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  • : Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
  • : L'Algérie où je suis né, le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942, je ne l'oublierai jamais. J'ai quitté ce pays en 1962 pour n'y retourner que 42 ans plus tard. Midi-Pyrénées m'a accueilli; j'ai mis du temps pour m'en imprégner...mais j'adore
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De Toulouse à Tamanrasset

 

cirque-de-gavarnie.jpg

Le cirque de Gavarnie

L'Algérie, j'y suis né le jour du débarquement des Américains, le 8 novembre 1942. J'ai quitté ce pays merveilleux en 1962, pour n'y retourner qu'en août 2004, soit 42 ans plus tard...
Midi-Pyrénées m'a accueilli. J'ai mis du temps pour m'imprégner de Toulouse mais j'ai de suite été charmé par ce massif montagneux et ses rivières vagabondes que je parcours avec amour...Ah ces chères Pyrénées, que je m'y trouve bien ...! Vous y trouverez de nombreux articles dédiés à cette magnifique région et la capitale de Midi Pyrénées : Toulouse
L'Algérie, j'y suis revenu dix fois depuis; j'ai apprécié la chaleur de l'accueil, un accueil inégalé de par le monde.......L'espérance d'abord ...Une relative désillusion ensuite...Pourquoi alors que le pays a un potentiel énorme...Les gens sont perdus et ne savent pus que faire....Les jeunes n'en parlons pas, ils ne trouvent leur salut que dans la fuite....Est-il bon de dénoncer cela? Ce n'est pas en se taisant que les choses avanceront.
Il y a un décalage énorme entre la pensée du peuple et des amis que je rencontre régulièrement et les propos tenus dans les divers forums qui reprennent généralement les milieux lobbyistes relayant les consignes gouvernementales...
Les piliers de l'Algérie, à savoir, armée, religion et tenants du pouvoir sont un frein au développement de l'Algérie ....Le Pays est en veilleuse....Les gens reçoivent des ….sucettes...Juste le nécessaire... pour que ....rien nez bouge....
Pourtant des individus valeureux il y en a ....Mais pourquoi garder des élites qui pourraient remettre en cause une situation permettant aux tenants des institutions de profiter des immenses ressources de l'Algérie. Le peuple devenu passif n'a plus qu'un seul espoir : Dieu envers qui il se retourne de plus en plus...Dieu et la famille, cette famille qui revêt une importance capitale en Algérie.

Le vent de la réforme n'est pas passé en Algérie tant les citoyens sont sclérosés dans les habitudes et les traditions relevant des siècles passés....La réforme voire la révolution passera....à l'heure d'Internet, on ne peut bâillonner le peuple indéfiniment...Cela prendra du temps mais cela se ferra...
Pour le moment le tiens à saluer tous les amis que j'ai en Algérie et Dieu sait que j'en ai....C'est pour eux que j'écris ces blogs, quand bien même je choisis souvent mes articles dans la presse algérienne....pour ne pas froisser la susceptibilité à fleur de peau de l'Algérien...

Cordialement,
Le Pèlerin

 

 

 

 

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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 16:51

Poème du Jour: Claude Nougaro

Les Poètes chantent Toulouse

Visite de Toulouse, ville rose et ensoleillée,

par un texte qui respire l'amour de sa ville...

 

Toulouse

Qu'il est loin mon pays, qu'il est loin
Parfois au fond de moi se raniment
L'eau verte du canal du Midi
Et la brique rouge des Minimes

O mon païs, ô Toulouse, ô Toulouse

Je reprends l'avenue vers l'école
Mon cartable est bourré de coups de poing
Ici, si tu cognes, tu gagnes
Ici, même les mémés aiment la castagne

O mon païs, ô Toulouse

Un torrent de cailloux roule dans ton accent
Ta violence bouillone jusque dans tes violettes
On se traite de con à peine qu'on se traite
Il y a de l'orage dans l'air et pourtant

L'église St-Sernin illumine le soir
D'une fleur de corail que le soleil arrose
Une fleur de corail que le soleil arrose
C'est peut-être pour ça malgré ton rouge et noir
C'est peut-être pour ça qu'on te dit Ville Rose

Je revois ton pavé, ô ma cité gasconne
Ton trottoir éventré sur les tuyaux du gaz
Est-ce l'Espagne en toi qui pousse un peu sa corne
Ou serait-ce dans tes tripes une bulle de jazz ?

Voici le Capitole, j'y arrête mes pas
Les tenors enrhumés tremblaient sous leurs ventouses
J'entends encore l'écho de la voix de papa
C'était en ce temps-là mon seul chanteur de blues

Aujourd'hui, tes buildings grimpent haut
A Blagnac, tes avions sont plus beaux
Si l'un me ramène sur cette ville
Pourrai-je encore y revoir ma pincée de tuiles

O mon païs, ô Toulouse, ô Toulouse

Claude Nougaro

Le Pèlerin

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2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 14:36

Merci à l’ancien entraîneur du "Toulouse Handball" de nous avoir fait rêver

Claude Onesta

 

Claude Onesta est né le 6 février 1957 à Albi, est un entraîneur de handball français, responsable de l'équipe de France masculine depuis 2001.

Avec son homologue russe Vladimir Maximov, il possède l'un des plus beaux palmarès d'entraîneur de handball de tous les temps, avec des titres dans les compétitions majeures, les Jeux olympiques, le championnat du monde et championnat d'Europe. En janvier 2010, il conduit son équipe à un deuxième titre européen, devenant la première équipe de handball masculin à détenir de manière simultanée les trois titres majeurs. Il renouvelle l'exploit un an après, en janvier 2011, lors des championnats du monde en Suède, puis le 12 août 2012, conduit la formation qui remporte un deuxième titre olympique consécutif à Londres. Il mène de nouveau l'équipe de France au titre de champion d'Europe en janvier 2014 après une éclatante victoire face au Danemark, pays hôte.

Biographie

Claude Onesta est né en 1957 à Albi, fils de Ginette, une Tarnaise et d'Auguste, un immigré italien (sa famille paternelle ayant émigré d'Italie à cause du fascisme, en passant d'abord par le Brésil).

Ancien joueur de Toulouse de 1968 à 1987, il devient ensuite entraîneur. Sous sa direction, le Spacer's Handball de Toulouse remporte une coupe de France en 1998.

Après le titre de champion du monde 2001, il prend la succession de Daniel Costantini à la direction de l'équipe de France.

Sous sa conduite, la France obtient deux nouvelles médailles mondiales avec le bronze de 2003 et 2005 en Tunisie pour les adieux de Jackson Richardson à l'équipe de France. Durant ce Championnat du Monde 2005 en Tunisie, Onesta est à deux doigts d'être limogé après le très mauvais départ de la sélection française. Les Français, dans une partie à quitte ou double le 29 janvier 2005 s'imposent face au Danemark (32-26) et sauvent la tête de leur entraîneur avant donc de décrocher la troisième place de la compétition.

