Algérie, Bouzaréah l’observatoire d’Alger - Un peu plus près des étoiles
Cette station de météorologie et de physique a d’abord été aménagée près de Kouba, de manière provisoire, avant de prendre ses quartiers, définitivement, en 1885 sur le mont de Bouzaréah, un plateau qui domine la grande bleue et offre une vue imprenable sur toute la baie d’Alger.
L’Observateur est implanté au sommet de Bouzaréah sur un magnifique site à la végétation luxuriante. On peut y voir le petit dôme de l’astrographe qui a participé au projet de la Carte du ciel et différents instruments de mesure de la position des astres dont une lunette méridienne de Gautier, un équatorial coudé et un télescope de Foucault. Ce site abrite également une bibliothèque, des pavillons et un petit musée d’anciens instruments d’astronomie datant de l’époque coloniale. C’est également l’adresse du Craag : le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique, chargé de la surveillance sismique. Créée en 1856 par le ministère français de l’Instruction publique au lycée d’Alger (Bab El-Oued), la station météorologique, succursale de l’Observatoire de Paris, devint, en 1856, «station d’observations astronomiques». L’année suivante, elle fut rattachée à l'académie d’Alger. En 1873, l’Observatoire d’Alger fut doté du même statut que les autres observatoires français de Paris, Marseille et Toulouse. Après la création de trois nouveaux observatoires d’Etat à Besançon, Bordeau et Lyon (1878) et d’un observatoire privé au sommet du Mont Gros à Nice (1881), le Bureau des longitudes décida de réaménager et de réorganiser l’Observatoire d’Alger, initialement implanté non loin de Kouba, qui fut transféré sur le Mont de Bouzaréah, à 350 m d’altitude. Son architecture est une parfaite réplique de l’Observatoire de Nice. Rapidement inséré dans le réseau mondial des grands observatoires de l’époque grâce à sa situation géographique unique, ce centre participe activement aux observations liées à l'opération de la Carte du ciel et à la grande campagne mondiale pour l’établissement des longitudes et des latitudes. Il poursuivit son activité dans le domaine de l’astronomie et de l’astrophysique jusqu’en 1961.
Source Le Soir d’Algérie Sabrinal
Le Pèlerin