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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

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Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 11:24

Que se passe-t-il au gisement d’Amesmessa ?

or algerien

 

La production aurifère en Algérie connaît une grave crise. La réduction de la production annuelle ne pousse pas à l’optimisme. De grandes inquiétudes sont exprimées sur la situation du plus grand gisement d’exploitation d’or d’Amesmessa de l’Entreprise nationale de l’or (ENOR), dans la wilaya de Tamanrasset, qui connaît une dégradation progressive.

Le gisement a connu, ces dernières années, une importante réduction de la production estimée à plus de 50% annuellement. Après avoir atteint un rendement de près de 130 kg entre 2006 et 2010, la production n’a pas dépassé 35 kg durant le premier semestre de l’année en cours.

Des doutes s’installent sur la concrétisation des prévisions faites et annoncées par l’ancien ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, lequel avait promis d’atteindre une production record estimée à 1800 kg en 2011. Des sources bien informées affirment que «la mauvaise gestion» est à l’origine de la dégradation de la situation dans ce gisement.

L’unité en question ne dispose pas d’un atelier performant de maintenance pour le matériel utilisé dans l’exploration des mines d’or. Les équipements utilisés depuis 2006 sont vétustes et beaucoup sont à l’arrêt en raison du manque cruel de techniciens spécialisés dans la réparation de certaines machines exportées, et qui sont indispensables dans le processus d’exploration.

Cela a fait que des pelles, des engins et autres matériels ne sont plus exploités par les travailleurs de ce gisement. Comme solution de rechange, les responsables de cette usine ont eu recours à la sous-traitance. Une procédure s’est soldée par l’entrée en course d’un entrepreneur de Biskra qui opère sur le gisement avec son matériel et son personnel.

Absence de matériel ?

Depuis le retrait des travailleurs canadiens du gisement en 2009, l’exploration de l’or est devenue une tâche extrêmement difficile. Les fêlures réalisées par les Canadiens permettaient l’extraction d’une bonne quantité d’or. L’Enor n’a pas pu avancer grandement sur ce chantier et les failles réalisées depuis quelque temps sont trop exiguës et ne permettent pas d’avancer ni avec la même cadence ni avec la même facilité de travail.

On déplore également l’absence de normes dans le traitement de l’or par le système de raffinage et de purification mis en place à cet effet. L’opération consistant à séparer l’or du minerai après son retrait des gisements ne se fait pas selon des normes connues mondialement, en raison de l’absence de spécialistes capables de détecter les défauts que présentent les machines importées d’Arabie saoudite et d’Afrique du Sud.

Menace de grève...

S’ajoute aux problèmes techniques le grand malaise social qui s’installe au sein de l’entreprise. Les 600 travailleurs employés dans ce gisement sont sous la menace d’un arrêt total ou cyclique de l’activité dans cette usine.

Les informations ou «rumeurs» qui circulent ces derniers mois à ce propos les déstabilisent énormément. L’arrêt de cette usine signifie des coupures de vivres pour des milliers de familles qui se nourrissent, se soignent et arrivent encore à préserver leur dignité grâce à ce travail décent.

La situation de crise que vit le gisement a eu des répercussions négatives sur les travailleurs qui ont des retards de salaires, n’ont pas bénéficié des différentes augmentations annoncées dans le secteur et n’ont pas vu leurs primes versées depuis mars 2011. Ceci s’ajoute à la dégradation des autres services assurés par l’entreprise, dont la restauration.

Complicité ou non avec l’administration ?

Le syndicat de l’entreprise est pointé du doigt et accusé de complicité avec l’administration sur la situation de l’usine et le devenir des travailleurs. L’atmosphère de psychose et le flou qui règnent dans cette usine les a amenés à ne plus croire aux initiatives de l’entreprise même celles qui concernent leur situation socioprofessionnelle

La dernière décision émanant du ministère portant sur la titularisation des travailleurs n’a eu aucun effet sur eux, car ils ne croient plus en rien. Les travailleurs ont menacé à maintes reprises d’observer des mouvements de protestation contre ces conditions de travail qu’ils jugent déplorables. Ils n’écartent pas le recours à une grève dans les prochains jours s’ils ne constatent pas une amélioration de la situation de l’entreprise.

Le gisement d’Amesmessa est situé dans la localité de Tinzawatine, à 460 km du centre ville de Tamanrasset. C’est la seule industrie existante dans cette localité et la seule industrie lourde dans la région, qui a apporté énormément de choses à la population locale.

Quelles perspectives ?

Le gisement a permis de créer près de 600 postes d’emploi des différentes wilayas du pays. Il a d’autres énormes potentialités pouvant absorber définitivement le taux de chômage dans la région. Les techniciens qui opèrent dans ce site ont acquis des connaissances, de la maîtrise et un savoir-faire appréciables dans l’exploitation aurifère, mais le manque flagrant d’équipements les a freinés dans le développement de ce secteur.

Aucune extension n’a été réalisée à ce jour en dépit de la richesse de la région en la matière. L’absence de formation qualifiante est également déplorée dans ce secteur. Le projet de réalisation d’un centre de formation n’a jamais vu le jour dans cette wilaya alors qu’il devait être déjà opérationnel. Le gisement a été créé grâce à une coopération entre l’Enor et une entreprise canadienne dans une conjoncture marquée par l’encouragement de l’investissement étranger en Algérie.

