Airbus tourne une page d'histoire
La fin du monopole américain avait débuté par cette série d’avions
Airbus s'apprête à tourner une page de son histoire en programmant pour juillet 2007 la sortie de scène de ses A300 et A310, les premiers avions à avoir été construits par le constructeur aéronautique européen, pour rivaliser avec les modèles américains. L'assemblage de ces modèles cessera une fois livré le dernier A300-600 -version actuelle de l'A300- en commande, a annoncé l'avionneur, détenu à 80% par l'européen EADS et à 20% par le britannique BAE Systems. "Le programme A300/A310 a marqué le point de départ du succès industriel d'Airbus, et a dépassé toutes les attentes avec 821 commandes à son actif", a salué le président du constructeur, Gustav Humbert.
L'A300, le premier avion commercial bimoteur à fuselage large, est aussi l'aîné de la gamme Airbus, qui a vu le jour avec cet appareil. Dans les années 1960, le monde de l'aviation civile est dominé par les constructeurs américains Boeing, Douglas et Lockheed Martin. Décidés à s'imposer dans l'industrie aéronautique, les Européens joignent leurs efforts pour fabriquer un avion de 250 places. Allemands et Français créent en 1970 le consortium Airbus Industrie, un Groupement d'intérêt économique (GIE), et lancent avec l'Espagne et la Grande-Bretagne l'A300, d'un rayon d'action d'environ 5.000 km. Air France, qui passe commande en 1971, met l'appareil en service en 1974. Après un retard à l'allumage, le programme décolle commercialement à la fin des années 1970 avec une première commande américaine. En 1983, Airbus sort une version modernisée de l'A300, l'A310, au rayon d'action élargi à 9.000 kilomètres et à l'équipage technique réduit à deux personnes, contre trois pilotes pour l'A300. Le dernier-né de la famille, l'A300-600, est une version allongée de l'A310. Grâce à cette gamme d'appareils, l'avionneur européen s'est s'imposé comme un sérieux rival de Boeing, à qui il a ravi la première place mondiale en 2003. Mais le lancement de projets plus modernes -- famille A330/A340, et futur A350 -- a fini par rendre obsolète son premier programme. "L'A310 a été le premier avion à faire du long-courrier en bimoteur, et a été le précurseur du 777 de Boeing et de l'A330, a raconté à Gérard Feldzer, directeur du Musée de l'Air et de l'Espace au Bourget. Mais sa technologie est aujourd'hui dépassée: pas de commandes électriques, pas d'assistance au pilotage comme on la connaît aujourd'hui, et des moteurs ancienne génération, assez gourmands en carburant". L'A300, dont les dernières commandes portaient sur la version cargo, n'est désormais assemblé qu'au rythme d'un exemplaire par mois à Toulouse. Or, "il est dans l'intérêt d'Airbus d'optimiser l'utilisation de ses moyens de production", souligne le groupe, qui a reçu 1.055 commandes l'an dernier. Priorité est aujourd'hui donnée à la hausse des cadences de production des mono couloirs A320 (plus des trois-quarts des commandes en 2005), et au lancement des projets d'avion géant A380 et de long-courrier A350, qui doivent être respectivement mis en service fin 2006 et mi-2010. Airbus promet toutefois qu'il proposera bientôt de nouvelles versions fret de ses avions actuels, après l'arrêt du programme A300/A310. Une version cargo du long-courrier A330-200 est actuellement à l'étude. Extrait de la lettre quotidienne de France 3 du 9 mars 2006 En fait ce n’est pas un scoop et cet événement était prévu depuis plusieurs années. La principale raison de cette annonce tardive est la conséquence automatiquement sur la valeur résiduelle des Compagnies Aériennes possédant ce type d’appareil. (Si demain PSA annonce l’arrêt de fabrication de la Xantia , l’argus de ces modèles va aussitôt chuter). Autre information, en 1974 lorsque le premier Airbus a été livré, Les Américains produisaient 95% des avions commerciaux, quand l’Europe n’en fabriquait que cinq, (ex bloc de l’est excepté), malgré la glorieuse époque de la Caravelle. L’Europe peut avoir du bon, et l’introduction de l’initiative privée, principalement, avec l’Equipe Lagardère, a fait un bien énorme. Le socialiste Jospin, que je respecte, l’avait bien compris puisqu’il fut l’in des principaux animateurs de cette introduction qui constitua qui conduisit à la création d’une Société unique, Airbus, par l’intégration de tous les Partenaires européens ( Aie j’avais oublié les Anglais)….
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