Le poisson, c'est frais, c'est bon mais surtout, c'est un allié santé de premier choix. Riche en protéines, en oméga 3, il peut être consommé plusieurs fois par semaine. Découvrez toutes ses vertus !
Riche en phosphore, en vitamines
... Les petits Français raffolent du poisson, ils sont d'ailleurs 78 % à en manger chaque Pour vous forcer à en manger, vos parents vous assénaient-ils avec des phrases du type : "Le poisson, c'est bon pour ta mémoire et en plus, ça rend intelligent !" ? Si c'est le cas, ils vous ont peut-être menti mais c'était pour la bonne cause. Car même si le poisson ne rend pas plus intelligent (ça se saurait), il possède néanmoins de nombreuses qualités nutritionnelles qui en font un invité de choix dans l'alimentation.
D'ailleurs, le poisson a la côte dans l'assiette des Français puisque 79 % des adultes et 78 % des enfants (1)en consomment chaque semaine. Le saumon, le thon à l'huile, le cabillaud et la truite ou encore les sardines à l'huile sont ceux qui ont la faveur des Français.
Et ils ont bien raison puisque cet aliment de la mer est un allié santé de premier choix. Voici quelques uns de ses bienfaits santé :
Il est riche en phosphore (d'où la légende sur de prétendues vertus pour la mémoire).
Généralement, le poisson est plutôt pauvre en graisses, mais cela dépend beaucoup des espèces. Des poissons comme le saumon, le thon, le maquereau ou la sardine (les plus consommés en France) sont plutôt gras mais ce sont de bonnes graisses. A l'inverse, la raie, la lotte ou la limande sont très pauvres en lipides.
Tout comme les viandes, le poisson est une bonne source de protéines.
Enfin, les poissons nous apportent également des oligo-éléments, comme le zinc, le cuivre, l'iode, le sélénium et le fluor, utiles au cerveau et au système nerveux.
Question vitamines, le poisson n'est pas en reste non plus puisqu'il contient des vitamines A, D et B indispensables à notre santé et, notamment, à la croissance.
Les autorités sanitaires recommandent d'en consommer deux à trois fois par semaine, de varier les espèces pour profiter des bienfaits de chacune et de bien cuire le poisson à cœur, pour éviter les contaminations par des germes.
Est-il vraiment bon pour la mémoire ?
Une présentation à venir ? Un examen à passer ? Et vous n'avez fait que manger du poisson pour donner un coup de pouce à votre mémoire, suivant à la lettre les conseils de votre mère. S'il est vrai que le poisson est fortement pourvu en phosphore, les vertus de ce dernier sur la mémorisation n'ont pas encore été prouvés ! En fait, le phosphore est l'un des sels minéraux les plus abondants dans l'organisme, mais en moindre quantité que le calcium. A l'instar de ce dernier, il sert également à la minéralisation des os et des dents et, comme le magnésium, à la production d'énergie au sein de la cellule.
Il est également plébiscité dans le monde sportif car il aiderait à améliorer les performances sportives, notamment pour les sports d'endurance (marathon, cyclisme, natation, etc.). En effet, une prise importante de phosphore augmente l'utilisation de l'oxygène par les muscles, prévient les crampes et augmente l'endurance. Mais certaines études contredisent ces propriétés.
Hormis le poisson, on retrouve de grandes quantités de phosphore dans les produits laitiers mais aussi dans les viandes, la volaille, les fruits secs et les céréales. L'apport journalier recommandé est d'environ 1 250 mg par jour chez les adolescents et de 700 mg par jour pour les adultes. Ainsi, même s'il ne vous aidera pas à retenir tout votre dossier par cœur, le poisson constitue un excellent allié santé, complémentaire de la viande, à ne pas négliger.
A consommer dans les 48h
Le poisson, nécessite d'être conservé dans des conditions optimales. En effet, les bactéries du poisson possèdent des propriétés particulières qui leur permettent de bien supporter le froid, du moins mieux que celles de la volaille ou de la viande rouge. L'idéal est donc de conserver le poisson à une température proche de 0°C, comme c'est le cas chez les poissonniers. Vous avez bien dû remarquer que les étals sont toujours sous glace ?
