Elles sont victimes de violence
De nos jours, certaines mères algériennes, victimes de différents types de violence ont perdu le sens du pardon. Insultées, malmenées, battues et vexées par leurs fils, elles n'arrivent plus ni à oublier ni à pardonner.
Le cœur d’une mère est un abîme au fond duquel se trouve toujours un pardon, a écrit Balzac. Mais de nos jours, certaines mères algériennes, victimes de différents types de violence ont perdu tout le sens du pardon. Insultées, malmenées, battues et vexées par leurs fils, elles n’arrivent ni à oublier ni à pardonner. Ces victimes ont eu le courage de se plaindre et comparaître devant les juges pour recouvrer leurs droits. Dès le début de cette année, plusieurs affaires de ce genre ont été traitées par les différents tribunaux de la wilaya d’Alger, notamment ceux de Sidi M’hamed, El Harrach et Hussein Dey. Des fils, pères de familles, ont été accusés par leurs mères âgées de violences verbales, physiques et psychiques. Ces dernières, selon l’avis des psychologues spécialistes dans la thérapie des relations familiales, ont un grand impact négatif sur l’état psychique de ces mères. Quant aux raisons principales de ce phénomène, on cite l’héritage et la toxicomanie.
La plupart des fils qui deviennent violents et agressifs envers leurs mères sont ceux qui ont des problèmes d’héritage et les toxicomanes. Et dans les deux cas la raison est la même : l’argent. Au cours de cette semaine, une mère handicapée âgée de 70 ans, accompagnée de son gendre, a comparu devant le tribunal pénal de Hussein Dey, accusant son fils, un jeune marié, de la frapper avec sa chaise roulante. La victime a affirmé dans ses déclarations qu’elle a été maltraitée plusieurs fois par son fils et sa belle-fille en raison d’un conflit familial portant sur l’héritage de la maison. La victime a déclaré qu’après avoir refusé de céder toute la maison à son fils, il a commencé par l’insulter jusqu’au jour où il l’a frappée. Interrogé par le juge, son fils a nié injurier et battre sa mère. Quant à la défense, elle a souligné dans sa plaidoirie que la victime n’a aucun certificat médical d’incapacité qui prouve une agression physique. Dans son réquisitoire, le représentant du parquet général a requis une peine de deux ans de prison ferme à l’encontre du mis en cause. Un autre jeune a été accusé de violences verbales, d’insultes, de maltraitance envers sa mère devant la chambre pénale près la cour d’Alger. La victime, qui a déposé une plainte au niveau des services de police, a affirmé qu’elle a été à plusieurs reprises violentée verbalement par son fils. Au cours de l’interrogatoire, il s’est avéré que l’accusé n’a pas eu sa part d’héritage familial car il voulait prendre les magasins commerciaux appartenant à sa mère.
Il a ajouté que tous ses frères ont reçu leur part d’héritage sauf lui. Au cours du procès, la mère du mis en cause a affirmé que ce dernier la maltraite et qu’il menace ses autres frères, les considérant comme des ennemis. Interrogé par la juge, le jeune accusé a commencé à vociférer, si bien que la présidente de l’audience a décidé de l’incarcérer. Dans son réquisitoire, le procureur général a requis une peine de 6 mois de prison ferme et une amende de 20 000DA à l’encontre du mis en cause. Une affaire similaire concernant la violence sur ascendants a été traitée par la même chambre pénale. Il s’agit du dénommé O. Walid âgé de 25 ans, accusé par sa mère de violences verbales et de coups et blessures volontaires. Selon les dires de la victime, une dame âgée qui n’a pas hésité à déposer plainte, son fils la frappe et la maltraite. Les faits de cette affaire sont récents. Alors que la victime tentait de s’interposer pour calmer une bagarre entre le mis en cause et son frère, elle a reçu plusieurs coups de poing et n’a dû son salut qu’a son deuxième fils. Durant le procès, elle a affirmé que ce n’est pas la première fois qu’elle subit des violences de ce type de la part de l’accusé. Ajoutant qu’elle a failli être victime d’un homicide volontaire si ce n’était son autre fils. Quant à l’accusé, il a reconnu sa faute, arguant être victime des problèmes socio-économiques. Il a demandé pardon au cours de l’audience, mais sa mère a refusé de lui pardonner en insistant qu’elle se constituait partie civile dans cette affaire.
Fatima-Zohra Hocine
Prévisions du FMI pour l’Algérie en 2012 et 2013
Indicateurs macro-économiques favorables
Le Fonds monétaire international (FMI) table sur un maintien favorable des indicateurs macro-économiques de l’Algérie en 2012 et 2013, dans un contexte marqué par une amélioration relative des perspectives économiques mondiales mais avec des risques persistants pour la zone euro. Dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales publié mardi en prévision de la réunion de printemps des institutions de Bretton Woods à Washington, le Fonds prévoit pour l’Algérie une croissance du PIB de 3,1% en 2012 et de 3,4% en 2013, contre 2,5% en 2011. Dans ses prévisions de septembre dernier, le FMI prévoyait un taux de croissance de 3,3% pour 2012. Cette institution financière internationale indique également que la balance des comptes courants du pays restera positive pour représenter 10% du PIB en 2012 et 7,9% en 2013, contre 10,3% en 2011. Sur la question de l’emploi, le Fonds relève que le taux de chômage connaîtra des baisses consécutives en Algérie: de 10% en 2011, il devra reculer à 9,7% en 2012 et à 9,3% en 2013. Quant à l’inflation, le FMI estime qu’elle devrait passer à 5,5% en 2012 et à 4,5% en 2013, contre 4,5% en 2011. Sur ce dernier indicateur, il est constaté que l’inflation en Algérie est, de loin, faible par rapport à la moyenne des pays de la région MENA, qui est estimée par le FMI à 9,5% en 2012 et à 8,7% en 2013. Le même constat est relevé dans une comparaison avec les autres pays exportateurs de pétrole de la région où la moyenne de l’inflation est chiffrée par le Fonds à 10,3% en 2012 et à
8,8 % en 2013. Concernant la région MENA en général, le FMI table sur un taux de croissance de 4,2% en 2012 et de 3,7 % en 2013. Selon cette institution financière mondiale, «outre les grandes difficultés internes que connaissent plusieurs économies de cette région et les risques géopolitiques liés à l’Iran, il y a aussi des retombées potentielles importantes provenant de la crise financière européenne». En effet, explique le FMI, «les défis internes illustrés par les agitations sociales toujours en cours dans des pays MENA ont entraîné une augmentation des transferts sociaux».
Source Le Jour d’Algérie Ilham B.
Le Pèlerin