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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

cirque-de-gavarnie.jpg

Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 08:16

Ils se déclarent sinistrés

tamanrasset 

Dans une déception profonde, les membres le l’association des agences de voyages de la wilaya de Tamanrasset se sont réunis, jeudi, pour faire part du marasme et de la sinistre situation que connaît le secteur du tourisme saharien depuis le 1er décembre dernier, date de l’annulation des visas aux touristes étrangers.
Encore une fois après la fermeture de la région du Tassili en février 2010, les touristes sont privés de l’enchanteresse du désert algérien. “Comme bon lui semble, le gouvernement fait des siennes en pleine saison touristique et refuse de délivrer les visas ou, au pire, on fait suivre aux touristes des formalités inextricables avant de les enchevêtrer dans des problèmes insupportables pour en obtenir”, selon le témoignage d’un tour opérateur allemand rencontré au siège de l’association à Tamanrasset.
“Après les inscriptions des clients pour la destination d’Algérie, on a fait convenablement la demande de visas selon les règles. Cependant, et à notre grande surprise, on nous a appelé de l’ambassade pour nous annoncer l’arrêt de la délivrance des visas sans nous en expliquer les raisons. On s’est posé beaucoup de questions sur la nature du problème qui pourrait être à l’origine de cette annulation. En vain. À l’ambassade, on nous a dit qu’ils ne savent absolument rien en mesure de lever l’ambiguïté sur cette affaire en se contentant de dire qu’ils ont seulement eu l’instruction d’Alger. On était très choqués en Allemagne et très déçu. Au début, nous n’avons pas informé nos clients puisqu’on a pensé que ce n’est pas nécessaire dès lors qu’il n’y a pas une explication officielle. On a contacté nos partenaires algériens pour qu’ils se renseignent auprès des autorités compétentes dans l’espoir de trouver une solution. Malheureusement et avec les lenteurs qu’on a peur de faire subir à nos clients, on a fini par annuler le voyage”, se désole-t-il. “Quand nous avons exposé le problème rencontré avec nos clients au ministère du Tourisme, on a eu l’impertinence de nous proposer de les envoyer séjourner au Maroc. C’est malheureux”, regrette un responsable d’une agence touristique. La demande de visa passe désormais par la direction du tourisme, puis par le Conseil de sécurité de la wilaya avant qu’elle n’atterrisse au bureau du ministère de tutelle qui prendra attache avec le ministère des Affaires étrangères qui, de son côté, vaquera aux soins d’informer les représentations diplomatiques. C’est dire qu’on ne déroge plus à la tradition bureaucratique et on ne se soucie guère de l’avenir du tourisme sachant malheureusement que nombre de touristes étrangers ont renoncé à leur voyage vers l’Algérie pour d’autres destinations beaucoup plus moins attractives. Ainsi et plus que jamais, les responsables des agences de voyages se préoccupent de leur avenir et se déclarent sinistrées à l’idée de subir les affres d’une autre année blanche. “Nous avons pu maintenir une stabilité et une paix sociale, 40 ans durant grâce au tourisme saharien. Les 82 agences dénombrées dans la wilaya de Tamanrasset arrivent à faire vivre en temps normal de 50 à 100 personnes. Aujourd’hui, on risque de mettre la clé sous le paillasson et renouer avec l’hydre du chômage, et ce, depuis le cuisiner jusqu’au guide en passant par les chauffeurs et les chameliers. Sans oublier l’impact que cette inertie puisse avoir sur l’économie locale. Les commerçants, les boutiquiers, les artisans, les hôteliers et les restaurateurs sont tous affectés par ce sinistre”, s’écrie désespérément le vice-président de l’Association des agences de voyages de Tamanrasset. Et de poursuivre : “Il est urgent que tous les acteurs du tourisme sahariens soient indemnisés et soutenus moralement et financièrement. Nous sommes conscients de la politique touristique que le gouvernement compte mettre en place pour le développement des régions du Sud. Toutefois, nous voulons être partie prenante et impliqués d’une façon directe dans la concrétisation des projets et objectifs assignés. Les enfants de la région dignes de véritables professionnels en tourisme qui se fait dans un territoire aussi fragile que vulnérable exigent beaucoup de discernement et n’acceptent plus d’erreurs et de dérapages. Le Sahara ne se prête pas à un tourisme de masse et ses adeptes savent pertinemment comment s’y adapter et se mettre en symbiose avec.”
En guise de conclusion le porte-parole des agences touristiques de la capitale de Tin Hinan a tenu à souligner qu’“il est préjudiciable de ne pouvoir plus jouir des richesses patrimoniales de notre pays aux dépends de l’éphémère rente pétrolière”.

Source Liberté Rabah Kareche

Le Pèlerin

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 07:09

Algérie - Redha Hamiani préconise un «plan Marshall» pour le sud algérien

Redha-Hamiani.jpg 

En visite mercredi à Touggourt, une délégation du Forum des chefs d’entreprises (FCE), conduite par son président Rédha Hamiani, a préconisé un véritable " plan Marshall " pour le sud Algérien qui connait un retard dans le développement. Ce qui est du point de vue de Rédha Hamiani un " paradoxe " en ce sens que c’est grâce au pétrole du sud que l’Algérie vit.

En se déplaçant au sud, en compagnie des membres de son exécutif, le patron du FCE a expliqué que son but était d’être à " l’écoute des opérateurs économiques du sud et d’intégrer ensuite leurs préoccupations dans les recommandations que le Forum va faire aux autorités politiques du pays".

Il s’agit surtout de créer des pôles d’attractivité et de compétitivité dans la région du sud, estime M. Hamiani qui constate avec regret que sur 157.173 entreprises inscrites au Centre national du registre de commerce (CNRC), au 21 décembre 2010, les 10 wilayas du sud ne représentent que 8% avec 12.549 entreprises.

Le patron du FCE a parlé de mesures que le gouvernement va annoncer prochainement, en espérant qu’elles seront de "grande portée pour la région du sud ". "Le plan Marshall doit être bâti non pas sur une addition de mesures ponctuelles prises à l’occasion de lois de finances, mais doit découler d’une ambition pour revoir dans son ensemble les politiques d’investissement et de développement du pays ", a-t-il déclaré.