Puis, lors du Championnat d'Europe 2006, il marque de son empreinte le handball français en parvenant à réaliser un objectif que son prédécesseur n'avait pas rempli : remporter une médaille dans un championnat d'Europe, compétition réputée la plus difficile, le handball étant un sport dont les grandes nations sont toutes européennes. Objectif rempli de la plus belle des façons avec le titre européen, en battant en finale les champions du monde en titre l'Espagne, après avoir éliminé en demi-finale les champions olympiques croates.

Pour le Championnat d'Europe 2008 qui se déroule en Norvège, Claude Onesta doit faire face aux forfaits de Michaël Guigou et Joël Abati et la préparation perturbée de Bertrand Gille en raison d'une blessure à l'épaule. La France remporte les trois matchs de son premier tour, puis bat l'Espagne et l'Allemagne lors du tour principal, ce qui lui assure une place en demi-finale. Celle-ci l'oppose à la Croatie. Celle-ci menée par Ivano Balić et Petar Metličić remporte finalement le match par un but d'écart. La France bat l'Allemagne lors de la petite finale pour repartir avec la médaille de bronze.

Onesta mène ensuite pour la première fois de son histoire l'équipe de France au titre olympique en août 2008 à Pékin. La France, première de son groupe, rencontre la Russie lors du premier tour, s'imposant sur le score de 27 à 24. En demi-finale, la France retrouve une nouvelle fois la Croatie. Les Français prennent leur revanche sur le championnat d'Europe, remportant la rencontre sur le score de 25 à 23. En finale, la France impose sa défense aux Islandais et remporte le premier titre olympique de son histoire sur le score de 28 à 23.

Claude Onesta lors du Championnat du monde 2009 en Croatie.

En 2009, Onesta mène l'équipe de France au titre de champion du monde en Croatie, en remportant la finale face aux Croates. L'équipe de France entre ainsi dans le cercle fermé des équipes ayant réalisé le doublé titre olympique-titre mondial après l'Allemagne (1936-1938), la Yougoslavie (1984-1986) et la CEI-Russie (1992-1993). Avec ce titre, Onesta devient le premier entraîneur national français à avoir obtenu les 3 titres majeurs : Europe, Monde et Olympique. Il est aussi le deuxième à l'avoir réalisé en handball après l'entraîneur russe Vladimir Maximov.

Le 31 janvier 2010, l'équipe de France réalise un triplé inédit et historique: consécutivement, titre olympique - champion du monde - champion d'Europe en battant en finale du championnat d'Europe, disputé en Autriche, la Croatie sur le score de 25 à 21. Durant cette compétition, débutée de manière un peu laborieuse pour les grands favoris - deux matchs nul lors du premier tour contre la Hongrie puis contre l'Espagne -, Claude Onesta surprend quelque peu les observateurs en débutant les rencontres sans Daniel Narcisse, le poste d'arrière gauche étant occupé par le capitaine Jérôme Fernandez et le poste d'arrière droit par un véritable gaucher Sébastien Bosquet. Cette tactique a pour conséquence de pouvoir ménager un peu les joueurs de la base arrière, la France profitant alors de la seconde période pour faire la décision.

Le 30 janvier 2011, il amène l'équipe de France en finale du championnat du monde. Elle remporte la compétition en battant le Danemark 37-35 après la prolongation.

Le 12 août 2012, Claude Onesta permet à l'équipe de France de remporter un deuxième titre olympique consécutif aux Jeux de Londres en battant en finale la Suède 22-21. L'équipe d'Onesta est décrite par plusieurs commentateurs comme la « meilleure équipe de l'histoire ».

Le 26 janvier 2014, il conduit de nouveau l'équipe de France à la victoire au Championnat d'Europe de handball masculin contre le Danemark, pays organisateur. "Les indestructibles", pourtant outsider, ont dominé ce championnat. On parle de méthode Onesta: conserver les cadres (Karabatic, Aballo, Omeyer..) et y intégrer de jeunes joueurs tels que Valentin Porte et Luka Karabatic.

Claude Onesta est plein d’admiration pour ses joueurs dont les anciens dit-il prennent du temps pour transmettre tout ce qu'ils ont appris, ce qui constitue une énorme richesse"

Vie personnelle

Sa fille Marina, internationale espoir, joue au Toulouse Féminin Handball.

Son cousin Gérard Onesta est un meneur historique des Verts (et aujourd'hui d'Europe Écologie Les Verts) dans le sud-ouest. Il a été député européen de 1999 à 2009 et quatre fois vice-président du Parlement européen. Il a aussi un frère plus âgé, Bruno Onesta, actuellement professeur de technologie en Inde, au lycée français de Pondichéry.

Source Wikipedia

Le Pèlerin

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22 décembre 2014 1 22 /12 /décembre /2014 12:33

 «Toulouse, c'est mon Amérique à moi».

Jean Tirole prix Nobel mondialement connu pour ses travaux, un toulousain bon teint fier de son école à Toulouse

Cette phrase de l'économiste Jean-Jacques Laffont (décédé en 2004), avec qui il a fondé la Toulouse School Of Economics (TSE) dans les années quatre-vingt, résonne d'un nouvel éclat dans la tête du Toulousain le plus célèbre de l'année, Jean Tirole, en passe de devenir l'économiste le plus consulté de la planète. «Après 23 ans passés dans la Ville rose pour laquelle j'ai beaucoup d'affection, j'éprouve ce même sentiment», nous avait-il confié quelques jours avant d'aller recevoir son prix Nobel d'économie, le 10 décembre à Stockholm, des mains du roi de Suède Carl XVI Gustaf qu'il venait de rencontrer à Toulouse. Il avait alors dédié à Jean-Jacques Laffont un discours de 40 minutes sur l'influence des autorités de régulation sur les marchés financiers.

Sa vie bascule avec le Nobel

Jean Tirole en queue-de-pie noire le jour de la cérémonie officielle aux côtés, entre autres, du prix Nobel de littérature Patrick Modiano ? Probablement que ses nombreux élèves dans les amphis de l'ancienne manufacture des tabacs, qui borde le canal de Brienne, n'avaient jamais vu leur professeur, d'ordinaire vêtu discrètement, portant aussi bien la morning coat. La vie de cet économiste, déjà mondialement connu pour ses travaux sur le décryptage des mécanismes de marché, a considérablement changé depuis octobre.

Certes, il a toujours enseigné entre la France, l'Europe et les États-Unis, mais le prix Nobel a radicalement modifié son emploi du temps. Il dispose désormais d'un «secrétariat spécial» à TSE, chargé de planifier l'agenda de l'après-Stockholm qui s'annonce très fourni pour 2015. «Je vais essayer de reprendre l'ensemble de mes activités académiques, avec mes collègues à TSE, mais je dois avouer que cela m'est difficile en ce moment, explique Jean Tirole. Descendre de ce nuage va sans doute me prendre quelque temps encore».

