Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
  • Contact

De Toulouse à Tamanrasset

 

cirque-de-gavarnie.jpg

Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

Recherche

Archives

30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 07:39

«Une certaine appréhension à l’approche des élections»

Berriane tension entre Arabes et Mozabites

-Cette rupture virtuelle entre Mozabites et Arabes est nettement perceptible quand on se trouve à Berriane. Pourquoi en est-on arrivé là ?

Cette rupture est l’effet direct des malheureux évènements qui ont endeuillé notre ville. Ceci dit, des contacts existent entre les communautés même si le dialogue est encore timide. Il faut rappeler que le mal est profond et lent à cicatriser. En tant que président de l’APC, je n’ai aucun problème, que ce soit avec les Arabes ou les Mozabites et c’est là l’essentiel. Nous essayons d’organiser des rencontres, des dialogues intercommunautaires pour le bien de notre ville, en espérant qu’à l’avenir tout clivage sera dépassé.

-La charte élaborée en février 2010 a-t-elle été appliquée correctement ?

Cette charte, élaborée en vue de renouer avec l’esprit d’antan, est actuellement bien appliquée. S’il existe çà et là quelques incidents, cela relève surtout de faits divers qui peuvent avoir lieu dans n’importe quelle localité à travers le territoire national. Cette charte a été une très bonne initiative et devrait servir d’exemple pour l’avenir, et pour d’autres communes où des problèmes identiques peuvent surgir. Et je ne parle pas que du M’zab.

-Pourquoi cette présence policière renforcée ? N’est-ce pas la preuve que vous craignez de nouveaux incidents intercommunautaires ?

Il s’agit d’un plan sécuritaire. D’ailleurs, grâce à la police, aucun débordement n’est à constater. Vous le voyez vous-même, la sécurité est présente à tous les points de passage, mais, progressivement, elle va diminuer. Même les fourgons sont moins présents, si ce n’est devant la daïra. La police est là pour prévenir, tout simplement, pas pour semer la haine et le désordre, et si elle joue bien son rôle, comme elle l’a fait jusqu’à maintenant, tout ne pourra que bien se passer.

-Beaucoup d’Arabes ont dit qu’ils n’osaient pas descendre dans la partie mozabite de la ville. Comment expliquez-vous cette peur de l’autre ?

C’est vrai, il subsiste encore cette peur mutuelle de l’autre, mais il n’y a aucun problème visible. Les Arabes et les Mozabites se croisent le plus normalement du monde à la mairie, dans les banques, à la poste. Il n’y a aucun dépassement. Toutefois, une certaine appréhension existe à l’approche des élections législatives et locales, même si l’échéance est encore loin, à mes yeux. Rappelons ici que les problèmes sont nés, en partie, des élections de 2007. Notre APC se doit d’être représentative, et ce, de la manière la plus équitable possible, de toutes les composantes de la commune de Berriane.

-En tant que président de l’APC de Berriane, quel message voulez-vous transmettre à l’ensemble de vos administrés ?

J’espère que tout ira pour le mieux. Nous voulons une réconciliation totale entre les deux communautés. Je demande aux habitants de Berriane de dépasser toute forme de clivage. Nous sommes avant tout citoyens de cette commune et Algériens. Nous recherchons également la paix sociale. Tout doit être mis en œuvre pour assurer logement et emploi pour tous les habitants sans aucune distinction, sans aucun favoritisme. Et pour cela, nous faisons le maximum. Pour Berriane.

Source El Watan Noël Boussaha

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 04:33

Algérie - Berriane : Entre Arabes et Mozabites, les tensions reprennent

Berriane--tension-entre-Arabes-et-Mozabites.jpg

La tension monte d’un cran dans la contrée de Berriane

 

Une population arabe qui se ne rend plus dans le quartier mozabite de la ville. Une présence policière renforcée. Un sentiment d’injustice. A nouveau, rien ne va plus à Berriane. Dans cette commune de la wilaya de Ghardaïa, théâtre des violentes émeutes de 2009, Mozabites berbérophones et Arabes chaâmbas ne comprennent toujours pas pourquoi on en est arrivés là, après des siècles de vivre ensemble.

«Les Arabes se sentent victimes. Ils ne veulent pas reconnaître leurs torts. Ils ne veulent pas reconnaître que ce sont eux qui sont à l’origine de cette division de notre ville. Parfois, je me dis que plus jamais nous ne pourrons coexister comme avant. Le moindre faux pas risque de nous être fatal à tous et c’est tout le M’zab qui risque de s’embraser…» Dans les ruelles de Berriane, une femme mozabite nous interpelle. Depuis une dizaine de jours, la tension entre le quartier arabe et le quartier mozabite est telle que toute occasion d’en parler est bonne. Pour mieux conjurer le spectre des émeutes de 2009.

Alors que l’atmosphère s’était apaisée depuis l’élaboration d’une charte de paix entre les deux communautés, en février 2010, les signes d’une nouvelle crispation inquiètent tout le monde : la population arabe ne s’aventure plus dans le quartier mozabite, ni pour travailler ni même pour y faire ses courses, la présence policière a été renforcée et la ville semble plus que jamais coupée en deux par cette ligne de démarcation virtuelle qu’est la RN1. Côté est, la population mozabite, côté ouest la population arabe. «Je ne veux pas que ça recommence, confesse Amina, 17 ans, lycéenne. J’ai peur, pour ma famille, pour ma maison. Déjà, nous avons été obligés de vendre notre ancien domicile situé dans le quartier mozabite tellement ça devenait intenable. S’il y a d’autres émeutes, il va encore y avoir des morts, et nous allons être obligés de partir pour l’inconnu…»

Salima, 23 ans, étudiante, rencontrée à Ghardaïa, n’y va pas par quatre chemins. «Je suis Arabe, native du M’zab. D’ailleurs, si j’avais été une femme mozabite, je ne vous aurais pas adressé la parole. Ça ne se fait pas chez eux. Même si j’ai beaucoup d’amis parmi eux, il est clair qu’ils vivent trop renfermés sur eux-mêmes. Ils ne cherchent pas à nous transmettre leur savoir-faire, à partager certaines choses avec nous. Il faut voir tout ce qui s’est passé à Berriane, mais à mon avis, ce n’est pas fini.»

