fois qu'un attentat suicide est perpétré dans cette région qui abrite le Commandement général des quatre pays du champ qui luttent contre le terrorisme. Selon nos sources, cet attentat prévoyait un maximum de victimes et le bilan aurait pu être plus conséquent n'était la vigilance des éléments de la Gendarmerie nationale qui ont réussi à stopper le kamikaze juste à l'entrée de la cour de la brigade. Pour nos sources, qui étaient préparées à toute éventualité par rapport notamment à ce qui se passe au nord du Mali, cet attentat intervient comme une diversion, mais aussi comme un acte terroriste symbolique, puisque Tamanrasset abrite le centre des opérations militaires conjointement menées avec la collaboration du Mali, de Niger et de la Mauritanie. Nos sources ont interprété cet attentat comme «un message de défi à l'Algérie» qui conduit des opérations conséquentes contre les résidus du terrorisme. Il n'en demeure pas moins que certaines régions désertiques du sud de l'Algérie constituent des lieux de transit pour les éléments d'Al Qaîda. Ces derniers ayant tissé des liens étroits avec le Mouvement unicité et jihad en Afrique de l'ouest (Mujao), comptent revenir, selon la lecture faite par nos sources, au-devant de la scène médiatique, en exploitant cette nouvelle alliance. Mais, il est tout de même étrange pour nos sources que ce soi-disant énième mouvement prétendu djihadiste revendique l'attentat. Un mouvement né à l'ombre de la guerre civile en Libye le mois de décembre 2011. Préférant garder du recul par rapport à cette revendication, du fait de l'inexistence de ce mouvement sur le territoire national, nos sources insistent également sur le concept de diversion, même si auparavant, cette même organisation terroriste avait revendiqué le rapt contre les ressortissants européens, deux Espagnoles et une Italienne à Tindouf. Ce mouvement affirme comme une dissidence d'Al Qaîda au Maghreb islamique, dirigée par des Maliens et des Mauritaniens. Se référant à Oussama Ben Laden, chef d'Al Qaîda tué par l'armée américaine au Pakistan, au mollah Omar, chef des talibans afghans, et à des figures historiques de l'islam en Afrique de l'Ouest subsaharienne, ils prônent le djihad en Afrique de l'Ouest. Pour nos sources, «ce qui est apparent n'est pas forcement la vérité». Il est clair pour ceux-là que les retombées de l'intervention de l'Otan qui a encouragé l'insécurité et provoqué le phénomène de la circulation des armes commence à se sentir plus concrètement. Le redressement d'une telle situation n'est certainement pas dans un futur proche, notamment avec la guerre civile que connaît le Mali après le retour de pas moins de 16.000 hommes armés appartenant à la tribu des Touareg Azouat. Une importante opération militaire a été déclenchée, cependant, avec un renforcement hermétique du dispositif sécuritaire. Les forces héliportées ont été appelées à intervenir, notamment au niveau de la bande frontalière. Nos sources parlent aussi de la mobilisation d'unités spéciales à ce même niveau. Rappelons qu'en 2010 sept gendarmes des gardés frontières et deux gardes communaux avaient été tués lors d'un accrochage non loin du lieudit Tin Zaouatine, situé à 550 km au sud de Tamanrasset. De par la menace terroriste, les forces de sécurité font face également aux contrebandiers, trafiquants particulièrement actifs au niveau des frontières, notamment depuis l'éclatement du conflit en Libye qui a engendré une activité redoutable dans le trafic des armes lourdes.

Source L’Expression Ikram Ghioua

Le Pèlerin

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 10:43

Sud algérien - Quelques réflexions après l’attentat de Tamanrasset

Algerie

 

