Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
  • Contact

De Toulouse à Tamanrasset

 

cirque-de-gavarnie.jpg

Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

Recherche

Archives

22 novembre 2007 4 22 /11 /novembre /2007 00:39

Plusieurs projets d’infrastructures culturelles sont inscrits
au programme de réalisation de la wilaya

Ghardaïa, dans la vallée de l’oued Mzab, une des portes du Sud algérien, qui fut une capitale et un pôle culturel des Rostémides, est en passe de redevenir une ville où la culture aura la place qu’elle mérite. La wilaya vient, en effet, d’inscrire à son programme de réalisation plusieurs projets d’infrastructures culturelles pour lesquelles 550 millions DA ont été dégagés sur le fonds de développement du Sud et le programme sectoriel, au titre des exercices 2006 et 2007. Parmi ces futures acquisitions, on cite un musée, une maison de la culture, un centre culturel islamique et un centre de traduction d’ouvrages culturels. Concernant le musée, le directeur de la culture de la wilaya a indiqué qu’il sera réalisé dans le quartier de Bouhraoua qui surplombe la ville. Le bâtiment qui aura une architecture typiquement locale disposera en annexe de quatre galeries d’exposition, des salles de conférences et audiovisuelles. Pour les structures d’accueil, le musée disposera d’espaces de restauration. Sur ce même site sera également implanté le centre culturel islamique qui aura, lui aussi, sa salle de conférences, ses galeries d’exposition, sa salle de lecture, une médiathèque, un laboratoire et une réserve de manuscrits. Des espaces de restauration sont aussi prévus pour cette infrastructure. Quant au centre de traduction des ouvrages culturels, il sera érigé dans la ville de Ghardaïa et aura pour mission la collecte et la traduction des différents supports utilisés pour la transcription du patrimoine culturel de la région. Pour mener à bien sa mission, le centre sera doté, en plus de salles d’exposition équipées en matériel multimédia, de plusieurs départements et ateliers qui devront prendre en charge la vulgarisation du patrimoine, l’étude de l’architecture saharienne, la restauration des manuscrits, la traduction et l’identification des biens préhistorique, antique et contemporain. Ce centre sera ainsi dédié à la recherche et devra recevoir les universitaires spécialisés dans l’étude des patrimoine matériel et immatériel du Sahara. Les portes du centre seront cependant aussi ouvertes à tous ceux qui seraient intéressés par les richesses patrimoniales de cette région, connue pour son architecture caractéristique et l’organisation de la vie communautaire (les systèmes de partage des eaux).
A proximité du centre s’élèvera une maison de la culture qui disposera d’une bibliothèque et de différents ateliers devant abriter des activités culturelles et artistiques, et de nombreuses annexes pour le théâtre, les projections, les conférences, les expositions. Cette infrastructure fera assurément le bonheur des associations culturelles locales et des artistes qui manquent d’espaces d’expression.

Source la Tribune

 

Le Pèlerin

 

Partager cet article
Repost0
11 novembre 2007 7 11 /11 /novembre /2007 00:31

Découvrir le Sahara

 

Le Sahara est si vaste, sa variété est si grande, qu'il faut choisir. Soit l'on mettra l'accent sur un itinéraire qui verra se succéder des paysages exclusivement minéraux. Soit l'on cherchera à mieux connaître les civilisations sahariennes, celles qui ont laissé des traces dès la préhistoire, mais aussi les civilisations actuelles, rurales, urbaines, paysannes, nomades… Et combiner les diverses facettes, c'est atteindre une certaine perfection… Tel est le défi que relève pour nous aujourd'hui Jean Bisson qui a effectué une trentaine de missions au Sahara, et dont les publications ont su faire connaître à un large public un désert trop souvent déshumanisé.

S'il est un trait qui donne sa tonalité au Sahara, c'est bien l'aridité. La rareté des pluies entraîne la faiblesse du couvert végétal, voire sa disparition. L'impression dominante est celle du « nu topographique » : faute de « terre », la roche est toujours visible. Avec les dunes mobiles et les reliefs hardis qui tranchent à l'emporte-pièce sur les plaines environnantes, c'est l'une des caractéristiques majeures du paysage. Ces critères permettent au scientifique de définir ce qui relève du milieu saharien. Le voyageur, lui, sera plus sensible à l'immensité de l'espace, à la somptuosité des couchers de soleil, à ce ciel constellé d'étoiles qui donnent un éclat électrique à la voûte céleste, à ce silence qui incite à croire que l'on est seul : bref, un envoûtement auquel personne ne demeure insensible ! Et pourtant, les traces d'une gerbille découvertes au petit matin autour de son sac de couchage ou encore ce scarabée qui trottine sur la dune attestent que l'immensité saharienne n'est pas synonyme d'absence de vie. Il ne faut d'ailleurs pas croire que le désert soit monotone. Ce sont en effet des paysages variés qu'offre le Sahara : paysage exclusivement minéral ou paysage humanisé, c'est-à-dire construit par l'homme, avec une habileté qui témoigne de l'extraordinaire pouvoir d'adaptation des Sahariens aux conditions extrêmes du milieu. En somme, sous l'uniformité due aux contraintes climatiques, se cache un Sahara aux multiples facettes. Tout d'abord, sur une étendue aussi grande, l'armature du relief varie d'une région à l'autre, traduisant une histoire géologique mouvementée. L'aridité, au demeurant, n'a pas toujours prévalu. En témoigne l'abondance des gravures et peintures rupestres qui nous montrent que le Sahara fut, voici quelques millénaires, fort différent de celui que nous connaissons. Les points d'ancrage que sont les oasis signifient que les hommes ont su développer des trésors d'ingéniosité pour capter l'eau, la distribuer et la conduire vers les terroirs de culture. Chaque région du Sahara a mis au point une technique qui lui est propre. En outre, la qualité architecturale des villes, dont certaines comptent parmi les plus belles du Maghreb, traduit l'épanouissement d'une civilisation urbaine saharienne, fruit de l'intensité des échanges qui, à certains moments de l'histoire, ont relié les deux rives du désert. Enfin, dans le cadre d'une politique de maîtrise de l'espace, chacun des États riverains tient à imprimer sa marque sur « son » morceau de Sahara, ce qui se traduit par des réalisations qui viennent accentuer les différenciations régionales.

