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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

cirque-de-gavarnie.jpg

Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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4 mai 2013 6 04 /05 /mai /2013 03:56

Pyrénées : une randonneuse dévorée par les vautours

vautours-des-pyrenees.jpg

 

Le 14 avril une randonneuse de 53 ans a chuté depuis une montagne dans les Pyrénées. 

Cette chute de 300 mètres lui a été mortelle. Seuls ses os ont été retrouvés par les secours. 

Une randonneuse de 53 ans a fait une chute mortelle de 300 mètres depuis le Pic de Pista, dans les Pyrénées-Atlantiques, le 14 avril dernier. Elle était accompagnée de son mari et d’un ami. Les deux hommes ont tenté de la retrouver, mais après des heures de recherches intenses, ils ont décidé d’appeler les secours, qui sont arrivés 35 minutes plus tard. Au bout d’une dizaine de minutes de recherches en hélicoptère, ils ont découvert le corps inanimé de la femme, dont il ne restait que les ossements. "Au sol, il n'y avait plus que des ossements, des habits et des chaussures" raconte un membre du Peloton de Gendarmerie de Haute Montage (PGHM). Quelques minutes auparavant, les secouristes ont croisés une vingtaine de vautours dans le ciel, ils n’ont fait le rapprochement qu’une fois le corps dépouillé découvert.

Une chute mortelle
"La randonneuse a glissé sur la neige, dévissé sur 300 mètres, sauté trois barres rocheuses d'une vingtaine de mètres chacune avant de s'arrêter au pied de la face nord du pic" explique Didier Pericou, major du Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM). Elle est donc morte sur le coup et les vautours "ont mis entre 45 et 50 minutes pour manger le corps. Au vu des nombreuses fractures au fémur, au niveau des côtes, il était sûr qu'elle était décédée dans sa chute." 

Source Planet.fr Clémence Pouletty

Le Pèlerin

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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 09:41

Pyrénées – Vignemale - Mort et

 

 prisonnier des glaces

vignemale.jpg

 

Un Toulousain de 43 ans, Pascal Brisset, a fait une chute mortelle, samedi après-midi, dans une crevasse du glacier situé au pied de la face nord du Vignemale dans les Hautes-Pyrénées.

Membre du club alpin français de Toulouse, Pascal Brisset participait précisément à un stage de sécurité sur glacier. Avec ses compagnons, il devait passer la nuit au refuge des Oulettes de Gaube. L'accident est survenu samedi après-midi vers 15 heures. Un pont de neige a cédé sous le poids de Pascal Brisset. N'étant, semble-t-il, pas encordé, le pyrénéiste a chuté dans la crevasse soudain dévoilée.

Alertés, les secouristes du peloton de gendarmerie de haute montagne de Pierrefitte-Nestalas se sont rendus sur place par hélicoptère.

Le corps du pyrénéiste a été localisé à une profondeur d'environ 30 mètres. La crevasse qui faisait un mètre de large au début se rétrécissait jusqu'à 20 cm.

Les gendarmes du PGHM ont travaillé toute l'après-midi de samedi avant de revenir dimanche matin pour tenter d'atteindre et de dégager la dépouille. Une tâche rendue très difficile par l'exiguïté de la crevasse dans sa partie inférieure et par le fait que le corps est enchâssé dans la glace. Les gendarmes devaient tenter de briser la gangue de glace à l'aide d'appareil comme un marteau-piqueur électrique. Les secouristes ont tout mis en œuvre pour dégager le pyrénéiste. Hier, vers midi, ils ont dû interrompre leur tâche devant la dégradation rapide des conditions de sécurité avec des chutes de pierre et une neige très difficile. « On a été obligé d'abandonner le travail » confiait, hier, un secouriste déçu.

Pascal Brisset devrait rester prisonnier de son cercueil de glace pour le moment. En mouvement, le glacier du Vignemale pourrait rendre le corps d'ici quelques mois ou quelques années.

Source La Dépêche du midi

Le Pèlerin

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 05:19

Anniversaire. En 1972, un Rallye atterrit dans la grotte de Bédeilhac et en redécolle.
Christian Falliero ressuscite l'exploit dans un livre, à l'occasion des 50 ans de cet avion mythique.

 Georges Bonnet, redécollant de la grotte de Bédeilhac à bord du "tango roméo bravo", le 1er juillet 1972.

C'était en juin 1959. Il y a pile 50 ans. Les cartes aériennes n'avaient pas encore pris ce profil d'espaces barbelés d'interdictions qu'on leur connaît désormais. Le ciel français appartenait encore à tout le monde. Le rêve d'y pouvoir naviguer librement un jour pour pas trop cher, aussi. Ce faisant, apprendre à piloter un avion restait donc un but accessible au plus grand nombre. Et l'aviation populaire, une réalité. La voiture avait eu la 2CV, la 4L… Il était donc l'heure pour Morane-Saulnier de révolutionner l'avion de la même façon. Entre les mains du pilote d'essais Jean Cliquet, le Rallye décollait pour son premier vol.

Le Rallye ? Le plus grand succès jamais réalisé par ce premier constructeur européen d'avions légers qu'allait devenir la Socata, héritière de Morane Saulnier : 3.300 machines construites en 30 ans. Mais pas seulement. Car quiconque a été aux commandes de cet avion-là ou le pilote encore avec plaisir aujourd'hui sait… Sait que le Rallye, on n'a pas fait mieux depuis. Qu'on chercherait en vain désormais un avion aussi sûr, aussi robuste et aussi polyvalent dont l'entrée de gamme se payait 29.000 F de l'époque. Le prix d'une bonne grosse voiture familiale.

