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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

cirque-de-gavarnie.jpg

Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 23:32

Toulouse - 100 € la passe pour la mère maquerelle

 

Mœurs. Une femme de 34 ans engrangeait les gains d'une jeune prostituée espagnole. Elle a été condamnée pour proxénétisme
La prostitution n'est pas interdite mais elle peut dissimuler des formes de proxénétisme plus ou moins organisées.

Le business du sexe sur Internet conduit à toute sorte de dérapages. Derrière la prostitution, on trouve aussi des clients jouant les amoureux transis et des mères maquerelles supervisant le travail des belles et encaissant les gains. C'est en tout cas ce qu'ont découvert les policiers de la brigade des mœurs en interpellant, mardi, dans un hôtel de la Cépière, un couple.

Ce jour-là, un Toulousain, agent de sécurité de 34 ans, surveille le ballet des clients sur le parking de l'hôtel. Dans la chambre, une mère maquerelle, âgée de 35 ans, accueille les clients. Elle est soupçonnée d'engranger les gains d'une prostituée espagnole qui « travaille » dans une pièce attenante. Le prix ? 100€ la passe qui, selon la chaperonne, alimente un « pot commun. »

Soupçonné de proxénétisme, le couple est placé en garde à vue au commissariat. Le Toulousain, père de famille, tombé récemment amoureux de cette femme après une rencontre sur Internet, joue les grands seigneurs : sortie au restaurant, achats de produit de beauté et transporte la prostituée espagnole dans les hôtels de la ville. Mais pour la justice ces petits services ont un nom : le proxénétisme.

Les premiers éléments d'enquête tendent à affirmer que ce père de famille « aide à la prostitution. » Tout comme sa nouvelle compagne accusée de « gérer le porte-monnaie » des jeunes filles qui vendent leur charme. Ce serait elle qui s'occupe de passer les annonces sur un journal de rencontres amoureuses. Dans la chambre d'hôtel, les policiers retrouvent d'ailleurs près de 400 € en liquide cachés dans un dictionnaire. Un pactole qui n'est que la face visible d'un butin sans doute beaucoup plus volumineux. La mère maquerelle aurait organisé pour la prostituée espagnole plus d'une dizaine de rendez-vous coquins par jour.

Vendredi, ce couple poursuivi pour proxénétisme était jugé par le tribunal correctionnel. Surpris de se retrouver dans le box des prévenus, l'agent de sécurité a plaidé sa bonne foi. Son avocat, Me Parra-Bruguière, insiste sur « l'absence d'élément moral » et obtient la relaxe de son client. Le tribunal a en effet considéré que l'intention de commettre l'infraction de proxénétisme n'était pas constituée. En revanche, son « amoureuse », a été reconnue coupable de proxénétisme et condamnée à deux mois de prison avec sursis.

Source La Dépêche du Midi

Le Pèlerin

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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 23:36
La Croix occitane
Les Chemins orientaux des Croisés de Toulouse
                                                               La Croix occitane
Mais qui sait d’où elle vient, et ce quelle représente ? Et puis pourquoi fascine-t-lle autant de gens ?