Bref, parcourir le désert, c'est aller de surprise en surprise, au point que l'on en vient à oublier que les distances sont grandes, à la mesure d'un Sahara qui couvre dix fois la superficie de la France. Mais les moyens de déplacement sont adaptés : les transferts en avion sur les grands axes, l'autocar sur certains itinéraires, le 4 x 4 partout, quand ce n'est pas tout bonnement la randonnée chamelière qui permet de savourer la plénitude désertique. Ils offrent tous la possibilité de moduler des itinéraires aux centres d'intérêt variés. Ces itinéraires sont ponctués de bivouacs toujours changeants, ici au milieu de l'infini moutonnement des dunes, là dans un cirque de rochers, plus loin sur la terrasse d'un oued ombragée d'acacias. Au moment où le crépuscule s'enflamme, l'attention est retenue par le chant d'une bouilloire qui prélude au rituel du thé à la menthe, ou encore par les coups sourds annonçant la préparation d'une galette de blé mise à cuire dans la braise enfouie dans le sable et que l'on savourera toute chaude quelques minutes plus tard sous un ciel merveilleusement étoilé. C'est que la nuit tombe vite sous ces latitudes. Qui pourrait alors oublier ces instants d'un rare bonheur que le désert peut apporter, que seuls d'authentiques Sahariens peuvent offrir ? Alors flotte sur la petite communauté, que les hasards du voyage ont regroupée, un silence à la mesure de l'intensité du moment…

Un Sahara minéral

Ce sont généralement les montagnes et les massifs dunaires qui attirent en priorité les amoureux du désert. Au sommet de la hiérarchie le Hoggar, avec ses pointements granitiques, ses crêtes de roches métamorphiques, et plus encore son volcanisme, donne les topographies les plus hardies du Sahara. On connaît le panorama grandiose que l'on découvre depuis l'Assekrem, où le père Charles de Foucauld avait bâti son ermitage. Parmi les massifs volcaniques, loin vers le sud, aux confins de la Libye et du Tchad, le fantastique Tibesti est à lui seul un musée de formes. Mais le massif de l'Aïr, au Niger, est d'accès plus facile. Il constitue un bel exemple de plateaux de roches anciennes, de coulées basaltiques, de cônes de scories, le tout lacéré de vallées où vivent des paysanneries plus sahéliennes que sahariennes.

D'autres massifs, les plateaux de grès, méritent l'intérêt. Ils sont limités par de hautes corniches et parcourus par des vallées dont l'encaissement peut atteindre des centaines de mètres. L'érosion en profita pleinement, sculptant un dédale de buttes, de tourelles, de pinacles, d'arches… Ainsi se présentent l'Adrar mauritanien ou le Tassili n'Ajjer (Algérie), avec son prolongement côté libyen, la Tadrat-Akakus et plus à l'est, le Messak. Les vallées de cette région recèlent des gravures et des peintures rupestres – lesquelles attestent de périodes humides qui, voici quelques millénaires, ont permis le développement de civilisations pastorales, aujourd'hui disparues. Les anciens pasteurs ont peint des scènes de chasse, des tableaux de la vie quotidienne, ou gravé dans le rocher des animaux domestiques ou sauvages, voire mythiques. Ainsi l'on découvre un fantastique art pariétal avec émerveillement, de site en site. Ici le « minéral » se combine harmonieusement avec l'art de la préhistoire, et c'est précisément ce qui fait l'intérêt majeur de ce massif.

Quant aux ergs – ces immenses massifs dunaires dont certains s'étendent sur plusieurs dizaines de milliers de kilomètres carrés – seuls des chauffeurs de véhicules 4 x 4 experts dans la conduite sur sable et le franchissement des dunes peuvent les parcourir. Si l'on préfère, il est souhaitable que les participants soient de bons marcheurs. Mais le dépaysement est garanti, à la hauteur de l'effort physique consenti !

Les paysans des sables

L'une des autres originalités du désert, celle à laquelle on l'associe le plus dans l'imaginaire occidental, c'est évidemment l'oasis, généralement inséparable de la palmeraie. Encore faut-il éviter le cliché présentant quelque jardin censé illustrer la luxuriance de l'oasis considérée comme la composante d'un écosystème en harmonie parfaite avec le milieu. C'est là un des mythes les plus tenaces de la littérature saharienne ! Mieux vaut aller découvrir, par exemple aux confins du Grand Erg occidental, en Algérie, l'ingénieux système de partage de l'eau au débouché de l'un de ces longs tunnels qui vont chercher le précieux liquide dans la nappe et l'amènent par gravité sur les terroirs de culture. Ou bien, au Sahara marocain, l'on peut repérer tel petit barrage qui détourne l'eau d'une crue et la conduit vers les planches de céréales ou les palmeraies. En fait, chaque morceau de Sahara a été le champ d'application d'une certaine forme de « civilisation hydraulique », dont on peut repérer la survivance ou l'effondrement, à la seule lecture de l'aspect du terroir oasien. En somme, la palmeraie est un authentique « monument historique », à la charnière de l'évolution des techniques, du maintien ou de l'éclatement des hiérarchies sociales, des modifications des courants d'échange. Elle nous propose en définitive une leçon d'économie.

Citadins au désert

On attribue une telle valeur au palmier, donc à l'oasis, que l'on en arrive à oublier que la ville, lieu d'échange par excellence, a toujours été l'autre volet de la vie au désert : relais caravanier, marché, carrefour… Aussi, de l'importance de certaines cités dans les siècles passés, il est resté un patrimoine architectural d'une rare qualité dont des villes comme Ghadamès en Libye, Ghardaïa au Mzab algérien, Agadez au Niger constituent de vibrants témoignages. Il faut circuler dans les ruelles de ces villes, en visiter le marché. En faisant la part de ce qui relève de l'adaptation au climat désertique et de ce qui est spécifique de la structure urbaine islamique, on apprend à distinguer la ville des « vieux » citadins – authentique médina projetée au désert – de la « ville nomade » de création généralement récente. Dans cette dernière, on peut lire, au seul agencement des quartiers, comment les pasteurs sahariens organisent l'espace. Voilà qui permet de remonter les siècles et de comprendre la genèse des cités du désert : belle leçon de civilisation urbaine !

Comprendre pourquoi l'on continue à vivre au désert…

Rien ne prête plus à la mystification que l'espace saharien. Il est vrai que vendre du rêve est le plus sûr moyen d'attirer les foules. Mais n'est-il pas préférable de tenter de saisir les raisons qui ont fait que les hommes ont su maîtriser le milieu désertique, qu'ils ont su y développer des trésors d'adaptation. Ne vaut-il pas mieux, aujourd'hui, chercher à comprendre pourquoi l'on continue à vivre au désert ? En ce sens, il y a place au Sahara pour un authentique tourisme culturel.

Jean Bisson

Professeur honoraire des universités

Relayé par

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
29 octobre 2007 1 29 /10 /octobre /2007 07:42

Semaines culturelle et touristique à Djanet


Djanet, la grande cité des oasis du Tassili (extrême sud-est du pays), vit, depuis jeudi dernier, au rythme de ses traditionnelles semaines culturelles et touristiques qui drainent chaque année une noria de touristes et de curieux, autant de la région, du nord du pays que d’Europe.