«Le tourbillon médiatique m'a surpris, même si le prix Nobel est très connu partout dans le monde. De même que la fierté ressentie par les Toulousains, les Français et même les Européens que le prix Nobel d'économie soit l'un d'entre eux. ça m'a beaucoup ému. J'ai reçu des centaines et centaines d'invitations à travers le monde, de même pour les demandes d'interviews. Je suis bien évidemment très honoré de l'intérêt que l'on me porte mais je n'ai pu, malheureusement, répondre qu'à une partie infime des demandes. J'ai déjà répondu à 70 interviews environ depuis l'annonce du prix Nobel. Mais si je répondais à toutes, je ne pourrais plus jamais travailler et j'ai très envie désormais de revenir à ma vie d'enseignant-chercheur».

Mais même en Suède, Toulouse reste une source d'exemples inépuisables. Lors de la remise du Nobel d'économie (accompagné d'une médaille en or et d'un chèque de 860 000 €), Jean Tirole a évoqué la façon dont les autorités de régulation peuvent agir vis-à-vis des grands groupes qui cherchent à profiter de leur puissance sur un marché donné. L'occasion pour cet ancien polytechnicien, féru de travail et d'équations, d'évoquer le cas de Sanofi à Toulouse, qui est en train de réduire ses effectifs et celui des attributions de concessions des aéroports. «Un hasard de l'actualité», a glissé Jean Tirole à la fin de la cérémonie.

10 décembre 2014 Stockholm.

C'est une date que Jean Tirole n'est pas près d'oublier. En recevant le prix Nobel, l'Académie royale des sciences de Suède l'a aussi dépeint comme «l'économiste le plus influent de notre temps».

Bio express

Jean Tirole est né le 9 août 1953 à Troyes (Aube). Il est président de la Fondation Jean-Jacques Laffont — Toulouse School of economics (TSE), directeur scientifique de l'Institut d'économie industrielle (IDEI) à Toulouse et membre fondateur de l'Institute for Advanced Study in Toulouse (IAST). Il est aussi professeur invité au Massachusetts Institute of Technology (MIT) et membre de l'Académie des sciences morales et politiques depuis 2011.

Ancien élève de l'École polytechnique (promotion X 1973), l'économiste est ingénieur général des Ponts, Eaux et Forêts. Il est titulaire d'un doctorat de 3e cycle en mathématiques de la décision à l'université Paris-Dauphine (1978).

Source La Dépêche du Midi Gérald Camie

Le Pèlerin

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 16:31

L'exploit historique de la mission Rosetta

Philae photographié par Rosetta

Philae photographié par Rosetta

Mission accomplie : pour la première fois dans l'histoire de l'Humanité, l'Europe a posé en douceur hier un petit robot, Philae, à la surface d'une comète, couronnement d'une aventure spatiale entamée il y a vingt ans.

Une mission historique s'est accomplie hier aux confins de l'espace. À 500 millions de kilomètres de la Terre, les scientifiques et techniciens de l'Agence spatiale européenne (ESA) et leurs alliés sont, en effet, parvenus à poser un petit robot sur une comète. Lancée en 2004 la sonde Rosetta, qui a parcouru 6,5 milliards de kilomètres, est arrivée hier matin à proximité de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, dite «Tchouri». Peu après 10 heures, la sonde a largué le petit robot Philae – chacun a d'ailleurs pris une photo de l'autre ! – entamant alors de longues heures d'attente angoissantes. Car il aura fallu plus de 7 heures pour le robot, progressant à la vitesse de 3,5 km/h, pour arriver sur le site «Agilkia», identifié sur la comète comme présentant le meilleur compromis technique et scientifique.

À 17 h 03, conformément à toutes les prévisions esquissées dans les laboratoires il y a des années, le signal confirmant l'arrivée du robot sur la comète a été reçu avec une explosion de joie par les scientifiques, à Darmstadt en Allemagne dans la salle de contrôle, comme à Toulouse au CNES ou à la Cité de l'Espace où quelque 5 000 personnes étaient réunies. Mais aussi partout dans le monde sur internet. Rarement un événement scientifique n'aura suscité autant de messages sur Twitter et les réseaux sociaux pour saluer une véritable aventure.

C'est que chacun avait bien conscience du moment historique qu'il vivait. Certes un instant peut-être moins émouvant que le premier pas de l'homme sur la Lune, mais cet exploit est assurément un nouveau grand pas pour l'humanité. «C'est un grand pas pour la civilisation humaine», a ainsi commenté Jean-Jacques Dordain, directeur général de l'ESA. «Nous sommes les premiers à l'avoir fait et c'est cela qui restera pour toujours», a-t-il ajouté, soulagé après les dernières 24 heures vécues sous haute tension dans les différents centres de contrôle de l'ESA.

Une tension qui s'est ravivée en fin de journée lorsque l'on a appris que le robot n'était pas parfaitement ancré sur le sol… Sans préjuger de la suite, les scientifiques ont hâte de travailler avec Philae. Le robot – qui devrait fonctionner jusqu'en mars – a, en effet, la mission de trouver sur le noyau de la comète des molécules organiques qui ont pu jouer un rôle dans l'apparition de la vie sur Terre, les comètes étant les objets les plus primitifs du système solaire. La mission Rosetta, d'un coût de 1,3 milliard d'euros, est déjà une victoire technique et scientifique européenne exemplaire. Un exploit qui est tout à la fois l'aboutissement d'une vingtaine d'années de recherches et l'ouverture d'une nouvelle page dans l'histoire de l'Univers et de la conquête spatiale qui, quoi qu'on en dise, continue à nous faire rêver.

5 000 personnes en liesse à Toulouse

D'abord il y a eu l'attente. Sept longues heures. Et puis les cris de joie, les larmes, les embrassades. Plus de 5 000 personnes ont suivi hier l'atterrissage du module Philae sur la comète «Tchouri» en direct de la Cité de l'espace de Toulouse. Dans la salle d'exposition «Explorations extrêmes», transformée en salle de presse et de retransmission, le public a mijoté toute la journée avec bonheur.

L'ambiance ? Du chaud avec les démonstrations de l'éternel Michel Chevalet — «Hé ! Regarde, c'est lui ! J'ai grandi avec ses comment ça marche à la télé». Du glacial et du parfumé dans l'atelier de fabrication de comète de Xavier Penot, chargé de la médiation scientifique à la Cité de l'espace. Et puis, l'explosion, à 17 h 03, lorsque la confirmation du «Touchdown» du robot est arrivée.

En larmes, la Toulousaine Claire Vallat, en charge des observations scientifiques à bord de Rosetta pour l'agence spatiale européenne (ESA) à Madrid, reste scotchée devant l'écran géant. «C'est merveilleux ! Il y a tellement de personnes qui ont bossé et qui bossent encore pour cette mission… Tellement de tension, c'est inimaginable… Ça fait huit ans que je travaille, je connais les équipes toulousaines du Sonc, ça m'aurait fait de la peine si Philae n'avait pas atterri», souffle la scientifique en s'essuyant les yeux. «C'est historique et on fait partie de cette histoire. Ça fait longtemps qu'on y travaille, tout est passé très vite et tout va bien puisqu'on communique avec le module», ajoute Sébastien Bosse, ancien étudiant toulousain aujourd'hui planétologue au centre technique ESTEC de l'ESA aux Pays-Bas.

