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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

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Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 09:00

Audrey Pulvar a écrit une lettre ouverte à l’adresse de Jean-Paul Guerlain, intitulée «Nègre je suis, nègre je resterai».

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Audrey Pulvar en mars 2009 aux "Y'a bon awards" Pariente Jean-Philippe

MEDIAS - «Nègre je suis, nègre je resterai» écrit la journaliste...

La journaliste de la matinale de France Inter revient sur la phrase du parfumeur, prononcée vendredi 15 octobre sur le plateau du JT de 13 heures de France2: «J’ai travaillé comme un nègre, je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin…».

Audrey Pulvar, d’origine martiniquaise, dénonce «le crachat, que ce très distingué Monsieur Guerlain a jeté à la figure non pas seulement de tous les Noirs d’aujourd’hui, mais surtout, cher Monsieur Guerlain, sur la dépouille des millions de morts, à fond de cale, à fonds d’océan, déportés de leur terre natale vers le nouveau monde». 

Négritude

C’est aussi l’absence de réaction de la part du monde médiatique et politique qui indigne la présentatrice. «On a bien cherché, on a bien attendu pendant tout le week-end, dans la bouche de tous ces responsables politiques, un début de condamnation, d’émoi, d’indignation (…). En France, on peut donc prononcer des paroles racistes à une heure de grande écoute, sur un média national sans qu’aucune grande voix, politique, intellectuelle ou artistique ne s’en émeuve».

Et après avoir cité quelques vers d’Aimé Césaire, chantre de la négritude, elle rappelle la façon dont

le poète répondit un jour: «Eh bien le nègre, il t’emmerde!»

Source  20minutes.fr C.P.

Le Pèlerin

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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 07:00

Athletisme - Le champion olympique du 400m LaShawn Merritt, a été contrôlé trois fois à la DHEA...

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L'athlète a méricain, LaShawn Merritt, champion du monde de 400 le 28 août 2009

LaShawn Merritt se sent honteux. Mais il assume. Le champion olympique (2008) et du monde (2009) du 400 m a payé cher le fait d’avoir voulu «agrandir son pénis». Contrôlé positifs à la DHEA à trois reprises, il a été suspendu 21 mois par l'agence américaine antidopage (Usada). La sanction de l’athlète de 24 ans a pris effet le 28 octobre 2009, date du premier des trois contrôles positif et s'achèvera donc début juillet 2011.

En avril, lors de l'annonce des contrôles de Merritt, son avocat, Me Howard Jacobs, avait expliqué la présence de DHEA et de prégnénolone par «la prise d'un médicament en vente libre visant à augmenter la taille du pénis, qu'il a utilisé épisodiquement après la saison 2009». L'Américain s'était également expliqué dans un communiqué: «En tant qu'athlète, j'ai toujours travaillé à pousser mes capacités physiques jusqu'à la limite sans aucun produit destiné à améliorer la performance. J’ai toujours été adepte d'un sport propre.» Faire l’amour avec Merritt n’est donc pas un sport propre.

Source 20minutes.fr

Le Pèlerin

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18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 06:40

Des démocraties sur mode monarchique

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Toutes les monarchies du Moyen-âge et de la Renaissance en Europe partageaient le même principe en ce qui concerne la gestion du pouvoir.

Au Moyen âge, le roi recevait son pouvoir de Dieu lors du sacre. Son royaume était beaucoup plus vaste que les terres dont il était le seigneur et qui formaient le «Domaine royal». Dans le reste du royaume, grâce à ses fonctionnaires, baillis et sénéchaux, il exigeait l'hommage des principaux seigneurs. Son pouvoir était donc peu étendu. Indéboulonable du fait de sa descendance par le sang, il nommait tous les acteurs de la vie politique, ministres ou Premiers ministres ou bien les désignait en fonction des charges qu’ils avaient auparavant occultées.
En effet, dans ce système politique gagnant-gagnant et qui ne manquait pas de bon sens, au lieu de lever les impôts à travers tout le pays et de mobiliser par conséquent des milliers de fonctionnaires et parfois des hommes de troupes, les monarques vendaient tout simplement cette charge à un receveur principal du royaume qui prenait sa commission au passage. Le pouvoir, pourtant absolu à l’époque, n’éprouvait aucun complexe à sous-traiter ses attributs.
Il ne viendrait à l’esprit de personne d’acheter aujourd’hui une charge d’inspecteur des impôts. Les temps ont changé ! Cette fonction s’arrache au mérite par voie de concours et ses postulants sont rétribués en fonction d’une grille nationale des salaires. Les impôts sont décrétés par ordonnance et sont versés directement dans les caisses du Trésor.
Les choses sont claires et bien délimitées et rien ni personne ne peut empiéter sur les prérogatives de l’Etat. Et pourtant, sans toucher aux fondements qu’ils président, les pouvoirs en place ont tendance depuis ces deux dernières décennies à pervertir la fonction de la magistrature supérieure.
Ce glissement de la charge présidentielle, applaudie par un suffrage universel, vers sa confiscation pure et simple au profit des proches est non seulement dangereux pour la démocratie, mais n’augure rien de bon pour sa pérennité.
Usés par un pouvoir dont ils ne se sont jamais lassés, des présidents en exercice ont fini peu à peu par en faire un domaine privé exclusivement réservé à leurs familles. Des chefs d’Etat ont légué leurs pouvoirs, après une «mascarade» électorale où les dés étaient pipés, à leurs enfants, frères et épouses dans certains cas. Les exemples ne manquent pas et ils touchent tous les continents, pays développés et émergents confondus.
Non systématique, le phénomène gagne pourtant du terrain.
Il est à parier qu’il fera partie un jour des mœurs politiques sans que cela choque personne.

Ces clones de président

Héritage n Dans de nombreux pays émergents ou en voie de développement, la fonction élective de président est en voie d’être héréditaire si elle ne l’est déjà.

De nombreux chefs d’Etat en Afrique ne se contentent plus de finir leur mandat ou de le renouveler. Ils préparent aussi le terrain pour leur progéniture. Comme si le fauteuil présidentiel était devenu un bien familial qui appartiendrait à la tribu... Cette «entorse» aux règles de la démocratie qui met en péril ses fondements mêmes est en train de s’installer insidieusement dans les mœurs politiques. Et les exemples se suivent et se ressemblent... À peine deux heures après le décès du président Gnassingbé Éyadema, le 5 février 2005, l'armée togolaise confie le pouvoir à son héritier désigné, son fils Faure Gnassingbé, à peine âgé de 38 ans. Au Gabon, Bongo fils a succédé au terme d’un incroyable forcing électoral à son père. Au lendemain de l’assassinat du président Laurent-Désiré Kabila, en janvier 2001, son fils, Joseph, seulement âgé de 29 ans, est propulsé à la tête de la République démocratique du Congo (RDC) par la garde rapprochée de son père, qui veut éviter un renversement du pouvoir. Le Liban que l’on qualifie généralement d’Etat responsable et foncièrement démocratique, ne fait pas mieux dans le partage familial du pouvoir. En effet, Hariri a allègrement remplacé au poste de Premier ministre son père assassiné à Beyrouth dans un attentat à la voiture piégée. En Syrie, le président Hafed El Assad a tout simplement passé les rênes du pouvoir à son fils Bachar. La transition avait alors été réglée comme du papier à musique.
A tel point que l’histoire des Assad semble avoir inspiré nombre de chefs d’Etat. Le président Moubarak, 81 ans mais bon pied bon œil… ne verrait certainement pas d’un mauvais… œil son fils Alaâ diriger l’Egypte. Il s’en défend d’ailleurs à peine ! Les Egyptiens, eux, expriment leur ras-le-bol d’un clan qui s’agrippe désespérément au pouvoir, et ce, sans alternative de changement.
El Baradei pourrait peut-être remettre les pendules à l’heure et inviter les enfants du Nil à partager un pouvoir confisqué par «les clones» de... Pharaon.
Le plus étonnant est que dans le milieu des partis politiques, on rencontre la même tendance. On voit de plus en plus des fils accéder aux charges de leurs pères par la seule vertu du nom qu’ils portent. Des noms qui apparemment tétanisent les foules...
Joumblatt n’a-t-il pas remplacé son père, tué lui aussi par on ne sait quelle main étrangère ?

Le génie, ça ne se transmet pas !
En art comme en politique, des stars internationales ont bien tenté de placer leurs enfants sur orbite de la planète showbiz, en vue de les faire profiter de leur notoriété et de leur assurer succès et gloire. C’était peine perdue ! Le «génie» d’un homme, contrairement au pouvoir, ne se transmet pas à sa descendance. Frank Fernandel, par exemple, a fait un flop à son premier long métrage. Deriassa fils n’a pas réussi à chanter comme son père. Iglesias fils, non plus. Leurs pères respectifs ont pourtant lourdement investi pour les mettre sur la voie...

Eva, une icône et fille du peuple argentin
Combat n Evita Perron, une des cinq filles qu'une cuisinière a eues d'un riche éleveur, Juan Duarte, deviendra une figure emblématique de l’Argentine.

