- Ceux qui sont infidèles connaissent les plaisirs de l'amour ; ceux qui sont fidèles en connaissent les tragédies. (Oscar Wilde)
- Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, je suis derrière ! (Georges Brassens)
- De la bouche au pauvre tapin, elle ôte le morceau de pain, c'est dégueulasse ("Concurrence déloyale", du même Brassens)
Il ne s'agit pas ici de faire une quelconque promotion de l'adultère ni de l'infidélité, tout simplement parce que la question n'est pas là ! On se met en couple, parce qu'on est bien ensemble, parce qu'on s'entend bien, qu'on partage les même goûts, les mêmes passions, parce qu'on veut fonder une famille, mais surtout parce que on est devenue amoureux l'un de l'autre. Le problème est qui si les premières raisons peuvent persister, la vie et ses occasions font que l'on est amené à rencontrer d'autres personnes, et que vis a vis de certaines d'entre-elles l'attirance sexuelle n'est pas absente. Au nom de quoi s'en priverait-on ? Reste à savoir si ceux qui confondent fidélité et exclusivité sexuelle et qui font de cette dernière une question d'honneur ne mettent pas la barre si haut que l'objectif devient dans la majorité des cas impossible ou bordé d'hypocrisie.
J'entends déjà l'objection : "Et la jalousie ?". N'oublions pas que la jalousie n'a rien de naturelle, elle est culturelle et lié à l'instinct de possession. La dépasser n'est pas forcement simple et peut être même excessivement douloureux. Mais c'est sans doute en comprenant que l'exclusivité sexuelle n'est qu'un mythe, et qu'un couple qui se veut solide et fort ne se dissout pas dans la séparation après la première incartade sexuelle qu'on pourra dépasser la jalousie amoureuse. Tout n'est après tout qu'une question de mise au point avant la formation du couple, mais on sait que ces questions sont rarement évoqués, bien au contraire, car ceux qui se jurent les yeux dans les yeux une fidélité éternelle et sans écart ont de grande chances d'aller dans le mur.
Pour les déplacements du siège passager de l'auto
- repérer la position du dossier (faire gaffe, tracez un repère)
- prévoir de dire qui est monté dans l'auto
Pour le parfum de la maîtresse
- le brouiller avec un stick de déodorant. Si votre femme vous interroge, vous pourrez toujours dire que vous transpirez beaucoup en ce moment.
- Pour les fumeurs c'est plus simple, il suffit de s'envoyer de la fumée sur les fringues
- Ou encore offrir à sa compagne le même parfum que celui de sa maîtresse, et lui dire le soir en rentrant que la journée n'a pas été très chargée, et que son parfum vous a fait penser à elle constamment durant toute cette journée ennuyeuse... tout en lui faisant un délicieux french kiss après avoir fumé un cigare pour masquer votre forfait...
Retards à répétition
- Justifier des retards à répétition quand le motif professionnel ne convient pas, peut vite vous confondre. Le bon truc est de prendre l'habitude de ne plus rentrer directement du boulot. "Chérie, il faut que je déstresse... les transports (ou la voiture), après toute cette pression, je ne peux pas...". Vous pouvez même aller jusqu'à lui ramener de temps en temps un petit truc acheté sur vos pas de promenade (des bons chocolats, un petit CD...)
- Ne lui précisez "Ne t'inquiètes pas, et puis tu peux m'appeler sur le portable quand tu veux.." que si vous êtes sûr qu'elle ne va pas le faire tous les jours...
Le cheveu suspect :
- Si vous êtes blond ou chauve ou blanc : procurez-vous un cheveu brun ou noir et collez-le sur un vêtement de madame et faites-lui remarquer le dit cheveux négligemment du genre "tiens tu as chopé ça où ?" du genre "Tu vois, ça peut arriver à tout le monde de se retrouver avec les cheveux des autres sur soi". Ce qui est d'ailleurs tout à fait exact ne serait-ce que dans le métro ou tout lieu public.
- Si vous êtes brun : même chose avec un cheveu blond ou blanc...
Pour les griffures suspectes,
- Jouer avec son chat
- Avoir une envie subite de tailler sa haie
(évidement, il faut habiter à la campagne et/ou avoir un chat..).
Préservatifs
- Ne jamais avoir de préservatifs ni dans les poches, ni dans le portefeuille. N'achetez-en qu'au fur et à mesure de vos besoins (on trouve des distributeurs automatiques qui proposent des paquets de quatre) ou stockez-les au bureau.
Si vous recevez votre amant à la maison...
Pour le lit
- Il est inutile de le défaire... mais prévoyez une grande serviette éponge...
