Santé - Hypertension artérielle : «Bouger plus et manger moins»
« 35% des Algériens de plus de 18 ans sont hypertendus». C’est ce qui a été annoncé par les spécialistes en cardiologie lors de la journée nationale de formation continue organisée, jeudi dernier, à Blida par la Société algérienne d’hypertension artérielle (SAHA). Ce taux pourrait augmenter d’une manière très rapide dans les années à venir si des actions de prévention ne sont pas entreprises à travers un contrôle systématique. Plus de 67% des personnes contrôlées, attestent-ils, ignoraient qu’elles étaient atteintes d’Hypertension artérielle (HTA).
Une étude réalisée par le Professeur A. Chibane du CHU de Ain Taya révèle que 37,1% des habitants de cette ville sont atteints d’hypertension. Pour ce spécialiste, «la prévention commence dès l’enfance. L’allaitement a un grand rôle pour se prémunir contre cette maladie et autres affections. Il ne faut pas habituer nos enfants à une nourriture trop sucrée. Il est préférable aussi qu’ils pratiquent du sport dès leur jeune âge, leur éviter de passer trop de temps devant la télé», avertit le médecin. Par ailleurs, et selon une étude réalisée dans la région du Sud, précisément à Ain Salah et El- Ménia, et après six années de recherche, les résultats montrent que les gens du Sud sont de plus en plus touchés par l’hypertension. En effet, selon le Dr A. Bachir Cherif, du service cardiologie du CHU de Blida, 64% des 573 sujets soumis à l’étude dans les Oasis sont hypertendus. L’étude montre aussi que 18,6% du taux global touchent les sujets dont l’âge se situe entre 40 et 48 ans.
«Le changement du mode de vie, l’alimentation, le stress, sont les causes de la hausse du taux d’hypertendus dans le Sud algérien», explique le médecin. Cette étude est confortée par celle du Dr Hamidi Farah, du CHU de Blida, qui a fait une étude sur la prévalence de l’HTA dans l’Oasis d’El-Ménia. Il affirme que 60% des 636 sujets, traités dans le cadre de l’étude, sont hypertendus. Les maladies cardiaques sont la première cause de mortalité dans le monde et en Algérie.
«Les grands facteurs de risque sont : le diabète, l’hypertension, le tabac et l’obésité mais aussi, la sédentarité, l’alimentation caractérisée par la présence de sucre rapide, des graisses et beaucoup de sel», explique le Pr Benkhedda du CHU Mustapha et président de l’association SAHA tout en avouant que cette maladie se propage de façon inquiétante dans la société algérienne. «Bouger plus et manger moins», c’est ce que préconise le cardiologue. Selon lui, et pour combattre cette maladie «mieux vaut construire un stade pour que les citoyens puissent faire du sport que de construire une polyclinique ». Enfin, le professeur Benkhedda, a tenu à préciser que 10% des femmes en Algérie allaitent leurs enfants.
Source Horizons Mokhtar Kedada.
Le Pèlerin