Sait aussi que sans le Rallye dans les aéro-clubs, dans les écoles de pilotage… la France aéronautique n'aurait sans doute pas décollé de la même façon dans les années 60, 70… tant il a symbolisé l'école communale, l'abordable certificat d'études de milliers de pilotes, bref, le socle formateur d'un vivier de vocations, de passions qui était aussi appelé à faire de l'industrie aéronautique française ce qu'elle est aujourd'hui. Commencer sur Rally, finir chez Aérospatiale ou Dassault, sur Airbus ou Mirage : ils ont été plus d'un.

Exploit et légende

Bref, 1959-2009 : exporté partout à travers le monde, avion-école, avion remorqueur, avion agricole voire même avion de guerre… Le Rallye de la Socata méritait bien un hommage. Et le Bigourdan Christian Falliero lui en rend un, des plus originaux. Car ce passionné d'aviation dont les premiers souvenirs professionnels remontent justement à l'atelier d'études de la Socata a su retrouver l'exploit qui, dans l'histoire du Rallye résume autant les capacités de l'avion que l'esprit d'une époque, d'une aventure humaine, pour en faire un livre : « Tango Roméo, Bravo ! »

Tango Roméo Bravo ? TRB. L'immatriculation du Rallye que pilotait Georges Bonnet, le 1er juillet 1972, lorsqu'il s'est posé dans la grotte de Bédeilhac, en Ariège. Et qu'il en a redécollé. Par deux fois. « Ce « défi » était parti d'une rencontre, d'une amitié avec Alain Darchy, le journaliste aéronautique de la première chaîne », raconte aujourd'hui Christian Falliero. « Démontrer la capacité du Rallye à se poser court était l'un des enjeux, mais il y avait aussi autre chose, donner corps à une légende locale concernant la grotte de Bédeilhac. Durant la guerre, elle avait abrité un atelier où les Allemands remettaient en état des bimoteurs. Ils avaient aménagé l'intérieur de la grotte en un tunnel stabilisé d'un peu plus de 200 mètres pour y travailler et était alors née la légende d'avions atterrissant et décollant à Bédeilhac. Donner corps à cette légende : l'idée qui a aussi réuni les deux hommes ». La suite ? Eh bien, ce final impressionnant d'un avion qui vire, s'aligne et s'enfonce dans la béance d'une montagne, ainsi que les qualités uniques du Rallye sans oublier deux ou trois autres choses étonnantes que réalisaient à l'époque ses pilotes d'essais… c'est ce que Christian Falliero propose donc à ses lecteurs de découvrir. Entre mémoire et nostalgie.

1.300 heures de vol : ce n'est pas courant pour un pilote privé, mais ça résume bien la passion de Christian Falliero (photo) pour l'aviation. Passion qui le pousse à écrire aussi depuis quelques années, puisqu'avec « Tango Roméo, Bravo ! » il signe le troisième volet d'une trilogie commencée avec « Le Silence de l'Oiseau Blanc », consacré à Nungesser et Coli et poursuivie par « Un Canari dans la tourmente ».

Prévu pour sortir ce 26 juin, « Tango Roméo, Bravo ! » sera disponible dans les librairies locales ou sur commande, auprès de l'auteur.

Contact au 05.62.42.96.36 ou 06.16.66.43.82.
Pour en savoir plus, cliquez sur le lien ci-dessous: 
http://www.grotte-de-bedeilhac.org/page_1_12_particularites.htm
Source La Dépêche du Midi Pierre Challier

Le Pèlerin

 

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20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 05:07

On sais que tu viens d'Ariège quand:

Vèbre en Ariège

- Tu trouves que les Andorrans sont des cons mais t'apprécie bien de payer tes clopes, ton alcool et le gas-oil a moitié prix
- On t'as déjà  dis « je connais l'Ardèche mais l'Ariège pas du tout.... »
- Tu craques en disant que tu viens de Toulouse et ça fait mal au cœur
- Tu trouves normal de dire moinssss , espantant ou ça pègue et personne ne te comprend
- Tu es le seul a monter au Passss...les Toulousains eux vont au Pa
- Tu trouves toujours que l'Ariegeoise est trop chère mais tu la prends toujours...
- Tu te demandes d 'ailleurs toujours pourquoi c'est plus cher quand tu prends la rocade direction Paris. -
 Lorsque tu es dans une grande ville,tu connais pas le bonhomme vert ou bonhomme rouge et tu traverses quand même
- Quand tu vois un 09 loin de chez toi tu le fais remarquer à  tout le monde (et tout le monde s'en fout!) mais toi t’es  content
- Barthez nous a fait gagner le mondial 98 et Pelous est le plus grand capitaine de l'équipe de france de rugby heures. Tu sais que pendant les fêtes de Foix et de Pamiers les concerts sont vraiment nazes
- Si tu prends le Puymorens c'est forcement l'été et tu vas te bourrer la gueule en Espagne
-  Toi tu es habitué mais quand tu habites à  Seix ou à  St Jean de Verges ta toujours droit a une petite blague bien grasse
- Tu connais forcement quelqu'un avec internet qui tourne encore à 56ko/s
- Tu sais que l'Ariège ça monte et ça descend mais c’est jamais plat
- On ta forcement déjà dit qu'un Ariegeois c’est  un Belge qui a pas trouvé l’Espagne
- Tu connais les paroles d'Ariège au moun Païs et du Se canto par cœur
- Tu sais qu'il y a pas plus fier qu'un(e) Ariegeois(e)  . Les seules fois on on parle de l'Ariège au 20 h00 c'est pour parler des ours
- Tu insultes les 31 qui savent pas conduire dans la montgne du Pas ou de Bonascre
-  Les vieux te racontent que l'Ariège avait plusieurs clubs de rugby en 1ère division
- T'as déjà eu une photo dans la Dépêche suite à un voyage scolaire ou un tournoi sportif à  la con
- Tu rencontres la moitié du département pendant tes vacances a Rosas
- Si tu t'exiles trop longtemps la verdure et les montagnes ariégeoises te manquent
- Tu sais que les flocons d'Ariège ne tombent pas en hiver
- Le panorama des Pyrénées sur  l'Ariégeoise quand tu passe à coté du paneau « Pyrénées Ariegeoises » est énorme
- Tu klaxonnes quand tu passes à  côté de ce panneau
- Tu regardes le tour de France quand il passe en Ariège même si le vélo c’est vraiment chiant - Saint-Girons c'est vraiment très loin...
- Et c'est dommage car 'les nourritures terrestres' c'est vraiment le meilleur resto d'Ariège
- Tu t'étonnes plus quand le Tunnel de Foix est fermé
- Tu sais que la meilleure herbe vient de Massat
- Tu n'as jamais visité le château de Foix même si t'habites à la cité
- Tu dis que l'Ariège c'est pourri mais t’es bien content d'y revenir
- T'es fier d'être le seul département ou la préfecture n'est pas la plus grande ville
- Tu as déjà  fait du commerce de clopes avec tes potes de fac
- Si tu viens de Foix on t'as forcement chanté « il était une fois dans la ville de Foix... » quand ta dis d'où tu venais
- Tu rigoles quand tu vois les touristes planter leur pieds dans les bains qui puent d'Ax les thermes
- Quand tu vas à Paris tu demandes une chocolatine et on te prend pour un con
- Le nord commence à Saverdun
- Ton accent fait rêver les nordistes
- Tu traites les Toulousains de doryphores
- Tu veux l'indépendance de l'Ariège
- Tu sais que pendant les fêtes de Foix et de Pamiers les concerts sont vraiment nazes
De la part d’une Correspondante…..Ariègeoise….
Le Pèlerin

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19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 03:04
 Pyrénées- Les surprises de l’Ariège 
Belle et lointaine, méconnue, oubliée par le suréquipement, cette région qui borde les Pyrénées a gardé son aspect sauvage et même mystérieux. A pieds ou à cheval, à travers les prés ou les forêts, dans les grottes profondes ou les châteaux cathares en haut des collines, partout règne une sensation d’espace. 
Ferveur et hérésies de l’an 1000
Au début de l’an 1000, un fort mysticisme populaire soutient le développement des grands ordres religieux. Simultanément, dès le début du XIIe siècle, l’Ariège est une terre d’accueil pour les hérétiques cathares, accueillis et protégés dans leurs châteaux par les Comtes de Toulouse et de Foix, qui voyaient dans cet nouvelle spiritualité un formidable contre-pouvoir au Roi de France et à l’Eglise Catholique.

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Situation géographique

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Le Château de Montségur
Mercus, Arnave, Axiat, Mérens, Miglos, Daumazan, Saint Lizier, Vic D’oust, Unac, etc., l’Ariège est une véritable mine d’églises romanes ! Elles témoignent de la ferveur à cette époque et d’un art roman particulier à cette région, marqué d’influences occitanes, catalanes, mudejares, ou lombardes. Ces dernières furent construites par des maçons venus d'Italie et voyageant vers la Catalogne, ou inversement. Très simples, elles ont un charme rustique tout à fait particulier.
Témoignages des doutes et des espoirs des hommes de l’époque, ces églises et ces châteaux racontent une histoire émouvante. Sauvés de la destruction par l’oubli et la méconnaissance de cette région lointaine, ces lieux ne sont pas encore surexploités par le tourisme. Montaillou, rendu célèbre par le beau livre d’Emmanuel Leroy Ladurie, en est l’un des exemples les plus émouvants.
Une bonne raison pour se lancer sur le chemin des églises et des châteaux d’Ariège !
 
Vals, église inspirée
Fécondité et éternité sont deux thèmes récurrents en Ariège, particulièrement présents dans les grottes et les sources. L’église de Vals, une merveilleuse petite église rupestre creusée dans le rocher, est l’expression même de ces thèmes.
D’abord grotte consacrée à Marie, l’église finit citadelle et lumière consacrée à Saint-Michel, dominant et éclairant le village qu’elle protège, ainsi que tout le paysage alentour. Trois étages de spiritualité : des Celtes au XVIIIe siècle en passant par les doutes de l’an 1000.

On y pénètre par une entaille profonde, ouverture dans le corps de la montagne et, immédiatement, on sent le chuintement de l’eau. Il faut monter de nombreuses marches pour arriver à la porte de l’église, la première taillée dans le roc.
La première église rupestre de Vals est pré-romane. Au XIe siècle, on ajoute un deuxième bâtiment, dont l’abside est ornée de fresques de style byzantin proche de celles de la cathédrale de Saint-Lizier. Des personnages raides et majestueux racontent la vie de Jésus, mais la Vierge, elle, alanguie sur sa couche, se montre comme une vraie femme.
Mirepoix, cité médiévale
Avec ses maisons à colombages aux façades multicolores, ce petit village médiéval fortifié est construit selon l’architecture typique des bastides du XIIe siècle : une place entourée de couverts soutenus par des poutres en cœur de chêne (d’origine) et des rues étroites à angle droit autour de la place centrale carrée. Quelques maisons, dont celle des Consuls à droite de la librairie, gardent leurs encorbellements avec d’extraordinaires corbeaux sculptés.