- Si vous n'avez pas appliqué le précepte précédent et que les draps sont mouillés, inventez quelque chose (ce conard de chien ou de chat qui a pissé dans le lit parce que j'avais laissé la chambre ouverte, une sieste énurétique...)
Pour les toilettes
- Vérifiez que la lunette n'est pas restée relevée
- Essuyez les traces d'urine.
Pour les préservatifs (et leurs emballages)
- Evitez la poubelle ! Votre mari aura peut-être ce soir là perdu quelque chose qu'il ira rechercher jusque dans la poubelle ! Demandez plutôt à votre amant de se débrouiller pour les jeter ailleurs.
Pour les amants fumeurs
Pensez à vider le cendrier, la découverte par monsieur d'un mégot d'une marque différente de celle de madame serait du plus mauvais effet.
Le complice
- Mettez un ami (du même sexe que vous et qui n'a pas trop d'affinité avec votre conjoint) dans la confidence, il vous servira d'alibi (ce genre de service, étant à charge de revanche se rend facilement)
L'agenda
- Ne mettez jamais le numéro de téléphone de votre amant (ou de votre maîtresse) dans aucun carnet d'adresse.
- Apprenez-le par cœur.
- Si vous avez la mémoire qui flanche, ajoutez simplement le chiffre 10 à tous vos numéros de téléphone "suspects", trafiquez le nom (et indiquez entre parenthèse un truc professionnel. (par exemple Caroline deviendra Carot, resp commercial de chez Microsoft France)
Le téléphone
- N'éteignez pas votre portable à la maison, ne le mettez pas en silencieux non plus, tout cela éveillerait des soupons. Il est tellement plus adroit d'effacer toutes traces de messages et de communications coupables au fur et à mesure
- Si votre mari (ou votre femme) vous appelle alors que vous êtes avec votre maîtresse (ou votre amant) ne décrochez que si vous avez une réponse toute prête. (En fait, il faut mieux l'avoir éteint). Il n'est pas toujours évident de répondre du tac au tac quand on vous demande presque par réflexe : "T'es où ?"
La voiture
- Si on vient en voiture au domicile de son amant (ou de sa maîtresse), on ne gare jamais sa voiture à proximité. Ce genre de rencontre vaut quand même le coup de faire 200 mètres à pied.
Les dépenses
- Prévoyez une cagnotte en liquide pour vos dépenses extraconjugales (restaurant, hôtel...) jamais de chèques ou de carte bancaire.
Les cadeaux
- Il vaut mieux s'abstenir de se faire des cadeaux entre amants, c'est gentil mais embarrassant, d'autant que vous êtes obligé d'accepter. (Se débarrasser du cadeau c'est fâcher l'autre (tu ne portes jamais le parfum, la cravate, le foulard que je t'ai offert...)
- Si un homme ne sera pas surpris de voir sa femme débarquer avec du parfum ou un foulard, le contraire est moins évident mais les explications sont toujours possibles (j'ai eu un coup de cœur, je l'ai trouvé en affaire...)
- Se méfier d'une façon générale des amants (ou maîtresses) qui offrent des cadeaux. Celui-ci par ce geste veut vous engager (parfois inconsciemment) dans une dynamique de rupture avec votre conjoint, ce n’est peut-être pas ce que vous désirez !
Les sex toys
Planquez les sex-toys, surtout si votre conjoint légal n'en fait pas usage, s'il (elle) en trouve, expliquez que c'est un cadeau idiot de vos collègues offert pour un pot... que ça ne vous a pas fait rire mais que vous ne saviez pas quoi en faire... et que non, vous n'en avez pas parlé, c'était tellement idiot...
Il y a deux grandes catégories de conjoint :
Celui pour qui un adultère est un synonyme de rupture.
- Rien n'est négociable, adultère = rupture et point barre. Dans ce cas une seule solution : Niez, faite preuve de mauvaise foi, criez à la machination, parlez de coïncidences malheureuses, si quelqu'un a rapporté vous avoir vu à votre conjoint, traitez le de menteur..., mais ne vous faites pas trop d'illusion, la négation systématique peut fonctionner (le bénéfice du doute, le parole contre parole), mais la suite risque d'être ingérable. Ce qui arrive est de votre faute, avant de vous mettre en couple il fallait poser des bases genre : "on tolère une aventure, mais pas une liaison"
Celui qui tolère une aventure mais pas une liaison
En général ce sont des grands principes mais quand la réalité est là, ça peut tourner au vinaigre :
- Rappelez les principes de bases, et clamer qu'il ne s'agit pas d'une liaison mais d'une tocade.
- Citez quelques cocus célèbres et contemporains pour qui se genre de situation n'a pas tournée en rupture (le couple Montand-Signoret, le couple Chirac, le couple Clinton...)