La production est exonérée de tous les droits de fiscalité pendant une durée de 10 ans. Beaucoup d’interrogations sont suscitées sur le devenir de ce gisement en particulier et l’exploitation aurifère en général. La production se dégrade alors que la région constitue une grande richesse en la matière. Cela intervient au moment où les prix de l’or ont atteint un niveau record sur les marchés mondiaux.

Aucune stratégie n’a été tracée pour exploiter ces quantités importantes d’or et les écouler sur les marchés internationaux. Aucune perspective n’est prévue pour le placement de l’or algérien comme une réserve intangible. Des craintes sont également exprimées sur l’exploitation du gisement de Tiririne, dans la daïra de Tazrok, par un investisseur libanais qui vient de renouveler son contrat d’exploitation obtenu il y a trois ans alors qu’il n’a rien fait sur le site.

Source Le Temps

Le Pèlerin

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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 06:34

Sud algérien - Ghardaia : Les dattes «M’naguer» font leur première apparition

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Les premières dattes précoces à moitié mûres, connues sous le nom de "M’naguer", ont fait leur première apparition sur les étals des marchands de fruits et légumes de Ghardaïa, en ce début de fortes chaleurs. Cette variété de datte, issue principalement des palmeraies de la région de Tidikelt (In Salah et In Ghar), est proposée à des prix qui varient entre 550 DA et 600 DA le kilogramme, selon le goût et le calibre du fruit. Mielleuse aux reflets mordorés, très prisée par la population du sud du pays, cette datte est grappillée une à une, régime par régime, brindille par brindille, avec précaution tôt le matin ou en fin d’après-midi, selon les explications d'un fin connaisseur, marchand de fruits au quartier Theneit El Makhzen de Ghardaïa. "Les fortes chaleurs qui ont marqué ces derniers jours la région de Tidikelt, ont précipité le mûrissement de cette variété de datte", a-t-il précisé, ajoutant que "si elle n’est pas cueillie à temps, cette datte risque de pourrir".  "La datte précoce M’naguer est très fragile, elle doit être consommée rapidement ne dépassant guère trois jours après sa cueillette", a-t-il averti.

Source Horizons

Le Pèlerin

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24 juin 2011 5 24 /06 /juin /2011 06:30

Sud algérien - Nuit d'émeutes à Adrar

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Des affrontements ont opposé, dans la soirée de mardi à mercredi, à Adrar, des jeunes déchaînés et les forces de sécurité. Plaques de signalisation, poteaux électriques et cabines téléphoniques ont été saccagés par de jeunes émeutiers qui ont investi la rue principale du centre-ville, rue de Bouda. Ils protestaient contre la manière avec laquelle ont été distribués les logements sociaux et revendiquaient du travail.
Les éléments de la police ont utilisé des matraques et des gaz lacrymogènes pour disperser les émeutiers qui lançaient des pierres contre les forces de l'ordre.
A la suite de cette intervention, les manifestants se sont scindés en deux groupes dont l'un a pris direction vers la cité de 100 logements et l'autre, vers la mosquée de Cheikh Belkabir, au sud de la ville.
D'autres émeutiers se trouvaient du côté du lycée de Belkin II, où des palmiers ont été brûlés et la rue principale qui mène au siège de la willaya bloquée. La protection civile a intervenu rapidement pour circonscrire le sinistre. Les affrontements entre les jeunes protestataires, qui réclamaient la révision de la liste de 375 bénéficiaires des logements sociaux, le droit à l'emploi et la relaxe d'un jeune arrêté suite aux événements de lundi dernier face à la daïra d'Adrar, ont duré jusqu'à 5 h du matin de ce mercredi. La situation était très tendue hier matin dans la ville d'Adrar. Des renforts de police venus de Bechar ont été vus se diriger vers Timimoun, deuxième ville de la willaya d'Adrar, où une liste de bénéficiaires de logements sociaux devait être affichée dans les 48 h.
Un dispositif de sécurité formé d'une dizaine de policiers a été mis en place devant les sièges sensibles tels que la willaya, la daïra, l'APC.

Source Le Quotidien d’Oran Bentouba Saïd

Le Pèlerin

 

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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 06:16

Aménagement des sites Er-R'ha et Bekhdache

Laghouat--Tourisme.jpg

 

Une enveloppe de 45,5 millions de dinars est consacrée cette année à la promotion de deux sites touristiques, Er-R'ha (les moulins) et Bekhdache, dans les communes d'El Ghicha et de Sidi Makhlouf.