Mirepoix-la-place-des-couverts.jpg.jpg

Mirepoix
On y pénètre par une entaille profonde, ouverture dans le corps de la montagne et, immédiatement, on sent le chuintement de l’eau. Il faut monter de nombreuses marches pour arriver à la porte de l’église, la première taillée dans le roc.
La première église rupestre de Vals est pré-romane. Au XIe siècle, on ajoute un deuxième bâtiment, dont l’abside est ornée de fresques de style byzantin proche de celles de la cathédrale de Saint-Lizier. Des personnages raides et majestueux racontent la vie de Jésus, mais la Vierge, elle, alanguie sur sa couche, se montre comme une vraie femme.

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Saint Lizier en Couserans

Pendant la guerre de cent ans, la ville se protège derrière des remparts. On peut en percevoir le tracé en suivant les boulevards extérieurs et en découvrant la belle porte d’Aval, la seule des quatre portes de la ville qui existe encore. Il faut entrer dans la cathédrale Saint-Maurice dont la nef, incroyablement vaste (22 m de largeur), est la seconde plus large d’Europe, et admirer l’orgue majestueux.
Tous les lundis, le marché réunit les différents habitants du coin : paysans autochtones en béret, bourgeoises récemment installées dans les quelques maisons de maîtres (dont les prix ne cessent d’augmenter). De nombreux "baba cools", réfugiés dans des bergeries, viennent vendre les fruits de leur travail : poteries, tissages, pots de miel, ou fromages.
Chaque deuxième samedi du mois, de 8 heures à 17 heures, sous les couverts aussi, une foire aux antiquités et à la brocante.
  

Les forteresses perchées racontent...
Montségur, Montaillou, perchés sur leur pog (haute colline), ils semblent planer… Et leurs pierres murmurent, racontent la vie des hommes et des femmes qui ont vécu dans ces châteaux et dans les villages qui en dépendaient.
Du premier, il ne reste rien. Les murailles sont celles du nouveau château reconstruit par le Roi de France sur les ruines du vrai Montségur abattu. Du second, rien non plus puisque la tour n’est pas d’époque. Pourtant, l’énergie des lieux subsiste, une force qui semble sortir directement de la terre. Celle de la résistance à l’Inquisition.
On sait tout sur la vie quotidienne à Montaillou, grâce à Emmanuel Leroy Ladurie qui a étudié les registres de l'Inquisition. Et il n’est d’ailleurs jamais trop tard pour lire son livre passionnant : "Montaillou, village occitan".
Perché à 1 207 mètres sur son pog, Montségur se voit de très loin, en avant poste de la ligne neigeuse des hautes montagnes pyrénéennes. On y découvre avec émotion les ruines des maisons villageoises, collées aux murailles du château, preuve tangible de la présence ici des insurgés Cathares qui vécurent dans le château sous la protection du Comte de Foix de 1204 à 1244.
Quarante ans de tranquillité jusqu’à l’assassinat, en 1242, du Grand Inquisiteur par des Chevaliers qui vinrent se réfugier à Montségur. La couronne de France et la papauté décident alors d’en finir et de prendre le château. Mais, il faudra onze mois aux 4 000 mercenaires du Roi pour triompher des 150 hommes d’armes du château qui sera finalement pris par trahison pendant la nuit de Noël 1243 !
En janvier 1244, un gigantesque bûcher dévorera les 230 parfaits qui refusèrent de se convertir…
Infos pratiques 
Balades de quelques heures d’un village à l’autre, randonnées de plusieurs jours en haute montagne, promenades dans les réserves naturelles, l’Ariège offre de multiples possibilités aux randonneurs de tous niveaux.

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La Dent d'Orlu (en face de chez moi)

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Le Quié (derrière chez moi)

Le Chemin des Bonshommes (sur le GR 107), qui commence au pied du château de Montségur, est assez sportif avec pas mal de dénivelé. On peut marcher deux à sept jours. Il existe un Topo guide de la FFRP.
Plus calme, la réserve nationale d’Orlu est peuplée de marmottes, d’hermines, d’isards (une sorte de chamois), et même d’aigles royaux qui se laissent parfois apercevoir. On peut dormir dans les gîtes d’étapes qui sont en périphérie de la réserve où se trouve également un refuge gardé.
Renseignements :
www.parc-pyrenees.com
A l’entrée de la réserve (à la Ferme aux ânes), on peut même louer des ânes pour porter les bagages : www.la-ferme-aux-anes.com
 
On peut aussi parcourir ces vastes espaces sauvages en compagnie du Mérens. Ce petit cheval à robe noire est typiquement ariégeois, et son endurance, sa sûreté de pied et sa douceur en font un parfait cheval de randonnée. 1 200 kilomètres de sentiers et 20 centres équestres vous attendent. Les passionnés iront au Centre national du cheval de Mérens pour tout apprendre sur ce bel animal.
Pour en savoir plus :
www.pyrenees-randonnees.com

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Source Office de Tourisme de Tarascon sur Ariège 
Le Pèlerin
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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 15:50

Foix. Des emplois à pourvoir

recherche-d-emploi-foix.jpg

Espace Olivier-Carol

 

Des offres à pourvoir seront présentées./Photo DDM, illusttration

C'est demain mardi à partir de 9 h 30 à l'espace Olivier-Carol de Foix qu'ouvre le Printemps de l'emploi organisé par la CCI la maison commune emploi-formation, Pôle Emploi, la Direccte, la mairie de Foix, la région Midi-Pyrénées et de nombreux autres partenaires.

