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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

cirque-de-gavarnie.jpg

Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 14:53

Extrait de son dernier livre: Les mots de ma vie

Bernard-Pivot

 

Vieillir, c’est chiant. J’aurais pu dire : vieillir, c’est désolant, c’est insupportable, c’est douloureux, c’est horrible, c’est déprimant, c’est mortel.

Mais j’ai préféré « Chiant » parce que c’est un adjectif vigoureux qui ne fait pas triste.

Vieillir, c’est chiant parce qu’on ne sait pas quand ça a commencé et l’on sait encore moins quand ça finira. Non, ce n’est pas vrai qu’on vieillit dès notre naissance.

On a été longtemps si frais, si jeune, si appétissant. On était bien dans sa peau. On se sentait conquérant. Invulnérable. La vie devant soi.

Même à cinquante ans, c’était encore très bien.

Même à soixante. Si, si, je vous assure, j’étais encore plein de muscles, de projets, de désirs, de flamme. Je le suis toujours, mais voilà, entre-temps – mais quand.......................

J’ai vu le regard des jeunes, des hommes et des femmes dans la force de l’âge qu’ils ne me considéraient plus comme un des leurs, même apparenté, même à la marge.

J’ai lu dans leurs yeux qu’ils n’auraient plus jamais d’indulgence à mon égard.

Qu’ils seraient polis, déférents, louangeurs, mais impitoyables. Sans m’en rendre compte, j’étais entré dans l’apartheid de l’âge.

Le plus terrible est venu des dédicaces des écrivains, surtout des débutants.

« Avec respect », « En hommage respectueux », Avec mes sentiments très respectueux ».

Les salauds! Ils croyaient probablement me faire plaisir en décapuchonnant leur stylo plein de respect?

Les cons! Et du « cher Monsieur Pivot » long et solennel comme une citation à l’ordre des Arts et Lettres qui vous fiche dix ans de plus!

Un jour, dans le métro, c’était la première fois, une jeune fille s’est levée pour me donner sa place.

J’ai failli la gifler. Puis la priant de se rasseoir, je lui ai demandé si je faisais vraiment vieux, si je lui étais apparu fatigué.

« Non, non, pas du tout, a-t-elle répondu, embarrassée. J’ai pensé que… »

Moi aussitôt : «Vous pensiez que…?

Je pensais, je ne sais pas, je ne sais plus, que ça vous ferait plaisir de vous asseoir. 

Parce que j’ai les cheveux blancs? Non, ce n’est pas ça, je vous ai vu debout et comme vous êtes plus âgé que moi, c’a été un réflexe, je me suis levée…

Je parais beaucoup beaucoup plus âgé que vous?

Non, oui, enfin un peu, mais ce n’est pas une question d’âge…

Une question de quoi, alors?

Je ne sais pas, une question de politesse, enfin je crois…»

J’ai arrêté de la taquiner, je l’ai remerciée de son geste généreux et l’ai accompagnée à la station où elle descendait pour lui offrir un verre.

Lutter contre le vieillissement c’est, dans la mesure du possible, ne renoncer à rien.

Ni au travail, ni aux voyages, ni aux spectacles, ni aux livres, ni à la gourmandise, ni à l’amour, ni à la sexualité, ni au rêve.

Rêver, c’est se souvenir tant qu’à faire, des heures exquises.

C’est penser aux jolis rendez-vous qui nous attendent.

C’est laisser son esprit vagabonder entre le désir et l’utopie.

La musique est un puissant excitant du rêve.

La musique est une drogue douce.

J’aimerais mourir, rêveur, dans un fauteuil en écoutant soit l’adagio du Concerto no 23 en la majeur de Mozart, soit, du même,

l’andante de son Concerto no 21 en ut majeur, musiques au bout desquelles se révéleront à mes yeux pas même étonnés les paysages sublimes de l’au-delà.

Mais Mozart et moi ne sommes pas pressés. Nous allons prendre notre temps. Avec l’âge le temps passe, soit trop vite, soit trop lentement.

Nous ignorons à combien se monte encore notre capital. En années? En mois? En jours? Non, il ne faut pas considérer le temps qui nous reste comme un capital.

Mais comme un usufruit dont, tant que nous en sommes capables, il faut jouir sans modération. Après nous, le déluge? Non, Mozart.

Le Pèlerin

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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 10:51
    John Fitzgerald Kennedy : un destin brisé le 22 novembre 1963
   
000001 John F Kennedy et sa fille Caroline  John F. Kennedy et sa fille Caroline, le 25 août 1963    
Sa mort déchaîne toujours autant de passion 50 ans après. John Fitzgerald Kennedy, 35e Président des Etats-Unis, a eu un destin politique incroyable. Charmeur, excellent orateur et charismatique, il a remporté la course à la Maison Blanche en 1960 et formé avec Jackie Kennedy un couple mythique. Assassiné le 22 novembre 1963 à Dallas, son brillant destin s'arrête brutalement. Voici les grandes heures de JFK.
JFK naît le 29 mai 1917  
000010 John Fitzgerald Kennedy age de 8 ans
John Fitzgerald Kennedy, âgé de 8 ans environ, et sa sœur Eunice dans le jardin de la maison familiale de Brookline, Massachusetts, vers 1925.
Il est le deuxième des neuf enfants du couple Joseph Patrick Kennedy et Rose Fitzgerald. Ses frères et sœurs sont Joseph, Rosemary, Kathleen, Eunice, Patricia, Robert, Jean et Edward. La famille, qui vit dans une banlieue aisée de Boston, est d'origine irlandaise. Les arrière grands-parents ont immigré aux Etats-Unis au milieu du XIXe siècle. Lorsqu'il débarque à Boston en 1849, Patrick Kennedy n'est qu'un simple fermier irlandais catholique de 26 ans. Arrière grand-père de JFK, il meurt du choléra huit ans plus tard mais le nom de sa famille appartient à la postérité.
La famille Kennedy, devenue bourgeoise
 000011 La-famille-kennedy 1948
La famille Kennedy à Hyannis Port en 1948.
Le grand-père de JFK, Patrick Joseph Kennedy, a fait fortune grâce au commerce de whisky et à ses investissements dans le charbon et dans une banque. En 1884, il devient sénateur américain et lance la machine politique des Kennedy. Son fils aîné, Joseph Patrick Kennedy, père de JFK, fait fortune lui-aussi dans la finance, les placements immobiliers et le commerce d'alcool. Après plusieurs postes dans l'administration Roosevelt, il devient ambassadeur des Etats-Unis à Londres en 1938. Mais ses ambitions présidentielles ne furent jamais satisfaites en raison notamment de son opposition au président Roosevelt. Une aspiration assouvie par son deuxième fils JFK.  
Le parcours scolaire "moyen" de JFK
000100 Le-parcours-scolaire-moyen-de-jfk  La biographie de John F. Kennedy dans l'annuaire des élèves d'Harvard de 1940.  
Surnommé "Jack" par ses proches, John F. Kennedy est connu pour ses blagues potaches durant sa scolarité. Charismatique, il agissait comme un rebelle en suivant les traces de son frère aîné Joe. Mais des problèmes de santé récurrents l'ont mené à effectuer plusieurs séjours à l'hôpital. Colite, soupçon de leucémie... Sa santé a longtemps été fragile. Sportif, le jeune Kennedy est passionné de voile et s'entraîne tous les étés depuis la maison de vacances familiale de Hyannisport. En septembre 1936, comme son père, John Fitzgerald Kennedy est diplômé de la célèbre université d'Harvard en 1940. Si ses résultats tout au long de sa scolarité sont décrits comme décevants ou moyens, sa thèse sur les accords de Munich est un best-seller en librairie.
Le lieutenant Kennedy, héros de guerre
000101 Le-lieutenant-kennedy-heros-de-guerre  Le lieutenant Kennedy à bord de la vedette PT-109 de la marine américaine, au large des îles Salomon, en 1943.  
En septembre 1941, deux mois avant l'attaque des Japonais sur Pearl Harbor, JFK s'engage dans l'US Navy. Il commande le patrouilleur PT-109  dans le Pacifique en tant que lieutenant. Le 2 août 1943, il réussit l'exploit de sauver plusieurs membres d'équipage lui-même ayant été blessé dans l'attaque d'un navire japonais. Honoré de la médaille des Marines, il finit la Seconde Guerre mondiale en convalescence. John F. Kennedy a toujours minimisé son acte de bravoure et son statut de héros de guerre en parlant d'opération militaire ratée. 
La politique dans le sang
000110 Portrait de John Fitzgerald Kennedy 
Portrait de John Fitzgerald Kennedy
Grâce à son père Joseph P. Kennedy Senior, JFK approche très tôt le milieu politique. Avant 1945, il rédige pour lui ses mémoires d'ambassadeur. Et une fois rétabli de ses blessures de guerre, John F. entame une carrière politique. Il justifie lui-même sa volonté politique par la mort de son frère aîné Joe, qui portait les espoirs de leur père. Elu député à la Chambre des représentants en 1946, il y reste six ans. En 1952, il devient sénateur du Massachusetts. Si le succès dans les urnes se confirme, ses ennuis de santé se multiplient. Hospitalisé plusieurs fois, il est critiqué pour ses absences du Sénat. Il devient un personnage médiatique lors de la Convention démocrate de 1956 pour laquelle il a brigué, sans succès, le poste de vice-président.
1960 : la révélation John F. Kennedy   0011010 1960-la-revelation-john-f-kennedy
      John F. Kennedy, en mai 1957, membre de la commission McClellan sur le crime organisé.  
Après son échec pour accéder au poste de numéro 2 du parti démocrate, le sénateur John F. Kennedy  se tourne vers la plus rude bataille : la Maison Blanche. Mobilisé sur plusieurs dossiers politiques d'envergure, en tant que député puis sénateur, JFK se montre combatif, notamment en faveur des droits civils et des travailleurs, et critique vis-à-vis du Président américain Eisenhower. Cependant, sa proximité avec le sénateur Joseph McCarthy, responsable de la chasse aux sorcières des prétendus communistes, ainsi que sa position plutôt favorable à la censure ont été pointées du doigt. Le tournant de sa carrière politique demeure sans conteste la course à l'investiture démocrate de 1960. Annoncée le 2 janvier 1960, sa candidature fait grand bruit.
JFK : sa rencontre avec Jackie  001000 Jackie Kennedy en 1961
Jackie Kennedy en 1961
En mai 1952, John F. Kennedy rencontre Jacqueline Lee Bouvier, fille d'un riche agent de change new-yorkais, lors d'un dîner mondain. La jeune-fille alors reporter au Times-Herald et âgée de 23 ans, a étudié à la Sorbonne à Paris, fait partie de la haute société américaine. Elle incarne la conquête idéale même si la réputation de séducteur et de libertin de JFK est tenace. Au printemps 1952, il la présente à sa famille alors qu'ils séjournent dans leur maison de Hyannis Port. La légende raconte qu'il lui fait sa demande par télégramme alors qu'elle se trouve à l'étranger. Le mariage du sénateur John F. Kennedy et de Jackie Bouvier, le 12 septembre 1953, est l'événement de l'année à New York. Le couple JFK-Jackie devient la cible des photographes.
La campagne présidentielle de JFK, l'outsider
001001 La campagne-presidentielle-de-jfk-l-outsider  John F. Kennedy rencontre la foule à Billings, dans le Montana  
BostonLongtemps considéré comme un outsider, John F. Kennedy est populaire au sein du parti démocrate. Opposé à Humphrey, Johnson et Stevenson, JFK s'impose dans les élections primaires. Il remporte haut la main plusieurs Etats clés comme le Wisconsin et la Virginie occidentale. Sa notoriété grandit et le peuple américain découvre un potentiel président catholique, impensable pour l'époque. Politique internationale, Cuba, Union soviétique... John F. Kennedy, propose une "nouvelle frontière" aux Américains. En juillet 1960, il constitue un ticket avec Lindsay B. Johnson, futur vice-président. Moderne, il apparaît  calme et serein dans un débat télévisé resté célèbre, à l'automne 1960, face à son adversaire Richard Nixon.     
Un Kennedy à la Maison Blanche
001010 Famille kennedy-a-la-maison-blanche  John F. Kennedy et sa famille à la Maison Blanche en février 1961.  
Le 8 novembre 1960, John Fitzgerald Kennedy bat de justesse le candidat républicain Richard Nixon. A 43 ans, le sénateur Kennedy est le plus jeune président américain et surtout le premier président catholique à entrer à la Maison Blanche. Le 20 janvier 1961, le 35e président des Etats-Unis est officiellement investi. Dans son discours, il prononce cette phrase restée célèbre : "Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais plutôt ce que vous pouvez faire pour votre pays."
JFK, Président sur tous les fronts
001011 FK-president-sur-tous-les-fronts  Le 7 octobre 1963, le président John F. Kennedy signe le traité d'interdiction des essais nucléaires dans la salle des traités de la Maison Blanche.  
Très critique de l'ex-président sortant Eisenhower qu'il accuse d'avoir affaibli le pays, JFK mène une politique intérieure dynamique. Pour relancer la croissance, l'administration Kennedy augmente notamment le salaire minimum et les fonds pour la construction de logements sociaux. John F. Kennedy se pose en faveur des droits civiques des Noirs. Il soutient ainsi James H. Meredith, premier étudiant noir à l'université du Mississipi, le 20 septembre 1962. Toutefois, l'hostilité d'une grande partie des parlementaires démocrates et notamment des conservateurs des Etats du Sud, retarde et empêche le vote de plusieurs lois progressistes.
JFK, un président moderne
001100 JFK Un-president-moderne  Le couple JFK et Jackie le 13 décembre 1961 au pied du sapin de Noël de la Maison Blanche.  
Séduisant, brillant par son intelligence, John F. Kennedy incarne un président des Etats-Unis contemporain. Père de famille, il entre à la Maison Blanche avec une enfant en bas-âge, Caroline, et un nourrisson John Jr, surnommé plus tard John John. S'il a connu des problèmes de santé durant son adolescence et son service dans l'armée, son dynamisme et sa vitalité durant son mandat n'ont pas fait défaut. Celui à qui l'on a attribué les plus belles conquêtes a usé, à de nombreuses reprises, de ses atouts physiques. Dragueur invétéré, il multiplie les maîtresses jusqu'à sa médiatique liaison avec Marilyn Monroe et son célèbre "Happy Birthday M. President" le 19 mai 1962. Moderne dans son style présidentiel, JFK reste toutefois un homme politique à femmes.
JFK : Ich bin ein Berliner
001110 JFK-ich-bin-ein-berliner  Le président américain John F. Kennedy visite le mur de Berlin le 26 juin 1963 où il prononce la fameuse phrase : "Ich bin ein Berliner."  
De son passage à la Maison Blanche, l'Histoire retiendra certainement la politique étrangère de John F. Kennedy. Le président doit d'abord gérer la crise de Cuba : avec en avril 1961 le débarquement raté de milliers d'hommes de la CIA dans la baie des Cochons. En octobre 1962, l'administration fait face à la crise des missiles de Cuba et réussit à faire plier Castro et les soviétiques. Puis en 1962, face à l'embrasement de l'Asie du Sud-Est, JFK décide de l'envoi d'armes puis de soldats pour lutter contre les communistes. Homme de discours et de phrases restées dans la légende, JFK prononce un fameux discours sur le mur de Berlin, en juin 1963. Avec son "Ich bin ein Berliner", manifestant son soutien aux Berlinois, il devient le fer-de-lance de la lutte contre l'URSS.
 