Hamiani plaidera aussi en faveur d’une véritable décentralisation de la décision économique avec d’avantage de pouvoirs pour les walis. Une proposition qui vient justement au moment où le parlement vient d’achever le débat sur le statut de la wilaya.

Les opérateurs du sud (Ouargla, Touggourt et Hassi Messaoud) ont également fait part des difficultés qu’ils rencontrent à cause de l’éloignement de leurs unités des ports et aéroports. Ce qui engendre des surcouts au niveau de la production. D’où leur proposition de bénéficier de réductions fiscales.

En tous cas, le chef du FCE a promis de donner la parole aux opérateurs du sud du pays à l’occasion du symposium que l’organisation tiendra les 5 et 6 mars prochains à l’hôtel Aurassi. Le thème de cette rencontre portera sur "l’urgence d’une nouvelle politique économique moins dépendante des hydrocarbures".

Les 1000 participants à ce symposium auront aussi l’occasion de faire une évaluation des 50 ans de politiques économiques, en s’en tenant à des critères objectifs, c’est à dire loin des approches dogmatiques et des procès d’intention. Car pour M. Hamiani avec de meilleurs choix économiques conjugués à ses potentialités l’Algérie aurait pu être aujourd’hui comme la Turquie, la Malaisie ou encore l’Indonésie.

Source Algérie Plus Khidr Omar

Le Pèlerin

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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 11:11

Depuis 2010, Laghouat est régulièrement secouée par des mouvements de protestation

Laghouat-irreductible.jpg 

 

Contre l’attribution de logements sociaux à des étrangers, contre la faillite de l’hôpital, contre la politique de l’emploi… Depuis 2010, Laghouat est régulièrement secouée par des mouvements de protestation, comme cette semaine. Une tradition dans cette ville, où la société civile est particulièrement bien organisée.

Place de la Résistance. Ça ne s’invente pas. Hier soir encore, après une semaine de manifestations, d’arrestations et d’affrontements avec les forces de l’ordre, et malgré les promesses du wali (voir ci-dessous), une cinquantaine de jeunes occupaient toujours une des places de Laghouat. Très tôt dans la matinée, certaines routes autour de la place avaient été bloquées à la circulation et des barrages filtrant avaient été instaurés par les jeunes. «Il n’est pas question d’arrêter le mouvement tant que le wali n’a pas été démis de ses fonctions, assurait un citoyen sous le couvert de l’anonymat. La protestation va continuer tant que les gens qui ont obtenu des logements et qui ne sont pas de cette wilaya ne sont pas mis dehors.»

Depuis 2010, cette ville de 450 000 habitants, à 400 km au sud d’Alger, est devenue un des épicentres de la contestation en Algérie. Contre la faillite de l’hôpital, contre l’attribution «obscure» de logements sociaux, contre la politique de l’emploi… (voir chronologie ci-dessous) : les mouvements de protestation reprennent régulièrement de la vigueur. A l’origine de la protestation, cette fois-ci, la publication d’une nouvelle liste de bénéficiaires de logements sociaux. Des commerçants et des chômeurs, solidaires des contestataires, ont ensuite rejoint le mouvement. Il faut dire qu’à Laghouat, un très grand nombre d’associations et de comités de quartier très médiatisés sur la Toile grâce à la diffusion de vidéos, chapeautent le mécontentement de la population.

Largesses

Face au ressentiment de la population envers les élus locaux, les associations sont devenues les seuls interlocuteurs crédibles de la population face au pouvoir local. Elles jouent les intermédiaires avec les autorités pour faire remonter les doléances et les revendications. «C’est la seule façon pour les Laghouatis d’avoir accès aux autorités locales, explique Belabbes Beniche, président du conseil des associations. Autant les responsables locaux méprisent les citoyens, autant ils sont plus prompts à réagir quand la demande provient d’une association officielle. Mais il ne faut pas croire que toutes les associations militent pour le bien des habitants. Beaucoup profitent des largesses des autorités pour se faire acheter…»

Lakhdar Benkouider, membre de la Ligue des droits de l’homme, avance une autre explication. Pour lui, les gens se sont organisés pour faire face à certaines pratiques de corruption étrangère à la culture de la ville, apparue avec l’arrivée, des autres wilayas limitrophes, d’une nouvelle population venue s’installer dans la région. «Ici, on n’a pas l’habitude de payer pour avoir un logement ou un papier auprès de l’administration, souligne-t-il. Ces dernières années à Laghouat, des pratiques de ce genre sont apparues, et les gens refusent de cautionner ces méthodes.» Comme Hmida, 28 ans. Aujourd’hui, il a du mal à marcher. Il traîne sa jambe gauche qui le fait horriblement souffrir. Le voilà obligé de s’appuyer contre la devanture du petit local qui jouxte la maison familiale, dans le quartier populaire de Sadikiya, pour tenir debout et raconter à ses amis, en cercle autour de lui, les conditions de son arrestation et sa nuit passée au poste de police.

Insulté

«Les policiers sont venus m’arrêter chez moi à 7h du matin, raconte Hmida. Ils avaient une liste d’une vingtaine de personnes à emmener au poste de police. Une fois là-bas, j’ai été frappé et insulté par des policiers furieux et surexcités qui m’ont reproché d’avoir jeté un caillou sur l’un de leurs véhicules. Je leur ai dit que je ne l’avais pas fait, mais que j’avais le droit de protester contre l’injustice commise par la wilaya.» Relâché le lendemain matin, après avoir été contraint de signer un procès-verbal établi par la police, Hmida promet à ses amis de venir les rejoindre sur leur lieu de rassemblement dès que les douleurs qu’il ressent à la jambe lui permettront de marcher correctement.

