AIRBUS - LE PREMIER VOL DE PRESSE DE L'A380 A TENU TOUTES SES PROMESSES. ESPACE, SILENCE, INNOVATIONS…
LES SECRETS DU SUPERJUMBO D'AIRBUS ONT ÉTÉ DÉVOILÉS.
12 h 30. Embarquement immédiat pour le premier vol réservé à la presse. 200 journalistes vont enfin découvrir « la bête » dont ils parlent depuis des années. Deux passerelles permettent d'accéder à l'avion. Dès l'entrée, c'est la sensation d'espace et de clarté qui frappe. Avec à peine dix vols à son actif, l'avion sent encore le neuf ! Configuré en trois classes (première, affaires et économie), l'A380 offre une liberté de mouvement et surtout de circulation inédite. Avec 55 centimètres de largeur de plus qu'un Boeing 747, on ne se gêne pas quand on se croise dans les allées ! Je prends place sur mon siège 79 K, sur le pont supérieur. Une lumière violette est délicatement diffusée dans toute la cabine. Même la classe éco offre un espace des plus respectables pour les jambes. Un coffre de rangement sous les hublots permet de compenser la petite taille des compartiments bagages situés au-dessus des sièges, premier étage oblige.
13 h00. John Leahy, le directeur commercial d'Airbus en personne nous invite à rejoindre nos places. Les procédures de sécurité, d'ordinaire banales, prennent une saveur particulière avec les seize sorties de secours du super jumbo !
13 h 08. L'avion s'ébranle sur la piste. Gadget incroyable : une caméra juchée sur la dérive de l'avion permet de le voir évoluer en direct. Les ailes semblent gigantesques.
13 h18. La tour donne son autorisation de décollage. Le captain, Peter Chandler, met l'A380 n° 007 en ligne piste 32 L. Les quatre moteurs rugissent pour délivrer toute leur puissance. Le super jumbo s'arrache du tarmac à moitié piste. Les vibrations se font plus intenses sur les premières secondes de vol. Très vite Blagnac s'efface sur notre droite. Cap sur les Pyrénées avant de faire une boucle pour longer la côte Atlantique.
14 h06.Nous atteignons la vitesse de croisière au-dessus d'une mer de nuages. Le moment idéal pour pénétrer dans le cockpit alors que mes confrères admirent le grand bar aménagé derrière la première classe. Prendre un verre de champagne à bord du plus grand avion de ligne du monde se savoure… Dans le poste de pilotage, l'ambiance est détendue. Le captain me montre sur un écran que nous sommes à la hauteur de La Rochelle. Toujours pas de vibrations, le calme règne. Je me promène ensuite dans l'avion : c'est pas la place qui manque ! Il y a en fait deux avions en un, l'un sur l'autre. Un grand escalier principal à l'avant permet d'accéder aux 64 sièges business après lesquels on trouve 136 sièges économiques. Au fond de l'avion un autre escalier en courbe permet de redescendre sur le « plancher » qui offre 307 sièges économiques et douze sièges en première classe. Au total cet avion de démonstration peut transporter 519 passagers. Pour s'occuper de 500 passagers, il faudra un équipage d'une vingtaine de personnes.
15 h05. C'est déjà le début de la descente. Deux heures n'ont pas suffi à visiter tous les recoins de l'avion. À l'atterrissage, vers 15 h 20, l'avion tangue un peu avant de se poser sans encombre. Un pur moment de bonheur.
Source La Dépêche du Midi
Le Pèlerin