Hier, c'est toute la grande famille scientifique, universitaire et spatiale toulousaine qui a communié avec un petit robot, à 510 millions de kilomètres de distance. Devant la maquette taille réelle de Philae, suspendue pendant sept heures au-dessus du décor cométaire, les directs et interview s'enchaînent. L'astronaute Philippe Perrin porte une cravate fusée, les membres du Cnes, l'agence spatiale française, font des jaloux avec leur t-shirt collector et les enfants dont le papa ou la maman a participé à la mission viennent toucher une comète : «Mais c'est super froid ! ». Les Toulousains d'autres missions déjà emblématiques sont là, solidaires et fiers. «On est bon », résume en riant Sylvestre Maurice, inventeur de ChemCam, la caméra laser du robot martien Curiosity. «Il y a des moments où il faut se sentir fier d'être humain. Le génie de l'Homme c'est de se lancer dans un exploit pareil », poursuit l'astrophysicien. «Je pense à mes voisins de bureau. Une cloison sépare les centres de contrôle de Curiosity et Philae. Je suis heureux », témoigne William Ravin, doctorant à l'IRAP (Institut de recherche en astrophysique et planétologie, université Toulouse 3 Paul Sabatier). «J'avoue que dans les années 1990, dans la phase de conception, je ne me projetais pas aussi loin. Les boulons qui libèrent les jambes et les harpons de l'atterrisseur, on ne peut pas les tester comme on le fait avec les instruments pendant la phase de croisière… C'est comme une allumette, ça ne marche qu'une fois ! Ça valait le coup d'être essayé. Nous sommes les premiers à nous poser sur une comète », glisse Pierre Bousquet, responsable des projets d'exploration planétaire au CNES à Toulouse.

Badge clignotant Philae épinglé sur leur t-shirt bleu, Jérémy, Fabien, Baptiste et Clément, étudiants à l'Isae (Sup Aero) ne boudent pas leur plaisir. «Vivre ce moment historique, c'est le rêve pour nous parce que nous nous orientons vers ces métiers-là. Peut-être que dans quinze ans ce sera à notre tour d'écrire l'histoire spatiale ».

Entre deux SMS avec ses équipes, Marc Pircher, directeur du centre spatial de Toulouse, décolle presque. «C'est la mission la plus emblématique de l'histoire spatiale. Pour moi, ça vaut l'Homme sur la Lune ».

À Toulouse hier soir, ils sont nombreux à ne pas être tout à fait redescendus, des images plein la tête, même si la plus attendue – la vue panoramique prise au sol par les caméras de Philae- n'est pas arrivée. Il ne reste plus qu'à remettre ça. Mais pas dans dix ans.

Source La Dépêche du Midi Philippe Rioux Emmanuelle Rey

Le Pèlerin

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10 avril 2014 4 10 /04 /avril /2014 11:59

L'ex-maire de Toulouse Dominique Baudis est mort

Dominique-Baudis.jpg

 

Paris (AFP) - Dominique Baudis, Défenseur des droits, ancien journaliste de télévision et ancien maire centriste de Toulouse, est mort jeudi matin à l'âge de 66 ans d'un cancer généralisé à l'hôpital du Val de Grâce à Paris, a-t-on appris auprès de l'institution qu'il dirigeait.

Dominique Baudis, dont le nom reste également associé à la terrible rumeur dont il fut victime en 2003 dans l'affaire Allègre, avait présidé le comité éditorial du Figaro, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) puis l'Institut du monde arabe (IMA) avant de devenir Défenseur des droits, en juin 2011, étrennant cette fonction nouvelle.

Au-delà des divergences politique que chacun peut avoir à son égard, rendons hommage à cet homme qui a toujours su défendre les intérêts de l’état celui des droits de l’homme et celui de Toulouse

Le Pèlerin

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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 08:40

Le 10 avril 1814 : C'était la bataille de Toulouse

Bataille-de-Toulouse.jpg

 

Pâques sanglantes ! Le 10 avril 1814, Toulouse va être la scène de l'ultime bataille des troupes napoléoniennes. Une bataille qui laissera sur les plaines de la Ville rose près d'un millier de morts et 7000 blessés. Une bataille menée par le maréchal Soult, un des grands de l'armée de l'Empereur. L'empereur a abdiqué quatre jours plus tôt. Fin de règne pour celui qui a conduit ses hommes sur tous les fronts. A Toulouse, chaque année, des dizaines de fidèles se retrouvent pour participer à la reconstitution historique. En tenue.

Toulouse, Ville rouge sang?

Félix Napo, qui fut journaliste à La Dépêche du Midi, a écrit il y a dix ans maintenant, un des premiers ouvrages qui remettait en lumière cet épisode oublié. Richement illustré par des gouaches originales du peintre Daniel Schintone, il emmène le lecteur au cœur de l'action.

Sur un autre registre, l'ancien Premier Ministre Lionel Jospin se penche sur le mythe Napoléonien dans son dernier ouvrage. En essayant d'éclairer sous un nouveau jour sa rapide ascension et sa chute non moins vertigineuse.

Revenons à 1814:à cette époque, Toulouse comptait près de 60 000 habitants. Et avait été épargné par les chaos de l'histoire. Elle commerçait, se développait, poussait ses murs pour s'agrandir. Ses habitants, face à l'afflux de soldats et ce sentiment de débâcle se demandent alors si leur ville rose ne deviendra pas ville rouge, teintée du sang des hommes qui pourraient tomber.

L'armée napoléonienne est chassée d'Espagne. La majorité des grands d'Europe veulent mettre un terme à l'empire, à l'empereur, veulent couper les ailes de l'aigle… À tout prix.

Près de 100 000 soldats vont s'affronter dans un violent combat. 1814 sonne le glas de l'épopée. Wellington, à la tête des armées anglaises, poursuit les Français, leur a infligé de lourdes pertes depuis plusieurs mois. Les combats font rage toute la journée du 10 avril. Les Toulousains sont terrés chez eux. Et se demandent si Soult va décider de se laisser assiéger. Toulouse tremble à cette idée. Lundi 11 avril, c'est Pâques. De l'écluse du Béarnais à Périole, de Jolimont à Saint-Cyprien, les deux camps ramassent leurs morts dans le calme. Ou presque. Soult a pris la décision d'évacuer la ville vers le Lauragais. Fuite ? Non retraite stratégique pour éviter des morts inutiles. Wellington ne pourra ou ne voudra pas empêcher ce mouvement. Une semaine après, Soult recevra un courrier signé du gouvernement provisoire, daté du 9 avril et qui demande l'arrêt des combats.

