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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

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Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 08:54

Fermetures de la rn 20 et de la 320

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La route est restée fermée trop longtemps au goût des commerçants français du Pas de la Case. Les commerçants du Pas de la Case annoncent des baisses importantes de leur chiffre d'affaire suite aux fermetures de l'accès à Andorre. Ils s'inquiètent déjà pour les prochains hivers.

«En moyenne nous avons une baisse de chiffre d'affaire comprise entre 50 et 60 %… Il y a la crise, bien sûr mais aussi les fermetures sur quatre fins de semaine cet hiver. Aujourd'hui, il y a beaucoup d'établissements en difficulté.» Jean-Jacques Carrié, de l'association de commerçants Initiative Pas de la Case, exprime la colère des uns et la vive inquiétude des autres.

Suite aux très importantes chutes de neige enregistrées depuis le début de l'hiver, la RN 20 ou RN 320 ont été fermées à plusieurs reprises. Les déclenchements préventifs d'avalanche par la DIRSO n'ont pas suffi. Des avalanches sont parties naturellement à plusieurs reprises ces dernières semaines. Elles étaient suffisamment grosses pour atteindre et recouvrir la route malgré les «bassines» terrassées notamment sur la trajectoire du couloir n°2 pour les ralentir et le merlon de protection.

«Que ce soit bien clair, je ne cherche pas la polémique, ni à mettre la pagaille» assure Jean-Jacques Carrié.

Avec Karine Naudy, il a signé un courrier à l'attention de l'ambassadeur de France en Andorre qu'il a rencontré. «Nous comprenons et sommes d'accord avec le préfet de l'Ariège qui n'entend pas prendre le moindre risque avec la vie des usagers à cause du risque avalanche» écrivent-ils notamment. Pointant le risque avalanche, Jean-Jacques Carrié et son association de commerçants réclament des mesures. «Quand on ferme le col du Puymorens parce qu'il y a la tempête et formation de congères, je suis d'accord. Par contre sur les couloirs d'avalanche, on n'est pas d'accord. Il faut prendre des mesures efficaces ou installer des équipements pérennes. Le CATEX (câble transport d'explosif) n'est-il pas obsolète ? interroge-t-il. Il y a aujourd'hui d'autres systèmes moins chers et plus efficaces. Ne pourrait-on pas faire appel à des sociétés spécialisées avec des hélicoptères et des artificiers pour déclencher préventivement les avalanches ? Au delà, il faut envisager les travaux nécessaires pour installer des paravalanches ou des dispositifs de sécurisation» détaille le commerçant qui s'inquiète déjà pour les futurs hivers. Jean-Jacques Carrié s'étonne encore que le tunnel du Porté-Puymorens ne soit pas gratuit quand il n'y a pas d'autres itinéraires. «Mon assistante qui habite en France en a eu pour 125 € de péage pour venir travailler ! Et c'est pareil pour tous les travailleurs frontaliers.» Le commerçant multiplie les contacts avec les responsables du gouvernement andorran pour que le problème soit évoqué dans le cadre des relations bilatérales entre la France et l'Andorre et que des solutions soient arrêtées. «On parle là d'un itinéraire européen qui dessert l'Andorre et l'Espagne, insiste Jean-Jacques Carrié. Il devrait pouvoir être sécurisé au même titre, par exemple, que la route d'accès à Val d'Isère dans les Alpes. En Ariège, on peut quand même sécuriser 30 km de route nationale et européenne.»

«La sécurité d'abord»

Le préfet de l'Ariège, Salvador Pérez, se préoccupe en premier lieu «de la sécurité. On l'a vu encore l'autre jour, les risques d'avalanche sont réels. C'est ma priorité. Une vingtaine de couloirs sont à surveiller sur la RN 20. J'ai rencontré, avant l'hiver, les commerçants d'Andorre pour leur expliquer nos plans de sécurisation. Seulement, ils ne disent pas que nous nous laissons la route ouverte quand les départements voisins ferment l'accès à l'Andorre. L'hiver a été particulier et maintenant, je me tourne vers les risques d'inondations.»

Source La Dépêche du midi Ar.P.