Le phénomène de la «tribu» au pouvoir fera tache d’huile et l’Amérique latine fera partie du lot de pays où la charge présidentielle se transmet pratiquement au sein de la famille. Pour preuve, pour des raisons de santé, le leader maximo, Fidel Castro - appelé ainsi par ses détracteurs anticastristes qui le considèrent comme un dictateur qui a le maximum de pouvoirs -, après presque cinquante ans de règne sans partage sur l’île de Cuba, a passé le relais..., officieusement, à son propre frère, devenu ainsi «presidente Raoul Castro», dirigeant ce maillon du Pacifique avec la même énergie qu’un chef élu au suffrage des urnes et veillant à ne rien changer au système.
Un système qui se perpétue en effet grâce au clan Castro et à sa volonté de se maintenir au pouvoir.
Sans porter un quelconque jugement sur les affaires intérieures de Cuba, pays qui nous a par ailleurs toujours manifesté une amitié sans faille et souvent dans les moments les plus difficiles, c’est la dimension de ce phénomène d’«héritage de la présidence» qui attire notre attention, du fait qu’il touche actuellement toutes les démocraties.
Encore que dans le cas de Cuba, la passation du relais s’explique dans la mesure où, par essence, la flamme de la Révolution ne doit jamais s’éteindre et qui mieux que ceux qui l’ont allumée peuvent la maintenir ?
Toujours en Amérique latine, l’Argentine a vu deux Perron se succéder à la charge suprême du pays : le général Perron et plus tard sa femme Evita , portés au pouvoir l’un comme l’autre par un immense élan populaire, car incarnant les espoirs et les ambitions des masses les plus démunies. Le général Perron a combattu très courageusement pour venir à bout de la pauvreté dans les campagnes et dans les milieux défavorisés. Sans démagogie, il a su parler vrai, parler juste, à un peuple qu’il a refusé de flatter et pour lequel il s’est donné sans mesure et sans le crier sur tous les toits.
L’immense amour que vouent les Argentins à leur général a carrément catapulté sa femme au pouvoir, alors qu’elle n’y était même pas préparée, ou peu, du vivant de son mari.
Evita, qui était une femme de tête et pour certaines mauvaises langues une femme d’affaires, répondra tout de suite à leur attente. Au point que la moindre de ses sorties en public tournait presque à l’émeute. Elle sera tellement adulée que son enterrement posera, aux autorités en place à l’époque, un problème de sécurité nationale. La solution trouvée alors pour éviter débordements et dépassements parmi les foules sera de faire croire aux Argentins que leur icône a été enterrée en Suisse.
En fait, personne ne sait aujourd’hui où repose exactement la défunte Evita, danseuse, fille du peuple et présidente de tous les Argentins.

L’Occident ne fait pas exception
Descendance n Contrairement aux idées reçues, les démocraties occidentales ne sont pas des modèles de vertu dans cette veine.

L'appétit pour le pouvoir ne disparaît pas avec la fiction égalitaire ; les sociétés développées ont conçu des techniques artificielles d'élévation sociale. Désormais, posséder les moyens revient à posséder la fin. L’exemple de la famille Bush est en cela parlant. En effet, Bush père, 41e président des Etats-Unis d’Amérique, a soigneusement, durant son mandat, balisé à son fils l’entrée à la Maison-Blanche. Bush Junior deviendra le 43e président des USA investi par un suffrage plus que litigieux... Le fils a remplacé le père sans aucun complexe.
Le général de Gaulle, lui, en son temps, voulait éviter à son fils Philippe, aujourd’hui amiral à la retraite, une fonction politique, mais cela ne l’a pas empêché de l’aider à gravir quatre à quatre les échelons de la marine nationale.
Sarkozy, non plus, ne crache pas dans la soupe. Lui aussi a tenté à sa manière de placer son fils, 22 ans à peine, sur la rampe de lancement du pouvoir, alors qu’il n’a même pas fini ses études de droit. Néanmoins, grâce aux bons soins du paternel, Sarkozy fils a été élu à la mairie de Clichy, en plein 16e arrondissement, et aurait même présidé le plus grand centre d’affaires d’Ile-de-France, n’étaient la médiatisation de l’affaire et les réunions qu’elle a provoquées.
Le continent asiatique n’est pas exempt de ces dérives. Bien au contraire.
Kim Il Sung, leader de la Corée du Nord, qui a dirigé son pays d’une main de fer, a légué à sa mort le pouvoir absolu à son fils sous la forme de donation notariée. Quoi de plus normal, quand depuis 1952, plus d’un demi-siècle, le pays est dirigé par une seule et même famille, les Il Sung.
Et l’Inde ne déroge pas à cette règle. A la mort de Indira Gandhi, c’est son fils Rajiv qui lui succédera à la tête de l’Etat grâce à un jeu subtil des partis politiques de la majorité.
Lorsque le président Butho a été assassiné en Indonésie, c’est sa fille tout naturellement qui prendra les rênes du parti et du pouvoir.
Avec beaucoup plus de talent et de charisme que son père, il faut bien l’avouer,
Benazir Butho est devenue en quelques années l’idole des foules à Djakarta et même dans le monde musulman.
Son exil forcé à Londres, sa ténacité et son combat pour libérer son peuple lui ont valu l’estime et l’admiration du monde entier.
Lorsqu’elle sera assassinée à son tour au cours d’un meeting qui a rassemblé des milliers de militants, c’est son mari tout naturellement qui sera désigné pour lui succéder à la tête du parti.
Comme on le voit, le pouvoir et la manière de le gérer sont restés dans ce pays une affaire de famille et de filiation. A Haïti, les Duvalier, père et fils, ont mené chacun à son tour et à sa manière l’île vers sa perte, le premier en tant que dictateur et le second en tant que... tyran.

Source Infosoir Imaad Zoheir

Le Pèlerin

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 23:32

France - Réforme des retraites 2010 : le point

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L'Assemblée nationale a adopté le 15 septembre le texte de la réforme des retraites. A l'heure où le projet de loi est discuté au Sénat, Planet.fr fait le point sur les mesures envisagées... Vont-elles vous toucher ?

1. Réforme des retraites : où en est-on en ce moment ?

Alors que le projet de loi pour la réforme des retraites est actuellement discuté au Sénat et que les syndicats entament un bras de fer avec le gouvernement en annonçant une grève reconductible, Nicolas Sarkozy a décidé de faire un geste.
Jeudi 7 octobre, le président de la République a demandé au gouvernement de déposer des amendements au projet de loi, visant à mieux tenir compte de la situation particulière de certains parents.
- Un amendement concerne les mères ou pères d'au moins 3 enfants qui se sont arrêtés de travailler pour les élever : les parents d'au moins 3 enfants, nés entre 1951 (première année touchée par la réforme) et 1955 inclus pourront continuer à profiter d'une retraite à taux plein dès 65 ans. Pour cela, ils auront dû s'arrêter de travailler pendant au moins un an dans les 3 ans suivant la naissance de l'un ou de tous leurs enfants.
Les parent nés à partir de 1956 devront quant à eux attendre l'âge de 67 ans, comme tout le monde, pour partir en retraite avec un taux plein.
- Un second amendement prévoit de conserver l'âge de départ à la retraite sans décote à 65 ans pour les parents d'enfants lourdement handicapés, qui ont nécéssité une présence auprès d'eux.
Ces deux amendements devraient toucher environ 130 000 personnes, principalement des femmes.
Ces mesures devraient coûter 3,4 milliards entre 2015 et 2022. Elles devraient être financées par des hausses de prélèvements :
- Les prélèvements sociaux sur les revenus du capital passeront de 2% à 2,2%.
- L'imposition des plus-values de cessions immobilières passera de 16 à 19%, et non à 17% comme le prévoyait auparavant la réforme.

2. Recul de l'âge légal de départ à la retraite

Cela n'est pas une surprise, l'âge légal du départ à la retraite est repoussé. Le texte de loi fait état du nouveau seuil de 62 ans.
Ce recul de 60 à 62 ans se fera progressivement d'ici 2018, à raison de 4 mois supplémentaires chaque année, à compter du 1er juillet 2011. Ce changement ne prendra donc effet qu'à partir de la génération 1951.
L'autre âge légal : L'âge du taux plein, auquel un salarié peut prétendre à une retraite à taux plein quel que soit son nombre de trimestres de cotisations, était jusqu'ici fixé à 65 ans. Cet âge passe à 67 ans d'ici 2018.
Cette mesure affectera surtout les femmes, qui attendent souvent ce seuil pour toucher une retraite à taux plein car elles ont souvent moins cotisé.
Comme prévu par le gouvernement, qui refusait de revenir sur ces questions, ces deux points clé du projet ont été adoptés par l'Assemblée nationale le vendredi 10 septembre au soir. Début octobre, le Sénat a lui aussi adopté ces deux aspects de la réforme.

3. Durée de cotisation allongée

Le projet de loi sur la réforme des retraites voulait appliquer le principe de l'augmentation de la durée de cotisation en fonction de l'allongement de l'espérance de vie. Cet aspect de la réforme a été adopté par l'Assemblée nationale.
A l'horizon 2012, il faudra compter 41 ans de cotisation pour pouvoir toucher une retraite à taux plein. Pour les personnes nées dans les années 1953 et 1954, donc à partir de 2013, le nombre d'années passera à 41 ans et un trimestre.
Compte tenu des estimations de l'INSEE concernant l'espérance de vie, la durée de cotisation passera à 41,5 ans en 2020.
Selon les calculs des Echos, "la durée de cotisation pourrait atteindre 43 à 44 ans d'ici 2050".

4. Prise en compte de la pénibilité et du travail avant 18 ans

Pour la pénibilité : Le texte de réforme prévoyait de tenir compte de la pénibilité du travail en conservant l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans, pour les salariés souffrant d'une usure professionnelle impliquant une incapacité physique égale ou supérieure à 20 %. Suite aux manifestations du 7 septembre, Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il envisageait de baisser le taux d'incapacité permettant de partir à la retraite à 60 ans de 20% à 10%. Ce départ anticipé sera donc possible pour seulement 30 000 personnes, au lieu des 10 000 qui auraient été concernées par le taux de 20% cependant.
Ces salariés bénéficieront d'une retraite à taux plein, même s'ils n'ont pas suffisamment cotisé.
Par ailleurs, le projet prévoit la mise en place d'un carnet de santé de travail individuel, pour les salariés exposés à des risques.

Les articles du projet de loi concernant la pénibilité ont été adoptés par l'Assemblée nationale.
Pour les salariés qui ont commencé avant 18 ans : Le dispositif "Carrières longues" est conservé. Les salariés concernés peuvent donc partir à la retraite entre 58 et 60 ans, à condition d'avoir bien cotisé pendant la durée légale et pendant deux ans supplémentaires.
Cet aspect de la réforme a également été adopté par l'Assemblée nationale.

5. De nouvelles impositions pour financer

Pour réformer le régime des retraites, le texte de loi crée de nouvelles impositions visant à percevoir une recette de 3,7 milliards d'euros en 2011.
- Une taxation sur les hauts revenus : création d'un prélèvement de 1 % sur la dernière tranche de l'impôt sur le revenu, ainsi qu'une augmentation de 1 point pour les taxes sur les plus-values mobilières et immobilières, et pour les dividendes et les intérêts.
- Une augmentation des prélèvements sur les stock-options.
- Une augmentation des prélèvements sur les retraites chapeaux (prélèvement de l'entreprise dès le 1er euro de rente versé, et non plus à partir de 1 000 euros).
- Suppression de deux niches fiscales : crédit d'impôt sur les dividendes des particuliers et plafonnement de la quote-part pour frais et charges sur les dividendes des entreprises.
- Calcul annualisé des allègements de charge des entreprises, qui devrait conduire à une diminution des allègements de cotisation de 2 milliards d'euros.
Ces aspects du projet de loi ont été adoptés par l'Assemblée nationale.

