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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

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Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 07:50

Le couple « Merckozy » sauve l'Europe chaque semaine et doit recommencer la semaine suivante !

Juncker Sarko Merkel

 

Le scénario se répète à l'infini. Chaque semaine, voire dorénavant plusieurs fois par semaine, les (ir)responsables européens se réunissent en toute urgence, décident la mine grave, de mesures de plus en plus spectaculaires, annoncent l'air soulagé que la catastrophe est évitée de justesse grâce à une austérité qui empire à chaque fois. Patatras ! Le lendemain, voire dans les heures qui suivent, la réponse des «marchés» ne se fait pas attendre : nouvelles menaces des «agences de notation», dévissage des cours de bourse Bref, la finance internationale ne croit aucunement aux solutions proposées et continue sa spéculation irresponsable.
Comme dans les feuilletons populaires, on prend chaque jour les mêmes acteurs, on trouve toujours une catastrophe supplémentaire (affaire de famille, problème de couples, conflits moraux, revers de fortune), ça finit bien, tout le monde pleure et on recommence le lendemain. La différence, c'est qu'ici, on n'est pas dans un soap opéra made in US, dans une novella brésilienne ou dans une sirupeuse et pleurnicheuse romance de la télévision égyptienne, on est dans la réalité dure. Et les téléspectateurs de cette tragi-comédie mondiale seront également les payeurs de l'incompétence des gouvernants et de la rapacité des « marchés ». Et ils paieront des larmes de sang.
Le Couple «Merkozy» prend le Pouvoir en Europe
Lundi, Sarkozy et Merckel se réunissaient à nouveau. On allait voir ce qu'on allait voir ! Le « couple Merckozy » ont pris une série de décisions pour les 27 pays européens qui se réuniront le 9 et 10 décembre. Et c'est Mme Angela Merckel qui porte la culotte : jeudi, si aucun accord n'est trouvé à 27, la France et l'Allemagne iront « à marche forcée » vers un traité avec les 17 pays qui ont adopté l'Euro. Finie l'unanimité qui permettait aux petits pays de se faire entendre : le texte pourra être approuvé par 85% des états. Ce nouveau traité rejette les Eurobonds qui marquaient la solidarité financière entre les membres de l'UE. En revanche, seront mis en place de sanctions automatiques pour les états qui ne respecteront pas la sacro-sainte obligation d'un déficit budgétaire qui ne devra pas être supérieure à 3% du PIB national. Mise en place également d'une Règle d'or, qui inscrira l'austérité et la rigueur dans les constitutions nationales ! Merckozy a réaffirmé son soutien ému à la Banque Centrale européenne, naturellement « indépendante » et concrètement impuissante, le tout sous l'Autorité de la Cour de justice de l'UE dont on se demande ce qu'elle vient faire là. Pour garantir la rigueur et l'austérité, les 27 pays sont convoqués tous les mois par le couple infernal.
Comme beaucoup, vous ne comprenez pas grand-chose au détail et surtout à l'efficacité de ces énièmes « mesures stratégiques décisives» ? Qu'importe. «Les yeux du monde entier sont tournés vers l'Europe », a déclaré à Berlin le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner, se disant toutefois «très encouragé par les événements des deux dernières semaines en Europe». Il s'exprimait aux côtés du ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, qui s'est dit « très confiant dans le fait que les décisions prises le 9 décembre» contribueront à «un retour de la confiance» des investisseurs. Les agences de notation n'ont toujours pas confiance. L'une d'entre elles, Standard and Poor's a menacé de réviser à la baisse la note de la dette de 15 des 17 pays que compte la zone euro, dont l'Allemagne et la France, qui bénéficient actuellement de la meilleure possible, le fameux «Triple A». Les marchés boursiers européens ont évidemment accusé le coup.
Curieusement, les trois agences de notation, véritables vautours du marché, ont repéré en bons charognards, le vice principal des mesures prises par l'Union européenne : elles sont là pour conseiller les,préteurs internationaux et garantir leur meilleur profit. Les États européens sont endettés ? Il faut évidemment couper dans les budgets des États et notamment les dépenses sociales et de fonctionnement. Là, les agences de notation sont contentes, elles hoquettent même de bonheur. Mais l'inquiétude les saisit aussitôt. Si les pauvres ne consomment plus et que la récession s'installe, alors les recettes fiscales vont faire défaut et l'Europe ne pourra plus rembourser sa dette ! Horreur ! Malheur !
«En pliant dans l'urgence et sans réflexion aux demandes présupposées des «marchés», les États les renforcent, après avoir fait la démonstration en 2008 qu'ils viendraient à leur secours en dernier recours quelles que soient leur irrationalité et leur volatilité. Cela sans pour autant assurer la viabilité de leurs comptes publics », note Bastien Piget de l'IRIS qui s'en prend à juste raison à l'extrême volatilité et irresponsabilité des marchés financiers, l'incapacité des États à les contrôler et à les fiscaliser, et les limites des marges de manœuvres des États pour lutter contre les conséquences économiques et sociales de ces marchés. Quitte à sacrifier tout espoir de reprise de la croissance, les gouvernements européens renvoient la note à leurs seuls citoyens, jugés trop bien protégés dans l'actuelle phase de mondialisation.

