Au Détour des ruelles, places et fontaines
Préfecture de l'Ariège, Foix dresse sa majesté sur un roc, ou se dresse depuis des siècles son château, celui qui fit la gloire de la cité comtale. Dans les ruelles aussi, le témoignage du temps passé. Petites rues, itinéraires et sites touristiques sont au programme de nombreuses balades. Direction la place Saint-Vincent et sa fontaine en fonte de lion, mais également la place du Mercadal où se déroulent les marchés actuels, senteur du terroir. Une autre place mérite l'attention : celle de Labistour et sa fontaine de l'oie. Détour du côté du square de l'Arget, un jardin carré décoré d'une nouvelle fontaine, celle-ci en pierre de grès du XVIIe. Un lieu de détente tout choisi pour reprendre son souffle avant d'arpenter les chemins car d'autres sont plus sportifs. Direction les hauteurs avec une ascension à la Croix de sauveur. Une heure trente de marche pour arriver à une altitude de 600 mètres, lieu béni pour observer la cite comtale. Vue magnifique en hauteur avec une dernière option : continuer l'escalade pour se retrouver à 859 mètres, au sommet, et apprécier un point de vue imprenable. Coup d'œil panoramique et photos dans la boîte. Retour sur terre pour une ultime découverte de Foix et de ses derniers secrets. Direction la rue des Grands-Ducs pour atteindre la rue des Chapeliers. C'est ici, au numéro 23, que vivait le sieur de Tréville, fidèle complice de D'Artagnan.
Une ville où il faut bon flâner. Direction le vieux Foix
Préfecture de l'Ariège, Foix dresse sa majesté sur un roc, ou se dresse depuis des siècles son château, celui qui fit la gloire de la cité comtale
Plus loin, dans le vieux Foix, la plus ancienne partie de la ville fait découvrir une belle fontaine. En passant par la rue de la Préfecture, l'abbaye du monastère de Saint-Volusien s'offre au regard du promeneur. Une abbatiale et sa crypte médiévale comportent un magnifique portail du Xlle siècle, soutenu par quatre chapiteaux. Le chaland ira plus loin, rue des Marchands, pour faire quelques emplettes, mais aussi pour observer des maisons à colombages, typiques, dont certaines ont encore des panneaux d'échoppes. Au terme de la promenade, ne pas manquer les longues allées de Villote, récemment aménagées, qui furent célèbres en leur temps pour les exécutions capitales qui s'y sont déroulées. De nombreuses balades en ville sont donc possibles sans passer à côté du tourbillon de fête, de spectacles et de marchés qui animent la cité au cours de l'été avec, par exemple, son théâtre de verdure et son traditionnel spectacle estival « : « il était une fois l'Ariège ». Foix est également une ville dans laquelle de nombreux et variés établissements gastronomiques et de restaurations rapides cohabitent, avec notamment des hôtels, fermes, auberges, chambres d'hôtes et campings. Enfin, grâce à des structures adaptées et à la présence de personnels qualifiés, les loisirs ne manquent pas à Foix et aux alentours comme le VTT, le canoë-kayak, la pêche, la randonnée et même du parapente. Les portes de la cité sont grandes ouvertes pour le visiteur, féru d'histoire, sportif ou simplement curieux, qui pourra trouver son bonheur lors d'un détour dans la ville millénaire.
Saint-Volusien
Fondée vers 860, l'abbaye de Saint-Volusien était, à l'époque, lieu privilégié de la vie politique et religieuse de Foix. Détruite en 1580, au moment des guerres de religion, une église gothique a été édifiée au XVIIe siècle sur les vestiges de la première église romane. En 1789, à la Révolution française, les moines quittent l'abbaye. De chaque côté du chœur sont disposées treize stalles, acquises en 1804 à l'église Saint-Sernin, qui avaient été construites en 1670 pour le chapitre de Toulouse. À voir les accoudoirs, qui présentent de belles sculptures de têtes humaines et de chèvres qui ne manquent pas d'humour. Aux miséricordes, des angelots et des serpents. À noter que d'importants travaux ont été entrepris pour supprimer les peintures et les crépis pour refaire le dallage, ce qui a permis de retrouver la crypte de l'église primitive et de suivre sur les murs les divers remaniements.
Le château : un témoignage intact du passé
Dominer la ville de Foix, préfecture de l'Ariège, n'est pas facile. C'est pourtant ce que fait le château depuis des siècles, perché sur son rocher, au sommet de la cité comtale. Place touristique importante, le fief est renommé comme haut lieu du catharisme. Succédant à une construction fortifiée qui remonte aux Vile et Ville siècles, le château est légué en 1002 par Roger 1er, comte de Carcassonne, à son cadet Bernard. Les murs restent dans la famille car les enjeux sont importants. Rappelons qu'à cette époque, la famille seigneuriale règne sur le pays et habite dans le château qui lui permet de commander les accès à la haute vallée de l'Ariège, de surveiller le pays, tout en se protégeant derrière des murailles imprenables. Ce fief, intouchable, devient trente ans plus tard, en 1034, le chef-lieu du comté de Foix et joue un rôle déterminant dans l'histoire. Personnalités brillantes et puissantes, âmes de la résistance occitane pendant la croisade des Albigeois, trouvent refuge dans la forteresse. Le château, régulièrement assiégé, notamment par les troupes de Simon de Monfort, résiste et n'est pris qu'une seule fois mais bien plus tard, en 1486, par trahison.
Le château dominant Foix.
Siège du gouverneur du pays de Foix, le château continue à assurer la défense du pays, notamment pendant les guerres de religion. Il subsiste seul, de tous les châteaux de la région, après ordre de rasement par le cardinal de Richelieu, entre 1632 et 1638. Jusqu'à la Révolution, la forteresse, siège de garnison, est émaillée de réceptions grandioses. À noter les venues successives de puissants gouverneurs dont le comte de Treville et le maréchal de Ségur, ministre de Louis XVI. Plus tard, en 1862, les tours carrées de la bâtisse servent de prison politique. Depuis 1930, le château abrite les collections départementales du musée de l'Ariège. Préhistoire, archéologie gallo-romaine et médiévale font bon ménage dans les salles du château qui à racontent au visiteurs les siècles passés.
Notre-dame de Montgauzy
Montgauzy (Mont de la Joie) est un lieu de pèlerinage situé sur les hauteurs de la cité comtale connu depuis 1112. Couvent et église sont détruits pendant les guerres de religion, seule l'église est reconstruite. À l'emplacement du couvent, en 1844, est bâtie l'école normale d'instituteurs où le célèbre compositeur Gabriel Fauré passe son enfance. De l'église s'offre un joli point de vue sur l'ensemble de la ville. Actuellement, l'ancienne école normale accueille le centre universitaire de l'Ariège qui regroupe l'IUFM, l'université Toulouse le Mirail. À voir, avec, au milieu d'un décor naturel, à 1,5 km du centre-ville, en direction du centre universitaire. Il est possible d'y aller à pied du cœur de la ville.
Source Guide Ariège Pyrénées 2007
Le Pèlerin