Kennedy : un destin brisé le 22 novembre 1963 Jackie et JFK, couple glamour      001101 jackie-et-JFK-couple-glamour
John F. Kennedy et Jackie regardent la Coupe de l'América le 15 septembre 1962.
Riches, beaux et au sommet de l'échiquier politique américain, le couple présidentiel JFK et Jackie fait le bonheur des magazines du monde entier. Si lui est à l'aise face aux caméras, Jackie Kennedy incarne le charme et l'élégance des années 1960. Celle qui a déjà eu plusieurs vies alors qu'elle entre à la Maison Blanche fascine l'Amérique. JFK dira même qu'il n'est que "l'homme qui l'accompagne" devant la popularité de son épouse. Celle-ci bénéficie de l'image d'épouse modèle et de grâce féminine alors que le clan Kennedy multiplie les moqueries à son encontre et que son mari de Président accumule les maîtresses. Glamour sur photo, le couple reste mythique et son destin exceptionnel. 
JFK : le dernier jour, 22 novembre 1963   010001 JFK-le-dernier-jour-22-novembre-1963
Le 22 novembre 1963, John F. et Jackie Kennedy arrivent à Dallas, au Texas.
Lorsque l'avion de l'Air Force se pose sur la piste de l'aéroport de Dallas, ce n'est encore qu'un déplacement présidentiel comme un autre. JFK et son épouse Jackie sont dans l'Etat du Texas pour mener campagne pour sa réélection. Après 3 ans à la Maison Blanche, l'heure est venue pour le président de réunir son camp. Les divisions et les voix discordantes au sein du parti démocrate nécessitent une mise au point avec les responsables libéraux du Texas. Le cortège, composé notamment de la limousine présidentielle, s'élance vers 12h30 en direction du restaurant Trade Mart de Dallas. L'acclamation du couple présidentiel par la foule fait dire à la première dame du Texas, qui les accompagne, "Vous ne pouvez pas dire que le Texas ne vous aime pas !".
L'assassinat de JFK  
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Le couple présidentiel JFK et Jackie Kennedy, avec le gouverneur du Texas et sa femme, quelques minutes avant l'assassinat du 35e président des États-Unis.
Lorsque la limousine présidentielle, une Lincoln Continental décapotable,  s'approche du Texas Book Depository, dépôt de livres scolaires de Dallas, des coups de feu retentissent. A 12h30, Lee Harvey Oswald, posté au 5e étage de ce bâtiment public, tire à trois reprises. Les deuxième et troisième balles atteignent John F. Kennedy au dos et à la gorge puis au cerveau. Le président, qui saluait la foule de la main droite, a tenté de se protéger mais n'a pas réussi à se baisser à temps. JFK, qui respirait encore, est amené à l'hôpital Parkland mais son état désespéré ne laisse aucune issue. Le 22 novembre 1963, le 35e président des Etats-Unis John Fitzgerald Kennedy meurt assassiné.
Un nouveau président, Lyndon B. Johnson
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Lyndon B. Johnson prête serment, aux côtés de Jackie Kennedy, alors que JFK vient d'être assassiné à Dallas, le 22 novembre 1963.
Le 22 novembre 1963 à 13h, JFK est officiellement déclaré mort. Mais les Etats-Unis ne peuvent rester sans président. A 14h38, le vice-président Lyndon B. Johnson prête serment dans l'avion présidentiel Air Force One, sur le tarmac de l'aéroport Love Field de Dallas. La photo, restée mythique, montre le visage tendu de l'homme politique qui accompagnait le cortège présidentiel, deux voitures plus loin, lorsqu'il a été visé par le tireur. Face à Johnson, la juge Sarah T. Hughes.  Alors que son mari vient d'être assassiné, Jackie Kennedy se tient droite, son tailleur rose tâché de sang, aux côtés du nouveau Président des Etats-Unis. Le corps de John F. Kennedy, qui a été rapatrié dans l'avion, est installé en cabine avant le retour à Washington.
Une famille en deuil à l'enterrement
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Le 24 novembre 1963, Jackie Kennedy, ses enfants, et des membres de la famille Kennedy quittent le Capitole à Washington.
Après une autopsie dans la nuit du 22 novembre 1963, le corps du président hn F. Kennedy a été préparé pour son exposition comme le veut la tradition. Le corps, placé dans la East Room de la Maison Blanche, est d'abord visible uniquement pour la famille. Le cercueil, déplacé au Capitole le 24 novembre, et recouvert du drapeau américain, fut accessible au public. De l'enterrement le 25 novembre 1963, dans le cimetière national d'Arlington, on se souvient de l'image de ses jeunes enfants accompagnant leur mère. Dignement, Jackie a organisé la cérémonie dans les moindres détails ; le jour même de l'anniversaire de son fils John Jr., 3 ans. L'événement a été retransmis en direct à la télévision.
JFK : la légende et le mystère
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John. F. Kennedy et sa femme Jackie, à Washington, le 3 mai 1961.
Boston50 ans après, l'assassinat du Président John F. Kennedy fait couler toujours autant d'encre. Les thèses les plus fantaisistes circulent : autopsie bâclée, complot du FBI, tireur commandité, participation de Cuba... Ces allégations sont renforcées par l'assassinat du tueur Lee Harvey Oswald. L'homme, arrêté 40 minutes après avoir tiré sur le Président, est mort sous les balles de Jack Ruby le 24 novembre 1963 lors de son transfert à la prison la plus proche. La commission Warren, chargée d'enquêter sur la mort de Kennedy et mise en place par le Président Johnson, a conclu en 1964 que Lee Harvey Oswald, comme Jack Ruby, avait agi seul. Une vidéo et des photos de l'assassinat de Kennedy, analysées avec les techniques d'aujourd'hui, relancent régulièrement le débat.
John Fitzgerald Kennedy : un destin brisé le 22 novembre 1963
 Sa mort passionne et suscite les théories les plus farfelues. Assassiné le 22 novembre 1963 à Dallas, alors qu'il allait rencontrer les responsables démocrates locaux, le Président des Etats-Unis John Fitzgerald Kennedy a eu un destin politique hors du commun.    
En Vidéo - Aux Etats-Unis, Dealey Plaza, où JFK a été assassiné, est devenu un lieu de pèlerinage... et une attraction touristique
Trente-cinquième président des Etats-Unis, John Fitzgerald Kennedy est resté à la tête du pays à peine trois ans. Prônant une coexistence pacifique au cœur de la Guerre froide, il a su faire face à la crise avec agilité. À l'intérieur, il s'est efforcé de relancer l'économie, s'est battu contre la ségrégation raciale et a favorisé la conquête spatiale. Malgré sa courte présidence, il laisse derrière lui l'image d'un homme gai, compréhensif, énergique et charismatique, un personnage sans doute transfiguré par une mort tragique, mais qui a sans conteste donné un nouveau souffle à son pays.
Source L’Internaute
Le Pèlerin
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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 06:39

Société - L’Islam et l’Occident : Entre le poids du passé et les exigences de l’avenir