Les riches toujours plus riches !
Comment expliquer une telle imbécillité dogmatique, une telle théorisation de l'impuissance avouée face au « rempart de l'Argent » ? Après tout, tout le monde ne peut pas être bête en même temps. Quatre facteurs peuvent expliquer en partie l'aveuglement actuel des gouvernants. Tout d'abord nos élites financières, économiques et politiques ont été formées dans les mêmes grandes écoles au lait des théories les plus outrancières du néolibéralisme économique. Les parcours professionnels font alterner des postes dans le privé, dans la haute fonction publique et dans les cabinets ministériels: un quart des patrons des plus grandes entreprises françaises ont appris leur métier de dirigeant d'entreprise au gouvernement ! La croyance naïve dans l'autorégulation nécessaire et spontanée des marchés, la foi militante que seul l'argent crée de l'argent, la conviction que les salariés sont comptablement des charges pour leurs entreprises et plus généralement, pour la société, sont de faux prédicats largement partagés par nos élites autoproclamées.
Sur le plan anthropologique, on pourrait rajouter un zeste de mauvais christianisme pour qui tout péché mérite sanction et tant qu'à punir, il vaut mieux cogner sur ceux qui y sont déjà depuis longtemps habitués. Mais dans le cas, les pauvres n'y suffiront plus et les classes moyennes plongeront également.
Dans un registre plus prosaïque, nos élites ont bénéficié largement des fruits du pillage général, avec de très grands enrichissements personnels : c'est le partage des prébendes. Les quelques lignes qui précèdent ont un furieux accent de dénonciation très « rétro », riches contre pauvres ?. Laissons parler le rapport présenté lundi par l'OCDE, l'Observatoire du développement et de la coopération économique, peu connu pour un gauchisme excessif. L'OCDE souligne l'augmentation des inégalités de revenus dans la plupart des pays industriels, augmentation liée d'abord aux écarts de salaires. La situation s'est, aggravée en Allemagne, en Italie, au Royaume-Uni, au Japon. Certes, la hausse n'est pas toujours comparable à celle enregistrée aux États-Unis : 1 % des ménages les plus aisés percevait 8 % du revenu global en 1980 ; il s'en arroge aujourd'hui près de 18%. En 1980, le revenu des 10 % les plus riches représentait aux États-Unis 10 fois celui des 10 % les plus pauvres, 15 fois aujourd'hui. Il faut partout freiner cet écart grandissant: « ce n'est même pas une question morale. C'est une question économique. » Le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, qui présentait lundi le deuxième rapport consacré aux inégalités, a insisté sur l'impact négatif de celles-ci sur la croissance, à travers le monde. Les inégalités provoquent le désespoir de nombreux jeunes, freinent la mobilité sociale, et par-là même les performances économiques des pays où elles sont les plus élevées ; elles alimentent un sentiment antisystème, et contribuent à faire prospérer les idées protectionnistes.
Le retour des méfiances nationales
Enfin, auto-persuadés sur le plan de la politique économique, nos élites regardent avec de plus en plus de circonspections les mécanismes démocratiques. « Le peuple n'y comprend rien : faisons son bonheur sans lui demander son avis.
« Sur le plan politique, les appels en faveur d'un fédéralisme européen, d'un nouveau traité, d'un rôle renforcé pour la BCE, d'une capacité de contrôle accru de la Commission européenne sur le budget et les politiques des États membres sont aussi présentés comme autant de portes vers la sortie de crise ou de moyens d'en éviter une reproduction », remarque Bastien Piget, qui note toutefois que ces modifications constitutionnelles doivent faire l'objet de référendum ou de votes parlementaires. Hélas, dans le climat actuel ces votes parlementaires et a fortiori des référendums auraient des issues bien incertaines. Les présidents de l'UE et de la Commission européenne, l'un, Herman Van Rompuy, totalement inconnu, et l'autre, José Manuel Barroso, qui ne doit sa longue durée dans le poste à son incompétence gesticulatrice, ont présenté mardi deux options pour modifier le traité de l'UE afin de renforcer la discipline budgétaire de la zone euro, dont une, rapide, qui ne nécessiterait pas de ratification dans les différents pays.
Tout le pouvoir aux experts ! «D'un point de vue démocratique, il y a une contradiction fondamentale à vouloir simultanément produire un saut qualitatif dans l'intégration européenne tout en refusant aux citoyens le droit de s'exprimer sur les décisions prises à l'échelle européenne. Il y a aussi un paradoxe à voir des acteurs européens comme le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, dont la légitimité, la crédibilité et l'action depuis le début de la crise sont contestés jusqu'au cœur même des institutions européennes, s'emparer ces derniers jours de la crise comme d'une occasion de renforcer leurs prérogatives face aux autres institutions européennes ou aux États membres », conclut le chercheur de l'IRIS.
La situation actuelle, loin de nourrir la volonté d'une nouvelle étape, encore plus fédérale de l'Union européenne, institution depuis longtemps vécue comme très loin des citoyens européens, alimente plutôt des exigences démocratiques à la base, mélangées avec la conviction largement partagée parmi les populations, que les politiciens locaux sont plus aisément contrôlables que les eurocrates de Bruxelles : depuis le début de la crise grecque, neuf gouvernements ont connu des alternances et Nicolas Sarkozy comme Angela Merckel affrontent une élection décisive, l'an prochain.
Mais la méfiance va plus loin et les Européens commencent à se méfier les uns des autres. Les Européens du Nord sont convaincus que ceux du Sud sont des feignants. Au cours du sommet qui démarre demain, il est fort possible que les 25 pays européens s'exaspèrent en public des diktats du couple franco-allemand. En France même, on s'irrite de plus en plus de « l'arrogance allemande » et le rappel aux trois dernières guerres (1970, 1914, 1940) perce même dans quelques propos publics. Staard & Poor's a placé lundi soir «sous surveillance négative» les notes de quinze pays de la zone euro, dont l'Allemagne, l'Autriche, la Finlande, la France, le Luxembourg et les Pays-Bas, qui bénéficient actuellement du triple A. Les pays européens menacés par S&P, ne comprennent pas que l'Angleterre qui a, sur beaucoup de points les plus mauvais résultats, conserve son Triple A. Et les USA n'ont jamais vraiment apprécié l'Euro.
Du coup, la théorie d'un vaste complot anglo-saxon contre la monnaie européenne refleurit. Il est vrai cette hypothèse n'est pas totalement surréaliste.

Source Le Quotidien d’Oran  Pierre Morville

Le Pèlerin

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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 08:25

Guéant confirme une rumeur sur DSK et alimente les polémiques

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POLEMIQUE - Les propos du ministre de l'Intérieur sur un contrôle de l'ancien directeur du FMI au bois de Boulogne, en 2006, ont mis le feu aux poudres...

Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, l'un des hommes les plus proches de Nicolas Sarkozy, alimentait dimanche les polémiques autour de Dominique Strauss-Kahn, en révélant que l'ex-patron du FMI avait été interpellé en 2006 dans un haut-lieu de la prostitution à Paris.

Claude Guéant qui, par ses fonctions successives dans l'administration et au gouvernement, est l'un des meilleurs connaisseurs en France des grands et petits secrets de la police, a confirmé dans une interview au Journal du Dimanche une rumeur qui courait Paris depuis des mois.

«Oui, j'ai entendu parler de cette histoire au cours de laquelle monsieur Strauss-Kahn avait été contrôlé au bois de Boulogne par les fonctionnaires en charge de la surveillance de cet endroit lors d'un contrôle de routine», déclare-t-il. «Mais il n'y a aucune procédure à ce sujet. Il n'était pas tombé dans un guet-apens de la police! Il n'était pas suivi. Ce n'est quand même pas la faute de la police s'il était là-bas ce soir-là!», ajoute-t-il.

Vaste espace vert jouxtant les quartiers chics de l'ouest de Paris, le bois de Boulogne est aussi un lieu bien connu où exercent chaque nuit des dizaines de prostituées et travestis.

«Guéant en fait trop! Cela finit par être suspect»

«A l'époque, Dominique Strauss-Kahn habitait sur le Bois de Boulogne. Un soir, en rentrant chez lui, il a fait l'objet d'un contrôle de routine, et rien de plus», a répliqué son avocat, Richard Malka. «D'ailleurs, en 15 ans de résidence là-bas, il s'est fait contrôler à plusieurs reprises, y compris en compagnie de sa femme», la journaliste Anne Sinclair, a-t-il déclaré à l'AFP.

Les proches de DSK se demandaient dimanche pour quelles raisons le ministre de l'Intérieur avait choisi de confirmer cette rumeur. L'ex-patron du FMI semble pour longtemps hors-jeu de la compétition politique française après sa mise en cause pour tentative de viol à New York. Et les révélations s'accumulent sur la vie sexuelle très libre qu'il pu mener.