Et oui, il faut le dire, avant que la croisade ne leur retombe sur le nez, les comptes de Toulouse avaient eux aussi porté le fer contre d'autres Infidèles, de l'autre côté de la Médi­terranée.
À force de culpabiliser, les Européens en oublieraient presque les raisons pour lesquelles ils s'étaient transportés par milliers en Terre Sainte. Délivrer le tombeau du Christ, telle était leur mission.
On a du mal à se représenter l'im­portance du divin pour des hommes du XIe siècle.
Le Dieu créateur de toutes choses observe l'humanité et chacune de ses brebis, jugeant des faits et gestes de chacun avant le tribunal de l'Au-delà. On croit au Diable, à la sorcellerie, mais aussi et surtout à la justice divine qui pal­liera la cruauté de l'injustice humaine. Les hérétiques sont des suppôts de Satan, les mécréants sont voués aux flammes de l'Enfer éternel, et justement, les Sarrasins sont des mécréants. Passe encore qu'ils aient conquis tout le Maghreb en passant au fil du cimeterre la plupart des communautés chrétiennes.
Passe aussi que les Arabes aient conquis toute l'Espagne, puisque arrêtés dans leur course aux alentours de Poitiers, ils sont restés sur l'autre versant des Pyrénées.
Entre le VIIIe et le XIe siècle, les plaies ont eu le temps de s'apaiser, et une paix relative a fini par s'instaurer.
 Mais que les musulmans rompent la trêve, en empêchant le pèlerinage chrétien de Jérusalem, là...
A Chacun Sa Croix
C’est au temps de Constantin le Grand, à la fin du IIIe siècle après Jésus-Christ, que les pèlerinages vers les Lieux saints de la chrétienté ont commencé.
Partir pour Jérusalem, c'était un rite de pénitence pour s'assu­rer le salut éternel ; on peut faire, sans se tromper de beaucoup, un parallèle avec le pèlerinage de la Mecque pour les musulmans.
Les chrétiens du XIe siècle voyageaient donc en nombre vers Jérusalem, ville ouverte malgré la domination arabe sur la Palestine depuis 639.
« Il se mit à affluer de tout l'univers vers le Sépulcre du Sauveur à Jérusalem une foule innombrable, telle que personne n'eût pu le prévoir auparavant, commente le moine Raoul Glaber, dans sa chronique datée de 1044. Ce fut d'abord la classe inférieure du peuple, puis des gens de condition moyenne, ensuite de très grands personnages, rois et comtes, marquis et prélats, finalement, ce qui n'était jamais arrivé, ce furent de nombreuses femmes, des nobles avec d'autres plus pauvres qui s'y rendirent. Beaucoup de pèlerins avaient dans l'esprit le désir de mourir avant de rentrer chez eux.»
Et ça, les nouveaux conquérants de Jérusalem, les Turcs Seldjoukides n'en veulent à aucun prix. Ou plutôt si, un prix très cher. Il com­mencent par infliger de très lourdes taxes aux pèle­rins, victimes aussi de nombreuses exactions, parfois réduits en esclavage. Informé des difficultés de plus en plus insurmontables du voyage, le pape français Urbain II prêche la première croisade depuis Clermont, en Auvergne : «... Il faut intervenir! C'est pourquoi je vous prie et je vous exhorte les pauvres comme les riches, de vous hâter vers cette vile engeance et d'apporter une aide oppor­tune aux adorateurs du Christ...». L'enthousiasme fut immense, et toutes les provinces de France répondirent à l'appel. En signe de reconnaissance, chacun fit coudre une croix d'étoffe sur ses vêtements. Suivant Pierre l'Ermite, des dizaines de milliers de gens partirent ainsi sur la route de Jérusalem sans véritable équipement, massacrant au passage d'innocentes communautés juives ainsi que de nombreux chrétiens d'Orient. Les Turcs n'en firent qu'une bouchée. Aucun n'arriva à Jérusalem. Un an plus tard, la seconde vague de la croisade, celle des chevaliers, connut un tout autre succès. Godefroy de Bouillon prend la tête des Français du nord, des Lorrains et des Allemands, Hugues de Vermandois entraîne les Normands et les Français du centre, alors que Raymond IV de Saint-Gilles, comte de Toulouse, mène les Français du Midi. Au total 30 000 hommes qui vont reconquérir la ville au bout de deux ans, et s'implanter durablement dans la région.
Croix de bois
Est-ce au retour de la croisade que Raymond de Saint-Gilles prit la croix de Toulouse comme emblème, là est le mystère. Avec ses douze boules posées en cercle autour d'une croix bien par­ticulière, l'insigne toulousain fait preuve d'une originalité qui pousse à lui chercher des ancêtres. Auteur d'un livre très abondamment documenté sur la question, Raymond Ginouillac n'apporte pas de solu­tion. Son ouvrage rassemble toutes les thèses, ouvre de nouvelles pistes, accumule les surprises.
Quoi, la croix occitane en Chine ? Et bien oui, à Si-Ngan-Fou très précisément, sur une stèle chaldéenne. La Chaldée, Babylone, la Mésopotamie, les chrétiens irakiens ont long­temps poussé leur avantage spirituel dans les contrées lointaines, et on retrouve leurs croix en Mongolie, au Turkestan, en Chine et au Sri-Lanka. Des croix très ressemblantes ornaient les églises orientales dans la zone d'in­fluence de Byzance. Byzance, c'est la Constantinople d'où les croisés franchissent la mer qui les mène à leurs nouvelles pos­sessions orientales.