L’installation de l’Islam en Andalousie fut le prélude à une connaissance plus approfondie entre les deux civilisations et partant à une coexistence pacifique profitable de part et d’autre et dont la plus grande manifestation fut l’esprit de tolérance qui souffla alors sur une grande partie du monde.
Le monde musulman et le monde occidental ont eu des relations historiques tellement marquées par la haine et la passion, l’antagonisme, les coupures et les retrouvailles, qu’il leur est difficile de se tourner le dos et de s’ignorer en se regardant comme des chiens de faïence. De fait, depuis leur première rencontre tragique à Poitiers, en 732 de l’année grégorienne, l’Islam et l’Occident (chrétien) ne se sont jamais plus séparés, leurs destins respectifs se croisant à chaque fois en des tournants décisifs de l’histoire qui laissèrent des traces indélébiles sur l’une et l’autre des civilisations. Au demeurant, il se trouve des historiens et non des moindres qui affirment que la bataille de Poitiers, que certains chantres du chauvinisme occidental considèrent comme une victoire contre l’islamisation de l’Occident, fut, au contraire, une véritable catastrophe pour l’Occident et, partant, pour l’humanité entière.*
C’est le cas du Pr Claude Farrère de l’Académie française qui écrit : « L’an 732 de notre ère, une catastrophe, la plus néfaste peut-être de tout le Moyen-âge s’abattit sur l’humanité ; et le monde occidental en fut plongé, pour sept ou huit siècles, sinon davantage, au tréfonds d’une barbarie que la renaissance commença seulement de dissiper, et que la réforme faillit épaissir à nouveau. Cette catastrophe, dont je veux détester jusqu’au souvenir, fut l’abominable victoire que remportèrent, non loin de Poitiers, les sauvages harkas des guerriers francs conduits par le carolingien Charles Martel, sur les escadrons arabes et berbères que le calife Abd Ar-rahmane ne sut pas concentrer assez nombreux, et qui succombèrent devant les guerriers francs. En cette journée funeste, la civilisation recula de huit cents années.
Il suffit, en effet, de s’être promené dans les jardins d’Andalousie ou parmi les ruines éblouissantes encore de ces capitales de magie et de rêve que furent Séville, Grenade, Cordoue, voire Tolède, pour entrevoir, dans un miraculeux vertige, ce qu’il serait advenu de notre France, arrachée par l’Islam industrieux, philosophe, pacifique et tolérant — car l’Islam est tout cela — aux horreurs sans nom qui dévastèrent par la suite l’antique Gaulle. Celle-ci fut asservie d’abord aux féroces bandits austrasiens, puis morcelée, déchirée, noyée de sang et de larmes, vidée d’hommes par les croisades, gonflée de cadavres par tant et tant de guerres étrangères et civiles, alors que, du Guadalquivir à l’Indus, le monde musulman s’épanouissait triomphalement dans la paix sous l’égide quatre fois heureuse des dynasties ommeyade, abbaside, seldjoukide, ottomane.
A ces français, je demanderai ensuite ce qu’ils pensent de ‘‘notre’’ victoire de 732 sur les musulmans ? Et s’ils ne jugent pas avec moi que cette défaite d’un peuple civilisé par un peuple barbare fut, pour l’humanité entière, ‘‘un grand malheur ?’’ » Après le reflux de l’Islam de Poitiers et du sud de la France, il se confina en Espagne et, dans une moindre mesure, au sud de l’Italie et du Portugal. Là, dans ces contrées, plongées alors dans une grande ignorance et barbarie, il jeta les bases d’une remarquable civilisation dont la magnificence et l’esthétisme n’ont d’égal que l’esprit de tolérance et de convivialité qui l’animait et qui fut reconnu par tous les historiens honnêtes et rigoureux.
L’expansion de l’Islam ne prit pas, le plus souvent, la forme d’une invasion encore moins d’une colonisation, comme se plaisent à le prétendre certains historiens partiaux. Le savant espagnol, Blanco Ibanez, le proclame dans son livre Dans l’ombre de la Cathédrale : « L’Espagne, esclave de rois théologiens et d’évêques belliqueux, recevait à bras ouverts ses envahisseurs. En deux années, les Arabes s’emparèrent de ce que l’on mit sept siècles à leur reprendre. Ce n’était pas une invasion qui s’imposait par les armes, c’était une société nouvelle qui poussait de tous côtés ses vigoureuses racines. Le principe de la liberté de conscience, pierre angulaire sur laquelle repose la vraie grandeur des nations leur était chère. Dans les villes où ils étaient les maîtres, ils acceptaient l’église du chrétien et la synagogue du juif. »(1) « Saint Ferdinand, écrit de son côté Viardot, se rendit à la mosquée et ce magnifique ouvrage du premier Abd Ar-rahmane fut consacré au culte chrétien…
Mais les autres monuments que nul caractère sacré ne protège contre une avidité barbare, contre une haine fanatique, disparurent dans les pillages et les dévastations de la conquête. Il ne resta rien, ni des riches abords de la mosquée ni du merveilleux palais d’Al-Zahra… Des colonnes solitaires sont là pour attester que des nations civilisées occupaient jadis le vide inculte du désert. »(2) Pour sa part, un auteur contemporain écrit à ce sujet : « Les chrétiens qui n’avaient pas renié leur foi sont globalement appelés ‘‘Mozarabes’’ ; ils ne sont pas persécutés et vivent en bonne entente avec les Arabes et les chrétiens convertis à l’Islam (…) Les conquérants arabes n’ont mis aucune entrave à la religion chrétienne ; l’Espagne conquise a conservé les diocèses de l’Espagne chrétienne et il y a trois archevêques (Tolède, Lusitanie, Bétique). Les villes d’al-Andaloûs comptent de nombreuses communautés juives entièrement libres civilement et religieusement, comme les chrétiens, dont les quartiers sont appelés par les Arabes ‘‘la ville juive’’ (madinat al-yahoûd). Les juifs, banquiers, prêteurs, gabeleurs ont joué un rôle important de financiers, mais aussi de conseillers et d’ambassadeurs, au service des musulmans ou des chrétiens. »(3)
Cette tolérance et cette convivialité pratiquées par les musulmans là où ils s’établirent étaient inscrites dans les textes mêmes du Coran, le code religieux et civil par excellence des musulmans, qu’ils mirent en application dans leurs relations avec les autres. « Quant aux non-musulmans, écrit l’historien Sâmih ’Atef Ezzayn, ils sont laissés à leurs convictions et adoration ; ils suivent dans leurs affaires de mariage et de divorce les lois de leur religion. L’Etat nomme un juge pour décider de leurs différends devant les tribunaux gouvernementaux. Quant aux nourritures et vêtements, ils sont laissés à leur propre convenance, conformément aux prescriptions de leur religion, mais tout en respectant l’ordre général. Les transactions et les sanctions s’appliquent sur le même pied d’égalité aux musulmans et non musulmans, sans nul égard à la religion, à la race ou au sexe. »(4)
Malheureusement, la reconquista dirigée par le roi Ferdinand et Isabelle la catholique est venue mettre un terme brutal et sanglant à la prestigieuse civilisation musulmane d’Andalousie qui a montré que les religions, pour peu qu’elles laissent de côté leurs préjugés vis-à-vis de l’autre, peuvent vivre dans la tolérance et la coexistence pacifique. A charge pour chacune d’elles de ne pas s’immiscer dans le dogme ou les affaires de l’autre qui ne concernent que ses adeptes. Les musulmans qui avaient respecté avec noblesse et grandeur d’âme la foi et les valeurs chrétiennes furent remerciés, en retour, avec une barbarie jamais vue auparavant. On les força à abjurer leur foi sous la torture des tristement célèbres tribunaux de l’Inquisition et on tua par milliers ceux qui persistèrent à rester musulmans. L’historien Sédillot et d’autres auteurs dignes de foi estiment à trois millions le nombre des victimes de l’Inquisition.
A la fin, et en désespoir de cause, puisque les andalous refusaient d’abjurer leur foi, les rois chrétiens expulsèrent tous ceux qui ne voulaient pas se convertir au christianisme, après avoir détruit tout ce qui symbolisait l’Islam ou en le transformant en lieu de culte chrétien, comme ce fut le cas pour la fameuse mosquée de Cordoue transformée en cathédrale. Ce fut le fameux édit de 1609, promulgué par le roi Philippe III, qui mit fin à sept siècles de présence musulmane en Andalousie, mais qui n’arriva pas à faire oublier combien cette civilisation fondée par les musulmans fut bénéfique et utile pour la renaissance ultérieure des Occidentaux. Cet état de fait a été reconnu par de nombreux savants occidentaux de bonne foi. « Le 3 janvier 1492, écrit un historien français, le dernier prince de la dynastie nasride se rendra aux rois catholiques, et l’histoire de l’Espagne sera définitivement chrétienne. Il ne restera plus dans la péninsule, une fois ces innombrables guerres oubliées, que le souvenir éblouissant de la culture arabo-andalouse : la mosquée de Cordoue, l’Alhambra de Grenade, les œuvres des écrivains, des savants, des philosophes, des théologiens et des traducteurs andalous qui ont communiqué leur savoir aux francs barbares et ignorants que nous étions alors. »(5)
Un autre auteur ajoute dans cette optique : « L’influence qu’exerça l’Islâm dans l’édification de la culture occidentale du Moyen-âge fut donc décisive. Le monde chrétien, quant à lui, sut aborder des formes de vie intellectuelles et artistiques, très différentes des siennes, disposé parfois à dialoguer mais toujours à apprendre puisque cette communication du savoir se faisait dans une seule direction, de l’Orient vers l’Occident. Les deux mondes, ensuite, se renfermèrent sur eux-mêmes. L’Orient, après tant de splendeur, se cristallisa dans la contemplation de sa grandeur passée ; l’Europe fut prise par le mythe de l’adoration de l’homme et par l’exaltation d’elle-même comme gardienne de la civilisation et de la vérité. »(6)
L’installation de l’Islam en Andalousie fut le prélude à une connaissance plus approfondie entre les deux civilisations et partant à une coexistence pacifique profitable de part et d’autre et dont la plus grande manifestation fut l’esprit de tolérance qui souffla alors sur une grande partie du monde . Il est vrai, certes, que le contact entre l’Islam et le monde occidental qui se confondait alors avec la religion chrétienne datait des premiers temps de la révélation coranique, dans la mesure où le message du Prophète (qsssl) se voulait comme le prolongement naturel des révélations précédentes, et en particulier celle du Christ. La source de ce premier contact se trouve dans le Coran lui-même : « Ô gens du livre (chrétiens), n’exagérez pas dans votre religion et ne dites de Dieu que la vérité. Le Messie Jésus fils de Marie n’est qu’un messager de Dieu, Sa parole qu’Il envoya à Marie, et un souffle (de vie) venant de Lui. Croyez donc en Dieu et en Ses messagers et ne dites pas : ‘‘Trois’’. Cessez ! Ce sera mieux pour vous. Dieu n’est qu’un Dieu unique ! Il est trop glorieux pour avoir un enfant. C’est à Lui qu’appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre et Dieu suffit comme Protecteur. »(7)
Au-delà de ce reproche sur la conception chrétienne de l’essence divine, le Coran est plutôt favorable aux chrétiens : « Parce qu’il y a parmi eux des prêtres et des moines, et parce qu’ils ne s’enflent pas d’orgueil. »(8) Tout prédisposait à une entente et à une coexistence des plus tolérantes entre l’Islam naissant et fortement prépondérant et l’Occident imprégné profondément des valeurs chrétiennes, d’autant que l’Islam a reconnu, dès son avènement, le fait chrétien aussi bien théologiquement que sociologiquement. Et pourtant ce ne fut pas le cas, malheureusement, malgré la disponibilité de l’islam en ce sens. On a pour preuve, à cet effet, le refus du calife Omar Ibn Al-Khattâb de prier à l’intérieur de l’église de la nativité, après la conquête de Jérusalem, pour ne pas donner aux musulmans, après lui, le prétexte d’annexer cette église et d’effacer les traces du christianisme dans la ville sainte.
C’est là, sans conteste, un comportement rare voire inexistant dans les mœurs d’un conquérant. Et seul celui qui a lu les textes du Coran et parcouru la vie et le comportement du Prophète (qsssl) avec les adeptes des autres religions pourra comprendre. De ce point de vue s’explique la bienveillance de l’Islam à l’égard du monde chrétien, même dans les circonstances particulières où il se trouva en position de dominateur. Les chrétiens ou les juifs, qui se trouvèrent à un moment ou à un autre sous le pouvoir d’un Etat musulman, ne se trouvèrent jamais marginalisés ou en butte à un sentiment de rejet ou de discrimination. Bien au contraire, beaucoup d’entre eux assumèrent de hautes responsabilités dans l’administration voire même des responsabilités de premier vizir (ministre) comme ce fut le cas pour le grand-père du célèbre saint Jean Damascène, Ibn Sardjoun, sous le califat omeyyade.
Cette convivialité, dont fit preuve l’Islam vis-à-vis des peuples chrétiens qu’il rencontra dans ses conquêtes, lui attira leur sympathie et, par la suite, leur conversion en masse. « D’où provient cette force d’attraction qui pousse les Grecs, les Syriens, les Egyptiens, dépositaires à la fois des civilisations antiques et de la civilisation chrétienne à se rapprocher aussi rapidement que possible de la civilisation musulmane ?, se demande le Pr Haider Bammate. Il n’est qu’une réponse à cette question, écrit Henri Pirenne, et elle est d’ordre moral. Tandis que les Germains n’ont rien à opposer au christianisme de l’empire, les Arabes sont exaltés par une foi nouvelle. C’est cela, et cela seul, qui les rend inassimilables. Car, pour le reste, ils n’ont pas plus de préventions que les Germains pour la civilisation de ceux qu’ils ont conquis. Au contraire, ils se l’assimilent avec une étonnante rapidité. En science, ils se mettent à l’école des Grecs, en art à celle des Perses… Ils ne demandent pas mieux, après la conquête, que de prendre comme un butin la science et l’art des infidèles ; ils les cultiveront en l’honneur d’Allah. Ils leur prendront même leurs institutions dans la mesure où elles seront utiles. »(9)
Cependant, lorsque des circonstances historiques particulières mettaient les deux civilisations l’une en face de l’autre, l’Islam observa toujours un comportement des plus corrects et des plus honorables. Même en période de guerre et d’hostilité entre les deux parties, l’Islam ne changea jamais sa ligne de conduite faite de noblesse et d’esprit de chevalerie avec ses ennemis du moment. Ce comportement, comme nous l’avons vu plus haut, était dicté par les règles imposées par le Coran et la Sunna du Prophète (qsssl). Dans Histoire des croisades, Michon écrit : « Mahomet défendit à ses compagnons de tuer des moines parce que ce sont des hommes de prière. Quand Omar s’empara de Jérusalem, il ne fit aucun mal aux chrétiens. Quand les croisés se rendirent maîtres de la ville sainte, ils massacrèrent sans pitié les musulmans et brutalisèrent les juifs. »(10)
Au IXe siècle déjà, le patriarche de Jérusalem, dans une lettre à celui de Constantinople, écrit : « Les adeptes de l’Islâm sont équitables. Ils ne nous font aucun tort et ne se livrent à aucun acte de violence envers nous. » De même, un évêque nestorien, après que la Syrie tomba aux mains des musulmans, envoya une lettre à l’un de ses amis dans laquelle il écrit : « Ces Arabes, à qui Dieu a accordé de nos jours la domination, sont devenus aussi nos maîtres ; mais ils ne combattent point la religion chrétienne. Bien plus, ils protègent notre foi, ils respectent nos prêtres et nos saints hommes et font des dons à nos églises et à nos couvents. »(11)
Tout au long de ses relations tumultueuses avec l’Occident, la même grandeur d’âme guida la conduite de l’Islam, une grandeur d’âme que matérialisa, à sa juste mesure, l’illustre Salah Eddine Al-Ayyoubi (Saladin), en accordant la vie sauve aux chrétiens qui occupaient Jérusalem après sa libération des croisés. Et dire qu’un siècle plus tôt, la conquête de la ville sainte par les chrétiens donna lieu à un massacre effroyable que Raymond d’Argiles, chanoine du Puy, décrit ainsi : « Il y eut tant de sang répandu dans l’ancien temple de Salomon que les corps morts y nageaient, portés ça et là sur le parvis ; on voyait flotter des mains et des bras coupés qui allaient se joindre à des corps qui leur étaient étrangers, de sorte qu’on ne pouvait distinguer à quel corps appartenait un bras qu’on voyait se joindre à un tronc. Les soldats eux-mêmes qui faisaient ce carnage supportaient à peine la fumée qui s’en exhalait. »(12)