«En quoi DSK est-il encore un danger pour le pouvoir? Que cherche-t-on? Pourquoi veut-on en rajouter et en rajouter encore? De quel secret DSK est-il dépositaire qui menacerait le pouvoir? Claude Guéant en fait trop! Cela finit par être suspect», s'est interrogé le député socialiste Jean-Christophe Cambadélis.

«La prostitution, le proxénétisme, je les ai en horreur»

Libéré de toute charge pénale dans l'affaire du Sofitel de New York, DSK doit encore y affronter une procédure civile. En France, la justice a également renoncé à le poursuivre après des accusations de tentative de viol émanant d'une jeune journaliste, Tristane Banon.

Il demande cependant à être entendu par des juges de Lille (nord), car son nom a été cité dans une affaire de prostitution et de proxénétisme impliquant des chefs d'entreprises et des policiers qui, avec DSK, avaient pris part à des soirées libertines.

«La prostitution, le proxénétisme, je les ai en horreur», a-t-il déclaré récemment à son biographe, Michel Taubmann, ajoutant que «d'habitude, les participantes à ces soirées ne sont pas des prostituées».

La théorie du complot? Des «foutaises» pour Guéant

Dans son entretien au JDD, le ministre de l'Intérieur réfute également comme du «fantasme» ou des «foutaises» la théorie du complot, avancée par Michel Taubmann et le journaliste américain Edward Epstein. Ces derniers estiment que l'épisode de New York a pu être un piège tendu à DSK pour l'écarter de l'élection présidentielle française du printemps prochain, dont il était le favori.

DSK lui-même s'était démarqué de ces théories, en publiant jeudi un communiqué dans lequel il se disait nullement «engagé» par les écrits et les témoignages censés les corroborer.

Source 20minutes.fr

Le Pèlerin

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4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 07:22

Société - Jeannette Bougrab - Il n’existe pas d’«islamisme modéré»

Jeannette Bougrab

Une ministre française d’origine arabe a affirmé hier qu’il n’existe pas d’«islamisme modéré» et que des lois fondées sur la charia, sont « nécessairement une restriction des droits et libertés ». La secrétaire d’Etat à la Jeunesse Jeannette Bougrab réagissait dans un entretien au journal Le Parisien aux succès électoraux des islamistes au Maroc, en Tunisie et en Egypte. Elle est elle-même d’origine algérienne, fille de harki, supplétifs algériens de l’armée française pendant la guerre d’indépendance. « C’est très inquiétant », a-t-elle déclaré. « Je ne connais pas d’islamisme modéré ». « Il n’y a pas de chari’â «light». Je suis juriste et on peut faire toutes les interprétations théologiques, littérales ou fondamentales que l’on veut, mais le droit fondé sur la chari’â est nécessairement une restriction des libertés, notamment de la liberté de conscience », a-t-elle ajouté. Interrogée sur le fait de savoir si le discours de la diplomatie française devrait être plus ferme face aux islamistes portés au pouvoir par les urnes, elle répond: « je ne suis pas ministre des Affaires étrangères. Je réagis en tant que citoyenne, en tant que femme française d’origine arabe ». Le chef de la diplomatie française Alain Juppé prône un dialogue avec les partis islamistes modérés, comme Ennahda en Tunisie ou le Parti Justice et Développement (PJD) au Maroc, à condition qu’ils ne franchissent pas certaines « lignes rouges », que sont le respect des élections, l’Etat de droit, les droits de l’homme et de la femme. Les présidents tunisien et égyptien « Ben Ali ou Moubarak avaient agité le chiffon rouge des islamistes pour obtenir le soutien des pays occidentaux », poursuit Jeannette Bougrab. « Mais il ne faudrait pas tomber dans l’excès inverse. Moi, je ne soutiendrai jamais un parti islamiste. Jamais. Au nom des femmes qui sont mortes, de toutes celles qui ont été tuées, notamment en Algérie ou en Iran, par exemple, parce qu’elles ne portaient pas le voile ». Jeannette Bougrab s’insurge aussi contre les Tunisiens de France qui ont voté à environ 30% pour Ennahda aux élections d’octobre. « Je trouve choquant que ceux qui ont les droits et les libertés ici aient donné leur voix à un parti religieux », déclare-t-elle. « Je pense à ceux qui, dans leur pays, ont été arrêtés, torturés pour défendre leurs convictions. On leur a en quelque sorte volé la révolution », affirme-t-elle.

Source L’Expression

Le Pèlerin

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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 05:03

France - Badinter dénonce "l'imposture" de Sarkozy sur la sécurité

robert-badinter.jpg

La politique de sécurité dont Nicolas Sarkozy vante le succès depuis dix ans n'est qu'une imposture qui a eu peu d'effets réels mais a désorganisé la police et la justice, estime Terra Nova, club de réflexion proche du Parti socialiste.

Dans un rapport diffusé mardi, ses auteurs appellent les candidats à la présidentielle à "éviter de poursuivre cette course en avant" et prônent une remise à flot des politiques de sécurité publique sur au moins dix ans.

Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a été chahuté à l'Assemblée nationale par les élus socialistes, en particulier Manuel Valls, qui l'ont sommé de tirer les leçons des échecs de la majorité sur la sécurité.

"Menteur, menteur", ont scandé les députés PS alors que Claude Guéant répétait son credo d'une baisse de la délinquance, après avoir fait un lapsus : "Cette année, la délinquance a recruté dans ce pays."

La gauche met en avant la persistance des violences aux personnes dans le bilan sécuritaire de l'UMP, mais Claude Guéant invoque une baisse des violences les plus dures, notamment celles commises par les malfaiteurs.

Le rapport de Terra Nova, qui dit s'appuyer sur des données législatives et scientifiques, dénonce la culture du chiffre impulsée par Nicolas Sarkozy dès son accession au ministère de l'Intérieur en 2002 et une frénésie pénale sans effet réel.

L'ancien ministre socialiste de la Justice Robert Badinter, qui a inspiré et préfacé le rapport, a dénoncé lors d'une conférence de presse un "concours Lépine de la compassion" et une "exploitation cynique" des chiffres de la délinquance.

Il reproche au chef de l'Etat d'avoir masqué "sa politique répressive "sous les traits de la compassion", afin "d'accabler la gauche", censée faire preuve de laxisme et d'angélisme.

Qui sont les victimes épargnées ?

Au chapitre des "mystifications" et du "charlatanisme", Robert Badinter s'est élevé contre la présentation d'un chiffre unique et global de la délinquance, tout en reconnaissant que cette pratique existait aussi sous la gauche.

Selon lui, réunir des formes distinctes de délinquance sous une "étiquette unique" pour dire que la délinquance a reculé ou augmenté n'a aucun sens.

"On ne dit pas la maladie a reculé", a-t-il ironisé.

Robert Badinter s'est élevé en particulier contre le recours par le gouvernement à la notion de "victimes épargnées", ironisant sur une "armée fantôme" de victimes qui n'ont d'existence "que comptable."