Dans ce quartier situé au sud de la ville, de petites maisons longent la route qui traverse le quartier. Ici, le taux de chômage est très élevé et les habitants, réputés contestataires, sont redoutés des autorités locales. Lors des émeutes «de l’huile et du sucre» de janvier 2011, les résidants du quartier ont tenu tête aux forces de sécurité durant trois jours, à partir de la colline qui surplombe le quartier, baptisé «Ohoud» en référence au film El Rissala. Ahmed, 38 ans, marié et père d’un enfant handicapé, vit dans une pièce-cuisine depuis près de vingt ans. Au milieu de l’unique pièce d’habitation, un madrier est disposé pour soutenir le toit en piteux état. Trois bassines sont disposées autour pour récupérer les eaux de pluie. Dans un coin où se trouve une meïda (table), trois matelas sont superposés. Sofiane, 12 ans, est allongé sur une couverture à même le sol. Il souffre d’un handicap moteur qui l’empêche de bouger et exige des soins et un traitement dispensés à Alger.

Ben Bella

Il y a dix ans, Ahmed a déposé un dossier auprès de la wilaya pour bénéficier d’un logement social. Il attend toujours. «J’ai accompagné ma demande de logement du dossier médical de mon fils, raconte Ahmed. J’attends, alors que des personnes qui se sont installées récemment dans les alentours viennent de bénéficier d’un logement social.» Ahmed a tenté de s’approcher du président Bouteflika, lors de sa visite du 14 décembre 2011, pour l’ouverture de l’année universitaire. Tenant dans ses mains sa demande de logement et le dossier médical de son fils, il a essayé de les remettre à un membre de la délégation qui accompagnait le Président.

Mais aucun officiel n’a voulu se saisir du dossier. «Le wali nous avait donné des garanties pour régler nos problèmes. Il avait supplié la population de ne pas perturber la visite présidentielle. Mais une fois Bouteflika parti, les promesses n’ont pas été tenues.» Dépité, Ahmed a rejoint la contestation qui oppose certains habitants de la ville au wali, Youcef Chorfa, au sujet des bénéficiaires des logements sociaux. Après avoir été délogé par les forces de l’ordre de l’endroit qu’il occupait en face de la wilaya, il s’est installé sur la place de la Résistance, en compagnie d’autres habitants, pour continuer sa protestation. «Laghouat est une ville qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, explique Yacine Zaïd, responsable de la section locale de la Ligue des droits de l’homme.

L’histoire de cette ville est émaillée de faits de résistance farouche contre toutes les formes d’autorité.» Lors du coup d’Etat de 1965 contre le président Ben Bella, par exemple, la ville avait refusé de cautionner le putsch et a continué à manifester de la sympathie pour le président déchu. Et pour bien marquer son rejet de la prise de pouvoir par la force du président Boumediene, plus de trente nouveau-nés avaient été prénommés… Ben Bella !

«Ville de la loi»

Ce pied de nez de la population avait été très peu apprécié par le Président qui en avait gardé une rancœur tenace durant de nombreuses années. Les habitants sont fiers des faits d’armes de la population qui émaillent l’histoire de la ville. Réda Bouamer, 55 ans, tient une librairie-papeterie sur la rue Margueritte. Il y a quelque années, il avait eu l’idée saugrenue de transformer l’appartement qu’il possède au-dessus de son magasin, en musée ouvert au public, dans lequel il exposait tous les objets et archives relatifs à l’histoire de la ville, qu’il avait pu collectionner durant des années. «A Laghouat, les gens se sont toujours battus contre l’injustice et pour leur indépendance, souligne-t-il. En 1852, une armée forte de 6000 hommes et sous le commandement de trois généraux français – Pélissier, Yussuf et Bouscaren – a assiégé la ville. La bataille a été terrible et la moitié de la population fut décimée mais les habitants ont continué malgré tout à résister, à se battre. Il ne faut pas oublier que cette ville est surnommée la ville de la Loi !»

On comprend mieux pourquoi, hier soir, la police, à qui il est reproché d’avoir usé de la force durant cette semaine de manifestations et d’avoir procédé à des arrestations musclées, a reçu l’ordre de se tenir en retrait du lieu de la contestation. Les autorités locales craignent un regain de violence après la prière du vendredi, d’autant que des informations font état de la possibilité d’une nouvelle explosion de violence. «Je crains que demain les choses empirent, s’inquiète Omar, un père de famille. Il faut que le wali trouve un terrain d’entente avec les habitants qui réclament d’être prioritaires dans l’attribution de logements. Dans cette ville, ce sont toujours les autres qui profitent de notre générosité et de nos richesses…»

Source El Watan Salim Mesbah

Le Pèlerin

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 09:40

On a menti au Président

Laghouat-en-colere-pacifique.jpg

 

L'embrasement de la rue continue à un moment où les citoyens demandent une plus grande part de la rente.