Le Pèlerin

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 17:09

Le Couserans fut un lieu de passages lors des divers événements historiques.
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Histoire locale. Frontière naturelle entre la France et l'Espagne, le Couserans fut un lieu de passages lors des divers événements historiques.
On le sait, lors de la dernière guerre, le Couserans et la chaîne des Pyrénées en général furent des lieux de passages importants, ouvrant sur la liberté et, intrinsèquement lié, l'exil. Mais il faut remonter, pour d'autres raisons, dans le temps, un siècle et demi plus tôt, pour assister à un afflux massif de l'autre côté des montagnes.
La Révolution française entraîna, en effet, des départs importants de diverses populations, nobles, tenants de la monarchie et clergé réfractaire à la Constitution civile. C'est essentiellement par le val d'Aran et la Cerdagne que l'on fuyait un régime que l'on n'acceptait pas. Ainsi, dès mai 1791, l'évêque de Comminges, accompagné de plusieurs de ses collègues et de l'archevêque d'Auch, quitte le sol français pour se réfugier en Espagne.
Mais après la loi qui bannissait les prêtres refusant de prêter le serment, le 26 août 1792, on vit s'accélérer cette émigration. Ainsi, entre octobre et décembre de cette année, 127 prêtres gagnent le val d'Aran et l'on estime que, durant plusieurs mois, jusqu'en avril 1793, ce furent plus de 6 000 ecclésiastiques qui traversèrent la chaîne, souvent par l'Ariège et le Couserans.
Les nobles, bien entendu, ne furent pas en reste. Le comte de Pannetier, qui avait siégé aux états généraux en 1789, avait été un des premiers à passer en Espagne et avait constitué un régiment, dit de la Reine, qui n'attendait que l'occasion d'en découdre avec les républicains. Souvent, espérant un changement de dernière minute, nombre d'entre eux demeuraient près de la frontière, sachant pouvoir se mettre rapidement à l'abri en cas de danger. Seix, ainsi, hébergeait de nombreux « candidats à l'émigration », certains habitants leur prêtant asile. Cette concentration, d'ailleurs connue, inquiétait les autorités locales qui craignaient, en cas d'émeute, de ne pouvoir faire face. L'arrestation du comte Louis de Binos, en octobre 1793, permit de mettre à jour tout ce réseau, même s'il ne parla pas. Les papiers qu'il transportait vendirent la mèche. A la tête de cette organisation, on trouvait un certain Faup, ex-juge de paix de Seix, ainsi que l'abbé Faur, Sexois émigré en Pallars, ou l'abbé d'Aragon Peyrefitte qui, d'Ustou, était basé à Tabascan. Plus tard, venus de Couflens, les Balzame vinrent prêter main-forte après avoir été contraints d'émigrer à leur tour à la tête des deux compagnies du bataillon de Seix. Cette petite armée était financée par le général Ricardos, quand les nobles n'intégraient pas, purement et simplement, l'armée espagnole.
Des passeurs peu scrupuleux
En marge, afin d'éviter les postes gardés par les soldats de la République, se développa un nouveau métier, « le conducteur d'émigrés », fort lucratif au demeurant tant les sommes demandées étaient importantes, suivant qui l'on convoyait. Les archives judiciaires de l'époque parlent d'ailleurs de ces passeurs peu scrupuleux, certains abandonnant purement et simplement leurs compagnons de route en pleine montagne, une fois payés, comme cela arriva à plusieurs religieux et religieuses tentant de gagner la frontière. Mais des Ariégeois aussi, du fait de cette proximité, quittaient leur contrée ; plus de 500 d'après les listes d'émigrés. La grande majorité étaient des prêtres malgré que l'Espagne, au bout de quelque temps, interdit tout passage, tout en ménageant certaines dérogations.
Les nobles, quant à eux, furent moins nombreux. Certains entrèrent dans les rangs de l'armée des Princes, partant combattre les troupes républicaines sur la frontière allemande mais pour ce qui est de la noblesse couserannaise, le plus gros du contingent passa en Espagne et s'enrôla dans les bataillons de Charles IV. On y retrouvait les Lingua de Saint Blanquat, Solan Sabouliès, Castéras Seignan, de Cabaldi de Terssac, Sirgant d'Ercé puis, par la suite, Narbonne Lara, Roquemaurel, Saint Jean de Pointis ou Faydit de Terssac. Mais il y eut aussi des artisans, des soldats, des brassiers ou laboureurs qui quittèrent leur patrie, notamment Oust, Saint-Lizier et Castillon.
Est-ce par conviction ou pour fuir des temps devenus plus durs, espérant trouver du travail outremonts, comme par le passé ?
Source La Dépêche du Midi
Le Pèlerin

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 17:36

La Grotte de Lombrive à Ornolac-Ussat les Bains

 

Tout le monde connaît Tarascon en Provence ; parlez leur e Tarascon sur Ariège…ils vous feront cela pas très loin de Marseille....!!!. En fait Tarascon est l’une des places fortes ariègeoises, au carrefour de la vallée de l’Ariège qui s’élargit en aval. A droite le col de Port qui donne accès au Couserans , en face Gourbit accès sur l’Artats et ses montagnes voisines, de véritables belvédères sur les Pyrénées….Un peu plus loin la vallée de Vicdessos et l’accès aux 3000 mètres  ( Pics de Montcalm et d’Estats ), au  Port de Lers….Sinon continuez vers Andorre la Vieille ; la vallée se rétrécit la température baisse de quelques degrés…Faites deux kilomètres environ vous êtes à Ussat les bains.