Renfermée

La partie ouest de la ville semble renfermée sur elle-même. Elle a l’aspect d’une ville dans la ville. Arabophones, les habitants se revendiquent être les enfants de Berriane autant que les Mozabites eux-mêmes. «Chacun son quartier, ses habitudes. Chez nous, beaucoup sont au chômage. Certains sont même diplômés de l’université et ne trouvent pas de travail. Il ne subsiste que peu d’échanges entre nous et les Mozabites», s’exaspère Hamza, étudiant en 3e année sport. Aâmmi Ali, retraité, n’est pas près d’oublier les émeutes qui ont endeuillé Berriane. «Je suis né ici. Je suis un enfant de Berriane. Je croise régulièrement des Mozabites. Mon fils a été arrêté pendant les évènements, mais je ne vais pas pour autant en vouloir aux Mozabites que je considère comme des frères. Si ça recommence, je resterais ici, je mourrasi ici s’il le faut.»

Du côté mozabite, Saïd, universitaire à Ghardaïa mais natif et résident de Berriane, dit ne pas être «contre les Arabes». «Nous sommes Algériens avant tout, se défend-il. On veut nous donner tort, à nous, Mozabites, juste parce que nous sommes différents. C’est vrai, nous avons nos coutumes, notre propre langue, mais sous sommes ouverts sur l’extérieur.» Smaïl, étudiant en 2e année médecine à Alger, ne comprend pas pourquoi «les Arabes disent que nous sommes responsables des émeutes de 2009. Personnellement, je ne crois pas. Nous sommes chez nous depuis des siècles. Jusqu’alors, nos rapports avec eux étaient cordiaux. Puis il y a eu, de la part des autorités, un certain favoritisme envers les Arabes. Moi, je ne cherche pas à ce que nous soyons les plus favorisés, mais que chacun ait sa chance.»

Coupure

Youcef, 29 ans, chômeur, revit sans cesse la mort de son neveu, en 2009. «Alors qu’il était dans le quartier arabe, il a été frappé à mort par des jeunes en furie et la police n’a rien fait. La maison de ma mère a été incendiée. Maintenant, plus un seul Arabe n’habite ici. Nous sommes prêts à dialoguer avec les Arabes, mais eux, le veulent-ils vraiment ?» Hamid, son beau-frère, est plus revendicatif. «Pourquoi nous avoir accusés d’incendier une mosquée malékite (les Mozabites sont de rite ibadite, ndlr), alors qu’aucun lieu de culte n’a été incendié ? s’interroge-t-il. Les Arabes veulent semer la fitna, afin de nous accuser de tous les maux. Nous les acceptons, pourtant. Pourquoi nous refusent-ils alors que nous sommes chez nous ?»

A Ghardaïa, le discours est encore plus virulent. «Il n’y a aucun problème avec les Arabes, si ce n’est que notre mode de vie suscite une certaine jalousie de leur part, affirme Abdelhamid, vendeur de souvenirs. Les Arabes ont du mal à supporter notre réussite sociale, notre mode de vie communautaire, si particulier. Je crains que si ça explose de nouveau là-bas, c’est la Pentapole du M’zab qui risque d’être entraînée à son tour…» «Berriane est à tout jamais coupée en deux, rien n’a pu empêcher cette coupure. Ils veulent se croire victimes comme les Palestiniens. Mais les vraies victimes, ce sont nous, les Mozabites, qui souffrons et n’en pouvons plus, assure une habitante du quartier est. Et le pouvoir semble bien satisfait de cette situation, puisqu’il continue à favoriser les Arabes à notre détriment, comme par exemple en leur attribuant plus d’emplois…»

Du côté des associations, Hammou Zitani, président de l’association Itrane M’zab, regrette «qu’en 2011, le monde progresse alors que nous régressons», mais préfère rester optimiste. «Pour le moment, chacun reste dans son coin, mais nous pouvons vivre dans le respect mutuel, l’histoire l’a prouvé à travers les siècles.»

Pour mieux comprendre le M’zab

-Arabes Chaâmbas

Populations arabophones établies dans la vallées du M’zab depuis le XVIIIe siècle. Elles pratiquent l’islam sunnite de rite malékite. Contrairement aux Mozabites d’origine sédentaire, les Arabes chaâmbas sont d’origine nomade et pratiquaient jusqu’à une époque récente l’élevage. Jusqu’en 2008, ils ont pu cohabiter en parfaite symbiose avec les Mozabites berbérophones.

-Ibadisme

Forme distincte de l’islam sunnite et chiite ; l’islam ibadite est une branche du kharedjisme (littéralement l’islam «sortant»), fondé environ cinquante ans après la mort de Mohammed (qsssl). Il est surtout présent dans le sultanat d’Oman et, bien sûr, dans la vallée du M’zab.

-Mozabites

Populations berbérophones habitant la wilaya de Ghardaïa. Ils constituent 60% de la population totale de la vallée du M’zab (d’où l’arabe Beni M’zab). La quasi-majorité est musulmane de rite ibadite, rite différent du sunnisme malékite pratiqué dans le reste de l’Afrique du Nord. Sujets du royaume rostémide au Xe siècle, dans la région de Tahert, plus au nord, ils se sont réfugiés plus au sud, fuyant les Fatimides d’obédience chiite. Les hommes sont généralement vêtus d’un seroual ample et d’une chéchia blanche sur la tête et les femmes sont entièrement recouvertes d’un haïk blanc.

-Pentapole

La Pentapole désigne les cinq villes de la vallée du M’zab, El Atteuf, Ghardaïa, Beni Izguen, Bou Noura et Melika, définitivement ancrées dans le paysage depuis le XIVe siècle. Au XVIIe siècle, sont construites les villes de Berriane et de Guerrara, plus au nord.

Source El Watan Noël Boussaha

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 08:12

Vive le tourisme saharien!

10-mars-2007--5-.jpg

Et si les Algériens se mettaient à priser la destination Sud, à découvrir le charme fascinant d’un Sahara à la fois si proche et si lointain. Pour susciter leur intérêt pour les oasis, les palmeraies et les dunes de sable chaud, les pouvoirs publics viennent de prendre deux mesures : les billets d’avion et les hôtels sont désormais moins chers.