Pourquoi Raymond IV n'aurait-il pas trouvé plaisant de prendre ce modèle de croix pour emblème ? Parce que l'héraldique, la science des blasons, l'existait pas encore, rétorque Michel Pastoureau, directeur de l'École des Chartes et spécialiste incontesté de ces questions. Les blasons naissent sur les champs de bataille. La féodalité qui se met en place est basée sur des principes chevaleresques de fidélité inaltérables entre le vassal et le seigneur. Le vassal offre ses services à son suzerain, lequel en échange lui assure sa protection et celle de ses autres vassaux. C'est au nom de ce principe de fidélité que le Comte de Toulouse rend hommage au Roi de France tout en conservant une relative indépendance, une indépendance partagée puisque les Comtes de Toulouse ont aussi beaucoup de mal à se faire obéir de leurs vassaux.
Au cours de la première croisade, c'est la pagaille. Problèmes de langues (déjà), problèmes de reconnaissance aussi, puisqu'avec les armures, on ne sait plus qui est qui. Quand le porte-étendard est tombé, comment savoir où on est. D'où l'idée de se reconnaître par couleurs, par motifs (un lion, un aigle, une tour...), facilement identifiables, cousus sur les tuniques ou peints sur les boucliers. Par la suite toutes ces « armoiries » obéiront à des codi­fications très précises. Si on n'est pas certain que Raymond de Saint-Gilles ait choisi cette croix, on connaît en revanche les armes de Godefroy de Bouillon et celle de Bouchard de Montlhèry. Pour Raymond IV, c'est donc envisageable. Cette croix se définit comme une « croix cléchée, vuidée et pommetée d'or », c'est-à-dire en forme de clef ancien­ne évidée, avec de petites boules à chaque extrémité, et le tout jaune ; on dit «d'or», mais c'est un joli nom pour désigner la couleur jaune. D'ailleurs la couleur dorée ne tranche pas avec les autres couleurs. Et l'important, c'est d'être reconnu de loin. Et désormais les comtes de Toulouse se reconnaîtront de loin. Jaune sur fond rouge, la croix se repère de loin. Ce qui conduit parfois à des erreurs funestes, comme cette ville qui, en pleine croisade des Albi­geois, ouvre ses portes à la vue de la croix du Comte. Manque de chance, c'est son demi-frère, et lui est du côté des Croisés.
Comme les comtes de Toulouse sont aussi de la famille de seigneurs de Provence, et que la croix se retrouve aussi dans pas mal de cités proches du Rhône, il est aussi faisable qu'el­le soit arrivée de ce côté-là. Ou bien d'Aragon, puisqu'on la trouve aussi là-bas. Et pourquoi pas pisane ?C'est vrai ça, la croix de Pise, c'est la même, blanche mais pas évi­dée. Et puis si c'était une croix copte ? Une croix nestorienne ?
tolouse-la-croix-du-languedoc.jpg
                                                    La Croix occitane place du Capitole à Toulouse
 Le livre de Raymond Ginouillac nous renvoie àtoutes les solutions possibles/
Sa conclusion :
Elle a un passé brillant ; elle est reliée à la renaissance de la culture d’Oc. Elle dépasse largement le cadre toulousain. C’est la croix de Vénasque, de Forcalqier, de Languedoc, etc…
Une croix omniprésente
La croix de Languedoc est-elle en passe de tout envahir ? On peut le croire tant ce symbole a pris de l'ampleur dans sa présence quotidienne. Longtemps repré­sentative de la seule province du Languedoc, et à ce titre ringardisée, elle refait surface dans les années soixante-dix, portée a bout de bras par les militants « régionalistes » et « autonomistes occitans ». Qu'à cela ne tienne, puisque personne n'en a le monopole, le can­didat Dominique Baudis s'en empare pour en faire son étendard de campagne. Il en fera plus tard le logo de la Mairie. Puis c'est la Région qui à son tour brandit la croix, elle aussi érigée en logo. Du coup, la région Languedoc-Roussillon est bien obligée de partager sa fameuse croix avec les couleurs de la Catalogne. Enfin, voilà qu'à leur tour, les commerçants, les artisans, les industries même se sentent obligés de la mettre quelque part dans leurs visuels. Jus­qu'aux rues de Toulouse... Car si pendant des siècles la ville a eu un blason à elle, il semble que désormais ce soit celui des Comtes qui prévaut. Explication : autrefois, les armées arbo­rent le blason de leurs seigneurs res­pectifs pour pouvoir
se reconnaître entre elles. Les nobles sont toujours à court d'argent. Il leur vient une idée : les villes peuvent s'affranchir de la tutelle trop pesante des féodaux moyennant impôt. Les villes qui s'embourgeoisent acceptent le marché. Chaque cité affranchie crée son propre blason et son propre sceau, pour bien montrer qu'elle est désormais libre. Ainsi depuis le Moyen âge, Toulouse porte un blason où la croix du comte figure en petit, mais en petit seulement, tenue par un agneau pascal, entre Saint-Sernin et le Château Narbonnais (qui tenait lieu de mairie avant le Capitole). Pendant des centaines d'années, cette marque des libertés communales a forgé inconsciemment l'appartenance toulousaine à la ville. Aussi peut-on trouver surprenant de voir que les nouveaux panneaux de rue de la Ville Rosé soient désormais frappés de la seu­le croix occitane, celle des Comtes...Retour de la féodalité ? À moins que cette croix solitai­re ne soit celle de la Région Midi-Pyrénées, qui sait ? • 
Les armoiries de Toulouse sont surmontées d'un « chef de France ancienne », une bande bleue semée de fleurs de lys jaunes. Ce « chef» était royalement accordé aux « bonnes villes de France », et donnait aux élites
La plus ancienne croix des Comtes à Toulouse est la clef de voûte de la cathédrale. Mais on la voit partout. Sou­vent on lui marche des­sus sans demander pardon, comme au marché Victor Hugo (ci-contre) ou dans un hall d'entrée du Capitole.
Aux USA et en Angleterre Simon de Montfort est un héros.