A la mi-décembre, le Président Bouteflika a effectué un voyage triomphal à Laghouat. Début janvier, c'est l'embrasement. Les responsables locaux ont-ils vu venir la grogne sociale? Ont-ils caché sciemment la vérité au Président? Ou bien étaient-ils obnubilés par un esprit d'autosatisfaction au point de rester insensibles aux revendications populaires? Quelle que soit l'explication apportée à ce brusque mouvement de protestation, l'affaire est assez grave et appelle à des décisions radicales. Mais le cas n'est pas isolé. D'autres wilayas sont en proie à la colère des citoyens sans que les promesses du gouvernement d'esquisser des solutions ne soient convaincantes. Plus qu'une satisfaction des revendications matérielles, le Président avait dit à Laghouat que le renforcement du processus démocratique et l'équilibre entre les pouvoirs étaient au coeur des réformes. De quoi conclure que la crise revêt un double aspect, à savoir social et politique à la fois et que chaque mesure traitant l'un de ces volets ne peut être efficace si elle n'est pas inscrite dans une vision d'ensemble. Faute d'effet immédiat de ces annonces, le gouvernement ira certainement chercher à faire porter le chapeau aux responsables locaux. N'est-ce pas ce que la population demande en appelant au départ des walis, chefs de daïra et P/APC? Le chef de l'Etat a donné le «la» en rappelant que la bonne gouvernance est à renforcer à tous les niveaux de l'administration publique.
Il enchaîne, quelques jours plus tard, sur le thème de la défaillance de l'administration locale en Algérie qui est à ses yeux, une évidence. Le président de la République a déploré la déficience de cette administration dans la traduction sur le terrain des projets de l'Etat en matière de couverture de la demande sociale et de l'amélioration des conditions de vie des citoyens. Il admet que ces efforts «ne sont malheureusement pas soutenus par une administration locale défaillante». C'était dans son message adressé aux participants aux Assises nationales sur le développement local et les attentes citoyennes. Le wali d'Alger, Mohamed Kebir Adou, n'a pas fait mieux lors d'une réunion de l'APW dans la capitale. Il pense que les élus locaux ne font rien pour apaiser la colère des électeurs. Toute cette protestation tombe au mauvais moment car les élections auront lieu à la mi-mai, ce qui ne pousse pas à la sérénité. D'ailleurs, à propos de menaces, même le ministre de l'Intérieur, Ould Kablia, a dit que les walis paieront de leurs postes en cas de fraude électorale. Le bâton, certes, mais aussi la carotte. Le gouvernement affirme que les lois sur la commune et sur la wilaya iraient justement renforcer les compétences des autorités locales. Tout en épinglant l'administration, l'Etat plaide effectivement pour le renforcement à tous les niveaux de l'administration publique. Le terme à la mode est celui de bonne gouvernance. La priorité irait à la proximité de l'administration avec les citoyens. Pour apaiser la rue, d'autres paradigmes sont à mettre sur la table. Il s'agit de jeter des ponts de coopération avec la société civile. La participation citoyenne est plus attendue pour une plus grande transparence dans la gestion des affaires de la cité. Mais Ould Kablia avertit. L'octroi de logements restera entre les mains des chefs de daïra.
Selon lui, c'est une sécurité pour les P/APC qui n'auront pas à affronter la fronde populaire. On voit bien que le divorce ne se constate pas seulement entre gouvernants et gouvernés mais que même les dépositaires de la souveraineté de l'Etat ne sont pas sur la même longueur d'onde. Pour ne rien arranger, l'embrasement de la rue continue à un moment où les citoyens demandent une plus grande part de la rente.

Protestations à Laghouat - Une colère... pacifique

Pour apaiser la rue, il faut jeter des ponts de coopération avec la société civile

Face aux policiers qui gesticulaient avec leurs matraques, les jeunes brandissaient des photos du président de la République et offraient des fleurs aux policiers.

Décor de révolte à Laghouat. Depuis la matinée d'hier, Laghouat est encerclée par les forces de l'ordre aux aguets. Des policiers en civil, des forces antiémeute ont été mobilisées pour contenir l'ire des citoyens qui ne décolèrent pas depuis une semaine. C'est dire que dès les premiers jours de 2012, Laghouat et d'autres villes pétrolières et gazières comme Skikda ou Ouargla, sont devenues le théâtre inspiré de manifestations pacifiques. Des manifestations, il faut le souligner, exemplaires. Elles sont organisées par de jeunes chômeurs, déterminés depuis plus de six jours, dans la dénonciation d'injustices socioéconomiques criantes. L'origine du mécontentement à Laghouat, ou plutôt la goutte qui a fait déborder le vase: la distribution de logements. Catégoriques, les citoyens maintenaient leur mot d'ordre, en l'occurrence l'annulation de la liste des bénéficiaires de logements sociaux et le départ du wali Yousef Cherfa auquel ils reprochaient d'avoir échoué dans la gestion des affaires de leur wilaya, souffrant le martyre. «Nous refusons de rentrer chez nous tant que le premier responsable de la wilaya demeure encore à son poste», a soutenu Ahmed, un jeune de 28 ans, avant de souligner que «nous demandons aux hautes autorités du pays d'ouvrir une enquête sur ceux qui ont confectionné la liste des 94 bénéficiaires de logements sociaux». Un jeune brandissait une photocopie de la liste des bénéficiaires de ces logements, sur laquelle on y lit 27 noms de la même famille. Notre interlocuteur Ahmed a souligné que «cette liste suffit, à elle seule, pour introduire en justice plusieurs responsables de la wilaya, qui sont, explique-t-il, à l'origine de leur colère». Lui emboîtant le pas, un autre jeune Mohamed, sirotant un thé, ajoute: «Hier, la police s'est montrée sans pitié avec nous. Elle tabassait et s'attaquait à tout le monde même aux badauds. Les policiers ont arrêté 40 personnes. Et dans les bureaux du commissariat, nous étions insultés et intimidés». Et de poursuivre: «Les brigades antiémeute ont tenté difficilement de disperser les émeutiers» dénonce-t-il avant de prévenir qu'«aujourd'hui nous allons marcher jusqu'à la wilaya pour exiger le départ du wali et l'annulation de sa liste des logements. Nous attendons juste l'arrivée et le regroupement de tous les jeunes».
Vers 11 heures du matin, des groupes de jeunes investissaient la Cour de la libération, située au coeur de la ville de Laghouat. Ces derniers refusaient de prêter attention aux provocations de la police. Ils se sont même montrés plus rusés et plus stratégiques en matière d'organisation. Car, face aux policiers qui gesticulaient avec leurs matraques, les jeunes protestataires brandissaient des photos du président de la République et offraient des fleurs aux policiers. Des centaines de travailleurs de tous les secteurs (fonctionnaires, transporteurs, professeurs) ont participé à une grève générale en signe de solidarité. Ces derniers ne comptent pas s'arrêter avant que leurs revendications ne soient prises en considération. Le mouvement de protestation sera encore ouvert, à en croire les contestataires. À midi, la Cour de la libération a rassemblé environ deux mille citoyens. Ils ont crié leur colère et appelé au départ du wali, tout en chantant des slogans de soutien au président de la République. L'accès au siège de la wilaya a été fermé par des centaines de policiers. Il n'y a pas eu d'arrestations comparativement à hier.
Ceux qui ont été arrêtés la veille, ont été tous libérés tard dans la nuit. «Les habitants de Laghouat ont subi la réponse par la force pour avoir osé manifester leur mécontentement et demandé légitimement la reconnaissance de leurs droits», se plaint un citoyen qui a refusé de décliner son nom de peur de représailles. «Il y a des centaines de policiers en civil qui prennent des photos et écoutent tout» dit-il. La nature des manifestations, composées essentiellement de jeunes chômeurs, est donc intimement liée à ces difficultés socioéconomiques auxquelles les autorités locales n'ont pas accordé une grande importance.
Laghouat n'est pas une exception, bien d'autres villes ont la même configuration, mais elle vient de montrer en ce début d'année un exemple de la voie à suivre pour le changement pacifique.