Organisée par l’association culturelle Imeslene de Djanet au profit des habitants de la région et les touristes étrangers, cette édition est organisée sous le thème «Tassili Ajers, patrimoine, civilisation et tourisme.»
L’organisation de cette manifestation économique, culturelle  et touristique coïncide, cette année, avec le coup d’envoi de la saison touristique  (2007-2008) dans la région du Tassili qui a prévu un riche programme  élaboré par l’association conjointement avec la direction de la culture.
Ce programme prévoit notamment la participation de plusieurs  troupes folklorique locales et des régions du Grand Sud, de chants et musiques  de l’Imzad et le Tindi, en plus de visites guidées à travers le grand parc du Tassili, ainsi que des expositions et conférences-débats animées par des  spécialistes de l’Office du parc national du Tassili (OPNT) de Djanet.
Selon le directeur du tourisme de la wilaya, la région de Djanet retrouve  progressivement son cachet de destination privilégiée pour les touristes étrangers.  Trois vols charters à destination de Djanet sont prévus ce dimanche par
les compagnies Air Algérie et Aigle Azur en provenance de Frankfort  (Allemagne), Marseille et Paris (France).
Par ailleurs, les touristes, qui ont délaissé les plages du Pacifique ou de l’océan Indien et préféré passer leurs vacances d’hiver dans le Tassili  des N’ajjers, visiteront le grand musée Djabrine  de Djanet, déjà  fin prêt pour les accueillir et iront, également, à la rencontre des traditions  locales à la faveur de la semaine culturelle de la cité.
Source » la Nouvelle République
 
Le Pèlerin
Partager cet article
Repost0
19 octobre 2007 5 19 /10 /octobre /2007 23:44

Le Hoggar et le Tassili des Ajjers

A 2000 km d'Alger dans les paysages extraordinaires du Tassili des Ajjers vaste plateau gréseux à aspect lunaire, d'une beauté grandiose (gigantesque cañon, gorges encaissées, forêts de pierres, coupoles en grés découpées par l’érosion) au Nord-Est du Hoggar est situé un des plus riches musées d'art préhistorique existant au monde. Sur des centaines de kilomètres, de magnifiques peintures rupestres au nombre de plusieurs milliers apportent une contribution toute nouvelle à l'histoire universelle des arts et à la connaissance des civilisations préhistoriques de l'Afrique.


TAMANRASSET : située à 1000 m d'altitude d'où un climat vivifiant avec un hiver doux et une température moyenne en été de 35°. Capitale du pays Touareg. Ville-marché et lieu de rassemblement des Nomades qui parcourent le pays Ahag'Gar (Hoggar). Point de départ des pistes d'Agadès (Niger) et de Gao (Mali).Gueltas << Imlaoulaouène >> à 17 km, Talabort source d'eau gazeuse au pied de la montagne rouge (Adrar, Hoggaria), tombeau de l'Aménokal Moussa Ag Amastane (1867-1921), Bordj de Foucault, vieux Ksar, artisanat touareg et africain. Autour de Tamanrasset, dans un rayon de 100 km, visite d'Oasis et de sites divers :
OTOUL : Site pittoresque sur l'emplacement de l'oued Otoul desséché, éboulis de gigantesques rochers noirs aux formes fantastiques, nombreuses gravures rupestres.
CAMP DE L'AMENOKAL : Situé à 30 km de Tamanrasset, la famille du chef traditionnel des Touareg, vit dans un camp permanent bâti en roseaux, nattes et tentes de poil de chameau.
ABALESSA : Une Oasis située à 100 km à l'Ouest de Tamanrasset, remarquable par l'étrange ruine du château érigé par les Romains selon Henri Lhote. On y découvrit en 1925 en même temps que tout un mobilier funéraire, lampes, vases de fabrication romaine, le squelette de Tin Hinan, première reine des Touareg Kel Rela venue du Tafilet, ce qui justifie le nom donné à la Bâtisse, par les Touareg ...: Casbah de Tin Hinan. Cette reine est devenue << Antinéa >> chez Pierre Benoît.
ASSEKREM : située à 34 km de Tamanrasset, massif montagneux grandiose d'origine volcanique, couleurs métalliques et formes étrangement expressives : pics d'Iharen, Akar-Akar à 2.132 m d'altitude. Illamane l'un des plus beaux sommets à 2.910m d'altitude. Au sommet l'Ermitage du père Charles de Foucault. Point culminant, le Tahat à 3.003 m d'altitude.
Pour aller de Tamanrasset à Hirafok, il faut emprunter la Route des Gueltas, (Gueltas qui veut dire petits lacs) où d'innombrables petits lacs accrochés au flanc des montagnes permettent l'épanouissement d'une étrange végétation.
HIRAFOK-IDELES : Dans le Djebel Teddraz, nous découvrons une merveilleuses oasis dont les habitants sont réputés pour leurs chants et danses. A quelques kilomètres d'Hirafok, sur la piste d'Idelès, des gravures rupestres remarquables.
TAZROUK : Oasis de verdure avec peupliers et immenses figuiers d'où l'on peut admirer l'Aokassit, une des plus fines aiguilles du Hoggar.
LA TEFEDEST : Au Nord de Tamanrasset, s'étend une région montagneuse granitique sur une longueur de 150 km. Deux pics impressionnant : In-Akoulmoun altitude 2.370m et l'Oudane ou Garet-El-Djenoun, pôle d'attraction des alpinistes à 2327m d'altitude. C'est au village de Mertoutek au sud du massif où sont localisées les stations préhistoriques, les gravures et les peintures rupestres.
LES GORGES D'ARAK : Sur la piste de Tamanrasset à Ouargla, nous découvrons un impressionnant cañon de plusieurs centaines de mètres, au fond duquel poussent des lauriers-roses parmi les rigules d'eau.
DJANET : Très belle oasis au pied du Tassili, dans la vallée. Climat doux et sec dû à l'altitude modérée environ 1.000m et point de départ des caravanes vers les fresques et sites rupestres.
TAMRIT : Sur le plateau proprement dit que seuls les ânes peuvent gravir, cyprès millénaires dans le lit de l'oued Tamrit, fresques de bovidés peintes à l'ocre rouge, chasseurs poursuivant un groupe d'antilopes.
TAN ZOUMAITOK : Nombreuses peintures superposées de la période archaïque, têtes humaines, représentées par masse discoïde, sans les yeux, le nez et la bouche, dans un vaste abri caverne, antilopes et mouflons, aux cornes démesurées, côtoyant les hommes à tête discoïde et petits personnages cornus. L'âge de ces peintures est antérieur à 4.500 ans avant Jésus-Christ (selon Henri Lhote).
TIN TAZARIFT : est un autre site de la préhistoire avec peintures d'âges divers gravées sur un massif gréseux (hommes, éléphants, antilopes et autres animaux ) période archaïque, ainsi que (archers, arcs, scènes et chasse et troupeaux de bœufs et vaches aux longues cornes) période bovidienne plus récente.
SEFAR : est un des principaux sites rupestres du Tassili; Il regroupe à lui seul un ensemble de ruelles, places et monuments découpés dans le roc par la nature. Des personnages atteignant des dimensions considérables tels le << Dieu aux Orantes >>, des mouflons longs de 15 mètres, des hommes cornus ou diablotins, période archaïque. Des gazelles et antilopes, un ensemble de bodidés, des scènes de combats et archers, période bodidienne. Des poissons à pattes, des animaux à queux démesurée, période tardive.
OZANEARE : Un massif rocheux, des scènes familiales, des archers, des animaux de l'époque bovidienne.
JABBAREN : et ses 5.000 figures, fresques de styles et d'âges très divers, archaïques, des hommes à tête ronde dont le << Grand Dieu Martien >>, bodien et équidien (chars). Site considéré avec Séfar comme le plus bel exemple préhistorique.
AOUANRHET : ou Inaouanrhat surplombant Jabbaren à 2.000 m d'altitude et représentant diverses époques. Extraordinaire personnage de la période archaïque << Dame Blanche >>. D'autres ensembles existent mais d'un accès plus difficile sur le site de l'Oued Djorat ou de celui de Tadjelamine.