Imaginez la stupeur des méridionaux visitant la Chambre des Représentants à Washington : là, parmi les 23 bas-reliefs des grands juristes ayant inspiré la démocratie américaine, le profil de Simon de Montfort ! Comment, que fait-il là, ce pourfendeur de Cathares, cet impitoyable chef de guerre ? Et bien figurez-vous que ce n'est pas lui, mais son fils. Le Simon de Montfort qui périt sous les murs de Toulouse était déjà le quatrième de sa lignée à porter ce prénom. Son fils Simon de Montfort V arrive en Angleterre en 1230 et se met sous la suzeraineté du roi Henri III. Pas­ser d'un royaume à un autre était affaire courante. Devenu comte de Leicester et homme de confiance du roi, Simon de Montfort V se marie à la sœur du souverain, ce qui lui donne une très grande impor­tance dans le royaume d'Angleterre. Dépêché en Aquitaine en 1248 pour y rétablir l'ordre britannique, il s'y montre d'une rare brutalité envers les sujets gascons. Dix ans plus tard, il prend la tête d'un com­plot visant à renverser le roi, lequel admet de partager le pouvoir avec quelques-uns de ses barons, dont Simon de Montfort, auquel ce status quo ne suffit pas. Il soulève la population de Londres, rallie nombre de barons et finit par gagner la bataille contre Henri III en 1264. Adulé des Anglais auquel il a promis beau­coup de réformes, il installe un parlement composé de nobles, de membres du clergé et, pour la première fois, de gens du peuple. Il édicté des lois, beau­coup de lois, et il ne se passe pas plus d'un an pour qu'un des ses anciens compagnons le trouve à son tour trop autoritaire. Ses amis le trahissent et rejoignent l'armée du Prince Edouard, fils d'Henri III. Simon de Montfort est battu quelques semaines plus tard. Son corps dépecé sera exposé longtemps à la vue du peuple pour lui rappeler ce qu'il en coûte aux manants de vouloir se révolter contre leur roi. Pour les Anglais, c'est un martyr de la liberté. Parmi les 23 médaillons de grands législateurs de la Chambre des Représentants, on trouve également Hammourabi, Soliman le Magnifique, Colbert, Jefferson, Napoléon... Mais figurent aussi deux autres noms qui fâcheront définitivement les Languedociens : Saint-Louis et le pape Innocent III...
Non, la croix occitane n'est pas cathare.
Pour Bertrand de la Farge, auteur d'un Petit précis de la Croix Occitane, la croix occitane ne peut pas être une croix « cathare ». Pourquoi ? Parce que les Cathares sont des iconoclastes, des briseurs d'images, comme le sont les musulmans et les protestants. Pour eux, toute sym­bolique est contraire à l'esprit chrétien du Dieu vrai. Surtout le crucifix. Adorer un instru­ment de torture, ils n'en veulent pas. On leur attribue également une croix ancrée (photo ci-dessus prise au Musée Paul Dupuy de Toulouse], mais là encore, on ne possède aucune preuve. Dans le Nouveau Testament cathare de la bibliothèque de Lyon, on trouve bien une croix dite pattée, très fréquente également dans l'église catholique. Mais c'est bien peu. Bertrand de La Farce est aussi président d'une association qui veut raviver le souvenir du martyre des Parfaits cathares : la Flamme Cathare (ça ne s'invente pas). L'association a écrit très officiellement au pape Jean-Paul II, en 1998, pour lui demander d'ajouter encore à sa repentance les bûchers dressés à Montségur et ailleurs contre les hérétiques. Le vieux souverain pon­tife n'a pas donné suite a ce Manifeste pour la réconciliation. Peut-être son successeur ? Cela n'est pas impossible, car l'Église l'a déjà fait pour le peuple juîf, lavé de l'accusation de déicide, pour les Protestants dans leur ensemble (quoique les torts aient été partagés), mais aussi pour les Frères Moraves, une église à contre-courant d'Europe centrale qui fut totale­ment éradiquée au XVIP siècle et dont le chef spirituel, Jean Hus, finit également brûlé vif. Les quelques rares survivants, car il y en eut, réussirent à s'implanter aux Etats-Unis, où ils ont pu prospérer. Très organisés, ils essaiment et comptent aujourd'hui environ 12 500 mis­sionnaires de par le monde. Bien moins nombreux sont les croyants cathares, s'il en reste. On sait qu'après la disparition de Déodat Roche, considéré comme le « pape » du catharisme, nombre d'historiens ont entrepris d'extirper le vrai du faux de cette religion dont on sait en définitive assez peu de choses. Jean DUVERNOY, Michel ROQUEBERT mais aussi et surtout Anne Brenon travaillent sans relâche à la compréhension de cette foi très ésotérique. À la faveur d'une journée de printemps, allez donc faire une balade du côté du château de Roquefixade. Non loin de là vit Yves Maris, professeur de philosophie et qui plus est maire du village. Aux cathares, il voue une admiration sans bor­ne. En témoigne son propre site Internet (www.chemins-cathares.eu) mais aussi le site le plus connu traitant de ce sujet (www.cathares.org), dans lesquels le philosophe se laisse aller à son penchant naturel, l'amour du verbe. En témoigne également son dernier livre écrit comme le journal d'une nouvelle initiée à la croyance cathare. Parcours initiatique certes* mais autrement plus intéressant que les facéties de Dan Brown. On comprend tellement mieux le catharisme, que, sans y adhérer, on imagine ce qu'aurait pu être une confrontation d'idées pacifiques entre croyants de l'une et l'autre religion, s'il n'y avait pas eu l'aveuglement et la haine d'un côté, les atermoiements et le fatalisme de l'autre.
Source Magazine Pyrénées
Le Pèlerin
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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 08:26