"Au moins permettent-elles à l'actuel ministre de l'Intérieur Claude Guéant de se targuer d'une baisse de 500.000 victimes par an. D'où sortent ces victimes épargnées ? Il n'a à aucun moment expliqué comment il arrivait à ce chiffre, sinon le lier à 17% de baisse de la délinquance" depuis 2002, a-t-il dit.

Le rapport de Terra Nova, signé par les magistrats Valérie Sagant et Benoist Hurel, ainsi que par l'avocat Eric Plouvier, rejoint les critiques formulées de longue date par des sociologues, syndicats de police et responsables de gauche.

Tous ciblent la "culture du chiffre" qui a entraîné selon eux des effets pervers, éloigné la police de la population et dont les résultats "contredisent les discours volontaristes."

Ainsi, les vols restent à un niveau élevé et les violences, qui alimentent le sentiment d'insécurité, "demeurent une préoccupation majeure", selon le rapport de Terra Nova.

"Il y a eu une pression sur les policiers, les gendarmes et les magistrats pour produire de bonnes statistiques plutôt que de bons services à la population", a dit Valérie Sagant.

Elle a cité en exemple le fait pour les enquêteurs de multiplier les interpellations d'usagers de stupéfiants (140.000), qui ont doublé en dix ans, et sont plus faciles à réaliser que celles des trafiquants.

Cette politique s'est également traduite, selon le rapport, par dix années de recul de la prévention de la délinquance.

Source Boursier.com Reuters - Gérard Bon, édité par Yves Clarisse

Le Pèlerin

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 05:38

Révolutions arabes - Transitions incertaines

contestation dans le monde arabe

Les révolutions arabes n’ont pas fait long feu. C’est le constat qu’il est donné de faire, à présent que quatre révoltes, tunisienne, égyptienne, libyenne et yéménite, ont, sinon abouti, réalisé l’essentiel et que, d’autres, sous un formidable effet d’entraînement, travaillent toujours à rapprocher le crépuscule d’autres dictateurs.
Ceci même si force est d’observer par ailleurs que les peuples ne se sont pas toujours vus servir ce qu’ils ont ardemment souhaité et réclamé. Les Tunisiens, qui inaugurèrent cette chasse ouverte aux despotes arabes, se retrouvent contraints de faire l’expérience de l’islamisme, non en tant que vecteur politique dans l’opposition mais en tant que force institutionnelle prépondérante. En effet, c’est le parti Ennahda de l’extrémiste Rachid Ghannouchi qui s’est adjugé une place de choix dans l’Assemblée constituante. Et le pire est peut-être à venir, déjà que Ghannouchi se voit réserver les protocoles dignes d’un chef d’Etat. Chez l’autre voisin de l’Est, la Libye, le Conseil national de transition (CNT) n’a pas mis beaucoup de temps après la proclamation de la libération du pays pour annoncer que la Charia sera la source de toute législation. Quoi de meilleur fertilisant pour la germination des graines islamistes que cette sentence décrétée par le président du CNT, Mustapha Abdeldjalil ? En Egypte, où les islamistes adoptent un profil bas et attendent leur heure, ce sont les militaires qui semblent vouloir s’établir durablement au pouvoir. Ce qui vaut au pays de la vallée du Nil de replonger dans une nouvelle protesta, laquelle, comme celle précédente, a pour épicentre la place Tahrir. Mais l’Egypte n’est pas hors de portée de l’islamisme. Les législatives de lundi prochain sont aussi incertaines qu’étaient les élections pour la Constituante en Tunisie. Le même islamisme se positionne en force incontournable dans l’échiquier électoral marocain où ont eu lieu hier les élections législatives. Il est vrai que le trône marocain n’a pas connu l’épreuve de révoltes populaires semblables à celles vécues par la Tunisie, l’Egypte et la Libye mais il n’est pas pour autant immunisé contre l’islamisme. Plus loin que le Maroc, au Yémen, infesté par Al Qaïda, la persistance de la révolte a fini par avoir raison de l’entêtement de Ali Saleh à s’accrocher au pouvoir. Reste alors la Syrie où la situation s’enlise dangereusement de jour en jour. Bachar Al Assad, auquel la Ligue arabe a tendu la perche, maintient son tout répressif, au risque de voir le Conseil de sécurité de l’ONU se résoudre à voler au secours de la population en danger. L’on sait où cela conduit.

Source Le Soir d’Algérie Sofiane Aït Iflis

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 08:03

Football - L'attaquant des Bleus et du Real Madrid règle ses comptes dans un entretien à «So Foot»...

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Karim Benzema ne parle pas seulement avec ses pieds. Dans un entretien fleuve à paraître mardi dans le magazine So Foot, l’avant-centre de l’équipe de France déplore le manque de soutien autour des Bleus à quatre jours de retrouver le public du Stade de France pour France-Etats-Unis. «On est invaincus dans les éliminatoires, rappelle le Madrilène. On gagne contre le Brésil, ils ont dit “C’est l’équipe B”, l’Angleterre “l’équipe”, “l’équipe X”. Mais ça fait 15 matchs, 14, qu’on n’a pas perdus et pourtant, même au Stade de France, parfois on a l’impression d’être à l’extérieur. Il n’y a pas d’ambiance.»

Sur son cas personnel, Benzema  assure ne pas être dupe. «Ils [les spectateurs] partent dans un délire bizarre. En gros, si je marque, je suis français, mais si je ne marque pas ou qu’il y a des problèmes, je suis arabe.» Et de préciser dans la foulée: «Mes parents sont français, nés en France, après oui, mon sang, il est algérien, voilà.»

«Je crois que j’ai voté Ségolène Royal»

Buteur prolifique sous l’ère Laurent Blanc (pour qui il serait «prêt à tuer»), Benzema avoue être parfois venu en reculant en sélection quand Raymond Domenech («Je ne veux même pas dire son nom») en était encore le patron. «Quand j’y allais, je savais que j’allais être remplaçant, que j’allais jouer deux minutes. Donc voilà, comme je l’ai dit, je n’avais pas forcément envie de jouer. Je l’ai dit, voilà. J’aurais peut-être pas dû le dire.»

Enfin, le joueur de 24 ans dit aussi pour qui il a voté lors de la dernière présidentielle. «Je crois que j’ai voté Ségolène Royal, je ne me rappelle pas… Si quand même, je crois que c’était Royal.»

Source 20minutes.fr Alexandre Pedro

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 05:18

Coupe du monde de rugby: Et Craig Joubert sauva la France

France-Nouvelle-Zelande.jpg

 

"Cette finale a confirmé ce qu'on savait déjà. Le XV de France est la meilleure équipe du monde à n'avoir encore jamais remporté le trophée Webb-Ellis."