Sources

http://www.algerieautrefois.com/Ressources/Hoggar_Tassili/Fichiers/HoggarPict.php

et l’Internaute, informations relayées par

Le Pèlerin

Partager cet article
Repost0
16 octobre 2007 2 16 /10 /octobre /2007 06:32
Début de la récolte des dattes dans les Oasis

La récolte des dattes a débuté hier, dans les oasis  de Biskra où les producteurs s’attendent à une production d’environ 1,7 million  de quintaux sur un total de 2,5 millions de palmiers, soit un rendement de 71 kg par palmier, selon la direction des services de l’agriculture. Une récolte d’un million de quintaux est attendue de la variété de qualité  supérieure "deglet nour", ont précisé à cet effet des responsables du secteur de l’agriculture qui ont précisé que cette variété est suivie part celle de "degla beida" avec 400.000 quintaux et ensuite par les différentes autres variétés. Selon les statistiques de la direction de l’agriculture, la wilaya  de Biskra compte 4,5 millions de palmiers dattiers dont 2 millions en période de croissance non encore productifs, 1,4 million de palmiers productifs des variétés "degla", 700.000 palmiers de "degla beida" et 300.000 palmiers de variété  "ghers", en plus de nombreuses autres variétés.           
Le patrimoine phoenicicole de la wilaya de Biskra est réparti essentiellement sur la région des Zibans ouest, Foughala, Tolga, Doucen, Ouled Djellal et Lioua,  ainsi que dans les Zibans est, Haouch, Sidi Okba, Chetma, Aïn Naga. La récolte, qui devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année 2007,  mobilise une importante main d’œuvre saisonnière, estimée à 20.000 ouvriers.

Source la Nouvelle République 
 
Le Pèlerin
Partager cet article
Repost0
7 octobre 2007 7 07 /10 /octobre /2007 23:39
Tassili N’ajjers
Voyage au coeur de Djanet
«Aman, iman», dit un proverbe targui, «l’eau, c’est la vie». Une eau qui a donné naissance à cette perle du Tassili.
Plonger dans les racines des populations oasiennes de Djanet n’est pas une mince affaire. L’expérience est, cependant, excitante. Le brassage de groupes humains, notamment subsahariens et négro-africains, a donné naissance à un métissage qu’unit une aire linguistique commune sur laquelle les frontières n’ont pas de prise. Une aventure humaine.
Du nord au sud, la population de Djanet est répartie sur trois ksour. Au nord, Azellouaz et les maisons alentour, se dressant sur un piton rocheux. Plus au sud, sur la rive gauche de l’oued, El Mihan, petite Casbah avec son dédale de ruelles et son vieux quartier en ruine accrochée désespérément à une éminence rocheuse comme pour porter à la face du monde des millénaires d’histoire.
Sur la rive droite, Adjahil, lui faisant face, étire au pied de la falaise ses maisons entourées de verdure. Les retenues d’eau et gueltas partent toutes de ce village. Les sources qui jaillissent au pied de la falaise à l’ouest de la palmeraie sont à l’origine de l’oasis. Elles étaient fort nombreuses. Le sud de la palmeraie se trouve dominé par un vaste plateau de grès reposant sur une couche argileuse. Cette importante masse gréseuse collecte les eaux de pluie et absorbe l’humidité atmosphérique qui glisse sur la couche imperméable, puis se répand en petites sources très pures. Cette eau est redistribuée par des canaux, puis recueillie dans des bassins d’arrosage. Aujourd’hui, les motopompes à eau ont pris le pas sur ces systèmes d’irrigation et de récolte traditionnels. Des puits de plus en plus nombreux sont creusés pour pallier des sécheresses qui peuvent durer plusieurs années. La palmeraie de Djanet s’étend sur environ cinq kilomètres dans le lit de l’oued Idjeriou, qui sinue de direction nord-sud, sur plus de 10km, vers In Debiren, pour se perdre dans l’immensité de l’erg Admer.

L’émeraude des Garamantes, mythe ou réalité?

D’Iffaq et D’Amedjni à Timziredj, d’amont en aval de l’oued Idjeriou, les trois villages de Djanet se partagent les milliers de palmiers et les jardins de l’oasis (23 120 palmiers en 1944) plus du double aujourd’hui. Cette immense émeraude semble être peinte sur fond de sable blond bordée de falaises de grès rose serti de noir. Un tableau qui sied si bien à un peuple aux origines fascinantes.
L’histoire des Touareg, décrits comme des cavaliers aux moeurs guerrières, a toujours été liée aux razzias. Cette vision réductrice d’un peuple peut travestir la genèse de toute une civilisation. Les récits de voyage ont été d’un grand apport dans l’historiographie antique. Ces témoignages renvoyant à un passé lointain peuvent ne pas paraître précis, néanmoins utiles, leur interprétation peut ne pas faire l’unanimité chez les historiens.
Vers 527, Hérodote rapporte qu’une révolte des Libyens, nom attribué par les Grecs à tous les peuples d’Afrique du Nord, sous le règne de Bebu (3e dynastie) aurait mis à mal l’intégrité de l’empire des Pharaons. Bien après, Ramsès II a dû repousser les insurgés vers le désert occidental et les réduisit en esclavage pour les offrir à Ammon et à la déesse Mout. Ces faits établissent, en fait des contacts entre l’Egypte pharaonique et les anciens Libyens. Ce qui peut nous faire croire qu’il pourrait s’agir de Touareg. Le pays des Ajjers, qui a de tout temps connu les invasions et les migrations, aurait été soumis à une tribu voisine occupant le Fezzan actuel.
Il semble probable que les légions de Septimus Flaccus et de Julius Meternus, alliées à Mersys, roi des Garamantes, soient parvenues à l’oasis de Djanet. Le Fezzan du sud libyen a été pendant longtemps le point de convergence de différentes migrations au point d’y rattacher celle des Garamantes qui, selon une historiographie récente, établirait un lien avec les Touareg actuels. Chassés des bords du Nil durant la 18e dynastie, ils se seraient fixés au Fezzan. D’après Hérodote, les Garamantes chassaient en char à quatre roues et leur émeraude était célèbre à Rome. Ils seraient aussi des creuseurs de foggaras, des constructeurs de bazinas, tombeaux de pierres que l’on rencontre au Tassili et qui recèlent un grand culte des morts. Selon Théodore Monod (naturaliste et savant français), l’histoire de l’émeraude des Garamantes mentionnée par les auteurs de l’Antiquité ne serait qu’une légende. Evoquer ce trésor caché au fond du Sahara, où continue d’errer la silhouette d’Antinéa, est si tentant, nous avait-il signalé. La réalité serait moins romanesque. Toujours selon Théodore Monod, cette pierre verte, même portée par un pharaon, n’est pas nécessairement de l’émeraude, espèce minérale décrite avec précision, elle n’aurait fait son entrée que tardivement en Egypte. A partir des Plométées, trop dure pour être taillée, elle était portée sous forme de cristaux naturels. Les «émeraudes» citées par les archéologues dans des bijoux de l’Egypte pharaonique seraient une variété de microline de l’amazonite. Les auteurs anciens n’auraient pas fait référence à des émeraudes sahariennes, mais seulement à des pierres différentes: calcédoine, jaspe...Monod fait remonter l’origine du mythe à Duveyrier qui, en 1864, se mit à citer «l’ancienne émeraude garamantique des musées». Duveyrier, érudit et sérieux, aurait commis un lapsus! Le mythe prenant corps, la seconde mission Flatters vient conforter la légende, en annonçant en 1881, le 6 février, avoir découvert au Sahara central des «émeraudes» dont certaines seraient aussi grosses qu’un oeuf. En 1920, E.Hultreger, colon suisse, organisa deux missions, dont une confiée à Conrad Kitian, et part à la chasse au trésor. Théodore Monod, qui s’est rendu sur le site de la mission Flatters, affirme, que non seulement il n’a pas trouvé de trace d’émeraude, mais pas même de trace de minéral vert, qui peuvent expliquer une quelconque confusion. L’émeraude des Garamantes ayant acquis droit de cité, elle continuera d’alimenter les rêves exaltés.