Lionel Jospin, Ancien Premier ministre, publie «Le Mal Napoléonien» aux éditions du Seuil

«Napoléon a été emporté par la démesure»

Que reste-t-il aujourd'hui de Napoléon ?

Dans la réalité française, il subsiste des textes célèbres et de grandes institutions, tels par exemple le Code civil, le Conseil d'Etat, les préfets, les recteurs, les lycées ou la Légion d'honneur. Mais l'esprit de ceux-ci a depuis profondément changé grâce au retour à la République et à l'épanouissement de la démocratie. Dans l'imaginaire national, Napoléon incarne un moment de grandeur ambiguë, car ses glorieuses conquêtes se sont achevées sur un désastre pour la France et une frustration pour l'Europe.

Comment expliquez-vous l'attachement qu'on lui porte ?

Cet attachement n'est pas le fait de tous. Il y a des partisans passionnés de Napoléon Bonaparte. Ceux-ci sont fascinés par le caractère exceptionnel de son aventure, par le prestige de ses conquêtes, par la grandeur qu'il confère un temps à la puissance française. Il y a aussi ceux qui distinguent Bonaparte et Napoléon. Ils admirent le premier, parce qu'il a rétabli l'ordre après la Révolution et posé les fondements de l'administration moderne de la France, tout en étant à l'extérieur un chef de guerre irrésistible. Ils s'éloignent de Napoléon parce qu'ils mesurent bien que celui-ci a finalement été emporté par la démesure. Il y a ceux enfin qui pensent, comme moi, qu'il faut prendre l'épisode napoléonien comme un tout et qu'il est vain de séparer le premier Consul de l'Empereur. Certes, on peut faire un arrêt sur image à Austerlitz, spectaculaire victoire, en 1805. Mais le film se déroule ensuite jusqu'au bout et le mot «fin» s'inscrit à Waterloo en 1815 sur une défaite qui ruine les intérêts de la France.

Etait-il plus soldat ou homme politique ?

Napoléon était à la fois chef des Armées et chef d'Etat. Or, le premier va dominer le second. C'est parce que Napoléon, emporté par l'esprit de conquête, abusé par sa supériorité de stratège, ne fixe pas clairement ses buts de guerre et ne donne pas à la France des ambitions réalistes qu'il perd tout. La bataille de Toulouse, d'une certaine façon victorieuse, est presque le symbole de tout cela, puisqu'elle se déroule alors que l'Empereur a déjà abdiqué, le 6 avril 1814.

«Pâques Rouges»: l'ouvrage de référence de Félix Napo sur la bataille oubliée

«Pâques Rouges» est le livre qui fait date sur la bataille de Toulouse, la dernière bataille de l'empire, qui oppose Français et Coalisés le 10 Avril 1814. Sorti en 2004, c'est une œuvre majeure écrite par Félix Napo, qui fut journaliste à La Dépêche du Midi. Sa fille Marie Françoise avait continué son travail pour que le livre soit publié.

Elle se souvient de cette aventure : «Mon père avait laissé un résumé du livre à Daniel Schintone. J'ai travaillé avec lui pour les illustrations du livre. Ce travail de mise en images, c'était quelque chose qui me tenait à cœur. J'ai eu accès à beaucoup de documents privés, j'ai rencontré de descendants de participants de cette bataille. C'était important de rajouter l'élément visuel aux écrits de mon père.

Félix Napo s'était lancé avec passion dans cette nouvelle aventure. Il n'y avait pas de livre de référence sur ce fait historique un peu méconnu. Et Napoléon n'était pas à la mode. «Mon père était un journaliste très soucieux du détail, très précis : on l'a vu avec son livre «1907 la révolte des vignerons», qui est aussi devenu un livre de référence sur cette période historique. Il s'est plongé avec passion pour apporter un éclairage nouveau à cet épisode méconnu. Dans le patrimoine de Toulouse cette bataille est peu connue, pourtant l'avenue de la Gloire ou la Colonne de Jolimont sont directement liés à cet épisode historique» raconte Marie-Françoise.

L'association entre Félix Napo et Daniel Schinton fonctionne bien. Le sens du détail du journaliste, la richesse de la documentation et la précision du trait du peintre des armées permettent de mettre des visages sur les principaux acteurs de la bataille. Il y a les généraux de premier plan et tous les anonymes. Il y a ceux qui vont mourir et ceux qui vont survivre. Il y a les Toulousains qui suivent un peu comme au spectacle cette bataille qui fait rage et qui fera plus de….morts.

Il y a surtout le style qui vous téléporte 200 ans en arrière pour revivre intensément, heure par heure et jour par jour la dernière bataille de l'Empire, le dernier sacrifice des Grognards. Ed. Daniel Briand, 120 pages, 45 €

Ils refont la guerre par amitié

Comme les soldats de Napoléon, il y a deux cents ans, ils ont dormi sur la paille, sommairement abrités des giboulées par une tente de toile beige. Carl, 45 ans, reporter de guerre de Hanovre, Nanny, de Wuppertal, Andreas, de Stuttgart et leurs amis ont traversé l'Allemagne et la France pour rejouer, hier au pied du Pont neuf, la bataille de Toulouse. Les «reconstitueurs», «Reenactors» en anglais sont aujourd'hui légion en Europe. Et tout aussi surprenant que cela puisse paraître, qu'ils soient anglais, portugais, espagnols, français, irlandais, ils se font les messagers de la paix, «friends from everywhere», amis de partout.

«Où est le pub de Trevor ?»

La cornemuse retentit sur la prairie des Filtres, on éteint les feux et on ferme les boutons gravés sur les bedaines rebondies… «Mon ancêtre s'est battu dans les Gordon Highlanders, affirme Nanny, on ne vient pas ici par esprit de revanche, mais pour le souvenir et pour montrer que tous les peuples d'Europe sont amis !»… Mais Eamon Dunne, grand gaillard qui vient d'atterrir d'Irlande où il est pompier ne cache pas son admiration pour l'Empereur Napoléon : «Il nous a aidés en 1798 contre les Anglais», rappelle-t-il dans un clin d'œil avant de demander où se trouve le pub de Trevor Brennan, le joueur du Stade toulousain. Ironie de l'histoire, les Irlandais infligeaient à la même heure, en coupe d'Europe, 47 points (contre 23) aux rugbymen toulousains.

Le 10 avril 1814, jour de Pâques, le score du match a été sanglant : 321 tués, 2369 blessés et 541 prisonniers ou disparus (tombés à Garonne ?) du côté français mené par le maréchal Soult ; 593 tués, 4054 blessés et 18 prisonniers du côté des «Anglais» du marquis de Wellington, rejoints par des soldats espagnols et portugais.