L’opération d'aménagement retenue pour Er-R'ha, à El-Ghicha, porte sur l'ouverture d'une piste de 4 km menant au site, la réalisation de différentes installations touristiques nécessaires, dont un café, un restaurant, des espaces verts et autres de loisirs et de détente, ont indiqué les services de la direction du tourisme et de l'artisanat (DTA) de la wilaya de Laghouat. Le même site verra aussi la réalisation d'un camping de jeunes, en plus d'autres actions de préservation des sites archéologiques et gravures rupestres existant dans la région, a-t-on ajouté.
Le site de «Bekhdache», dans la commune de Sidi Makhlouf, a bénéficié également d'un financement de 20 millions de dinars pour la réalisation d'aménagements, l'ouverture d'une piste d'accès de 2 km et la programmation, en coordination avec la Conservation des forêts, d'une vaste opération de boisement qui être concrétisée avant la fin de l'année en cours, à l'instar de celle réalisée au site d'Er-R'ha à El Ghicha, selon la DTA.
Le site de «Bekhdache» sera doté, selon les propositions formulées, d'un centre d'élevage équin, au regard de la vocation agricole de la région, ainsi que l'aménagement, à proximité, d'une surface réservée à la célébration de la waâda (fête traditionnelle) célébrée annuellement dans la région, et ce, dans un souci de préservation des traditions locales. Le secteur du tourisme verra aussi le lancement, au titre de l'exercice 2011, d’opérations de réhabilitation de dix sites touristiques, parmi les vingt- deux recensés à Laghouat, pour un financement de plus de 30 millions de dinars, a signalé le directeur du tourisme. Les travaux de réhabilitation consistent en la réfection et l'aménagement des façades, le nettoyage des alentours des sites et l'ouverture de pistes y menant, selon les informations fournies.
La DTA de Laghouat fait état, en outre, de la mise en place, dans 23 sites archéologiques et touristiques sis dans onze communes de la wilaya, de panneaux d'orientation et de fiches de présentation des sites, à l'instar de celles établies pour le «cratère de Madena», dans la commune de Hassi Delâa, «la forêt de Sidi Ahmed Bentahar», dans la commune d'Aflou et «Kef El Melh» dans la commune de Tadjreouna.

Source Infosoir R.L.
Le Pèlerin

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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 07:08

Vers l’ouverture du Tassili

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En guise d’ouverture de la saison touristique, des Eductours vers le Tassili de l’Ahaggar sont organisés à l’effet d’accroître l’attractivité et la compétitivité du tourisme algérien.

Interdit aux touristes étrangers et nationaux depuis le 8 février 2010, le tassili de l’Ahaggar sera rouvert cette année au grand bonheur des agences touristiques de la wilaya qui ont affiché satisfaction et délectation face à cette décision prise lors d’une réunion tenue au siège de la wilaya et à laquelle ont été conviés plusieurs agences de voyages, les membres du conseil de l’exécutif de la wilaya ainsi que les services des  corps constitués, la gendarmerie, l’armée et la sûreté de wilaya. En effet, les autorités locales se sont rendu compte en saisissant la réalité sur le vif et dans tous ses aspects que le nom de Tamanrasset est fortement lié au tourisme et la situation sécuritaire ne pose aucun problème, notamment au niveau de la zone du Tassili. La wilaya dispose d’une richesse culturelle et naturelle d’une grande valeur patrimoniale où s’entremêlent de belles lagunes et montagnes qui apportent repos et détente aux cœurs les plus endurcis. Une mosaïque d’écosystème lui conférant une haute valeur biologique. En somme, tout est réuni pour lui donner une envergure touristique irréprochable. “La situation géographique de la wilaya de Tamanrasset joue un rôle d’intermédiaire et de contrôleur des échanges économiques entre le versant méditerranéen du Sahara et le sahel”.
La wilaya, de par son patrimoine touristique, est riche en histoire et en archéologie. Cependant et au vu des dernières évolutions du secteur du tourisme saharien, les opérateurs concernés sont engagés à mettre en place une nouvelle dynamique pour assurer une meilleure relance à l’activité touristique dans le grand-sud en mettant en avant le défi d’une volonté politique affirmée face aux mauvaises images qui peuvent être véhiculées au détriment de la destination Algérie.
Pour ce faire, “il faut rouvrir le Tassili à nos partenaires étrangers”, laisse entendre Mme Ben Messaoud, responsable de l’agence Itinérance Voyage. L’occasion est ainsi offerte pour débattre de l’activité touristique qui a connu un marasme cette année.
Pour y remédier et se permettre de communiquer une image forte et motivée par la volonté politique du pays, tout le monde s’est accordé à dire que l’ouverture de la saison touristique à Tamanrasset se fera cette année au Tassili en y organisant des Eductours à l’effet d’accroître l’attractivité et la compétitivité du tourisme algérien, avec la participation de tour-opérateurs étrangers, de voyagistes et de médias. En effet, les sites du Tassili de l’Ahaggar seront ouverts en concertation avec les services de sécurité qui ont pour principale mission de redonner au pays sérénité et sécurité. Ainsi des visites guidées seront derechef organisées vers les sites Abalema, la grotte de Tagrera et Intehok. Des sites envoûtants et fascinants qui font montre des richesses patrimoniales rarement égalées dont dispose notre pays. “Certes, un Eductour est un élément important dans la promotion du tourisme. Mais il est impératif de fixer des dates pour prendre en charge nos hôtes en s’organisant également pour mieux sécuriser les zones à visiter”, met en garde le directeur de la sûreté de wilaya en insistant sur l’importance de recenser les guides travaillant avec toutes les agences afin d’établir un répertoire centralisé et du coup créer un climat de confiance mutuelle entre les agences de voyages et les services de l’ordre.

Source Liberté Rabah Kareche

Le Pèlerin 

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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 02:47

Sud  algérien - La vallée du M’zab veut sauver son architecture

Paysage de Ghardaia

 

Le Plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé de la vallée du M’zab sera exposé lors des assises nationales de l’urbanisme, les 19 et 20 juin à Alger, a indiqué le directeur de la culture de la wilaya de Ghardaia, Zohir Ballalou. Considérée comme le plus grand secteur sauvegardé avec une superficie de plus de 60 km², la vallée du M’zab, qui a inspiré de nombreux chercheurs et universitaires en matière d’architecture et d’urbanisme élaborés ingénieusement par les premiers habitants de la région, a été classée patrimoine national puis mondial par l’UNESCO, rappelle le directeur de la culture de Ghardaia. La vallée du M’zab, qui s’étend sur plus de 40.000 hectares ainsi que les différentes servitudes, renferme plus de 120 monuments historiques religieux et funéraires, des ouvrages hydrauliques ancestraux ainsi que cinq ksour.

