D’ailleurs, les grandes lignes de leurs discours de campagnes font de la promotion de la notion de l’égalité entre la femme et l’homme un objectif dont l’aboutissement ne pourrait être, selon les quatre, que positif. Ayant consacré 20 ans de sa vie au mouvement associatif, Sebti Tafida, fonctionnaire à la wilaya, a été choisie par le mouvement El Infitah pour chapeauter sa liste.
"Je suis présidente de l’association Ligne du front national 54 et fonctionnaire à la wilaya de Tipasa depuis sa création. De par ces deux expériences, je considère, avec toute modestie, que mon parcours m’a permis de mieux connaître les réalités de notre société ainsi que ses aspirations, partant, mes propositions ne peuvent s’inspirer que de celles-ci et du projet de société d’El Infitah", déclare-t-elle, avant d’ajouter que "je compte également porter à l’hémicycle de l’APN, si je suis élue, le message de notre jeunesse qui ne demande qu’à être impliquée dans les grandes décisions qui la concernent et qui touchent le destin de l’Algérie ".
L’autre tête de liste, à Tipasa, proposée par le Front national indépendant pour la concorde (FNIC) est une élue APW du parti de Louisa Hanoune. Après son élection à l’assemblée de la wilaya, Takkouche Kheira, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a préféré déserter les rangs du PT. Car, comme elle explique, "des divergences d’ordre politique avec la direction du parti des travailleurs ont influé la décision de mon retrait de cette formation ".
Luttant sous différentes casquettes et sur plusieurs fronts, la tête de liste du FNIC, est également une syndicaliste dans le secteur de l’éducation. Enseignante d’anglais dans un CEM de Sidi Ammar, elle table sur la représentativité de sa liste comme atout majeur pour réussir sa campagne afin de ratisser large. " Les candidats portés sur ma liste sont pratiquement tous issus des administrations qui gèrent différents secteurs, notamment ceux touchant le développement local.
Cela dit, je suppose que nos propositions sont loin de toute démagogie, bien au contraire, elles puisent leur substance des connaissances ainsi que de nos expériences", arguera-t-elle. Propulsée aux commandes de la liste du PT, Nessira Fatiha, TS en santé, compte faire des positions de sa formation son cheval de bataille, lors de cette campagne électorale.
" Par définition, le député est à la fois un législateur et un contrôleur de l’action gouvernementale, donc, sa mission première est d’envergure nationale, d’où alors l’accent que nous allons mettre, durant cette campagne, sur nos convictions politiques au sein du PT.
D’une manière plus explicite, je sensibiliserai les citoyens de cette wilaya, entre autres, sur la nécessité de la renationalisation des hydrocarbures, la sauvegarde de la souveraineté nationale, la défense du secteur public et la réconciliation nationale", fait-elle savoir, sans oublier aussi d’insister sur la proposition d’une loi portant statut des handicapés et la promotion de l’égalité entre l’homme et la femme au Parlement.
La quatrième femme tête de liste, Kerdjani Saida, défendra, quant à elle, les couleurs du PST. A la tête des listes ou parmi les candidats en lice pour ces joutes, la femme marque, d’une manière effective, de son empreinte l’ensemble des listes.
" Le temps où la femme est réduite à jouer le rôle de figurante en politique est révolu, aujourd’hui, composer avec elle pour tout projet, soit-il politique, est une réalité irréversible. D’ailleurs, ce n’est qu’une petite reconnaissance des sacrifices qu’elle a consentis pour que l’Algérie reste debout", tient à dire une moudjahida de Cherchell