Plusieurs dizaines d'offres d'emplois actualisées seront proposées par Pôle Emploi mais aussi l'UPAP qui relaie les besoins des entreprises de la métallurgie. Maz'Air, par exemple, propose 14 emplois.

L'objectif des organisateurs est de permettre aux demandeurs d'emplois de candidater à des offres mais aussi d'avoir un contact direct avec l'une des 60 entreprises présentes ou représentées qui recrutent.

Ce Printemps de l'emploi qui fonctionne jusqu'à 14 heures s'adresse aussi aux salariés et aux personnes qui ont un projet de reclassement ou de réorientation professionnelle. Des espaces thématiques permettront notamment de faire le point. Trois ateliers seront consacrés à la formation (11 heures), l'alternance (12 heures) ou la validation des acquis de l'expérience (13 heures). Une navette gratuite partira de Mirepoix (8 h 30) et passera à Lavelanet (9 heures).

Source La Dépêche du Midi

Le Pèlerin

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6 avril 2013 6 06 /04 /avril /2013 11:24

Aude - Sur la route des châteaux cathares
Dans le département de l'Aude (11), quelques châteaux médiévaux rivés à des éperons rocheux, étaient, jusqu'au XIVème siècle, les derniers refuges de la religion cathare. Un petit rappel historique avant le départ

Etiquette touristique du département de l'Aude, le catharisme correspond à une réalité historique assez méconnue.

Nous sommes au Xème siècle et la société est alors régie par l'autorité spirituelle de l'Eglise et l'autorité politique des seigneurs. Le malaise du peuple face à un pouvoir tout-puissant s'accentue, jusqu'à ce que l'évêque d'Albi prenne l'initiative d'une réunion en 1165 où s'opposent les catholiques "purs et durs" et les réformateurs, appelés cathares (du mot grec catharsis qui signifie "pur").
Victimes d'une croisade sans merci, les cathares trouvent refuge dans les "citadelles du vertige", initialement destinées à protéger la frontière avec l'Aragon jusqu'au traité des Pyrénées (milieu du XVIIème siècle) qui établit les frontières actuelles avec l'Espagne. Le catharisme est définitivement éradiqué au milieu du XIVème siècle.

ci-dessous la majestueuse cité de Carcassonne

 

chateau-de-queribus.jpg

Cap au Sud-Est. A l'approche du massif des Corbières, le paysage ondule, la route serpente et la lumière méditerranéenne, dans ce théâtre de garrigue parfumée, joue une partition de verts : vert cyprès, vert olive, vert tendre des parcelles de vignes.
C'est au bord de ces terres rudes, qui sied à la rectitude des cathares, qu'est blotti le charmant village de Villerouge-Terménès, tirant son nom des affleurements ocre des collines alentour. Son château aux grosses tours circulaires a l'originalité de ne pas être surélevé, mais de trôner, au contraire, au coeur du village.
Il est intimement lié, comme le montre sa visite très instructive, à l'histoire du catharisme finissant : en 1321, Guillaume Bélibaste, le dernier "parfait" cathare (équivalent du prêtre) du Languedoc, y fut brûlé vif.
Pour le déjeuner, ne manquez pas le restaurant
du château qui met à l'honneur l'art culinaire médiéval (voir guide pratique).
Sur son piédestal de 697 mètres, le château de Puylaurens fut pendant près de quatre siècles la forteresse la plus méridionale de France, une sorte de poste avancé pour surveiller les frontières avec l'Aragon. Il fut lui aussi un abri sûr pour les Cathares, protégés par les seigneurs occitans, qui capitulèrent finalement en 1256 après les attaques répétées des Croisés.
On y accède par un chemin botanique sillonnant la forêt. Au sommet, outre le spectacle des remarquables courtines crénelées, battues par quatre tours, le point de vue sur la vallée de la Boulzane et les villages est magnifique.

Guide pratique

Où se renseigner ?
Comité Départemental de l'Aude
Rue Moulin-de-la-Seigne
11000 Carcassonne
Tél : 04 68 11 66 00
A visiter:

Château de Villerouge-Terménès 04 68 70 09 11.
Château de Quéribus Tél : 04 68 45 03 69.
Château de Puylaurens Tél : 04 68 20 65 26
Carte Inter-sites
:
Découvrez le Pays Cathare dans les meilleures conditions en achetant la carte inter-sites (4 euros) :vous bénéficiez de 1 euro de réduction sur le prix d’entrée de 17 sites du Pays Cathare et d’une entrée gratuite pour un enfant sur chacun de ces sites.

Avec l' association des sites du Pays cathare
14 rue du 4 septembre
11100 Carcassonne
Tél. : 04 68 11 37 97
Informations sur le site de l'association
Le Pèlerin