De l’Islam à l’occupation française

Au IXe siècle, les Touareg islamisés se placent sous l’autorité des Imanans, sultans qui se donnent pour origine la branche de Saguiet El Hamra de Moulay Driss et Moulay Aloui descendants de Sidna Ali. La légende raconte que ces sultans, qu’une malédiction frappait, ne dépassaient jamais en nombre 7 hommes en âge de porter les armes. Sur le point de s’éteindre, ces «Imanians» (les «rois morts») virent leur dernier survivant donner naissance à une lignée mâle. Miracle! D’où le nom d’«Imanan» qui signifie «ressuscités». Leur règne fut ponctué de guerres inutiles. Leurs sujets mécontents provoquèrent des débuts de révolte. Vers la moitié du XVIe siècle, le sultan Goma, considéré comme le fondateur du village d’Azzelouag, procéda à un partage des terres entre femmes touarègues de descendance noble. Cela avait pour but d’éviter que les mâles par leurs alliances avec des tribus étrangères ne transmettent leurs biens. Ainsi, était instaurée cette forme de matrilocalité et d’héritage transmis par la mère qui peut se vérifier encore aujourd’hui. La tyrannie qu’exerçait Goma n’a cependant diminué en rien.
La réaction ne se fit pas attendre. Il fut assassiné par un noble Ajjer, Biska, de la tribu des Oraghen. Le rocher sur lequel il fut exécuté est encore visible aujourd’hui, à Azzelouaz. Originaires du Fezzan et de Ghat, les Oraghen s’installèrent d’abord au Soudan puis au pays Ajjer vers le XVIe siècle. Mohamed Ag Tinaberkas, dont la mère était originaire du Niger, vint au secours de ses frères des Ajjers et mit fin au règne des Imanan. Une rivalité entre les deux groupes prit naissance. C’est de cette époque-là que daterait la distinction entre Touareg de l’Ahaggar et ceux des Ajjers. Dès 1899, la nécessité d’unifier l’empire nord-africain à certaines autres possessions de l’Afrique, dont le Niger, rendait indispensable l’occupation des Ajjers par la France. L’occupation de l’oasis de Djanet par les militaires français, le 29 novembre 1911, se fit sous le commandement du capitaine Charlet. Les militaires français durent farouchement batailler contre Cheikh Amoud (ancêtre du chanteur Bali) pour s’imposer. Vers 1920, le pays retrouva quelque peu son calme.
Le fameux combat de l’Assakao, à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Djanet, reste cependant gravé dans toutes les mémoires. Des mémoires façonnées au gré des migrations humaines. Descendants de captifs, tributaires (Imghadh), militaires, tous ont participé à l’émergence d’un groupe social si particulier. Ouvert et généreux, il se régénéra de façon remarquable. Des liens de parenté se sont tissés pour donner naissance à une entité sociologique attestée. Des histoires qui seront racontées un jour comme des légendes.
 
Source l’Expression
 
Le Pèlerin
 
Partager cet article
Repost0
7 octobre 2007 7 07 /10 /octobre /2007 23:15
L’Afrique Subsaharienne
A l’assaut de Tamanrasset


11-mars-2007--17-.jpg

Votre Serviteur entre Tam et l'Assekrem en mars 2007 
 
Le ciel est bas. Sous un épais nuage de poussière flottant, la région de Tam peinait à assurer son statut fétiche de la reine du Hoggar à la couronne tressée sur les monts majestueux de l’Askrem et du légendaire Tassili.
 
En ce dernier mardi infernal du mois de juillet agonisant, elle a sombré corps et âme sous un déluge de sable qui lui donne un air indéfinissable et le teint blême des temps ombrageux et instables.
Tam, la charmeuse, serait-elle tentée de verser dans des lendemains frondeurs ? La tempête qui s’est invitée aux premières lueurs de l’aube cercle le long itinéraire qui, jusqu’à Arak (près de 45O km de Tam), imprime le voyage d’enfer des damnés de la terre. Car, Arak l’algérienne, une cuvette incrustée dans les ergs féeriques, est juste une station-relais prisée sur le chemin du rêve européen.
A 270 km de là, la ville de In Salah, suffocante de chaleur, se fige dans l’attente devenue coutumière des convois des candidats à l’immigration illégale qui ont réussi la dure épreuve du «gîte d’étape», un terme utilisé par les spécialistes pour qualifier le séjour forcé à Tam nécessaire à la mobilisation des moyens financiers et des documents de voyage.
Tam-In Salah tracte un bout de chimère ahanant, tout au long des frontières sud, sur les pistes rocailleuses ou par asphalte. Elle symbolise, à elle seule, l’une des branches de la migration massive. La RN1 est ainsi l’épine dorsale qui convoie à longueur de journées les peuplades de l’errance dans l’infiniment désertique.