Le terrorisme a encore frappé. À Tamanrasset. L’attentat kamikaze est signé Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) qui en est à son second acte après la revendication de l’enlèvement des trois humanitaires dans le camp des réfugiés sahraouis à Tindouf en octobre 2011. Ainsi se distingue le Mujao de sa matrice, Aqmi, qui a abandonné l’attentat kamikaze pour verser dans l’industrie lucrative de l’enlèvement des étrangers.
C’est peut-être sur les procédés que les deux organisations criminelles divergent ou alors c’est que le Mujao a voulu marquer sa présence en osant frapper là où aucun autre groupe terroriste ne s’est aventuré.
Manière également de se rapprocher de la secte nigériane Boko-Haram qui a fait de l’attentat et des massacres le principal socle de sa doctrine alors que sa création remonte à l’automne dernier qu’il inaugura avec l’enlèvement des trois Occidentaux.
En portant l’action à Tamanrasset, ce groupe terroriste, qui s’inscrit dans la droite ligne d’Al-Qaïda, veut certainement porter atteinte à une ville symbole de la lutte antiterroriste dans la région du Sahel.
Le message est adressé aux pays du Sahel qui ont uni leurs efforts autour du Cemoc pour lutter contre Aqmi qui a bénéficié de la confusion en Libye pour se procurer des armes et des explosifs.
Ce défi a été encouragé par les tensions en Libye et au nord du Mali, et bien entendu, la passivité et la lenteur de certains pays de la région à inscrire la sécurité du Sahel dans leurs priorités. D’où les failles dans le contrôle des immenses frontières dont des pans entiers sont sous le contrôle des groupes d’Aqmi, des narcotrafiquants et autres trafiquants d’armes dont le marché a connu un boom avec la crise libyenne.
Reste, cependant, posée la question de savoir comment ce nouveau groupe terroriste composé des anciens d’Aqmi et probablement du renfort de Boko-Haram ait pu atteindre Tamanrasset alors que toute la zone est traversée par des turbulences depuis plus d’une décennie ?
La lutte contre le terrorisme ne devrait pas s’accommoder d’états d’âme et de calculs. La preuve, le Mujao vient de cibler la ville qui abrite l’état-major du Sahel. Tout un symbole.

Source Liberté Djilali Benyoub

Le Pèlerin

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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 06:31

Sud algérien - Tamanrasset, détresse du tourisme loin des yeux d'Alger

tourisme tam 2010 la deprime

 