6. Une réforme qui touche aussi les fonctionnaires et les régimes spéciaux

Le nouveau texte de loi pour la réforme des retraites a aussi des incidences pour les fonctionnaires et pour les régimes spéciaux.
L'âge légal du départ à la retraite est également relevé à 62 ans en 2018 pour tous les fonctionnaires dont l'âge d'ouverture des droits est actuellement de 60 ans. Pour les fonctionnaires de la "catégorie active", un relèvement de deux ans sera appliqué. Ainsi, ceux qui pouvaient partir à 50 ans ne pourront partir qu'à 52 ans, ceux qui pouvaient partir à 55 ans ne pourront partir qu'à 57 ans, etc.
Pour les régimes spéciaux, l'âge de départ à la retraite est relevé à partir de 2017, pour tenir compte de la mise en œuvre de la réforme de 2008 concernant ces régimes spécifiques.
Par ailleurs, pour les fonctionnaires et les régimes spéciaux, la réforme aligne le taux de cotisation du public à celui du privé. Ce taux passe donc de 7,85 % à 10,55 % d'ici 2020.
Dès 2015, le dispositif de départ anticipé sans condition d'âge pour les parents de 3 enfants ayant 15 ans de service sera fermé. Seuls les parents qui auront déjà 3 enfants en 2012 pourront en profiter.
Enfin, la règle d'obtention du "minimum garanti" sera la même que dans le privé. C'est-à-dire qu'il faudra désormais que les fonctionnaires aient bien cotisé tous leurs trimestres ou qu'ils attendent l'âge du taux plein pour pouvoir en bénéficier.
Plus d'informations sur la retraite des fonctionnaires

7. Mesures d'aide au travail des seniors

Cette réforme des retraitesdevrait aider à développer l'emploi des seniors. Le texte de loi prévoit ainsi une aide à l'embauche, sur une durée d'un an, pour les recrutements de seniors demandeurs d'emploi de plus de 55 ans.
Il entend également favoriser le tutorat entre les seniors et les jeunes, afin de faciliter le transfert de savoir avant que le senior ne parte à la retraite.

8. Les mécanismes de solidarité renforcés

Plusieurs mécanismes de solidarité sont renforcés :
- Pour les jeunes au chômage : Le texte de loi améliore la couverture des chômeurs non indemnisés. Ainsi, les jeunes en situation précaire profiteront de trimestres validés supplémentaires. Aujourd'hui, ils peuvent valider 4 trimestres au titre de la première période de chômage non indemnisé. Le projet propose de passer à 6 trimestres supplémentaires validés.
- Pour les femmes qui ont connu un congé maternité : Les congés maternité sont souvent cause d'un pension de retraite plus faible. Le texte prévoit d'intégrer l'indemnité journalière perçue dans le salaire de référence pour le calcul de la pension.
Par ailleurs, un amendement du gouvernement prévoit que les mères (ou les pères) de 3 enfants, nées entre 1951 et 1955 inclus, pourront continuer à partir à la retraite sans décote dès 65 ans, à condition qu'elles aient arrêté de travailler pendant au moins un an dans les 3 ans suivant la naissance de l'un ou de tous leurs enfants.
Un second amendement prévoit que les parents d'enfants lourdement handicapés, ayant nécéssité une présence auprès d'eux, pourront continuer à partir à la retraite sans décote dès 65 ans.
A lire aussi : Retraite, une réforme injuste pour les femmes ?
- Pour les retraites agricoles : Le texte de loi prévoit de changer les règles du minimum vieillesse afin que les agriculteurs ayant peu cotisé puissent au moins toucher 709 euros mensuels de pension de retraite pour une personne seule.
Il prévoit aussi de faciliter l'obtention du bénéfice de la revalorisation du minimum de pension agricole pour les femmes exploitantes.

9. Comment seront financés ces changements ?

Le texte de loi régissant la réforme des retraites vise à remettre les régimes de retraites à l'équilibre en 2018.
Les déficits engendrés jusqu'en 2018 seront intégralement financés par le Fonds de réserve des retraites, créé en 1999, théoriquement conçu pour n'être utilisé qu'après 2020. Mais le gouvernement explique que l'accélération des déficits induit logiquement que ce fonds soit utilisé plus tôt que prévu.
Cet équilibre financier des régimes de retraites en 2018 suppose cependant que le scénario du gouvernement soit respecté : c'est-à-dire un retour au plein emploi à l'horizon 2024, un taux de chômage de 4,5 % cette même année, et une croissance de la productivité du travail de 1,5 %.

10. Les réactions de l'opposition et des syndicalistes

Les réactions ne se sont pas faites attendre après la révélation du projet de loi pour la réforme des retraites.
Ainsi, François Hollande, ex-premier secrétaire du Parti Socialiste, interrogé par Canal +, a estimé que Nicolas Sarkozy a opté pour "la réforme la plus injuste". Selon lui, le chef de l'Etat a seulement voulu "envoyer un signal aux marchés et aux partenaires européens" et "a choisi de faire payer les pauvres et ceux qui ont commencé à travailler tôt".
Une opinion partagée par Jean-Marc Ayrault au micro de RTL. Le président du groupe PS à l'Assemblée Nationale a déclaré qu'il s'agissait d'"une mesure profondément injuste".
Le président du Parti de Gauche Jean-Luc Mélenchon a exprimé son désaccord dans un communiqué : "Aujourd'hui est jour de tristesse et de colère. La fin de la retraite à 60 ans, c'est la fin d'un monde".
Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte Ouvrière, et Arlette Laguiller se sont exprimées ensemble dans un communiqué où elles dénoncent "un acte de brigandage pour dépouiller les futurs retraités. [...] Les mesures sur la retraite annoncées par Eric Woerth visent tout simplement à rendre plus difficile, voire impossible, le départ à la retraite à taux plein, c'est-à-dire avec une pension complète".
Au centre, Robert Rochefort, eurodéputé et membre du MoDem, estime lui aussi que ce projet pose problème : "Le gouvernement a malheureusement fait le choix d'une réforme dure, rapide et qui comporte ainsi certains éléments d'injustice, en particulier le déplacement de l'âge sans décote de 65 à 67 ans".
Enfin, Marine Le Pen s'est également prononcée. Pour elle, trois mots résument cette réforme : "injustice, inefficacité et poudre aux yeux".
Côté syndicats, on ne paraît pas plus convaincu. Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force Ouvrière, a demandé le retrait de ce projet de loi qu'il juge "injuste socialement" et "inefficace économiquement".
Dans un communiqué, la CFDT estime que "les annonces du gouvernement (...) visent à faire supporter l'essentiel du poids de la crise aux salariés et ne règlent pas à long terme la question du financement des retraites".
Pour lutter contre ce projet de loi, la CGT rappelle dans un communiqué la tenue "des grandes manifestations unitaires et interprofessionnelles le jeudi 24 juin".
Les syndicats patronaux semblent plutôt en adéquation avec le projet. Dans un communiqué, le Medef reconnaît là "un grand pas en avant", bien que certaines mesures lui paraissent "dommageables" pour les entreprises.
Seule la CGPME (Confédération générale des petites et moyennes entreprises) se dit satisfaite par cette réforme qu'elle juge "assez équilibrée" et "raisonnable".
Après les nouvelles propositions du président de la République suite aux manifestations du 7 septembre, les syndicats et l'opposition estiment que cela ne va pas changer grand chose. Pour eux, le gouvernement doit maintenir l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans, et l'âge de départ à taux plein à 67 ans.

11. La suite du calendrier de la réforme

- Le 16 juin : le projet détaillé du gouvernement a été présenté. Les différents partenaires ont jusqu'au vendredi 18 juin pour faire part de leurs remarques au ministre du Travail.
- Le 13 juillet : le projet de loi a été présenté en Conseil des ministres.
- Du 7 au 15 septembre : le projet de loi a été discuté au Parlement.
- Le 15 septembre : le texte de loi a été adopté à l'Assemblée nationale.
- Depuis le 5 octobre : le texte de loi est présenté au Sénat.
A lire aussi : Retraite des politiques : quels privilèges ?

Source Planetmag Maëlle Boudet

Le Pèlerin

 

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 10:05

Gonflé le toubib

docteur-Christian-Sadek.jpg

 

*Il est bien dans les Pages Jaunes....  

Sans faire de l’anti-Sarkozisme primaire, je viens de recevoir ce courrier qui évoque bien des problèmes que vit notre société, la question des retraites mise à part…

Je vous fais partager ce courrier car les sujets abordés me semblent dignes d’interet et sont de bons sujets de réflexion

Début de citation

Docteur Christian Sadek Médecin généraliste Les Prades 46250 Cazals

à

Monsieur Nicolas Sarkozy Président de la République Française  Cazals ,
Monsieur le Président de la République, 

Avec tout le respect que je vous dois dû à votre fonction, je me permets de vous adresser ce petit présent : un croc de boucher. Ce n'est pas pour y suspendre Monsieur Dominique de VILLEPIN et n'a rien à voir avec les balles de 9mm qui vous ont été adressées anonymement.
Moi, je vous dis qui je suis, et pourquoi je vous adresse cet objet.
En temps que médecin de campagne, je suis tous les jours au contact de la France « d'en- bas », des agriculteurs, des artisans, des professions libérales, des commerçants, des employés salariés qui doivent travailler toujours plus pour en fait gagner de moins en moins.
Je côtoie aussi des personnes au R.S.A. qui travaillent au noir, arrivent à toucher de nombreuses allocations diverses et variées et qui en fait ne payent pas d'impôts et s'en sortent beaucoup mieux que ceux qui sont au SMIC, et qui travaillent 7 H /jour, et bien mieux que de nos agriculteurs qui eux travaillent plus de 60 H/ semaine et 365 jours par an et qui parfois sont obligés de fréquenter les Restos du Cœur pour nourrir leurs enfants.