Source L’Expression Ahmed Mesbah

Le Pèlerin

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 14:29

Plusieurs arrestations parmi les manifestants

vive tension Laghout

 

En effervescence depuis le début de l'année, la situation dans la ville de Laghouat est montée hier de plusieurs crans, avec les affrontements parfois violents entre les habitants en colère et les forces de l'ordre qui ont procédé à l'arrestation de plusieurs manifestants.

Après la grève générale qui a paralysé toute la ville durant la journée de dimanche, largement suivie au demeurant par les commerçant et les transporteurs notamment, des centaines d'habitants de la ville "qui ont élu domicile"  depuis plusieurs jours devant le siège de la wilaya ont été surpris, apprend-on auprès de Yacine Zaïd, représentant local de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) par les forces de l'ordre "qui voulaient empêcher les manifestants qui affluaient vers la place de la grande poste, à proximité du siège de la wilaya pour y tenir le traditionnel rassemblement". De violents affrontements ont alors eu lieu, nous apprend la même source qui évoque plusieurs arrestations parmi les manifestants, des jeunes surtout dont certains ont été arrêtés "chez eux". "Les forces de l'ordre qui ont aussi investi la cité El Maamoura pour ce faire ont procédé au passage à tabac de plusieurs manifestants" affirme notre interlocuteur qui dénonce "des agissements d'un autre âge" "ce sont pourtant des manifestations pacifiques", poursuit notre interlocuteur. Des bombes lacrymogènes ont aussi été également lancées selon d'autres sources locales, "pour essayer de disperser la foule" en colère. L'usage des bombes lacrymogènes est expliqué par des sources policières par le fait que les manifestants ont quasiment encerclé la direction du trésor de la wilaya. Si l'attribution  "illégale" de logements l'une des principales raisons de la colère, le chômage qui frappe aussi de plein fouet les régions du sud y est pour beaucoup. En effet, la tension a fait suite à la distribution "injuste", de logements, avons-nous appris de sources locales qui évoquent une liste de 98 logements. "26 membres d'une même famille" ont bénéficié de logement, " une première dans les annales ", commente notre source qui évoque des bénéficiaires "hors wilaya".

Les citoyens " victimes ", ont alors commencé à se rassembler devant le siège de la wilaya dès le 2 janvier, joints "en signe de solidarité, et aussi pour relancer leur plate-forme de revendications", par des chômeurs qui ont répondu à l'appel du comité pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC). La situation s'est alors exacerbée davantage et ce n'est pas la note envoyée lundi par le wali aux responsables locaux les informant expressément de la suspension de la remise des contrats de location aux bénéficiaires de logements sociaux contestés qui apaisera la tension. "C'est une situation difficile", confirment des sources policières mais "qui n'est pas différente des autres tensions qui accompagnent souvent les distributions de logements", tentent-elles de rassurer. Faux, estime un autre responsable de la LADDH. Citant les manifestations quasi-quotidiennes (pour le logement, l'emploi, …) dans la ville voisine Ouargla, notre interlocuteur  craint «l'embrasement».

Source Les Débats Sofiane Aït Mohamed

Le Pèlerin

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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 08:30

C'est ainsi que les Mozabites fêtent le Nouvel An Amazigh célébré le 7 janvier de chaque année.

Yenneyer.jpg

 

Alors que Yennayer, le Nouvel An amazigh est généralement fêté le 12 du mois de janvier, les Mozabites le fêtent quelques jours avant. Soit le 7 du même mois nommé Yennayer, il est marqué par des rituels légendaires, des chants traditionnels, bouqalate, la lecture du Saint Coran et la préparation de mets traditionnels dont un plat sucré à base de galette émiettée avec du beurre naturel, des œufs durs et du miel appelé R’fiss accompagné de thé et de fromage blanc traditionnel, en mozabite «takamarite».
Ce Nouvel An amazigh 2962, Yennayer marque, chez les Mozabites, le début du calendrier amazigh qui est lié aux changements de saisons et aux différents cycles de végétation. Selon l'écrivain Saïd Bouterfa, Yennayer puise essentiellement ses sources du lien qui existe entre l'homme et la nature (pluie, froid, vent...). L’autre symbolique de Yennayer, selon les offrandes à la terre, représente chez les sociétés primitives, un symbole pour l'accueil d'une nouvelle année pour se prémunir des menaces de la nature (sécheresse, épidémies, famine).
A signaler que la direction de la culture de la wilaya célèbre, aujourd’hui, la même festivité familiale en partenariat avec la Radio locale, avec la participation de poètes, d’historiens, d’artistes, d’associations culturelles, d’étudiants et de notables, selon Zouhir Ballalou, le directeur de la culture de la wilaya.
Cet événement est marqué aujourd‘hui, par la signature de contrats programmes avec des associations culturelles, de l’animation artistique, des rencontres et des formations.
Notre interlocuteur nous a rappelés à travers des chercheurs dont l'ethnologue des régions sahariennes, Badi Dida «que la fête de Yennayer est appelée en tamacheq Ighef n'awatayi. Elle est célébrée différemment entre les Touareg nomades ou sédentaires.
Pour les Touareg sédentaires, le principal événement organisé pour accueillir la nouvelle année, la danse de la sbeïba dont les chorégraphies représentent la succession des saisons, accompagnée de textes chantés du répertoire agraire targui.
Les Touareg nomades fêtent le nouvel an ou tafaski en tamacheq par le tindi, en exécutant des danses et des chants en rapport avec la terre et la chronologie du nomadisme. Le chercheur Nacer Bourdouz a évoqué la célébration de Yennayer dans la région de Chenoua (Tipasa) où l’on prépare du pain à base d'herbes sauvages. L'interdiction de manger tout ce qui est acide ou piquant le soir du Nouvel An et la distribution de friandises aux enfants, composées de fruits secs (noix, cacahuètes et amandes) font partie du rituel.