(Un supporter gallois, dimanche, après France Nouvelle Zélande)

Allez, on se lance. A la rédac' de ZM, on a envie d'embrasser M. Joubert. Pour de vrai. Sans son arbitrage indécent lors de la finale de la Coupe du Monde, les Bleus auraient été à deux doigts de foutre en l'air bêtement leur réputation de losers magnifiques, conquise de haute lutte un siècle durant à coups d'essais du bout du monde, de défaites honteuses et de succès inespérés qui ne débouchent jamais sur rien. Car il ne faut pas tromper, dans un sport inventé -et dirigé- par et pour les Anglo-Saxons, dont l'esprit d'ouverture envers tout peuple de langue non anglophone est bien connu, on n'accepte les Français qu'à contrecoeur et pour deux raisons: leur imprévisibilité et leur sens du spectacle. Autrement dit, leur remarquable savoir-faire quand il s'agit, à l'occasion, de se faire  tordre par la première équipe du Pacifique venue, une folie absolument hors de portée d'un esprit britannique rigide et conformiste, pour mieux sortir le match de leur vie trois jours après contre les meilleurs joueurs de la planète, à savoir les Blacks. Et seulement les Blacks, hein, les autres les Bleus s'en foutent.

Et si par hasard tout ça devient trop sérieux -pour résumer, si le XV de France s'approche trop près de gagner la Coupe du monde sans le vouloir-, il lui reste sa botte secrète: se faire enfler par les Anglais -oui cher lecteur, sache que l'Angleterre est incapable de gagner un match honnêtement, c'est inscrit dans ses gênes- ou par un arbitre anglo-saxon, ce qui revient au même quand on y réfléchit. Au passage, on n'oublie pas que notre nouvel ami Craig Joubert est sud-africain. Il n'est donc pas tout à fait un ennemi, mais le bougre parle la langue de Shakespeare, et c'est bien là la preuve indéniable qu'il nous veut du mal.

Il y avait eu le Gallois Dereck Beavan, qui avait tout fait aux Bleus contre l'Afrique du Sud en 1995; dans l'ordre, une superbe série de mêlées écroulées devant l'en-but des Boks jamais sanctionnées, un essai refusé à Ntamack, un autre non valable accordé à Stransky, et la fameuse percée de Benazzi. Il y a désormais Craig Joubert et sa prestation inoubliable de 2011. On passera sur le coup de genou de McCaw, les charges en l'air non sanctionnées, et la troisième ligne néo-zélandaise qui plante sa tente dans les zones de ruck, pour mieux s'attarder sur ces dernières minutes de légende, quand Joubert, qui voit bien comme tout le monde ce foutu numéro 7 traîner de partout sauf là où il en a le droit, se met à regarder Yachvili droit dans les yeux l'air de dire "Il pourrait te monter dessus, faire le tour, revenir, charger sur les côtés et talonner à la main en même temps que je sifflerais pas de pénalité". Du grand art.

Voilà pourquoi les amateurs de rugby du monde entier, même les Anglais, si si, vouent une passion secrète au XV de France. On peut se risquer à le supporter en cachette sans craindre de le voir aller au bout. Si les Bleus ne se sabordent pas eux-mêmes, on le fera pour eux. En ce sens, leur Coupe du monde est un concentré de bonheur. Il n'a rien manqué de ce qui fait le sel du rugby français. Sa phase de poule baroque, conclue par une humiliation sans équivalent dans l'histoire des Bleus, pourtant riche en la matière, face aux Tonga, le tout après la branlée indispensable face à une nation du Sud. Le psychodrame qui s'ensuit, alimenté par la presse, qui sait bien comment tout ça va se finir mais qui doit bien faire semblant de gueuler sur les joueurs histoire de renforcer la cohésion du groupe en mode "seul contre tous". Puis la révolte évidente contre l'Angleterre, qui paie les pots cassés. Un scénario vu et revu, presque gâché, hélas, par cette demi-finale à la petite semaine livrée face aux Gallois, gérée comme un vulgaire XV de la Rose en mal d'imagination (pléonasme).

Pour réparer l'offense faite à un siècle de beau jeu, les Bleus ne pouvaient pas se permettre de gagner cette finale. Encore moins contre les Blacks et leur mental aussi friable que celui d'un tennisman français dans l'adversité. Aucun mérite. Il leur suffisait juste de montrer qu'ils pouvaient faire flipper la meilleure équipe du monde sur un claquement de doigt ou presque. Et rappeler au passage à toutes les autres nations du rugby qu'eux seuls en sont capables. Mission accomplie. Le reste n'est qu'un détail. Le rugby français a une idée de lui-même bien trop haute pour s'arrêter au résultat. Et c'est pour ça qu'il est sans rival. Merci M. Joubert, du fond du coeur.

Source 20minutes.fr Julien Laloye

Le Pèlerin

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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 06:40

Les religions au défi de la pluralité des mondes

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«Tu n’es qu’une bulle d’écume dans ce fleuve battu par la tempête; une fois que tes yeux seront ouverts le monde t’apparaîtra un rêve.»
Djallal Eddine Roumi.