La dernière mesure consiste à opérer des réductions allant de 40 à 60% sur les tarifs d'hébergement dans les hôtels des régions sud pour la saison touristique hivernale. Dans une déclaration à l'APS, le directeur général du tourisme, Mohamed Bachir Kechroud a souligné que les agences de tourisme et de voyages ont décidé de réduire les tarifs pour «inciter» les citoyens algériens à découvrir les richesses touristiques que recèlent les régions sud et promouvoir «la destination Algérie sur le marché touristique international et arabe».
Dans le même sillage, la compagnie aérienne nationale Air Algérie a annoncé des réductions de tarifs allant jusqu'à 50% sur la même destination entre les mois de septembre et avril. Les douze wilayas du sud les plus prisées par les touristes sont Adrar, Laghouat, Biskra, Béchar, Tamanrasset, El-Bayadh, Ouargla, Illizi, Tindouf, El-Oued, Naâma et Ghardaïa. La wilaya de Tamanrasset a enregistré à elle seule, 900 réservations dans des hôtels par des touristes étrangers durant la période s'étalant du 20 au 22 décembre en cours, a indiqué M. Kechroud, précisant qu'il s'agit là de chiffres appelés à augmenter durant la période allant du 24 décembre au 1er janvier 2012.
Dans le souci de promouvoir le tourisme dans les régions sud qui recèlent d'importants vestiges, notamment les parcs du Tassili et du Hoggar classés patrimoine universel, le ministère du Tourisme a élaboré en coordination avec le ministère de la Culture et les services de gendarmerie un cahier de charges sur l'organisation de l'activité touristique dans la région en vue de préserver ces vestiges du pillage.
Parmi les mesures arrêtées dans le cahier de charges, M. Kechroud a cité l'organisation de vols touristiques à destination du Sahara algérien par le biais des agences touristiques afin de maîtriser les flux touristiques et de protéger les rares espèces animales et végétales. Le cahier de charges prévoit également une période de stage au profit des éléments de la gendarmerie devant être répartis à travers les différents sites touristiques en vue de contrecarrer toute tentative de pillage.
De manière globale, l'Algérie a enregistré de janvier à septembre 2011 près de 1,8 million de touristes étrangers et algériens établis à l'étranger, a indiqué le même responsable, précisant que le nombre des étrangers est estimé à 650 000. Par ailleurs, le ministère a prévu des visites au profit des journalistes algériens, une participation aux salons nationaux et internationaux et met à profit les technologies modernes pour la promotion du secteur. Les actions menées dans ce sens concernent aussi le recours aux marchés traditionnels (Allemagne, France, Espagne et Italie) où sont organisées des expositions et des journées sur le tourisme algérien dans ces pays.

Source Infosoir Synthèse A.H. / APS

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 08:01

Le Sud à vous faire perdre le nord

10-mars-2007--5-.jpg

Le réveillon de fin d’année n’est plus qu’à quelques jours, et les agences de voyages, ainsi que les hôtels étoilés affichent complet. Comme quoi, les Algériens renouent avec cette tradition délaissée des années durant pour les raisons que l’on connaît.

Ainsi, force est de constater qu’après une virée dans plusieurs agences de tourisme et de voyages d’Alger, les Algériens ont, pour fêter la nouvelle année 2012, préféré consommé local en partant essentiellement vers le Sud et vers des stations thermales. Le réveillon 2012 aura donc renversé cette donne qui a fait que pendant longtemps les Algériens ont préféré faire la fête chez nos voisions marocains ou tunisiens.

Il est vrai que les agences de voyages, du moins pour la plupart, n’ont pas manqué de proposer des formules plutôt attrayantes, en tout cas assez pour attirer une demande que toutes qualifieront d’«importante». Ainsi, selon Djamel Chaalal, conseiller et chargé de la communication au ministère du Tourisme et de l’Artisanat, au 30 septembre dernier, les Gest tours ainsi que les agences de voyages ont constaté que contrairement aux années précédentes, les sorties à l’étranger à l’occasion des fêtes de fin d’année ont légèrement baissé alors qu’une tendance à la hausse pour le tourisme local a été relevée. En effet, il soulignera qu’un engouement de plus en plus palpable a été remarqué, notamment pour le Sud algérien ainsi que pour les stations thermales. Selon lui, ces dernières, proposées en pension complète, sont notamment demandées par les petits et moyens ménages surtout que les fêtes de fin d’année coïncident avec les vacances scolaires d’hiver. En outre, il indiquera que cette clientèle pour se déplacer a opté pour le transport terrestre.

Pour sa part, Arezki Taher, directeur commercial au niveau de l’ONAT, premier tour opérateur en Algérie, dira qu’une forte demande a été enregistrée pour la circonstance. Une demande qui, affirmera-t-il, devra être «canalisée» et pour laquelle il faudra «mettre les moyens pour la satisfaire». Aussi, il indiquera que l’ONAT a lancé ces derniers jours des programmes de réveillon à destination du Sud. Des programmes qu’il qualifiera de «last minutes» selon le jargon touristique, à cause notamment du fait que «les Algériens ne se prennent jamais à l’avance et font leurs réservations à la dernière minute». Relevant dans ce contexte que «beaucoup d’Algériens, notamment les habitués du Sud, préfèrent s’y rendre à titre individuel hors du cadre des agences de voyages». 

Ainsi, concernant ces programmes, et pour capter un maximum de visiteurs, l’ONAT propose  d’une part, des destinations telles que Timimoun, Ghardaïa, Djanet et Tamanrasset, pension complète durant 6 jours et 5 nuits, d’autre part, un circuit de 8 jours et 7 nuits pour la Saoura également en pension complète. Ceci en plus de la soirée du réveillon qui sera animée. Pour ce qui est de l’hébergement, le directeur commercial fera savoir qu’en fonction des bourses des visiteurs, l’option du camping a été franchement sollicitée par rapport à l’hôtel. En outre, s’agissant des prix, il précisera qu’ils se situent entre 23 000 et 39 000 DA. Visant à atteindre les 500 visiteurs pour ces fêtes de fin d’année, Arezki Taher déplorera que l’ambition de l’ONAT «soit freinée» pour bon nombre de raisons qu’il résumera essentiellement dans la cherté et la disponibilité des transports aériens, le manque de capacités d’hébergement dans ces villes. A ce propos, il déplorera que «des capacités d’hébergement existent mais qui ne sont pas exploitées». Il s’agit essentiellement de structures d’accueil relevant du secteur de la Jeunesse et des Sports qui, estimera-t-il, devraient absorber la demande. A ce sujet, il demandera que «l’Etat mette la main à la poche pour créer une forme de soutien d’une partie du prix du billet d’avion afin d’encourager les gens à aller vers le Sud». Ce qui, selon lui, viendra «compenser le tarif à perte de la compagnie Air Algérie». Et de souligner que le recours au vol par charter devra se faire «par plusieurs rotations (de ces avions) pour baisser les prix». 