Source L’Expression

Le Pèlerin

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 23:41

La mine d’Amesmessa a produit
30 897 onces en 2009
Concassage Amesmessa

La production aurifère de la mine d’Amesmessa de Tamanrasset a atteint 30 897 onces d’or à la fin du mois de novembre écoulé. Pour ce seul mois, la production était de l’ordre de 2252 onces d’or et 447 onces d’argent.
La production de la mine d’or d’Amesmessa connaît une augmentation sensible depuis quelques mois. Elle est passée de 1918 onces d’or et 379 onces d’argent produit durant le mois d’octobre dernier à 2252 onces d’or et 447 onces d’argent produits en novembre. Depuis le mois de janvier de l’année en cours, la courbe représentant l’évolution de la production est repartie à la hausse après une année 2008 qualifiée de « morose » par Gold mining Algeria, la filiale du groupe australien GMA Ressources qui exploite la mine d’or d’Amesmessa à Tamanrasset. Depuis janvier 2009, la production de cette mine s’élève à 30 897 onces d’or. GMA, qui exploite la mine d’Amesmessa en partenariat avec Sonatrach, n’a pu produire que 18 619 onces d’or durant la même période de l’année écoulée.
Selon l’exploitant australien, cette hausse de la production s’explique par l’acquisition de certaines pièces de rechange et de l’équipement dont souffrait la logistique de l’entreprise ces derniers mois. Gold mining Algeria avait indiqué au mois d’octobre dernier que la chaîne de production souffrait d’un énorme problème lié à la logistique et à l’acquisition de pièces de rechange. Les lourdeurs bureaucratiques et autres, liées à de nouvelles dispositions en relation avec l’importation, ont été d’un effet pervers sur le fonctionnement des entreprises de production. Dans une note diffusée hier par GMA, annonçant les chiffres de production à la fin de novembre écoulé, la filiale australienne de GMA Ressources a estimé que « l’amélioration modeste de la production durant le mois écoulé est en relation avec l’acquisition de certaines pièces de rechange et d’équipement ».
Cependant, GMA estime également que la production continue à être en deçà du budget consacré à l’investissement sur le périmètre d’Amesmessa. Le groupe GMA Ressources, confronté à une crise financière de couleur grisâtre, avait cédé 9% de son capital à la firme égyptienne Asec mining pour un montant de 1,9 million de livres sterling. Il s’agit, d’après GMA, « d’une nouvelle émission d’actions par la maison mère pour lever de nouveaux fonds » nécessaires, d’après le groupe, pour le financement d’un plan de développement et de nouveaux investissements. GMA a annoncé, hier, que le nouveau plan de développement de l’entreprise en Algérie sera annoncé au courant de l’année 2010.
Source El Watan Ali Titouche
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14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 07:31

 Les Touareg en colère contre le Quai d’Orsay

tourisme saharien

 

Si les professionnels du tourisme se sont accordés à dire que Tamanrasset a payé les frais de la dégradation de la situation au Sahel, ils n’ont pas hésité toutefois à faire porter le chapeau de cette catastrophe au ministère français des Affaires étrangères qui a émis une note déconseillant aux touristes français de se rendre dans le Sud algérien.

Passée pour être La Mecque du tourisme saharien algérien, Tamanrasset a connu cette année la plus mauvaise saison touristique durant cette dernière décennie. Certains n’hésitent pas à parler d’“année blanche”, d’autres carrément de “catastrophe”. Pis, la peur de revivre le cauchemar de la décennie noire de triste mémoire quand la région, comme le reste du pays, était pratiquement mise en quarantaine par les étrangers, a gagné nombre de professionnels du tourisme. “Nous n’avons jamais connu une saison pareille. Yalatif ! Il n’y a rien du tout”, a dit, catastrophé, un employé de l’antenne locale de l’Office national du tourisme (Onat). Pionnier dans le domaine et propriétaire de Akar Akar, l’agence de voyages la plus en vue sur la place, Mokhtar Zounga ne s’encombre pas de trop de diplomatie pour livrer abruptement sa pensée. “C’est zéro. Cette année, il n’y a pas de saison touristique, il n’y a pas de touristes. Je n’en ai reçu aucun”, assène-t-il retenant à peine sa colère. “Sur le plan financier, c’est presqu’une année blanche pour tout le monde. Cette année, grâce à nos efforts personnels, nous avons reçu, à Tam et à Djanet, une trentaine de touristes contre 300 l’année passée”, renchérit Mohamed Bey Benmalek, responsable de l’agence Emanère Voyages.