Toulouse - Les sex-shops en berne

Commerce. En centre ville, l'activité subit la crise de plein fouet avec un chiffre d'affaire en chute libre.
Ces enseignes déstockent et bradent leurs articles pour s'en sortir.

 

«Ma boutique ne périclite pas encore, elle survit », lance dans un sourire amer Jérémy Farouz, patron du Beso, love shop ouvert il y a un an rue Denfert. Une façon pour ce jeune chef d'entreprise de dire que le sexe ne rapporte plus comme avant : « J'ai été à deux doigts de fermer, poursuit-il mais la boutique est viable, alors j'arrive à garder la tête hors de l'eau ».

Sans crier gare, la crise a touché de plie fouet le marché du sexe. Le quartier Belfort, considéré comme l'endroit « chaud » de Toulouse, avec son quadrillage de rues émaillées de sex-shops et de boutiques X, vivote : « Ici, les gens ne passent pas par hasard, reprend Jérémy Farouz. Ils sont tous là pour la même chose. Sauf que depuis un an, ils viennent moins ».

En traversant la rue, on pousse la porte de la Boîte à Film : « Depuis le début de l'année, la fréquentation a beaucoup chuté, remarque Thierry Malvoisin, le responsable. Les clients, dont les pères de famille et les retraités se font plus rares ». Ici, on loue des DVD hard et on peut aussi visionner des projections en cabines : « C'est la prestation la moins chère. Avec un jeton à 7 €, on peut mater quarante minutes. On s'en tire grâce à cela ».

déculpabiliser

« La baisse du chiffre d'affaire a démarré il y a quatre, cinq ans avec le téléchargement de films sur Internet, poursuit Thierry Malvoisin. Regarder du sexe derrière un écran déculpabilise le public au même titre que les grandes surfaces en périphérie où l'on vient désormais presque en famille ». Si la Boîte à Films a survécu, ce n'est pas le cas de plusieurs autres enseignes de la rue Denfert. Fermées depuis des mois. « Toulouse n'a plus la priorité de ce genre de magasin. Albi, Auch ont désormais leurs boutiques. La ville rose ne récupère donc plus cette clientèle ». Au magasin Story X, rue Héliot, les choses ne vont guère mieux : « Internet massacre les prix, note le gérant. Le chiffre d'affaire a chuté de 15 % à 20 % depuis l'an passé ». Le responsable tente de trouver des raisons à cette chute vertigineuse : « Nous sommes trop concentrés sur le quartier, pas moins de huit magasins sur une surface réduite ».

À Star X, précurseur dans ce domaine sur la ville, on brade à tour de bras : « Le sexe reste un loisir, note Daniel, employé. En période de crise, ce n'est plus prioritaire. On fait des petits prix : 5€, 8 €, ça nous garantit une marge ». En 2007, ce magasin réalisait entre 300€ et 500€ de chiffre d'affaire. Cette année, la moyenne se situe entre 30€ et 80 €. Enfin l'interdiction en 2007 par un décret de François Fillon, du Poppers - un vasolidilateur à base de nitrite d'amyle utilisé en médecine pour certaines maladies cardiaques - a contribué à pénaliser les sex-shops. « Ce produit détourné et utilisé comme une drogue euphorisante, s'est retrouvé sur les étalages des sex-shops sous forme de petits flacons à respirer à pleins poumons », explique un professionnel. Son retour il y a deux mois sur les comptoirs devrait à nouveau doper le chiffre d'affaire des boutiques du sexe.

Source La Dépêche du Midi

Le Pèlerin

 

 

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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 11:22

Le supporteur français de Toulouse agressé à Belgrade est mort

Le supporteur français de Toulouse, Brice Taton, grièvement blessé lors d'une agression le 17 septembre à Belgrade, est mort, a annoncé mardi à l'AFP le porte-parole du Centr la capitale serbe où était hospitalisé le jeune homme.

Le jeune supporter toulousain est décédé à Belgrade des suites des blessures reçues lors d'une bagarre avec des fans du Partizan, le 17 septembre avant un match d'Europa League, s'ajoute à la liste des victimes de la violence entre supporters en Europe depuis 15 ans.

Source La Dépêche du Midi

Le Pèlerin

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28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 23:16

Santé. Le CHU de Toulouse se classe régulièrement parmi les premiers hôpitaux de France. Avec la cardiologie en pole position.

Le CHU de Toulouse parmi les 3 premiers

« Les habitants de Midi-Pyrénées ont de la chance ; ils sont parmi les mieux soignés de France » assure un cardiologue toulousain. Régulier comme les battements de cœur d'un sportif de haut niveau, le centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse se classe parmi les trois premiers de France depuis dix ans. La très sérieuse enquête du « Point », réalisée chaque année auprès de sept cents établissements, vient de classer le CHU de Toulouse à la deuxième place du tableau d'honneur des cinquante meilleurs établissements hospitaliers publics. L'année dernière, les hôpitaux de Toulouse (Purpan, Rangueuil, Larrey, La Grave, Paule-de-Viguier) étaient numéro un, une place qu'ils disputent avec le CHU de Lille.

30 disciplines dans le top 10

Les services du CHU figurent même dans le top 10 de trente des cinquante-cinq disciplines sélectionnées. « Le CHU est très complet, en très bonne position dans les disciplines majeures comme les infarctus, les AVC, la thyroïde ou la chirurgie digestive, se félicite le directeur général du CHU, Jean-Jacques Romatet. Avec la présence de deux facs de médecine, nous bénéficions d'une densité très élevée de qualité médicale. »

Si Toulouse est la capitale de l'aéronautique, elle est aussi celle de la cardiologie. Ainsi, c'est dans la Ville rose, en 1986, que le tout premier stent au monde a été posé par le professeur Jacques Puel. « Nous sommes toujours en train de développer des techniques innovantes, poursuit Jean-Jacques Romatet. Comme les valves aortiques percutanées (une valve cardiaque qui ne nécessite plus l'ouverture du thorax, N.D.L.R.) qui nous valent une reconnaissance nationale. Notre combat, c'est rester au plus haut niveau de l'investissement et de la valorisation de la recherche. »

Le CHU a investi 17 millions d'euros dans les équipements médicaux pour 2009-2010. L'hôpital vient notamment d'acquérir pour deux millions d'euros d'un robot chirurgical dernière génération, présent dans seulement une vingtaine d'établissements en France. Doté d'une vision 3D, il est surtout utilisé en chirurgie urologique, gynécologique et digestive.