Source Le Jour d’Algérie Lynda Naili Bourebrab

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 07:24

Sud algérien - Quelques nouvelles de Biskra

biskra

Les agriculteurs de Leghrous protestent
Des dizaines d’agriculteurs de la commune de Leghrous, située à 45 km de Biskra, observent, depuis Lundi, sur la RN46, un rassemblement pour protester contre l’attribution de terrains agricoles dont la liste des bénéficiaires a été dernièrement affichée et qui contiendrait, selon eux, des membres de la commission d’étude des dossiers et certains de leurs ascendants. «Ceux qui sont en charge de procéder à la répartition équitable de ces lots de terrain sont les mêmes qui en profitent au détriment des véritables agriculteurs de la région», ont affirmé les protestataires, qui attendent une intervention des services concernés pour annuler ces décisions « entachées de népotisme, de clientélisme et autres dépassements inacceptables» et réétudier les dossiers au cas par cas.               

Grogne au centre d’enfouissement technique  
Des travailleurs de l’entreprise publique de gestion et de traitement des déchets urbains, dont le siège est situé à El Alia, ont bloqué, hier, l’accès au centre d’enfouissement technique (CET) de Biskra, alors que d’autres employés de la même entreprise ont pris part à un rassemblement devant le siège de la wilaya. Ils entendaient par ces actions interpeller les autorités sur la dégradation de leurs conditions de travail et les dépassements dont se rendrait coupable leur directeur dans la gestion des activités de cette entreprise comptant quelques 200 travailleurs. Les protestataires dont des représentants ont été reçus par le directeur (par intérim) de l’environnement, revendiquent le départ de leur directeur, qui ferait preuve «de mépris envers les travailleurs», l’ouverture d’une enquête approfondie sur «certains contrats illégalement établis» et sur  «l’utilisation du matériel et de la logistique de l’entreprise à d’autres fins que celles qui sont normalement les leurs».    

Salon national des dérivés du palmier
En marge de l’Exposition nationale des produits dérivés du palmier, organisée par la Chambre de l’artisanat et des métiers de Biskra (CAM), du 20 au 24 décembre à la Maison de l’artisanat, en collaboration avec la direction du tourisme, le directeur de la CAM de Biskra, Nasreddine Benarab, a lancé un appel appuyé à tous les artisans de la région, ayant des compétences et de l’expérience dans la transformation des produits du palmier, à se rapprocher de son administration afin d’étudier les nombreuses opportunités offertes par le créneau.
Le palmier est l’arbre roi des oasis ; en plus de la production de dattes, de bois de chauffe et d’ébénisterie, on peut en tirer une gamme de produits très bien mis en relief par cette exposition.
Ainsi, les visiteurs ont été étonnés d’apprendre que le palmier peut fournir du vinaigre, de l’alcool, du fil chirurgical, de l’huile, du sucre liquide, de la farine, du jus (Robb), du miel, de la pâte utilisable en pâtisserie, de la crème dermique, des objets décoratifs, un compost biologique, du papier et de l’aliment pour le bétail extrait des noyaux et des palmes séchés et broyés. «Nous avons actuellement 40 artisans participant au système de production localisé (SPL) dans le secteur de la transformation des produits du palmier. Notre objectif est de sortir cette activité du cercle purement familial et traditionnel pour en exploiter toutes les potentialités et la faire passer au moins à un stade semi-industriel afin de créer des emplois et susciter des richesses à partir des produits locaux.», a ajouté notre interlocuteur.
A noter que des dinandiers de Constantine, des potiers de Tizi Ouzou, des vanniers de Oued Souf et des maroquiniers de M’Sila ont enrichi cette exposition dédiée à l’artisanat nationale.                                             

Source El Watan Hafedh Moussaoui

 

 

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 06:46

Sud algérien - Saison touristique au sud - Le flou total !

tourisme tam 2010 la deprime

 

La saison touristique dans le sud du pays ne s’annonce finalement pas sous les meilleurs auspices. Des informations faisant état du refus des autorités algériennes d’octroyer des visas aux touristes étrangers ont semé le doute chez beaucoup de tours opérators. Résultat : beaucoup d’annulations de séjours.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Un flou artistique entoure le déroulement de la saison touristique dans le Sud. L’enthousiasme né de la décision de rouvrir le Tassili aux étrangers a vite laissé place à une totale incompréhension chez les professionnels du secteur. Les assurances du ministre du Tourisme quant à l’absence d’entraves au niveau des différents consulats à l’étranger ne rassurent pas les responsables des agences de voyages. Et pour cause : beaucoup d’annulations de séjours ont d’ores et déjà été enregistrées et les préjudices s’annoncent importants. Le président de l’association des agences de voyages qualifie de «floue» cette situation. Les opérateurs dans le sud du pays sont inquiets, ce qui a nécessité le déplacement du président de ladite association. Djeribi explique, en effet, qu’il se rend à Tamanrasset pour tenter de rassurer les professionnels. Ces derniers doivent, selon le président de l’association, suivre une procédure mise au point par le ministère du Tourisme. Selon la tutelle, pour que la procédure de visa ne soit pas entravée, les agences de voyages doivent à l’avance transmettre à la direction du tourisme de la wilaya la liste des touristes étrangers devant séjourner au Sud avec un détail de l’itinéraire. Ladite liste sera ensuite transmise au ministère du Tourisme qui, à son tour, la transmet à celui des Affaires étrangères. Un processus qui n’est pas toujours respecté par les agences de voyages qui se heurtent à des refus de visas ou des retards qui ne sont pas sans conséquences sur la saison touristique. Pas plus tard que mardi dernier, le ministre du Tourisme tentait également de rassurer les professionnels du tourisme. Il expliquait que l’Algérie n’avait pas diminué le quota de visas délivrés aux étrangers, affirmant que ces derniers étaient, en effet, soumis à des procédures visant à assurer leur sécurité. Mimoun disait également que son département partageait le souci des professionnels pour la réussite de la saison touristique dans le Sud. Pourtant, cette dernière s’annonçait prometteuse. Après deux saisons quasiment blanches dans le Grand Sud dues à la fermeture du Tassili pour des raisons sécuritaires, les agences de voyages opérant dans le Sud avait retrouvé un semblant d’espoir dans la relance du tourisme. La nouvelle ayant suscité l’intérêt des habitués du Sud algérien, la destination avait retrouvé sa place dans les catalogues et les tours opérators étrangers se sont remis en contact avec leurs homologues algériens. Beaucoup de réservations avaient alors été faites en dépit des mises en garde de certains pays, déconseillant le déplacement dans le Sud algérien à leurs ressortissants. C’est le cas de la France qui, dans une note émanant du ministère français des Affaires étrangères, indique que, «en raison des menaces au Sahel, il est recommandé d’éviter tout déplacement dans le Grand Sud algérien et notamment dans les régions de Djanet et de Tamanrasset. L’enlèvement d’une ressortissante italienne, au cours d’activités touristiques au sud de Djanet, le 2 février 2011, souligne la réalité du risque d’enlèvement dans ces régions». Une recommandation qui vient davantage jeter un doute sur la réussite de la saison touristique.