Trois kilomètres de doubles remparts flanqués de 52 tours... Depuis l'autoroute A 61, on croirait un mirage tant les vestiges de la plus grande cité médiévale d'Europe se portent bien.
Plantée sur la vallée de l'Aude, Carcassonne n'est pas peu fière de son rôle historique de place forte. Elle a vu défiler Romains, Gaulois, Wisigoths et Sarrasins, avant de devenir un fief de la résistance cathare, qui tomba finalement aux mains de croisés en 1209.
Aujourd'hui, la vieille ville, habitée par environ 150 personnes, est essentiellement dévolue au tourisme. Il faut dire que ses vieilles façades médiévales, ses bâtisses du bas Empire et ses ruelles pavées, même encombrées de restaurants, d'hôtels et de musées plus ou moins sérieux, offrent un dépaysement exceptionnel qui replonge le visiteur dans les grands films de capes et d'épée. Justement ! La porte de Narbonne sert souvent de décor de film et l'équipe de Walt Disney est venue, à plusieurs reprises, y chercher l'inspiration pour la Belle au Bois dormant.
Les Corbières et Villerouge-Terménès
Cap au Sud-Est. A l'approche du massif des Corbières, le paysage ondule, la route serpente et la lumière méditerranéenne, dans ce théâtre de garrigue parfumée, joue une partition de verts : vert cyprès, vert olive, vert tendre des parcelles de vignes.
C'est au bord de ces terres rudes, qui sied à la rectitude des cathares, qu'est blotti le charmant village de Villerouge-Terménès, tirant son nom des affleurements ocre des collines alentour. Son château aux grosses tours circulaires a l'originalité de ne pas être surélevé, mais de trôner, au contraire, au coeur du village.
Il est intimement lié, comme le montre sa visite très instructive, à l'histoire du catharisme finissant : en 1321, Guillaume Bélibaste, le dernier "parfait" cathare (équivalent du prêtre) du Languedoc, y fut brûlé vif.
Pour le déjeuner, ne manquez pas le restaurant du château qui met à l'honneur l'art culinaire médiéval (voir guide pratique).
Cucugnan et le château de Quéribus 

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29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 13:57

61 métiers embauchent en Ariège

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Alors que 8700 personnes sont inscrites à Pôle emploi en février, de nombreuses entreprises cherchent à recruter sans trouver de personnels adaptés. En Ariège, ce sont 450 postes sur 61 métiers qui sont en tension.

Le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 12,3 % en un an. Paradoxalement, sur chaque bassin d'emploi, les entreprises ne parviennent pas à recruter sur certains postes en tension. Environ 450 postes n'arrivent pas à être pourvu. Ainsi, sur la zone de Foix, 19 métiers sont particulièrement recherchés.

Sur le département, les tendances de 2012 se poursuivent en 2013 : la restauration, la santé, l'aide à la personne, les métiers de bouche et l'industrie sont les secteurs qui manquent le plus de personnels. «Notre travail est de créer des passerelles, de faire des corellation entre la population, la typologie du demandeur d'emploi et l'entreprise qui recrute», décrit Christine Pescayre, directrice départementale de Pôle emploi. D'ailleurs, Pôle emploi propose toute une série d'outils pour sensibiliser les demandeurs d'emploi à d'autres métiers que le leur. «Nous mettons en place des visites d'entreprise, la venue d'anciens demandeurs d'emploi qui témoignent ou encore des réunions d'information», détaille Christine Pescayre. Ainsi, une jeune femme formée pour le tourisme a les compétences et le savoir nécessaire pour un poste de réception mais, faute d'information, n'y pense pas forcément. Il y a des degrés entre le chômage et la reconversion totale, et chacun peut trouver un juste milieu entre son métier d'origine et les attentes d'une entreprise. «Associées à des plans de formation, ces passerelles sont de véritables perspectives professionnelles», reconnait la directrice départementale.

Peu de mobilité géographique

Même si le taux de chômage en Ariège est le plus important de la région, Pôle emploi constate une réelle réticence à la mobilité géographique. «Les demandeurs d'emploi ont plus de facilités à se réorienter qu'à se déplacer pour un emploi. «Les Ariégeois sont bien implantés sur le territoire. Souvent, les demandeurs d'emploi ont peu de qualification et nos tests servent à leur démontrer qu'ils peuvent faire autre chose», indique Christine Pescayre.

Dès que l'information et la valorisation des métiers sont mises en place, les demandeurs d'emploi apprécient la démarche. Du côté des entreprises, les quelques réticences à la réorientation tombent vite devant les outils proposés par Pôle emploi : «Nous leur proposons d'évaluer pendant quinze jours le demandeur d'emploi. Et grâce à la méthode de recrutement par simulation, ils ont plus d'éléments», décrit la directrice departementale.

Revaloriser les métiers

Le problème de ces métiers en tension est souvent l'image. Peu valorisés, certains emplois ont mauvaise presse. «Pourtant, à partir du moment où on parle des métiers et où les personnes découvrent les entreprises, les a priori tombent. En Ariège, la sous-traitance de deuxième niveau pour l'aéronautique fonctionne bien et peut plaire à des personnes qui ne la connaissent pas», assure Christine Pescayre. D'autres métiers, souvent mécaniques, peuvent aussi attirer les femmes, qui n'y pensent pas au premier abord. En tout, ce sont donc 61 métiers dans le département qui sont en tension.

Source La Dépêche du Midi Pauline Amiel

Le Pèlerin 

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29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 05:21

Les grottes du Mas-d'Azil et de Bédeilhac

 

Creusées par l'inlassable travail des glaciers et de l'eau, marquées par les rites chamaniques de nos plus lointains ancêtres, les grottes ne paraissaient pas concernées par la folie des guerres. Elles ne purent y échapper pourtant...

En mai 1940, les affaires commençaient à devenir sérieuses et même désastreuses pour l'armée française, qui voyait sa fameuse ligne Maginot contournée par les troupes allemandes. Un peu partout sur le territoire, les industriels, impliqués dans les efforts de guerre, cherchèrent à se protéger des bombardements qui risquaient de se multiplier si le ciel continuait à être presque exclusivement contrôlé par la Luftwaffe. À Toulouse, les usines d'avions Dewoitine jetèrent leur dévolu sur deux gigantesques cavités ariégeoises : le Mas-d'Azil et Bédeilhac. Il s'agissait de pou­voir monter les appareils à l'abri des bombes, ce qui paraissait acquis en de tels lieux. C'est finalement le maire de Bédeilhac qui, en proposant de louer ce que l'on appelait parfois «l'antre de Tarascon», fit pencher la balance sur la Haute-Ariège.