Ultramoderne, le bloc opératoire 3 doit être achevé début 2010 à Rangueil. Et le CHU devrait changer de dimension avec la future clinique universitaire du cancer, qui regroupera à l'horizon 2013 sur le site du Cancéropôle la crème des équipes de Purpan, Rangueil et Claudius-Regaud. La première pierre sera posée cet automne.

Cardiologie de Rangueil : la vitrine du CHU

Le vaisseau amiral des hôpitaux de Toulouse, c'est le service de cardiologie de l'hôpital Rangueil, aujourd'hui dirigé par Michel Galinier et Didier Carrié. Classé premier pour la prise en charge de l'infarctus du myocarde, il doit sa notoriété mondiale à Jacques Puel, décédé l'année dernière et à l'origine de la pose du premier stent en 1986, et à Jean Marco, qui a exercé à Rangueil puis à la clinique Pasteur. « On parle beaucoup de cancer mais Toulouse, c'est d'abord la cardiologie. Quand on pense Toulouse, on pense coronaire » affirme Michel Galinier. Ici, ce sont plus de 1 300 infarctus du myocarde qui sont traités chaque année.

Le taux de mortalité est de 2,5 %, « l'un des plus bas de France » selon Galinier. Il attribue d'abord ce succès « au bon maillage de Midi-Pyrénées par des hôpitaux périphériques » et au comportement du malade, « qui sait diagnostiquer lui-même un infarctus et appelle directement le Samu. S'il était passé par son généraliste, il aurait perdu une heure ».

Michel Galinier défend une pratique « agressive » face à l'infarctus du myocarde. Tout est bon pour déboucher des artères encrassées : thrombolyse (« le Destop des coronaires ») et dilatation ballonnée.

Au même niveau cohabitent ici les plus grands services français de cardiologie interventionnelle et de soins intensifs en cardiologie. « On est bons mais tout le monde est bon, y compris le privé avec la Clinique Pasteur, la meilleure de France. » Une structure commune devrait bientôt réunir le public et le privé au sein d'un Cardiopôle. « Il n'y a plus d'opposition entre les deux grosses structures cardiologiques de France mais l'union » prophétise Galinier.

La cardio à Rangueil, c'est aussi des coups de maître : Didier Carrié s'est spécialisé dans la dilatation du tronc commun gauche (l'artère principale) qui est très risquée ; et Michel Galinier a mis au point un marqueur biologique (bientôt breveté) qui permet de détecter les sujets potentiellement à risque.

Source La Dépêche du Midi

Le Pèlerin

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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 12:00

Toulouse – Algérie - Un regard à l'Alger du XIXe Siècle – Exposition jusqu'au samedi.

L'exposition a été réalisée à l'initiative du Cercle des Français d'Afrique du Nord et d'Outremer, présidé par Jacqueline Bayle. Le Cercle des Français d'Afrique du Nord et d'Outremer (Cefanom) de Toulouse propose depuis lundi un voyage à l'Alger du XIXe siècle à travers une exposition « Alger et ses environs 1830 à 1862 » et qui pourra être visité jusqu'au samedi dans les locaux du Cefanom, 13 rue Paul-Mériel. L'entrée est libre est gratuit et l'exposition sera ouverte de 14 h 30 à 18 heures.
Avec cette vitrine, le Cefanom veut rappeler l'histoire de la construction d'Alger de 1830 à 1862, et son cadre, le pays Kabyle, les villes romaines Tipaza, Cherchell. À l'époque de l'européanisation de la capitale d'Algérie, dans la moitié du XIXe siècle, plusieurs immigrants français se sont installés notamment dans les faubourgs ou dans des maisons proches de rempart, comme le quartier populaire de Bab El-Oued. Les Français qui arrivaient dans la ville ont transformé petit à petit les quartiers mauresques en zones semblables aux morceaux parisiens, avec les lieux nécessaires à la vie publique (jardin, église, mairie, école). Cette époque a été aussi l'époque de l'installation des nouveaux bâtiments publics comme Hôtel de ville, palais du Gouverneur, théâtre, palais de justice, hôtel des postes et du trésor dans la ville africaine, grâce au projet de l'architecte Pierre Auguste Giauchain en 1938.

 

Pour mieux connaître cette période de l'Histoire, le Cefanom a organisé une exposition avec 35 panneaux de 60 x 85 qui relatent avec toutes les explications utiles accompagnées des images et des photographies de l'époque noir et blanc ou couleur.

L'exposition a été inaugurée lundi en présence de la présidente du Cefanom, Jacqueline Bayle.

Source La Dépêche du Midi

Le Pèlerin

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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 23:56

Une semaine dans la vie de Jaurès fin mars 1892

Dimanche 27 mars 1892 - Jaurès face à Guesde

A 4 heures, en attendant le début de la deuxième conférence , d'Albert de Mun, Jaurès lit dans La Dépêche le compte-rendu très ironique de la première qu'il a manquée la veille au soir: « Aucun contradicteur n'étant là pour répondre aux erreurs historiques et sociales de l'orateur catholique, son triomphe a été complet » La conférence commence et l'assistance, très bien-pensante, murmure chaque fois que l'orateur parle de « socialisme chrétien », Jaurès prend des notes, son article de mercredi est déjà presque écrit, il le conclura ainsi: « J'ose dire respectueusement à Monsieur de Mun que, par la doctrine sociale, il est beaucoup plus près de nous, qui l'écoutions en silence, que de la jeunesse catholique qui l'acclamait».