Source Le Soir d’Algérie

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 05:49

Algérie - Sécurité au Sahel et lutte contre la désertification, même combat

Timimoun l enchanteresse

 

C’est à partir de Tinerkouk, ce célèbre et historique fort implanté au milieu du décor féerique de l’oasis rouge Timimoun, que Chérif Rahmani a lancé un «appel de détresse à l’opinion publique aussi bien nationale, régionale qu’étrangère pour réduire, à défaut de lutter définitivement, ce phénomène qui menace les populations locales».

La lutte contre le phénomène de la désertification, un des éléments essentiels pour la sécurité dans la région du Sahel, doit incontestablement passer par le développement local des régions du Sud et par l’amélioration des conditions de vie des populations locales. C’est ce qu’a estimé hier Chérif Rahmani, ministre de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire, en marge de la tenue des festivités de la célébration de la Décennie des Déserts et de la Lutte contre la Désertification (UNDDD) tenues jeudi et vendredi à Tinerkouk, Timimoun.

En effet, c’est à partir de Tinerkouk, ce célèbre et historique Fort implanté au milieu du décor féerique de l’oasis rouge Timimoun que Chérif Rahmani a lancé un «appel de détresse à l’opinion publique aussi bien nationale, régionale qu’étrangère pour réduire, à défaut de lutter définitivement, ce phénomène qui menace les populations locales». A ce sujet, il a expliqué que ce phénomène prendra dans les années à venir «un tournant dangereux», à cause notamment des changements climatiques, tirant ainsi la sonnette d’alarme à propos de ce phénomène, particulièrement dans les zones arides. Dans ce contexte, s’adressant aux pays concernés par ce phénomène, il estimera que la prise en charge de ce fléau ne pourrait être le seul rôle des pays développés vu qu’ils ne sont pas directement concernés. Dans le même registre, il indiquera que «la célébration de cette décennie sera une véritable rampe pour le lancement de la lutte contre ce phénomène. Et pour ce faire, il insistera sur l’utilisation des énergies nouvelles renouvelables et sur la lutte contre la pauvreté, élément essentiel qui garantira la sécurité dans la région du Sahel. Pour sa part, Luc Gnacadja, secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, il estime que la non-préservation des déserts est une véritable menace pour ce qui concerne la sécurité alimentaire, mais pas seulement, car ce fléau constitue un danger réel pour la sécurité d’une manière générale et au Sahel en particulier. C’est pourquoi, il invitera les gouvernements des pays concernés par la désertification à inclure dans leur politique des plans de lutte contre ce phénomène à travers un plan de développement. Par ailleurs, jeudi dans la soirée, l’ambassade d’Autriche, l’une des cinq représentations diplomatiques présentes à cet événement dont la Suède, la Suisse et la République tchèque, a à l’occasion organisé une soirée où des airs de musique classique

se sont confondus dans l’atmosphère féerique du Fort de Tinerkouk. Animées majestueusement par la troupe Friotti, les symphonies de Mozart, Bach et Jean - Michel Correcte ont envoûté l’assistance

Source Le Jour d’Algérie Lynda Naili Bourebrab

Envoyée spéciale à Timimoun

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 06:51

La chasse aux migrants fait des orphelins

orphelins.jpg 

Par téléphone. Il ne leur reste plus que ce moyen pour entendre la voix de leurs petits. Depuis mercredi soir, Michelle Gono, Aminattou Diolo, Yango Christelle Yalande, Koumassok Barrack Sarrah Beauté et Kotin Mbibo Laure sont abandonnées à la rudesse du désert du Sahara dans la localité de Tin Zaouatine, à Tamanrasset.

Elles sont cinq Subsahariennes à avoir subi le même sort, en se résignant à laisser leurs enfants derrière elles, à Oran, afin de leur épargner un voyage pénible et le néant qui les attend au bout. A une quarantaine de kilomètres des frontières algériennes, ces mères, dont une qui vient d’accoucher, sont livrées à elles-mêmes. «On nous a jetées en plein désert !» lâche une de celles que nous avons réussi à joindre par téléphone. «Nous n’avons pas de toit ; on dort à même le sol et nous n’avons rien à manger, sinon du pain et l’eau du robinet», raconte une autre mère, également jointe par téléphone. Le ton est digne mais l’inquiétude palpable. «Nous ne savons pas si nous allons rentrer chez nous, nous n’avons rien chez nous», explique-t-elle. Une fausse note confère quelque chose de poignant à son accent chantant. «Nous voudrions rejoindre nos enfants, au nord.» C’est-à-dire à Oran, où elle a été arrachée à son enfant et à son mari. Lorsque Michelle Gono se présenta, le 11 novembre dernier, au service de maternité du Centre hospitalier universitaire d’Oran pour accoucher de son deuxième enfant, elle ne se doutait pas qu’elle allait être traînée, elle et son nouveau-né Jouana, en direction du siège de la sûreté de wilaya, dès le lendemain de son accouchement.