Source Infosoir Souad Labri  

Le Pèlerin

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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 00:07

Algérie - Le Tourisme algérien : La triple fracture

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Le tourisme n’est pour le moment ni à l’abandon ni à la transformation totale par les Hamassiste, ni non plus, au renoncement d’une recherche constructive, mais il reste séparé par une société alternative.

Séparé définitivement sûrement par les fonctionnaires rétrogrades qui le gèrent maintenant, et qui le définie comme étant un tourisme "réformiste positive". Mais pour le maintenir "positif" dans cette perspective, il faut d’abord le rallier à un islamisme tempéré. Alors que là, la gestion reste anarchique. Cet ordre existant du ministère du Tourisme diffère totalement de la vision perspective révolutionnaire des Algériens. Sur la manière d’abord et sur ce dont on pense possible de parvenir à une société nouvelle ensuite. En un mot Le réformisme du tourisme de Smaïl Mimoun est impossible et il n’y arrivera jamais par la voie de l’accumulation des interdits ni par ces insignifiantes touches successives promotionnelles non rentables de l’ONT, sans affrontement central, voir violent avec les professionnels ou encore même avec la nébuleuse Gestour.

Il est clair que si l’on s’en tient à cette seule définition établie par le redoutable Smaïl Mimoun, il ne serait aujourd’hui, et depuis bien longtemps, plus possible de définir la politique du tourisme. Le point de départ pour définir cette politique aurait été dans un parti émancipateur au moins, autant dans ses liens avec la classe politique que dans son programme, ou ses prises de position qui, pour le Hamas en tout cas, vacillent en fonction des situations, de "à gauche toute" ou "à droite toute".

Première fracture : un ministre de gestion du système

Le parti d’où est issu ce ministre du tourisme s’est progressivement vidé de son contenu social, politique, idéologique. Il est devenu une formation représentant les couches privilégiées de commerçants, de businessmen, des cadres et de professions libérales, dirigé, pour l’essentiel, par des hauts fonctionnaires formés dans l’opposition islamiste, les institutions financière opaques, ou à la direction de petits groupes industriels. Les structures dirigeantes d’où est issu le ministre du Tourisme se sont calquées sur celles de l’Etat et des groupes de communications et se sont démarquées par un certain décrochage avec les classes populaires et par une intégration croissante de ses appareils dans les sommets de l’Etat et dans les conseils d’administration privés des entreprises industrielles et financières. En gérant le tourisme, Smaïl  Mimoun s’est fixé le pari de changer les idées et le comportement des citoyens algériens. Seulement là, il s’est fourré le doigt jusqu’au coude, Le tourisme étant apolitique, hautement technique et purement commercial. Et dans les deux cas, lui comme ses fonctionnaires sont out.

Dans une autre logique opposée, l’ex-ministre de l’Environnement, du tourisme et de l’aménagement du territoire de l’époque, Cherif Rahmani déclarait au printemps 2004 : "Pendant longtemps on a défini le tourisme par l’appropriation collective de ce que nous avons comme moyens de productions et des services, cela n’a plus le même sens aujourd’hui. Notre politique a dépassé la question de la nature, de la propriété des moyens de production touristique par ces services […] ce qui compte, pour moi, en l’occurrence, ce sont les fins de la politique que nous conduisons : l’emploi, la croissance, un développement économique et industrielle de nos hôtels par une sérieuse mise à niveau, et la place de l’Algérie dans le bassin méditerranéen. Si défendre ces objectifs nécessite d’ouvrir le capital  public, voire de le privatiser, nous y consentons." Voilà qui était réfléchit.

Mais face aux dégâts croissants que mène M. Mimoun ces dernières années et son équipe sur la quasi-totalité des secteurs, puisque désormais, il possède une longue et forte expérience du pouvoir, nous restons confrontés à ce que l’on peut appeler les actions actuels à un réformisme sans réformes ou un réformisme touristique-catastrophique sans précédent dans le monde du tourisme qu’a connu l’Algérie jusque là.

Deuxième fracture : la solitude malgré tout

Puisque la classe ouvrière des agences de voyages et hôtelière continue à avoir des liens toujours solide avec les tours opérateurs étrangers, et pas seulement au niveau Français. Les liens entre les tours opérateurs algériens et ceux de l’autre côté de la Méditerranée ainsi qu’au USA et au Canada, les classes professionnels au tourisme organisé se sont significativement distendus des politicards bricoleurs de la place solière en haut de la rue Didouche Mourad, mais ne sont pas rompus. Tout projet fondé sur l’idée que le tourisme algérien est mort constituerait une grave erreur. Les agences de voyages de notre pays ne sont pas des organisations statiques, elles ont la capacité de s’adapter aux nouvelles périodes, comme elles l’ont fait en adoptant le dos rond durant les années pénibles du terrorisme. Le tourisme ne subit pas de façon linéaire une perte de sa base de contacte. Il ne fait qu’attendre le moment opportun. Eventuellement, le remplacement de cette équipe de trocarts.

L’histoire nous a montré plusieurs fois que, malgré les nombreuses trahisons des dirigeants au tourisme ou d’autres secteurs, les professionnels des voyages et de l’hôtellerie, continuent à avoir de l’audience parmi les TO étrangers. Que ce soit dans des périodes de radicalisation Fisistes ou dans des situations particulières comme celle que nous vivons actuellement. Effectivement, même si les incompétents du secteur se sont faits totalement désavoués par la population algérienne en fin du mois de décembre, qui, d’une part, ont complètement ignoré les interdits du gouvernement mais d’autre part ont toujours su démoraliser le secteur du tourisme national, préférant souvent et à juste titre les services tunisiens et étrangers à la médiocrité des taudis de Gestour. Mais aussi par la capacité de la rue à faire changer les choses… Ce qui est une façon de sanctionner directement et plus sûrement les politiques du tourisme et des services ou de toute autre administration en Algérie. Ainsi, le décalage entre le niveau de compréhension des responsables et les résultats sur le terrain montre que la majorité des décideurs n’ont rien compris aux désirs des citoyens, comme d’habitude. Même si l’hôtellerie qui a connu une évolution par sa mise à niveau, ne tardera pas pour autant de se couper toute seule, et automatiquement, de ses liens avec la classe du Hamas. Le réformisme maladroit de la gestion de l’équipe des fonctionnaires incompétents au tourisme, comme on a pu le voir, a la capacité de faire semblant d’utilité douteuse ou par des discours trop flatteurs, mais les résultats restent toujours catastrophiques et contraires à l’attente.