Un panneau vous annonce la « Grotte de Lombrive », la plus vaste grotte d’Europe…!!!!Garez votre véhicule à gauche ; un parking vous y attend au bord de la RN 20.

Vous accéderez à la grotte par un petit train et vous découvrirez cette grande grotte aménagée pour le public. Elle constitue un vaste univers souterrain et possède de riches concrétions  isolées au  milieu de longues galeries aux aspects féériques : le mammouth, le tombeau de Pyrène, le trône de Bébrix, la salle aux mille colonnes... Lombrive devient musicienne avec plusieurs concerts à l'intérieur de la grotte durant l'été.

Les Visites guidées sont permanentes.

Période d'ouverture :

Juillet et août, visites tous les jours de 10h à 19h (environ toutes les 15 mn ).

Vacances de printemps, juin et septembre, les samedis dimanches et jours fériés des Rameaux au 11 novembre :

Visites à 10h et 10h45 et de 14h à 17h30 (toutes les 45 mn). Mai : visites toutes les 45mn de 14h à 17h30 en semaine.

Samedis, dimanches et jours fériés en dehors des périodes précédentes : visites à 14h et 15h30.

Possibilités de réservation :

Visites personnalisées, randonnées souterraines, voyages au coeur de la terre, visites conférences et groupes Tél : 05.61.05.98.40

Pour plus d’information, je vous convie à cliquer sur le lien ci-dessous

http://www.cathares.org/lombrives.html

 

Le Pèlerin

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7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 16:38
 Pyrénées- Les surprises de l’Ariège
Belle et lointaine, méconnue, oubliée par le suréquipement, cette région qui borde les Pyrénées a gardé son aspect sauvage et même mystérieux. A pieds ou à cheval, à travers les prés ou les forêts, dans les grottes profondes ou les châteaux cathares en haut des collines, partout règne une sensation d’espace.

Ferveur et hérésies de l’an 1000
Au début de l’an 1000, un fort mysticisme populaire soutient le développement des grands ordres religieux. Simultanément, dès le début du XIIe siècle, l’Ariège est une terre d’accueil pour les hérétiques cathares, accueillis et protégés dans leurs châteaux par les Comtes de Toulouse et de Foix, qui voyaient dans cet nouvelle spiritualité un formidable contre-pouvoir au Roi de France et à l’Eglise Catholique.
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Situation géographique
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Le Château de Montségur 
Mercus, Arnave, Axiat, Mérens, Miglos, Daumazan, Saint Lizier, Vic D’oust, Unac, etc., l’Ariège est une véritable mine d’églises romanes ! Elles témoignent de la ferveur à cette époque et d’un art roman particulier à cette région, marqué d’influences occitanes, catalanes, mudejares, ou lombardes. Ces dernières furent construites par des maçons venus d'Italie et voyageant vers la Catalogne, ou inversement. Très simples, elles ont un charme rustique tout à fait particulier.
Témoignages des doutes et des espoirs des hommes de l’époque, ces églises et ces châteaux racontent une histoire émouvante. Sauvés de la destruction par l’oubli et la méconnaissance de cette région lointaine, ces lieux ne sont pas encore surexploités par le tourisme. Montaillou, rendu célèbre par le beau livre d’Emmanuel Leroy Ladurie, en est l’un des exemples les plus émouvants.
Une bonne raison pour se lancer sur le chemin des églises et des châteaux d’Ariège !
Vals, église inspirée
Fécondité et éternité sont deux thèmes récurrents en Ariège, particulièrement présents dans les grottes et les sources. L’église de Vals, une merveilleuse petite église rupestre creusée dans le rocher, est l’expression même de ces thèmes.
D’abord grotte consacrée à Marie, l’église finit citadelle et lumière consacrée à Saint-Michel, dominant et éclairant le village qu’elle protège, ainsi que tout le paysage alentour. Trois étages de spiritualité : des Celtes au XVIIIe siècle en passant par les doutes de l’an 1000.
On y pénètre par une entaille profonde, ouverture dans le corps de la montagne et, immédiatement, on sent le chuintement de l’eau. Il faut monter de nombreuses marches pour arriver à la porte de l’église, la première taillée dans le roc.
La première église rupestre de Vals est pré-romane. Au XIe siècle, on ajoute un deuxième bâtiment, dont l’abside est ornée de fresques de style byzantin proche de celles de la cathédrale de Saint-Lizier. Des personnages raides et majestueux racontent la vie de Jésus, mais la Vierge, elle, alanguie sur sa couche, se montre comme une vraie femme.
Mirepoix, cité médiévale
Avec ses maisons à colombages aux façades multicolores, ce petit village médiéval fortifié est construit selon l’architecture typique des bastides du XIIe siècle : une place entourée de couverts soutenus par des poutres en cœur de chêne (d’origine) et des rues étroites à angle droit autour de la place centrale carrée. Quelques maisons, dont celle des Consuls à droite de la librairie, gardent leurs encorbellements avec d’extraordinaires corbeaux sculptés.
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Mirepoix
On y pénètre par une entaille profonde, ouverture dans le corps de la montagne et, immédiatement, on sent le chuintement de l’eau. Il faut monter de nombreuses marches pour arriver à la porte de l’église, la première taillée dans le roc.
La première église rupestre de Vals est pré-romane. Au XIe siècle, on ajoute un deuxième bâtiment, dont l’abside est ornée de fresques de style byzantin proche de celles de la cathédrale de Saint-Lizier. Des personnages raides et majestueux racontent la vie de Jésus, mais la Vierge, elle, alanguie sur sa couche, se montre comme une vraie femme.