L’on se rappelle aussi le voyage surprise que fit Saint François d’Assise au sultan El-Kamil, à Damiette, en Egypte, en pleine guerre des croisades, où il fut reçu avec tous les honneurs dus à son rang. L’on se rappelle aussi le comportement combien héroïque et humaniste de l’Emir Abd El Kader volant au secours des chrétiens de Damas menacés par la révolte des Druzes. Ce ne fut pas, malheureusement, les seules fois où l’Occident chrétien faisait preuve d’intolérance et de fanatisme vis-à-vis de l’Islam et de ses adeptes. L’attitude de l’Occident fut toujours empreinte d’hostilité et de rejet épidermique à l’égard de l’Islam ; ce qui laissa, pendant longtemps, dans l’imaginaire musulman, une impression de répulsion et d’incompréhension. « Dans toutes les régions arrachées aux païens ou reprises à l’Islam, écrit Bernard Lewis, le christianisme était imposé par la force et, tôt ou tard, les musulmans devaient choisir entre la conversion, l’exil ou la mort.
Le sort des juifs dans l’Europe médiévale n’aurait pas incité les disciples d’autres religions non chrétiennes à aller s’établir ou même à voyager dans ces pays. Aucune communauté musulmane ne s’était donc implantée en Europe chrétienne, ce qui compliquait considérablement la vie de l’éventuel visiteur musulman dont les besoins spécifiques — mosquées, bains, viandes et aliments préparés selon l’usage et les normes religieuses, et autres nécessités de la vie musulmane — ne pouvaient être satisfaits. »(13) Tandis que les minorités chrétiennes jouissaient pleinement de la liberté de la pratique religieuse et gardaient le droit de gérer leurs institutions et lieux de culte, dans les pays régis par l’Islam, aucune communauté musulmane ne pouvait subsister sous une domination chrétienne. Le sort réservé par les champions de la Reconquista aux musulmans d’Andalousie est éloquent à ce sujet.
Aux croisades et autres agressions armées, les Occidentaux ajoutèrent leurs critiques malveillantes et leurs atteintes à la foi et aux valeurs de l’Islam et des musulmans. Tandis que les musulmans vénèrent et respectent pieusement tous les prophètes de Dieu, notamment Jésus fils de Marie, les Occidentaux, eux, aussi bien ceux qui se disent chrétiens que ceux qui se prétendent des libres penseurs, ne trouvent aucun scrupule à dénigrer le Prophète Mohammed (qsssl) et à accuser l’Islam de tous les maux de l’humanité. Ce fut là le rôle dévolu à l’orientalisme. Autant les croisades ont laissé des séquelles dans la chair des musulmans, autant l’orientalisme a laissé des blessures indélébiles dans leur âme. Conçu à l’origine comme un support « scientifique » et psychologique au service du colonialisme, l’orientalisme se confondit avec le sectarisme religieux le plus outrancier que l’Eglise manifesta à l’égard de l’Islam. C’est grâce à ses études et à ses jugements sur l’Orient en général qu’il est arrivé à se forger un égocentrisme et un complexe de supériorité dont il n’arrive plus à s’en débarrasser. « Si souvent au service des entreprises missionnaires impériales, colonialistes ou politiques à l’égard du Tiers-Monde, cet ‘‘orientalisme’’ a largement contribué à créer, à l’usage des Occidentaux, une justification ‘‘scientifique’’ de leurs préjugés, de leurs prétentions hégémoniques et, finalement, de leur domination. » (14)
Cet orientalisme ne trouva aucun scrupule à s’adonner même à l’espionnage, sous couvert d’études scientifiques et de missions de recherches. Les exemples des Lammens, Léon Roche, Sylvester de Sacy, Lawrence d’Arabie, etc. illustrent, on ne peut mieux, cet état de fait. Aujourd’hui encore, la même attitude inspire le monde occidental dans sa vision des autres civilisations, notamment celle de l’Islam : culpabilisation, diabolisation, stigmatisation, occultation de l’histoire, regard de mépris, racisme, etc. Les thèmes ne manquent pas aux yeux de l’Occident pour discréditer et complexer les autres pour mieux affirmer son narcissisme et son égocentrisme. « L’Occident, soutient Garaudy, a confisqué l’universel. A partir de là, il s’est cru autorisé à situer et à juger tous les ‘‘autres’’ en fonction de sa propre histoire, de ses fins et de ses valeurs. »(15) Inefficacité des moyens d’exploration, invalidité des hypothèses de départ, ténacité des préjugés, l’Occident ne saisit rien de l’Islam, parce qu’il le considère à travers des préconceptions inexactes ou, ce qui revient au même, à travers un prisme déformant ancré dans son imaginaire et qui lui brouille la vue.
« L’Europe parle de la violence ‘‘irrationnelle’’ ou barbare de ses voisins, comme si elle-même n’avait pas connu tout au long de son histoire de pareilles situations sanglantes. Elle donne ainsi l’impression d’avoir définitivement oublié même son histoire proche, ces dizaines de millions de morts des deux guerres mondiales, vis-à-vis desquels les deux ou trois millions de morts des guerres de colonisation et de décolonisation pourraient eux aussi n’être considérés que comme un ‘‘détail’’. Détail aussi dans la foulée que la terreur sous la révolution française, la guerre des Chouans et les carnages des guerres napoléoniennes ; détail encore que l’explosion des fanatismes religieux qui déchirèrent deux siècles durant catholiques et protestants, déchaînant dans toute l’Europe les violences guerrières les unes après les autres. Alors plutôt que de sonder l’histoire, la sociologie comparée, la complexité de l’autre, l’Europe ‘‘exotise’’ à nouveau son Orient proche : l’autre, incompréhensible et irréductible. L’Orient compliqué du général de Gaulle qui avait au moins l’honnêteté de reconnaître qu’il n’avait en ce domaine que des idées simples. »(16)
Certains milieux politiques occidentaux relayés par des médias et, malheureusement, parfois, par certains cercles ecclésiastiques influents, ne cessent de vouloir diaboliser l’Islam en mettant en garde contre un soi-disant danger que celui-ci constitue pour les valeurs de l’Occident. Cet état de fait est devenu encore plus évident depuis la chute du communisme en tant que système antagoniste opposé au monde occidental capitaliste et la volonté manifeste de l’Occident, mené par les Etats-Unis d’Amérique, d’imposer par tous les moyens un nouvel ordre international à toute la planète. C’est ainsi qu’on est arrivés à former une barrière psychologique difficilement franchissable entre le monde occidental et l’Islam, dont les perdants ne sont autres que les deux communautés et les deux civilisations qui ont pourtant besoin de plus de rapprochement et de plus de compréhension afin d’oublier les rancunes et les malentendus du passé et de réfléchir aux perspectives d’un avenir dans un monde devenu un village planétaire.
Cette barrière se renforce de plus en plus grâce aux campagnes de haine et de dénigrement visant l’Islam et son Prophète qui surgissent de temps à autre en Occident. Il en est ainsi de la tempête soulevée dans les années quatre-vingts par le livre du journaliste écrivain, Jean Péroncel-Hugo, Le radeau de Mahomet, où la haine la plus primitive le dispute à l’invective la plus mensongère ; il en est ainsi du livre écrit par l’ancien conseiller du défunt président Mitterand, Jean-Claude Barreau, un prêtre défroqué, De l’Islam en général et du monde moderne en particulier, qui lui a valu d’être écarté par François Mitterand après le tollé soulevé par son pamphlet ; il en est ainsi des ouvrages haineux de l’écrivaine italienne, Oriana Fallaci, morte récemment, qui sont de véritables appels à la haine et au rejet des musulmans ; il en est ainsi de l’affaire des caricatures du Prophète (qsssl) déclenchée par un journal danois raciste et reprise par de nombreux autres journaux européens sous prétexte de protéger la liberté d’expression ; il en est de même pour les propos offensants du « philosophe » français Robert Redecker contre le Prophète (qsssl) de l’Islâm accusé de tous les maux de l’humanité. Mais ce qui a failli fermer cette barrière définitivement furent les propos scandaleux du pape Benoît XVI à Ratisbonne, en Allemagne, où il a remis à jour une ancienne controverse entre un savant musulman perse, dont il a tu le nom, et un empereur byzantin accusant l’Islam d’ignorer la raison et de s’être répandu par la violence.
Ces propos, qui ont déchaîné une véritable tempête d’émotion et de protestation dans tous les pays musulmans, n’ont pas ébranlé pourtant le pape qui n’a jamais voulu reconnaître ses torts et s’excuser auprès de la communauté musulmane qu’il avait touchée dans son âme et sa chair. Or, ce sont de tels propos et autres provocations gratuites qui entretiennent le climat d’incompréhension et partant d’hostilité et de suspicion entre les deux civilisations qui sont appelées pourtant par les nécessités de l’histoire et de l’avenir à coexister ensemble et à s’entendre. Tant que l’Occident demeure prisonnier de l’image d’Epinal qu’il s’est forgée de l’Islam, tant qu’il persiste à lui donner des leçons paternalistes selon sa propre vision des choses, en oubliant que l’Islam a aussi ses propres valeurs et référents, tant qu’il persiste à vouloir s’ingérer dans ses affaires intérieures, tant qu’il refuse de voir en la civilisation musulmane un système de valeurs valable et capable de gérer les affaires de la vie moderne et les aspirations spirituelles et temporelles des hommes, il sera difficile pour lui de se comporter en partenaire équitable du monde musulman, d’avoir avec lui des relations normales, dépassionnées, basées sur le respect mutuel et l’intérêt commun. Et pourtant, les deux civilisations sont condamnées à coexister et à se supporter, eu égard à leur poids et à leur influence sur la scène internationale et au rôle qu’elles peuvent jouer dans le maintien et la préservation de la paix dans le monde. Pour cela, l’Église a un grand rôle à jouer sur les plans aussi bien moral que politique.
Son autorité morale et religieuse indéniable exige d’elle qu’elle agisse concrètement pour réparer les injustices et les torts commis tout au long de l’histoire contre l’Islam. Pour ce faire, elle est tenue d’inculquer à ses fidèles le respect de l’Islam et des musulmans, de leur foi, de leurs valeurs et de leurs symboles, tout comme les musulmans respectent le christianisme, ses valeurs et ses symboles, et ne veulent pas s’ingérer dans ses affaires intérieures. Le dialogue avec l’Islam est une de ces actions positives que l’Eglise peut initier et approfondir pour apprendre à mieux connaître son vis-à-vis et surtout pour mieux le respecter, en sachant que beaucoup de choses — beaucoup plus qu’on ne le croit — sont communes aux deux religions, les plus importantes dans le monde. En effet, et comme le rappelle un des hommes de l’Eglise les plus ouverts à la compréhension de l’islam et des musulmans, le dialogue n’est pas contraire au témoignage qu’on doit porter de « sa foi. L’homme étant un être social, il lui est naturel de communiquer son expérience à ses semblables. Comment l’expérience religieuse, qui est la plus élevée de toutes, ferait-elle exception ? Ce serait en définitive nier les exigences de la fraternité universelle qui est la loi fondamentale de la vie humaine ».(17)
Nous avons vu dans cette optique que l’Islam s’est toujours montré correct et juste dans ses relations avec l’Occident et tout ce qu’il représente comme valeurs et comme civilisation. Mieux encore, l’Islam a reconnu l’existence de l’Occident en tant qu’aire civilisationnelle et politique dès sa révélation, dès lors que le Coran avait reconnu les valeurs chrétiennes adoptées par lui. Le dialogue avec le christianisme remonte, lui, à la révélation coranique : « Et ne discutez avec les gens du Livre que de la manière la plus courtoise. »(18) C’est à la lumière de cette recommandation du Coran qu’il faudrait comprendre la bienveillance dont ont toujours fait preuve les leaders du monde musulman vis-à-vis des chrétiens, depuis le Prophète (qsssl) jusqu’aux plus récents d’entre eux, en passant par Omar Ibn Al-Khattâb, Omar Ibn Abd El-Azîz, Sâlah Eddine al-Ayyoûbi, Soulaymân El-Qanoûni (Soliman le magnifique des Occidentaux) ou bien l’Emir Abd El Kader. C’est dire la disponibilité perpétuelle de l’Islam au dialogue et à la coexistence pacifique, en dépit des torts et des injustices dont il n’a jamais cessé d’être l’objet de la part de l’Occident, qui persiste toujours à vouloir voir en lui un rival et une menace pour ses valeurs et ses intérêts.
Et cette attitude n’a pas cessé, loin s’en faut. La suspicion caractérise toujours le comportement de l’Occident à l’égard de l’Islam dont il n’arrive pas à se débarrasser des avatars du passé. « Depuis plusieurs années, écrit le père Michel Lelong, c’est un esprit de croisade anti-islamique qui semble à nouveau souffler en Occident : une croisade dont les prédicateurs sont aussi ardents — et plus divers encore — qu’à l’époque médiévale. Car, cette fois, des porte-parole de divers partis, des hommes politiques au pouvoir ou dans l’opposition, des journalistes de la presse écrite et parlée, des intellectuels de gauche et de droite, parmi lesquels des chrétiens qui semblent ignorer les appels de Vatican II, se retrouvent pour dénoncer à l’unisson ‘‘le péril musulman’’. Il n’est pas étonnant qu’une telle campagne ait trouvé d’ardents porte-parole dans les rangs des milieux politiques et religieux les plus conservateurs, aussi hostiles à la décolonisation qu’aux orientations données par le dernier Concile. »(19).
L’Islam exige — et c’est son droit — d’être respecté dans ses valeurs et dans ses choix doctrinaux et d’être traité comme un interlocuteur et un partenaire à part égale et non comme un adversaire potentiel avec toute la suspicion et l’incompréhension qui en découlent. Son poids spirituel, politique, économique et démographique ainsi que la place qu’occupe le monde musulman sur le plan géostratégique lui donnent ce droit. De son côté, l’Occident est tenu de se débarrasser de ses préjugés médiévaux et de son égocentrisme et à considérer l’Islam et la civilisation qu’il véhicule comme un vis-à-vis à part entière, avec qui il faudrait traiter dans le respect et la considération mutuelle. Les deux civilisations en sortiront largement bénéficiaires ainsi que l’humanité dans son ensemble. C’est à ce prix-là et à ce prix-là seulement que l’Occident pourra faire sa repentance et payer son immense dette envers le monde musulman qu’il a agressé plusieurs fois (croisades), colonisé pendant des siècles (colonisation) et dont il a pillé sans vergogne les richesses, qu’il pourra tourner la page noire de ses relations avec l’Islâm.
M. B. : Journaliste, écrivain, traducteur Notes de renvoi :
(1). Cité par Roger Garaudy dans son livre Promesses de l’Islâm. Editions Le Seuil, Paris 1981.
(2). Cité par Ahmed Rédha Bey dans son livre La faillite morale de la politique occidentale en Orient. Editions Bouslama, Tunis 1997.
(3). Cf Le génie de l’Islamisme, par Roger Caratini. Editions Michel Lafon, Paris, 1992.
(4). In Samih Atef Al-Zayn L’Islâm et l’idéologie de l’homme. Editions Dâr Al-Kitâb Al-lubnâni, Beyrouth, Liban.
(5). In Le génie de l’islamisme, op cité.
(6). Cf L’Europe musulmane, par Gabrielle Crespi. Editions Zodiaque, Paris, 1979.
(7). Coran S4, v171.
(8). Coran S5, v82.
(9). Cf Henri Pirenne, Mahomet et Charlemagne, Paris 1937, cité par Haïdar Bammate dans son livre Visages de l’Islâm. Editions Enal, Alger, 1991.
(10). Cf Haïdat Bammate, Visages de l’Islâm. Editions Enal, Alger 1992.
(11). Même source.
(12). Même source.
(13). Cf Bernard Lewis, Comment l’Islam a découvert l’Europe ? Editions la Découverte, Paris 1982.
(14). Même source.
(15). In Promesse de l’Islâm, op cité.
(16). Cf Georges Corm, L’Europe et l’Orient. Editions Bouchène, Alger, 1991.
(17). Cf Le père Michel Lelong, Si Dieu l’avait voulu. Editions Tougui, Paris, 1986.
(18). Coran S29, v46.
(19). Cf Le père Michel Lelong, Si Dieu l’avait voulu, op cité.
* Ces propos feront bondir certains Européens, eut égard ne serait-ce qu'à la condition féminine sous régime islamique...Je les prie de ne considérer là que la nécessité de mieux connaitre l'autre afin de cerner "La Vérité" si tant est que cela soit possible...Le Pèlerin  
Source El Watan Messaoud Boudjenoun
Le Pèlerin