Une soixantaine d’agences fermées et quelque 3 000 emplois perdus
La baisse drastique du nombre touristes est confirmée par Abdelmalek Moulay, directeur du tourisme de la wilaya de Tamanrasset, qui donne le chiffre de 300 touristes étrangers ayant séjourné cette année à Tamanrasset contre 4 526 en 2010. Résultat des courses : plus de 60 agences de voyages sur les 82 que compte Tamanrasset ont fermé boutique. “à peine 20 agences ont vraiment travaillé cette année. Les autres, si elles n’ont pas mis la clé sous le paillasson, ont tout de même cessé leur activité en attendant des jours meilleurs”, assure M. Moulay. “Personnellement, j’ai subi des pertes d’un milliard de centimes. Je suis obligé de libérer une bonne partie de mes effectifs”, confie M. Zounga. “Par le passé, je faisais travailler jusqu’à 80 personnes ici et à Djanet. Cette année, je n’en ai retenu qu’une vingtaine”, atteste M. Benmalek. étant donné que chaque agence faisait travailler une moyenne de 50 employés, ce sont plus de 3 000 personnes qui se sont retrouvées au chômage sans parler des conséquences indirectes sur l’artisanat et le commerce en général. Le maire de Tamanrasset, Mohamed Benmalek, voit un lien direct entre cette situation et l’inflation de demandes d’emploi enregistrées, au début de cette année, au niveau de l’APC. “On nous sollicite pour toutes sortes d’emplois. N’ayant pas d’usines, le tourisme est un secteur important à Tam”, explique-t-il. De l’avis de M. Lebaïr, propriétaire du camping Dromadaire, ce sont les nomades qui ont le plus souffert de cette situation. “Pour survivre, ils sont en train de déforester la région en vendant du bois”, rage-t-il.
Outre les agences de voyages, les hôteliers ont eux aussi payé le prix du reflux du tourisme. Qualifiant la saison touristique 2010-2011 de “catastrophique”, M. Bedad, responsable de l’hôtel Tin-Hinan, lâche, dépité : “Le taux de remplissage de nos 70 chambres est de 40%. Notre clientèle, ce sont surtout des militaires et des Chinois. On a été obligé de remercier une brigade fixe de 10 travailleurs”. S’il s’en est sorti plutôt bien, le plus grand établissement hôtelier de la région, le fameux Tahat, n’a pas moins subi quelques dégâts. “Certes, l’Entreprise de gestion touristique de Tamanrasset (EGTT) a dégagé des résultats assez probants et une nette évolution par rapport à l’exercice 2009. Mais ils auraient pu être plus conséquents si l’année 2010 n’a pas été marquée par des évènements bouleversants qui ont compromis les perspectives de développement (…) Conséquence : l’hôtel Tahat ainsi que l’agence Tahat Tours ont reçu plusieurs annulations de groupes qui ont constitué un manque à gagner flagrant pour l’entreprise. à défaut de touristes étrangers, l’EGTT s’est rabattue sur une clientèle nationale grâce, notamment, à des tarifs attractifs et promotionnels”, explique Hamou Ouyahia, directeur général de l’EGTT. Autre incidence de la baisse de l’activité touristique : l’accentuation du phénomène de la contrebande. “Auparavant, il y avait peu de vols de véhicules, à peine un cas par an,  mais depuis le début de l’année, il y a au moins 5 vols ou tentatives de vol qui sont  enregistrés. La touriste italienne kidnappée à Djanet est aussi le fait du banditisme”, confie une source.

Le Quai d’Orsay et Point Afrique désignés du doigt
Si les professionnels du tourisme se sont  accordés à dire que Tamanrasset a payé les frais de la dégradation de la situation au Sahel, ils n’ont pas hésité toutefois à faire porter le chapeau de cette catastrophe au ministère français des Affaires étrangères qui a émis une note déconseillant aux touristes français de se rendre dans le Sud algérien. “Le Quai d’Orsay est derrière tout ça. C’est lui qui a instruit les voyageurs de ne pas se rendre dans le Sahara algérien. Il leur a déconseillé de s’y rendre même avec les agences de voyages agréées par l’état”, fulmine le directeur du tourisme. “Certes, la situation sécuritaire s’est dégradée chez nos voisins. Mais je ne comprends pas pourquoi le moindre incident dans cette région a d’énormes conséquences, contrairement à d’autres pays qui ne subissent pas autant de dégâts, même quand ils sont secoués par des attentats autrement plus meurtriers”, s’interroge M. Farid Ighilahriz, directeur de l’Office du parc national de l’Ahaggar (Opna).  “La cause de nos déboires, ce sont les Français qui nous ont mis au rouge. Mais nous n’allons pas crever de faim. On est resté sans activité durant toute la décennie noire mais cela ne nous a pas empêché de vivre”, lâche, très remonté, M. Zounga.  Pourtant, le plus gros des touristes qu’accueille la capitale du Hoggar ne sont pas des Français. “Oui, mais les autres pays européens suivent la France qui, à leurs yeux, connaît mieux que quiconque la situation de notre pays”, corrige le directeur du tourisme.
L’autre cible de la colère targuie n’est autre que le patron du Tour operator français,
M. Maurice Freund, qui, l’été dernier, a suspendu toutes ses dessertes vers le Sud algérien. “C’est un menteur et un hypocrite. En me rendant à une rencontre à Paris, il avait fait semblant de ne pas me connaître”, s’est emporté un responsable d’une agence de voyages. M. Farid Ighilahriz est allé jusqu’à soupçonner le patron de Point Afrique de s’être saisi de la dégradation de la situation sécuritaire au Sahel pour justifier ses ennuis financiers. “On pourrait comprendre la suppression de ses vols vers Tam qui est limitrophe du Mali. Mais pourquoi cette mesure a-t-elle touché toutes les villes du Sud algérien (Ghardaïa, Timimoun, etc.) ?”, s’est-il demandé.