Et que dire de nos retraités qui ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. Tous les jours, je mesure la température de la population de notre canton et, je ne sais si c'est une conséquence du prétendu réchauffement climatique, mais la température monte, monte lentement mais sûrement et un jour cela va éclater. Je pense que c'est comme le « big one » sur la faille de San Andréa :

On sait que cela va arriver mais on ne connaît pas la date.
C'est ce que je perçois sur le canton de Cazals et aussi ce que je pressens dans les autres cantons de France.
Il serait dommage que notre Pays qui est au bord de la faillite, faillite en grande partie liée à l'incompétence et à la corruption de nos énarques, soit victime d'une troisième révolution qui achèverait de le ruiner.
Comme en 1789, la Révolution pourrait éclater pour une parole de trop : en 1789 ce serait Marie-Antoinette qui l'aurait prononcée « Ils n'ont plus de pain alors qu'ils mangent de la brioche ». L'ENA n'existait pas mais déjà nous avions une énarque qui ignorait comment se faisait le pain et la brioche : aucune réalité de la condition de vie des gens sur le terrain. C'est peut être pour éviter cela que nos énarques et hommes politiques font de longs discours qui nous endorment et ne veulent plus rien dire : au moins cela évite de mettre le feux aux poudres et ils se sont fait plaisir en alignant des mots mais aucune idée. Nous sommes en présence d'un Etat qui devient de plus en plus inquisiteur envers ses citoyens, de plus en plus répresseur envers les honnêtes gens, de plus en plus laxiste pour les voyous : auriez-vous peur des voyous Monsieur le Président?
Pourtant ce sont les honnêtes gens qui feront la prochaine révolution parce qu'ils en ont assez que 1789 ne serve à rien et qu'ils ne soient bons qu'à payer des impôts. Je pense, en tant que médecin, que la révolution c'est comme le vaccin : de temps en temps il faut des rappels.
Il y a trop longtemps maintenant que le dernier rappel a été administré.

Après le dépistage des délinquants à l'âge de 3 ans, la taxe carbone qui épargne les plus pollueurs (vos petits copains), les radars « pompes » à fric, qu'allez vous nous pondre : le rétablissement des lettres de cachet ? Pourvu que je n'en sois pas la première victime !

Vous êtes en train de nous faire une France à l'Américaine. Mais pas celle d'Obama ! Celle de Bush, marionnette de la C.I.A., des lobbies de l'industrie et de l'armement. Votre idole était G.W. Bush : cela « crevait » les yeux. L'Europe géographique avait un pays à la botte des américains (l'Angleterre), maintenant elle en a deux. Lors de l'invasion en Irak, par les américains, je devrais dire par la C.I.A. et les industriels de l'armement et accessoirement G.W. Bush, Jacques CHIRAC a eu probablement la meilleure initiative de ses mandats : ne pas y aller. Sil n'en avait pas été ainsi, je pense que notre pays, qui compte 1/6 de musulmans explosait de l'intérieur. En médecine il y a un dicton qui dit « primum no nocere » - d'abord ne pas nuire- et il a su l'appliquer.

Vous êtes, lentement mais sûrement, en train de transformer le pays en dictature car vous avez l'esprit d'un petit dictateur ; il existe une grande similitude entre vous et Napoléon III dit Le Petit (dixit Victor Hugo). Mis à part quelques ministres, vous vous êtes entouré (mais cela est peut être voulu) d'incompétents notoires qui n'ont aucune réalité du terrain, comme par exemple Madame R. Bachelot qui nous a montré ses talents dans la gestion de la « grosse » épidémie de grippe A. Heureusement que le virus H1 N1, quant à sa virulence, n'avait rien à voir avec le H5 N1, auquel cas elle aurait participé à décimer le pays : elle aurait peut être résolu le problème de chômage en créant un maximum d'emplois...dans les funérariums.

Il y a un proverbe qui dit « au royaume des aveugles, les borgnes sont rois » :
Je crains que vous l'ayez fait vôtre. Mais au fait, cette épidémie de grippe, n'était-ce pas une diversion, pour faire parler d'autre chose que de la crise ce qui aurait risqué d'échauffer les esprits ? En vous adressant ce présent, je ne fais pas de menaces, je m'inspire un peu de vous - après tout c'est vous qui en avez parlé le premier, du croc de boucher - Je fais seulement de la prévention.

Il serait en effet regrettable que votre absence de bon sens, votre éloignement de plus en plus grand de la France « d'en bas », comme avait dit Jean Pierre Raffarin, vous conduise à vous y trouver suspendu par le peuple, ou pire encore, que la Guillotine, reléguée au musée par Robert Badinter, reprenne du service et fonctionne au rythme qu'elle a connu sous la Terreur. Je vous rappelle que vous êtes le Président de tous les Français même si tous n'ont pas voté pour vous et que vous avez été choisi pour vous occuper de notre Pays, pas pour l'anéantir.

Je suis un libéral, mais je suis pour le libéralisme choisi et non subi et imposé. Vous êtes en train de créer un système de santé à l'américaine, c'est-à-dire à deux voire trois vitesses, alors que Monsieur Obama lui veut faire machine arrière et rendre l'accès aux soins à tous les Américains qui en étaient exclus. Vous êtes en train d'anéantir l'enseignement qui est le type même d'investissement à long terme où l'on dépense aujourd'hui de l'argent (nos impôts) qui sert à former les cerveaux qui feront l'élite intellectuelle de demain. Les pays nordiques comme la Finlande l'ont bien compris. Avec la suppression du juge d'instruction, vous êtes en train de créer une justice aux ordres du pouvoir : la France va devenir une République Bananière si elle ne l'est pas déjà. A l'allure où vous allez, la France sera le premier pays sous développé d'Europe : plus d'université, plus d'hôpitaux, plus d'industries, plus de services publics, plus d'agriculture.,. une réserve de gaulois pour touristes étrangers tout au plus. Attention ! Les Gaulois à l'image d'Astérix et Obélix pourraient bien entrer en Résistance.

Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy accompagnée de son "cadeau" le crochet de boucher. Vive la liberté d'expression !!!!!
Docteur Christian Sadek Médecin généraliste Les Prades 46250 Cazals "

Début de citation

Le Pèlerin

 

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14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 13:30

Chili : sorti de la mine, sa femme et sa maîtresse se le disputent

69-jours-bloques-au-fond-la-mine.jpg

Le retour à la surface de Yonni Barrios a mis fin mercredi à l'un des plus grands suspenses entourant la sortie des 33 mineurs, depuis que sa femme et son amante se sont battues pour ses beaux yeux sur le camp Espoir, au bord de la mine San José.

C'est finalement la maîtresse, Susana Valenzuela, qui est venu accueillir cet électricien de 50 ans, 21e mineur à retrouver l'air libre après une ascension de 622 m dans une étroite nacelle de secours.

Susana Valenzuela et Marta Salinas, l'épouse légale de Barrios depuis 28 ans, en étaient venus aux poings il y a des semaines, car elles affirmaient toutes les deux être la véritable compagne du mineur.

Au final, Marta Salinas a décliné l'invitation de Barrios a venir assister aux côtés de Susana Valenzuela à la fin de son calvaire souterrain de 69 jours, rapportent les médias chiliens.

Selon eux, Barrio et Marta Salinas sont toujours techniquement mari et femme, mais ils sont séparés depuis des années et le mineur vit en couple avec Susana Valenzuela.

"Je suis heureuse qu'il aille bien, c'est un miracle de Dieu. Mais je ne vais pas regarder le sauvetage. Il m'a demandé, mais il semble qu'il a demandé aussi à l'autre dame et j'ai ma dignité. Une chose est claire: c'est elle ou moi", a déclaré l'épouse au quotidien El Espectador.

Barrios a servi d'infirmier sous terre car il avait des rudiments de connaissances médicales.

L'angoisse des familles à l'idée d'un retour des 33 à la mine

Un mineur lors des opérations de secours dans la mine de San José le 27 août 2010 à Copiapo Ariel Marinkovic

Le cauchemar est terminé pour les familles des mineurs libérés après 69 jours sous terre au Chili, mais beaucoup angoissent déjà à l'idée d'un retour, sans doute inéluctable, des "33" à la mine.

"Comme père, je leur dirais de changer de travail, qu'ils ne travaillent plus à la mine. Mais c'est eux qui vont décider et s'ils décident de continuer à travailler à la mine, peut-être que je ne dormirai pas bien à cause de ce qui s'est passé," avoue Alfonso Avalos, père de Florencio et Renan Avalos, deux des mineurs secourus mercredi après 69 jours passés à plus de 600 m sous terre.

Dans ce secteur où la sécurité dépend souvent de la taille de la mine, "le mineur ne sait jamais s'il va rentrer chez lui", résumait Jimmy Cardona, parent d'un des mineurs, au lendemain de l'éboulement qui les a piégés le 5 août.

Mais pour les "33", l'avenir est incertain. Huit ont plus de 50 ans, le groupe San Esteban gérant la mine San Jose est au bord de la faillite et ils ont pour seule garantie de toucher leurs arriérés de salaire de septembre et un solde de tout compte, après l'intervention de l'Etat, qui avait fait geler les biens du groupe.

Ils pourraient également toucher des indemnités en justice, puisque leurs familles réclament 12 millions de dollars (8,7 millions d'euros) de compensation aux propriétaires de la mine. Ils vont aussi toucher 2.000 dollars chacun (1.450 euros) d'un entrepreneur anonyme et 10.000 dollars d'un millionnaire excentrique, Leonardo Farkas.

Mais même avec d'éventuels droits d'auteur sur les projets de films ou de livres sur leur épopée, la plupart n'ont pas de quoi prendre leur retraite, surtout les plus jeunes. Et la seule proposition de travail concrète qu'ils ont reçue jusqu'à présent est celle de travailler dans une des mines de Farkas dans la région de Copiapo (nord), où se trouve le site de San José.