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Saint Lizier en Couserans

Pendant la guerre de cent ans, la ville se protège derrière des remparts. On peut en percevoir le tracé en suivant les boulevards extérieurs et en découvrant la belle porte d’Aval, la seule des quatre portes de la ville qui existe encore. Il faut entrer dans la cathédrale Saint-Maurice dont la nef, incroyablement vaste (22 m de largeur), est la seconde plus large d’Europe, et admirer l’orgue majestueux.
Tous les lundis, le marché réunit les différents habitants du coin : paysans autochtones en béret, bourgeoises récemment installées dans les quelques maisons de maîtres (dont les prix ne cessent d’augmenter). De nombreux "baba cools", réfugiés dans des bergeries, viennent vendre les fruits de leur travail : poteries, tissages, pots de miel, ou fromages.
Chaque deuxième samedi du mois, de 8 heures à 17 heures, sous les couverts aussi, une foire aux antiquités et à la brocante.  

Les forteresses perchées racontent…
Montségur, Montaillou, perchés sur leur pog (haute colline), ils semblent planer… Et leurs pierres murmurent, racontent la vie des hommes et des femmes qui ont vécu dans ces châteaux et dans les villages qui en dépendaient.
Du premier, il ne reste rien. Les murailles sont celles du nouveau château reconstruit par le Roi de France sur les ruines du vrai Montségur abattu. Du second, rien non plus puisque la tour n’est pas d’époque. Pourtant, l’énergie des lieux subsiste, une force qui semble sortir directement de la terre. Celle de la résistance à l’Inquisition.
On sait tout sur la vie quotidienne à Montaillou, grâce à Emmanuel Leroy Ladurie qui a étudié les registres de l'Inquisition. Et il n’est d’ailleurs jamais trop tard pour lire son livre passionnant : "Montaillou, village occitan".
Perché à 1 207 mètres sur son pog, Montségur se voit de très loin, en avant poste de la ligne neigeuse des hautes montagnes pyrénéennes. On y découvre avec émotion les ruines des maisons villageoises, collées aux murailles du château, preuve tangible de la présence ici des insurgés Cathares qui vécurent dans le château sous la protection du Comte de Foix de 1204 à 1244.
Quarante ans de tranquillité jusqu’à l’assassinat, en 1242, du Grand Inquisiteur par des Chevaliers qui vinrent se réfugier à Montségur. La couronne de France et la papauté décident alors d’en finir et de prendre le château. Mais, il faudra onze mois aux 4 000 mercenaires du Roi pour triompher des 150 hommes d’armes du château qui sera finalement pris par trahison pendant la nuit de Noël 1243 !
En janvier 1244, un gigantesque bûcher dévorera les 230 parfaits qui refusèrent de se convertir
 
Infos pratiques
Balades de quelques heures d’un village à l’autre, randonnées de plusieurs jours en haute montagne, promenades dans les réserves naturelles, l’Ariège offre de multiples possibilités aux randonneurs de tous niveaux.