La fermeture du site Tassili du Hoggar, l’autre raison de la catastrophe
En plus des Français, les autorités algériennes sont elles aussi désignées du doigt. Pour nombre de gens rencontrés à Tamanrasset, la fermeture du site Tassili du Hoggar a été pour beaucoup dans le reflux du tourisme. Et beaucoup n’expliquent pas cette décision préventive prise par les autorités. “On vit ici, on sait parfaitement ce qui se passe sur notre territoire. Pourquoi le maintien de l’interdiction ? Ce sont des choses qu’on ignore”, assure M. Zounga alors qu’un responsable d’une agence croit dur comme fer qu’“il n’y a pas de terroristes dans la région”. “Avec cette décision, l’opinion publique internationale a tout de suite tranché sur la question qui est restée jusque-là équivoque. Si l’on veut sécuriser les lieux, il faut au contraire nous laisser les investir avec bien sûr l’encadrement des services de sécurité et non pas laisser le terrain vide qui sera occupé par d’autres (terroristes ou contrebandiers)”, suggère M. Bey Benmalek d’Emanère Voyages. Si l’on tient beaucoup à la réouverture de ce site, alors que Tamanrasset en compte une douzaine, c’est parce qu’il est le plus prisé par les touristes étrangers. “Le Tassili du Hoggar est le meilleur, c’est le plus proche et le plus vendu. à lui seul, il attire 70% des touristes qui viennent à Tamanrasset”, soutient M. Zounga avant d’ajouter : “La réouverture de ce site nous suffit pour défendre notre profession à l’étranger. Nous avons le plus beau désert du monde et de grandes compétences dans le domaine du tourisme d’aventure. Il ne faut pas oublier que le tourisme saharien est né à Tamanrasset.”
En tout état de cause, ce site a de fortes chances d’être rouvert au public durant la prochaine saison touristique. “Lors de la dernière réunion tenue ici à Tam par le ministère du Tourisme, les responsables militaires nous ont promis d’étudier la réouverture du site dans l’immédiat”, assure le directeur du tourisme.
S’il ne disconvient pas de l’importance du Tassili du Hoggar, le directeur de l’Opna estime toutefois que c’est une erreur de compter sur un seul site se trouvant à moins de 200 kilomètres d’un nord du Mali livré à l’insécurité, alors que la région est un véritable musée à ciel ouvert. “Les potentialités patrimoniales et culturelles de la région sont inestimables. D’une superficie de 535 km2, le parc de l’Ahaggar est fort d’une diversité de sites. On exploite moins de 20% de nos potentialités”, soutient-il. Comme pour joindre le geste à la parole, M. Ighilahriz compte proposer la saison prochaine une dizaine de nouveaux circuits thématiques en plus des 5 déjà existants.
De son point de vue, il y a lieu de mettre un terme à la dépendance des agences locales des tours operators étrangers qui, en plus, s’accaparent la plus grande partie des gains.  Elles doivent être aidées pour se doter de moyens, améliorer leurs prestations de service et surtout s’organiser pour avoir des représentants dans les pays sources (France, Allemagne, etc).
Pour M. Benmalek, d’Emanère Voyage,  l’Algérie “doit se doter d’une vraie politique touristique car le tourisme peut être l’une des alternatives au pétrole”. Autre proposition des professionnels du tourisme : l’investissement dans le tourisme domestique. Mais cela passe par la résolution d’un problème de taille : le transport aérien. On ne s’explique pas pourquoi la compagnie aérienne publique Air Algérie ne procède pas à la charterisation de ses vols vers Tamanrasset. “Il y a beaucoup d’Algériens du nord du pays qui veulent visiter le Sud. Malheureusement, le billet d’avion coûte trop cher. Un responsable d’Air Algérie nous a promis d’en parler avec son supérieur”, assure
M. Moulay qui ne désespère pas de rééditer “l’exploit” de 2001 quand Tam a accueilli quelque de 35 000 touristes. “Oui, nous pouvons aisément atteindre les  50 000 touristes”, assure-t-il avec conviction avant de nuancer : “C’est une question de conviction politique.”

Source Liberté Arab Chib

Le Pèlerin

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12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 15:57

Sud algérien – Tamanrasset - Promouvoir le tourisme saharien

tourisme tam 2010 la deprime

 

La promotion du tourisme saharien est tributaire de la conjugaison des efforts de tous les acteurs et opérateurs du secteur à même de répondre aux attentes des clients nationaux et étrangers.

C’est ce qu’a indiqué le wali de Tamanrasset lors de la cérémonie d'installation de la commission locale de préparation de la saison touristique 2011-2012.
A cette occasion, le chef de l'exécutif de Tamanrasset a mis l'accent sur la nécessaire élaboration de plans efficients de développement, en associant l'ensemble des intervenants des secteurs du tourisme, de la culture, de l'environnement, des collectivités locales et de la jeunesse et des sports, afin de promouvoir le produit touristique saharien.
La mise en place, lundi, de cette commission vise, selon le wali, la création d'un espace approprié de communication entre opérateurs touristiques dans le but d'asseoir et d'enrichir une stratégie homogène de promotion du produit touristique local et national, et d'améliorer les prestations d'accueil, d'accompagnement et d'orientation.
Composée des représentants du secteur du tourisme, de tour-opérateurs, d'agences de voyages, des corps de sécurité et des élus locaux, cette commission chargée de la préparation de la nouvelle saison touristique, «devra contribuer véritablement à la commercialisation du produit touristique de la région de l'Ahaggar, moteur de développement socio-économique dans la région», a indiqué le directeur du tourisme et de l'artisanat de la wilaya de Tamanrasset.
Le programme à mettre au point par la commission devrait prévoir l'organisation de manifestations commerciales et économiques, la prise de mesures incitatives en coordination avec la compagnie nationale Air Algérie en matière de transport à destination de Tamanrasset et l'encouragement du tourisme intérieur. Le même responsable a fait part de l'élaboration en cours, d'une liste de guides et d'accompagnateurs activant dans le domaine touristique au niveau de la région, en vue de leur éventuelle insertion professionnelle en vertu de dispositifs d'emploi initiés par l'Etat.
Les gestionnaires et propriétaires d'agences de voyages activant dans la région se sont, de leur côté, engagés à contribuer au développement des activités touristiques dans cette région saharienne aux larges potentialités touristiques, et faire de cette région une destination touristique privilégiée dans le monde.