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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 09:01
  Miracle ou hasard?  
  Le satellite Planck lancé le 14 mai 2009  Le-satellite-Planck-lance-le-14-mai-2009.jpg
«What I see in Nature is a grand design that we can comprehend only imperfectly, and that must fill a thinking person with a feeling of humility...» Quoted in Dukas and Hoffmann, ´´AE: The Human Side», 39 «Ce que je vois dans la nature est un grand dessein que ne nous pouvons comprendre que de manière imparfaite, et que doit remplir une personne qui réfléchit avec un sentiment d'humilité...» Albert Einstein      
De tout temps, les hommes se sont posés les questions suivantes, fruit d'une inquiétude légitime: Qui sommes-nous? D'où venons-nous? Où allons-nous? Comment expliquer l'ordre superbe de l'Univers, depuis la délicate harmonie d'une humble fleur des champs, jusqu'à la splendeur sombre de la voûte étoilée? Suffit-il de laisser agir les lois de l'Univers pour qu'à partir du hasard naisse naturellement la vie ou faut-il imaginer qu'au-delà des choses visibles, il y a encore autre chose, une Intelligence discrète, un horloger, qui animerait la matière et lui donnerait souffle?
21 mars 2013, l'Agence spatiale européenne annonce les résultats reçus du satellite Planck lancé le 14 mai 2009. Pour rappel, Planck est un illustre physicien prix Nobel qui laissa à la physique sa fameuse constante «h» appelée par la suite en hommage, la constante de Planck qui permet de connaitre l'énergie émise par un photon. E= h «nu». La mission du satellite était d'explorer les confins de l'univers après le Big Bang, c'est-à-dire retrouver les premiers instants, la toute première lumière émise très froid à peine 2,72 degrès au-dessus du zéro absolu. Bien avant le satellite Planck il y eut Prognoz, un satellite soviétique lancé en 1983. Cobe lancé par les Américains en 1989, Wmap en 2000. pendant 1000 jours le satellite Planck a fouillé les confins de l'univers pour tenter de répondre aux questions des physiciens et de l'humanité: Comment l'univers a-t-il été créé? Est-il gouverné par le hasard ou par un ordre profond?Y avait-il quelque chose avant le Big Bang? Les premiers résultats sont fantastiques, le satellite Planck a permis de préciser l'âge de l'Univers à 13, 820 milliards d'années. Planck a décelé des «anomalies». Les écarts entre les parties «chaudes» et froides du rayonnement fossile n'excèdent pas quelques millionièmes de degré. D'où viennent-ils? Déjà en 1994 rapportent Igor et Grichka Bogdanov dans leur ouvrage Le mystère du satellite Planck: «Qui y avait-il avant la création de l'Univers?». Le prix Nobel Georges Smoot proclame dans le livre qu'il a consacré à ses infimes différences de température: «Nous ne sommes pas le résultat d'un simple accident cosmique.»(1)
De fait, la première lumière de l'univers, le «Fiat Lux» de la Bible? semble réglée au millionième près. Par quel miracle? Comment est-ce possible? Pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien proclamait en son temps Leibnitz? Avec le satellite Planck, avec le boson de Higgs la question est plus que jamais d'actualité. L'un des résultats les plus spectaculaires est que de plus en plus on parle de l'avant-Big Bang qui était censé décrire le déroulement de la création de l'univers à partir d'un point que l'on ne peut atteindre et que l'on avait justement la barrière de Planck à 10-43 sec. Georges Efstathiou astrophysicien à Cambridge déclarait justement à la réception des résultats envoyés par le satellite Planck: «Il est parfaitement possible que l'univers ait connu une phase avant le Big Bang qui ait vraiment existé et que l'on puisse suivre l'histoire de l'univers jusqu'à cette période précédant le Big Bang.» On est amené à penser avec certains physiciens que le Big Bang n'était qu'une étape. Peut-on alors voir des traces de l'avant Big Bang?
Souvenons-nous de l'aventure de Arno Penzias et Robert Penzias ingénieurs des laboratoires de Bell qui, les premiers, furent dérangés lors de la mise en place de leur antenne pour un tout autre objectif de ce «bruit de fond» qui persistait à rester quels que soient les réglages opérés sur la grande antenne. Ce signal correspond à une très basse température et il est partout présent dans l'univers. Ce bruit de fond prévu par le physicien Gamow dans les années quarante raconte en fait l'histoire de l'univers, ou plutôt sa signature. On raconte que Fred Hoyle ardent défenseur du modèle d'univers «immuable» fut perturbé au point de tourner en dérision la découverte et l'appelait Big Bang (le grand boum).
Un homme osa s'opposer aux équations d'Einstein et à sa théorie de la relativité: Alexander Friedmann. Il remet en cause justement l'approximation faite par Einstein avec sa constante cosmologique qui, en quelque sorte, cloue l'univers sur place. Il vient de démontrer que l'univers tout entier est en expansion et qu'il a existé un moment où
'univers tout entier était un point loin dans le temps «ce que démontrera expérimentalement Edwin Hubble qui constate que les galaxies se déplaçaient vers le rouge, (effet Doppler).

