Sortie de Windows 7,
Les sept péchés capitaux de
Vista, du passé?
Informatique - Le Windows nouveau débarque officiellement jeudi. Toute la semaine, 20minutes.fr se penche sur le nouveau système d'exploitation de Microsoft...Tourner la page Vista. Après un peu moins de trois ans de présence sur le marché, et malgré des mises à jour corrigeant une partie des problèmes initiaux, il n'aura jamais réussi à se défaire de son étiquette de système mal optimisé et moqué un peu partout. Pire, fin septembre, le leader du marché restait... Windows XP, sorti il y a huit ans (68% contre 22% à Vista et 5% à Mac OS X). Certes, Microsoft reste ultra-dominateur, mais un second échec consécutif est interdit. Arnaud Lambert, responsable produit Windows 7 chez Microsoft France, jure à 20minutes.fr que les leçons de Vista ont été tirées. Le point.
La colère
Aux débuts de Vista, des jurons ont fusé et des souris ont volé. Deux raisons principales: des périphériques non reconnus, et des anciens programmes non compatibles.
Windows 7 rencontre globalement beaucoup moins de soucis. Sur un portable âgé de 2 ans et sur un PC de bureau de 2006, après 30 minutes d'une installation sans accroc, aucun point d'exclamation jaune ou rouge dans le gestionnaire des périphériques, des enceintes à la carte réseau. Côté programmes, aucun souci majeur rencontré –hormis le logiciel mail Foxmail notablement plus lent et quelques bug avec OpenOffice. En cas de vrai problème de compatibilité – surtout pour les petites entreprises – Windows 7 embarque un XP mode dans ses versions Ultimate et Professionnelle. A noter également qu'en un mois d'utilisation, pas un seul fameux «blue screen of death» (écran bleu qui arrivait en cas de gros plantage, surtout jusqu'à XP).
Verdict: Leçon (en partie) tirée. A confirmer cependant par des millions d'utilisateurs.
La paresse
Vista s'est fait épingler pour des temps de boot (démarrage) et de fermeture interminables –très variables selon les machines.
Si les avis penchaient vers une amélioration lors de la bêta de Win7, le refrain semble avoir changé pour un quasi statu-quo sur la version finale, selon des tests poussés de PcWorld. A l'usage, Win7 souffre du même problème que ses prédécesseurs: une dégradation notoire avec le temps. De 45 secondes (entre la mise sous tension et un bureau utilisable) à ses débuts sur notre machine de test à 1'15 en après un mois d'utilisation. Sur une même machine (équipée de boot camp), Mac OS X Snow Leopard performe globalement mieux, selon des tests de Cnet. PcWorld relève également des délais parfois parfois bien plus long que sous Vista pour lancer des programmes comme Photoshop.
Verdict: Tire toujours un peu au flanc.
La gourmandise
La sortie de Vista a donné lieu à une cacophonie avec des labels «Vista ready» (pour les machines capable de faire tourner une version basique, dépourvue des effets graphiques Aero) et «Vista premium ready» (pour la totale). Malgré ces précautions, beaucoup d'utilisateurs s'étaient retrouvés avec des machines un peu juste pour faire tourner un système mal optimisé.
Windows 7 s'entête avec une multitude de versions, mais cette fois-ci, Microsoft n'en a clairement mis en avant que deux pour le grand public (la familiale premium et l'ultimate). Il donne l'impression d'être globalement plus réactif et l'expérience avec 2 Go de RAM et un processeur 1,7 Ghz est plaisante.
Verdict: Du mieux.
L’orgueil
Vista avait eu droit à un lancement royal (feu d'artifice en France, spots en prime time avec Flavie Flament).
Pour Win7, Microsoft joue un angle différent avec des «house parties» organisées un peu partout dans le monde autour de la convivialité (les participants sélectionnés ont reçu des Windows gratuits et même des ballons pour une fête réussie).
Verdict: Les chevilles désenflent.
L’avariceVista Ultimate, en version boîte coutait à sa sortie un bras et une jambe: 570 euros.
Pour son nouveau bébé, Microsoft a fait un geste pour les early adopters, avec des prix cassés (de 49 à 109 euros) pour une réservation effectuée avant le 14 août dernier. Jusqu'en janvier, des promotions pour les étudiants pourraient proposer Windows 7 à 30 euros –Microsoft n'a pas encore confirmé l'information.
Verdict: Pas encore aussi abordable que la politique tarifaire d'Apple (et encore moins de Linux), mais des progrès.
La luxure
Certes, Vista introduisait pas mal d'effets de transparence et un flip des fenêtres en pseudo 3D (touche Windows enfoncée + tab). Mais l'interface utilisateur restait encore un cran en-deçà de Mac OS X ou de celle de Linux Ubuntu.
Windows 7 conserve globalement la même apparence que Vista, hormis la barre des tâches transformée en un deck proche de l'univers Mac. Elle intègre quelques fonctions aussi pratiques qu'esthétiques: en passant la souris sur une application ouverte, on en a un aperçu miniature – y compris des onglets Internet, ce qui gagne un temps fou pour retrouver ses petits. Plus anecdotique, secouer une fenêtre permet de chasser les autres.
Verdict: Un bon ensemble, et l'orgasme n'est parfois pas loin.
L'envie
Pour toutes les raisons énumérées ci-dessus, Vista provoquait la raillerie plutôt que la jalousie. Il n'avait pas ce «X factor», ce pouvoir de séduction capable de fédérer.
Windows 7 n'a pas forcément de quoi réussir à faire changer d'avis les pro-Macs. En revanche, il pourrait bien réconcilier les «Pici» avec Microsoft.
Verdict: Un sex appeal indéniable.
Conclusion: Windows 7 étant basé sur l'architecture de Vista, il n'est pas surprenant de le voir commettre une partie des mêmes péchés. Mais globalement, on se trouve très loin de l'enfer!Avez-vous torturé un peu les différentes versions de test de ce Windows 7? Allez-vous ranger XP au placard ou êtes-vous passés chez Apple de manière irrévocable? Dites-le nous dans les commentaires ci-dessous...
Source 20minutes.fr
Le Pèlerin