- Mais la meilleure défense est toujours la contre-attaque, l’adultère n'est qu'une question de circonstance et il est assez rare que le conjoint de son côté soit blanc comme neige, notez donc tout ce qui vous parait suspect chez l'autre, mais gardez le en réserve, pour le soir de la grande discussion.
- Beaucoup de femmes (toutes ne font pas leur valise en cas d'adultère du conjoint) ont tout intérêt à fermer les yeux tout en faisant comprendre à l'homme qu'elles ne sont pas dupes... il est bien rare aujourd'hui qu'une femme n'ait pas de son côté commis quelques écarts ou qu'elle ne rêve pas d'en commettre. On se retrouve là dans une sorte de "gentlemen's agreement" de fait. "Je me doute de ce que tu fais, mais je garde l'information comme monnaie d'échange au cas où... Et le fait d'aller voir ailleurs ne signifie pas forcément pour un homme qu'il n'aime pas sa femme (et vice versa)
- Niez (voir ci-dessus), il est inutile de contre-attaquer, même si votre conjoint a eu des aventures, vous ne serez probablement pas à égalité.
- Vous pourrez toujours employer l'argument selon lequel on peut très bien aimer deux personnes à la fois, mais cet argument s’emploie à froid, pas pendant une engueulade.
Liste d'excuses pour expliquer pourquoi on rentre en retard à la maison (Liste d'utilité publique)
- La réunion décidée à la dernière minute (ou qui se prolonge plus longtemps que prévue)
- Le patron voulait absolument le rapport pour demain matin...
- On m'a filé un stagiaire pour la journée, il posait trop de questions, j'arrivais pas à m'en débarrasser...
- J'avais oublié mes lunettes (ou au choix : mon portefeuille, mes clés, ma trousse de maquillage, mon portable, mon agenda... ou tout ce que vous voudrez mais pas le téléphone... voir plus bas) au bureau, obligé de faire demi-tour.
- Le boulot me stresse, j'ai voulu marcher un peu à pied, je ne me suis pas rendu compte de l'heure.
- J'ai été coincé par la porte électrique du garage au boulot.
- Y'avait un pot, j'avais oublié de t'en parler, je voulais juste rester cinq minutes et puis je me suis attardé.
Procédure très efficace, vous vous arrêtez dans un café juste avant de rentrer, vous vous envoyez un Martini-Gin. En rentrant, faites semblant d'être en état de légère ébriété, tenez tantôt des propos incompréhensibles, tantôt des propos qui prêtent à sourire et arrangez vous pour que votre conjoint respire bien vos effluves d’alcool. Vous passerez au yeux de votre conjointe pour un mec qui ne tient pas l'alcool, qui est rigolo quand il en boit et non pour un dragueur fou.
- Les embouteillages
- Le train s'est arrêté en pleine voie pendant une heure.
- J'ai été témoin d'un accident...
- J'ai rencontré une vielle connaissance en revenant, alors on a causé un peu...
on peut là aussi utiliser la procédure de la fausse ébriété décrite plus haut.
- Je ne me sentais pas bien, obligé de m'arrêter dans un café, maintenant ça va un peu mieux.
La généralisation de l'emploi du téléphone portable a rendu plus compliqué les justifications de retards. Auparavant il suffisait de dire "pas moyen de trouver une cabine de libre" et le tour était joué... alors aujourd'hui :
- Je voulais t'appeler de mon portable, mais il est déchargé.
Si votre conjoint(e) est du genre "je ne crois que ce que je vois", il vous suffit de retirer la batterie et de lui montrer votre téléphone, ensuite vous allez aux toilettes, vous remettez la batterie et vous rechargez.
- "Je voulais t'appeler de mon portable, mais il s'est bloqué."
Plus subtil (génial même, mais contraignant et peu propice à répétition) : Vous éteignez votre portable, vous le rallumez, vous faites volontairement trois mauvais codes PIN, le téléphone va se bloquer.
Juste histoire de détendre l'atmosphère :
- J'ai eu une crevaison en écrasant un hérisson.
- Je suis tombé dans une faille du continuum spatiotemporel... et j'ai eu un de ces mal à en ressortir !
- Je me suis fait draguer par un car complet de femmes couguars, j'ai résisté, mais ça m'a pris du temps.
- J'ai rencontré un mage qui m'a décrit l'enfer avec un réalisme incroyable, du coup ça m'a foutu les jetons et j'ai été faire brûler un cierge dans une église.
- J'ai été enlevé par des vénusiens en soucoupes volantes, ils m'ont relâchés parce que j'avais mangé du gigot à midi et que je sentais l'ail.