In-Salah : à Tombeaux ouverts
 
Il est 10 heures, ce dimanche 29 juillet. Sur la RN1, à une vingtaine de kilomètres de l’entrée de la ville, la bri gade de gendarmerie nationale tient la garde haute. Le barrage routier, installé à cet effet, s’est révélé fructueux. Il a permis l’arrestation de 14 «harragas» empruntant le bus Tam-Ghardaïa et la saisie de 9 passeports falsifiés. Cette prise renseigne sur la densité du phénomène de l’immigration clandestine qui tend à se propager à une vitesse vertigineuse.
C’est, assurément, une goutte d’eau dans la grande déferlante humaine. Selon les statistiques fournies par la brigade de In-Salah, il a été conclu, du 1er janvier au 30 juillet 2007, 64 affaires se soldant par l’arrestation de 397 personnes en situation irrégulière (70% de Nigérians, 96 Maliens, 34 Ivoiriens, 24 Nigériens…) et la confiscation de 293 passeports.
C’est dire l’ampleur de ce fléau ravageur. Le désastre humain aux portes de Tam prend la forme de la terrible aventure de l’Afrique des plus démunis en quête d’un avenir plus clément et des edens des plus hypothétiques qui doivent plus aux mythes ravageurs du monde dit libre que de la réalité cauchemardesque de tous les jours. Tous les moyens, tous les procédés sont bons pour entretenir le rêve impossible du siècle de la déshumanisation en marche, tracer la géographie de la misère, définir les filières de la mort et pourvoir, en produit jamais tari, le marché des fantasmes collectifs hanté par la faune des prédateurs, des passeurs et des seigneurs de la contrefaçon sans foi, ni loi. Au cœur du plus grand désert du monde, la traversée se paie au prix fort et au péril de sa vie.
En avril dernier, à deux semaines d’intervalle, il a été découvert 3 cadavres enfouis sous les dunes de In Salah. Plus tragiquement, à une vingtaine de kilomètres, un cimetière a été érigé pour veiller à une sépulture digne des naufragés de la misère. Ils ont été victimes, par déshydratation, en 2003, d’une panne affectant le transport clandestin. L’image insoutenable des 22 cadavres amoncelés, regroupés par sexe sous les buissons de fortune et à l’ombre des rochers, laisse à penser que le choix du suicide collectif est la seule arme de survie qui reste après avoir tout perdu. Plus au sud, à 300 km du sud-est de Aïn Meguel, le cas d’une personne de 35 ans, découverte morte par déshydratation, fait aussi mal.
Les convois de la mort ou de la grande aventure crachent la marée humaine à la périphérie des villes pour se prémunir du contrôle systématique des services de sécurité en alerte continue.
Généralement, la descente des bus publics (les plus usités) ou des transports clandestins (de moins en moins) se fait à une vingtaine de kilomètres. La poursuite du périple impose, soit un séjour temporaire (2 à 3 jours), soit la «reprise» du voyage à la sortie de la localité à une distance équidistante (20 km approximativement) après une randonnée pédestre dans le désert de tous les dangers.
A In-Salah, une virée sur le terrain nous a permis de constater de visu l’itinéraire en guillemets. Vers le coucher du soleil, l’expédition illégale, mue par la volonté d’éviter les contrôles d’identité et la rigueur des barrages routiers, se dote des escales improvisées qui, comme dans la zone de Dghamcha (à l’ouest d’In-Salah) ou dans la forêt dense de palmeraies abandonnée de Barka jonchée, lors de notre passage, de traces de vie humaine (bouteille d‘eau et de lait Candia, vêtements…) servent de «refuge» idéal. Au début du mois d’avril 2007, une prise de 26 personnes a été effectuée en ce lieu inhabité et gorgé d’eau par la grâce des deux bassins remplis à ras-le-bord par on ne sait quelle âme bienfaitrice.
Les refuges de transit sont légion dans cette région, à l’image de ce qui fut une coopérative agricole en faillite et rendant l’âme dans une indifférence coupable dans le cimetière de tracteurs, des machines agricoles et des hangars aux manifestations de vie encore présentes. Et, ils le sont également dans la limonaderie privée Gara désertée par son propriétaire, néanmoins suspectée par le fait du tapis de prière déroulé à même le sol, le chapelet soigneusement posé, les bouteilles d’essence et, étrangement, les lumières éclairant la salle adjacente hermétiquement fermées. Une simple absence d’un gardien négligeant à la tombée de la nuit ? Peut-être ...
Il reste que les voies de l’immigration clandestine sont impénétrables. Tam en sait quelque chose dans son vécu tourmenté qui lui impose le nouveau destin honni de la capitale régionale de l’Afrique des «harragas».

Tam : La Mecque des "Soudanais"*

Qui ne connaît l’ensorcelante Tam ? Du haut de ses 1790 mètres d’altitude, la capitale du Hoggar étale son charme légendaire à travers un paysage que renvoient les sites archéologiques datant de 6.000 à un million d’années. Elle est le berceau de l’humanité et un lieu de brassage ininterrompu de populations d’horizons divers (Afrique, Europe, Asie, Orient).
Son destin millénaire inscrit sa trajectoire historique dans la convergence civilisationnelle, née de la transhumance des premières tribus nomades des Touareg Libyens, Nigériens et Maliens et, aujourd’hui, mue par le pèlerinage afro-asiatique des demandeurs de rêve outre-mer. Tout pour séduire. C’est sous ses charmes que la «reine des Touareg», Tin-Hinan, a succombé pour donner naissance au royaume du Hoggar. Le flambeur Foucauld, terrassé par la foi, a plié, pour se consacrer, saintement et pauvrement, à ses nouvelles vertus messianiques et à une vie d’ermitage en son Askrem de jouvence et au bordj fondateur de Tam.
La «porte du désert» croit dur comme fer en son destin rassembleur, sacralisé par le vieux proverbe touareg qui énonce ses vérités immatérielles et sa vocation jamais démentie. «Le véritable combat, c’est d’être en paix avec soi-même». In abstracto, il advient forcément que «le véritable voisinage se fait dans les cœurs», assure un autre proverbe touareg. Belle prophétie d’amour, de tolérance, de solidarité et d’humanisme à l’état pur.
Contre vents et marées, le sanctuaire tient bon, face à l’adversité des temps migratoires de l’injustice, de l’oppression et du désordre venus d’ailleurs.
Et, même s’il arrive que le ressentiment cultive un malaise local grandissant, à peine susurré, dignement ravalé, on la sent si proche de ses traditions et de ses valeurs civilisationnelles. Elle résiste et souffre en silence. La vague houleuse de l’immigration illégale tentaculaire développe les circuits parallèles du trafic en tous genres et porte un sacré coup au climat de sérénité et de bien-être. Il a été constaté un regain d’agressivité, la prolifération des fléaux (vols, drogue, prostitution…) et l’apparition de maladies dommageables à son bon équilibre social et à ses fondements culturels érigeant les passerelles de l’ouverture et de l’apaisement. Une véritable bombe à retardement.
La paix dans les cœurs est le modus vivendi de la capitale africaine des «harragas». Face aux périls montants, Tam affronte, dignement et humainement, l’ère des desperados et de la saignée africaine ininterrompue. Au commandement et au regroupement régional de la gendarmerie nationale, la cote d’alerte pointe les aléas d’un phénomène devenu inquiétant et prenant des proportions aussi graves qu’inhumaines
Au 1er trimestre 2007, le volume d’arrestations atteste de l’ampleur de l’immigration clandestine massive.
Sur les 563 cas, les Nigériens (381) occupent la pole position, convoitée par les Maliens (66) et les Nigérians (56) qui se présentent de plus en plus en force. Arrivent, ensuite, les autres nationalités (Guinéens, Ivoiriens, Camerounais, Zambiens, Tchadiens, Ghanéens, Togolais) parmi lesquelles l’intrusion des Asiatiques (19 Pakistanais arrêtés) se fait remarquer. Les chiffres du second trimestre (322 arrestations) confirment les tendances lourdes : une prééminence nigérienne incontestée (242), la poussée rageuse des Nigérians (36) supplantant les Maliens (14), la baisse du nombre de femmes et la persistance de la filière asiatique (10 Bengalis).
Le siège de Tam se fait de partout et de toutes parts. Par air, mer et terre, l’affluence des migrants emprunte les frontières fétiches du Niger et du Mali, en transitant, pour les Asiatiques, par Khartoum (Soudan) via Mogadiscio (Somalie) et le tronçon Gao-Bamako. Ils sont de 36 nationalités africaines et 3 asiatiques (0,07% de Pakistanais, 0,03% d’Indous et autres). Mais, pour l’essentiel, l’immigration clandestine provient du Niger (66,25%) et du Mali (17,90%). Le Cameroun (4,13%), le Nigeria (4%), le Bénin (1,96%), la Guinée (1,96%), le Sénégal (1,32%), le Ghana (0,70%), le Congo (0,50%), le Liberia (0,4%), la Gambie (0,20%), le Burkina-Faso (0,08%) et le Tchad (0,07%) se présentent désormais en candidats sérieux de la communauté en formation des «francophones» majoritaires et des «anglophones» très redoutés (les Nigérians notamment) et desservis par l’énorme handicap linguistique.
La Mecque des «Soudanais», à la superficie (575.906 km2), grande comme une fois et demie la France et 7 fois plus que la Belgique, est la destination incontournable du Sahel africain dont elle partage près de 7.338 km de frontières avec deux pays voisins (Mali, Niger). Inévitablement, les voies de passage favorisent une spécialisation des filières. A l’est de Tam, le convoiement de Djanet-Illizi vers Ouargla n’est pas pour soulever des vagues du fait de la sédentarisation des migrants en quête d’emploi et de point de fixation. C’est à l’ouest et au centre que le fléau ravageur se fait nettement sentir.
 
