Miliana, le vice-président de l’APC à la Nouvelle-République
«Le tourisme, l’unique salut de la ville»
La Nouvelle-République : Avez-vous envisagé des solutions concernant le logement ?
M. Ferroukhi : Bien entendu, il y a eu une étude sérieuse et en conclusion la commune a estimé avoir besoin de 1 000 logements pour atténuer la crise. Cependant, nous avons actuellement un problème de terrain d'assiette. Les entreprises refusent de collaborer car les lots de terrain achetés à des particuliers coûtent très chers. Cependant avec l’extension de la ville à l’est, des démarches ont été entreprises pour récupérer plusieurs grandes surfaces qui appartiennent aux privés et à la direction des forêts, afin de construire 500 logements à Sidi Ghoul et 80 logements au quartier Quorkah.
Et pour l’éducation ?
Les négociations sont en cours pour récupérer des terrains afin de construire un CEM et un lycée d’une capacité de trois cents internes au quartier Hamama. En outre, l’opération de réfection (peinture et aménagement) a touché 19 écoles primaires. Une crèche de 100 places ouvrira bientôt ses portes au cercle du Croissant rouge. Pour nos élèves et nos étudiants, la grande bibliothèque municipale sera dotée d’un grand choix de livres qui pourront satisfaire les plus exigeants.
Y a-t-il des réalisations en direction de l’agriculture ?
En collaboration avec la direction de l’agriculture, nous avons retenu deux zones pour le développement de l’arboriculture : Zougala et Aïn-Karma.
L’exploitation des vergers qui faisaient la fierté de la ville sera encouragée avec un plan d’irrigation satisfaisant. En outre, nous avons lancé l’opération «Un cerisier pour chaque foyer» avec la plantation de 500 plants importés de Syrie.
La couverture sanitaire est-elle suffisante ?
La couverture est assurée d’une façon plutôt satisfaisante et nos efforts ont ciblé particulièrement les zones rurales avec le fonctionnement des centres de soins bien équipés à Zougala, Aïn-Karma, Aïn-Berda, Korkah et Hamama. Un centre d’hémodialyse et un centre de consultations externes seront opérationnels dans les prochains jours.
Le taux de chômage est-il élevé ?
Vous savez, depuis l’arrêt des mines du Zaccar qui employaient plus de 4 000 ouvriers et la fermeture de plusieurs unités industrielles, le chômage est devenu inquiétant. Il y a certes quelques unités dirigées par les jeunes dans le cadre de l’Ansej (Développement de la culture des champignon dans les grottes du Zaccar, unités pour le développement de l’apiculture) mais cela demeure insuffisant.
Avez-vous pensé au développement du tourisme qui est un facteur stimulant pour la ville ?
Justement seul, un plan pour la réhabilitation des activités touristiques, peut offrir aux citoyens beaucoup d’espoir pour les postes d'emploi. Cependant la ville manque cruellement de structures hôtelières. Actuellement Miliana, ne possède qu’un seul hôtel, ce dernier à lui seul demande beaucoup de réparations.
Cependant, avec la réalisation de deux hôtels à Sidi-Medjahed, un centre touristique à Hamama, la ville aura un avenir des plus prometteurs. Ici, tout s’y prête : l’eau, le climat, et les visiteurs pourront admirer le musée, la manufacture d’armes de l’émir Abdelkader, entièrement rénovée. En plus notre programme prévoit la réhabilitation des fêtes connues à travers tout le pays : fête des cerises, Mouloud Ennabaoui, Rekb des Bani Farh, festival de la zorna, etc.
Et pour conclure ?
Nous lançons un appel aux investisseurs en leur offrant toutes les facilités pour différents travaux. Tous les membres de l’exécutif sont mobilisés et sont à l’écoute du citoyen pour trouver des solutions heureuses pour tous. Les autorités doivent nous aider pour le grand plan de rénovation concernant le tourisme, afin que Miliana retrouve sa vraie vocation. Un grand merci pour La Nouvelle-République qui a pensé à nous
Source El Watan
Le Pèlerin