Le gouvernement et le Président «doivent être les gardiens de la laïcité»
Nicolas Sarkozy accueille le pape Benoît XVI le 12 septembre 2008 à l'Elysée.Les propos du chef de l'Etat sur la «laïcité positive» lors d'un discours à l'Elysée, où il a accueilli le Pape Benoît XVI ce vendredi, ont aussitôt fait réagir l'opposition et les fervents défenseurs de la séparation de l'Eglise et de l'Etat.
«La laïcité implique que la religion est une affaire individuelle, dans un Etat respectueux de la liberté des cultes», a souligné Julien Dray, porte-parole du Parti socialiste, dans un communiqué. «Ceux qui ont la responsabilité de gouverner la République, et le président en premier lieu, doivent être les gardiens de ces principes», a-t-il continué.
«Nouvelle polémique» inutile
Selon Julien Dray, la «priorité immédiate (du gouvernement) doit être de rassembler les Français: la France a déjà assez de problèmes pour ne pas ouvrir de nouvelles polémiques».
Le sénateur PS Jean-Luc Mélenchon a quant à lui accusé le pape et le président Nicolas Sarkozy d'avoir «une politique commune», visant à remettre en cause «la laïcité de notre République». «Il s'agit de promouvoir en France le concept de “laïcité positive” qui s'oppose à la loi de 1905 en prévoyant le retour des Eglises comme actrices de la vie institutionnelle et publique», poursuit le sénateur de l'Essonne.
Appel à la «mobilisation de tous les laïques»
«Pour la première fois dans l'histoire de la France républicaine, un Pape et un président de la République affichent une politique commune. En ce sens, déjà, la laïcité de notre République est en danger», conclut-il.
Le Conseil national des associations familiales laïques a lui aussi dénoncé «l'intrusion permanente dans le champ politique» de la religion depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, «qui porte atteinte à la séparation de l'Eglise et de l'Etat». Le Cnafal appelle à la «mobilisation de tous les laïques».
Source 20Minutes.fr
Le Pèlerin