Qu'est-il arrivé à l'avion présidentiel de Nicolas Sarkozy ?
Nicolas Sarkozy est accueilli à sa descente d'avion par le président nigérien Mamadou Tandja,
Après le problème mécanique qui a empêché l'appareil de Nicolas Sarkozy de décoller, la question de la qualité de la flotte présidentielle se pose...
Deux enquêtes, l’une civile l’autre militaire, ont été ouvertes, afin de déterminer les causes de l’incident mécanique qui a empêché le décollage de l’avion présidentiel, mercredi dernier. L’A319 de Nicolas Sarkozy, en route pour l’Afrique, a dû stopper sa course au moment de son décollage de la base de Villacoublay, des flammes s’échappant d’un de ses réacteurs.
«Nous avons entendu un gros bruit au moment de la poussée qui précède le décollage» puis «on a vu des flammes sortir d’un réacteur», raconte au Figaro le député Patrick Balkany, qui faisait partie de la délégation comme Brice Hortefeux, Christine Lagarde, Rama Yade et Alain Joyandet. Après un retard d’une heure, un changement d’avion, et une grosse colère du Président, la délégation a pu s’envoler pour l’Afrique.
Les causes de cet incident restent inconnues. Selon Gérard Feldzer, ancien pilote Air France et directeur du musée de l’Air et de l’espace, interrogé par 20minutes.fr, il pourrait s’agir d’un «pompage». «Cela peut être provoqué par un bug ordinateur, par l’absorption d’un oiseau, par l’oubli d’une clé à molette, il y a plein de raisons et ça arrive souvent. Ca impressionne, ça fait beaucoup de bruit, comme un coup de marteau, mais ce n’est pas dangereux. Si l’avion est en l’air, on finit le vol sur un moteur sans aucun problème.»
«La jauge n'était pas loin de zéro»
Selon un spécialiste interrogé par «Le Figaro», les flammes pourraient être dues à un excès de carburant, elles ne sont pas la preuve que le réacteur était en feu. L’A319 impliqué dans l’incident a 7 ans, quand un avion de ce genre est considéré comme «vieux» à partir de 15 ans.
Le journaliste Bruno Dive, auteur d’un ouvrage sur les voyages présidentiels, décrit un incident d’un autre type à «La Dépêche» : «Le commandant de bord a jugé qu’avec les vents favorables, il n’était pas nécessaire de faire une escale aux Açores comme à l’aller pour refaire le plein. A l’arrivée à Paris, la jauge n’était pas loin de zéro.»
L’obligation de faire une escale pour les longs trajets a d’ailleurs poussé Nicolas Sarkozy à demander l’aménagement d’un «Air force one» français. Un A330 d’occasion a été acheté à Air Caraïbes, et est actuellement en cours d’aménagement. Selon le site «Bakchich», à sa livraison en 2011, il sera équipé d’une salle médicalisée, d’une baignoire avec réserve d’eau et d’un tapissage en cuir de Cordoue, sur demande de la première dame, pour une facture de 28,5 millions d’euros soit environ le prix d’un avion neuf.
Source 20minutes.fr
Le Pèlerin