«La science sans la religion disait Albert Einstein est boiteuse, la religion sans la science est aveugle». Nous allons à l’occasion de cette conversation religion (le pape) -science (astronautes à 450 km d’altitude de la Terre et à une vitesse de 27.000 km/heure), tenter de décrypter la signification de cette rencontre du IIIe type. Pour la première fois des hommes peuvent vivre des mois en dehors de la Terre.
Benoît XVI a conversé, en effet, en direct samedi 21 mai avec les équipages à bord de la Station spatiale internationale (ISS), lors de la première liaison satellite jamais organisée entre un pape et l’espace, à l’occasion de la dernière mission de la navette Endeavour. «Bienvenue à bord de la station spatiale, Votre Sainteté». Depuis la bibliothèque du Vatican, où avait été installé un écran géant, Benoît XVI a posé plusieurs questions à l’équipage sur la vie dans l’espace et sa perception du monde. «Quand vous contemplez la Terre depuis là-haut, est-ce qu’il vous arrive de vous interroger sur la façon dont les nations et les peuples vivent ensemble?», a-t-il demandé. «D’ici, on ne voit pas de frontières», lui a répondu le commandant de bord Mark Kelly. Il a été question de la contribution de la science à «la cause de la paix», de «l’avenir de la planète» et de sa fragilité, des jeunes, ou encore de la beauté de la Terre et de la création. «L’humanité vit une période de progrès extrêmement rapide en matière de connaissance scientifique et d’applications techniques. Dans un sens, vous êtes les représentants à l’avant-garde de l’exploration de nouveaux espaces et des possibilités futures de dépasser notre existence quotidienne.»(1)
La phrase qui nous paraît la plus importante et mérite d’être commentée est celle faite par le commandant de bord. «D’ici on ne voit pas de frontières.» C’est dire si tous les maux du monde que nous connaissons sont dus justement au fait qu’il y a des frontières à l’intérieur desquelles certains se croient supérieurs aux voisins au point de leur faire la guerre. Et même à l’intérieur de ces pays, il y a des frontières entre les classes sociales. Comme le dit Coluche avec son humour décapant, bien à lui: «Tous les hommes sont égaux mais certains sont plus égaux que d’autres». De l’espace on ne voit pas les drapeaux des nations, on voit des ressources de plus en plus limitées et des espèces dont certaines sont en extinction du fait de la prédation de l’espèce la plus dangereuse: l’homme. Quand le pape de 2011 parle de la conquête de nouveaux espaces, c’est un scoop comparativement au dogme de l’inerrance de l’Eglise. «Celui qui louvoie, celui qui tâtonne, celui qui s’adapte au siècle et transige, celui-là peut se donner à lui-même, le nom qu’il voudra mais devant Dieu et devant l’Eglise il est un rebelle et un traitre». Voilà ce que disait la papauté à la fin du XIXe siècle.
Ce revirement actuel de l’Eglise à l’endroit de la science est dû en grande partie à la perte de sens du message chrétien de l’Ancien Testament et des Evangiles - vu dans le sens littéral- confronté à la science. Car quand Nicolas Copernic publie son ouvrage De Revolutionibus, il démolit le mythe géocentrique en disant que c’est la Terre qui tourne autour du soleil, et non pas l’inverse, c’est l’affolement au sein de l’Eglise. Car comment expliquer que Gabaon arrête le soleil. Les théologiens relèvent dans la conception de l’Univers telle qu’envisagée par Copernic le chanoine polonais, une contradiction fondamentale avec les Saintes Ecritures. Dans le Livre de Josué, Josué aide les habitants de Gabaon à lutter contre les rois amorites. Les troupes de ces derniers fuient. Et c’est au Soleil que le prophète Josué ordonne de suspendre sa course, non à la Terre. «Soleil, arrête-toi sur Gabaon. Lune, sur la vallée d’Ayyalôn! Et le Soleil s’arrêta et la Lune s’immobilisa jusqu’à ce que la nation fut vengée de ses ennemis. (...). Le Soleil s’immobilisa au milieu des cieux et il ne se hâta pas de se coucher pendant près d’un jour entier» (Livre de Josué, 10-12 et 10-13).
Pour rappel du combat de tranchées entre l’Eglise, et la science balbutiante, à la fin du XVIe siècle, craignant les foudres de l’Eglise, l’astronome Tycho Brahe (1546-1601) avait préféré laisser la Terre au centre du monde. L’Église catholique avait redéfini son orthodoxie lors du concile de Trente (1545-1563) et dans un cadre de pensée largement aristotélicien. Pour défendre cette orthodoxie, elle s’était dotée de nouvelles institutions, en particulier le Tribunal du Saint-Office, qui devait juger des cas d’hérésie. (....) Mais l’Église catholique gardera, devant l’histoire, la responsabilité d’avoir condamné une théorie scientifique au nom de la lettre de la Bible. C’est seulement à partir du XIXe siècle que la science a acquis le formidable pouvoir intellectuel et social qu’elle possède aujourd’hui. C’’est alors qu’est né le conflit entre Eglise et Science. Le 15 février 2009, 445 ans, jour pour jour, après la naissance de Galilée, le président du conseil pontifical a célébré une messe en son honneur en la basilique Sainte Marie des anges et des martyrs. Par cet acte, l’Eglise faisait amende honorable pour s’être trompé.»(2)
En juin 1988, Galilée fut réhabilité. Le discours du pape Jean-Paul II à l’Académie pontificale des sciences à propos de l’affaire Galilée le 31 octobre 1992, a traité des leçons que l’Église et le monde scientifique peuvent tirer de ce qu’on appelle «le cas Galilée». Lors de cette assemblée de l’Académie pontificale, le cardinal Paul Poupard, président du Conseil pontifical de la culture, a présenté le rapport conclusif de la Commission spéciale interdisciplinaire instituée par le pape Jean-Paul II en juillet 1981 pour examiner le cas Galilée. Dans le rapport officiel sur le cas de Galilée, on lit: «En conclusion, la relecture des documents d’archives le montre encore une fois: tous les acteurs d’un procès, sans exception, ont droit au bénéfice de la bonne foi, en l’absence de documents extraprocessuels contraires. (...) C’est dans cette conjoncture historico-culturelle, bien éloignée de notre temps, que les juges de Galilée, incapables de dissocier la foi d’une cosmologie millénaire, crurent, bien à tort, que l’adoption de la révolution copernicienne, par ailleurs non encore définitivement prouvée, était de nature à ébranler la tradition catholique, et qu’il était de leur devoir d’en prohiber l’enseignement. Cette erreur subjective de jugement, si claire pour nous aujourd’hui, les conduisit à une mesure disciplinaire dont Galilée «eut beaucoup à souffrir».(3)
La vie existe-t-elle ailleurs?
Cela nous amène à traiter de la vie extraterrestre. Pourquoi la vie existe uniquement sur une seule planète, la Terre? Alors que des centaines d’autres planètes existent, dans le système solaire et autour d’autres étoiles, ceci est prouvé également. C’est dans l’un des rares endroits de l’univers réunissant les conditions très strictes nécessaires que la vie a pu apparaître, et seul le hasard peut expliquer à la fois cette rareté et cette apparition. Le précurseur de l’existence d’intelligence extraterrestre fut Giordano Bruno qui fut condamné par l’Eglise à être brûlé. En octobre 2009, au moment où l’Église catholique se penche sur le «cas Giordano Bruno», on se souvient en effet qu’en 1600, Giordano Bruno pour son ouvrage «De l’infinito universo et mondi, en 1584, après huit années d’incarcération, avait été condamné par l’Inquisition romaine à mourir par le feu: elle rejetait, notamment sa théorie sur l’univers infini, habité par d’autres humanités. En décembre 1992, deux mois après la «réhabilitation» de Galilée par Jean-Paul II, à laquelle il avait oeuvré, Coyne avait déclaré: «L’Église n’exclut plus l’existence d’autres êtres intelligents dans l’univers. Aujourd’hui, Giordano Bruno, condamné pour son hérétique affirmation relative à la pluralité des mondes habités, ne ferait plus scandale.»(4)