Pelouse interdite aux chevaux

La bataille de Toulouse sonne le glas de l'Empire, Napoléon Bonaparte a abdiqué une première fois quatre jours avant, le 6 avril, l'armée de grognards fait preuve d'un grand courage malgré le manque de moyens. Aujourd'hui, les reconstitueurs font des économies pour acheter ou refaire les uniformes de drap et de laine dont les deux camps partagent les couleurs, du bleu, du blanc du rouge…

En fin stratège, le Toulousain José Palomera, à la tête de 40 musiciens «fusiliers chasseurs de la garde impériale» a négocié un prix de gros pour les uniformes auprès d'un fabricant palois. Sur le pré, ils ont fière allure.

Mais les restrictions budgétaires traversent les siècles : «On ne peut pas avoir de chevaux, ils abîmeraient la pelouse, et surtout, ça revient trop cher d'en louer», estime le lieutenant-colonel Pierquin, à l'origine, dès 1999 des reconstitutions de la bataille de Toulouse. «Tout est parti de la colonne de l'observatoire, personne ne savait ce qu'elle commémorait !», raconte le retraité toulousain qui a réuni les troupes en présence, hier matin autour de l'obélisque, en haut de la rue du 10 avril. Entre les questions de sécurité et les problèmes de toilettes capricieuses, il aimerait bien passer le flambeau.

Le roulement de tambour remotive les troupes, et fait se redresser les jeunes soldats d'un jour, des coups de feu claquent, renvoyés par le quai d'en face. La bataille commence, sous le regard ébahi des promeneurs du samedi et des carnavaliers, qui ont rendez-vous tout près. Ceux-là seront des dizaines de milliers. Mais pour ce qui est du costume, les soldats de la bataille de Toulouse, en sous nombre, sont imbattables.

Ils refont la guerre par amitié

Source La Dépêche du Midi Pierre Mathieu

Le Pèlerin

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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 06:56

Toulouse a 2 000 ans !

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Anniversaire

Après les Bimillénaires de Paris en 1951 ou de Lyon en 1958, c’est au tour de Toulouse de fêter son deux millième anniversaire, à l’initiative de Matthieu Soler, docteur en histoire.

Bien que l’on ne connaisse pas la date précise de la fondation de la ville de Toulouse, «nous savons qu’elle a été fondée par Auguste, premier empereur romain or, Auguste est mort en l’an 14 et la ville de Toulouse n’a donc pas pu être créée après cette date. Il est donc grand temps de célébrer ce Bimillénaire de la ville», explique Matthieu Soler, docteur en histoire et organisateur de l’anniversaire. En partenariat avec plusieurs laboratoires de recherche de l’université du Mirail, des associations d’enseignants-chercheurs et d’étudiants mais aussi le musée Saint Raymond ou l’Association de la Région Toulousaine pour l’Enseignement des Langues Anciennes, de nombreux événements vont être organisés au cours de cette année 2014 afin de faire découvrir le patrimoine antique, très riche mais peu visible, aux Toulousains. Avant l’arrivée des romains, Toulouse était peuplée par des Gaulois sur les coteaux dominant la rive droite de la Garonne, emplacement de Vieille-Toulouse aujourd’hui. Avec l’arrivée des romains, les coteaux furent abandonnés et la ville commença à se développer sur la plaine qui borde la rive droite de la Garonne. «La ville de Toulouse romaine était d’une superficie de 90 hectares environ, entourée par un superbe rempart, fait de briques rouges et de pierre, encore visible aujourd’hui. Le plan de Toulouse antique est parfaitement lisible, presque calqué sur l’hypercentre actuel, il faut simplement le signaler davantage au visiteur. Par exemple, au temps des romains déjà, la Rue Saint Rome était un des axes principaux de la ville», explique Matthieu Soler. En ce qui concerne la population de la ville, il est difficile de définir des chiffres exacts. «Toulouse était à l’époque une grande ville moyenne, accueillant entre 15 000 et 20 000 habitants. Cela correspond à la population de Pompéi pour donner une échelle de comparaison», d’après Jean-Marie Pailler, professeur émérite de l’Université de Toulouse. La population était alors composée de romains et de gaulois mais aussi d’Ibères, d’Italiens et même de quelques Grecs. Il y a 2 000 ans, «Tolosa» était une plateforme commerciale importante pour le commerce du vin italien car c’est un passage stratégique entre Narbonne et Bordeaux. Les nombreuses amphores retrouvées lors de fouilles archéologiques permettent de confirmer cette théorie. Les nombreux événements organisés pour célébrer le Bimillénaire de la ville seront aussi l’occasion de sensibiliser à la conservation du patrimoine afin que ne se reproduisent pas les événements de 1971 et 1989, où une porte de la ville avait été détruite sur le Capitole ainsi qu’ un rempart antique, place Saint-Pierre.

Des événements toute l'année

Les nombreux événements organisés cette année ont 3 objectifs : présenter les acquis de la recherche toulousaine, expliquer aux toulousains ce qu’ils doivent à leurs ancêtre romains et le divertissement. De nombreuses visites seront proposées aux toulousains afin de découvrir le tracé du rempart de Toulouse, l’amphithéâtre de Purpan et les thermes d’Ancely, ou encore les origines de la ville à Vieille-Toulouse. Les curieux se verront aussi proposer une visite-énigme à l’échelle de la ville qu’ils devront fouiller à la recherche d’indices. En partenariat avec le cinéma ABC, un cours de courts métrages sur le thème du Bimillénaire sera organisé et les meilleures contributions seront récompensées.

Suivité le déroulement des événements sur la page Facebook «Toulouse ville Bimillénaire»

Le chiffre : 15 000

Toulousains  C’est leur nombre estimé en l’an 14. On estime entre 15 et 20000 le nombre d’habitants de la ville il y a 2000 ans.

Source La Dépêche du Midi

Le Pèlerin

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5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 11:36

 

Lola Reve, star du salon de l'érotisme ce week-end à Toulouse 

 

 

 

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Un petit peu de chaleur pour les Toulousains en ce mois de décembre. Samedi et dimanche, le salon Eropolis, autrement dit, de l’érotisme, investit le parc des expositions. «C’est la dixième année que Eropolis organise cet événement à Toulouse. Cela va être une grande fête, avec des shows impressionnants», s’enthousiasme Éric, un des organisateurs. L’édition 2 013 s’écrie une nouvelle fois sous le signe de la féminité, puisqu’une partie du salon est destinée aux femmes. «Nous avons réservé un espace uniquement pour la gent féminine. Les stripteaseurs les plus réputés, notamment Kris et son Iron man show rendront cet espace privé plus chaud que jamais», se réjouit une nouvelle fois l’organisateur. En plus de cela, d’autres innovations marquent ce salon interdit aux moins de seize ans. Un espace de tournage de films pornographiques, un lounge bar, une grande scène avec des spectacles très hot et une soirée couple sont réservés pour les plus de dix-huit ans.  

Lola Reve en guest star

Comme d’habitude, les stars du X ont fait le déplacement, notamment Lola Reve, dernière découverte du célèbre Marc Dorcel. «Lola c’est la petite perle de ce réalisateur à succès. Elle vient d’arriver dans le milieu des films X. C’est un petit bonbon magnifique», confie encore Éric.