Cachot

La petite Jouana ouvrira les yeux dans le cachot de la sûreté de wilaya où mère et fille patientaient avant la tenue de leur procès, le 17 novembre. Un communiqué du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), qui a rapporté les faits, précise que quelques jours plus tard, Aminattou Diolo a vécu le même scénario, alors qu’elle emmenait son fils Ahmed Neam, âgé de 5 mois, à l’hôpital d’Oran. Arrêtée, conduite au commissariat central, elle passera devant le tribunal le jour même. Ahmed Neam, qui présentait des difficultés respiratoires n’aura même pas eu le temps d’être ausculté. Suite à une dénonciation d’un voisin, Yango Christelle Yalande, Koumassok Barrack Sarrah Beauté et Kotin Mbibo seront, à leur tour, arrêtées au domicile d’un Malien où elles se sont rendues avec leurs enfants, en bas âge. Le domicile est perquisitionné «sans mandat», précise le communiqué. Les cinq femmes écopent de six mois de prison avec reconduite à la frontière. Le procès aurait prit 45 secondes pour chacune d’elles, selon le communiqué du Snapap. Quand un officier de police arriva pour embarquer les mères vers un long périple de plus de 2000 km, elles l’ont supplié pour que leurs enfants soient confiées, sur place, à des familles de leur ethnie. Ce n’est que lorsqu’elles menacèrent de se suicider qu’il cédera. «L’erreur a été de ramener à la frontière les mères sans leurs enfants, reconnaît Mustapha Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche. Il faut tout faire pour que ces enfants puissent retrouver leurs parents.»

Orphelin

Joint par téléphone, l’un des pères des enfants témoigne de la précarité dans laquelle il se retrouve aujourd’hui. Un gazouillement se fait entendre au bout du fil en même temps que celui-ci s’excuse : il doit nourrir son fils. Une dizaine de minutes plus tard, il déclare : «Je ne peux pas m’en sortir avec le bébé. Je ne peux plus travailler et j’ai un loyer à payer.» Le Camerounais d’origine vend des habits traditionnels africains dans les rues oranaises afin de payer un loyer qui représente le double des prix du marché. «Je n’ai pas l’habitude de m’occuper d’enfants, je travaille. Il pleure tout le temps, je n’arrive même à comprendre ce qui ne va pas», raconte-t-il, désemparé. «Je suis coincé chez moi sans personne pour m’aider, le matin. Je tente de le laver, de lui donner à manger mais je n’ai plus de lait ni de couches pour bébés.» En situation régulière, le père de famille ne se voit pourtant pas vivre en Algérie. «Ce n’est pas facile de rester en Algérie, je ne peux pas. Nous ne sommes pas les bienvenus.» Et pour cause, il raconte les brimades, le danger incessant et les dénonciations multiples. «On peut déchirer mon passeport à tout moment. Je ne considère même pas que j’ai des papiers.» Voilà sept ans qu’il erre de pays en pays. Il dit connaître presque tous les pays de l’Afrique de l’Ouest, mais pour lui, pas question de rentrer chez lui. «Je suis orphelin de père et de mère. Je ne suis pas le bienvenu.»

Camion à bestiaux

Sa voix laisse deviner une émotion vive, il cherche ses mots, hésite avant de déclarer : «Ma femme est en plein désert, on sait ce que les rebelles peuvent faire…» De Mostaganem à In Salah, en passant par Relizane, Tiaret, Laghouat et Ghardaïa, les cinq femmes ont traversé plus de 1300 km avant de rejoindre Tamanrasset dans un camion à bestiaux, entassées avec une soixantaine de migrants. Fouad Hassam, président du Snapap et représentant de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (Laddh) à Oran, souligne que le Malien chez qui trois Subsahariennes ont été arrêtées a été expulsé et reconduit aux frontières. Fouad Hassam, qui est aussi chargé du dossier migration, précise que les femmes n’ont pas pu faire appel, conformément à la loi, puisqu’elles ont été expulsées sept jours après leur procès. Or, la loi leur donne droit de déposer un recours pendant les quinze jours qui suivent leur jugement. En règle générale, les Subsahariens ont «peur de faire intervenir des avocats ; ils préfèrent se faire discrets et n’osent pas défier les autorités». Par ailleurs, Fouad Hassam rapporte le refus d’un pédiatre privé de soigner un des enfants des familles subsahariennes. Il indique que Jouana, âgée aujourd’hui de trois semaines, est malade. «Le CHU est devenu un calvaire pour les Subsahariens. Beaucoup de migrants, admis sur le territoire en bonne et due forme, font l’objet de bavures policières. On déchire leur passeport. De facto, ils se retrouvent dans une situation irrégulière», dénonce-t-il.

Pendant ce temps à Genève…

L’ambassadeur, représentant permanent de l’Algérie auprès de l’Office de l’ONU et des organisations internationales en Suisse, Idriss Djazaïry, a prôné hier «une vision politique» globale de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à même de gérer les flux de migration à travers le monde. Les travaux de la 100e session du Conseil de l’OIM ont été l’occasion pour M. Djazaïry, également président du conseil de cette organisation pour 2011, de souligner que cette réunion constituait «une excellente opportunité pour apporter la vision politique nécessaire au dialogue sur les défis et les opportunités de la mobilité humaine et les priorités dans la gestion de la migration».

M. Djazaïry a rendu hommage à la contribution de l’OIM lors de la crise libyenne, notamment à travers l’évacuation de plus de 200 000 travailleurs migrants fuyant la violence vers les pays voisins d’Afrique du Nord. Outre la contribution de la migration mondiale au développement humain à la fois des pays d’origine comme ceux de destination, la déclaration a mis en relief la nécessité pour les Etats de rechercher constamment les meilleurs moyens de valoriser les apports des communautés émigrées en matière de savoir-faire, d’expérience professionnelle et d’investissement et de protéger leurs transferts de toutes natures vers leur pays d’origine.

Source El Watan Nesrine Sellal

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 06:36

Sud algérien - Transfert d’eau In Salah-Tam Les habitants restent sur leur soif

eau tamanrasset

 

A Tamanrasset, l’eau potable est toujours aussi précieuse. Neuf mois après la mise en service du mégaprojet de transfert d’eau In Salah-Tamanrasset, les habitants s’approvisionnent toujours en citernes. En cause : salinité de l’eau, fuites et vétusté des canalisations. En ville, tout le monde a désormais la preuve que le projet a été réalisé pour alimenter en priorité un pôle industriel.

L’eau coule dans les robinets des Tamanrastis, mais pas autant que l’argent dépensé pour... acheter de l’eau potable. Neuf mois après la réception du mégaprojet de transfert d’eau à partir de la nappe albienne d’In Salah vers la wilaya de Tamanrasset, l’eau potable demeure un luxe pour la population. Les vieilles habitudes n’ont pas changé dans la capitale de l’Ahaggar. Comme avant, les camions-citernes sillonnent plusieurs fois par jour les quartiers de la ville, les fardeaux d’eau s’achètent comme des petits pains et les sources d’eau douce ne désemplissent pas. La majorité des habitants refuse de boire cette eau précieuse, tant attendue. De l’avis de nombreux citoyens des quartiers desservis par le transfert, l’eau présente un taux de salinité «anormal», voire très élevé.