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La Dent d'Orlu (en face de chez moi)

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Le Quié (derrière chez moi)

Le Chemin des Bonshommes (sur le GR 107), qui commence au pied du château de Montségur, est assez sportif avec pas mal de dénivelé. On peut marcher deux à sept jours. Il existe un Topo guide de la FFRP.
Plus calme, la réserve nationale d’Orlu est peuplée de marmottes, d’hermines, d’isards (une sorte de chamois), et même d’aigles royaux qui se laissent parfois apercevoir. On peut dormir dans les gîtes d’étapes qui sont en périphérie de la réserve où se trouve également un refuge gardé.
Renseignements :
www.parc-pyrenees.com
A l’entrée de la réserve (à la Ferme aux ânes), on peut même louer des ânes pour porter les bagages : www.la-ferme-aux-anes.com
 
On peut aussi parcourir ces vastes espaces sauvages en compagnie du Mérens. Ce petit cheval à robe noire est typiquement ariégeois, et son endurance, sa sûreté de pied et sa douceur en font un parfait cheval de randonnée. 1 200 kilomètres de sentiers et 20 centres équestres vous attendent. Les passionnés iront au Centre national du cheval de Mérens pour tout apprendre sur ce bel animal.

Pour en savoir plus :
www.pyrenees-randonnees.com

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Source Office de Tourisme de Tarascon sur Ariège
Le Pèlerin
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2 mars 2013 6 02 /03 /mars /2013 12:16

Un domaine skiable où quinze enneigeurs assurent l'enneigement des pistes.

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Il reste encore quelques jours de vacances, pourquoi ne pas les passer à Goulier-Neige ? Tout y est sympa. Le cadre, le domaine skiable avec ses sept pistes, son espace luge et débutants, son école de ski avec jardin d'enfants aménagé et privatif, le personnel de la station, celui du snack et ses prix très attractifs pour les familles.

Des journées récréatives y sont même proposées, comme celle de ce dernier jeudi, dédiée aux petits skieurs, avec démonstration de chiens de traîneau, concours de bonshommes de neige, distribution de bonbons, musique… qui a enchanté petits et grands, et celle du 8 mars, qui sera consacrée à M. Carnaval.

Organisée par la station, ouverte de 8 heures à 17 heures, cette journée carnaval comportera, à partir de 14 heures, un concours de déguisements ouvert à tous. Des cadeaux spécifiques à la station sport nature du Montcalm (accès gratuit à de nombreuses activités) viendront récompenser les déguisements les plus beaux et les plus originaux. Une boisson chaude sera également offerte à toutes les personnes et enfants déguisés et grimés.

A noter que la station de Goulier-Neige, située au cœur de la station sport nature du Montcalm, permet aux vacanciers de pratiquer, tout en restant dans la vallée, d'autres activités, comme les raquettes à neige ou l'escalade en salle.

Pour tous renseignements, appeler le 05 61 03 83 28 (communauté de communes), le 05 61 64 88 99 (station Goulier), le 05 61 64 87 53 (office du tourisme) ou

http : //www.pays-du-montcalm.com

Source La Dépêche du Midi

Le Pèlerin

 

 

 

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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 09:45

6.    La Restauration du Château de Foix

En 1862, les prisons ayant été transférées ailleurs, on se demanda ce qu’allait devenir ce monument. Le Conseil Général décida de le sauver d’une ruine certaine, et il émit le vœu de restaurer les tours et d’y aménager un musée. En 1872 une invitation fut adressée à M. Cals, architecte départe­mental de l’Aude, lequel surveillait la restauration de la Cité de Carcassonne pour le compte de Viollet-le-Duc. M. Cals en­visagea une restauration complète qu’il estima 455 700 francs; le Conseil Général, effrayé de ce devis important pour l’épo­que, ne vota qu ‘un crédit de 80 000 francs, se contentant pro­visoirement de la restauration des tours et de la salle entre les deux tours carrées. Après divers atermoiements, le Conseil Gé­néral fit suspendre les travaux par décision du 8 avril 1875, et les choses en restèrent là pour l’instant.


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Cependant, lors du Congrès Archéologique de 1884, la plu­part des congressistes déplorèrent l’état d’abandon dans le­quel on laissait ce monument célèbre. Un projet de restaura­tion fut présenté peu après par M. Paul Boeswildwald, suc­cesseur de Viollet-le-Duc à Carcassonne, dont le devis s’éleva à 60 000 francs. Le Ministère des Beaux-arts prit 48 000 francs à sa charge, et laissa les 12 000 francs à la charge du dépar­tement. Les travaux commencèrent en 1887, sous la surveil­lance de l’architecte départemental. M. Délia Jogna. Les vieilles constructions furent rasées, la tour ronde vit ses cré-nelages consolidés, tandis que dans la tour centrale le» étages, qui avaient été coupés au moyen de planchera, furent rétablis dans leur hauteur primitive. Les bâtiment» édifié» entre les deux tours carrées furent remaniés de manière à respecter, autant que possible, leur aspect antérieur.
Le château de Foix, qui évoque de grands souvenirs historiques et qui perpétue les traditions les plus nobles, méritait bien d’être conservé pour le bon renom de notre département qui le montre avec une légitime fierté aux nombreux touristes qui viennent le visiter. Le joli panomara que l’on découvre du haut de ses tours, tant sur la ville et les collines avoisinantes que sur le puissant massif de Tabe au sud-est, charme le visiteur et lui fait penser aux temps révolus et à l’importance stratégique qu’a revêtu, à toutes les époques, cette place forte. Nous avons lieu d’en être fiers, notre devoir est de le faire connaître par tous les moyens : c’est ce qu’a essayé de faire notre modeste plume, en quelques pages.