À 8 heures, Jaurès est au Pré Catelan, il s'assied à côté de Bedouce qui lui fait remarquer que les assistants sent majoritairement catholiques, attirés par la présence du père Gayraud, que l'on aperçoit là-bas au bout du premier rang. À 9 heures moins le quart, Guesde commence à parler, c'est la première fois que Jaurès l'entend, L'homme du Nord, avec son regard intense et sa barbe de prophète, détaille « le mal affreux qui torture la société actuelle » et qui ne peut être résolu que par « le collectivisme ». Une heure après, il laisse la parole au père Gayraud dont le discours sera nettement plus chahuté, surtout quand, l'un des assistants lui reprochant les autodafés de l'Inquisition (la veille, de Mun a eu l'imprudence de qualifier Simon de Montfort de « héros chrétien »), il s'écrie : « L'inquisition J'en connais deux inquisitions : celle qui faisait la guerre à la canaille et celle qui sévit aujourd'hui! »

Le mot « canaille » rend l'assistance incontrôlable et malgré les précisions de l'orateur (le mot « canaille» ne s'adresse pas à cette assemblée, composée, croit-il, « entièrement d'honnêtes gens »), la fin de son intervention se perd dans les cris. Des socialistes remarquent alors la présence de Jaurès et, flattés, lui demandent de monter à la tribune. Jaurès accepte, mais c'est pour dire qu'il ne pariera pas. On proteste, des catholiques insinuent qu'il a peur. Alors, « dans un élan de paroles superbes », il prend la défense de Guesde et demande qu'on le laisse répondre au dominicain. Ce qui est fait mais les interruptions continuent et la séance doit être levée tandis qu'un jeune anarchiste parisien, tenu à l'œil par un commissaire de police, demande en vain à exposer lui aussi ses théories...

À la sortie de cette réunion épique, Bedouce présente Jaurès à Guesde. Guesde a été frappé par les paroles de Jaurès à la tribune ; après un arrêt dans un café de la place du Capitale, Ê lié demande de l'accompagner à son hôtel où ils  pourront parler plus tranquillement.

Les deux hommes parleront toute la nuit et le lendemain, avant de repartir pour une autre réunion dans une autre ville, Guesde dira seulement à Bedouce qui l'interrogeait : « Ce fut une bonne journée!»

Treize ans plus tard, Jaurès et Guesde, aussi différents qu'on peut l'être, réussiront malgré leurs divergences à créer un mouvement socialiste unifié, la SFIO. Ce jour-là, ils se seront sans doute souvenus de cette nuit de mars 1892 où ils avaient pour la première fois confronté leurs convictions.

À lire: «Jean Jaurès, citoyen adoptif de Toulouse», Maurice Andrieu, Privât 1987; « Quand Jaurès administrait Toulouse », Jean-Michel Ducomte, Privât 2009. (Voir aussi bibliographie en pages 28-29).

Fin

Source Toulouse.fr

Le Pèlerin

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14 septembre 2009 1 14 /09 /septembre /2009 23:55

Une semaine dans la vie de Jaurès fin mars 1892

Samedi 26 mars 1892 – Le Socialiste

En sortant du Capitole, Jaurès rejoint Saint-Cyprien  où Bedouce lui a donné rendez-vous à la sortie de l'imprimerie Sirven. Le temps est un peu plus doux après les grands froids du début du mois et les rues sont plus animées que d'habitude. Sur le Pont-Neuf, la masse des ouvrières de la Manufacture des Tabacs (les «tabatairas») qui rentrent chez elles. Toulouse a la particularité de compter non seulement très peu d'ouvriers mais encore que ces ouvriers soient très majoritairement des ouvrières. Le socialisme local donc un socialisme d'artisans et d'employés, comme ceux des tramways dont la grève pour obtenir la journée de 12 heures (au lieu de 16) a agité la ville tout l'été dernier. Jaures y a été en première ligne, Qurnac lui ayant demande de présider la commission charger de vérifier les comptes de « l'empereur » Pons, redoutable propriétaire de la compagnie de tramways a chevaux. Après de nombreux rebondissements et une émeute, Jaurès, pour une fois soutenu par de Fitte, négociera Un compromis qui poussera Pons à accepter la journée de 12 heures en échange d'un large geste financier de la ville. Bedouce est là, avec un jeune homme du quartier, Etienne Billières (qui sera maire de Toulouse de 1925 à 1935) qu'il présente à Jaurès : «Etienne vient d'entrer à l'imprimerie, il sera là demain à la conférence...» La veille, La Dépêche a publié le communiqué du « groupe socialiste républicain ouvrier » «Le citoyen Jules Guesde, membre du conseil national du Parti ouvrier, donnera une conférence, dimanche 27 mars, à 8 heures et demie du soir, dans l'hippodrome du Pré Catelan. » Bedouce apprend à Jaurès que la réunion sera «contradictoire», des orateurs catholiques seront présents, peut-être le père dominicain Gayraud, l'un des «ces prédicateurs Populaires qui vont dans les clubs et les réunions publiques discuter avec les socialistes et les anarchistes» pour, comme l'écrivait Jaurès dans un article de janvier, «entrer en relations en presque familières avec les ouvriers». Passe Charles de Fitte avec quelques uns de ses «blanquistes», la conversation est difficile, Bedouce et de Fitte ne voulant pas se parler et celui-ci accusant Jaurès de n'avoir rien fait pour hâter la construction delà Bourse du travail qui traîne eu longueur.