Certains ont déjà dit à leurs proches qu'ils pensaient retourner à la mine, où les salaires relativement élevés (1.000 dollars par mois à San José, soit trois fois le salaire minimum) compensent en partie les risques encourus. "Il m'a dit +je suis mineur et je vais mourir mineur+", raconte Silvia Segovia, soeur de Victor Segovia, qui aimerait pourtant que son frère "ne retourne jamais à la mine".

D'autres n'ont pas encore arrêté leur décision, mais leurs familles souhaiteraient aussi qu'ils changent de profession.

"Moi je ne veux plus qu'il travaille à la mine, j'ai peur car les mines souterraines ne sont pas sûres, aucun travail n'est sûr mais généralement les mines souterraines sont très compliquées, un éboulement, une avalanche... Et moi je dis que c'est bon, on a assez souffert", explique Omar Reygadas, fils d'un autre des 33, Omar Reygadas.

Après l'éboulement survenu au fond de la mine de cuivre et d'or de San José le 5 août, leurs proches sont en effet restés 17 jours sans nouvelles des "33". Certains proches, eux-mêmes mineurs, ont cependant parfois un discours différent.

"Je n'ai pas peur", assure Alejandro Contreras, demi-frère de Victor Zamora et mécanicien dans une mine. "Il peut mourir à la mine, mais il peut aussi mourir en dehors. Chacun doit faire ce qu'il lui plaît", relativise aussi son autre demi-frère Cristian Contreras, mineur lui aussi.

Le sauvetage des mineurs chiliens a captivé le monde entier

Des journalistes sur le site de la mine de San José, le 12 octobre 2010

La remontée à l'air libre des mineurs chiliens a été suivie mercredi minute par minute par des millions de personnes à travers le monde, l'événement suscitant un immense intérêt humain et bénéficiant d'une couverture médiatique sans précédent.

La sortie, avant l'aube mercredi matin, dans l'air froid du désert d'Atacama, de Florencio Avalos, premier des 33 mineurs à sortir après avoir été bloqué depuis 69 jours à plus de 600 mètres sous terre, a été retransmise en direct sur les grands réseaux dans le monde.

Le sauvetage des mineurs chiliens était à la Une de toute la presse américaine mercredi, le New York Times et le Washington Post ayant semble-t-il retardé leur heure de bouclage pour publier des photos du premier rescapé.

Les opérations de secours ont été suivies en continu notamment par CNN international, BBC World, Sky News en Grande-Bretagne, iTele et BFM en France, Euronews en Europe, et les principales chaînes japonaises.

"Je devais prendre ma journée et je prévoyais de rattraper des lectures en retard mais je suis resté scotché à mon écran d'ordinateur pour suivre en direct les opérations de secours", a déclaré Tetsuro Umeji, professeur d'anglais à Kudamatsu, au Japon, cité par la BBC.

"C'est absolument incroyable! Félicitations au Chili! Je croise les doigts jusqu'à ce que le dernier des 33 mineurs soit sorti!", a-t-il ajouté.

A Washington, le président Barack Obama a assuré avoir été captivé lui aussi par l'aventure de ces 33 hommes, qui ont établi un nouveau record de survie sous terre.

"Nos pensées et nos prières vont aux courageux mineurs, leurs familles ainsi qu'aux hommes et aux femmes qui ont travaillé dur pour les sauver", a-t-il dit dans un communiqué diffusé par la Maison blanche.

Dans le monde hispanique, le sauvetage des mineurs a totalement dominé les journaux d'information diffusés sur les radios et télévisions et les sites internet.

L'agence de presse et la télévision publique de la République populaire de Chine étaient également sur place tandis que les portails d'information sur internet Sohu et Sina diffusaient des pages spéciales avec tous les détails sur les opérations de sauvetage.

Des internautes ont cependant réagi avec amertume en Chine, où les mines sont considérées comme les plus dangereuses au monde. "Bienheureux ceux qui sont nés au Chili. S'il s'était agi de nous, sans aucun doute nous serions morts enterrés vivants", estimait un contributeur sur sohu.com.

"L'opération de secours au Chili a humilié la Chine. Il suffit de considérer le nombre de mineurs chinois tués dans les catastrophes minières", jugeait un autre internaute dans un message en ligne.

Partout en Asie du Sud-Est, à Singapour, en Corée du Sud, en Thaïlande ou au Vietnam, la nouvelle de la libération des premiers mineurs a été accueillie avec enthousiasme.

En Australie, les opérations ont été également suivies en continu par les stations de radio, les chaînes de télévision et les sites web.

Au Qatar, la chaîne satellitaire en anglais Al-Jazira avait un correspondant sur place qui détaillait les dernières opérations sur la plate-forme mondiale de microblogs Twitter.

Le président vénézuélien Hugo Chavez a également utilisé Twitter pour exprimer sa satisfaction et saluer les mineurs et leurs sauveteurs. "Nous sommes avec le Chili! Que Dieu soit avec vous!", a-t-il écrit.

En Autriche et aux Pays-Bas, le sauvetage des mineurs chiliens fait la Une de la plupart des grands journaux. La télévision autrichienne y a consacré une émission spéciale avec un suivi en direct des opérations, ce qui est rare pour des événements à l'étranger.

Sur le site de la mine de San José, les autorités se sont trouvées à court de badges à distribuer aux médias et ont dû se résoudre à donner des cartes d'accréditation écrites à la main aux journalistes qui ont afflué de très nombreux pays.

Les mineurs sortent renforcés ou fragilisés, mais changés à jamais

Un sauveteur en conversation vidéo avec les mineurs le 4 septembre 2010 à Copiapo

Après l'épreuve de 68 jours confinés à 700 m sous terre, dont 17 jours livrés à eux-mêmes, les 33 mineurs de la mine chilienne de San Jose vont émerger plus forts pour certains, plus fragiles pour d'autres, mais changés à jamais, estiment les psychologues.

Et le suivi psychologique qui leur sera offert par les autorités, pendant six mois au moins, sera à la merci de toutes sortes d'interférences, entre proches, médias, et célébrité nouvelle, sans doute éphémère.

"Leur vie d'+avant+ est déjà finie", affirme Enrique Chia, psychologue de l'Université catholique du Chili, pour qui les mineurs seront confrontés à un grand défi de réadaptation dans une période post-traumatique "pleine de risques".

"Quand on te change soudainement toutes les conditions de vie, il faut se réadapter et découvrir des aptitudes qui t'aident" à faire face.

"Une personne qui a été placée face à la mort a réfléchi à sa situation personnelle (...) à ce qu'elle a fait de sa vie et ce qu'elle n'a pas fait, et en cela aussi il faut les accompagner", souligne Margarita Loubat, psychologue de l'Université du Chili.

Les 33 mineurs ont remarquablement géré leur calvaire jusqu'à la délivrance, aux premières heures de mercredi pour les premiers d'entre eux.

Les risques de lésions oculaires au contact de la lumière de soleil, les problèmes cutanés, les maux de dents, sont identifiés et seront suivis. Les premiers mineurs libérés ont été hospitalisés dès leur sortie, pour 48 heures d'examens médicaux approfondis.

Ces étapes ont été "convenues avec eux, ce n'est pas un caprice", a assuré le ministre de la Santé Jaime Manalich.

"Certains d'entre eux pourraient dire: je me sens si bien que je veux rentrer dans ma famille", mais ce refus "hypothèquerait tout le dispositif légal de protection, d'invalidité, de pension, auquel ils ont droit".

Et le gouvernement ne saurait abandonner des hommes devenus des héros nationaux. Il leur offrira "un appui pyschologique professionnel minimum de six mois, pendant lesquels ils pourraient avoir des moments de tristesse, de dépression", a précisé le ministre. Le stress post-traumatique "peut durer plusieurs semaines ou plusieurs mois", rappelle-t-il.

La "partie la plus compliquée" à gérer sera sans doute l'extérieur, estime M. Chia. "La famille, leur routine, la réalité nationale, tout aura changé".

Des experts de la NASA, venus en septembre conseiller les opérations ont mis en garde contre les effets "de leur forte notoriété dans le pays, de la pression des médias et de la société".

"Les médias vont les oppresser. Nombre d'entre eux se verront bombardés d'offres de télévision, pourraient même y faire carrière. Mais cela va durer quelques mois, d'ici mars ce sera un souvenir", estime René Rios, sociologue de l'Université Catholique. "S'il vous plait, ne nous traitez pas comme des artistes", demandait mercredi à sa sortie Mario Sepulveda, deuxième mineur secouru, mais premier à s'exprimer dans un bref monologue diffusé par la télévision publique.

Pour Enrique Chia, "ils vont réaliser que la célébrité est limitée, qu'il faut capitaliser, puis commencer un nouveau projet de vie". Or une expérience comme la leur "peut te renforcer ou t'affaiblir, mais ne te laisse jamais le même". D'où un risque de refuge dans les médicaments, l'alcool.

Et comme s'ils sentaient les périls au dehors, les 33 exprimaient dans leurs derniers jours de confinement une "grande préoccupation: rester unis, alors qu'ils viennent de zones différentes du Chili. Ils veulent rester unis après le sauvetage", expliquait Alejandro Pino, membre de l'équipe de suivi.

Source La Dépêche du Midi

Le Pèlerin

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14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 04:25

La liberté conditionnelle lui a été refusée hier

cheb-mami

 

La nouvelle ne surprend que les profanes en matière de fonctionnement de la justice française et ceux qui ont cru en les assurances d’un avocat qui semble confondre audience et conférence de presse ; le juge d’application des peines de Melun a rejeté la demande de libération conditionnelle de Cheb Mami, condamné le 3 juillet 2009 à 5 ans de prison pour tentative d’avortement forcé d’une ex-compagne parisienne. Le chanteur avait fait une demande de libération conditionnelle parentale concernant son fils de deux ans. L’enfant est né quand Mami avait trompé la justice française qui l’avait remis en liberté sous caution de 200 000 euros. Placé sous contrôle judiciaire, il avait pris la fuite croyant que sa notoriété valait impunité.