La troisième fracture 

La signature de cette fin d’année par des citoyens algériens de l’interdiction d’aller dans l’Adrar a été un mardi rouge comme l’Oasis, fait de couleur bleu nuit chargée d’étoiles. Cette signature a enterré le rêve du parti du ministre du Tourisme, incapable de forger une coalition qui se voudrait "nationale". La visite du désert de touristes nationaux et étrangers par centaines à pris des allures "tribales". Le bloc algérois a dominé l’Arar et les étrangers ont pris la relève. La fracture à la politique, on le sait, recouvre des divisions plus profondes encore. Ce sont trois idées de l’Algérie, mutuellement exclusives, qui se sont affrontés. Celle de l’hôtellerie, celle des agents de voyages, et celle qui a pris la contestation légitime et qui, pour la première fois est monteé au créneau. Le mouvement d’une nouvelle association sans "différences" que veut dessiner le tourisme populaire contre les hérésies d'hier, et les inconséquences d’une politique centrale a reçu notre bénédiction. 

 ".. Que stagnent alors les fameuses "deux solitudes" (Gestour et l’ONT), dans la confusion la plus totale. Il s’est installé un nouvel espoir pour :

L’hébergement comme objectif, dans la diversité des paysages au cadre impressionnant tel qu’a Timimoune avec le beau Ksar Massine, le confort de chez Boudraa ou la poésie à Tala chez Hamid Krache. Puis on ne verrait, au fond, aucun inconvénient à ce que l'idée qui fonde l’Algérie contemporaine - bilingue et multi-culturaliste – que pour le reste, nous citoyens nationaux soyons jetés aux oubliettes par l’Office du tourisme. (ONT) çà ne dérange pas, n'en déplaise à Zeriab voyages et à son  double joue d’hypocrite. La voie des investisseurs au savoir-vivre reste royale pour les tenants de l'avènement d'une Algérie hautement touristique. Mais pareil constat ne doit pas faire oublier la propension éternelle des Algériens, de tous les Algériens, à se plaindre de ce jeu de bascule plus ou moins subtil qui se confond presque avec l'identité nationale.

Source Le Matin DZ Fayçal Maarfia

Le Pèlerin

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31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 08:55

A la découverte de Igli et d’El Ouata

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Depuis mardi 27 décembre, la région d’Igli, à 150 km au sud de Béchar, et 67 km de Taghit, vit au rythme du 12e Marathon des Dunes. Une manifestation sportive, culturelle et touristique organisée chaque année par Sport Events International (SEI).

Cette année, nous enregistrons un nombre élevé de participants de la région de Béchar, particulièrement de Igli, d’El Ouata et de Taghit. Cela permet de compenser la défection des étrangers. Nous avons eu des difficultés pour obtenir des visas pour les athlètes venant en dehors de l’Algérie», nous a déclaré Abdelmadjid Rezkane, directeur général de SEI. Une trentaine de participants n’ont pas pu faire le voyage de Béchar, en raison de la non-obtention de visa. Cela serait lié aux nouvelles restrictions décidées par les autorités algériennes après la recrudescence des actes de kidnapping de ressortissants européens dans la zone sahelo-saharienne. Malgré ces difficultés, le 12e  Marathon des Dunes est marqué par la présence de participants autrichiens, belges, français et des Algériens résidant en France.

Alliouat Yazin, 34 ans, ingénieur électronicien, a fait le déplacement de la Nouvelle Calédonie pour être au rendez-vous. Cet Algérien, originaire de Constantine, a supporté 22 heures de vol pour rejoindre la terre de ses ancêtres. «Ce marathon est un bon produit pour le tourisme. Certains secteurs étatiques peuvent faire quelque chose pour nous apporter leur soutien. Ici, la wilaya de Béchar nous a beaucoup aidés pour réussir l’édition de cette année (…), la compétition est également une opportunité de découvrir de nouveaux talents sportifs», a indiqué Abdelmadjid Rezkane.

Selon lui, la manifestation sportive est une occasion de mieux découvrir les vieux ksour et les richesses naturelles de Igli et El Ouata, l’oasis de Taghit étant plus connue. Des randonnées sont organisées dans ces régions. Mardi après-midi, les visiteurs ont découvert aussi bien l’orginalité que l’état de délabrement désolant du vieux ksar d’Igli, un bijou d’architecture en terre. «Nous appelons les autorités à sauver en urgence ce ksar», nous a déclaré Mustapha Benotmane, guide touristique et militant associatif. Sur le plan purement sportif, la course se déroule en trois étapes, deux à Igli et une autour de la palmeraie d’El Ouata. La remise des prix aux lauréats se fera demain, vendredi, au camp de jeunes (nouvellement ouvert) d’Igli.

Samedi, les marathoniens  feront une visite touristique à Kenadsa, avec une halte à la mosquée de Sidi M’hamed Bouziane. En soirée, le réveillon du nouvel an sera célébré au vieux ksar de Moughel. Lundi soir, Kamel Bouchama, ancien ministre et ancien ambassadeur a animé une conférence au camp de jeunes sur la récupération de «l’éventail» du Dey Hussein d’Alger. Ambassadeur d’Algérie à Damas, Kamel Bouchama a réussi à récupérer cet «éventail» auprès de la famille de l’Emir Abdelkader en Syrie.

