Menaces et violences dans plusieurs Etats
Mais la menace vient aussi d'Al Qaïda cette fois. Dans une vidéo mise en ligne le 5 août, où Al-Qaïda, par la voix d'un Américain converti à l'islam, menaçait d'attaquer partout dans le monde les ambassades occidentales, New Delhi était spécifiquement visée. L'Inde était accusée dans cet enregistrement "d'avoir tué plus de 100.000 musulmans au Cachemire, avec la bénédiction des Etats-Unis".
Au Cachemire, en proie à une guérilla sécessionniste musulmane depuis 1990, les organisations séparatistes ont appelé pour mercredi à une grève générale à l'occasion de cette "journée noire" et des célébrations selon elles "dénuées de sens" de l'Etat indien.
Dans l'est de l'Inde, la guérilla maoïste a distribué des tracts dans les villes et les villages pour appeler la population à boycotter les célébrations.
Malgré toutes ces menaces, la majeure partie de l'Union indienne compte bien fêter en paix l'anniversaire. A Calcutta, d'ores et déjà, des lumières de différentes couleurs et des petits drapeaux de papier égayent les rues depuis le début de la semaine.
Le Pakistan, lui, fêtait mardi le 60e anniversaire de partition de l'Empire britannique des Indes dans la nuit du 14 au 15 août 1947. Le Pakistan est indépendant depuis le 14 août 1947 et l'Inde l'est depuis le 15 août de la même année
"Nous avons besoin d'au moins une décennie de travail et de croissance durable pour réaliser nos rêves", a plaidé M. Singh.
Pour ce faire, il a confirmé une aide de six milliards de dollars au secteur agricole, qui représente 20% du PIB et fait vivre les deux-tiers de la population."Les agriculteurs sont l'épine dorsale de l'Inde (...) Nous allons concentrer nos efforts sur l'amélioration du secteur agricole", a promis le Premier ministre. Il s'agit "de relever le niveau de vie des paysans et accroître la production alimentaire". M. Singh a également annoncé de nouvelles aides dans l'éducation et la santé.
Le gouvernement s'était inquiété en juin de la médiocrité de la production agricole du pays, qui doit maintenant importer des céréales pour nourrir ses 1,1 milliard d'habitants. Les productions de riz et de blé stagnent depuis dix ans, avait déploré le ministre des Finances, Palaniappan Chidambaram. L'an passé, l'Inde , deuxième producteur mondial de blé, n'en a pas exporté et a même dû en importer pour la première fois depuis six ans.
Signe du malaise dans les campagnes, des milliers de paysans cotonniers criblés de dettes se sont suicidés ces dernières années.
Des menaces d'Al Qaïda
Une croissance record qui masque une grande pauvreté persistante
Sous haute protection, dans New Delhi déserte, il s'est exprimé du haut des remparts du Fort rouge moghol du 17e siècle, se félicitant du "succès admirable d'une démocratie laïque dans une nation d'un milliard d'habitants marquée par tant de diversité".