Il avait dû se rendre à l’évidence et se présenter ensuite à son procès... Le juge d’application des peines de Melun, ville de la région parisienne où il est incarcéré, a donc rejeté la demande de libération parentale car son enfant ne vit pas en France mais en Algérie. La libération conditionnelle est une mesure strictement encadrée par la loi. Même accordée, elle n’aurait pas permis à Mami de quitter la France avant un certain délai. Comme il ne peut pas ainsi rejoindre son fils resté en Algérie, elle est sans objet. Autre obstacle : pour bénéficier de la faveur, le requérant doit démontrer que sa sortie de prison va permettre de procurer à l’enfant ses moyens de subsistance. Or, la fortune de Mami est connue du plus commun des Algériens... Par ailleurs, en omettant d’avoir une pensée pour sa fille non désirée, née de sa liaison avec la photographe, il ne semble pas avoir convaincu le tribunal par ses sentiments de paternité. Le dossier était donc mal emmanché et il ne faut surtout pas espérer une grâce présidentielle comme le fait croire son avocat. Le président de la République, qui dispose de ce droit, ne l’exerce pas sans discernement. Dans le cas de Mami, sa renommée aurait dû l’inciter à un comportement exemplaire. Toutefois, le procureur de la République de Melun, Bruno Dalles, a expliqué que Mami “sera éligible à une mesure de libération conditionnelle normale fin février 2011. C’est une faveur accordée à tout détenu qui a effectué la moitié de sa peine en détention. D’ici là, il pourrait bénéficier de mesures de permission de sortie”.

Mami a été condamné le 3 juillet 2009, notamment pour des “violences” avec circonstances aggravantes en 2005 à l’encontre d’une photographe de presse de 43 ans, avec laquelle il entretenait une liaison. En août 2005, celle-ci affirme avoir été amenée de force dans une villa à Alger après qu’elle eut annoncé sa grossesse au chanteur à laquelle il était opposé. Elle dit y avoir été droguée et séquestrée, affirmant que deux femmes et un homme ont tenté de lui faire un curetage. Elle a finalement donné naissance à une fillette aujourd’hui âgée de quatre ans. Le chanteur, après deux ans de fuite en Algérie, avait décidé de se présenter devant la justice, alors que par ailleurs sa carrière semblait au point mort. Lors de son procès, Cheb Mami avait demandé pardon à la photographe. “Je regrette tout ce qui s’est passé. Je lui demande pardon, je regrette”, avait-il dit, invitant son ex-imprésario, aussi impliqué dans l’affaire, à en faire de même. S’il avait reconnu sa responsabilité, le chanteur avait néanmoins affirmé avoir été “piégé” par son entourage. Pourtant, dans ses dernières déclarations, il continue de se dire victime d’une injustice. C’est le délire d’une star qui se croit au-dessus des lois...

Source Liberté A.Ouali

Le Pèlerin

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 10:35

Apprendre à vivre ensemble  sous le pont Mirabeau

college-de-france-copie-1.jpg

 

Le laboratoire d’anthropologie sociale de l’Ecole des hautes études sociales de Paris vient d’ouvrir un chantier de recherches et d’échanges entre universitaires de France, du Liban, du Soudan et d’Algérie autour du rôle dévolu à la politique, l’anthropologie et le droit dans l’élaboration et la mise en œuvre des processus de réconciliation dans les pays de l’ère arabo-musulmane.

Les journées d’études récemment organisées au Collège de France nourrissent l’espoir que soit dépassée ou mise à jour l’ancienne vision classique de l’anthropologie du monde musulman, avec pour thèmes classiques la violence, la vengeance et l’honneur. Les anciens travaux ont mis plus l’accent sur la logique de défis et de riposte ou les échanges de violence attachés à l’honneur que sur les pratiques complémentaires de réconciliation (solh ou musalah en arabe) et de «compensation » ou réparation (diya en arabe, souvent traduit par «prix du sang», diyith dans les langues berbères ou diyeh en turc). Ces pratiques ont été négligées dans les études du monde musulman et du pourtour méditerranéen. Dans le cas algérien, elles remontent aux premières crises du mouvement national – le Congrès de la Soummam lui a redonné l’impulsion nécessaire en recentrant les compromis, pas toujours respectés, autour de la primauté de l’intérieur sur l’extérieur et du politique sur le militaire. Les moments de dialogue ne sont pas rares et suivent généralement des vagues de violence ou d’émeutes, avec pour toile de fond les revendications démocratique ou sociale. Les premières ébauches de réconciliation nationale de l’Algérie indépendante datent de la crise de 1962. Elles s’articulent autour des tractations entre le FLN, tenté par l’absolutisme du parti unique, et le FFS (né officiellement le 29 septembre 1963) soucieux de contenir «les excès totalitaires des putschistes des frontières et le prolongement de la crise de 1962». Une victoire militaire étant impossible, les deux parties en conflit consentent d’entamer une «négociation globale ». Les premières tractations débutent entre janvier et février 1965, et se concluent par des accords qui prévoyaient «la libération de tous les détenus politiques» et «l’intégration des militants du FFS dans la vie active». Autre moment fort du dialogue national, l’après-octobre 1988. Un texte fort méconnu incarne ce moment : la loi 90- 19 du 19 août 1990 portant amnistie. Ce texte admet au bénéfice de l’amnistie «les nationaux condamnés, poursuivis ou susceptibles de l’être pour avoir participé antérieurement au 23 février 1989, à une action ou à un mouvement subversifs ou dans un but d’opposition à l’autorité de l’Etat » (art. 3). Opposition et contre-pouvoirs entrent en scène. La signature, le 29 juin dernier, de l’accord entre deux communautés religieuses dans la région de Berriane inaugure un nouveau type de compromis. L’accord porte la signature des représentants des huit fractions (Achirate) ibadite et huit fractions malékites, qui constituent le tissu sociologique de la région de Berriane marquée par des affrontements sporadiques entre jeunes, occasionnant des pertes humaines et la destruction de biens. On peut considérer les trois premiers accords comme des moments forts du triomphe de la voie pacifique pour la mise en œuvre de la revendication démocratique et de la tolérance. Depuis l’interruption du processus électoral en juin 1991 et la constitution des groupes terroristes armés, le processus de dialogue-réconciliation a connu trois grands moments, signalisés et balisés par des constructions juridiques particulières qui nous paraissent indiquer une lente maturation et une cohérence de fond bien souvent passée sous silence : l'ordonnance n° 95-12 du 25 Ramadan 1415 correspondant au 25 février 1995 portant mesures de clémence ; la loi 99-08 du 13 juillet 1999 relative au rétablissement de la concorde civile ; la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. «Les premiers résultats des analyses font apparaître que ces politiques de réconciliation nationale ont a priori davantage permis de légitimer les gouvernements post-conflits que de consacrer effectivement et durablement la réconciliation, en particulier celle des mémoires. Comme dans de nombreux autres cas d’aménagement de la sortie de la violence, elles semblent relever en premier lieu ou du moins dans un premier temps de la logique amnistiante.» Une logique souvent associée à une sorte d’amnésie paralysante qui empêche de faire la lumière sur les événements vécus et de rendre justice hors de toute impunité. A l’expérience rien n’est moins sûr : les pays d’Afrique subsaharienne qui ont choisi la voie de la «vérité» à la fin des règnes des partis uniques dans les années 1990 ont souvent vu leurs «déballages» se muer en guerres civiles La bonne question serait alors : si les questions de vérité et de justice sont porteuses de risques de dérapages, pourquoi les intermèdes de compromis, de paix et de réconciliation n’aboutissent ou ne durent généralement pas ? Le contrat anticolonial a abouti à une indépendance formelle instable. De là à recouvrir une dimension de projet national, il lui reste toute une maturation inachevée, il lui reste à parcourir tout un chemin semé d’embûches que tous les artisans du mouvement national sont unanimes à souligner (en termes de confiscation, de détournement, de dévoiement). Il reste notamment à construire un cadre pérenne et négocié d’expression de la nation souveraine que deux facteurs objectifs, indissociables, concourent à différer sans cesse l’’extraversion économique et l’autoritarisme politique.

Objectivement, nous subissons une logique de comptoirs : l’extraversion économique, la corruption, les fuites de capitaux et de cerveaux (200 000 algériens de rang doctoral ont fui le pays, ce qui représente une perte de 400 milliards de dollars pour la collectivité), la fraude fiscale (l’économie informelle est évaluée à 40 % du produit intérieur brut) sont la manifestation de cette incapacité à doter la nation de moyens économiques de production et de reproduction durables. Pendant ce temps, la gestion des ports (émiratis) et les aéroports (ADP, JC Decaux), la distribution de l’eau (le français Suez Environnement, à qui avait été confiée en 2006 pour six ans la gestion de cette ressource à Alger) est donnée aux étrangers. L’accumulation organique du capital s’opère au détriment de la communauté nationale et obéit à des centres d’intérêts issus pour la plupart de l’ancienne puissance coloniale. Sous le pont Mirabeau coule le pétrole ...

«Que deviennent les ministres et les hauts responsables de l’Etat algérien une fois écartés des responsabilités officielles ?», s’interrogeait récemment le journal en ligne TSA. Quand ils ne sont plus aux commandes, les hauts cadres de l’Etat algérien préfèrent majoritairement s’exiler et vivre à l’étranger, en Europe et dans les pays arabes. Selon les données d’un rapport officiel réalisé en Algérie et dont TSA a eu connaissance, sur près de 700 anciens ministres et premiers ministres qui se sont succédé aux différents gouvernements depuis l’indépendance, au moins 500 vivent à l’étranger. «Le même phénomène touche les hauts cadres de l’Etat : anciens gouverneurs de la Banque que deviennent les ministres et les hauts responsables de l’Etat algérien une fois écartés des responsabilités officielles ?», s’interrogeait récemment le journal en ligne TSA. Quand ils ne sont plus aux commandes, les hauts cadres d’Algérie, anciens PDG et vice-présidents de Sonatrach, des généraux à la retraite… A l’étranger, ces anciens hauts responsables algériens exercent comme consultants, enseignants, cadres dans des entreprises, etc. Mais on les retrouve également dans des métiers plus surprenants comme le commerce, l’hôtellerie, la restauration et même la boucherie hallal», commente la même source. En termes de pouvoir, le pays subit une alternance occulte qui témoigne plus intimement d’institutions nationales, aux lieux et places de coteries associées, pour l’essentiel, à des intérêts étrangers. Dans ces conditions aucun simulacre de constitution ne peut durablement survivre à ses rédacteurs successifs, institutionnalisant ce que le professeur M. Boussoumah appelle «un constitutionnalisme de crise» ?