Les organisateurs attendent près de 9 000 entrées lors de ce week-end marqué sous le sceau de l’érotisme. «Malgré la crise, nous espérons faire aussi bien que les éditions précédentes. Généralement beaucoup de personnes font le déplacement», ajoute-t-il. Parmi les visiteurs, près de 75 % sont des couples. Pour le reste, il y a désormais autant de filles que de garçons. «Cela évolue tous les ans. Avant, nous avions majoritairement des hommes. Maintenant, beaucoup de demoiselles font le voyage. Elles viennent pour le show, mais aussi pour acheter de la lingerie ou des sex-toys. C’est plus simple de faire ça ici», estime de nouveau Éric.

Eropolis se tient au Parc des Expositions samedi, de 14 heures à une heure et dimanche de 14 heures à 20 heures Tarif : 11 €. Possibilité de télécharger le bon de réduction de 4 € sur le site eropolis. fr.

Source La Dépêche du Midi

Le Pèlerin

 

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 11:00
Deux voitures béliers ont été lancées, hier matin, dans la discothèque du Ramier, le Studio One, à Toulouse. L’établissement a été ravagé par les flammes.
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Qui en veut à Jean-Jacques Lasserre ? L’emblématique patron du complexe des discothèques du Ramier, à Toulouse, se dit effondré après l’incendie criminel qui a ravagé le Studio One, avenue du Grand-Ramier, hier matin. «On doit faire de l’ombre à une certaine concurrence. On nous en veut. Mais au-delà de tout ça, il y a aujourd’hui trente personnes de l’établissement qui se retrouvent privées d’emploi...», regrette, dépité, Jean-Jacques Lasserre, l’ex-patron du complexe de l’Oméga, à Montaudran, également visé par un incendie criminel le 4 août 2008. Incendie jamais élucidé. À Lagrave, près d’Albi, en 2009 et 2011, son établissement de nuit, l’Arena (ex-Amazone), avait lui aussi été la cible de deux incendies d’origine volontaire. Quatre sinistres en cinq ans... Une loi des séries qui pose forcément question.  
Hier, peu après 4 heures du matin, un employé de la discothèque, le Studio One, donne l’alerte après l’irruption de deux voitures lancées à l’intérieur de l’établissement qui était fermé. Le premier véhicule, une grosse cylindrée, déboule en marche arrière, fracasse les portes latérales de la boîte de nuit. Un second s’engouffre à son tour dans un immense fracas. Les occupants des véhicules prennent la fuite et un incendie se déclare dans la grande salle, côté droit. Très vite, les flammes ravagent le dancing et ses 300 mètres carrés de superficie, réduisant à néant l’historique bâtisse du Ramier qui a vu danser des générations de Toulousains. Le chien du gardien a péri dans les flammes.
Une trentaine de pompiers et deux lances à incendie ont été déployés sur les lieux pour maîtriser les flammes et sécuriser les lieux. Les dégâts matériels sont considérables. «Notre activité est compromise pour de longs mois», ajoute le patron du Studio One. Les policiers du SRPJ de Toulouse sont chargés des investigations. En 2012, Jean-Jacques Lasserre avait eu des déboires judiciaires dans des affaires de travail dissimulé au sein de ses activités. En septembre 2011, le Studio One avait été braqué par trois hommes. Enquête toujours en cours. Cette discothèque, ouverte après l’incendie de l’Oméga, pouvait accueillir jusqu’à 2 000 personnes.
Quel avenir pour le site ?
Propriété de la ville de Toulouse, le bâtiment de l’Île du Ramier est aujourd’hui hors d’usage. La mairie a déposé plainte à la suite de ce sinistre. Reste à évaluer le montant des travaux qui devrait être connu dans les prochaines semaines après le passage des experts. Reconstruction d’une discothèque ou élaboration d’un tout autre projet ? S’il est encore trop tôt pour trancher, la question de l’avenir de ce site se pose d’autant plus que toute la zone du Ramier fait l’objet d’un vaste plan de réaménagement. Indirectement, le Studio One faisait vivre aussi des vendeurs ambulants de sandwichs. «Qu’est ce qu’on va devenir...?», s’inquiétait hier, Rachid, l’un d’eux, qui garait son camion devant la discothèque.
Source La Dépêche du Midi Frédéric Abéla
Le Pèlerin
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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 10:37
Toulouse - Prostitution : les trottoirs sous surveillance
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Le nombre de prostituées «reste à peu près stable» à Toulouse mais les filles changent «très souvent de ville» disent les policiers de la sûreté urbaine qui suivent de près le phénomène.
À Toulouse, la prostitution de rue concerne environ 130 filles presque toutes étrangères. Sortie de nuit avec les policiers de la sûreté qui «veillent» sur les trottoirs de la ville.
22 heures, commissariat central de Toulouse. Olivier, chef de groupe de la brigade de voie publique, briefe rapidement son équipe. Quatre enquêteurs renforcés par trois fonctionnaires des impôts se préparent. Cette nuit une équipe doit «sentir» le trottoir, «ficher» d’éventuelles «nouvelles». L’autre, plus discrète va se positionner du côté de Belfort pour surveiller les «bars» de nuit. Un établissement, peu rigoureux sur la réglementation, est particulièrement «ciblé».
22 h 30, la voiture banalisée glisse le long du canal du Midi. Trois Blacks attendent le client. Direction la rue de Chevreuil, au bout de la rue Raymond IV. «Des nouvelles filles sont arrivées», avertit Olivier. Le passage dans le quartier confirme. «On ne les voyait pas ces jeunes», constate Hervé, 20 ans de police à Toulouse. Les Nigérianes enchaînent les présences sur le trottoir. «Elles se relaient, commencent tôt, vont dormir, puis reviennent vers 4 heures…»
Place Roquelaine, un travelo patiente. «Nana» peste contre la concurrence. Il n’en dira pas plus. Solidarité de la nuit. Relevé d’identité, photo rapide, son portrait complète le fichier. «Un millier de filles se trouvent dans nos archives récentes. Actuellement, environ 130 filles se prostituent sur le trottoir. Les étrangères tournent de plus en plus, de ville en ville et même de pays en pays».
Sur le boulevard Matabiau, les policiers repèrent une «nouvelle». Elle est Bulgare, arrive de Belgique. «C’est trop court», prévient Olivier à propos d’une robe bleu roi qui ne cache pas grand-chose. La fille tire sur le tissu tout en sortant sa carte d’identité.
Petit arrêt au coin de la rue des Chalets. Des Bulgares, tante et nièce, travaillent en famille. «Les Bulgares sont les premières à être arrivées sur les trottoirs de Toulouse, au début des années 2000. Certaines en sont sorties. Aujourd’hui les Roumaines sont majoritaires», notent les policiers.