«L’Emir Abdelkader, une fois impliqué dans la lutte opiniâtre contre l’envahisseur français, a décidé de récupérer tout ce qui pouvait constituer à l’avenir des repères pour revisiter l’histoire du pays, entre autres cet objet, devenu ‘‘l’instrument’’  qui a déclenché la grande polémique et ‘‘l’alibi’’ qui a servi de détonateur pour une guerre qui a duré dans le temps et dans l’espace», a-t-il précisé. «Le coup de l’éventail» avait été le prétexte de l’expédition française décidée par le roi Charles x contre l’Algérie en 1830, suivie de l’occupation du pays pendant 132 ans.

Le dey Hussein avait donné deux coups au consul de France, Pierre Deval, à Alger pour répliquer à des propos inélégants et peu diplomatiques. Kamel Bouchama, qui a consulté des spécialistes d’Irak, de Libye et d’Egypte, a révélé que «l’éventail» évoqué par les historiens français n’était en fait qu’un… chasse-mouche. Nous y reviendrons.
Source El Watan Fayçal Métaoui

Le Pèlerin

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31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 06:55

L’oasis Rouge en fête

Timimoun

Plus d’une vingtaine de troupes et associations folkloriques prennent part à la 5e édition du festival culturel du chant ahellil ouverte mardi à Timimoun, à 220 km au nord du chef-lieu de la wilaya d’Adrar.
Cette manifestation culturelle et artistique s’assigne, entre autres objectifs, la valorisation, la promotion et la préservation du chant traditionnel Ahellil, classé patrimoine immatériel universel en 2005 par l'Unesco, ont indiqué les responsables du secteur de la culture de la wilaya d’Adrar. Le programme de cette manifestation prévoit des concours artistiques entre troupes participantes, des communications et exposés sur l’histoire et le développement de ce genre lyrique, a ajouté la même source. La cérémonie d’ouverture de ce festival qui a eu lieu au grand boulevard 1er-Novembre de la ville de Timimoun, en présence des autorités locales, d'un public nombreux et de touristes, venus des quatre coins du pays et de l'étranger, a été marquée par un défilé des troupes participantes qui ont interprété des morceaux musicaux du genre Ahellil. Intervenant à cette occasion, M. Mourad Betrouni, directeur de la protection légale et de la valorisation du patrimoine au ministère de la Culture, a indiqué que «la tutelle s’est engagée à la protection du patrimoine culturel national, dont Ahellil, par la mobilisation de tous les moyens nécessaires à la protection de ces legs authentiques». Cette édition du festival national devra être également mise à profit pour la remise de distinction à deux pionniers de l’art d’ahellil de la région, ont fait savoir les organisateurs qui ont opté, cette saison, pour l’organisation de cette édition au niveau du théâtre en plein air de la ville de Timimoun au lieu de l’ancienne place jugée trop exiguë. Une journée d'étude autour du thème du patrimoine sera animée par des chercheurs universitaires et anthropologues qui auront à présenter des communications sur «Ce patrimoine immatériel ancestral et son rapport avec le chant religieux soufi», «Les énigmes et devinettes dans la mémoire populaire des Touat», «Proverbes populaires du Touat» et «La danse El Baroud dans les fêtes des Touat». Les troupes d’El-Ferda de Béchar, Ganga de Tindouf, Sbeiba de Djanet (Illizi) et Aïssaoua de Mostaganem se produiront à cette occasion, ont indiqué les organisateurs.

Source Le Soir d’Algérie  

Le Pèlerin

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 07:42

Une présence sécuritaire renforcée pour ce long week-end.

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On ne déroge pas à la règle en cette période de fêtes de fin d’année.

Ce sont en tout plus de 30 000 policiers et gendarmes qui sont déployés, non seulement dans la capitale, mais également dans les différentes villes du Nord et aussi dans le Sud, essentiellement dans les villes touristiques telles Ghardaïa, Taghit, Timimoun ou Tamanrasset, qui accueillent des milliers de vacanciers, tant nationaux qu’étrangers. Les autorités craignent, en effet «des débordements dus, bien sûr, aux fêtes, mais il ne faut pas négliger tout risque d’attentat pouvant endeuiller la population. Nous restons vigilants, comme chaque année, durant cette période», selon le communiqué de la Sûreté nationale. A noter que d’importants dispositifs ont été installés sur les principaux axes de communication, à savoir les routes nationales et l’autoroute Est-Ouest, dispositifs qui seront levés à la suite de ce long week-end de fin d’année, c’est-à-dire, lundi matin. Selon la DGSN et la Gendarmerie nationale, «des patrouilles sont prévues pour sillonner les routes secondaires».

Il en est de même du côté de nos frontières, propices à toute forme de trafic, puisque la police des frontières et les groupements de gardes-frontières ont été réquisitionnés en nombre pour surveiller ces points sensibles tant à l’Ouest qu’à l’Est, et en particulier du côté de la frontière algéro-libyenne et en raison du trafic juteux d’armes qui y règne sans partage. Rencontrés dans la rue, des citoyens ne sont guère surpris par cette augmentation de policiers et de gendarmes. «Chaque année, c’est la même chose, raconte Djelloul, quadragénaire algérois, en cette période de fêtes de fin d’année, on trouve de plus en plus de policiers et de gendarmes pour éviter le pire tout simplement. Vous savez, un rien peu mener directement à des blessés, voire des morts.»

Amina, vendeuse de prêt-à-porter, en pleins préparatifs pour le réveillon de demain, n’y va pas par quatre chemins : «Déjà que la capitale est remplie de policiers, elle va devenir invivable. Regardez les désagréments qu’ils nous causent pour la circulation. J’habite Fort-de-l’eau, et croyez- moi, le jour du réveillon, je risque de mettre beaucoup de temps pour rentrer. Et ils nous parlent de sécurité. Vous savez, ce n’est pas tout cela qui empêchera un attentat. Par contre, c’est vrai que certains, au soir du 31, sortent dehors complètement éméchés et une rencontre avec la police ou la gendarmerie leur ferait certainement du bien.»

Source El Watan Noël Boussaha

Le Pèlerin

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