Source Le Soir d'Algérie A.B.

Le Pèlerin

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 23:07

Mise en garde de l'ambassade US: Escroquerie à l'émigration

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L'ambassade des Etats-Unis vient de rappeler aux Algériens désireux de participer à la «loterie DV» pour émigrer vers les Etats-Unis, qu'aucuns frais n'est requis, «Les seuls frais à payer en relation avec cette loterie sont les frais de demande de visa qui doivent être payés en personne, le jour de l'entretien à l'ambassade des Etats-Unis à Alger.
Tout autre paiement est une escroquerie », lit-on dans un communiqué de l'ambassade US. Justement et pour parer à d'éventuelles escroqueries, des conseils pratiques et des explications sur les différents aspects et étapes de l'opération sont fournis aux Algériens par le consul. Tout en rappelant que l'inscription pour la «loterie DV-2012» ont débuté hier, le consul signale que les participants peuvent retrouver toutes les instructions sur le site: http://travel.state.gov/visa/immigrants/types/types_1318.html.
Selon le même communiqué, le programme annuel de loterie permet la délivrance de 50.000 visas de résidants permanents par an aux personnes répondants à certaines conditions d'éligibilité simples mais strictes. Les candidats qui sont initialement sélectionnés par tirage au sort, sont nés dans des pays avec des faibles taux d'immigration aux Etats-Unis. Pour l'inscription en ligne, la période s'étend du 05 octobre 2010 à 17h00, au 03 novembre à 18h00. Les participants doivent remplir le formulaire électronique de visa Diversité, DS-5501, disponible uniquement pendant la période d'inscription. Le consul des Etats-Unis indique d'autre part que les participants sélectionnés seront avisés par e-mail envoyé par le Kentucky Consular Center (KCC) à partir du 1er mai 2011. Ils auront aussi plus d'instructions, y compris des informations sur les frais liés à l'immigration aux Etats-Unis. Les personnes non sélectionnées ne recevront aucune notification. «Les informations sur les délais et la procédure de la DV sont disponibles dans la section Selection of applicants» précise le même communiqué.
Le consul met en garde contre les escroqueries en rappelant qu'il y a eu par le passé des sites Internet frauduleux se faisant passer pour des sites officiels du gouvernement des Etats-Unis. Le même diplomate signale que certaines sociétés qui se font passer pour le gouvernement des Etats-Unis exigent un paiement afin de remplir les formulaires d'inscription à la loterie, alors qu'aucun frais n'est exigé. «Le seul moyen de participer à la DV loterie est en se rendant sur le site officiel du département d'Etat au cours de la période d'inscription. Hormis le Kentucky consular, aucune autre organisation ou entreprise privée n'est autorisée par le Département d'Etat à aviser les candidats de la DV loterie de leur sélection ou des prochaines étapes du traitement de leur demande de visa».
Pour savoir si les informations sur les visas américains sont officielles et correctes, les services de visa du Département d'Etat informent le public que seuls les sites Internet s'achevant par «.gov» sont des sites Web officiels du gouvernement pour les bureaux de nos agences situées aux États-Unis. «Nous sommes fiers de compter plus de 200 ambassades et consulats américains à travers le monde. Alors que beaucoup de sites d'ambassades ont un indicateur «gov» sur l'adresse internet, un certain nombre n'en ont pas. Les sites web du Département d'Etat www.state.gov et www.travel.state.gov relient directement à tous les sites Internet des ambassades et consulats américains à l'étranger. Les demandeurs de visa sont invités à faire preuve de prudence dans leurs rapports avec les agences qui prétendent offrir une aide quelconque pour l'obtention des visas américains». «Quel que soit le contenu des autres sites web, le Département des Etats-Unis d'Amérique n'approuve, ne recommande et ne contrôle aucune information ou prestation publiée sur les autres sites web. L'information fournie peut être incorrecte ou pas récente c'est pour cette raison que nous vous suggérons de vérifier l'authenticité de ces informations indépendamment» précise le communiqué. Pour conclure, le consul rappelle qu'il existe de faux sites web qui essayent de tromper les visiteurs et leur faire croire que ce sont des sites officiels. Ces sites web peuvent contenir un drapeau américain, une photo d'une institution officielle gouvernementale ou une célèbre personnalité américaine pour induire les personnes qui visitent leurs sites en erreur et leur faire croire que ce sont des sites sponsorisés par le gouvernement américain alors qu'ils ne le sont pas. Ces sites peuvent vous obliger à payer une somme d'argent pour des prestations telles que les formulaires, ou pour obtenir des informations relatives aux procédures d'immigration qui peuvent être obtenues gratuitement sur les sites du Département d'Etat américain www.state.gov et www.travel. state.gov ou via les sites des ambassades. Les Formulaires et les informations sont également gratuits sur les sites du «Department of Homeland and Security»: www.uscis.gov, www.cbp.gov et www.ice.gov.

Source Le Quotidien d’Oran Djamel Belaïfa

Le Pèlerin

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 04:39

Cybercompétence et flexibilité

campus_microsoft.jpgCampus Microsoft
«Si tu peux, sois un savant; si tu ne peux pas, sois un lettré; si tu ne peux pas, aime-les; et si tu ne peux pas, ne les méprise pas.» Omar Ibn Abdulaziz (le Premier Calife), «Si l’élève n’a pas appris, c’est que l’enseignant n’a pas enseigné» Engelmann

 