L'avènement du boson de Higgs

Justement, comment les particules sont nées? Une découverte majeure a été faite début juillet 2012. «Il n'y a plus de doutes. Les explorateurs de l'infiniment petit viennent enfin de mettre la main sur une nouvelle particule. Les particules élémentaires doivent peut-être leur masse à l'insaisissable boson de Higgs. Dans les années 1970, les physiciens ont compris qu'il y avait des liens étroits entre deux des quatre forces fondamentales, la force faible et la force électromagnétique. Ces dernières peuvent être décrites dans le cadre d'une théorie unifiée, qui constitue la base du Modèle standard. On entend par «unification» le fait que l'électricité, le magnétisme, la lumière et certains types de radioactivité sont tous des manifestations d'une seule et même force appelée force électrofaible. Les équations fondamentales de la théorie unifiée décrivent de façon correcte la force électrofaible et ses particules porteuses de force associées, à savoir le photon et les bosons W et Z.Dans ce modèle, toutes ces particules paraissent dépourvues de masse. Or si le photon a effectivement une masse nulle, nous savons que les particules W et Z ont une masse non nulle, équivalente à près de 100 fois la masse d'un proton. Heureusement, les théoriciens Robert Brout, François Englert et Peter Higgs ont proposé une théorie qui devait résoudre ce problème. Ce que nous appelons à présent mécanisme de Brout-Englert-Higgs donne une masse au W et au Z lorsqu'ils interagissent avec un champ invisible, dit «champ de Higgs», présent dans tout l'Univers. Juste après le Big Bang, le champ de Higgs était nul, mais, lorsque l'Univers a commencé à se refroidir et que la température est tombée en dessous d'une certaine valeur critique, le champ s'est développé spontanément, si bien que toutes les particules interagissant avec ce champ ont acquis une masse. Plus une particule interagit avec ce champ, plus elle est massive. Les particules comme le photon, qui n'interagissent pas avec le champ, se retrouvent dépourvues de masse. Comme tous les champs fondamentaux, le champ de Higgs est associé à une particule, le boson de Higgs. Le boson de Higgs est la manifestation visible du champ de Higgs, un peu comme la vague à la surface de la mer.» (2)
L'Univers est-il né par hasard?
Aujourd'hui, à l'instant du Big Bang, l'univers est encadré par une série de constantes cosmologiques qui gouvernent à chaque instant chaque étape de la naissance de la matière. A tel point que certains physiciens parlent de miracle car sa naissance est parfaitement ordonnée ce qui a fait dire à Georges Smoot prix Nobel que «le Big Bang est l'évènement le plus cataclysmique que nous puissions imaginer, et à y regarder de plus près apparaît finement orchestré». Citons l'astrophysicien Trinh Xuan Thuan qui nous explique une constatation acceptée par tous les chercheurs, appelée principe anthropique: «L'univers se trouve avoir, très exactement, les propriétés requises pour engendrer un être capable de conscience et d'intelligence. Les astrophysiciens peuvent jouer aux dieux créateurs en construisant des modèles d'univers, chacun avec sa propre combinaison de constantes et de conditions initiales, grâce à la puissance des ordinateurs modernes. La question... qu'ils se sont posée pour chaque modèle d'univers est: héberge-t-il la vie et la conscience après une évolution de 13,7 milliards d'années?»(3)
«La réponse est...: la vaste majorité des univers possède une combinaison perdante (...) - sauf le nôtre (...) La précision stupéfiante du réglage de la densité initiale de notre univers est comparable à celle que devrait montrer un archer pour planter une flèche dans une cible carrée d'un centimètre de côté qui serait placée aux confins de l'univers, à une distance de quelque 14 milliards d'années-lumière.» «Aucun scientifique ne contestera le réglage très précis des constantes physiques et des conditions initiales de l'univers pour permettre notre existence (...) Les débats surviennent quand il s'agit d'aller plus loin, quand on aborde le principe anthropique fort (...): ce réglage est-il dû au seul hasard? Ou bien résulte-t-il de la nécessité, si bien que les valeurs des constantes... sont les seules permises? Disons-le tout de suite: la science est incapable de trancher entre ces deux propositions. Une autre raison pour laquelle je m'insurge contre l'hypothèse du hasard est que je ne puis concevoir que toute la beauté, l'harmonie et l'unité du monde soient le seul fait de la chance (...) Je pense qu'il faut parier, comme Pascal, sur l'existence d'un principe créateur (...) mais c'est un postulat que la science est incapable de démontrer, qui relève de la métaphysique.» (3)
Il est vrai que si une seconde après le Big Bang le taux d'expansion a été à peine plus lent (de 1milliardième) alors inéluctablement le cosmos n'aurait pas pu s'arracher à la gravitation et se serait effondré sur lui-même en un magma informe et je ne serais pas là pour en parler... A l'inverse, un Big Bang un milliardième plus rapide et la matière se serait dispersée en poussière dans le vide, ne laissant aucune chance aux étoiles de se former et là encore il n'y aurait pas de système solaire
 
Si un seul de ces paramètres avait une très faible déviation même d'une valeur infime, la vie n'aurait jamais pu émerger de la matière et la matière elle-même n'aurait jamais pu se former. Le réglage de la constante cosmologique est précis jusqu'à la 120e décimale. Ce fut alors la chasse aux preuves, cela démarra avec le satellite soviétique Prognoz qui réussit à montrer que le rayonnement fossile avait un spectre de corps noir. Ce qui fut confirmé six ans plus tard par le satellite Cobe. L'astrophysicien Cobe a pu en regardant les premières images du rayonnement fossile s'exclamer: «C'est comme voir le visage de Dieu» «Quelque chose semble inscrit dans cette lueur de l'aube cosmique. Comme un code mystérieux que Georges Smoot a appelé l'écriture manuscrite de Dieu. Remonter en arrière jusqu'à la création, regarder l'apparition de l'espace et du temps et de l'univers et de tout ce qu'il y a dedans, mais aussi voir l'empreinte de celui qui a fait tout çà.»(4)
La découverte du boson de Higgs annoncée début juillet 2012 est essentielle car les particules de lumières initiales n'avaient pas de masse. C'est le boson de Higgs qui les a «alourdies». Une partie de l'énergie devient matière. A l'origine du monde, tout n'était qu'énergie ou rayonnement. Point de particules,. Le calme plat dans un environnement très chaud. Puis l'Univers grandit et du coup la température baisse. Pour l'Univers, à ce moment-là, une partie de l'énergie devient matière, Ce qui était plat, identique dans toutes les directions, devient turbulent et asymétrique. Plus précisément, une partie de ce qui n'était qu'énergie devient matière stable et pesante. Le boson BEH leur a donné leur masse. Mais qui a donné la masse au boson?
Justement, face au mystère du monde il eut ces paroles lourdes de signification: «Nous sommes dans la position d'un petit enfant entrant dans une immense bibliothèque dont les murs sont couverts jusqu'au plafond avec des livres écrits dans de nombreuses langues différentes. L'enfant sait que quelqu'un a écrit ces livres. Mais il ne sait pas qui, ni comment. Et il ne comprend pas les langues dans lesquelles ils sont écrits... Telle est je crois, l'attitude de l'esprit humain même le plus grand et le plus cultivé face à Dieu.» (5)

Le boson de Higgs a-t-il révélé l'existence d'une transcendance?