Le passeport Malien très Prisé
 
De Tinzaouitine à Timisaoui, en poussant vers l’est de Silet, en passant par Abalessa, Aïn Meguel, Infar à destination de la RN1 reliant Tam à In-Salah. L’autre filière occidentale prend ses racines de Boughessa (Niger), traverse l’ouest de Bordj-Badji-Mokhtar et la localité de Sidou pour finir la traversée à Béchar ou Ouargla. Au centre, partant du sud-est de Aïn-Guezam, le périple force, à 30 km, le rassemblement à Assamaka et l’avancée le long de l’itinéraire Gara-Tam-In Salah menant vers Ouargla et Ghardaïa.
La machine infernale des temps maudits piège les «Soudanais» dans la quête éperdue, toujours renouvelée, d’un havre de paix. Ils sont plus encore victimes des «marchands de rêve» tentés par les gains juteux du marché informel de la contrebande et de la contrefaçon. Entre passeurs professionnels et trafiquants véreux, ils trônent sur les réseaux du crime organisé affectant les circuits de déplacement, le transport, le commerce des documents de voyage falsifiés (des visas grossièrement imités, le cachet de la Paf plus que douteux, les passeports à la photo approximative). Tout se vend et s’achète à prix fort : le visa falsifié à 4.000 DA, le voyage de Bamako à Tlemcen à 1.000 dollars US ou de Niamey à la frontière marocaine négocié à 500 euros. Au 1er trimestre 2007, un lot de 333 passeports et 7 cachets humides a été saisi par les services de la gendarmerie nationale.
Le passeport malien est, dit-on, le plus prisé. Aux portes de Tam, les passeurs se chargent du «gîte d’étape» jusqu’à Tam, garantissant le séjour temporaire et la poursuite du périple au nord ou à la frontière algéro-marocaine. Les «Soudanais», en vivier fructueux du marché de travail et de main-d’œuvre peu coûteuse et peu exigeante, s’improvisent en cordonniers ou en maçons. Des entreprises sous-traitantes, spécialisées dans l’aménagement des travaux routiers et le ravalement des routes, ont puisé dans le réservoir de la déchéance humaine et des filières de l’immigration illégale. Sur les hauteurs de Tam et à l’Assihar (le marché populaire de tissu), les «Soudanais» ont élu domicile pour investir le marché du travail. Là, ils nichent, par grappes humaines éparpillées, dans la «rive sud», le long du mur ou en bas de l’oued Sursouf et, dans la «rive nord», à Gataâ-el-Oued. De véritables épaves, menant une vie de misère au «château» et dans le «rocher» qualifiant des lieux de regroupements collectifs.
Le drame humain peuple l’Afrique de la désespérance exportatrice de l’immigration illégale transfrontalière à grande échelle qui, entre «temporaires» et «sédentaires», porte l’aspiration d’une vie meilleure et la recherche à tout prix de la stabilité et de la sécurité compromises par la résurgence des conflits locaux, ethniques et régionaux, les affres des catastrophes naturelles (sécheresse cyclique), les difficultés sociales et l’absence de la bonne gouvernance économique et politique.
Le poids de toutes les dérives, monstrueuses faut-il le préciser, se conçoit dans la volonté inébranlable d’endiguement du mal africain et la mobilisation des moyens financiers nécessaires (14 milliards de centimes pour le transport destiné au refoulement administratif, plus de 700 millions pour l’alimentation et la prise en charge sanitaire en centre de transit, nous dit-on pour l’exemple).
Tam a vraiment mal de souffrir stoïquement des conséquences économiques du mal africain (la contrebande des produits alimentaires stratégiques, le déséquilibre du marché de l’approvisionnement, la dégradation du pouvoir d’achat, la variation des taux de change due au trafic des billets de banque) et de ses répercussions sur le mode de vie locale. Il y a pénurie de produits médicamenteux, l’apparition de maladies transmissibles et sexuelles et autres fléaux. Car Tam ne croit pas au reniement de son passé épique et de son hospitalité légendaire.
L’Algérie, terre d’immigration, aussi, en porte-étendard de l’Afrique de la renaissance à «voie forte et unie», déterminée, comme le prouve le colossal effort des services de sécurité sur le terrain des opérations à endiguer, dans le respect de la dignité humaine, le mal-être aux sources bien plus profondes. Corrélativement, l’immigration illégale est la face émergée du «non développement» inscrit dans les gènes du siècle colonial d’exploitation des ressources naturelles et de l’ère néo-coloniale qui tend à perpétuer, sous d’autres formes, le pillage historique. Le développement endogène, conçu comme facteur d’éradication de ce fléau majeur, est la voie idoine qui ne peut se satisfaire des approches égocentristes et du traitement discriminatoire. Le «tout sécuritaire» des capitales occidentales, érigeant les murs de la honte et incitant au rôle ingrat de gendarme des pays du sud intéressés, prône la discrimination qui confère à la «traite des cerveaux» des apôtres de «l’immigration choisie» une barrière des chimères refoulées. Le syndrome de Melilla, prise d’assaut par des naufragés de la misère aux mains nues et aux poitrines découvertes, connaissez-vous ?