23 h 10, la voiture remonte l’avenue des Minimes. Les filles essayent de gagner ce nouveau terrain. Trois Albanaises changent de visage quand elles reconnaissent les policiers. «Qu’est-ce que vous faites-la ?», gronde Olivier. Le ton a changé. Les talons de 15 cm sont remplacés par des ballerines. Les trois filles remontent l’avenue. Même sanctions pour des Roumaines, un peu plus haut. «On les oblige à bouger mais, en réalité, on ne peut pas faire grand-chose. La prostitution n’est pas interdite. Seul un arrêté municipal interdisant la prostitution sur cette avenue nous permettrait de les embarquer». À la clef une nuit au poste et rien de plus. «Une nuit en geôle est une nuit sans client. Elles détestent».
Boulevard de Suisse, une trentaine de filles patiente. «Elles ne sont pas nombreuses ce soir», observe Hervé. Les policiers les connaissent toutes. Roumaines, Bulgares, Nigérianes… Chacun son coin. «Elles ne sont pas là, tes copines», interroge Olivier. Une grande blonde, «la Russe», sourit. «Sont parties en vacances, Roumanie…» Les voitures passent et repassent. La «Russe» enchaîne les clients de 30 à 50 € la passe.
À l’écart, les policiers surveillent. «On piste les macs…» Plaques d’immatriculation, gars louches, ils ne manquent rien. «Régulièrement des filles sont dépouillées. Peu osent déposer plainte», regrettent les policiers. Chemin Bessemer, les voitures se suivent, presque à la file indienne. «Une vraie autoroute. Pour les habitants, ras-le-bol», constatent les policiers. Au volant, des hommes, seuls. «Nous sommes mardi. En fin de semaine, la musique à fond, l’alcool, les coups de klaxons… Pour le voisinage, c’est vite insupportable», reconaissent les policiers qui reçoivent beaucoup de doléances. Plus loin, une voiture de la police municipale est arrêtée. «Ils font de la présence. C’est important. Les clients n’aiment pas trop. Et pas de client, pas de fille», rappelle Hervé.
Nouvel arrêt pour discuter avec trois Roumaines, souriantes. Leurs «souteneurs» sont en prison depuis mars. Le groupe d’enquête les a envoyés devant la justice après plusieurs semaines d’investigations. «Toutes ces filles appartiennent plus ou moins à des réseaux. Elles ne sont pas libres», affirme Hervé. Dans le rétro, les policiers suivent, stupéfaits, un client qui s’écarte juste derrière eux avec une fille jusqu’à un buisson. Il n’a pas remarqué les policiers. Pantalon sur les chevilles vite remonté, le client repart, penaud.
0 h 45, nouveau détour rapide par l’avenue des Minimes pour constater que les Albanaises ont respecté la consigne. Les Roumaines, en revanche. «On s’en va. On attend le taxi. Pas client.» 0h55, la voiture traverse la ville. Les policiers rejoignent la planque, à Belfort. Des clients sont entrés dans le bar ciblé voilà presque une heure. Faut attendre qu’ils sortent pour «qualifier» la possible infraction. Sans licence IV, la patronne et ses hôtesses proposent du champagne et des alcools. «Sans restauration c’est interdit. Elles affirment servir des tapas mais personne n’en a jamais vu. Lors de notre dernière visite, un vélo trônait sur le fourneau !», raconte Olivier. Les minutes passent, les clients restent invisibles.
2H05, enfin ils sortent. Alcoolisés. Auditions dans la rue. Ces trois commerciaux ont bu, rien mangé. «Et pas plus», lâche un des garçons, visiblement déçu.
Les flics investissent le bar. En cuisine, c’est le désert. Des ardoises annoncent 300 € la bouteille de champagne mais aussi 25 € le verre de whisky ou de vodka. La patronne, absente, est convoquée. Son «adjointe» aussi. Elle râle, c’est les vacances, les enfants…
2 h 45, rue Bayard, le vide. Plus de fille boulevard Matabiau, personne sur l’avenue des Minimes. Barrière de Paris, cinq Black patientent. Même le boulevard de Suisse sonne creux. Une vingtaine de filles attende quand même encore. Les clients sont rares.
3 h 30, retour au commissariat central via l’avenue des Minimes. Personne sur le trottoir. Fin de mission après 125 km de patrouille. «On remettra ça, prévient Olivier. Très vite».
Poursuites compliquées
Contre la prostitution, malgré de nombreuses lois, les réponses ne sont pas toujours simples à trouver pour la police et la justice.
La prostitution. Elle n’est pas interdite et quand les proxénètes sont interpellés, les filles sont des victimes ce qui est aussi la réalité du trottoir.
Le racolage. Annoncée à grand bruit par le ministre de l’Intérieur Sarkozy, cette loi n’a pas changé grand-chose. «Racolage actif, geste, attitude, ou passif, la tenue. Dans la rue les filles sont souvent habillées très court mais sauf si elles dépassent la limite, et souvent, il n’y a pas de poursuite», préviennent les policiers. À Toulouse, les filles qui abusent sont ramenées au commissariat et auditionnées. Un rappel à la loi leur est ensuite signifié. Une fille a quand même été placée en garde à vue. «Elle exagérait», disent les policiers. Elle devait être jugée en correctionnel. Lors de l’audience, elle avait quitté Toulouse et la France depuis longtemps.
L’exhibition sexuelle. Presque toutes les filles montent en voiture avec leur client. «Pour que l’exhibition sexuelle soit caractérisée, il faut un témoin et une plainte. Nous ne pouvons pas jouer le rôle de témoin», explique un policier. Un habitant excédé du boulevard de Suisse a déposé plainte. «Ça tenait», estime un policier. Le parquet n’a pas poursuivi.
Sur internet, la prostitution de «luxe» explose
Tôt mardi, les enquêteurs du groupe de voie publique ont sorti de leurs lits, dans un hôtel très étoilé du centre de Toulouse trois Russes, deux femmes de 30 et 31 ans et leur compatriote de 32 ans. Un homme, «à la fois prostitué et chaperon», soupçonnent les policiers. Dans ses poches, 5 580 € dont les deux tiers auraient été «confisqués» aux filles. Présenté au parquet, cet homme dort en prison. Il sera jugé le 6 novembre.
«La prostitution sur internet, et donc dans les hôtels, explose», constate Hervé qui surveillent les sites de près. «Ce matin il y avait 55 annonces sur un site prisé par les clients. Avant quand j’en trouvais 25 ou 30 c’était beaucoup».
Résultats les tarifs chutent. «On est passé de 250 € à 150 € avec l’arrivée des Roumaines sur ce marché. Les filles sont plus belles mais, surtout, ça rapporte plus aux réseaux.»
Pour contrer le phénomène, les policiers ont renoué avec les hôteliers. «Ils doivent nous avertir», souligne Olivier. Pas toujours évident. «Les filles passent deux trois jours dans un hôtel et changent de ville. Ça laisse peu de temps. pour intervenir.»
Source La Dépêche du Midi Jean Cohadon
Le Pèlerin
 
 
 
 
 
 
 
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