Le recours à la transcendance dans les découvertes est une constante de la tentation prométhéenne de l'homme. On a d'abord parlé du visage de Dieu et maintenant de la particule de Dieu. Où faut-il en rechercher l'origine? De manière naturelle avant le Big Bang, moment où la matière et l'énergie n'existaient pas encore. «C'est une création à partir de rien. L'apparition à partir de rien de notre Univers.» Instant inouï où apparaissent à la fois Matière et Espace- Temps. «L'évolution du Monde peut être comparée à un feu d'artifice qui vient de se terminer... Nous voyons s'éteindre doucement les soleils et cherchons à reconstituer l'éclat disparu de la formation des mondes» écrit Hubble. Toutes ces lois semblent issues «d'un esprit immensément supérieur à celui de l'homme», dit Einstein qui croyait «au Dieu de Spinoza révélé dans l'harmonie du monde, mais pas en un Dieu qui se préoccuperait des faits et gestes de chacun». (6)
La découverte du boson de Higgs écrit Fabien Trécourt, appelé aussi ´´particule de Dieu´´, devrait éclairer les scientifiques sur l'origine de l'univers (...)Les quarks se couvrent de bosons comme on se couvrirait de neige. Ils acquièrent ainsi une masse et peuvent se lier pour former de nouvelles particules. Celles-ci, à terme, donneront de la matière. (...) Néanmoins, cette découverte ´´pose autant de questions qu'elle apporte de réponses, précise le bulletin du Cern. Par exemple, qu'est-ce qui détermine la masse du boson du Higgs´´? On serait tenté de reformuler: quelle est l'origine de l'origine? Tant que les scientifiques ne seront pas remontés au big-bang lui-même, voire à ce qui l'aurait précédé, il est à parier que les religions se satisferont de leurs propres explications sur la création de l'univers. (7)
En a -t-on fini avec la création de l'univers par l'explication par le Big Bang? Eh bien non! Il semble que les résultats transmis par le satellite Planck contiennent des anomalies: «L'univers à grande échelle n'est pas vraiment celui qu'on attendait» Qui y avait-il avant le big bang? Ce que Gamow appelle l'ère de saint Augustin. La matière n'existait pas encore? Est-ce que le temps existait ou pas et l'espace? Qui y avait-il à la place? Si on passe de l'autre côté du miroir du temps de Planck. Il y avait quelque chose peut-être d'impalpable cela pourrait être de l'information? Saint Augustin sera troublé par le problème de la création: Dieu ne venait-il pas d'être surpris en flagrant délit d'oisiveté, d'oisiveté éternelle: «Que faisait Dieu avant de créer le ciel et la terre? S'il était oisif, inactif, pourquoi...ne l'est-il pas resté dans la suite des temps, de même qu'antérieurement il s'abstenait de toute oeuvre?» (Les Confessions, XI, X). Il est vain de s'interroger sur l'histoire de l'avant-création, puisqu'il n'y avait alors ni temps, ni événements, ni histoire; il n'y avait que le néant et Dieu. L'infinie variété des formes de vie, leur incroyable complexité, leur conception merveilleuse sont une énigme. Pour certains scientifiques la vie est le résultat d'heureux hasards, «comme si nous avions gagné un million de dollars à la loterie un million de fois de suite». Notre univers est ce qu'il est, mais il existe une infinité d'autres univers tous différents; on a peut-être gagné le «bon univers à la loterie».....Ces mystères devraient inciter une personne humble et respectueuse à reconnaître qu'il y a une puissance, une intelligence ou un esprit suprême, immensément supérieur à la science des hommes.
1.Georges Smoot: Les rides du temps. Editions Flammarion 1994
2.http://home.web.cern.ch/fr/about/physics/search-higgs-boson
3.Trinh Xuan Thuan: Je ne crois pas au hasard http://www.atoi2voir.com/atoi/visu_article.php?id_art=640&n1=1&n2=5
4..Georges Smoot Science P802 (1997) dans Igor et Gricka Bodanov p70
5.Einstein dans George Sylvester Viereck Glimpses of the great. Ed. Duckworth 1930 Lu dans Igor et Gricka le mystère du Satellite Planck op;cité p.71.
6.http://www.lemonde.fr/idees/chronique/ 2010/06/09/le-visage-de-dieu_ 1369808_3232.html
7.Fabien Trécourt - http://www.lemondedesreligions.fr/actualite/le-boson
-de-higgs-a-t-il-revele-l-existence-de-dieu-10-07-2012-2627_118.php10/07/2012
Source L'Expression Pr Chems Eddine Chitour
Le Pèlerin  
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13 novembre 2013 3 13 /11 /novembre /2013 09:17
Le tango de Buenos Aires à Paris
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Le tango est né à Buenos Aires à la fin du XIXème siècle, au bord du Rio de la Plata, dans les quartiers populaires de la capitale argentine.
La société de l'époque, issue de l'émigration européenne, écoutait et dansait des habaneras, polkas, mazurkas et des valses. Quant aux noirs, qui représentaient 25 % de la population de Buenos Aires au XIXème siècle, ils dansaient au rythme du candombe, plus marqué par les percussions que par la mélodie.
Origines du Tango
Le tango semble avoir trouvé ses origines dans la habanera hispano-cubaine, véhiculée lors des fréquents contacts marchands entre le port de La Havane à Cuba et celui de Buenos Aires en Argentine.
Au début, le tango est interprété par de petits groupes de musiciens jouant du violon, de la flûte, de la guitare et parfois en utilisant un peigne recouvert de papier à cigarettes en guise d'instrument à vent.
L'instrument mythique, le bandonéon, n'arrivera que plusieurs années plus tard, dans les années 1900, et remplacera peu à peu la flûte.
Dans un premier temps, le Tango se contente d'interpréter des mélodies déjà existantes, ou de leur donner des variantes qui ne sont jamais écrites puisque la plupart de ses interprètes ne savent ni lire ni écrire la musique. Au bout de quelques années, les premiers tangos écrits ne seront pas signés par leurs auteurs mais par des interprètes qui eux savent écrire des partitions et qui vont profiter de la popularité de certaines oeuvres pour y apposer leur nom et gagner un peu d'argent.
Le mot "tango"
On peut se poser la question sur l'origine du nom même du Tango. La réponse sera bien difficile car chacun vous apportera sa version. On utilisait le mot "tango" au XIXème siècle en Espagne pour désigner un bâton. Le mot existe également dans certains pays africains; il est mentionné dans des documents espagnols pour parler de l'endroit où se réunissaient les esclaves noirs pour faire la fête. Certains disent que le mot proviendrait de l'incapacité des noirs africains à prononcer le mot tambour ou "tambor" en espagnol, et qui se serait transformé en "tango".
L'évolution du Tango
La chose la plus certaine, c'est bien sûr son lieu de naissance. A la fin du XIXème siècle, Buenos Aires est une ville qui vit une expansion démographique très importante, amplifiée par l'émigration en provenance de nombreux pays. Beaucoup d'espagnols et d'italiens, mais aussi une vague d'immigration très importante de d'allemands, de hongrois, d'arabes et de juifs. Tous ces émigrés vont former une classe ouvrière déracinée, pauvre, et avec peu de moyens de communications entre eux en raison de la barrière linguistique, et majoritairement masculine. Les hommes quittaient leur pays en quête de fortune, si bien que la population de Buenos Aires se composaient de 70% d'hommes.
De deux millions d'habitants en 1870, l'Argentine passe à quatre millions 25 ans plus tard. La moitié de cette population se concentre à Buenos Aires où le pourcentage d'étranger atteint 50%. Les Gauchos et les Indiens de l'intérieur du pays viennent aussi gonfler les chiffres.
La mauvaise réputation
On commence à danser le Tango dans des taudis et des lupanars, si bien que la nouvelle danse est vite associée à l'ambiance des bordels vu que les prostituées et les femmes de chambres sont les seules femmes présentes lors de ces réunions. L'univers très masculin de l'époque amène même les hommes à danser entre eux.
D'ailleurs, le Tango est dansé de façon très "corporelle", il est provocateur, explicite; c'est une danse très éloignée des moeurs puritaines de la bonne société de le l'époque.
Peu à peu, des chansons vont venir accompagner le tango. Mais les paroles sont la plupart du temps très obscènes et leurs titres peu équivoques : "Con qué tropieza que no dentra", "Dos sin sacarla", "Siete pulgadas", "Qué polvo con tanto viento"... Nous laissons la traduction à ceux qui maitrisent la langue espagnole. Pour mieux imager nos propos, nous dirons que cette vulgarité se retrouve même dans la fameuse chanson "El Choclo" qui littéralement veut dire "épi de maïs", mais dans un sens très figuré.
Vers les salons mondains
Avant de figurer dans les grands salons de danse du monde occidental, le tango va se transporter depuis son berceau très populaire jusqu'à Paris où il obtiendra ses titres de noblesse.
Mais comment est-il allé jusque là ? Difficile de répondre encore à cette question.
Les jeunes de "bonne famille" de Buenos Aires n'ont pas de scrupules à se rendre dans les quartiers populaires de la ville pour s'amuser, danser, tenter de draguer une jeune fille, une milonguita, qui n'attendait que cela d'ailleurs. Et pour s'approcher de la femme inconnue, rien de mieux que le Tango. Bien sûr, il n'est toujours pas question de danser le tango avec les demoiselles de "bonne famille"; la danse restera donc pendant quelques années dans les quartiers populaires de Buenos Aires.
Le succès parisien
Cependant, les voyages de ces jeunes de bonne famille en Europe, et principalement à Paris, vont être l'élément qui va tout changer. Paris n'est pas seulement la capitale du romantisme et de la mode, c'est une ville d'avant-garde où tout est bon pour y prendre plaisir et se divertir. Dans ce contexte, la danse créée à Buenos Aires n'aura aucune difficulté à s'y montrer, objet de curiosité au départ, puis mode et fureur ensuite.
Paris est la vitrine de l'Europe, de la mode, le berceau de tout ce qui est chic. Le Tango s'est donc répandu très rapidement à toutes les autres grandes capitales européennes.
Il va ensuite revenir à Buenos Aires, dans les salons mondains de cette bourgeoisie fraîchement émancipée de la tutelle espagnole, et désireuse de faire de leur capitale le Paris de l'Amérique.
Mais cette gloire est aussi entachée par le rejet d'une certaine couche de la société puritaine. Des censeurs apparaissent de toute part. Le pape Pie X l'interdit ainsi que l'empereur d'Allemagne à ses officiers. La Revue espagnole "La Ilustración Europea y Americana" juge le tango indécent, fait de gesticulations grotesques et répugnantes, et dont toute personne qui s'estime décente ne pourrait se laisser entraîner par cette danse.
Jugement repris en masse par des journaux anglais, allemands et même français.
Malgré tout, la réaction est tardive et le tango a triomphé. Il y a des robes pour le tango, la couleur tango, des tango thés... le tango est le roi des salons de danse de l'avant guerre.
Puis le Tango a suivi sa progression, donnant plus de place à la chanson où un homme allait l'incarner dans le monde entier : Carlos Gardel.
Source Envie d’ailleurs
Le Pèlerin
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8 novembre 2013 5 08 /11 /novembre /2013 18:51

Fantasmes – Pourquoi sont-ils utiles ?
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Contrairement aux idées reçues, les fantasmes sont absolument utiles et nécessaires à une sexualité épanouie ! Ils pimentent la réalité, rendent plus innovant(e), stimulent l’excitation, augmentent votre sex appeal… Focus sur leurs atouts.
1. Fantasmes : ils pimentent la réalité
i vous vous en teniez à la réalité, en pensant à l’amour, vous ne penseriez qu’à ce que vous faites déjà ou bien à ce que vous projetez de réaliser : une autre position, une autre caresse... Et votre vie sexuelle serait un peu monotone ! Fantasmer permet d’imaginer des choses que vous ne réaliserez sans doute pas, et permettent ainsi de mettre du sel dans vos relations sexuelles.
Le conseil : Attention, les fantasmes, c’est comme les épices… Un peu, ça donne du goût, trop, ça gâche tout ! Sachez trouver le bon dosage...
2. Les fantasmes rendent innovant(e)
Le sexe toujours dans la même position, à la même heure avec les mêmes gestes, c’est un signe d’imagination peu fertile ! (Même si cela peut rendre heureux !) Fantasmer permet d’imaginer mille et une sortes de variantes. Cela permet ensuite en pratique, des variations sexuelles. Mais il y a plus : plus vous faites travailler votre imagination, et plus elle devient riche et fertile. Habitué à fantasmer, votre esprit sait trouver matière à fantasmer avec de plus en plus de brio...
Le conseil : Très souvent, de toutes petites choses suffisent à introduire des changements agréables.
3. Les fantasmes augmentent le sex appeal
Faire l’amour finalement, c’est toujours pareil. Désir, excitation, préliminaires, pénétration, va-et-vient et orgasme. C’est la vie imaginaire qui donne une tonalité très personnelle à la sexualité. Selon votre manière de considérer, de rêver à la sexualité, vous faites l’amour d’une manière unique semblable à nulle autre. Personne n’a exactement les mêmes désirs, les mêmes excitations, les mêmes fantasmes que vous. C’est en grande partie grâce aux fantasmes que faire l’amour avec une personne ne sera jamais semblable à le faire avec une autre. Et c’est, au final, ce qui rend une personne désirable !
Le conseil : Ne méprisez pas vos fantasmes, chérissez-les, ils sont les signes de votre individualité et source d’énergie pour votre vie sexuelle.
4. Les fantasmes stimulent l’excitation
Si vous avez fait l’amour dans la nature, sur une plage, ou dans un ascenseur et que cette expérience fut inoubliable, vous pouvez l’utiliser comme fantasme. Vous l’avez mise en mémoire, non comme un véritable ordinateur, mais accompagné des émotions qui vont avec. Du coup, il vous suffit de retrouver une expérience excitante pour déclencher une excitation.
Le conseil : Quand vous n’éprouvez pas de désir, pensez à avoir recours à votre bibliothèque intérieure de fantasmes... Il y en a certainement plusieurs susceptibles de faire monter votre excitation.
5. Les fantasmes entretiennent le désir
L’attente augmente le plaisir ! Certains fantasmes dits "anticipatoires" permettent de conserver un seuil de désir élevé au sein du couple. Ils permettent d’imaginer à l’avance les gestes que vous ferez lors de votre prochaine union charnelle. Il s’agit ici de fantasmes réalisables. On peut s’imaginer par exemple en train de tester une nouvelle position ou quel plaisir ce sera d’embrasser ses seins, de caresser ses fesses... (ou autre chose qui vous est plus agréable !) Il s’agit là d’un excellent carburant pour la libido.
Le conseil : Si vous n’avez jamais pratiqué ce type de fantasmes spontanément, faites-le volontairement. Non seulement c’est très agréable, mais cela rend les relations sexuelles réelles plus excitantes.
6. Ils permettent de "vivre" des interdits
Nous avons toutes et tous des envies inavouables, inimaginables à vivre dans la réalité : "Je me promène nu et déclenche l’excitation des passantes", "Je me fais fouetter par une femme", "Je participe à une partouze", etc. Ces fantasmes peuvent provoquer une excitation, même si nous savons que nous n’avons aucune envie de les réaliser dans la réalité.
Le conseil : Si jamais un tel fantasme vous gêne, faites votre possible pour l’accepter. Il est probable qu’il se révélera ensuite beaucoup moins gênant. C’est souvent la lutte pour éviter certaines pensées qui les rend encore plus fortes et dérangeantes !
7. Les fantasmes sont facteur de longévité
Ils sont facteurs de longévité dans le couple. L’autre est un partenaire de vie, un partenaire d’amour. Mais faire l’amour avec la même personne toute sa vie peut paraître enfermant. Quand on sait fantasmer et partager un peu ses fantasmes, c’est le contraire qui se produit, on se sent libéré. L’autre devient complice de vos jeux (imaginaires ou réels), vous connaît mieux et cette complicité sexuelle vous rend plus heureux que des aventures brèves sans intimité profonde.
Le conseil : Accepter de vous dévoiler un peu sur le plan de vos fantasmes permet d’augmenter votre degré complicité, donc de votre lien affectif.
8. Pensées sexuelles fréquentes : est-ce normal ?
Ce plaisir, on le ressent dans l’excitation et au moment de l’orgasme. Finalement, dans une vie, cela représente très peu de temps. Heureusement que les fantasmes sont là. Plusieurs fois par jour, une pensée sexuelle vous traverse l’esprit. C’est un petit plaisir, pas aussi grand que de faire l’amour avec la personne aimée, mais un petit plaisir quand même.
Le conseil : Profitez du plaisir de vos fantasmes quand ils sont agréables, sans vous culpabiliser. Ils sont source d’un plaisir naturel, tout comme un petit en-cas quand vous avez un petit creux !
9. Décrypter ses fantasmes
Vos fantasmes sont souvent vos désirs poussés à l’extrême. Ils caricaturent ces désirs, vous permettant peut-être de mieux vous comprendre. Une femme qui fantasme qu’elle se fait agresser sexuellement peut dans la réalité apprécier d’être parfois passive pendant une relation sexuelle. Un homme qui rêve qu’il s’exhibe nu en public peut aimer que sa partenaire admire son corps et son sexe...
Le conseil : Regardez en face vos fantasmes pour chercher à comprendre ce qu’ils peuvent vous apprendre de vous et des ressorts de votre excitation.
10. Fantasmer, un signe de bonne santé sexuelle ?
Les personnes ressentant peu ou pas du tout de désir sexuel sont celles qui fantasment le moins. Souvent, par culpabilité, elles s’empêchent d’avoir des pensées érotiques. C’est une réaction beaucoup plus souvent féminine que masculine. "Une femme bien n’a pas de telles pensées...", c’est l’idée fréquente que l’éducation a réussi à apprendre à certaines femmes. Fantasmer est pourtant un signe de bonne santé sexuelle.
Le conseil : Si vous éprouvez peu ou pas de désir sexuel, apprenez à fantasmer volontairement, même si au début, cela vous semble artificiel. Vous alimenterez ainsi votre libido. Notez que cela peut être efficace même s’il existe une raison médicale à votre libido faible.
11. Vous faites des rêves dérangeants…
Votre patron est un monstre et vous avez rêvé que vous le fouettiez attaché, ou qu’il vous suppliait de l’accepter comme amant… Il se peut que vous le supportiez beaucoup mieux et que vous le voyiez d’un autre œil. Des rêves nocturnes spontanés se produisent régulièrement dans ce but : vous aider à relever la tête ! Ils sont parfois un peu dérangeants, mais quand on y pense, on a plutôt envie de s’en amuser.
Le conseil : Si un tel rêve survient,
12. Certaines situations favorisent les fantasmes
Certaines situations sont propices aux fantasmes. C’est le cas notamment lorsqu’on est séparé de l’être aimé. On peut souffrir de ne pouvoir faire l’amour avec l’autre, se faire câliner, cajoler... Fantasmer le coït peut alors être salutaire et ne doit pas donner lieu à un sentiment de culpabilité. Les fantasmes permettent de transformer cette réalité difficile en un film agréable. Le rêve rend l’attente non seulement supportable, mais parfois délicieuse.
Le conseil : Ne vous contentez pas de fantasmer uniquement lorsque vous êtes séparés. Faites-vous plaisir en fantasmant volontairement, cela vous rendra d’autant plus joyeux !  Prenez-le comme un message positif de votre inconscient qui cherche à vous aider. Ne croyez pas que vous êtes bizarre !
13. Les fantasmes servent de soupape
Il est impossible de réaliser toutes nos envies érotiques telles que nous les imaginons au moment où nous y pensons. L’imagination permet donc aux pensées de ne pas buter contre le mur de la réalité. Nous créons un monde virtuel pour y insérer notre force de vie, la libido... Trouvant un espace de liberté, nos pensées érotiques ne restent pas sous pression comme un poids à porter. Elles peuvent au contraire nous donner des ailes dans nos relations réelles.
Le conseil : Considérez vos fantasmes comme un témoin de votre liberté intérieure et non comme des pulsions tyranniques !
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Source Medisite
Le Pèlerin