Lors de la célébration de la Journée mondiale des enseignants, le 5 octobre, au siège de l’Unesco, les activités de la Journée comprendront des initiatives visant à promouvoir l’excellence dans l’enseignement et la façon dont les nouvelles technologies peuvent accélérer le développement des enseignants. Le pilier, le gardien du Temple, est, on le sait, l’enseignant. Qu’est-ce qu’au juste un enseignant? Dans la multitude d’études qui peuvent le définir, le cerner, et lui assigner ses missions, l’analyse de Françoise Appy nous paraît appropriée: «Quel que soit le système, quand l’enseignant est bon, l’élève l’est aussi.» Pour l’élève, on peut parler de réussite scolaire, c’est-à-dire d’atteinte des objectifs définis par les programmes. Autrement dit, qu’est-ce qu’un enseignant efficace? (...) Des très nombreuses études, il est apparu un modèle pédagogique efficace auprès de tous les publics d’élèves, l’enseignement explicite. (...) Ainsi, l’enseignant aura beau faire de son mieux et être très consciencieux dans sa tâche, s’il utilise une méthode inefficace, les élèves n’apprendront pas. On peut en conclure qu’un «bon» enseignant doit être un enseignant efficace et utiliser une méthode pédagogique reconnue comme telle. (...) L’efficacité de l’enseignant n’est pas de l’ordre d’un quelconque charisme personnel, ou d’une personnalité hors du commun, elle est liée directement à son savoir pédagogique. Aborder la question de l’efficacité est souvent mal prise par les enseignants qui se sentent tout de suite mis en cause sur un plan personnel. (..) Il est donc temps, il me semble, d’enfin oser se pencher sur les méthodes pédagogiques et de constater que toutes ne se valent pas. C’est là le coeur du problème.(1)
On le voit, tout tourne autour de la méthode pédagogique et de l’enseignant. Si un des paramètres fait défaut, il n’y aura pas de résultat. Les méthodes pédagogiques ont beaucoup évolué et pratiquement depuis Piaget, ce sont des études de recettes qui sont proposées. De plus, l’enseignant n’est plus maître à bord, il rend compte d’une façon permanente et si son «rendement» n’est pas bon, il est remercié. «Cette logique, écrit Gilles Balbastre inspire les réformes françaises. Le gouvernement tente d’affaiblir le statut des enseignants, un corps traditionnellement revendicatif, en individualisant les carrières. «Dynamique et réactif», «disponible», «grand sens de l’autorité naturelle, alliant fermeté et souplesse», «ouverture d’esprit», «capacité à mener des projets», «capacité à innover». Les exigences des employeurs qui déposaient à la veille de l’été 2010 leurs «fiches de recrutement» sur Internet n’étonnent guère. Plus inhabituelle, cependant, est la catégorie professionnelle à laquelle ils s’adressent: les enseignants. Un bouleversement? Pas vraiment. Depuis une petite dizaine d’années, différents ministres se sont évertués à accommoder le service public de l’Education nationale aux principes du management «moderne», en transformant chaque établissement en petite entreprise autonome».(2)
La maîtrise de l’informatique
Un autre mal ou bien qui préoccupe les parents et les responsables pédagogiques est l’immersion dans l’Internet et la maîtrise de l’informatique. «Il est des périodes, écrit Carole Kéribin, où l’on sent le besoin de s’arrêter et de se poser des questions sur l’évolution du monde. (...) Des moments où on descend ses yeux à hauteur d’homme, où plutôt à la hauteur de ses propres enfants et on se dit que ce sont eux qui continuent le chemin et c’est nous, parents, qui avons le devoir de les guider. Oui mais comment? Nos enfants appartiennent à l’univers de la médiatisation et de l’Internet. Dès leur plus jeune âge, le Web est installé dans leur vie. (...) Nos enfants, eux, ne sont ni séduits ni intéressés par Internet. Ils ont créé la culture du Web, ils y sont nés. L’écriture, au sens littéraire du terme ou la lecture pourrait, si les parents n’y prenaient garde, ne constituer que des sous-activités de cette néoculture. Internet est leur média de communication, de réflexion, d’expression et de création.(...) Pourquoi une telle «révolution»? Internet réunit trois qualités essentielles à ce que souhaite la jeunesse actuelle: il est virtuel, il est instantané et il est anonyme (ou semble l’être). Trois atouts qui corroborent l’individualisme exacerbé des jeunes du XXIe siècle. (...) Aujourd’hui, la communication est virtuelle, elle s’exprime sur Facebook, Twitter ou Myspace. On a des «amis» qui ont les mêmes goûts ou les mêmes affinités mais rien ne nous oblige à les rencontrer ni même à les connaître puisque malgré notre cyberprofil, on reste anonyme, bien au chaud derrière son écran d’ordinateur. On chatte lorsqu’on a envie de se parler, instantanément, avec un langage minimaliste dont on a fixé la sémantique intuitivement, (..) ce qui confère à cette culture une identité communautaire et générationnelle forte.»(3)
Carole Kéribin invite à redimensionner l’éducation: «Face à ce constat, ne faut-il pas repenser notre éducation? Ne sommes-nous pas en décalage face à des jeunes dont les valeurs communautaires sont radicalement différentes des nôtres? (...) Bien entendu, nous en sommes encore à une ère de transition, intergénérationnelle où parents et enfants ont un rapport différent à la culture du Net. (...) Avons-nous les bons outils et la façon adéquate pour mener nos enfants vers le chemin de l’épanouissement? (...) Il est temps de définir avec nos enfants un mode de communication interactif, une éducation partagée où, au lieu de s’opposer, il convient de s’adapter. L’information immédiate et instantanée est séductrice mais ne faut-il pas apprendre à nos enfants à comprendre, comparer, expliciter les faits?»(3)
Devant les dérives de l’Internet, Carole Kérebin écrit: «Il convient à mon sens de leur apprendre à se fabriquer leur propre jugement en puisant dans différentes sources d’informations par exemple. N’est-ce pas là le rempart à la manipulation des esprits? (...) Nous avons la chance d’être témoin du basculement d’un monde à un autre. L’éducation que nous devons dispenser à nos enfants doit absolument intégrer les outils du XXIe siècle, pour transmettre les valeurs que nous savons essentielles à la bonne continuité du monde, grâce à notre expérience, aux leçons de l’histoire et aux témoignages. L’Education nationale a le devoir de se réformer dans ce sens, sous peine de créer des générations de frustrés. Comment peut-on enseigner si l’on est déconnecté du monde de ses élèves? Comment combattre les démons de l’Internet si l’on n’en maîtrise pas les enjeux et les faiblesses? Il devient nécessaire de parler enfin le même langage sans chercher à tout prix à imposer le sien. (...) Il est grand temps d’arrêter d’être aveugles et de laisser nos enfants s’orienter sans boussole dans ce monde qui les a déjà happés.»(3)
En fait, un nouveau monde est né avec cette génération d’enfants nés au XXIe siècle. En fait, le problème est plus complexe. «Pour Pierre Bienvault, les enseignants ont l’impression de ramer à contre-courant avec des enfants qui sont sur une autre planète La «génération Internet» sait se balader sur la Toile, mais pas toujours s’y repérer. Là, comme ailleurs, les enfants qui s’en sortent le mieux sont ceux qui vivent dans des milieux culturellement favorisés La «génération Internet», adepte des nouvelles technologies, reste encore noyée dans le trop plein d’informations diffusées sur la Toile (...) La «génération Y», autre expression utilisée pour désigner les enfants nés quasiment avec une souris dans la main. Toutes les études le prouvent: les jeunes sont aujourd’hui très largement immergés dans les nouvelles technologies. En 2009, on estimait que 94% des 12-17 ans étaient équipés d’un ordinateur à domicile avec, pour 84% d’entre eux, une connexion Internet. (...) Confrontés à ces jeunes «branchés» quasiment en permanence, de plus en plus de parents ou d’enseignants s’interrogent: cet usage intensif des nouvelles technologies modifie-t-il les modes d’apprentissage traditionnels et la relation au savoir? Pour Jean-Michel Fourgous, l’arrivée des technologies de l’information et de la communication (TIC) a, de fait, profondément modifié la société. «L’école n’est plus le lieu unique d’apprentissage et de formation qu’elle était autrefois. L’enseignant n’est plus seul détenteur du savoir. Son autorité est sans cesse remise en cause et l’enseignement unidirectionnel, hiérarchisé et autoritaire, de plus en plus remis en question», (...) Et ils ont un peu de mal avec le modèle classique «descendant» du professeur à l’élève. Quand ils arrivent dans le monde du travail, ils ont aussi parfois du mal avec le système très pyramidal de la hiérarchie, car ils sont plutôt inscrits dans une logique de réseaux sociaux «peer to peer», avec des rapports sur un modèle plus horizontal.»
«Ils ont une manipulation très facile de tous les outils, mais, bien souvent, ils n’en ont qu’une connaissance assez superficielle.(...) Ceux qui s’en sortent le mieux sont les enfants qui ont un bagage familial leur permettant de se repérer sur le Web et d’y développer un esprit critique. Ceux qui n’ont pas la chance d’avoir ce soutien familial peuvent facilement se noyer sur la Toile...»
Face à ce risque d’une «fracture numérique», l’école a évidemment un rôle crucial à jouer. Selon le rapport Fourgous, la France compte 12,5 ordinateurs pour 100 élèves, loin derrière le Danemark (25 pour 100 élèves en primaire, 50 dans le secondaire). Au Danemark, les élèves ont le droit d’accès à l’Internet le jour de l’examen».(4)
On le voit, l’Internet est une nouvelle culture qui, avec son soubassement indispensable l’informatique, va structurer durablement le XXIe siècle. Une lame de fond qui s’empare des systèmes éducatifs dans les pays industrialisés est représentée par la révolution informatique dans l’éducation Un exemple de la puissance de l’informatique? Les attaques récentes du virus Stuxnet contre les systèmes informatiques industriels de l’Iran ont mis en lumière les menaces de la «cyber-guerre», qui n’est plus un mythe. Un «cyber-missile» baptisé Stuxnet a attaqué, en juin dernier, les systèmes de contrôle d’une centrale nucléaire en Iran. La nature et la cible du programme informatique malveillant a d’abord fait envisager le déclenchement de la première guerre électronique mondiale. (...) Tous ces détails suggèrent une conception très sophistiquée qui fait penser à une opération de commando ou d’espionnage effectuée par une agence américaine comme la National Security Agency ou par l’Unité 820 d’Israël.(5)
Et surtout, la guerre électronique mondiale est beaucoup plus silencieuse: les radars syriens ont été neutralisés par un ver israélien afin de faciliter un raid aérien sur une centrale nucléaire, un ver russe introduit dans l’ordinateur d’un «touriste» américain a mis en péril toute l’informatique militaire des États-Unis. La possession d’un arsenal informatique est devenue l’un des piliers de la défense israélienne, les services militaires chargés du renseignement ayant intégré au coeur de leur stratégie des techniques perfectionnées de «hacking». Se défendre contre une attaque informatique ou endommager des réseaux adverses sont les deux aspects d’une même stratégie impliquant des entreprises technologiques, des spécialistes en sécurité informatique et d’anciens militaires.(6)
Où en sommes-nous réellement? Nous sommes des tubes digestifs qui gaspillons paresseusement une rente imméritée en s’en remettant aux étrangers pour gérer à notre place. Avec une production de loin supérieure aux découvertes. Doit-on continuer la bazarisation de l’économie caractérisée par une panne de l’imagination? Ne savons-nous plus rien faire en nous remettant aux autres? Distribuer 280 milliards de dollars sans cap fera qu’à la fin de 2014 nous allons nous retrouver au même point sans avoir avancé dans le développement. Certes, des choses seront faites, mais elles ne pourront pas créer de la richesse. Faire 1000 km d’autoroutes ne crée pas de l’emploi ou si peu pour son entretien et encore ce sont des emplois qui ne créent pas de la richesse. Faire un million de logements qui ne respecte pas les normes d’économie d’énergie, ne crée pas de la richesse. La fausse aisance actuelle est trompeuse, elle n’incite pas à l’effort et à la sueur. Il nous faut une stratégie mobilisatrice dans tous les domaines. Une réévaluation de notre système éducatif dans son ensemble s’impose. Nous devons revoir les méthodes, la formation, introduire l’informatique dans une action coordonnée entre les trois sous-systèmes: éducation nationale, formation professionnelle et enseignement supérieur.
Opération laptop
Le système éducatif que nous devons atteindre n’est pas celui des chiffres mais celui de l’acte pédagogique au quotidien, acte qui se détériore inexorablement. Ce dont nous avons le plus besoin ce n’est pas uniquement de financement mais de morale, d’éthique et de respect de la science ainsi que des compétences. Je propose la mise en place d’une opération visant à revitaliser notre système éducatif par l’achat d’un million de «laptops» (micro-ordinateur pour les écoliers), leur prix est de 50 dollars (40 euros). L’équivalent de 50 millions de dollars (A peine 8 heures de pompage de nos ressources en hydrocarbures).
J’invite le ministre de l’Education à ouvrir le chantier de l’informatique au sein de l’éducation et d’atteindre le seuil de 20 micros par école soit environ pour le premier niveau 500.000 micros (10 micros pour 100). Le ratio devrait être plus important dans le moyen(15) et de 20 micros pour 100 élèves pour le secondaire. C’est au total 1 million de micros à installer d’ici 2014. Des expériences existent, la plus importante est celle développée par le Brésil qui a construit ses propres micros sur la base d’un prototype mis en place au MIT, c’est le cas aussi en Inde, le prix du micro est évalué à 50$. C’est là que la formation professionnelle pourrait donner la mesure de son talent en faisant le montage de ces micros en Algérie. C’est à la fois une formation, une compétence et un savoir-faire accumulées et une réduction de coût; parallèlement et c’est le plus important, il faut constituer des équipes d’universitaires, de psychologues et d’enseignants de l’éducation pour élaborer les programmes par niveau et mettre en place un programme de recrutement ou de recyclage d’enseignants en mettant à profit l’Internet par école et les élèves auront à voir sur écran un cours pré-enregistré. Nous devons commencer sans délai pour rattraper un retard qui risque de nous compromettre définitivement l’avenir de notre système éducatif.
1.Françoise Appy: Qu’est-ce qu’un bon enseignant? http://www.3evoie.org/ 3 03 2010
2.Gilles Balbastre:A quoi sert l’éducation secondaire? Le Monde Diplomatique 10. 2010
3.Caroline Kéribin: La cyberéducation LeMonde.fr 17.09.10
4.Pierre Bienvault: Ces enfants nés avec une souris dans la main La Croix 19.08.2010
5.La «cyber-guerre» n’est plus un mythe. 29 septembre 2010-http://www.letelegramme.com
6.Dan Williams Reuters L’informatique au centre de la stratégie israélienne 28.09.2010.

Source L’Expression Pr Chems Eddine Chitour Ecole nationale polytechnique
Le Pèlerin

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