On ne badine pas avec la violette de Toulouse
« Oui, ça me revient maintenant. Il s'appelait Jean-Paul. Jean-Paul Montois.
Boah, c'était un type sympa. Plutôt avenant et souriant. Mais voilà. Il a commis l'irréparable. Dommage.
- Dites-nous en plus sur "l'incident"...
- Oui. L'incident... Et bien voilà. Je l'avais croisé par hasard ce jour là,
au marché. Il avait l'air radieux (je crois qu'il avait eu une augmentation la veille). En fait, je dis radieux mais il était presque surexcité. Enfin bref. Il se dirige donc vers le fleuriste et... non c'est trop dur...
- Reprenez-vous, continuez pour nos lecteurs s'il vous plait.
- Oui, oui... Et donc il demande un bouquet de violettes pour sa femme. Et là, le fleuriste lui demande quel type de violette.
Et Jean-Paul répondit cette phrase qui raisonne encore dans ma tête « Parce qu'il y en a plusieurs variétés ». Et c'est là que tout a basculé.
- Continuez...
- Non, je ne peux pas c'est trop horrible.
- Pour les « lecteurs du Pèlerin »
- D'accord. Et bien la foule en furie s'est jeté sur lui et l'a planté dans un pot géant. Ensuite, ils l'ont élagué.
- C'est affreux en effet.
- Oui, mais il y a des symboles sacrés auxquels on ne peut toucher. La viola tolosa en fait partie.
Merci pour ce témoignage poignant. »
Inspiré par lettre « « Jeudimaire »
Le Pèlerin