Un tracé de route fut étudié et, surtout, on prévit d'araser et de bétonner totalement le sol de l'immense porche de la grotte. Les monuments historiques s'en émurent bien un peu, mais ils ne pouvaient, en une telle période, qu'«émettre des réserves» et recommander de fermer les galeries et les salles présentant un intérêt préhistorique. Ce que ne purent faire les services de protection du patrimoine fut paradoxalement assuré par l'ef­fondrement des armées et l'armistice de juin 1940: le combat ces­sant, on abandonna le projet.

Pas pour très longtemps, d'ailleurs, car trois ans plus tard, ce fut au tour des Allemands de faire grise mine et de chercher à se protéger d'éventuels bombardements. Leurs déconvenues sur le front de l'Est et en Afrique du Nord, leur incapacité à anéantir l'Angleterre et l'entrée en guerre des Américains dans le Pacifique avaient considérablement changé les choses depuis 1940. Par conséquent, ils réclamèrent à leur tour au préfet de l'Ariège un inventaire complet des grottes du département pour protéger des ateliers militaires. Il est très probable qu'une main collaboratrice fit alors sortir des cartons le projet Dewoitine à Bédeilhac. Il fut immédiatement ajusté aux besoins du moment et reprit son cours au profit des forces d'occupation.

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Le colossal porche de la grotte du Mas-d'Azil:

Plus de quatre-vingts mètres de haut.

Alors débuta la grande blessure de ce lieu magnifique, temple de la préhistoire. Bulldozers et camions se succédèrent, pour aplanir le vaste porche d'entrée sur plus de trois cents mètres. Combien de silex taillés, d'os sculptés et de témoignages du pas­sage des chasseurs magdaléniens furent perdus dans ce désastre ? Cette grotte aux dimensions hors normes aurait pu être un paradis pour archéologues sans ces travaux, car les fouilles antérieures n'avaient été que partielles. Pourtant, on coula du béton sur ce trésor.

«L'usine de Bédeilhac», réalisation allemande sur un projet français, servit à réparer les chasseurs bombardiers de la Luftwaffe. Ces oiseaux de fer blessés étaient emmenés sous ce porche protecteur où on leur refaisait une santé, pour qu'ils puis­sent reprendre leur œuvre de mort et de destruction. Mais en août 1944, les occupants quittèrent précipitamment la base sous la pression des maquis locaux, laissant là quelques squelettes de Junker 88 et un peu de matériel.

Le terrain était laissé libre à l'imagination. La présence d'avions dans la grotte, le grondement des moteurs et l'interdiction formelle d'approcher imposée aux habitants du village avaient fait naître une belle légende : la vaste esplanade bétonnée aurait servi, en réalité, de piste de décollage et d'atterrissage ! C'était technique­ment impossible pour de lourds avions comme les Junkers, mais l'idée était belle et fit recette. Pour réussir la prouesse d'une telle base aérienne souterraine, il aurait fallu percer la montagne de part en part, et certains pensent encore que les Allemands avaient ce projet fou. Pour les gamins de Bédeilhac, après-guerre, ce fut surtout un fabuleux terrain de jeu, plein de rêves et d'ombres, au milieu des cadavres des machines volantes et aux portes des mys­tères de la préhistoire.

Le mythe de la «piste aérienne» fut si fort que le journaliste et homme de lettres Christian Bernadac, natif du village voisin d'Ornolac, demanda à Georges Bonnet, pilote d'essai chevronné, s'il était envisageable de tenter l'expérience. Homme méthodique et méticuleux, ce dernier prépara longuement son affaire et, en 1972, il réussit, aux commandes de son petit Rallye Morane, à se poser et à décoller à deux reprises. Ce fut indiscutablement une prouesse exceptionnelle, mais certains braves habitants de Bédeilhac qui y assistèrent sentirent des ailes pousser à leurs sou­venirs et affirmèrent sans hésitation qu'ils l'avaient «déjà vu faire pendant la guerre, parfois même de nuit ! » Pas une seule seconde Bonnet ne put cautionner ce discours, tant l'approche et le posé lui avaient donné de sueurs froides, mais l'imagination est toujours plus forte que la raison.

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La tentative de 1972

Comble de tout, deux années plus tard, le pilote réalisa cette même performance, sur le même avion, vaguement grimé aux couleurs allemandes cette fois, pour le tournage du feuilleton télé­visé Le passe-montagne, réalisé par son ami Christian Bernadac. Et toute une génération, devant son poste de télévision, fut per­suadée que la grotte de Bédeilhac était une piste de décollage pour avions de guerre ! Il faut parfois se soumettre au diktat des certi­tudes fantasmées : d'ici peu, un avion identique à celui de Bonnet viendra décorer l'entrée du porche monumental. Du silex à l'avion, Bédeilhac aura tout connu.