Ceci rend systématiquement impossible son utilisation pour la consommation, la cuisine et en particulier la préparation du thé, tradition indissociable du Sud algérien. «Lorsque je lave la vaisselle, je trouve des traces blanches dessus», confie une mère de famille. Une autre ménagère nous apprend «ne jamais pouvoir cuisiner avec cette eau, notamment les légumes secs». Une autre partie des quartiers de Tamanrasset ne connaît pas ce problème puisqu’elle n’est toujours pas raccordée. Dans les quartiers apparemment plus chanceux, les fuites dues à la vétusté du réseau de canalisations les privent carrément d’eau. Pourtant, le gouvernement n’a pas lésiné sur les moyens pour réaliser le plus grand projet depuis l’indépendance dans cette région dépourvue de sources hydriques.

Saumâtre

Un budget colossal de 197 milliards de dinars a été alloué pour ce transfert d’eau de 750 km, un lancement très médiatisé et une importation de main-d’œuvre étrangère assez coûteuse : toutes les conditions étaient réunies pour apaiser la soif des habitants de Tamanrasset. Alors pourquoi le projet ne satisfait-il toujours pas la population ? Que sont devenus la station de déminéralisation et le nouveau réseau de raccordement ? Le projet n’a-t-il pas été réalisé à 100% ? Ou a-t-il été construit pour d’autres objectifs comme l’attestent certains ? La salinité de l’eau fait polémique à Tamanrasset. Une réalité confirmée par Liess Hidouci, directeur général du projet. «L’eau est saumâtre certes, mais elle répond aux normes requises par l’Organisation mondiale de la santé, et les analyses effectuées régulièrement sur cette eau le prouvent», explique-t-il.

Même son de cloche chez Messaoud Terra, directeur de l’alimentation en eau potable au ministère des Ressources en eau : «L’eau provenant d’In Salah est de 1,7g de chlorures, qui seront réduits à 1 g seulement après la réalisation de la station de déminéralisation», promet-il. Cette station de déminéralisation, prévue à In Salah, devait accompagner la réalisation du transfert d’eau. Mais à ce jour, les travaux ne sont toujours pas entamés. Le projet de réalisation de la station sera lancé, selon la tutelle, en 2012. En attendant, les habitants de Tamanrasset continuent à s’approvisionner en eau potable, grâce à des camions-citernes, au nombre d’environ 350, qui font le tour de la ville afin de remplir les citernes installées chez les particuliers, dans les institutions publiques, les restaurants, etc.

Calculs… rénaux

Une citerne de 2000 l est, par exemple, cédée à 1000 DA, pour un usage d’une semaine en moyenne pour une famille, ce qui atteint la coquette somme de 5000 à 6000 DA par mois. Ce qui n’est pas à la portée de tous les consommateurs. Les Tamanrastis font donc appel au «livreur d’eau» qui remplit à l’aide d’un tuyau la citerne – parfois deux – déjà installée, tellement la demande est importante. Puisée des puits, l’eau des citernes sert à la cuisson et à la consommation. Certains préfèrent faire la navette jusqu’au puits d’Izarzi, situé à une dizaine de kilomètres à la sortie sud de la ville de Tamanrasset pour se procurer de l’eau potable et… gratuite. Quant à celle provenant d’In Salah, les ménages l’utilisent spécialement pour la lessive, le nettoyage et la toilette. «Je ne peux préparer du thé avec l’eau du robinet. Je suis déçu, car je comptais beaucoup sur ce projet», témoigne un serveur dans un café à Sersouf. Un sentiment partagé par Malika, enseignante nordiste habitant dans le quartier d’Adriane.

«Je n’ai jamais pris le risque de boire cette eau. C’est vrai qu’elle sert à faire le ménage, à arroser les plantes… mais pas plus !», affirme-t-elle. Un médecin ayant exercé pendant plusieurs années à In Salah, préférant garder l’anonyme, déclare avoir reçu des centaines de patients souffrant de calculs rénaux. «Une chose est sûre : l’eau salée est l’un des facteurs de cette maladie», affirme-t-il. Outre la salinité de l’eau, les consommateurs doivent subir la vétusté du réseau de distribution en eau datant… des années 1970 ! Il ne répond plus aux exigences requises compte tenu du volume de la distribution quotidienne moyenne, de 18 000 m3. Pire, les canalisations déjà en place n’avaient jamais fonctionné avant la réalisation du transfert d’eau In Salah-Tamanrasset. Depuis, le réseau ne cesse de montrer ses défaillances et son incapacité à supporter la pression des eaux transférées. «Il est insensé d’utiliser un réseau aussi vieux et de s’attendre à ce qu’il n’y ait pas de fuite, d’éclatement de tous les côtés !», s’exclame un cadre habitant à Sersouf. A Tafsit, à Malta ou à Adriane, pour ne citer que ces quartiers, des flaques d’eau se forment dans quasiment toutes les rues.

Réseau vétuste

Les services de l’Algérienne des eaux ont déjà procédé, selon des habitants de la wilaya, à la réfection de certaines fuites, mais de manière «palliative». Les mêmes conduites éclatent quelques jours après leur réparation. Résultat : même les quartiers raccordés ne sont pas à l’abri du manque d’eau. De leur côté, les services de l’ADE de la wilaya de Tamanrasset ont fait appel à un bureau d’études français, Seureca, pour établir une étude sur un nouveau réseau en alimentation d’eau potable. Son lancement est prévu pour le premier trimestre de l’année prochaine. Mais les services de l’ADE ne pourront crier victoire avant d’en finir avec le problème des branchements illicites dans la ville. «Tous les moyens sont bons pour “piquer” de l’eau», ironise un jeune chômeur. De nombreux particuliers se raccordent aux canalisations à l’aide de systèmes de tuyauterie improvisée, ce qui multiplie le nombre de fuites d’eau.

