Histoire de l’Algérie - La France donnait son nom à l'Algérie
Entre Juillet 1834 et Le 18 Octobre 1848
(Précédemment ce Pays était appelé soit Afriqya (Par les pays Arabes) ou Berberie (par les pays Européens)
Le nom d'Algérie correspond à un pays immense (le deuxième de l'Afrique par la taille), pays au moins dix fois plus étendu que le territoire sur lequel s'étendait l'autorité du dey de l'ancienne Régence en 1830, date de l'intervention française.
Pour les géographes arabes du Moyen Age, seule existait «l'île du Couchant» (djeziret el Maghreb), ensemble montagneux, forestier et steppique de l'Atlas, isolé entre, d'une part, l'océan Atlantique et la Méditerranée et, d'autre part, les vastes étendues, monotones et désertiques, de ce qu'on nomme actuellement le Sahara septentrional. Le mot Maghreb a la même étymologie que le mot Maurétanic désignant le pays du couchant, de l'occident par rapport au lieu saint de l'Islam, La Mecque. Appelée concomitamment ou successivement tout au long des siècles Maurétanie, Berbèrie ( de Berbères), Barbarie (qui donnera Barbares), la fraction de cette île du couchant, l'Algérie du nord n'avait pas de nom particulier avant de devenir au XVe siècle, avant l'installation des Turcs, la Régence d'Alger, domaine politique aux limites assez floues
Pour les Français qui s'y établissent à partir de 1830, elle ne prend que progressivement une nouvelle identité. Dès 1831 cependant, le mot Algérie apparaît à deux reprises dans l'ordonnance royale du 1" décembre créant une intendance civile. Mais on parlait toujours de l'ancienne Régence ou des Possessions françaises dans le nord de l'Afrique. Après les travaux de la Commission d'Afrique, fut publiée l'ordonnance du 22 juillet 1834, préparée par le Maréchal Soult en tant que président du Conseil, et qui instituait le régime des «possessions françaises dans le nord de l'Afrique (ancienne Régence)» C'est un texte fondamental dans lequel on a vu l'acte de naissance du pays. Le commandement militaire et la haute administration étaient confiés à un gouverneur général qui, sous le contrôle du Ministère de la guerre, disposait de toute l'autorité, prenant seule- ment l'avis d'un conseil composé des plus hauts fonctionnaires. De plus, décision très importante pour l'avenir, il était précisé que : «Jusqu'à ce qu'il en soit autrement ordonné, les possessions françaises dans le nord de l'Afrique seront réglées par nos services d'Alger» ou Berbèrie.
Ce texte est l'Ordonnance du Roi des Français n°7654 «Sur l'Administration Civile de l'Algérie», il ne fait que légaliser pour la première fois un terme fabriqué par la langue française où il commence à avoir valeur d'usage. Depuis cette ordonnance
Le Pèlerin