L’existence d’une vie extraterrestre est, depuis toujours, un objet d’interrogation et un terrain privilégié de l’imaginaire. Depuis que les radioastronomes écoutent le ciel, ils n’ont repéré aucun message de civilisation extraterrestre mais ils ont découvert une centaine de molécules différentes dans l’espace interstellaire, en grande majorité organiques et dont l’eau est parmi les plus abondantes.
Il n’est donc pas déraisonnable de penser que la chimie du carbone, en présence de l’eau, n’est pas limitée à notre système solaire ni à notre galaxie. Cela n’exclut, naturellement pas que d’autres métabolismes n’utilisant pas le carbone ou l’eau puissent exister. Il reste à définir ce que c’est que la vie.
Par ailleurs, l’exceptionnelle moisson d’exoplanètes de 2009, 85 au total dont au moins une rocheuse comme la Terre, ravive l’espoir de trouver un jour la vie ailleurs dans l’univers, alors que sur Terre de nombreuses espèces risquent de disparaître avant même d’avoir été détectées. Hasard du calendrier, l’ONU a proclamé 2010, «année internationale de la biodiversité», après une année 2009 consacrée à l’astronomie. L’humanité est invitée à préserver les espèces sur Terre après avoir regardé le ciel. Au moment où l’homme fait peser la menace d’une nouvelle extinction massive sur Terre, des efforts croissants sont faits pour trouver la vie ailleurs: 415 planètes tournant autour d’autres étoiles que le Soleil ont été découvertes en l’espace de quatorze ans, dont 85 en 2009, selon le dernier bilan. Grâce au satellite Kepler, lancé en mars, les astronomes espèrent trouver des planètes soeurs de la Terre pouvant abriter la vie, alors que les premières exo-planètes détectées à partir 1995 étaient des géantes gazeuses comme Jupiter.(5)
«Face aux progrès lit-on dans une contribution du journal Marianne 2 de l’astronomie, l’Eglise s’interroge sur l’existence d’une vie extraterrestre, quatre siècles après avoir condamné au bûcher Giordano Bruno (1548-1600), pour avoir affirmé que l’univers contient une infinité de mondes habités comme le nôtre. (...) Venons en maintenant aux scientifiques. Avez-vous entendu parler du chat de Schrödinger? Vous savez ce chat qui, comme les particules quantiques auxquelles il est lié, est à la fois mort et vivant. Ce paradoxe a fait couler beaucoup d’encre. Une des manières de sortir de ce paradoxe tout en s’accordant avec le formalisme quantique est précisément de faire appel à l’hypothèse des mondes multiples. Il existe un monde dans lequel le chat demeure vivant et un autre parallèle dans lequel il est devenu mort.»(6)
Où se trouvent tous ces autres mondes? Ils se situent ici, dans notre monde. «Voici une analogie, suggérée par le physicien Steven Weinberg, qui aide à mieux comprendre la situation. «Tout autour de nous, il y a des centaines d’ondes radio diffusées par des émetteurs divers. Pourtant, en allumant notre radio, nous n’entendons qu’une seule fréquence, celle qui correspond au réglage de notre récepteur. De la même manière, il y aurait une quantité faramineuse d’univers parallèles coexistant au même endroit, mais on ne peut pas tous les percevoir parce que leur ‘’fréquence’’ ne nous correspond pas. Nous n’en percevrions qu’une seule, le nôtre. Quant à eux, nos doubles ne percevraient que le leur. Il en serait de même pour tous les êtres existants», écrit l’auteur.(6)
La dimension ésotérique, philosophique et religieuse
Le grand mystique soufi Rûmi qui connut tous les risques inhérents à son siècle, vivait cependant dans une sérénité inébranlable. Sa vision, qui était d’une grandeur étonnante, pourrait éclairer notre propre compréhension du monde et de nous-mêmes.
En effet, ce contemplatif a devancé les recherches les plus récentes de la science. Il affirmait déjà que si on coupait un atome on y trouverait un système solaire en miniature, une sorte d’explosion nucléaire: «Il est un soleil caché dans un atome: soudain cet atome ouvre la bouche. Les cieux et la terre s’effritent en poussière devant ce soleil lorsqu’il surgit de l’embuscade. «Il parlait également de la pluralité des mondes avant les physiciens du XVIe siècle, et savait que ce n’est pas le Soleil qui tourne autour de la Terre mais l’inverse. Selon lui, le mystère de la nature est tout entier exprimé dans la forme humaine: elle surgit du plus lointain passé de la planète et porte en elle toute la destinée de l’Univers infini. Pour Rûmi, l’histoire entière du monde sommeille en chacun de nous(7).
Le philosophe Jean Guitton pense pour sa part, que si un ordre sous-jacent gouverne l’évolution du réel, il devient impossible de soutenir, d’un point de vue scientifique, que la vie et l’intelligence sont apparues dans l’univers à la suite d’une série d’accidents, d’événements aléatoires dont toute finalité serait absente. Jean Guitton ajoute que ni les galaxies et leurs milliards d’étoiles, ni les planètes et les formes de vie qu’elles contiennent ne sont un accident ou une simple «fluctuation du hasard». Nous ne sommes pas apparus «comme ça», un beau jour plutôt qu’un autre, parce qu’une paire de dés cosmiques a roulé du bon côté. Laissons cela à ceux qui ne veulent pas affronter la vérité des chiffres.(8)
Les grandes religions terriennes ne réprouvent pas l’idée de l’existence d’autres mondes habités dans l’univers. Beaucoup de textes anciens y font référence: les machines volantes décrites par Ezéchiel (La Bible I 4-14 et 15-28), la guerre aérienne du Ramayana, l’épopée de Gilgamesh, les Elohim de la Genèse (La Bible VI 1 -4), les Veilleurs du ciel dont parle Hénoch (Livre des secrets d’Hénoch VI 1-2, 6; VII 1-2; VIII 1-3; X 10),
Le Coran fait explicitement mention de la pluralité des mondes dans le sens où ils obéissent à Dieu. Ainsi les mondes habités sont cités dans neuf sourates. (Coran: Sourate I, verset1; II, 3; V, 109; VI, 101; X, 3; XI 108; XIII, 15; XXI, 16; XXXVI, 36). Un autre verset du Coran laisse supposer que l’Univers, depuis sa création, est en perpétuelle expansion, et ses dimensions ne cessent de grandir. «Le ciel, Nous l’avons construit par Notre puissance: et Nous l’étendons [constamment] dans l’immensité.» (Coran: Sourate 51Verset 47).
La mélodie secrète est un miracle permanent. Ce véritable ballet fait que le système solaire est une minuscule poussière dans le champ de milliards d’étoiles qui se côtoient harmonieusement pour que la vie puisse avoir lieu sur Terre Qui gouverne ces mouvements? Qui programme ces vitesses de rotation? Qui veille au maintien des distances entre chaque astre? Depuis le physicien Newton, nous savons que c’est la force gravitationnelle, une force invisible, qui maintient l’ordre dans l’Univers. Force gravitationnelle selon les scientifiques ou force divine pour les croyants? L’accordeur transcendant gouverne les mouvements de milliards d’étoiles, de planètes, les guide, les soutient, et les fait mourir. Et nous, humains, esprits pensants simples mortels, poussières de l’Univers, nous nous permettons de douter de son éternité, de sa puissance
1.http://www.la-croix.com/Religion/S-informer/Actualite/Quand-Benoit-XVI-dialogue-avec-des-astronautes-_NG_-2011-05-21-617525
2.www.educreuse23.aclimoges.fr/loewy/realisations/tpe/epicyles/WEB%20PAGE/science.ml
3.http://www.croire.com/article/index.jsp?docId=236296&rubId=188
4.Arkan Simaan: Les leçons de la condamnation de Giordano Bruno SPS n°288, 10 2009
5.Planet Techno Science http://www.planet-techno-science.com/ciel-et-espace/une-moisson-dexoplanetes-renforce-lespoir-de-trouver-la-vie-ailleurs/
6.http://www.marianne2.fr/philippepetit/Croyez-vous-aux-mondes-paralleles_a152.html
7.http://www.unisson06.org/dossiers/religion/ecrits_spirituels/islam/soufisme.htm
8.Jean Guitton, Igor et Grichka Bogdanov: Dieu et la science, Editions Grasset 1991.