Au train où vont les choses, les habitants de Tamanrasset commencent à croire à l’hypothèse selon laquelle le projet de réalisation du transfert d’eau In Salah-Tamanrasset aurait vu le jour pour alimenter le pôle industriel prévu dans la zone d’activité de Tidsi où plusieurs fabriques et usines seront réalisées. Et non pas pour la population. «La quantité d’eau parvenue à Tamanrasset dépasse largement les besoins de la ville, ce qui amène à douter des réels objectifs de ce projet», soutient un cadre habitant au centre-ville. Une version qui nous a été confirmée à Alger par des cadres proches du projet.

Comprendre :

Lancé officiellement par le président de la République en janvier 2008, le transfert d’eau à partir d’In Salah consiste à approvisionner la wilaya de Tamanrasset en eau potable, sur une distance de 750 km. La réalisation de cette infrastructure, réceptionnée le 5 avril dernier, a été confiée à deux groupements d’entreprises : CGC-SIPSC (Chine) et Cosider-Zakhem-Erciyas (Algérie, Liban, Turquie).

Le projet est composé, entre autres, d’un réservoir terminal d’une capacité de 50 000 m3, destiné à stocker les eaux mobilisées à partir des forages des champs captant. De même, six stations de pompage ont été mises en place le long du tracé des conduites. Le projet assure un volume de 50 000 m3 d’eau, alors que les besoins de la population sont de l’ordre de 30 000 m3/j. En plus de la ville de Tamanrasset, les localités d’Abalessa, Titt, In M’guel et Outoul seront également alimentées par les eaux transférées d’In Salah.

Source El Watan Lamia Tagzout

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 00:38
Visas refusés aux tours operators

region tamanrasset

 

Consternation et colère chez les agences de voyages des wilayas de Tamanrasset et Illizi. Depuis jeudi dernier, de nombreux groupes de touristes en provenance de France, d’Espagne, d’Allemagne et d’Italie, dont l’arrivée était programmée pour le week-end, ont annulé leur voyage à la dernière minute.

Leur tour-opérateur s’est vu refuser la délivrance de visas sans «aucune explication», au moment où d’autres touristes étaient convoqués par les autorités consulaires pour leur annoncer, «verbalement» l’annulation des visas qu’ils avaient obtenus auparavant.
Aucune information n’a été donnée aux concernés sur les raisons d’une telle décision, tombée jeudi dernier et qui a «offusqué» Boughrari Abdelkader, président de l’Association des agences de voyages de la wilaya d’Illizi.

Joint par téléphone, ce dernier s’interroge sur les raisons d’une telle mesure qui, selon lui, aura de «graves incidences économiques» sur toutes les régions du sud du pays. «Nous nous attendions à une reprise du tourisme après la saison catastrophique de l’année passée. Nous avons même été rassurés, il y a une semaine seulement, par les propos du ministre du Tourisme relatifs à la relance du tourisme saharien. Il y avait un engouement des tour-opérateurs étrangers et une demande assez importante pour l’ouverture de la saison touristique, à laquelle nous nous sommes bien préparés. Nous devions recevoir de nombreux groupes à l’occasion de la fête de l’Achoura, qui coïncide avec la Sbiba. Mais grande fut notre surprise lorsque nos partenaires en Italie, en France, en Espagne et en Allemagne nous ont annoncé l’annulation de l’arrivée de leurs groupes faute de visas, alors que tout avait été payé à l’avance. De nombreux touristes ont même été convoqués par nos représentations consulaires durant le week-end (vendredi et samedi, ndlr) pour leur annoncer l’annulation du visa qu’ils avaient pourtant obtenu», explique M. Boughrari.

Une dizaine d’agences de voyages dans l’embarras

Pour ce dernier, une dizaine d’agences sont concernées par ces annulations «inattendues». «Celles-ci auront de graves incidences financières sur leur activité. Toute la région va en pâtir. Il est important de préciser que les familles de toute la wilaya d’Illizi vivent, d’une manière ou d’une autre, du tourisme. Ce sont donc des milliers de familles qui vont être touchées. C’est le coup de grâce qu’on vient d’asséner au tourisme saharien. Nous ne savons même pas à qui nous adresser pour avoir des explications. Il y a une semaine seulement, le ministre du Tourisme s’était engagé publiquement à donner un nouveau souffle au tourisme saharien.» Evoquant la situation sécuritaire, le président de l’association des agences de voyages se déclare «très fier» du dispositif de sécurité «mis en place par l’Etat pour protéger» les touristes. «Ce qui se passe au Mali n’a rien à voir avec la situation au sud de l’Algérie. Des efforts énormes sont fournis par les forces de sécurité pour assurer la protection des étrangers au Sahara», dit-il, en précisant que depuis l’enlèvement de la touriste italienne à Djanet, «beaucoup de choses ont changé. Nous ne pouvons nier que dans cet acte, il y a eu une faute qui incombe à tous et qui a été mise à profit par les ravisseurs. Néanmoins, les leçons ont été tirées. Si le dispositif est insuffisant ou défaillant, il ne peut l’être uniquement pour les touristes, mais également pour les biens et la population locale».

Notre interlocuteur exhorte les pouvoirs à argumenter leur décision : «S’il y a un danger quelconque qui plane sur notre région, qu’ils nous informent. Nous sommes tous concernés par la sécurité. Comment expliquer que durant les années noires du terrorisme, jamais l’Etat n’a interdit l’accès du Sud aux touristes ? Pourquoi maintenant et au moment où nous pensions reprendre en main l’activité et faire travailler les jeunes de la région ?» Abondant dans le même sens, des responsables des agences de voyages de Tamanrasset expriment la même «inquiétude» et interpellent les autorités sur les conséquences «désastreuses» de la mesure sur l’économie du Sud. «Au moins une dizaine d’agences de voyages ont été touchées par cette mesure. Plusieurs d’entre elles ont subi un lourd préjudice financier et moral.

Elles ont tout préparé pour entamer la saison en grande pompe. Malheureusement, l’annulation de la venue des premiers groupes de touristes a tué dans l’œuf le démarrage de la saison, qui s’annonce pour la deuxième année consécutive catastrophique», note le responsable d’une agence, membre du bureau de l’Association des agences de tourisme de la wilaya de Tamanrasset.
En l’absence de son président, notre interlocuteur préfère s’exprimer sous le sceau de l’anonymat. Il met en garde contre le maintien d’une telle interdiction car, dit-il, «elle touche directement au gagne-pain de milliers de familles». Hier, durant toute la journée, il nous a été impossible d’obtenir des explications auprès du ministère des Affaires étrangères et encore moins du ministère du Tourisme.

Source El Watan Salima Tlemçani

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0