Fin

Source : l’Ariège et ses Châteaux féodaux (éditions Résonances)

Le Pèlerin 

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 09:44

5.    Grandeur et décadence du Château de Foix
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Au XVIIème siècle, le comté de Foix passa sous l’autorité royale et le château perdit de son importance, sa splendeur de naguère, de forteresse. Il était pourvu d’une modeste garnison chargée de garder les prisonniers qu’on y enfermait. Il y en eut d’illustres : Gaston II y enferma sa mère Jeanne d’Artois, en raison de la vie déréglée qu’elle menait. Jean Carrier, qui avait soutenu le pape schistique Benoit XIII y mourut misérablement; le comte d’Armagnac et ses vassaux, faits prisonniers à Launac par Gaston Phoébus, y séjournèrent jusqu’au paiement de leur rançon.
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orsque les guerres de religion furent apaisées, Louis XIII ordonna le rasement de la plupart des châteaux forts : il voulait ainsi éviter que des partis rebelles ne se réfugiassent derrière leurs murailles pour y organiser de nouvelles luttes. Le château de Foix échappa seul à cette destruction. Voici comment : dès le début des troubles, une grande sécheresse vint ruiner le pays, en 1612; puis suivirent des combats acharnés semant partout la misère et le pillage, et à ces calamités s’ajouta bientôt, en 1621, une épidémie, et enfin une peste meurtrière de 1629 à 1631. Les bourgs ferment leurs portes et se replient sur eux-mêmes. A ces calamités s’ajoutent les brigandages de toutes sortes. Les esprits sont très surexcités, on se bat en duel pour des motifs religieux, et les soldats chargés de défendre les places se livrent à des vio­lences et des exactions de toutes sortes; à Foix tout particu­lièrement on se plaint de leurs insolences. Le gouverneur du château soutient ses hommes. Aussi, une révolte ne tarde pas à éclater, et la population marche sur le château dans la ferme intention de le détruire de fond en comble. Mais les notables de la ville interviennent afin « que le chasteau ne fust pas démantelé , car la dite place est très importante pour le service du Roy et conservation du païs... sans la garnison tout le haut païs auroit esté entièrement ruiné et envahi par l’armée du duc de Rohan... » (Archives municipales de Foix). Sauvé ainsi d’une destruction, une ordonnance royale datée de Blois en 1626 prescrivit de le faire réparer.

Sous la Restauration,  les locaux destinés aux prisonniers étant devenus insuffisants, on en construisit d’autres, de 1824 à 1829, entre les deux tours carrées, sans aucun souci d’esthétique, et l’ensemble fut défiguré d’une manière affreuse. Des personnes éminentes s’en indignèrent, comme Montalembert, par exemple, qui déplorait l’état d’abandon dans lequel on laissait « ce joyau d’architecture ». Bientôt, en 1840, le châ­teau fut classé monument historique, et on procéda à quel­ques restaurations.

A suivre La Restauration du Château de Foix

Source : l’Ariège et ses Châteaux féodaux (éditions Résonances)

Suite : La Restauration du Château de Foix

Le Pèlerin 

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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 09:43

4.    Les jours fastes du Château de Foix

 

 

Le château devint alors le lieu de rendez-vous d’une société choisie, au milieu de laquelle trôna bientôt le célèbre et fas­tueux Gaston Phœbus: seigneurs, princes, princesses fréquentaient la Cour du comte ; les troubadours y furent accueillis avec plaisir, et ils ne manquèrent pas de célébrer dans leurs « Sirventès » l’amour courtois envers les belles dames, et bien souvent envers les épouses des seigneurs eux-mêmes. La poésie y fut cultivée avec éclat, et plusieurs comtes de Foix nous ont laissé leurs jolis poèmes. On connaît notamment : Roger Bernard III, qui se livra à un combat poétique avec le roi d’Aragon; Gaston Phœbus, auteur de la chanson bien connue : Aquelos montcmkos, et d’un remarquable outrage sur la chasse...

