le lait en sachet durant le mois de ramadhan
Le lait en sachet ne connaîtra pas de rupture durant le mois de ramadhan, a assuré le président de la Fédération nationale de l’industrie agroalimentaire, de l’agriculture et de la pêche, M. Ziani Abdelouahab, lors d’un regroupement régional des producteurs privés des régions ouest et sud-ouest du pays, tenu hier à Oran. Il a ajouté que le marché continuera à être approvisionné en cette denrée essentielle, excluant l’éventualité d’une pénurie qui serait due à un manque de production. Car, dit-il, «le niveau de production ne sera pas réduit». Voilà qui devrait donner du baume au cœur des ménages algériens, en proie actuellement à des interrogations quant à la disponibilité en quantité de cette denrée alimentaire de base très prisée durant le mois sacré de ramadhan. Cette affirmation met un terme au spectre de la pénurie qui pèse sur la filière «lait» pour les prochains à venir, conséquemment à la menace brandie par les 78 producteurs privés. Ces derniers avaient menacé de mettre la clé sous le paillasson si l’Etat ne prenait pas en charge les pertes qu’ils ont subies consécutivement à l’augmentation des prix des matières premières entrant dans la production du lait sur les marchés internationaux (la poudre de lait, qui coûtait en 2006 1 800 dollars la tonne, a atteint en ce mois de juillet 5 800 dollars la tonne). Bien qu’une enveloppe financière de 4 milliards de dinars ait été débloquée à l’effet d’indemniser les producteurs privés, ce qui couvrira les mois de mars, avril et mai 2007 sans plus, les 78 transformateurs de lait n’ont pas écarté une pénurie sur le marché, au cours du mois sacré.
A la question des augmentations des prix signalées par les consommateurs, qui sont, selon lui, «le fait de la spéculation», le responsable de la fédération nationale de l’agriculture, a déploré cette situation, mettant hors de cause les producteurs et les distributeurs dans cette tendance haussière, tout en rappelant que le prix du litre de lait en sachet a été fixé par décret du ministère du Commerce à 25 dinars.
S’agissant des subventions de l’Etat, M. Ziani a indiqué que l’ensemble des opérateurs économiques de la filière «lait» ont été payés pour les mois de mars, avril et mai derniers. Pour les mois de juin et juillet, le retard accusé dans le paiement des subventions est dû notamment à «la lourdeur du mécanisme administratif en vigueur», a-t-il précisé. «L’allégement de ce mécanisme sera l’objet d’une rencontre avec le ministre du Commerce, prévue début septembre prochain», a-t-il souligné.
Pour rappel, l’indemnisation des producteurs industriels de lait, à raison de 15 dinars le litre, coûte au Trésor public 16 milliards de dinars (160 millions d’euros environ) par an.
Affiliée à la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), la filière «lait» regroupe 78 entreprises privées à travers le pays. Leur production annuelle est globalement de 4,5 millions de litres de lait en sachet, et assurent les deux tiers de la consommation nationale, le reste étant compensé par les dix entreprises publiques. De nombreuses réunions ont regroupé à cet effet les représentants de la CIPA et ceux du ministère du Commerce.