Algérie - Elever les taux d'exploitation
Seulement 40% de notre potentiel industriel est utilisé ? Ce problème ne date pas d'aujourd'hui. Aussi bien les formules "produits en main" que celles "clés en main" des années 70 n'arrivaient pas, par leur exploitation, à augmenter ce taux. Il était arrivé d'imposer à nos fournisseurs, ceux qui nous vendaient (ceux qui nous fourguaient) des usines selon plus particulièrement les formules produits en main, l'obligation d'une montée en cadence contractuelle, en fonction d'accords arrêtés. Nos fournisseurs devaient payer des pénalités dans le cas où les échéances de montée en production n'étaient pas respectées.
Il était connu que les taux d'exploitation étaient très en deçà des capacités nominales installées. On distribuait pourtant des bénéfices et des PRI et PRC frôlant le maximum.
Durant les années 80 et 90, furent lancées, sur le plan des slogans, des "batailles pour la production et la productivité", ce qui quand même montrait que cette préoccupation n'était pas étrangère aux pouvoirs publics relayés par le partenaire social.
Comment furent livrées ces batailles ? Là est le problème.
La préoccupation était pratiquement permanente. Il y en eut qui pensaient qu'il fallait absolument ouvrir notre économie car, d'une part, il y aurait ainsi un transfert de technologie et de la maîtrise de celle-ci par le biais des participations étrangères au capital des entreprises, d'autre part, nos cadres et techniciens verraient leur niveau de maîtrise augmenter par le biais de notre économie.
Il fallait donc changer de système économique, voire même de système politique. Il fallait surtout changer la Constitution qui interdisait de la réviser dans la disposition qui consacrait la voie socialiste.
Source Le Maghreb N.B.
Le Pèlerin