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Mais arrivé le XIVème siècle, les jours fastes du château ne seront plus que souvenirs. Il est vrai que les comtes de Foix n’y résideront plus : ils iront se fixer d’abord à Mazères, où ils avaient fait construire un autre château où naquit, le 12 décembre 1489, l’illustre Gaston de Foix, neveu de Louis XII et vainqueur de Ravennes. Ce dernier avait à peine trois ans que ce château fut entièrement détruit par un incendie. Les comtes de Foix allèrent alors se fixer à Pau et à Orthez, où leurs alliances leur avaient acquis des domaines importants en Béarn et en Bigorre.

Cependant, dès le XVIème siècle, et avec la connivence de Jeanne d’Albret, comtesse de Foix et reine de Navarre, le calvinisme pénétra dans le pays, et il s’en suivit une longue période de luttes sanglantes, de pillages et de meurtres. Le château de Foix passa à plusieurs reprises entre les mains des deux partis opposés. Henri IV le visita six fois, de 1566 à 1584. En 1578 il y vint avec sa femme, Marguerite de Valois, qui eut droit à une entrée solennelle.

A suivre

Source : l’Ariège et ses Châteaux féodaux (éditions Résonances)

Suite : Grandeur et décadence du Château de Foix

Le Pèlerin

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17 février 2013 7 17 /02 /février /2013 09:41

Le Château de Foix à travers les ages (3/6)

 

  3.    Les Querelles autour du château de Foix

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Dès le début de la croisade contre les Albigeois, le comte de Foix, son suzerain le comte de Toulouse, et la plupart de ses vassaux s’étant déclarés partisans dévoués du Catharisme, ils eurent à lutter vaillamment sur leurs domaines. La vallée de l’Ariège était une voie stratégique dont les croisés ten­tèrent de s’emparer afin de la couper entre la plaine et les troupes du comte de Toulouse d’une part, et la haute Ariège et la Catalogne où les Cathares se groupaient, d’autre part. Le château de Foix fut, en conséquence, l’objet de plusieurs assauts. En 1210 déjà, Simon de Montfort l’investit. Refou­lant la garnison qui avait opéré une sortie, Montfort, accom­pagné d’un seul chevalier, se mit à la poursuite des fuyards et il faillit pénétrer dans l’enceinte du château : les portes en furent fermées juste à temps. Obligé de rebrousser chemin par un sentier que dominaient des murailles, il manqua d’être écrasé sous les pierres que lançaient les défenseurs.

Une trêve ayant été conclue quelque temps après, le comte de Foix Raymond-Roger la rompit en 1212, et les nouvelles hostilités ramenèrent les croisés dans la région : la ville de Foix fut occupée, mais le château ne fut pas attaqué; il fut cependant remis à l’abbé de Saint-Thibéry, qui le garda comme gage de paix pour l’Eglise. Le comte de Foix ne rendit donc pas le château par la force car, comme le dit l’auteur de la Chanson de la Croisade, « il est si fort qu’il se défend de lui-même » (El castel es tant fortz qu ‘el mezeix se defend).

Cependant, Simon de Montfort, quoique victorieux, n’était pas encore rentré dans la place forte, mais il réussit à y pé­nétrer par la ruse. Aussi, en 1216, sous les ordres formels du Pape Honorius III, il fut obligé de le rendre à l’abbé qui le lai avait confié avec quelque imprudence. Dépité, Montfort occupa la ville et les alentours, interdisant à la garnison du château toute communication avec l’extérieur.

Le pape laissa à son mandataire la garde du château. Le traité de Paris, en 1229, consacra la victoire des croisés, mais le comte de Foix ne put rentrer dans son château

que cinq ans après.

Quelque trente-huit ans plus tard, en 1272, le château fut le théâtre d’un événement historique important. Après la réunion du comté de Toulouse à la Couronne, Roger Bernard III, comte de Foix, appuyé par son beau-père le comte d’Armagnac, refusa de reconnaître son nouveau suzerain, le roi Philippe III le Hardi. Devant cet acte d’insubordination, le monarque voulut faire un exemple et il vint lui-même dans la contrée, à la tête de ses troupes qui, après avoir dévasté le pays, se trouvèrent devant Foix, le 3 juin 1272. La forteresse fut bloquée, mais pour que le blocus fût efficace, il fallait dégager les abords du rocher de toutes parts et rendre facile une surveillance permanente. De nombreux ouvriers furent employés à ces travaux, ce qui a fait dire à des chroniqueurs, se copiant les uns les autres, que le rocher avait été sapé pour le faire écrouler. Cependant, si ces travaux ne nuisirent nulle­ment à la solidité du roc, ils furent poussés si activement que le comte de Foix ne voulut pas soutenir un siège qui aurait pu durer fort longtemps et affamer la garnison : il se rendit à discrétion, se mettant à genoux devant le roi pour implorer son pardon. Philippe III fut inflexible, car il fit garrotter le comte et le fit conduire à Carcassonne où il demeura prisonnier un an. La restitution de ses domaines ne lui fut accordée qu’en 1275.