Source Infosoir R.L. APS

Le Pèlerin

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11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 07:47

Le tourisme se meurt à Tamanrasset

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Inquiétude, appréhension et attente… Les professionnels du secteur du tourisme dans la wilaya de Tamanrasset lancent des cris de détresse. Des SOS incessants et insistants.
Leur gagne-pain est en danger et des milliers d’emplois risquent de disparaître dans cette région où la population vit principalement des revenus du tourisme. Les signes d’une véritable catastrophe sont déjà visibles. Pour la saison touristique 2010-2011, la région n’a accueilli aucun touriste étranger.
«C’est une saison blanche», confirment les responsables des agences touristiques activant dans la région et les responsables du secteur dans la wilaya. Tamanrasset n’a pas connu une telle situation depuis le début des années 2000. Relancé en 2001 après une décennie de disette, le tourisme saharien est freiné à nouveau depuis 2009. Aujourd’hui, il est carrément à l’arrêt. Pourquoi en est-on arrivé là ? La réponse des professionnels du secteur est sans équivoque.

Ils pointent  du doigt les autorités. «La fermeture du massif du Tassili et l’interdiction des randonnées dans la région en est la principale raison. Le tourisme est freiné depuis l’annonce de cette décision prise par les autorités au début de l’année 2010», affirment les responsables des agences du tourisme rencontrés à Tam. Le désarroi est total ! «Après une année 2009-2010 très timide, on vient de vivre une saison blanche. Plus aucun touriste n’est venu à Tamanrasset. Ils (les touristes) viennent pour le Tassili et depuis que le site est fermé on ne reçoit plus personne», déclare avec amertume Mellakh Cheikh, responsable de l’agence Adrar-Bus. L’interdiction des randonnées dans le Tassali est intervenue en 2010. La décision est liée directement à la menace terroriste dans la région. La multiplication des kidnappings dont sont victimes les touristes étrangers qui deviennent «une marchandise juteuse» pour l’organisation terroriste, Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) a amené les autorités militaires algériennes à interdire l’accès à cette région au début de l’année 2010. Par mesure de prévention.    

Le tourisme «sinistré», les professionnels révoltés

Coup dur pour le tourisme local. Car le Tassili est l’un des sites du Hoggar les plus prisés. Il est la destination préférée des étrangers. Ce n’est pas tout. La sanction est doublée par une décision de l’Etat français qui a déconseillé, ou même interdit à ses ressortissants de se rendre dans la région. «La décision du Quai d’Orsay nous a achevé. Le gouvernement français a classé Tamanrasset dans la case des zones à haut risque et a interdit aux touristes français de venir ici. La décision a eu l’effet boule de neige en Europe. Des touristes des autres pays occidentaux ont suivi les Français», déplore M. Benmalek, chef de l’agence Amener-Voyage. En effet, le Quai d’Orsay avait instauré «l’embargo» sur les régions de Djanet et de Tamanrasset.
Les touristes français sont priés d’éviter l’aventure dans les deux localités. «Même dans le cadre des circuits organisés», avaient précisé les autorités françaises.  «L’enlèvement d’une ressortissante italienne, au cours d’activités touristiques au sud de Djanet, le 2 février 2011, souligne la réalité du risque d’enlèvement dans ces régions frontalières du Sahel. Auparavant, l’enlèvement de 7 étrangers dont 5 Français au Niger, au Sud de l’Algérie, avait déjà démontré la volonté des groupes terroristes de perpétrer ce type de crimes et cette volonté reste plus forte que jamais», avait ajouté le Quai d’Orsay.

Les Français ne veulent pas de nouvelles prises d’otages, des négociations avec les terroristes et peut être un versement de rançon. C’est leur droit. Mais, les responsables des agences du tourisme s’estiment lésés. Ils considèrent exagérée la note du Quai d’Orsay et injustifiée la décision des autorités algériennes. Dépité, M. Benmalek s’inquiète, en effet, pour l’avenir de son activité.
«Si la fermeture du Tassali est maintenue durant les deux ou les trois années à venir, les professionnels vont changer d’activité. Ils vont tous vendre leur matériel», lance-t-il. Les conséquences d’une telle éventualité seront lourdes. Et notamment sur le plan social.
«Chaque agence de tourisme emploie environ 50 personnes. Ce sont des emplois directs. Il y a aussi des centaines d’emplois indirects. Ces activités font vivre des milliers de personnes.
Des familles entières vivent de l’activité touristique. Et si on perd tous ces emplois, ce sera une véritable catastrophe pour les habitants de la wilaya de Tamanrasset», ajoute-t-il. «Le tourisme est sinistré. En plus des agences, les chameliers, les hôtels et les restaurateurs souffrent de cette situation», renchérit Mellakh Cheikh. Pour lui, les agences du tourisme qui gagnent une moyenne de 120 000 euros par an, ont tout perdu durant ces deux dernières années. Les chiffres de l’Office national du parc de l’Ahaggar sont en effet éloquents. Le nombre de touristes a sensiblement baissé depuis 2009. Il passe de 4210 en 2009 à 788 en 2010 puis à zéro en 2011. Cela pour le Tassili Hoggar. Pour le Tassili Ahnet, le constat est presque le même, puisque le nombre de touristes qui était en 2009 de 1259 chute à 384 visiteur en 2010. En tout cas le nombre de touristes recensés au niveau de l’ONPA durant les deux dernières années ne dépasse pas les 10 000 personnes. Piètre score pour une région qui recèle des potentialités touristiques impressionnantes.    