Source L’Expression Pr Chems Eddine Chitour

Le Pèlerin

 

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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 07:39

France - 10 mai 1981: il y a 30 ans, la France élisait Mitterrand

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Il y a trente ans, le 10 mai 1981, les Français élisaient François Mitterrand, premier président socialiste de la Ve République, qui s'installait à l'Elysée après 23 ans de pouvoir sans partage des gaullistes et des giscardiens.

L'image numérique du visage de François Mitterrand se dévoilant progressivement sur les écrans de télévision le 10 mai à 20h00 est restée gravée dans la mémoire collective.

Alors que s'affichent les résultats (51,75% pour Mitterrand, 48,25% pour le président sortant Valery Giscard d'Estaing), des scènes de liesse, de véritables explosions de joie, se déroulent dans toute la France. A Paris, le peuple de gauche va fêter sa victoire à la Bastille, lieu symbole par excellence des grands bouleversements politiques et sociaux.

Les partisans de Giscard sont, eux, sous le choc, sonnés. Effrayés aussi. Dès le soir du 10 mai, les douanes françaises renforcent leur surveillance pour empêcher toute fuite de capitaux vers l'étranger. De fait, l'intensité des réactions illustre la rupture politique que constitue l'élection de François Mitterrand.

"Je mesure le poids de l'Histoire, sa rigueur, sa grandeur", déclarera le président élu dans sa première déclaration à l'Hôtel du Vieux Morvan à Château-Chinon (Nièvre).

Présenté comme "l'homme du passé" par Giscard pendant la campagne, Mitterrand, qui est en politique depuis la fin de la guerre et a déjà été candidat deux fois à la présidentielle, a construit patiemment sa victoire en s'appuyant sur l'union de la gauche.

Sa victoire marque ainsi le retour au gouvernement des communistes, écartés du pouvoir depuis 1947. Ils seront quatre dans le premier gouvernement de Pierre Mauroy.

Cette alliance avec "les amis de l'URSS de Brejnev" inquiète à l'étranger, notamment à Washington, qui enverra le vice-président George Bush à Paris pour sonder le nouveau chef de l'Etat, un mois après son investiture.

La rupture est aussi inscrite dans les "110 propositions pour la France", le programme de François Mitterrand. Forte d'une majorité absolue à l'Assemblée élue un mois après la présidentielle, la gauche mettra en oeuvre plusieurs mesures phare: abolition de la peine de mort, autorisation des radios libres, création de l'impôt sur la fortune, nationalisations...

De façon plus anecdotique, l'élection présidentielle de 1981 marque aussi l'irruption de la communication dans la politique. Le slogan "la force tranquille" et la photo de Mitterrand sur fond de campagne française ont fait date.

La campagne avait également été marquée par la candidature de Coluche. Plaisanterie au départ, l'aventure s'était mal terminée, l'humoriste, crédité jusqu'à 16% d'intentions de vote, ayant finalement jeté l'éponge en mars 1981, sous la pression et les menaces.

Source 20minutes.fr AFP

Le Pèlerin

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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 10:59

«La France a toujours été une terre d’asile, d’accueil, c’est notre tradition, notre honneur»  JL-Debre.jpg

….a déclaré le président du Conseil constitutionnel.

 

Le ministre français de l’Intérieur a été recadré au moment où la Commission européenne donnait son feu vert pour un amendement du traité de Schengen.

La voix du président du Conseil constitutionnel s’est élevée alors qu’un fort sentiment d’intolérance, de stigmatisation, cible des Français d’origine africaine et musulmane. Une bouffée d’oxygène, en ces temps qui courent. «Il faut accepter l’immigration légale...conformément à la tradition française. Et nous avons besoin d’immigration. La France a toujours été une terre d’asile, d’accueil, c’est notre tradition, notre honneur. Simplement, il faut que les hommes et les femmes qui viennent sur notre territoire respectent les lois de la République», a déclaré, dimanche, l’ancien président de l’Assemblée nationale française sur les ondes de Radio J.

Le ministre de l’Intérieur n’a pas caché, le 15 avril dernier, son objectif de réduire l’immigration légale. Il a annoncé vouloir faire passer «dans un premier temps» de 200.000 à 180.000 le nombre d’étrangers admis sur le territoire français.

«Aujourd’hui, il y a à peu près 200.000 étrangers supplémentaires (par an) qui sont autorisés à séjourner en France...Mon objectif, c’est de réduire ce nombre de 20.000, c’est-à-dire de passer de 200.000 à 180.000, dans un premier temps», avait révélé Claude Guéant tout en promettant, devant les élus du Palais du Luxembourg (le Sénat français), qu’il ferait dans les prochains jours des «propositions de réduction du nombre de titres de séjour».

Une erreur, estime le président du Conseil constitutionnel, qui s’érige désormais en rempart contre une certaine dérive parlementaire même s’il a tenu à préciser qu’il s’exprimait à titre personnel. Et que pense-t-il du débat sur la laïcité et l’Islam qui a été organisé par sa famille politique (l’UMP)? «Notre société repose sur le principe de la laïcité. Pourquoi le réaffirmer, pourquoi essayer sans arrêt de montrer qu’il a changé?

Non, faisons en sorte de dire que les lois fondamentales qui ont fondé cette laïcité sont toujours d’actualité, un point c’est tout», a souligné l’ancien ministre de l’Intérieur de Jacques Chirac qui a voulu apaiser les tensions. Les propos tenus par Claude Guéant au début du mois d’avril avaient choqué. «En 1905, il y avait très peu de musulmans en France, aujourd’hui il y en a entre 5 et 10 millions...

Cet accroissement du nombre de fidèles et un certain nombre de comportements posent problème. Il est clair que les prières dans les rues choquent un certain nombre de concitoyens. Et les responsables des grandes religions ont bien conscience que ce type de pratiques leur porte préjudice», avait affirmé le successeur de Brice Hortefeux à la Place Beauvau, en marge d’un déplacement effectué à Nantes (Loire-Atlantique).

«Arrêtons de faire de la gesticulation législative. La laïcité, il faut l’enseigner à l’école, car la laïcité, c’est la tolérance, le respect de l’autre», a recommandé Jean-Louis Debré qui a affiché son opposition contre une éventuelle proposition de résolution parlementaire rappelant les principes de la laïcité.

Une position qui fait contrepoids aux dérives verbales racistes qui foisonnent en ce début de campagne présidentielle, lancée prématurément, et qui oscillera inévitablement autour de l’immigration.

«Il nous paraît capital, pendant cette période préélectorale, de bien garder sereinement le cap en évitant amalgames et risques de stigmatisation», ont prévenu les représentants bouddhistes, catholiques, juifs, musulmans, orthodoxes et protestants de la Crcf, la Conférence des responsables de culte en France, à la veille du débat de la honte qui n’aura finalement vécu que trois petites heures, le 5 avril dernier. La mèche peut cependant être rallumée à tout moment...

Source L’Expression Mohamed Touati

Le Pèlerin

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