Le vol de nuit d'Air Algérie de ce mardi de février à destination de Tamanrasset est comble. Illusion trompeuse. Seuls les nationaux ou presque l'occupent. La capitale de l'Ahaggar est désertée des touristes. Ils sont dix seulement à être recensés depuis septembre dernier. Contre 4200 pour la même période en 2009. Un chaos qui commence à faire réagir la population liée aux professionnels du tourisme. Car Alger bloque les visiteurs.
Les billets de la compagnie nationale sont parmi les plus chers de la région. Tous les opérateurs du tourisme le disent et le dénoncent depuis des années. En vain. Les Algériens n'ont pas le choix. La capitale de l'Ahaggar est à plus de 2000 km d'Alger. Il faut au moins trois jours pour y arriver sur une route qui n'est pas la copie parfaite de la fameuse 66 road américaine ! Ce mardi soir donc, ils sont à peine cinq touristes à attendre l'arrivée des bagages sur un tapis qui date des temps anciens. L'aéroport Aguennar de Tamanrasset ressemble plus à un hangar où l'on peut transposer des légumes frais qu'à un lieu pour accueillir des touristes. Sous la toiture, point de plateaux de dattes ou de verres de thé de la bienvenue. Ce n'est pas la pratique ici. Inutile de chercher un guide touristique sur les trésors de l'Ahaggar ou du Tassili N'ajjer. Pas de livres, pas de cartes. Ceux qui viennent du nord doivent se débrouiller pour avoir des documents ou des cartes détaillées. Ils laissent leur imagination fabriquer de belles images sur la région saharienne qui est aussi vaste que tout le continent européen. Les cinq touristes du mardi soir, trois Françaises et deux Belges, sont une «denrée» rare dans ces contrées. En ville, les agences de voyages chôment depuis plus de deux ans. «Il n'est plus possible de mener nos clients dans le Tassili N'Ajjer ou au sud de Tamanrasset. Les autorités nous empêchent de partir dans ces régions pour des raisons de sécurité. Alors qu'allons-nous montrer à nos visiteurs ?», s'interroge un jeune gérant d'une agence de voyages.
Les touristes interdits de visas par Alger
Le retour du phénomène du kidnapping des touristes étrangers dans la région sahélo-saharienne depuis 2008 a contraint les autorités algériennes à limiter le déplacement dans les wilayas de Tamanrasset, Illizi, Ouargla et Adrar. L'affaire du curieux enlèvement du wali d'Illizi en janvier 2012 a compliqué davantage la situation. «C'est un mauvais signe pour les tour-operators européens. Ils estiment que l'insécurité règne toujours. Ils dissuadent les candidats au voyage à venir au Tassili ou dans l'Ahaggar», a analysé un cadre à Tamanrasset. Selon plusieurs professionnels du tourisme de la région, les ambassades d'Algérie dans les principaux pays émetteurs ne donnent presque plus de visas aux visiteurs étrangers. «Sinon, ils imposent beaucoup de conditions, prennent beaucoup de retard, ne répondent pas aux appels, le but est de dissuader le touriste de venir», expliquent-ils. Plusieurs capitales comme Madrid, Paris, Berlin, Rome et Berne ont émis des notes diplomatiques pour conseiller leurs ressortissants de ne pas se rendre dans le Sud algérien. Le travel warning américain a été accentué pour la région du Sahel comprenant le Sahara algérien, le Niger, le Mali, la Mauritanie et la Libye. Côté asiatique, les touristes japonais et coréens continuent à préférer l'Egypte, le Maroc et la Tunisie à l'Algérie. Du coup, la programmation de toutes les agences de la région est gravement perturbée. «Les annulations se comptent en centaines», regrette un jeune guide.
5000 emplois en jeu dans le tourisme
A l'hôtel étatique Tahat, les serveurs du restaurant sont heureux de voir du monde venir à la faveur du troisième Festival international des arts de l'Ahaggar (qui s'est déroulé du 14 au 19 février 2012). Cela donne un surplus de travail, de l'ambiance. «C'est mieux que l'ennui habituel. Il fut un temps où l'on ne trouvait pas de place dans le hall ou dans le restaurant tellement le nombre des touristes était important», confie l'un d'eux. L'autre hôtel de la ville, Tin Hinan, tombe presque en ruines. Mal entretenu, cet établissement hôtelier est déserté par les clients. Les campings de Tam tentent de s'adapter comme ils peuvent à la situation. Ils accueillent des touristes algériens en périodes de vacances scolaires en mars et en décembre. Le peuple du Réveillon, qui débarque fin décembre, permet aussi aux gestionnaires de ces campings de croire encore à cette activité en renflouant relativement leurs caisses. A l'Office national du parc de l'Ahaggar (OPNA), un responsable assure que la visite dans l'Ahaggar et le Tassili va bientôt être autorisée. Aucune date n'est donnée à cela. A Alger, on garde le silence total. Les chiffres donnent pourtant froid au dos : le nombre de touristes étrangers est passé de 4200 en 2009 à à peine 10 en 2011 ! En 2010, les visiteurs étrangers étaient en tout 700 seulement. Le manque à gagner pour la centaine d'agences touristiques de la région variant entre 100.000 et 200.000 euros annuellement. «Nous allons mettre au chômage nos employés. Nous n'avons pas le choix. Il n'y a aucune solution alternative. Nos appels de détresse sont inaudibles», raconte Hamid, un jeune gérant d'une agence de tourisme. Depuis quelques mois, des dizaines de chômeurs sont allés protester devant le siège de la wilaya, signe d'un début de colère chez une population connue par ses grandes capacités de patience et d'écoute. Mais, la patience a des limites. Même le directeur du tourisme de Tamanrasset, Abdelmalek Moulay, soutient les professionnels de la région souhaitant une aide de l'Etat pour sauver presque 5000 emplois et maintenir d'une manière ou d'une autre l'activité principale de l'Ahaggar. A Alger, on ne semble pas encore avoir évalué la gravité de la situation surtout que la relance de l'économie saharienne n'a jamais fait l'objet d'un véritable débat national. Le discours sur «le développement durable» et «l'écotourisme» n'a aucun intérêt pour les gens de l'Ahaggar. Inutile d'expliquer les raisons

Source Le Quotidien d’Oran Kamel Hamzi

Le Pèlerin

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