Le soir, .à 9 heures et demie, Jaurès se rend, en tant qu'adjoint à l'Instruction publique, au bal donné dans un hôtel par l’association des anciens élèves du lycée. Jaurès cause un moment avec Ournac, le maire, à qui il confirme qui est bien partant pour être sur sa liste aux prochaines municipales, tout en l'avertissant qu'il compte tenter sa chance aux législatives de l’an prochain dans le Tarn. Jaurès s'éclipse rapidement le « souper froid » fini. Il aurait nettement préféré assister à la conférence donnée ce soir au Pré Catelan par Albert de Mun, l'homme qui tente de créer un parti catholique populaire et en qui Jaurès sent un adversaire à sa dimension. Tant pis, il ira demain à celle donnée devant les étudiants catholiques au Jardin royal. Avec la réunion Guesde le soir, cela fera un sujet tout trouvé pour son article de mercredi prochain.

A suivre ….Demain Jean Jaurès – Jaurès face à Guesde   

Source Toulouse.fr

Le Pèlerin

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14 septembre 2009 1 14 /09 /septembre /2009 15:00

Ligue Europe. Le calendrier du TFC

Jeudi, 21h05, sur Canal+ Sport: Partizan Belgrade-TFC.

Jeudi 1er octobre, 19 heures: TFC-FC Bruges.

Jeudi 22 octobre, 19 heures: Shakthar Donetsk-TFC.

Jeudi 5 novembre, 21h05: TFC-Shakthar Donetsk.

Jeudi 3 décembre, 19 heures: TFC-Partizan Belgrade.

Mercredi 16 décembre, 21h05: FC Bruges-TFC.

- Les diffuseurs seront connus au fur et à mesure, au gré des accords entre le groupe Canal+ et le groupe M6-W9.

Source La Dépêche du Midi

Le Pèlerin

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13 septembre 2009 7 13 /09 /septembre /2009 23:53

Une semaine dans la vie de Jaurès fin mars 1892

Vendredi 25 mars 1892 – L’adjoint à l'Instruction publique

Pas de cours le matin, Jaurès rejoint son bureau au Capitole et traite les affaires courantes de sa délégation d'adjoint à l'Instruction publique. Une dizaine d'années après les lois de Jules Ferry, le cadre du système scolaire français est encore en pleine évolution. En prenant ses fonctions en 1890, Jaurès a dû gérer en urgence les conséquences complexes d'une loi votée un an plus tôt et qui transformait les; instituteurs en fonctionnaires d'État (jusque là, ils étaient payés parles communes). Du coup, l'État baissait leurs salaires et supprimait en plus toute subvention aux villes de plus de 100000 habitants, dont Toulouse. Une catastrophe pour la commune qui voyait au même moment ses effectifs scolaires augmenter à toute vitesse et était obligée d'engager un vaste programme de construction d'écoles. Jaurès sortira vainqueur de ce rude baptême du feu en conservant provisoirement la subvention d'État grâce à l'intervention des députés locaux et en faisant voter une nouvelle subvention municipale qui assurera le maintien du niveau des salaires des instituteurs. En plus, comme l'État refusait d'augmenter le nombre de ces derniers malgré la hausse du nombre des élèves, Jaurès créera des postes d'instituteurs «adjoints» payés par la municipalité.

Autre souci de l'adjoint délégué, sensible aux idées socialistes, les cantines et les écoles maternelles (il en ouvrira trois), très nécessaires à Toulouse où beaucoup de femmes travaillent.

Dernier gros chantier, et véritable raison de sa nomination, la création d'une université à Toulouse qui n'aboutira pas sous son mandat mais peu après, en 1896 et en grande partie grâce à ses efforts. Car la mairie a mis la main à la poche pour convaincre l'État: c'est elle qui paye les nouveaux bâtiments des allées Saint-Michel inaugurés en 1890 (sciences et médecine), elle qui paye aussi la nouvelle faculté des lettres qui ouvrira à la fin de l'année.

L'après-midi, après être passé déjeuner chez lui Jaurès va, comme il le fait régulièrement, visiter en compagnie de son chef de bureau une des écoles de la ville. Lors d'une de ces visites, l'institutrice de l'école de filles de Saint-Martin-du-Touch notera sur son aide-mémoire: « L'éminent professeur daigna, adresser quelques questions d'histoire aux élèves; il fit réciter aussi Le savetier et le financier de La Fontaine, Monsieur Jaurès donna comme témoignage de sa satisfaction deux jolis prix aux deux meilleures élèves, ainsi que des tablettes de chocolat aux plus jeunes. »

Le soir, Jaurès et Louise vont écouter Faust au théâtre du Capitole.

A suivre ….Demain Jean Jaurès – Le Socialiste

Source Toulouse.fr

Le Pèlerin

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