«Donnez-nous des aides ou levez l’interdiction sur le Tassili»

Asphyxiés, les opérateurs interpellent les autorités. «Il faut nous faire confiance. Sans la confiance on n’avancera pas. Nous avons l’expérience et nous savons que quand on travaille dans un cadre organisé, il n’y aura jamais de problèmes», estiment certains responsables d’agence de tourisme. Ces derniers demandent une intervention des autorités pour trouver une solution idoine pour sauver le tourisme. «Comme les agriculteurs, nous aussi il faut que l’on soit aidés. On voudrait passer ce message aux autorités : aidez nous ou levez l’interdiction sur le Tassili», lancent nos interlocuteurs. Les agences du tourisme, déclare Moulay Abdelmalek, directeur du tourisme de la wilaya de Tamanrasset, exigent des subventions de l’Etat pour maintenir leurs personnels. «Il y a plus de 90 agences qui activent dans la wilaya de Tamanrasset. Chaque agence assure un salaire à plus de 50 employés.
Si, demain, elles mettent fin à leur activité, plusieurs familles vont se retrouver sans ressources», dit-il. Comme les responsables des agences, Moulay Abdelmalek qualifie d’«aberration» la décision de fermer le Tassili. «S’il y a vraiment un risque, il faudra que les nomades touareg qui vivent dans la région quittent, eux aussi, les lieux», s’offusque-t-il.        

Le Tassili, souligne-t-il, est situé à 220 km de Tamanrasset et les autorités n’ont qu’à mobiliser des éléments des services de sécurité pour sécuriser le site. Pour Moulay Abdelmalek, l’Algérie ne tire pas profit de la situation qui prévaut depuis le début de l’année en cours dans la région de l’Afrique du Nord. «Avec ce qui s’est passé en Tunisie et en Egypte, l’Algérie devrait faire le nécessaire pour capter le flux touristique qui se rendait auparavant dans ces deux pays.
Mais, rien n’a été fait dans ce sens. Nous avons perdu même le peu de touristes qui avaient l’habitude de visiter Tamanrasset», déplore-t-il. Que fait le ministère du Tourisme pour remédier à cette situation ? Selon lui, le ministère du Tourisme a déjà entamé les concertations avec d’autres responsables des secteurs concernés pour tenter
de trouver une solution à ce problème. Le 13 mars dernier, indique-t-il, le secrétaire général du ministère s’est rendu à Tamanrasset et il avait réuni les responsables de tous les secteurs et les opérateurs activant dans le domaine. «L’objectif de cette réunion est d’examiner la situation et de réfléchir à des solutions. Il fallait associer tout le monde afin de trouver une solution rapide au problème», explique-t-il. Après cette réunion, Moulay Abdelmalek attend, dit-il, des décisions importantes. Lesquelles ?

Le désert reste inaccessible aux Algériens  

L’interdiction des randonnées dans le Tassili sera-t-elle levée ? Notre interlocuteur ne donne pas plus de détails. «J’espère qu’on va annoncer des décisions importantes dans les prochaines semaines», se contente-t-il de dire. Et c’est le moment pour annoncer cette importante décision. «La préparation de la prochaine saison touristique commence durant les mois d’avril et mai. Nous attendons toujours la réouverture du Tassili qui serait synonyme de la relance du tourisme dans la région. S’il n’y a aucune décision dans les prochains jours, les tour-opérateurs européens supprimeront Tam de leur liste des destinations à visiter», souligne un autre responsable d’une agence du tourisme. Mais aucune décision n’est annoncée pour le moment. D’autres réunions ont lieu depuis notre rencontre avec Moulay Abdelmalek. «Il n’y a aucune nouvelle pour le moment», a-t-il affirmé hier.

L’autre handicap pour le tourisme à Tamanrasset est l’inaccessibilité du plus beau désert du monde aux Algériens. Pour le citoyen lambda, la visite de cette partie du Sud algérien convoitée par les touristes du monde entier est un rêve irréalisable. «Qui peut se permettre d’acheter un billet d’avion à deux fois le SNMG et dépenser encore davantage une fois sur place ? L’Algérien moyen ne peut pas se permettre un tel prestige», commentent les responsables des agences du tourisme.
Ces derniers regrettent également l’absence d’une stratégie et d’une volonté de développer du tourisme local. «On ne peut pas booster le tourisme local sans le développement du transport, en particulier la multiplication des vols charters. Or Air Algérie n’a rien fait dans ce sens», souligne Moulay Abdelmalek. Mais dans le tourisme il n’y a pas que le transport. Les spécialistes parlent même d’une absence d’une stratégie nationale pour le développement du tourisme. Et c’est là que le bât blesse…

Source El Watan Madjid Makedhi

Le Pèlerin

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