Pourquoi le baril de brut remonte doucement
Les pays exportateurs de pétrole ont encore du pouvoir sur les prix du baril. Alors que mercredi 24 décembre, le baril enregistrait sa neuvième séance consécutive de baisse (-10%) , les prix sur les marchés de New York et de Londres ont repris un peu de vigueur (+2,6%) vendredi 26 décembre. Le contrat février affiche à 36,27 dollars le baril pour le brut léger américain et à 37,58 dollars pour le Brent de la mer du Nord.
Les cours ont été soutenus par la décision de la compagnie pétrolière nationale d'Abou Dhabi (ADNOC), principal producteur des Emirats arabes unis, de baisser sensiblement sa production de brut à partir de janvier. Les Emirats arabes unis (EAU) ont rejoint l'Arabie saoudite dans l'application des mesures radicales décidées par l'OPEP pour tenter de stabiliser le marché. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole s'est entendue, le 17 décembre, sur une réduction de sa production de 2,2 millions de barils par jour à compter du 1er janvier 2009.
Ces baisses de volume sont nettement supérieures à celles qui étaient attendues de la part de l'ADNOC, selon une source contactée dans le milieu des raffineurs asiatiques. Mais la tendance de fond est pourtant à la baisse avec des perspectives économiques mauvaises pour 2009 et un fort ralentissement de la demande mondiale de pétrole. Sur les marchés américains, le baril a fini en recul de 9,3% mercredi 24 décembre, non loin de son plus bas de plus de quatre ans et demi touché il y a une semaine.
L'attitude de l'OPEP, devant laquelle les investisseurs restent très sceptiques, retient actuellement toute l'attention des investisseurs. Les trois baisses de la production annoncées ces quatre derniers mois n'ont pas réussi à enrayer la chute des cours. Ceux-ci ont perdu 75% de leur valeur depuis leurs sommets atteints à la mi-juillet.
Un grand nombre d'investisseurs considère d'une part que l'OPEP ne fait que réagir, en retard, à une baisse rapide de la demande de pétrole sur fond de crise économique, et d'autre part que les membres du cartel auront du mal à appliquer à 100% les nouveaux quotas, car cela signifie pour eux de renoncer à une partie de leurs revenus
Source 20minutes.fr
Le Pèlerin