Voici quelques recommandations d'usage pour bien conserver votre poisson afin de bénéficier de tous ses bienfaits et d'éviter les contaminations.
Prévoyez un sac isotherme pour transporter votre poisson dans les meilleures conditions et achetez-le à la fin de vos courses.
La première chose à faire ensuite, c'est de l'éviscérer. Vous pouvez également demander à votre poissonnier de le faire, s'il le peut.
Une fois éviscéré, il faut le conserver au réfrigérateur, à une température inférieure à 4°C (la zone la plus froide du réfrigérateur se situe généralement en bas, juste au-dessus du bas à fruits et légumes. En-dessous de cette température, la croissance des micro-organismes est ralentie et le développement de germes tels que les listerias ou les salmonelles est fortement contrarié.
Préférez le consommer le jour même de l'achat ou dans les 48 h.
Il ne vous restera plus qu'à cuire le poisson selon votre goût, de préférence à cœur (plus de 55 °C).
Si vous souhaitez le manger cru, il faut le congeler pendant au moins 7 jours avant consommation, pour tuer les éventuels parasites.
Ensuite, pour pouvoir détecter à l'œil nu la présence éventuelle de vers, découpez votre poisson en fines lamelles (comme du carpaccio) plutôt qu'en dés ou en cubes.
Le poisson est-il gras ou pas ?
Pour pouvoir profiter pleinement des bienfaits du poisson, il est utile de savoir s'il est plus ou moins gras. En dépit du fait qu'ils soient plus riches en calories, les poissons gras présentent l'avantage, grâce à la présence des oméga 3, de participer à la protection cardio-vasculaire.
Les poissons qui ont un taux de graisses supérieur à 5 % sont dits gras. Parmi eux, le saumon (cru ou fumé), le maquereau, la sardine ou encore le hareng.
Les poissons qui ont un taux de graisses compris entre 1 et 5 % sont dits "demi-gras". Il s'agit notamment du bar, de la rascasse ou du thon.
Les poissons maigres sont ceux qui ont un taux de graisses inférieur à 1 %. C'est le cas du cabillaud, de la sole ou encore de la dorade.
Après, si vous faites systématiquement frire et paner vos poissons, forcément, ils sont encore plus gras. Par exemple, la limande cuite à la vapeur contient moins de 1 % de graisses, alors que panée et frite, elle en contient 13 %. Sans oublier que les graisses de friture ne sont pas aussi bonnes pour la santé que les acides gras polyinsaturés du poisson. Par ailleurs, selon que vous les accompagnez avec des frites ou des brocolis, que vous les releviez d'un filet de citron ou d'une une sauce à l'oseille, l'apport calorique et énergétique ne sera évidemment pas le même.
Les omégas 3, indispensables pour le cœur
Les omégas 3 ont le vent en poupe, c'est le moins que l'on puisse dire. Dans la margarine, les yaourts, on en trouve partout ! Et pour cause, ce sont des acides gras polyinsaturés, en d'autres mots de bonnes graisses.
Les omégas 3 sont nécessaires au développement et au fonctionnement de la rétine, du cerveau et du système nerveux. Ils ont également un effet protecteur sur le système cardio-vasculaire en abaissant parfois la quantité de triglycérides dans le sang et en diminuant la pression artérielle chez les personnes souffrant d'hypertension.
Par ailleurs, il faut savoir que notre corps ne peut pas en produire, seule l'alimentation permet de les apporter. D'où l'intérêt de consommer des aliments riches en oméga 3 et le poisson en fait justement partie ! Mais pas tous les poissons puisque ce sont surtout les poissons gras qui en contiennent. Ils peuvent contenir jusqu'à 15 fois plus de matières grasses que les poissons maigres ! Ces poissons gras sont particulièrement riches en acides gras polyinsaturés, dont les omégas 3.
Pour profiter des bénéfices santé des omégas 3, pensez donc à inclure régulièrement dans vos menus des poissons gras comme le saumon, le thon, le maquereau, le hareng, la sardine ou l'anchois.
Sans oublier de veiller à avoir une alimentation variée et équilibrée combinée à la pratique d'une activité physique.
(1) Etude Inca 2 réalisée par l'Afssa, 2007
Source L’Internaute
Le Pèlerin