Si la grotte des environs de Tarascon fut bétonnée au profit de l'effort militaire allemand, il s'en fallut de peu que le Mas-d'Azil ne subisse le même sort. Le projet était de fermer les deux accès de la cavité par de gigantesques murs de béton, de faire sauter les galeries intérieures et d'y aménager une usine d'armement. Cette sale manie de vouloir faire jouer la poudre dans la grotte du Mas, inaugurée en d'autres temps par Richelieu pour éviter que les pro­testants ne l'occupent1, aurait alors pris des proportions absolu­ment dramatiques et définitives. Fort heureusement, le projet fut abandonné, faute de temps tout simplement. En effet, durant l'été 1944, les Allemands présents dans le département avaient bien d'autres soucis en tête que de s'occuper de l'aménagement des grottes : ils avaient à affronter les maquis locaux, ceux-là mêmes qui allaient les obliger à déposer les armes.

La salle du temple fut divisée en deux par les artificiers du roi envoyés là par Richelieu. Il s'agissait essentiellement d'éviter que la grotte puisse servir de retranchement, comme ce fut le cas pendant le siège du Mas, en 1625.

Si la grotte des environs de Tarascon fut bétonnée au profit de l'effort militaire allemand, il s'en fallut de peu que le Mas-d'Azil ne subisse le même sort. Le projet était de fermer les deux accès de la cavité par de gigantesques murs de béton, de faire sauter les galeries intérieures et d'y aménager une usine d'armement. Cette sale manie de vouloir faire jouer la poudre dans la grotte du Mas, inaugurée en d'autres temps par Richelieu pour éviter que les pro­testants ne l'occupent1, aurait alors pris des proportions absolu­ment dramatiques et définitives. Fort heureusement, le projet fut abandonné, faute de temps tout simplement. En effet, durant l'été 1944, les Allemands présents dans le département avaient bien d'autres soucis en tête que de s'occuper de l'aménagement des grottes : ils avaient à affronter les maquis locaux, ceux-là mêmes qui allaient les obliger à déposer les armes.

Nota:La salle du temple fut divisée en deux par les artificiers du roi envoyés là par Richelieu. Il s'agissait essentiellement d'éviter que la grotte puisse servir de retranchement, comme ce fut le cas pendant le siège du Mas, en 1625.

Source Les Mystères de l’Ariège

Le Pèlerin

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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 15:14

 L’Esprit de la Randonnée

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Témoignage du passé le paysage nous livre à chaque détour des marques immuables de l'importance de la marche et de « l'excursion » dans le développement de l'Humanité. Bornes, pavés, cairns, ponts, relais de poste, hôtellerie pour pèlerins. 

Tracé de voie romaine, route de transhumance, chemin rural, voie vicinale. Pourtant la redécouverte de la promenade et de la randonnée (de l'ancien Français "Randonner" courir rapidement) ne date que d'une vingtaine d'années, à une époque où l'automobile et le béton s'emparaient de tout, où pour la première fois sur le vieux continent apparaissait le mot "outdoor". 

Aujourd'hui, la randonnée est devenue un phénomène de société, comme une religion nou­velle, dont les prophètes se nomment Théodore Monod ou Jacques Lanzmann. D'ailleurs, le constat est frappant : Sans diplôme, sans médaille, sans compétition, sans publicité, sans télévision, sans spectateur, sans installa­tion, plus de 30 millions de Français s'adonnent à la marche. 

Pour comprendre ce raz-de-marée, il faut s'immerger dans l'univers du randonneur. 

Cheminer à pied est un engagement. Randonner est une quête dont le but et les bienfaits se confondent : 

Anti-stress 

Si la randonnée est une activité physique, elle est aussi une hygiène de vie pour l'esprit qui crée des conditions propices à la réflexion et à la détente, loin du bruit et des tensions nerveuses. 

Evasion 

Promenade, pérégrination, escapade, vagabondage, flâ­nerie, fugue, balade...tous les goûts sont dans la nature.

Randonner avec son chien La présence d’un chien peut poser un certain nombre de problèmes. Différents périmètres sont totale­ment interdits aux  chiens, mêmes tenus en laisse, c'est le cas dans ie Parc national des Pyrénées. Vous êtes dans l'obligation de tenir votre chien en laisse pour traverser les pâturages et éviter le phénomène d’affolement des troupeaux. 

Alors Pensez-y.... 

Groupes

La marche se pratique rarement en solitaire. C'est une occa­sion de rapprochement, d'écoute, de solidarité et de partage.

Environnement 

Tous les marcheurs sont curieux de leur environnement. Randonner c'est apprécier et reconnaître la nature. On le voit bien, les valeurs qui sont véhiculées par la ran­donnée sont des valeurs de notre temps. Malheureusement, le comportement de certains randon­neurs est parfois chargé des scories du passé. 

À la question "Que doit-on laisser quand on quitte un emplacement de camp ?". Baden Powell le fondateur du scoutisme répondait : 

"Premièrement : rien. 

Deuxièmement : des remerciements". 

Tout pratiquant d'activités de pleine nature devrait faire preuve de cet élémentaire savoir-vivre. Il est important pour la préservation de l'espace naturel que chaque usa­ger de la montagne Pyrénéenne se fixe comme règle d'or une correction absolue, tant à l'égard de la nature, qu'envers ceux qui y travaillent et y vivent.  

Savoir vivre au refuge  

Pour le bien commun, voici quelques règles élémentaires de bonne conduite. - Ne pas utiliser le mobilier en bois comme combustible. Seul le bois de    Chauffage est prévu a cet effet, 

- Respecter le matériel mis a disposition, 

- Nettoyer les lieux, 

- Plier les couvertures, 

- Laver la vaisselle, 

- Fermer les portes, 

- Signaler les avaries, 

Et ne pas oublier de payer….

Message de Bonne Conduite

Zéro Trace 

Zéro Déchet 

Zéro Prélèvement 

Source «  Le Guide Les Pyrénées » 

Le Pèlerin

 

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