A suivre

Source : l’Ariège et ses Châteaux féodaux (éditions Résonances)

Suite : Les jours fastes du Château de Foix 
Le Pèlerin

 

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 09:40

Le Château de Foix à travers les ages (2/6)
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2.    Les différentes composantes du Château de Foix 
Le mur circulaire défendait la plate-forme où se dressent aujourd’hui les tours. Celles-ci sont au nombre de trois.

La plus petite, carrée, placée au nord, est la plus ancienne. Elle est crénelée et se dresse avec hardiesse et fierté. Elle est construite en petites pierres de grès rectangulaires alternant avec des assises de briques disposées horizontalement. Les murs primitifs, trop faibles, ont été doublés, ce qui a fait obstruer des fenêtres qui étaient ouvertes à l’origine. La cage de l’escalier est placée en dedans. La tour, divisée en plu­sieurs étages par des planchers, n’a pas de voûtes. L’intérieur est éclairé par de petites fenêtres rectangulaires et d’autres ouvertures formant meurtrières. On ne peut préciser la date de sa construction. Elle est coiffée d’une toiture en ardoise XVème siècle.

La tour du milieu, également carrée, est plus vaste. Con­trairement à l’opinion généralement admise jusqu’au siècle dernier, ce n’est pas la tour ronde qui aurait été construite par Gaston Phœbus, mais bien celle-ci qui présente tous les caractères du XIVème siècle. Un vieil escalier intérieur donne accès à la plate-forme. Elle comporte trois étages voûtés : le second et le troisième furent voûtés au xrv* siècle sous l’admi­nistration d’Eléonore de Comminges.

Le crénelage de ces deux tours carrées date du XVème siècle. Le corps de logis date de la construction primitive qu’on situe au XIIème siècle : deux sceaux comtaux, l’un de 1229, l’autre de 1241, représentent le château avec ses deux tours carrées.

La tour cylindrique, au sud, est la plus récente, la plus élevée et la plus belle. Son architecture lui donne les carac­tères de la fin du XVème siècle : l’accolade surmontant la porte du rez-de-chaussée, les moulures des cintres et des meneaux indiquent bien cette époque, ce qui laisse croire qu’elle fut édifiée sous le comte Gaston IV, soit vers 1450. Bonde à l’ex­térieur, elle est hexagonale intérieurement et comprend six éta­ges, plus une plate-forme. L’étage en sous-sol est carré. Un escalier tournant est construit dans l’épaisseur du mur, côté nord. La porte qui y donne accès se trouve an niveau d’un perron de plusieurs marches en pierre, établi extérieurement sur le sol de la cour. En face de cette porte l’escalier plonge à gauche, vers la base de l’édifice et communique arec une salle obscure qui servait de cachot. Les salles des étages ont des voûtes ogivales sur nervures prismatiques, et de vastes cheminées ornées de tores et de doucines. Elles prennent jour par des fenêtres carrées. La terrasse du faîte, qui a été long­temps recouverte d’un toit conique en ardoise sons prétexte de conservation, présente une ceinture de créneaux saillants de la plus belle exécution, de merlons et de machicoulis; une meurtrière est pratiquée sur chaque merlon. Cette belle tour mesure 42 mètres de hauteur et 39 m 25 de circonférence. On l’appelle couramment Tour Gaston Phœbus, car, avons-nous dit on attribuait, jusqu ‘à ce jour, sa construction à ce comte.

Cette tour ronde est aujourd’hui aménagée en Musée de l’Ariège aux richesses importantes. La salle du premier étage présente les pièces remarquables de l’art préhistorique qui ont été fournies par les grottes ariégeoises : outils, armes, gravures sur pierre et sur os, bijoux, etc. Au deuxième étage on admire les objets d’art des époques gallo-romaine et bar­bare : sarcophages, sculptures, poteries, monnaies, stèles... Au troisième étage, l’art médiéval et l’époque moderne exposent leurs riches collections : sculptures, chapiteaux, armes, monnaies, poids, sceaux, ferronneries, clefs.  Le quatrième étage est réservé au folklore et la tour carrée du milieu va recevoir de l’outillage d’antan.

A suivre

Source : l’Ariège et ses Châteaux féodaux (éditions Résonances)

Suite : Les Querelles autour du château de Foix

Le Pèlerin

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