Source El Watan
 
Le Pèlerin
Partager cet article
Repost0
23 septembre 2007 7 23 /09 /septembre /2007 23:18
Adrar La route nationale n° 6 face à l’avancée du sable
La route nationale n° 6 fait encore parler d’elle. Si en hiver, cet axe, suite au débordement de l’oued Saoura, est coupé à la circulation, en été, par contre, ce sont des dunes de sable formées à la suite de vents violents tels que “l’Armatran” qui constituent un véritable rempart infranchissable au niveau d’un gué appelé “Foum Lekhneg”.
S’aventurer à le traverser, c’est courir un grand danger, et cela même si le véhicule est un tout-terrain. Le seul moyen, ce sont la maintenance et l’entretien de la chaussée par l’enlèvement régulier de ce sable. Accumulé, il est difficile de la franchir. Même au niveau de l’axe Adrar-Timimoun, plus exactement au niveau de la daïra d’Aougrout, où des travaux de réfection sont entrepris, aucune plaque de signalisation indiquant des travaux. Le conducteur le plus prudent pourrait être victime de l’irréparable. Pourtant, il suffirait d’y penser avant. Oui, mais c’est après les fâcheuses conséquences que l’on se dit : “Ah, oui, il fallait, je leur ai dit.” Des mots rabâchés qui n’ont aucun sens là-bas, la prévention aurait été meilleure. Le sable fait partie de la nature et la nature est difficile à dompter, mais grâce à un programme régulier et efficace, on parviendra à lutter contre l’avancée de des sables. Ce oued qui parvenait sans difficulté aucune à franchir les endroits les plus reculés pour atteindre finalement Reggane n‘y est plus. Son cours a été dévié durant l’ère coloniale au niveau de la région de Kerzaz. Le faire “renaître” aujourd’hui serait judicieux et son eau pourrait être d’un grand secours aux innombrables palmeraies qui parcourent toute cette région et un microclimat s’installerait avec toutes les conséquences que l’on imagine.
 
Source Le Soir d’Algérie
 
Le Pèlerin
Partager cet article
Repost0
21 septembre 2007 5 21 /09 /septembre /2007 23:39

Production de dattes dans la vallée du M’Zab

Vers une récolte exceptionnelle
 
 
La plus grande production de la wilaya de Ghardaïa provient des palmeraies de Guerrarra, à 120 km au nord-est du chef-lieu de wilaya, avec une production prévisionnelle de près de 85 000 quintaux, suivie d’El Menâa, au sud de la wilaya, avec 75 000 quintaux.
Au moins 371 000 quintaux de produits dattiers sont attendus pour la campagne phœnicicole 2007 dans la wilaya de Ghardaïa, a indiqué le directeur des services agricoles (DSA) de la wilaya.
Les prévisions de récolte tablent sur la possibilité d’atteindre plus de 155 000 quintaux de Deglet Nour et 216 000 quintaux de dattes communes, a ajouté la même source selon laquelle cette production constitue une bonne récolte pour la wilaya si les conditions climatiques restent toujours favorables.
Ces bonnes prévisions de production de dattes sont le fruit d’un suivi phytosanitaire et d’un traitement préventif contre les différentes maladies qui touchent le palmier-dattier, en particulier le boufaroua et le myelois, un ver ravageur de la datte, a-t-il souligné. La plus grande production de la wilaya de Ghardaïa provient des palmeraies de Guerrarra, à 120 km au nord-est du chef-lieu de wilaya, avec une production prévisionnelle de prés de 85 000 quintaux, suivie d’El Menâa, au sud de la wilaya, avec 75 000 quintaux. Considérée comme l’une des plus importantes zones productrices de datte en Algérie avec 1 161 700 plants de palmiers dont 787 100 productifs, la wilaya de Ghardaïa espère réaliser cette saison une bonne récolte avec une hausse de plus de 20 000 quintaux par rapport à l’année dernière, en dépit d’une diminution régulière des anciennes palmeraies à la suite du vieillissement des plants et l’extension du tissu urbain.Cette hausse se justifie également, selon les services agricoles, par l’accroissement du potentiel phœnicicole productif de la wilaya passant de 696 500 à 787 100 palmiers productifs suite aux différents programmes de développement agricole initiés depuis 2002 et qui commencent à donner leurs fruits sur le terrain. Les agriculteurs déplorent, par ailleurs, l’absence d’une organisation des producteurs de dattes, notamment pour la prise en charge du volet commercial et de la collecte de la production phœnicicole locale, dont la variété Deglet Nour en raison de la grande dispersion des palmeraies.Seul un jeune investisseur privé a réussi à contourner cette difficulté en mettant en place dans la localité de Zelfana une unité de conditionnement de dattes de la variété Deglet Nour pour son exportation vers les pays du Golfe et les pays d’Europe.

Source Liberté

Le Pèlerin
Partager cet article
Repost0
12 septembre 2007 3 12 /09 /septembre /2007 23:29
Ouargla - un nouvel essor pour l’aquaculture
 
L’aquaculture, dans la wilaya de Ouargla, a connu un nouvel essor ces dernières années. Cet essor est justifié par plusieurs projets lancés dans cette région saharienne du pays

Selon la direction de la pêche et des ressources halieutiques, cette région saharienne est devenue “un pôle important” dans la production aquacole, ajoutant que cette perspective prometteuse est appuyée par une approche scientifique imprimée à cette activité, rompant ainsi avec l’élevage traditionnel, qui a donné des résultats limités. Parmi les nombreux projets réalisés, en cours ou en voie de l’être, le projet structurant d’un promoteur implanté à Hassi Ben Abdallah (Ouargla) a commencé à donner ses résultats avec une production conséquente de l’espèce “Tilapia du Nil” suite à l’ensemencement en 2006 d’un premier lot d’alevins de ce genre de poissons.          S’étendant sur une surface de 5 ha, ce véritable complexe au milieu des dunes a, une fois opérationnel, généré quelque 189 emplois, dont 139 permanents. Il est doté d’équipements et outils de transformation des plus modernes, de 30 bassins et d’ateliers de conservation des poissons. Un investissement de plus de 400 millions DA a été consenti, dont une contribution de 80% par l’État, au titre du programme de la relance économique pour la création des projets stratégiques de grande envergure et l’assurance de la sécurité alimentaire. Un autre projet de moindre envergure est également en cours de réalisation dans la région de la daïra de Sidi Khouiled non loin de Ouargla où les études techniques menées et tous les spécialistes et chercheurs qui y étaient passés étaient unanimes sur l’adéquation de l’eau de la région (salée et saumâtre) à cette culture, notamment pour les espèces de Tilapia, l’Artemia et le poisson-chat. Dans l’optique d’encadrer l’activité aquacole, une filière de formation d’ingénieurs dans cette branche a été ouverte à l’université Kasdi-Merbah de Ouargla, dont la première promotion sortira la saison prochaine. Elle devrait combler le déficit accusé en matière d’encadrement dans le secteur de l’aquaculture. Selon la direction de la pêche et des ressources halieutiques, cette approche est corroborée par les recommandations de la FAO qui demande aux pays membres une production de plus de 50% de poisson à partir d’élevage (en mer et dans les bassins) pour remédier à la raréfaction des ressources halieutiques. Le sud-est du pays renferme d’énormes potentialités permettant le développement de l’aquaculture, notamment les ressources hydriques souterraines et de nombreux lacs d’eau salée éparpillés à travers les régions du Sahara, conditions favorables au développement de cette activité.
Source Liberté
 
Le Pèlerin
 
 
Partager cet article
Repost0