La corruption et l’atteinte au patrimoine public seront bannies
C’est finalement le ministre des Finances, Karim Djoudi, qui a ouvert, dimanche dernier, le bal des réunions ministérielles avec le Président. En jeu : le IIIe plan quinquennal (2010-2014) doté de 280 milliards de dollars qui fera l’objet «d’une évaluation annuelle pour tenir compte de la situation de nos finances publiques», selon le Président.
Le chef de l’Etat a également souligné toute «la détermination des pouvoirs publics à réprimer la corruption et l’atteinte au patrimoine public», et à faire «prévaloir la transparence et le respect de la loi» dans toutes les transactions économiques. Le président Bouteflika a précisé que, outre les diverses mesures prises à cet effet et qui seront bientôt consolidées par d’autres, y compris législatives, « l’avènement graduel d’un environnement économique marqué par la seule règle du droit et par une saine compétition exige la poursuite de la modernisation de nos administrations financières et économiques «.
A cette occasion, le ministre des Finances a exposé au chef de l’Etat la «situation économique et financière du pays et ses perspectives, ainsi que les actions réalisées ou en cours d’exécution dans le cadre de la réforme du secteur bancaire et des administrations relevant du secteur des finances «. A l’issue du débat, le président Bouteflika a relevé que, grâce aux mesures prises au cours des dernières années, notamment la mise sur pied du Fonds de régulation des recettes, le paiement anticipé de la dette extérieure et le renoncement à tout emprunt de l’étranger, «l’Algérie a pu faire face, sans conséquences négatives majeures, aux effets des récentes crises financière puis économique mondiales, et entamer, cette année, un nouveau programme quinquennal massif d’investissements publics». Le chef de l’Etat a, cependant, relevé que cette situation «invite à la prudence et à l’action prospective».
Il a évoqué la nécessité de « dynamiser la diversification de la production économique « du pays pour réduire la dépendance nationale excessive envers les hydrocarbures et relevé les importantes mesures mises en place pour encourager et soutenir « l’épanouissement des entreprises nationales, publiques ou privées «. A cet égard, il a instruit le gouvernement de dynamiser encore l’accès des entreprises au financement par les banques et le marché financier, dans la transparence et le respect des critères universels. «Les dispositifs de garanties des crédits aux entreprises doivent être davantage actifs, la modernisation du système bancaire et financier doit se poursuivre aussi, avec le concours de partenaires dans des fonds mixtes et même, le cas échéant, le recours à l’expertise étrangère à même de participer à l’amélioration de la gestion des banques et établissements financiers publics», a ordonné le chef de l’Etat.
Source Le Jeune indépendant Mahmoud Tadjer
Le Pèlerin