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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 12:25
Kissenger - Des lèvres virtuelles pour les amours à distance
Kissinger.jpg
SINGAPOUR - Les amours à distance ont un nouveau cupidon: un professeur de robotique de Singapour a inventé «kissenger», contraction de «kiss» (baiser) et «messenger» (messager), un gadget muni de «lèvres» qui permet d'embrasser via l'internet.
Le «kissenger» se présente sous la forme d'une petite tête de plastique aux lèvres surdimensionnées qu'il suffit d'embrasser pour que, à l'autre bout de l'internet, une vibration soit ressentie sur la bouche du gadget équivalent que le partenaire sera également en train d'embrasser.
Pour accroître la sensation de baiser, les deux amoureux peuvent «s'embrasser» en se regardant en direct sur l'écran de leur ordinateur.
Les lèvres artificielles, en silicone détecteur de mouvement, offrent «la meilleure des sensations», assure leur concepteur, Hooman Samani, professeur de robotique à l'Université nationale de Singapour (NUS). «Elles peuvent être utilisées comme un moyen d'améliorer les communications entre les humains», explique-t-il. Lancé en juin lors d'une conférence scientifique au Royaume-Uni, le «kissenger» est en cours de finalisation dans un laboratoire mis sur pied entre la NUS et l'Université Keio du Japon.
Mais des «questions éthiques» retardent sa commercialisation, explique le créateur. «Le baiser est quelque-chose de très intime. Afin de pouvoir mettre sur le marché un produit qui va s'attaquer à ce sujet sensible, nous devons effectuer les études appropriées, sur les aspects sociaux et culturels», explique Hooman Samani.
Pour lire l’article entier depuis sa source : Cliquer ici
Source bonweb.fr
Le Pèlerin
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1 novembre 2013 5 01 /11 /novembre /2013 10:38
Un consensus pour construire le «vivre-ensemble»
laicite 
 
L’idée originelle de la laïcité, c’est le vivre-ensemble et non pas la division l Cette thématique a été traitée lors du colloque «La laïcité en actes», organisé à Paris, samedi dernier, par l’ACB-Paris au Sénat français.
L’association Culture berbère a initié «une telle rencontre dans l’objectif de prendre part aux débats sur la laïcité en France», et dire en même temps que «le mouvement associatif, que les gouvernements ont tendance à ignorer, a aussi son mot à dire sur cette question». Arezki Metref, au nom de l’ACB, reproche au gouvernement français, représenté par la ministre déléguée chargée de la Réussite éducative, George Pau-Langevin, de ne «discuter qu’avec les représentations religieuses», notamment en ce qui concerne la communauté musulmane. Le journaliste s’adresse aux autorités françaises en ces termes : «Tous les immigrés ne sont pas musulmans et tous les musulmans ne sont pas islamistes. Il faut nous voir comme des citoyens et non pas appartenant à une religion.» Il tente ensuite de donner une définition de la laïcité, la mettant dans le contexte politique actuel en France.
«La laïcité, c’est de séparer l’espace public de l’espace privé, afin de lutter contre les dogmes religieux. Mais la laïcité ne doit pas être conduite contre l’Islam, car cela profite au Front national de Marine Le Pen et aux islamistes qui prennent l’Islam en otage», a-t-il martelé.
De son côté, le sénateur socialiste, David Assouline, qui a parrainé ce colloque, a avoué qu’«on a souvent mal utilisé cette belle idée (la laïcité ndlr) dans l’espace public». «Il est donc important d’en débattre. La laïcité ne doit pas être une mesure d’exclusion des uns contre les autres, mais une idée pour construire un pacte social de vivre-ensemble», a-t-il expliqué avant de préciser que «l’utilisation de la laïcité contre quelques communautés, j’avoue surtout musulmane, est une résultante de la montée des extrémismes politiques en Europe dans un contexte économique et social difficile.»
Akli Mellouli, maire adjoint de Bonneuil-sur-Marne, a par ailleurs essayé d’expliquer pourquoi le concept de laïcité ne trouve pas un grand écho favorable parmi les membres de la communauté musulmane. Pour lui, en France, on nous fait sentir qu’«on faisait tout le temps partie des autres et non pas de la famille». Il donne l’exemple de la loi contre le voile de 2011, «j’étais adepte de ceux qui disaient ‘‘ni voile, ni loi’’», dit-il. «Il fallait juste appliquer la loi qui existait au lieu de faire cette loi considérée par les musulmans pratiquants comme une discrimination et une atteinte à leur liberté de culte», a-t-il rajouté.
Concernant «ceux qui luttent clairement contre la laïcité», ils sont répartis en «deux mouvements butoirs», a indiqué Arezki Sadi, président de la Coordination des associations berbères pour l’intégration et la laïcité. «Le premier se veut assimilationniste. De pensée d’extrême-droite, ce mouvement pense qu’il y a trop de différences en France, donc il faut pousser vers une sorte d’identité et de pensée uniques nationales. Le deuxième mouvement est celui qui sacralise les différences religieuses, c’est-à-dire les extrémistes de toutes les religions. Le défi du mouvement associatif et citoyen est de faire face à ces deux mouvements», a-t-il conclu.
Source El Watan Samir Ghezlaoui
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31 octobre 2013 4 31 /10 /octobre /2013 10:08

Environnement - Selon une étude américaine... Plus d'un milliard de personnes sans eau en 2050?

changement-climatique

 Pour ne pas en arriver là 

 

En cale sèche. Plus d'un milliard d'habitants de la planète, surtout dans les villes, vont manquer d'eau d'ici 2050 alors que le changement climatique accélère les effets de l'urbanisation, montre une étude publiée lundi aux Etats-Unis. Cette pénurie menace les conditions sanitaires de certaines grandes métropoles mondiales et présente un risque pour la faune et la flore si les villes pompent l'eau dans la nature, affirme l'étude parue dans les «Proceedings of the National Academy of Sciences».

«Il existe des solutions»

Si la tendance actuelle à l'urbanisation se poursuit, vers 2050, quelque 993 millions d'habitants de villes auront accès à moins de 100 litres d'eau par jour pour vivre, ce qui correspond au volume d'un bain par personne. Si on y ajoute les effets probables du changement climatique, quelque 100 autres millions d'habitants n'auront pas accès à ce volume d'eau, considéré par les experts comme le minimum nécessaire à un individu pour ses besoins en boisson, repas et toilette.

«Il existe des solutions pour que ce milliard de personnes ait accès à de l'eau. Mais cela nécessite beaucoup d'investissements dans les infrastructures et une meilleure utilisation de l'eau», souligne le principale auteur de l'étude, Rob McDonald, du centre d'études privé The Nature Conservancy. Aujourd'hui 150 millions de personnes consomment moins de 100 litres d'eau par jour. L'Américain moyen consomme 376 litres chaque jour.

Les six grandes villes de l'Inde - Bombay, Delhi, Calcutta, Bangalore, Madras et Hyderabad - sont parmi les métropoles qui vont être touchées par ce manque d'eau. Dans la plaine et le delta du Gange, 119 millions d'individus manqueront par exemple d'eau, selon l'étude. L'Afrique de l'Ouest, avec les villes de Lagos au Nigeria et Cotonou au Bénin, va aussi faire face à une pénurie d'eau. D'autres villes sont également citées, comme Manille, Pékin, Téhéran et Lahore au Pakistan.

Le secteur agricole visé par des réformes?

«Si les villes se mettent à assécher les rivières en puisant l'eau pour leur consommation, cela a un effet sur les poissons, les reptiles et toutes formes de vie aquatique», explique McDonald. Selon lui, le secteur agricole, premier utilisateur d'eau, doit entreprendre des réformes. «Il y a un grand potentiel pour une utilisation de l'eau plus efficace dans le secteur agricole mais aussi dans le secteur résidentiel», a ajouté l'expert.

L'étude estime qu'il faudrait collecter des fonds au niveau international pour aider les nations les plus pauvres «à fournir de l'eau potable aux habitants des villes». L'ONU travaille sur un projet de création d'un fonds de 100 milliards de dollars annuels d'ici 2020 pour aider les pays touchés par le changement climatique.

Source 20minutes.fr AFP

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31 octobre 2013 4 31 /10 /octobre /2013 09:09
Il était une fois...
avoir raison ou tort
Il était une fois un vieil homme, assis à la porte d'une ville.
Un jeune homme s'approche de lui :
- Je ne suis pas d'ici, je viens de loin ; dis moi, vieil homme, comment sont les gens qui vivent dans cette ville?
Au lieu de lui répondre, le vieillard lui renvoie la question :
- Et dans la ville d'où tu viens, comment les gens étaient-ils donc?
Le jeune homme aussitôt, plein de hargne :
- Égoïstes et méchants, au point qu'il m'était impossible de les supporter plus longtemps ! C'est pourquoi j'ai préféré partir!
Le vieillard :
- Mon pauvre ami, je te conseille de passer ton chemin, les gens d'ici sont tout aussi méchants et tout aussi égoïstes!

Un peu plus tard, un autre jeune homme s'approche du même vieillard :
- Salut, Ô toi qui es couronné d'ans! Je débarque en ces lieux ; dis-moi, comment sont les gens qui vivent dans cette ville?
- Dis-moi d'abord, là d'où tu viens, comment les gens étaient-ils?
Le jeune homme, dans un grand élan :
- Honnêtes, bons et accueillants! Je n'avais que des amis; oh que j'ai eu de peine à les quitter!
- Eh bien, ici également, tu ne trouveras que des gens honnêtes, accueillants et pleins de bonté.

Un marchand qui faisait boire ses chameaux non loin de là avait tout entendu :
- Comment t'est-il possible, Ô vieil homme que je prenais pour un sage, de donner, à la même question, deux réponses aussi diamétralement opposées ? Serait-ce un poisson d'avril?
- Mon fils, chacun porte en son cœur son propre univers et le retrouvera en tous lieux.
Ouvre ton cœur et ton regard sur les autres et le monde sera changé...
Le Pèlerin
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